374 - La Finance D'entreprise Pour Les Nuls
374 - La Finance D'entreprise Pour Les Nuls
374 - La Finance D'entreprise Pour Les Nuls
Jean-Yves Eglem
Bernard Févry
La Finance
d’entreprise
La Finance d’entreprise pour les Nuls, 2e édition
« Pour les Nuls » est une marque déposée de John
Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John
Wiley & Sons, Inc.
ISBN : 9782412066201
Dépôt légal : novembre 2020
E-mail : [email protected]
Avant-propos
C e livre s’adresse aux « nouveaux entrants » en
finance : étudiants, actionnaires, créateurs
d’entreprises, ou, plus généralement, toute
personne concernée de près ou de loin par
l’économie.
Vision élargie de la
performance financière
La performance financière n’est pas seulement
l’affaire des actionnaires et du conseil
d’administration.
Introduction du risque
Gérer financièrement, c’est tenter de prévoir le
futur et donc gérer l’incertitude. Les théories sur la
finance de marché ont développé le concept de
risque défini comme l’incertitude sur la rentabilité
d’un actif financier. La finance d’entreprise a donc
introduit l’incertitude sur de nombreux paramètres
comme le chiffre d’affaires, le résultat d’une
entreprise et sur sa capacité à générer des flux de
trésorerie pour faire face à ses obligations
financières.
Bonne lecture !
Bernard FÉVRY
Introduction
L e thème de ce livre, la finance d’entreprise, est
une expression formée de deux mots importants :
entreprise et finance.
Deuxième partie :
Comprendre les facteurs de la
performance financière de
l’entreprise
Cette partie, composée de six chapitres (4 à 9), va
vous permettre de comprendre les outils
permettant d’expliquer comment l’entreprise peut
augmenter sa performance financière et améliorer
sa génération de trésorerie.
Par où commencer ?
Prenez d’abord quelques minutes pour feuilleter
l’ouvrage et constater qu’il y a des thèmes qui vous
intéressent prodigieusement. Allez plus en détail
consulter le sommaire pour confirmer votre intérêt
pour certains chapitres plus que d’autres,
éventuellement ceux pour lesquels vous avez déjà
une certaine connaissance.
Chapitre 1
C’est quoi, la finance
d’entreprise ?
A lors, commençons par le commencement. C’est
quoi, la finance en général ? Ensuite, nous nous
focaliserons sur la finance d’entreprise.
Comment la finance
intervient-elle dans la gestion
de l’entreprise ?
En général, on distingue quatre processus
différents d’intervention de la finance en
entreprise : deux au niveau de l’apport en capitaux
et deux au niveau de l’apport de services facilitant
la gestion de l’entreprise.
L’apport de capitaux
L’apport de capitaux est l’action de mettre à la
disposition de l’entreprise de l’argent, des
capitaux, pour une durée indéterminée en échange
d’un droit de propriété sur l’entreprise et d’un droit
sur le partage des bénéfices de l’entreprise.
Ainsi, un investisseur, qui peut être l’entrepreneur
lui-même, met à la disposition de l’entreprise une
certaine somme d’argent appelée « capital » ou
« capital social » en échange d’un droit de
propriété sur l’entreprise, qui se traduit par des
« parts sociales » ou des « actions », et d’une
rémunération que l’on appelle « dividendes »,
correspondant à une fraction des bénéfices générés
par l’entreprise.
Le prêt de capitaux
Le prêt de capitaux est la mise à la disposition de
l’entreprise de capitaux pour une durée limitée, en
échange de quoi le prêteur reçoit à titre de
rémunération un pourcentage annuel, en général
fixe, du montant prêté appelé « intérêt ».
L’assurance
En effet, l’entrepreneur prend un risque dans la
conduite et dans le développement de son
entreprise, de ses affaires : c’est le risque
d’entreprise qu’il assume pleinement et pour lequel
il espère une rémunération, un bénéfice à hauteur
du risque qu’il prend. Mais il existe d’autres aléas
pour lesquels il souhaite se « couvrir ». C’est le
rôle de l’assurance.
- le suivi de la rentabilité ;
- le suivi de la trésorerie.
DANS CE CHAPITRE
À quoi sert la comptabilité ?
Le bilan
« Combien cela
fait 1 + 1 ? »
Celui-ci répond :
« Combien voulez-vous
que cela fasse ? »
Les fonctions de la
comptabilité dans l’entreprise
La comptabilité de l’entreprise a plusieurs
fonctions essentielles :
• Grâce aux informations qu’elle apporte, en
particulier financières, elle éclaire les
dirigeants pour une bonne gestion.
Le bilan
Faire un bilan, c’est dresser l’état d’une situation
donnée à une date déterminée (dite « date de
clôture des comptes »). Plus précisément, le bilan
d’une entreprise renseigne sur l’état de son
patrimoine et de sa situation financière à cette date.
400 000 + 50 000 + 4 000 + 3 000 + 1 000 = 458 00
0 €
Actifs - Dettes = 458 000 - 230 000 = 228 000 € =
Valeur nette du patrimoine
Le capital
Au moment de la création de l’entreprise, le capital
correspond au montant d’apport personnel
d’argent réalisé par les fondateurs, associés ou
actionnaires. Au cours de la vie de l’entreprise, ils
pourront faire de nouveaux apports, correspondant
à des augmentations de capital.
Le bilan
Le bilan est un tableau représentant la situation de
l’entreprise à un instant donné. Il constitue donc
une véritable photographie de sa situation
patrimoniale et financière. Cette photographie est
datée. La date la plus courante, choisie par les
associés, est le 31 décembre.
Actif - Dettes = 60 000 - 0 = 60 000
L’actif immobilisé
L’actif immobilisé est lui-même décomposé en
trois catégories :
L’actif circulant
On constate que l’entreprise Lebontruc est
industrielle car elle n’a pas de stock de
marchandises au bilan et pas de vente de
marchandises dans le compte de résultat.
Principe de prudence
Le principe de prudence (conservatism principle en
anglais) fait que toute perte de valeur possible,
même incertaine, sur un actif (immobilisé ou
circulant) doit être anticipée et enregistrée alors
qu’un gain ne peut être constaté que s’il est certain.
D’où la règle :
Soit :
Pourquoi un compte de
résultat ?
Si le bilan permet de constater que l’entreprise
s’est enrichie ou appauvrie, il est intéressant pour
les lecteurs d’un bilan de savoir comment on en est
arrivé là.
On peut récapituler :
Le principe de rattachement
Selon le principe de rattachement, les produits
comptables doivent être rattachés à l’exercice
comptable auquel ils se rapportent selon le principe
d’engagement, mais les charges doivent être aussi
enregistrées et rattachées à l’exercice
d’enregistrement des produits pour lesquels elles
ont été consommées.
Soit :
Les amortissements
Les biens comme les constructions, les installations
techniques, le matériel et le mobilier de bureau ont
une durée de vie supérieure à un an (donc
supérieure à la durée d’un exercice comptable
de 12 mois). Leur « rôle » dans l’entreprise
influencera plusieurs exercices comptables. En
application du principe de rattachement, l’impact
sur le résultat se fera donc sur plusieurs exercices
comptables.
Actif = Passif
soit
Résultat = Produits - Charges
Le génie des inventeurs de la comptabilité a été de
relier pour chaque opération son impact sur le bilan
et sur le compte de résultat pour un même
montant, d’où la notion de comptabilité « en partie
double ».
Actif - Capital apporté - Dettes =
Produits - Charges
Soit
Comptabilisation des
amortissements
Nous avons vu précédemment que l’évaluation de la
consommation forfaitaire annuelle de la plupart des
immobilisations est reprise dans le compte de
résultat sous l’appellation de « Dotation aux
amortissements ». En contrepartie, la valeur des
immobilisations concernées diminue d’autant au
bilan. La conséquence est donc une diminution du
résultat. Selon la méthode utilisée (amortissement
linéaire ou dégressif) l’évaluation étant différente,
l’impact sur le résultat est également différent,
ainsi que sur le montant de l’impôt sur les
bénéfices.
Exemples de calcul
d’amortissement
La base de l’amortissement est le coût d’acquisition
(y compris frais de transport, d’installation, etc.),
hors taxe, dans la plupart des cas, puisque la TVA
facturée par le fournisseur est remboursée par
l’État.
L’amortissement linéaire
Un matériel est acquis et mis en service le 1er
janvier de l’année N.
L’amortissement dégressif
Cette méthode consiste à prendre comme référence
le même taux que celui qui serait utilisé en
amortissement linéaire et à le multiplier par un
coefficient fiscal dépendant de la durée
d’amortissement. Pour une durée de 5 ans, le
coefficient est actuellement de 1,75. Il en résulte un
taux utilisé de 20 % × 1,75 = 35 %. D’où la figure 2-
8.
N+2 + 5 000 €
Soit 65 000 €.
Comptabilisation des
dépréciations d’actif
Il peut arriver que certains actifs de l’entreprise
perdent de la valeur en raison d’événements
particuliers : risque de mévente de certains stocks,
risque de ne pas recouvrer certaines créances, etc.
Ces risques sont pris en compte en enregistrant
dans le bilan une dépréciation de l’actif concerné
et, en contrepartie, une dotation aux dépréciations
dans les charges, le tout ayant évidemment un
impact défavorable sur le résultat.
Comptabilisation des
provisions pour risques et
charges
L’entreprise peut être amenée à devoir verser
ultérieurement des indemnités à un tiers en vue de
réparer un préjudice qu’elle a causé au cours de
l’exercice (litige avec un client, un salarié ou toute
autre personne). En dehors des risques précités,
l’entreprise peut être amenée également à
s’engager auprès de tiers, ces engagements
pouvant avoir comme conséquences financières des
sorties de trésorerie futures sans contrepartie.
Comptabilisation de
l’inventaire des stocks
Le mot « inventaire » qualifiant les travaux de fin
d’exercice comptable provient de la généralisation
du terme « inventaire » appliqué à l’origine aux
stocks. (Les stocks sont d’ailleurs appelés
inventories en anglais américain.)
Comptabilisation des
régularisations des comptes
de charges et de produits
Les principes comptables d’engagement et de
rattachement du compte de résultat entraînent une
comptabilisation de charges et de produits
complémentaires qui ajustent ce résultat
(procédure appelée cut off en anglais).
Pour conclure
Le périmètre de consolidation
Chapitre 3
Quelques notions sur les états
financiers des groupes
P renons le cas d’une société mère et de sa filiale..
Juridiquement ce sont deux entités distinctes qui
peuvent même avoir des statuts juridiques
différents (une SA et une SARL, par exemple). Elles
peuvent même être dans deux pays différents,
soumises à des législations différentes, y compris
sur le plan comptable. Elles doivent donc
distinctement établir des comptes sociaux.
La notion de groupe
Il y a plusieurs définitions possibles pour exprimer
ce qu’est un groupe. Prenons, par exemple en
France, le cas de la grande distribution. On peut
citer à titre d’exemples Auchan, Carrefour, Casino,
Leclerc, Système U ; tous les cinq sont qualifiés de
« groupe ». Ils ont le même métier, mais dans le
cadre de structures économiques et juridiques pas
nécessairement comparables :
Pourcentage d’intérêt et
pourcentage de contrôle
Pour construire les comptes consolidés la notion de
contrôle est déterminante. Les comptes consolidés
utilisent pour leur construction deux notions
différentes et complémentaires : pourcentage
d’intérêt et pourcentage de contrôle. De quoi
s’agit-il ?
Pourcentage d’intérêt
Imaginons une société M, qui a un pourcentage
d’actions de 80 % dans le capital de la société A,
qui a elle-même 60 % des actions de la société B,
qui a 30 % des actions d’une société C.
Pourcentage de contrôle
En reprenant le même exemple, on dira que :
Autres cas
Le dernier type de relation que l’on peut qualifier
de participation « simple », correspondant à des
titres de sociétés dans lesquels le groupe n’a même
pas d’influence notable, ne fait pas l’objet d’un
traitement particulier en consolidation. Ces titres
apparaîtront donc dans le bilan consolidé
exactement comme ils sont dans le bilan de la
société mère.
Le périmètre de consolidation
Le périmètre de consolidation inclut la société mère
ainsi que l’ensemble des sociétés à consolider. Il
s’agit des filiales (contrôlées exclusivement), des
co-entreprises (contrôlées conjointement) et des
entreprises associées (sous influence notable).
Les exceptions
Un seul cas d’exclusion du périmètre de
consolidation est rendu obligatoire par les IFRS :
celui des sociétés dont le contrôle n’est que
temporaire car les participations ont été acquises et
détenues dans le seul but d’être revendues dans un
avenir proche (à condition que la direction puisse
prouver qu’elle a l’intention de céder la filiale dans
les douze mois et qu’elle cherche activement un
acheteur).
• L’intégration ou consolidation
proportionnelle (proportional consolidation en
anglais) consiste à cumuler une partie
(proportion) des comptes de la société
concernée avec ceux de la société mère.
Méthode de l’intégration
globale
Cas pratique : intégration globale
d’une filiale qui vient d’être créée
Le principe est le suivant : les titres de la filiale, qui
figurent dans l’actif du bilan de la société mère,
sont remplacés dans le bilan consolidé par
l’intégralité de son actif et de son passif. La
différence éventuelle entre le coût d’acquisition des
titres à leur valeur nominale de la société
consolidée et la part de son actif net revenant au
groupe lors de la première consolidation fait partie
des capitaux propres consolidés. La part de l’actif
net non détenue correspond aux intérêts
minoritaires, inscrits au passif du bilan consolidé.
Différence 540
Changement de périmètre de
consolidation
Plusieurs choses sont à savoir. Un groupe est
constitué de plusieurs sociétés, voire des centaines,
dans des pays différents, avec des modes de
comptabilisation différents, dans des monnaies
différentes. De plus, chaque année, de nouvelles
sociétés peuvent avoir été intégrées dans le groupe,
d’autres ont pu en sortir ! Le périmètre de
consolidation peut être différent chaque année !
Retraitements d’homogénéité
Généralités
Il peut arriver que les sociétés du groupe
n’appliquent pas les mêmes méthodes
d’évaluation, pratiquent des politiques
d’amortissement ou de provision différentes pour
des raisons fiscales par exemple, ou en raison de
contraintes juridiques particulières (filiales de pays
étrangers).
Le bilan consolidé
Les postes spécifiques du bilan consolidé sont
notamment les suivants :
Le compte de résultat
consolidé
Dans celui-ci, on distingue en particulier les
informations suivantes :
Chapitre 4
De la vision comptable à la
vision financière
L ’entreprise est un système qui délivre à ses
clients des marchandises ou des prestations de
service moyennant un prix compétitif par rapport à
la valeur apportée au client.
Ceci nécessite au niveau financier :
Le calcul de la performance :
une fusée à cinq étages
Commençons par le compte de résultat et voyons
comment on peut en tirer les informations
nécessaires à la gestion financière.
Du compte de résultat
« naturel » au compte de
résultat « fonctionnel »
Le compte de résultat, développé au chapitre 2,
calcule un résultat net d’impôt sur les bénéfices en
montrant les différents produits et charges par
nature : ventes de marchandises, produits
financiers, achats de marchandises, salaires,
charges sociales, etc.
La fusée à 5 étages
• la fonction opérationnelle ;
• la fonction exceptionnelle ;
• la fonction financière.
Le tableau ci-dessous fait ce calcul et met en
évidence plusieurs éléments.
En effet :
Actif = Passif
C’est-à-dire :
Le modèle idéal
Figure 4-11 Le modèle financier idéal
Le modèle à risque de
solvabilité
Le risque de solvabilité (solvency risk en anglais)
consiste à ne pas faire face à ses obligations
d’emprunt, donc ne pas pouvoir faire face au
paiement des intérêts, mais surtout ne pas pouvoir
rembourser en temps et en heure les dettes
bancaires. Nous verrons plus loin, dans le
chapitre 9, les ratios qui alertent sur ce risque.
Le modèle multirisque
Figure 4-18 Le modèle multirisque
FR - BFR = T NETTE
Cas idéal
Figure 4-21 Cas idéal d’évolution de la trésorerie nette en fonction du
temps
Fonds de roulement
=
Stocks + Créances d’exploitation - Dettes
d’exploitation
La récession économique
Figure 4-23 Effet d’une récession économique sur la trésorerie
L’erreur de stratégie
financière
La gestion de la trésorerie se
fait au jour le jour
Le tableau ci-dessous résume, de manière non
exhaustive, les décisions à prendre quand le fonds
de roulement ou le besoin du fonds de roulement
divergent. Il doit être adapté à la situation propre
de l’entreprise.
Figure 4-26 Gestion de trésorerie au jour le jour
Le rôle du trésorier
Nous avons vu, plus haut, que le suivi de la
trésorerie est un « métier » : c’est celui du
« trésorier ». Par sa fonction, le trésorier, quand il
y en a un, a la maîtrise de la trésorerie au jour le
jour. Il la compare avec le budget de trésorerie qui
repose sur des prévisions établies en liaison avec
les autres budgets (ventes, coûts, etc.).
Rappelons que :
Soit :
Présentation synoptique
Enfin, une dernière présentation synoptique pour
visualiser les flux de trésorerie pendant une
période. Nous l’utiliserons également plus loin
dans le chapitre 7.
Figure 4-32 Présentation synoptique du système modélisé de trésorerie
Chapitre 5
Les indicateurs-clés de la
performance financière
N ous vivons dans un monde où la performance
joue un rôle essentiel. Depuis l’enfance, nos
parents, puis nos éducateurs, nous demandent
d’être performants. Dans notre vie professionnelle,
être performant constitue un objectif, si ce n’est un
devoir. Car la performance est synonyme de
jeunesse. L’extraordinaire progression de la
consommation de vitamines et autres compléments
alimentaires montre combien cette quête de la
performance est en fait une recherche de la
fontaine de Jouvence.
Performance et référentiel
Vous avez vu au chapitre 4 comment utiliser les
données comptables pour en tirer les informations
utiles à la gestion financière. Ces informations
donnent une indication sur la performance de
l’entreprise (voilà pourquoi ils sont appelés Key
Performance Indicators : KPI en anglais). Ces
informations sont souvent présentées comme un
quotient de deux valeurs, ce qui permet de
s’affranchir de la taille de l’entreprise et de la
monnaie utilisée dans la présentation des états
annuels. Ces indicateurs peuvent donc constituer
un référentiel de performance et une base de
comparaison pour les entreprises d’un même
secteur d’activité.
La performance opérationnelle
Et on retrouve le NOPAT
Nous allons mettre en évidence la construction de
la performance financière. Nous verrons que celle-
ci passe par une performance opérationnelle et une
performance économique.
Introduction du ROCE
Il est intéressant de comparer la performance
opérationnelle au montant des capitaux nécessaires
pour réaliser cette performance (CE).
Les 2 formes de calcul du
ROCE
Revenons à la figure 5-3. Le bilan financier est
équilibré : les ressources financières et les besoins
financiers s’équilibrent par la trésorerie nette. Nous
voyons donc que :
Soit :
Actif immobilisé net + BFR = Capitaux propres +
Dettes bancaires long terme - Trésorerie nette
Donc :
Comment comprendre le
capital turnover ?
Le capital turnover compare le montant des ventes
aux actifs économiques nécessaires pour réaliser
ces ventes (le capital employed, c’est-à-dire la
somme de l’actif immobilisé net et du besoin en
fonds de roulement).
• La grande distribution
• Le transport aérien
• L’industrie du luxe
La performance financière
La relation ROE – ROCE
Nous pressentons tout de suite que cette relation
dépend du niveau des dettes bancaires à long terme
en comparaison du niveau des capitaux propres, de
la rémunération exigée par les prêteurs (le taux
d’intérêt) et de l’importance et du signe de la
trésorerie nette.
Éclaircissons le mystère de
l’effet de levier financier
Archimède n’aurait pas imaginé que le levier qui
porte son nom deviendrait plus tard un outil de la
finance ! En effet, l’effet de levier est le moyen
purement technique qui permet, dans certaines
conditions, que l’endettement puisse être un
facteur d’accroissement de la rentabilité des
capitaux propres !
Vérifions cela :
La contradiction apparente de
l’effet de levier ou comment
l’effet de levier augmente
quand la dette diminue !
Reprenons le calcul de l’effet de levier financier de
la Société X à partir des figures 5-7 et 5-9 en
gardant le maximum de décimales.
Net D = 450
φ = 26,7/126,6 = 0,21
1 - φ = 0,79
La performance financière
« n’arrose » pas seulement les
actionnaires !
On entend souvent que la performance financière
est destinée aux actionnaires au détriment des
autres acteurs de l’entreprise, et notamment des
salariés et des fournisseurs.
En fait, tous les acteurs (stakeholders en anglais)
sont les bénéficiaires potentiels de la performance
d’une entreprise. Il y a même réciprocité, car les
bénéficiaires satisfaits par le jeu de la motivation et
de la réputation participent à l’accroissement de la
performance dans un cycle vertueux.
Chapitre 6
Performance financière et
création de valeur
« Le prix est ce que vous
payez, la valeur est ce que
vous gagnez. »
Warren Buffett
T rois concepts-clés :
❶ Une entreprise en finance peut être assimilée
à un actif financier, comprenant l’actif
immobilisé net et le BFR, rapportant un certain
rendement : le NOPAT, financée par un
portefeuille de ressources financières (capitaux
propres et dettes bancaires).
En conséquence…
⇒ kM = rentabilité du marché
β = 0,8
Le taux d’intérêt de la dette bancaire de l’entreprise
= 4,5 %
Pour conclure
Calculer la création de valeur d’une entreprise
paraît finalement assez simple, mais n’oublions
pas un dicton assez pertinent : « Ce qui est simple
est faux, mais ce qui est compliqué est
inutilisable. » Le cabinet nord-américain Stern and
Stewart, qui n’a pas inventé le concept mais a
déposé le terme EVA, qui est donc maintenant, en
quelque sorte, une marque, propose à ses clients les
nombreux ajustements ou retraitements à partir de
la comptabilité qui semblent nécessaires pour
déterminer un résultat économique considéré
comme plus proche de la réalité que les seuls
résultats comptables.
Par ailleurs, n’oublions pas que toutes ces
évaluations, certes intéressantes pour aider aux
prises de décision, reposent depuis longtemps sur
l’hypothèse de l’efficience des marchés, remontant
au début du XXe siècle, et remettant ainsi au goût du
jour le concept de marché parfait, venant lui, du
XIXe siècle. La shareholder value a comme
soubassement théorique implicite celui de la
rationalité économique néo-classique. Le concept
d’efficience, très lié à l’hypothèse de rationalité
économique des acteurs sur le marché et à la
transparence de celui-ci, est remis en question par
beaucoup. Les recherches en finance
comportementale ont montré que des erreurs
cognitives, émotionnelles et d’imitations collectives
faussent la formation des prix. Les marchés ne sont
qualifiés que d’un certain niveau d’efficience
(faible, semi-fort ou fort) et cela permet
d’expliquer les apparitions de krachs et de bulles.
Auteur inconnu
Le compromis performance-
croissance
Pour cela, faisons appel à un nouvel indicateur,
malheureusement méconnu : le WAGU !
Une nouvelle star méconnue :
le WAGU
Reprenons le modèle classique de bilan financier. Il
montre que les capitaux investis (ressources
financières) sont utilisés pour financer les capitaux
employés (besoins financiers).
Soit :
Comme :
Soit :
FCF = CE × (ROCE - WAGU)
Analysons le compromis
performance-croissance
Le free cash flow, donc le cash flow disponible, est le
résultat d’un antagonisme entre la performance et
la croissance. Dans la formule de calcul du free cash
flow, cet antagonisme est représenté par deux taux,
ROCE et WAGU, permettant, même pour des non
financiers, une vision claire et synthétique d’une
situation de trésorerie.
C’est FINEXPAT/CE
❷ Remboursement du capital
emprunté/Capitaux employés :
ROCE × (φ + δ).
FCFE/CE = ROCE - WAGU - ROCE × (φ + δ)
Soit
et
• même ROCE.
Calculons-le :
φ = FINEXPAT/NOPAT = 6/150 = 4 %
En conclusion :
⇒ NOPAT/CE = ROCE
Soit
❼ Dividendes versés.
Chapitre 8
Investir : comment décider ?
« Investir : une ardente
obligation. »
(Pour paraphraser la
citation du général de
Gaulle en 1958 :
Mieux connaître
l’investissement à réaliser
Commençons donc par analyser en détail
l’investissement à réaliser et définissons ensemble
les paramètres importants qui nous aideront dans
la prise de décision.
Voyons le premier élément à prendre en
considération.
Le coin du comptable
La valeur résiduelle de
l’investissement à la fin de sa
durée d’utilisation
La valeur résiduelle est ici la valeur marchande de
l’investissement à la fin de son service au sein de
l’entreprise.
Que préférez-vous ?
Et ainsi de suite.
2e année : FCF2 = 80
3e année : FCF3 = 70
4e année : FCF4 = 60
5e année : FCF5 = 50
On obtient :
81,82 + 66,11 + 52,59 + 40,98 + 31,05 = 272,55
Figure 8-4 Flux de trésorerie disponible pour les associés chaque année
(free cash flow to equity)
Valeur résiduelle : 0.
Emprunt : 100.
Figure 8-6 Flux de trésorerie disponible pour les associés chaque année
(free cash flow to equity)
Valeur résiduelle : 0.
Flux de trésorerie annuels : 80, 70, 60, 0, 50.
Valeur résiduelle : 0
Le modèle financier de
l’entreprise : un portefeuille
d’investissements financé par
un portefeuille de ressources :
découvrons le TRIM
En effet :
Interprétation et calcul du
taux de rentabilité interne
modifié
Comment interpréter la valeur t, solution de
l’équation ? Comment interpréter la valeur du
TRIM ? Tout simplement : l’investissement sera
considéré comme rentable si le montant investi
rapporte plus que le montant équivalent qui aurait
été investi de façon classique dans l’entreprise,
c’est-à-dire au taux du WACC.
2e année : FCF2 = 80
3e année : FCF3 = 70
4e année : FCF4 = 60
5e année : FCF5 = 50
Comment l’interprète-t-on ?
En conséquence :
Charles-Maurice de
Talleyrand-Périgord.
Analyse du ROE
La figure 9-7 ci-dessous montre l’évolution du ROE
de la Société Y au cours des 3 derniers exercices
comptables et la comparaison avec le ROE moyen
d’un échantillon d’entreprises du même secteur
d’activité. Le ratio ROE est calculé comme le
quotient du résultat net d’une année sur le montant
des capitaux propres existants au début de l’année.
Diagnostic
Pour l’année N-2, le ROE de la Société Y est en
phase avec la moyenne du secteur d’activité.
• La trésorerie nette
FR - BFR = T NETTE
❶ stock ;
❷ créances clients ;
❸ dettes fournisseurs.
Calcul du « DIO »
On calcule le nombre de jours de ventes figurant
dans le stock de marchandises.
• stock de marchandises.
Il est possible alors de calculer les délais en
rapportant chaque stock au montant de même
nature acheté, produit ou vendu dans l’année.
Calcul du « DSO »
Le montant des créances clients est évalué en
nombre de jours de chiffres d’affaires. Les créances
clients figurent au bilan toutes taxes comprises,
donc TVA incluse.
Calcul du « APP »
Le montant des dettes fournisseurs est évalué en
nombre de jours d’achat de marchandises et/ou de
matières premières.
Autrement dit :
Synthèse : le « cash
conversion cycle »
Le « cash conversion cycle » permet de faire une
synthèse des 3 ratios analysés plus haut en
calculant le besoin en fonds de roulement en jours
de trésorerie manquante, s’il est positif, ou
excédentaire, s’il est négatif.
Le calcul du cycle pour la Société Y pendant l’année
N nous donne :
DIO = 159 jours
DSO = 56 jours
APP = 17 jours
En conclusion
Nous avons un premier diagnostic : le manque de
trésorerie s’explique par l’importance du besoin en
fonds de roulement de la Société Y, en forte
divergence avec la moyenne du secteur. Vu de
l’extérieur, à partir des états comptables fournis
par l’entreprise, il n’est pas possible d’entrer dans
le détail des causes réelles pour aller au-delà du
diagnostic.
Le ratio TIE
Après avoir constaté le poids de la dette bancaire
long terme et court terme par rapport aux capitaux
propres, il est intéressant d’analyser la capacité de
l’entreprise à faire face aux deux composantes de
cette dette bancaire, la charge de l’intérêt et le
poids du remboursement.
FCF = CE × (ROCE - WAGU)
En conclusion
Cet exemple illustre bien, à notre avis, les limites
du calcul de ratios vu de l’extérieur.
MP1 + D1 – MP0
Le rendement du dividende
On ne s’intéresse qu’aux dividendes payés en
espèces et non pas aux dividendes payés en actions
qui introduit deux paramètres supplémentaires : le
prix de l’action et sa variabilité.
Le ratio « DPO »
Pour analyser un dividende, il faut d’abord regarder
le pourcentage de résultat dont il est issu.
DPO = 38/91 = 0,42 ou 42 %
La figure 9-24 montre un pourcentage stable
inférieur à 50 % (inférieur à la moyenne du
secteur : 60 %). Cette stabilité montre une stratégie
constante qui évite de lancer un mauvais signal aux
actionnaires.
Le ratio « DY »
Le ratio DY (Dividend Yield en anglais) calcule le
rendement du dividende versé en comparant le
montant du dividende par action au cours boursier
moyen sur la période courant depuis le versement
du dernier dividende.
Figure 9-25 Calcul du ratio DY
DY = 6,33/275 = 2,30 %
Figure 9-26 Analyse du DY de la Société Y
Le rendement du cours
boursier
Il est très facile de calculer le rendement du cours
boursier des années passées, mais c’est la
rentabilité future qui intéresse l’actionnaire actuel
ou potentiel, et comme dit l’humoriste : « La
prédiction est difficile surtout si elle concerne le
futur ! »
❷ la profitabilité de l’entreprise.
Chapitre 10
Créer et financer son
entreprise
« Il n’est pas de vent
favorable pour celui qui ne
sait pas où il va. »
Sénèque
V ous avez des idées que vous considérez comme
innovantes. Vous êtes entreprenant et vous voulez
mettre entre parenthèses ou abandonner votre
statut actuel (salarié, chômeur, retraité) pour
devenir un entrepreneur.
Les investissements
nécessaires au démarrage
On ne parle ici que des biens achetés par
l’entreprise et donc qui lui appartiennent.
• Le chiffre d’affaires
Investissements
+ Trésorerie nette
= Capitaux propres
Investissements
= Actif Immobilisé
= Stock
+ créances clients
+ autres créances
– dettes fournisseurs
Trésorerie nette
= Disponibilités
– dettes financières à court terme
Actif Immobilisé
+ Stock
+ Créances clients
+ Autres créances
– Dettes fournisseurs
+ Disponibilités
= Capitaux propres
Actif Immobilisé
+ Stock
+ créances clients
+ autres créances
+ Disponibilités
= Capitaux propres
+ Dettes fournisseurs
Ou encore :
Actif Immobilisé
+ Actif circulant
= Capitaux propres
+ Dettes
• le marché ;
• le produit ;
• la structure ;
• le personnel ;
• la fiscalité.
C’est-à-dire une bonne moitié d’un ouvrage sur le
business plan !
Le marché
Une première étude de marché fait apparaître que
le prix psychologique du produit devrait se situer
autour de 500 € HT (le taux de TVA est de 20 %).
Le produit
Le prix d’achat est de 300 € HT (TVA à 20 %) avec
les conditions de paiement suivantes : 50 % à la
livraison et 50 % le mois suivant la livraison.
Le stock moyen permanent est de 15 jours de vente
(soit 20 ordinateurs).
La structure
La forme juridique choisie pour l’entreprise est la
société à responsabilité limitée (SARL).
• le loyer du photocopieur ;
Le personnel
Les ventes et les livraisons sont assurées par un
responsable de magasin dont le salaire mensuel se
décompose ainsi :
La fiscalité
Pour la première année, la société est exonérée de
la contribution économique territoriale
(anciennement taxe professionnelle) mais l’impôt
sur les sociétés est égal à 15 % du bénéfice brut.
300 × 1,20 = 360 €.
6 000 + 12 000 – 7 200 = 10 800 €.
• un bilan prévisionnel.
480 × 500 = 240 000 €
480 × 300 = 144 000 €
La TVA payée par l’entreprise sur les achats
(appelée TVA déductible) est déduite du montant de
la TVA facturée aux clients (appelée TVA collectée).
Elle n’est donc pas supportée par l’entreprise et
n’intervient donc pas dans le calcul de la
rentabilité.
6 000 + 12 000 + 800 + 30 600 + 18 000 + 16 200
= 83 600 €
96 000 – 83 600 = 12 400 €
La trésorerie prévisionnelle
La première façon de calculer la trésorerie
disponible prévisionnelle est de comparer tous les
encaissements et tous les décaissements prévisibles
dans l’année.
480 × 500 × 20 % = 48 000 €
Nous aurons donc un total d’encaissements
annuels de :
30 000 + 20 800 + 276 000 = 326 800 €.
20 × 360 = 7 200 €.
500 × 300 × 20 % = 30 000 €
48 000 – 1 600 – 30 000 – 2 400 = 14 000 €
30 000 + 9 600 + 172 800 + 20 400 + 30 600 + 18 00
0 + 16 200 + 4 710 + 14 000 + 1 717 = 318 027 €
=
Résultat opérationnel + Dotation et
provisions d’exploitation – Impôt sur le
résultat opérationnel
Ou encore :
Le bilan prévisionnel
Les postes du bilan sont faciles à déterminer :
Le concept d’incertitude
L’incertitude sur les données entraîne évidemment
une incertitude sur la performance et la trésorerie.
Le principe est d’affecter à chaque donnée
prévisionnelle une probabilité de survenance et de
recalculer la performance et la trésorerie pour
chacune de ces données.
Les conséquences de
l’incertitude
En reprenant le cas pratique Créatest, on s’aperçoit
que les données de coût sont peu ou prou certaines
(coût d’achat des ordinateurs, salaires, loyer, frais
annuels, etc.) et que la plus grande incertitude pèse
sur le niveau des ventes réalisées la première
année. Ce phénomène se retrouve d’ailleurs dans la
plupart des business plans.
Voir la figure 10-15 ci-dessous.
Chapitre 11
Performer, croître,
rembourser les prêteurs et
rétribuer les associés
N ous avons vu au chapitre 5 les indicateurs-clés
de performance financière (voilà pourquoi ils sont
appelés Key Performance Indicators – KPI en anglais).
Comme expliqué dans le même chapitre, ils se
présentent souvent comme un pourcentage entre
deux valeurs permet de s’affranchir de la taille de
l’entreprise et de la monnaie utilisée. Ils peuvent
donc constituer un référentiel de performance et
une base de comparaison pour des compétiteurs.
Comment créer de la
performance financière ?
La performance économique de l’entreprise est
générée par de bons produits qui recueillent
l’adhésion des clients, fabriqués ou achetés à un
coût permettant de générer un profit suffisant, en
utilisant des moyens adéquats financés par des
ressources à un moindre coût.
Soit :
Soit :
FCF = CE x (ROCE – WAGU)
Coluche
Et δ = Remboursement/NOPAT
= 3 947,70/11 177,50 = 35,32 % (arrondi)
(100 % – 5,8 % – 35,32 %) = 58,88 %
48 000 × 10,88 % = 5 222 €
La Fontaine, extrait de la
fable « Le Petit Poisson et
le Pêcheur ».
❶ Géographie du capital
48 000 × 10,88 % = 5 222 €
Tout cela nous permet d’établir le système
modélisé de trésorerie prévisionnel de l’entreprise
Créatest pour la deuxième année d’exercice et de le
représenter de façon synoptique.
Voir la figure 11-6 ci-contre :
Figure 11-6 Création de valeur au cours de la 2e année (arrondi)
Cas pratique
Chapitre 12
Le financement du haut de
bilan par capitaux propres
N ous avons déjà vu (cf. chapitre 2) comment une
société, à sa création, bénéficiait du capital initial
apporté par ses créateurs et inscrit en haut du
passif du bilan. Au cours de son développement,
l’entreprise peut avoir besoin d’apports nouveaux
provenant de ses actionnaires initiaux ou de
nouveaux actionnaires, dans des conditions
variables, tenant compte des avantages acquis par
les premiers. On verra également dans quelles
conditions des réductions de capital peuvent
également avoir lieu comme préalables à des
recapitalisations.
L’augmentation de capital
Il existe deux façons d’augmenter le capital :
l’augmentation par apports en numéraire (ou en
nature) et l’augmentation de capital par
incorporation de réserves.
Augmentation par apports en
numéraire (ou en nature)
Aspect financier
L’augmentation de capital est utilisée dans trois
cas :
Aspect juridique
Le droit s’efforce de protéger les anciens
actionnaires par deux moyens :
Aspect juridique
L’augmentation de capital par incorporation de
réserves nécessite une décision prise en assemblée
générale extraordinaire. Même s’il est possible de
réaliser cette opération par une augmentation de la
valeur nominale des actions, le plus courant est de
créer des actions nouvelles de même valeur
nominale que les anciennes, ce qui nécessite de
déterminer le nombre d’actions anciennes à détenir
pour bénéficier d’une action gratuite.
La diminution de capital
Il existe de nombreuses circonstances amenant à
des décisions de diminution de capital, certaines
quand l’entreprise est en difficulté, d’autres au
contraire sont liées à des stratégies particulières.
Commençons par la plus classique, quand
l’entreprise va mal, ayant accumulé des pertes au
cours de plusieurs exercices.
Le « coup d’accordéon »
Cette technique consiste à apurer le bilan d’une
entreprise en difficulté par deux opérations
successives : réduction de capital par imputation
des pertes sur ce capital puis augmentation de
capital par apports nouveaux.
Financièrement
La réduction de capital n’a pas d’impact (simple jeu
d’écritures comptables), alors que l’augmentation
de capital apporte, elle, des capitaux nouveaux
susceptibles de participer au redressement de
l’entreprise.
Fiscalement
Les pertes antérieures peuvent toujours être
déduites des bénéfices à venir. L’opération peut
donc être considérée comme fiscalement neutre.
Juridiquement
L’opération est soumise à une AGE qui décide des
deux opérations, la réduction de capital pouvant
être réalisée sous condition qu’une augmentation la
suive immédiatement.
Économiquement
Le coup d’accordéon, assez fréquent, se réalise
dans deux types de situations.
Comptablement
L’enregistrement comptable ne présente pas de
difficultés.
1/3 (100 – 80 + 50) = 23,33 M€
Augmentation de capital
selon plusieurs hypothèses
La société Toujourplus a un capital de 1 000 000 €
correspondant à 10 000 actions de 100 € de valeur
nominale. Au 31/12/N, ses capitaux propres sont
ainsi composés :
Capital : 1 000 000 €
Réserves : 2 500 000 €
Pour faire face à son développement, elle envisage
de procéder à une augmentation de capital par la
création de 5 000 actions nouvelles.
Question
Étudier les trois modalités, leur fondement, leur
intérêt pour l’actionnaire ancien, leur intérêt pour
l’actionnaire nouveau, leur intérêt pour
l’entreprise.
Les hypothèses
Premier cas
Émission à 350 € avec prime d’émission
de 250
• Les capitaux propres étant égaux
à 3 500 000 € pour 10 000 actions, cela signifie
que la valeur comptable d’une action est égale
à 350 €. Cela signifie que les bénéfices
antérieurs non distribués se montent à 250 €
par action. Le nouvel actionnaire, qui
ultérieurement ne sera plus distingué de
l’ancien, doit normalement payer un « droit
d’entrée » appelé prime d’émission. Mais
comme l’émission se fait à 350 €, la valeur
théorique de l’action avant augmentation du
capital et la valeur après devraient être les
mêmes.
Deuxième cas
Émission à 100 € (sans prime d’émission)
L’entreprise encaissera 500 000 €.
= 350 €
= 266,67 €
• S’il souscrit :
Avant, il a :
Après, il a :
Troisième cas
Émission à 400 €
Chaque action est cotée en Bourse 50 € au-dessus
du prix de cession des nouvelles actions.
• S’il souscrit :
Avant, il a :
Avant, il a :
Après, il a :
L’emprunt obligataire
Le crédit-bail
Le financement participatif
Chapitre 13
Le financement du haut de
bilan par capitaux externes
C omme vous pouvez vous en douter, dès que l’on
parle d’emprunt et de taux d’intérêt, on parle de
chiffres et de formules de calcul qui sont en général
démontrées dans les ouvrages de finance et de
mathématiques financières. On fait la différence
entre intérêt simple et intérêt composé et
remboursement des emprunts par mensualités ou
annuités constantes, comprenant à la fois des
intérêts et du remboursement de dette dont les
montants varient à chaque échéance, ou par
amortissement constant, c’est-à-dire ayant à
chaque fois le même montant de remboursement
de la dette plus des intérêts. Sans oublier aussi,
l’emprunt in fine qui est remboursé d’un seul coup
à son échéance, alors que les intérêts sont payés
mensuellement. Nous allons donc expliquer
l’essentiel, les calculs étant maintenant facilement
réalisés par des tableurs de type Excel ou des
logiciels équivalents.
L’emprunt obligataire
On appelle emprunt obligataire un emprunt émis
sous forme de titres appelés obligations, qui ne
sont plus, comme autrefois sous forme de titres
froissables en papier, mais sont complètement
dématérialisés (comme les actions).
Le crédit-bail
Le crédit-bail est un moyen alternatif de
financement du haut de bilan. C’est un contrat par
lequel une entreprise devient locataire d’un bien
(par exemple, un véhicule, une machine) : le bien
est mis immédiatement à la disposition de
l’entreprise et celle-ci s’engage à payer des loyers
de crédit-bail. Au bout d’une période définie dans
le contrat, l’entreprise a le droit d’acheter le bien
d’occasion à un prix déterminé à l’avance, mais elle
n’en a pas l’obligation.
Il s’agit des :
Le financement participatif
Disons ici quelques mots sur le financement
participatif (ou crowdfunding). Des plates-formes de
financement de crédit participatif mettent en
relation des particuliers ou entreprises avec des
entreprises qui cherchent des financements sans
passer par les banques. Ces modes de financement
alternatifs se développent régulièrement depuis la
dernière crise financière. Cela peut être une bonne
opportunité pour des TPE ou PME ayant des projets
à financer et pouvant élargir ainsi leurs modes de
financement.
Retenez l’essentiel
Benjamin Franklin
• rachat de concurrents ;
Que faire…?
Chapitre 15
Et maintenant, combien vaut
mon entreprise ?
« Les deux choses les plus
importantes
n’apparaissent pas au bilan
de l’entreprise : sa
réputation et ses
hommes. »
Henry Ford
Vendre séparément le
patrimoine et l’exploitation
Enfin, une autre possibilité consiste à séparer au
sein d’une entreprise le patrimoine (propco pour
property company en anglais) et l’exploitation (opco
pour operating company en anglais) et de vendre soit
l’un soit l’autre ou même les deux mais à des
entités séparées.
Audit juridique
S’interroger sur la vente de son entreprise est aussi
une bonne occasion de faire le point sur les aspects
juridiques qui sous-tendent la vie de celle-ci.
• L’entreprise est-elle à jour quant à la validité
de ses brevets, de ses marques et de ses
licences ?
La data room
L’utilisation d’une data room (traduite en français
par « chambre des données ») permet la mise à
disposition dans un lieu neutre (expert-comptable,
avocat, banque, cabinet de fusion-acquisition), en
accès limité (avec interdiction de prise de photos et
de photocopies) de toutes les données que
l’entreprise à vendre voudra bien fournir.
Informer le personnel
N’oublions pas aussi, pour les entreprises d’une
certaine importance, l’information des
représentants du personnel et notamment du
comité social et économique (CSE), sachant qu’en
général, celle-ci se fait plutôt vers la fin du
processus de vente, c’est-à-dire juste avant la
conclusion.
Valorisation de l’entreprise
C’est là où nous retrouvons, comme le dit si bien
Warren Buffett, la différence entre le prix et la
valeur.
Avantages
La méthode nous donne une valeur marchande de
l’entreprise, donc un prix, même si une part de
subjectivité dans les provisions peut entacher le
résultat global.
Inconvénients
Le bilan est un état qui décrit le passé à une date
donnée et non pas un avenir potentiel basé sur des
bénéfices prévisionnels.
La méthode de la rente
abrégée du goodwill
Après avoir calculé ci-dessus la valeur nette de
l’actif net corrigé, on applique à celle-ci un taux
d’intérêt « normal », c’est-à-dire par exemple le
taux de rémunération d’un produit financier peu
risqué comme un livret de Caisse d’épargne, des
bons du Trésor public ou une SICAV de trésorerie.
VE = ∑ FCFi/(1 + t)i
FCF = CE × (ROCE - WAGU)
g = WAGU
La formule devient :
RE = RNR + β × (RM – RNR)
Ainsi :
β de l’entreprise = β du secteur d’activité × (1 + (1 –
Taux impôt) × D/CP)
β de l’entreprise = 1 × 1,05 = 1,05.
Ouf !
RE = RNR + β × (RM – RNR)
TBFR = 20 %.
Pour TAI qui est le taux de croissance de l’actif
immobilisé, nous allons le calculer pour l’année N
+ 1 soit (Investissements – Dotation aux
amortissements)/ Actif immobilisé de l’année
écoulée = (15 – 10)/260 = 1,92 % (arrondi).
Reprenons :
On aura donc :
En conclusion
La valorisation de la société Jean Bart Informatique
varie de 286 à 342,50.
La clause de réajustement de
prix
Elle permet un réajustement de prix à la hausse
comme à la baisse en fonction de la variation des
éléments clés ayant servi au calcul du prix pendant
la période comprise entre la négociation et
l’acquisition définitive.
La clause de non-concurrence
Très fréquente en droit du travail, cette clause est
aussi utile en droit commercial, notamment en cas
de cession de fonds de commerce ou de droits
sociaux.
Chapitre 16
Comment prendre le contrôle
d’une entreprise ?
N ous avons vu dans le chapitre précédent
comment déterminer le prix d’un actif spécifique
comme le fonds de commerce et le prix d’une
entreprise, c’est-à-dire le prix de l’acquisition
de 100 % des droits sociaux de celle-ci.
Acquérir 100 % des droits sociaux, c’est donc
acquérir tous les actifs de l’entreprise qui figurent
au bilan de celle-ci, mais c’est aussi avoir à
disposition tous les autres actifs qui ne figurent pas
au bilan comme l’expertise du personnel, la
notoriété des produits, la qualité de la recherche.
Se développer
« Synergie » : ce mot revient très souvent dans le
vocabulaire des rapprochements d’entreprises. En
effet, on peut lire dans certains rapports d’activité
aux actionnaires ou dans les journaux économiques
que l’entreprise X a pris le contrôle de l’entreprise
Y car cela créera une synergie.
Éliminer
C’est la stratégie de l’anaconda appliquée à la
finance d’entreprise. Il s’agit de prendre le contrôle
d’une entreprise concurrente pour l’éliminer
comme l’anaconda enserre progressivement sa
proie pour la tuer puis l’avaler.
Reprendre
Le repreneur d’entreprise a deux visages, comme le
dieu romain Janus. D’une part, il peut être le
sauveur d’une entreprise en difficulté. Appelé à la
rescousse par la direction de celle-ci, ou par les
pouvoirs publics, afin d’éviter des licenciements
massifs, ou par le tribunal de commerce en cas de
règlement judiciaire, le repreneur par la prise de
contrôle permettra une redynamisation du
management et la mise en place de certaines
synergies.
Le coin de l’historien
Conséquences d’une
acquisition
Quelles que soient les méthodes d’acquisition de
titres, la société acquise lors d’une prise de contrôle
garde sa personnalité morale et devient une
« filiale » (subsidiary en anglais), contrôlée par la
société qui en a fait l’acquisition et qui est elle-
même appelée « maison mère » (parent company
en anglais).
La fusion-absorption
La fusion-absorption est une opération par laquelle
une société dite « absorbante » reçoit la totalité
des actifs et des dettes d’une ou plusieurs autres
sociétés, dites « absorbées », pour constituer une
entité unique.
Utiliser la trésorerie
disponible
La lecture du chapitre 14 : « Que faire du surplus de
cash généré par l’entreprise » vous a convaincu
que même si un matelas de trésorerie est nécessaire
pour faire face à certains aléas, le but de
l’entreprise est de réinvestir le surplus de trésorerie
pour créer de la valeur dans l’entreprise.
Les alliances
Les alliances avec d’autres groupes, sous la forme
de participations croisées, de pactes de non-
agression ou de préemption ont une efficacité
souvent limitée et peuvent aussi comme en
diplomatie se retourner ou se renverser.
La procédure d’introduction
Chapitre 17
Et pourquoi pas l’introduction
en Bourse ?
« À la Bourse tu as deux
options : t’enrichir
lentement ou t’appauvrir
rapidement. »
Benjamin Graham
Pourquoi s’introduire en
Bourse ?
Accroître la notoriété
Enfin, pour être complet, n’oublions pas la
notoriété et la visibilité auprès des clients, des
fournisseurs, des banques et des administrations,
apportées par une information régulière et de
bonne qualité en provenance des marchés
financiers.
S’entourer de spécialistes
L’introduction en Bourse est une opération unique,
précise, compliquée alliant à la fois des procédures
techniques et des facteurs liés au marketing et à la
psychologie.
Modification du reporting et
du contrôle interne
La fourniture de rapports financiers périodiques et
audités impose une organisation stricte permettant
la collecte fiable des données comptables et
financières.
Le coût de la cotation
La cotation sur un marché boursier et la mise en
circulation des titres génèrent un coût annuel qui
se chiffre en dizaines de milliers d’euros ou plus
selon le type de marché.
La procédure d’introduction
La procédure d’introduction doit être définie avec la
ou les banques en charge de celle-ci, selon les
caractéristiques de l’entreprise, les investisseurs
recherchés (institutionnels, particuliers ou même
salariés de l’entreprise) et le marché (et son
compartiment) choisi.
Forme d’introduction
Différentes formes de procédure d’introduction
sont possibles. La plus courante est l’offre à prix
ouvert (OPO) dans laquelle les investisseurs
particuliers font une offre d’achat en fonction
d’une fourchette de prix proposée par la société
introductrice.
Chapitre 18
Financements à court terme
L e financement à court terme (en principe d’une
durée inférieure à un an) permet de financer les
variations d’activité de l’entreprise au jour le jour.
Il complète en cela les financements à moyen terme
(entre un et cinq ans) et à long terme (plus de cinq
ans), qui sont normalement destinés à financer des
investissements. Le financement à court terme
permet de renforcer la trésorerie, en particulier
pour remédier aux décalages dus à des variations
du besoin en fonds de roulement (retards de
paiement des clients, alourdissement des stocks,
croissance d’activité insuffisamment maîtrisée,
etc.).
• le financement bancaire.
Le crédit-fournisseurs
Le délai de paiement accordé par les fournisseurs à
leurs clients est évidemment la contrepartie du fait
que leurs clients accordent eux-mêmes des délais
de paiement à leurs propres clients, mais les délais
ne sont pas nécessairement les mêmes, d’où des
impacts plus ou moins forts sur le besoin en fonds
de roulement et la mise en place d’autres moyens
de financement qui font l’objet de ce chapitre.
Le warrantage
On parle de « crédit warrantage », ou encore de
crédit de stockage ou de crédit warranté. Il s’agit
pour les agriculteurs d’un système de crédit rural
consistant à obtenir un prêt en mettant en garantie
leur production déposée le plus souvent dans un
magasin général. Le crédit est matérialisé par un
effet de commerce appelé warrant, qui est le gage
de garantie de la dette. Ce crédit, accordé pour
quelques mois, est liquidable par la banque en cas
de défaillance du débiteur.
Le micro-crédit
Le micro-crédit permet aux très petites entreprises,
bien souvent dans les pays émergents, de souscrire
un crédit alors que leur profil d’emprunteur ne leur
permettrait pas d’accéder au crédit bancaire
classique.
Créée dans les années 1970 au Bangladesh par la
Grameen Bank, la micro-finance s’est développée
dans les pays pauvres de par le monde.
Le coin du curieux : Le shadow banking
L’escompte d’effet de
commerce (traite ou billet à
ordre)
Les effets de commerce sont des moyens de
paiement à terme. Ils représentent un engagement
de payer à une date ultérieure. On distingue la
lettre de change et le billet à ordre.
La mobilisation Dailly
La procédure Dailly tire son nom de la loi
du 2 janvier 1981, dite loi Dailly, visant à faciliter le
crédit aux entreprises. C’est un financement par
mobilisation de créances professionnelles, plus
souple que l’escompte des effets de commerce.
Possible dès l’émission de la facture, la cession de
créance est matérialisée par la remise à la banque
d’un bordereau comprenant des mentions
obligatoires :
• signature du cédant ;
Le crédit spot
C’est un crédit normalement de courte durée à
échéance fixe et finançant un besoin de trésorerie
ponctuel et important. Son intérêt est que le taux
appliqué est en général quelque peu inférieur au
taux du découvert.
Le crédit de campagne
C’est un crédit qui a vocation à faire face à
d’importants décalages de trésorerie dus à une
activité dont la saisonnalité provoque des délais
plus ou moins grands entre les périodes de
production avec stockage important et les périodes
de ventes et d’encaissements-clients. C’est en
particulier le cas de l’industrie du jouet et de
l’industrie agroalimentaire. Le crédit de campagne
doit être intégralement remboursé à l’issue du cycle
des ventes. Il ne serait pas normal qu’il ne soit pas
totalement remboursé au moment où est renégocié
un nouveau crédit de campagne au démarrage du
cycle suivant.
Le crédit-relais
C’est un crédit obtenu dans l’attente d’une recette
future qui assurera son remboursement (bridge loan
en anglais). Par exemple, l’entreprise a un bien à
vendre et veut en acheter un autre. Elle reçoit une
avance partielle sur le prix à recevoir de la vente à
venir, qui lui permet de financer tout ou partie du
nouvel achat.
Chapitre 19
La gestion du risque de
change
« Le pire des risques est
celui dont vous ignorez
l’existence. »
L’entreprise et le risque de
change
Quelques définitions
L’exposition
L’exposition au risque de change (exposure en
anglais) mesure l’impact de la variation des cours
de change sur les flux monétaires présents et futurs
de l’entreprise.
La devise de référence
Le risque de change se calcule par rapport à une
devise de référence.
• clients – fournisseurs ;
• prêts – emprunts ;
Le termaillage
Cette technique de réduction du risque de change
est basée sur la modification des échéances de
paiement en fonction de la force ou de la faiblesse
de la devise de référence (leading and lagging en
anglais). Une devise forte est une monnaie stable
sur le long terme et qui peut donc faire office de
monnaie de réserve. Une devise faible, au contraire,
a tendance à se déprécier face à une autre devise
étrangère.
La compensation
La compensation (netting en anglais) est une
méthode basée sur le flux de devises net entre deux
entreprises (client/fournisseur ou filiales/maison
mère).
Avance en devises
Le seul cours de change qui n’est pas soumis à une
incertitude est le cours d’aujourd’hui.
99 800 + 299,40 = 100 099,40 €.
Chapitre 20
Dix illustrations pour dix
principes financiers : le point
de vue d’un professionnel
Les décisions financières ne
sont pas toujours rationnelles
S’il est un chapitre de la finance d’entreprise qui
semble empreint de rationalité, c’est bien la
décision d’investir.
Chapitre 21
Dix croyances à bannir
Qui paie ses dettes s’enrichit
Les frais financiers sont des charges qui viennent
en moins du résultat imposable et diminuent le
résultat.
FR = CP + DLT – AI
ou par le bas du bilan :
Puisque :
En conclusion :
• Le fonds de roulement doit être positif afin de
minorer le risque financier et doit être au
moins égal au besoin en fonds de roulement
pour dégager une position de trésorerie
positive.
En conclusion :
Le besoin en fonds de
roulement négatif est une
ressource à long terme
Comme nous l’avons vu au chapitre 4, le besoin en
fonds de roulement négatif peut apparaître quand
l’entreprise encaisse plus vite ses créances clients
qu’elle ne paie ses dettes fournisseurs.
Un besoin en fonds de
roulement négatif est sans
effet sur la performance de
l’entreprise
Un besoin en fonds de roulement négatif améliore
la performance opérationnelle. Celle-ci est définie
par le taux de rentabilité des capitaux employés
(ROCE ou return on capital employed) :
D : Dettes
Familiales
US-GAAP : Generally Accepted Accounting Principles in
US
∆ (DELTA) : variation
∑ (SIGMA) : Somme
Sommaire
Couverture
Copyright
Avant-propos
Introduction du risque
Introduction
Pourquoi ce livre ?
Par où commencer ?
Le bilan
Pour conclure
Chapitre 3. Quelques notions sur les états financiers
des groupes
La notion de groupe
Le périmètre de consolidation
La performance financière
Pour conclure
Présentation de la Société Y
L’augmentation de capital
La diminution de capital
Le crédit-bail
Le financement participatif
Valorisation de l’entreprise
La procédure d’introduction
Le financement bancaire
Pour conclure
Quelques définitions