La Diode: Historique
La Diode: Historique
La Diode: Historique
Historique
Le premier dispositif capable de laisser passer le courant électrique dans un sens, tout en le
bloquant dans l'autre, fut découvert en 1874 par Karl Ferdinand Braun avec un cristal de galène.
Cet appareil est aujourd'hui connu sous le nom de diode à pointe, bien que le terme diode n'ait été
proposé qu'en 1919 pour la diode à vide1. Jagadish Chandra Bose l'utilisa pour la détection des
ondes radio, et ce système fut largement diffusé dès les débuts de la radiodiffusion, dans les
années 1920, dans le poste à galène.
Au début du xxe siècle, on utilisait des redresseurs à oxyde de cuivre ou au sélénium pour
la conversion du courant alternatif en courant continu. Cette utilisation persista dans la plus
grande partie du siècle pour la charge des batteries.
En 1901, Peter Cooper Hewitt inventa le redresseur à vapeur de mercure, utilisé pour les
applications de puissance jusqu'aux années 1970.
À la même époque, recherchant à améliorer la détection des ondes radio, John Fleming
mettait au point le premier tube électronique, la diode à vide, dont la cathode, chauffée, émet des
électrons que l'anode peut capter, tandis que le contraire n'est pas possible. C'est à l'époque du
premier essor de l'électronique, autour des industries du téléphone et de la radio, que les
ingénieurs adoptent le terme de diode pour un tube électronique à deux électrodes, tandis que la
triode, inventée en 1906, en a trois.
Fabrication
Une diode est créée en accolant un substrat déficitaire en électrons c'est-à-dire riche en trous
(semi-conducteur type P) à un substrat riche en électrons libres (semi-conducteur de type N ou
métal).
La plupart des diodes sont réalisées par la jonction de deux semi-conducteurs : l'un dopé « P »
l'autre dopé « N ».
La connexion du côté P s'appelle l'anode ; celle du côté N ou métal porte le nom de cathode.
Seule la diode Gunn échappe totalement à ce principe : n'étant constituée que d'un barreau
monolithique d'arséniure de gallium, son appellation diode peut être considérée comme un abus
de langage.
Pour les diodes cylindriques, le côté de la cathode est généralement repéré par un anneau de
couleur. D'autre formes de repérage existent selon la nature de l'encapsulation de ces composants.
Diode Schottky
La diode Schottky est constituée d'une jonction métal/semi-conducteur ce qui lui procure une
chute de tension directe réduite (0,3 V environ) et une dynamique nettement améliorée du fait de
l'absence de porteurs minoritaires engagés dans le processus de conduction. Elle est en revanche
incapable de supporter des tensions au-delà d'une cinquantaine de volts.
Diode Zener
La diode Zener est plus fortement dopée qu'une diode conventionnelle. L'effet Zener a lieu
lorsque, sous l'effet de l'application d'une tension inverse suffisante, l'augmentation du champ
électrique provoque la libération des porteurs de charge de telle sorte que le courant augmente
brutalement et que la tension aux bornes reste pratiquement constante. D'autres diodes,
néanmoins classifiées comme diodes Zener, fonctionnent selon l'effet d'avalanche. Ces diodes
permettent de faire de la stabilisation de tension et de l'écrêtage. On peut aussi utiliser une diode
Zener comme source de bruit.
Diode Transil
La diode Transil est un composant du type parasurtenseur destiné à la protection des circuits. Cette
diode a été créée grâce à l'optimisation du fonctionnement des diodes dans leur zone d'avalanche.
Diode électroluminescente
La partie émettrice de systèmes de liaison à fibre optique8,9, comme certains codeurs optiques10
peuvent utiliser des diodes électroluminescentes.
Les diodes électroluminescentes émettant principalement dans l'infrarouge sont utilisées dans des
composants électroniques tels que les photocoupleurs11. Elles permettent la transmission d'un
signal entre des circuits électriquement isolés11.
Les diodes émettant des infrarouges, dont la radiation est détectée par les capteurs CCD des
caméras vidéo, servent aussi à l'« éclairage » invisible des systèmes de surveillance ou de prise de
vues nocturnes.
Les diodes électroluminescentes servent aussi pour le rétroéclairage des écrans à cristaux liquides
des téléviseurs, des ordinateurs portables, d'appareils photographiques, de smartphones, de
tableaux de bord en aéronautique, en automobile, etc. Une variante, la diode électroluminescente
organique (OLED), permettant de s'affranchir du rétroéclairage et améliorant, entre autres,
l'étendue de la gamme de gris des images, trouve ses applications dans les mêmes domaines ; en
outre, elles permettent la construction d'écrans de moindre épaisseur ainsi que des écrans souples.
Diode laser
La diode laser émet de la lumière monochromatique cohérente. Elle sert, entre autres, à
transporter un signal de télécommunications sur fibre optique, où leur rayonnement cohérent
favorise les transmissions à haut débit et à longue distance, ou à apporter de l'énergie lumineuse
pour le pompage de certains lasers et amplificateurs optiques. La diode laser est un composant
essentiel des lecteurs et graveurs de disques optiques, dans ce cas elle émet le faisceau lumineux
dont la réflexion sur le disque est détectée par une photodiode ou un phototransistor. Elle est
également utilisée dans l'impression laser, les dispositifs électroniques de mesure de distance, de
vitesse, de guidage et de pointage précis.
Photodiode
La photodiode génère un courant à partir des paires électrons-trous produites par l'incidence d'un
photon suffisamment énergétique dans le cristal. L'amplification de ce courant permet de réaliser
des commandes en fonction de l'intensité lumineuse perçue par la diode (interrupteur
crépusculaire par exemple).
Diode Gunn
La diode Gunn consiste en un simple barreau d'arséniure de gallium (GaAs), et exploite une
propriété physique du substrat : les électrons s'y déplacent à des vitesses différentes (masse
effective différente) suivant leur énergie (il existe plusieurs minima locaux d'énergie en bande de
conduction, suivant le déplacement des électrons). Le courant se propage alors sous forme de
bouffées d'électrons, ce qui signifie qu'un courant continu donne naissance à un courant alternatif
; convenablement exploité, ce phénomène permet de réaliser des oscillateurs micro-ondes dont la
fréquence se contrôle à la fois par la taille du barreau d'AsGa et par les caractéristiques physiques
du résonateur dans lequel la diode est placée.
Diode PIN
La diode PIN est une diode dans laquelle est interposée, entre ses zones P et N, une zone non
dopée, dite intrinsèque (d'où I). Cette diode, polarisée en inverse, présente une capacité
extrêmement faible, une tension de claquage élevée. En revanche, en direct, la présence de la zone
I augmente la résistance interne ; celle-ci, dépendante du nombre de porteurs, diminue quand le
courant augmente : on a donc une impédance variable, contrôlée par une intensité (continue). Ces
diodes sont donc soit utilisées en redressement des fortes tensions, soit en commutation UHF (du
fait de leur faible capacité inverse), soit en atténuateur variable (contrôlé par un courant de
commande continu).
La diode à effet tunnel désigne une diode dont les zones N et P sont hyper-dopées. La
multiplication des porteurs entraîne l'apparition d'un courant dû au franchissement quantique de
la barrière de potentiel par effet tunnel (une telle diode a une tension de Zener nulle). Sur une
faible zone de tension directe, la diode présente une résistance négative (le courant diminue
lorsque la tension augmente, car la conduction tunnel se tarit au profit de la conduction « normale
»), une caractéristique exploitée pour réaliser des oscillateurs. Ce type de diode n'est quasiment
plus employé actuellement.
Diode à vide
La diode à vide, ancêtre des diodes à semi-conducteurs modernes, est un tube électronique qui
utilise l'effet thermoïonique pour réaliser sa tâche de redressement du courant. Bien qu'elle soit
tombée en désuétude à cause de sa taille et de sa consommation de courant, ce type de diode est
recherché par les amateurs de restauration d'anciens appareils à tubes.
Applications des diodes
Électronique
protection contre une erreur de branchement d'un circuit alimenté en courant continu en
empêchant la circulation du courant dans le mauvais sens ;
plusieurs diodes en série transmettent le signal avec une différence de potentiel continue qui
diminue la distorsion de raccordement dans un étage de sortie push-pull d'amplificateur
électronique à transistors bipolaires ;
la non-linéarité d'une ou plusieurs diodes en série avec une résistance suffisamment grande sert à
adapter la réponse de circuits électroniques, et notamment donne une approximation de la valeur
efficace d'un signal mise à profit dans un VU-mètre.
En parallèle :
restitution de composante continue pour la transposition d'un signal électrique (pompe à diode
(en)) ;
transposition de niveau d'un signal par pompe à diodes (par exemple : génération d'une
alimentation négative à partir d'une alimentation positive)
Les diodes dites de roue libre sont un élément capital de l'alimentation à découpage.
Utilisées en « pontage » (bypass en anglais) elles assurent la protection des générateurs (panneaux
solaires photovoltaïques en série, etc.)
Les diodes électroluminescentes sont utilisées en traitement du signal dans les photocoupleurs.
Les diodes Gunn permettent la production de rayonnement de très haute fréquence à faible
puissance.
Les diodes varicap ont leur application pour l'accord des récepteurs radios et TV.
Électrotechnique
Elles peuvent être utilisées en courant alternatif pour diminuer la puissance fournie par
l'alimentation à un récepteur : en supprimant l'une des alternances, elles permettent de diviser par
deux la puissance transmise à la charge pour un coût très modique. Cette technique est par
exemple utilisée pour obtenir deux puissances de chauffe dans les sèche-cheveux, une diode,
placée en série avec la résistance de chauffage, est mise en court-circuit par un interrupteur pour
obtenir la puissance de chauffe maximalen.
Les diodes sont fréquemment utilisées dans le domaine de redressement de courant alternatif, par
exemple en monophasé :
Éclairage et signalisation