I8180FR
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de la Cuniculture au Bénin
(2018-2022)
Libérer le potentiel de la cuniculture pour la nutrition humaine et la création de richesses
DIRECTIVES
ÉDITORIALES
DE LA FAO
11 mars 2016
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vues ou les politiques de la FAO.
ISBN 978-92-5-1-130037-4
© FAO, 2018
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iii
5.1.1. La LiDeSA - Stratégie de Développement de l’Elevage de l’Afrique 2015-2035 21
5.1.2 Le PADTE - Plan d’Action pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans 21
l’espace CEDEAO 2011-2020
5.1.3. Le Règlement N°07/2007/CM/UEMOA 22
5.1.4 Le PDE - Programme de Développement de l’Elevage 22
5.2. Défis de la filière lapin au Bénin 22
5.3. Vision de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture à l’horizon 2022 22
5.4. Axes stratégiques 22
5.5. Objectifs et principales actions 23
6. PLAN D’ACTION 2018-2022 25
6.1. Logique d’intervention 25
6.2. Accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin 25
6.2.1. Amélioration du patrimoine génétique cunicole 25
6.2.2. Sécurisation des besoins nutritionnels des lapins 26
6.2.3. Amélioration de la protection sanitaire du cheptel cunicole 27
6.2.4. Appui à la modernisation des exploitations et à l’intensification des systèmes d’élevage 27
6.3. Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local 28
6.3.1. Amélioration des systèmes d’abattage, de conditionnement et de vente de la viande de lapin 28
6.3.2. Amélioration de l’accès aux informations sur le marché 28
6.3.3. Appui à l’exploitation des opportunités de marchés au niveau sous-régional 28
6.4. Développement de la chaîne de valeur lapin 29
6.4.1. Renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteurs 29
6.4.2. Développement d’associations au sein des autres maillons de la chaîne de valeur 29
6.4.3. Appui à l’établissement de plateformes d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la 29
filière lapin
6.4.4. Appui à la mise en place de l’Interprofession nationale de la filière lapin du Bénin 30
6.4.5. Facilitation de l’entrepreneuriat cunicole des jeunes et des femmes 30
6.5. Création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin 30
6.5.1. Amélioration de l’accès aux innovations et connaissances appropriées 30
6.5.2. Amélioration de l’offre de service aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur 31
6.5.3. Renforcement de la formation initiale en cuniculture 31
6.5.4. Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapin 31
6.5.5. Amélioration de l’accès des acteurs de la chaîne de valeur lapin au financement public et privé 32
7. MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE ET DU PLAN D’ACTION 33
7.1. Dispositif de pilotage de la Stratégie et du Plan d’action 33
7.2. Financement du Plan d’action 33
7.2.1. Coût du plan d’action 33
7.2.2. Schéma de financement 33
7.3. Suivi-évaluation et capitalisation 34
7.4. Communication et visibilité 34
8. RISQUES ET HYPOTHÈSES 35
8.1. Risques 35
8.2. Hypothèses 35
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 36
ANNEXES 38
Annexe 1. Résultats du diagnostic de la filière lapin au Bénin selon la méthode SEPO. 38
Annexe 2. Plan d’action budgétisé pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 40
de la Cuniculture (SNDC) au Bénin (2018-2022)
Annexe 3. Cadre logique du Plan d’action pour la mise en œuvre de la SNDC 2018-2022. 44
Annexe 4. Liste des personnes rencontrées. 45
REMERCIEMENTS
v
FIGURES
Figure 2. Illustration de l’outil SEPO -Succès, Echecs, Potentialités et Obstacles (Agbo et al., sd). 5
Figure 5. Schéma pyramidal de création et de diffusion du progrès génétique chez le lapin (Adapté 26
de Lebas et al., 1996).
vi
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
vii
MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
OHADA Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OIE Organisations Mondiale de la Santé Animale
PADTA Plan d’Action pour le développement et la Transformation de l’Elevage dans
l’espace CEDEAO
PAFILAV Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande
PAG Programme d’Action du Gouvernement
PDE Programme de Développement de l’Elevage
PNIASAN Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et
Nutritionnelle
PSDSA Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole
PVS Outil de l’OIE pour l’évaluation de la Performance des Services Vétérinaires
RDR Responsable du Développement Rural
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SCDA Secteur Communal pour le Développement Agricole
SEPO Succès, Échecs, Potentialités, Obstacles
SNCA Stratégie Nationale de Conseil Agricole
SNDC Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture
UA-BIRA Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union Africaine
UCCEL/AC Union Communale des Coopératives des Éleveurs de Lapin d’Abomey-Calavi
UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine
VHD Maladie Hémorragique Virale
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Au Bénin, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole. Toutefois, les productions
animales ne couvrent pas les besoins en protéines animales de la population béninoise. Le niveau élevé des
importations de viande traduit l’ampleur du déficit de l’offre intérieure qui est estimée à 52% pour la viande,
34% pour le lait et 62% pour les œufs (FAOSTAT 2014). Les importations de viandes et abats comestibles
ont évolué de 2 590 tonnes en 1996 à 17 200 tonnes en 2012; ce qui traduit la forte dépendance du Bénin en
produits carnés.
A côté des traditionnelles filières conventionnelles (bovins, ovins, caprins, volailles et porcins) qui font l’objet
d’une attention particulière des pouvoirs publics, l’élevage du lapin se développe progressivement. Le cheptel
cunicole national étant encore très faible, il n’a qu’une contribution marginale à la croissance et à la sécurité
alimentaire. L’élevage de lapins dispose pourtant d’atouts qui doivent être valorisés pour permettre à la filière
lapin de connaître un véritable essor: qualités nutritionnelles de la viande de lapin nettement au-dessus des
autres viandes; espèce à cycle court et à grande prolificité; source d’emplois et de revenus, notamment
pour les jeunes et les femmes; etc. Malgré ces atouts et la forte demande tant nationale que sous-régionale
en viande de lapin, la production cunicole tarde à décoller véritablement. C’est dans ce contexte, et pour
promouvoir la filière lapin, que le Gouvernement béninois, avec l’appui technique et financier de la FAO, a
entrepris d’élaborer la Stratégie nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) au Bénin assortie d’un
Plan d’action quinquennal 2018-2022.
La démarche méthodologique adoptée pour atteindre l’objectif et les résultats attendus de l’étude comprend
deux phases, à savoir: (i) l’approfondissement du diagnostic et l’élaboration de la Stratégie et (ii) la validation
de la SNDC et du Plan d’action quinquennal. En vue d’assurer la participation des parties prenantes, celle-ci
s’est basée sur l’approche chaîne de valeur. Un modèle théorique d’analyse de la chaîne de valeur lapin a été
élaboré, ce qui a permis d’effectuer le diagnostic approfondi de la filière lapin en utilisant l’outil SEPO (Succès,
Échecs, Potentialités et Obstacles), l’analyse de l’accès aux intrants et aux services, l’analyse des écarts de
productivité, l’analyse de la compétitivité et de l’accès au marché et l’analyse de la gouvernance de la chaîne
de valeur. Au terme de ces analyses, un mini-atelier a été organisé pour valider les résultats du diagnostic
et les axes stratégiques proposés avant l’élaboration du rapport provisoire de la SNDC 2018-2022 et de son
Plan d’Action. Enfin, un atelier technique et un atelier national ont été organisés, respectivement pour la pré-
validation et pour la validation de la SNDC et de son Plan quinquennal 2018-2022.
L’environnement politique de l’élevage et de la cuniculture est marqué par le Programme d’action du
Gouvernement (PAG «Le Bénin Révélé»), le Plan Stratégique de Développement du secteur Agricole
(PSDDSA), le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle
(PNIASAN) et le Programme de Développement de l’Elevage (PDE). Un des objectifs quantitatifs de ces
stratégies est d’accroître la production de viande à partir des espèces conventionnelles et non conventionnelles
pour la porter de 63 277 tonnes en 2012 à 104 000 tonnes en 2021. Ce qui permettra de couvrir les besoins
de la population et de réduire le déficit des besoins en viande de 60 %. Pour atteindre ces objectifs, en plus
des filière viande, lait et œufs de table, l’élevage des espèces à cycle court bénéficiera d’appui dans le cadre
de la mise en œuvre du PNIASAN 2016-2021.
La trajectoire d’évolution de la cuniculture a été marquée par les faits suivants: (i) l’essor de la cuniculture
au Bénin a été observé à partir de 1988 avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d’Information
(CECURI) au sein de l’Université d’Abomey-Calavi; (ii) la première épizootie de la Maladie Virale Hémorragique
(VHD) qui a décimé une importante partie du cheptel du Sud-Bénin estimée à 10 000 têtes environ en 1995;
(iii) la promotion de la filière lapin, après la fin de la première épizootie de la VHD par le CECURI et les
autres acteurs (ABeC, ONG, etc.), à travers notamment la mise en œuvre du projet CORUS « Projet de
Développement et de la Vulgarisation de la Cuniculture au Bénin » et, à partir de 2014, celle du projet FAO
« Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin – APFECS » est venue donner
un nouveau souffle après retrait de l’ONG Louvain développement et la crise de l’ABeC; (iv) enfin la survenue
de la deuxième épidémie de la VHD en fin 2015, qui a sévi dans les exploitations cunicoles jusqu’en fin 2016.
Cette évolution a abouti à une différenciation des élevages cunicoles en ces trois systèmes suivants: (i) le
système familial, élevage naisseur-engraisseur associé à d’autres activités agricoles avec une portée de
4-5 lapereaux par lapine-mère, soit environ 30 lapins engraissés par an avec un poids vif corporel (PV) de
ix
moins de 2 kg; (ii) le système d’élevage semi-intensif, élevage naisseur-engraisseur associé ou non à d’autres
activités agricoles (élevage notamment) avec une portée de 6-7 lapereaux, soit 36-40 lapins engraissés par
an et un PV d’environ 2 kg; (iii) le système d’élevage intensif, élevage spécialisé ou en voie de spécialisation
(naissage, engraissement, multiplication de reproducteurs performants), avec une portée de 7-8 lapereaux,
soit plus de 40 lapins engraissés par lapine et par an avec un PV de plus de 2 kg.
Au plan organisationnel, la filière lapin est caractérisée par l’existence d’acteurs jouant plusieurs rôles à la fois
tels que les éleveurs-provendiers, les éleveurs-transformateurs, les éleveurs-commerçants (presque tous étant
à la recherche de marchés), les éleveurs-transformateurs-commerçants et les transformateurs commerçants.
Le diagnostic de la filière lapin au Bénin a mis en évidence les principales contraintes suivantes qui limitent
sa performance:
un faible accès aux intrants spécifiques et aux services, notamment (i) le prix élevé et en constante
augmentation de la provende granulée, principale ressource alimentaire des lapins, (ii) les difficultés
d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité, (iii) l’insuffisance de l’offre d’appui-
conseil technico-économique et (iv) le faible accès au crédit adapté à la filière lapin;
une faible productivité et production cunicoles dues essentiellement (i) à la faible performance des souches
locales de lapin, (ii) à l’absence de normes et de contrôle de qualité de la provende granulée pour lapin,
(iii) à la faible capacité du système d’alerte et de contrôle de la Maladie Hémorragique Virale et (iv) ) à la
prépondérance des systèmes extensifs et des élevages de petite taille;
une faible compétitivité et des difficultés d’accès au marché, caractérisées par (i) une faible compétitivité-
prix de la viande de lapin local par rapport à la viande de lapin importée congelée, (ii) une qualité
commerciale et microbiologique de la viande de lapin peu satisfaisante et (iii) des difficultés d’accès au
marché résumées par des éleveurs qui ont des difficultés d’écoulement d’une part et des clients qui ont
des difficultés d’approvisionnement régulier d’autre part;
une chaîne de valeur faiblement structurée et peu sensible au genre dont les causes sont (i) une faible
structuration horizontale et une absence d’organisation verticale de la chaîne de valeur lapin, (ii) une faible
gouvernance au sein de la chaîne de valeur dominée par les fournisseurs d’intrants, les transformateurs
et les commerçants et (iii) une faible insertion (moins de 20%) des femmes et des jeunes dans la chaîne
de valeur;
un environnement peu favorable au développement de la filière lapin, caractérisé par (i) une faible capacité
institutionnelle et opérationnelle de la Direction de l’Elevage, (ii) une faible disponibilité de données sur
la filière lapin nécessaires pour la planification et les prises de décision stratégiques et (iii) un faible
investissement public dans le sous-secteur de l’élevage et pour la promotion de la filière lapin.
Sur la base des résultats du diagnostic, des orientations stratégiques pour le développement de l’élevage au
niveau continental (Stratégie de Développement de l’Elevage de l’Afrique 2015-2035), régional (Plan d’Action
pour le Développement et la Transformation de l’Elevage dans l’espace CEDEAO 2011-2020, Règlement
N°07/2007/CM/UEMOA sur la Sécurité Sanitaire des Végétaux, des Animaux et des Aliments dans la zone
UEMOA) et national (PAG, PSDSA, PNIASAN et PDE), une vision a été définie et 4 axes stratégiques identifiés
pour la SNDC. La vision s’énonce comme suit:
Une filière lapin performante, attractive et créatrice de richesses, qui renforce la sécurité
alimentaire et nutritionnelle et contribue au développement socio-économique équitable
de la population béninoise.
Les quatre axes stratégiques dont la mise en œuvre permettra de réaliser la vision sont les suivants:
1. l’accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin;
2. l’amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local;
3. le développement de la chaîne de valeur viande de lapin et
4. la création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin.
Les objectifs stratégiques de la SNDC relatifs à ces quatre axes stratégiques sont les suivants: (i) une
augmentation de la production à 6 930 tonnes de viande de lapin en 2022; (ii) une augmentation des parts
de marché de la viande de lapin local à 90% sur le marché domestique et à 1% sur le marché sous-régional;
(iii) une gouvernance de la chaîne de valeur viande de lapin renforcée et (iv) une attractivité de la filière lapin
renforcée, notamment pour les jeunes et les femmes.
Le Plan d’action, instrument d’opérationnalisation de la SNDC, s’appuie sur les axes et les objectifs définis dans
les Orientations stratégiques. Il compte 17 actions prioritaires qui sont déclinés en 58 activités nécessaires et
suffisantes pour atteindre les objectifs stratégiques formulés plus haut. D’un coût estimatif de 1 632 900 000
francs CFA, le Plan d’action s’appuiera en grande partie sur le PNIASAN pour son financement.
Le succès de la mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’action 2018-2022 sera assuré par une Cellule de
coordination logée au sein de la Direction de l’Elevage, ainsi que par l’élaboration et la mise en œuvre d’un
Manuel de suivi-évaluation orienté vers les résultats et d’un Plan de communication assurant l’information sur
les progrès et sur les résultats (effets et impacts) dudit Plan d’action.
x
1. INTRODUCTION
A l’instar de la plupart des pays sub-sahariens, le secteur agricole constitue le principal moteur
de l’économie nationale au Bénin. Il contribue en moyenne pour 32,6% à la formation du produit
intérieur brut (PIB), génère environ 80% des devises d’exportation et emploie plus de 70% de la
population totale du pays.
Au sein de ce secteur, le sous-secteur de l’élevage contribue à hauteur de 14,8% au PIB agricole.
Toutefois, les productions animales ne couvrent pas les besoins en protéines animales de la
population béninoise. Le niveau élevé des importations de viande traduit l’ampleur du déficit de l’offre
intérieure qui est estimée à 52% pour la viande, 34% pour le lait et 62% pour les œufs (FAOSTAT,
2014). Les importations de viandes et abats comestibles ont évolué de 2 590 tonnes en 1996 à
17 200 tonnes en 2012, ce qui traduit la forte dépendance du Bénin en produits carnés (Direction
de l’Elevage, 2014).
A côté des traditionnelles filières conventionnelles (bovins, ovins, caprins, volailles et porcins) qui
font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics, l’élevage du lapin ainsi que celui d’autres
espèces animales non conventionnelles (escargots, aulacodes, cobayes, etc.) se développent
progressivement. Le cheptel cunicole national étant encore très faible, il n’a qu’une contribution
marginale à la croissance et à la sécurité alimentaire.
L’élevage de lapins dispose pourtant d’atouts qui doivent être valorisés pour permettre à la filière
lapin de connaître un véritable essor. En effet, les qualités nutritives du lapin en font une espèce
dont la vulgarisation pourrait contribuer à l’amélioration du statut nutritionnel des familles béninoises.
C’est une viande pauvre en lipides et peu calorique, très bonne source de protéines de bonne
qualité, riche en acides gras oméga 3, excellente source de vitamines (B3 et B12), de minéraux
(phosphore, potassium) et d’oligoéléments (sélénium) (Lecerf et Clerc, 2009). En outre, le lapin est
une espèce à cycle court avec une grande prolificité. Son élevage dans des conditions optimales
pourrait constituer une source d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, et de revenus
pour les producteurs et les autres acteurs de la filière lapin.
Malgré ces atouts et la forte demande tant nationale que sous-régionale en viande de lapin, la
production cunicole tarde à décoller véritablement. L’absence de statistiques sur les performances
réelles de cette filière rend difficile l’appréciation des perspectives de la filière cunicole. L’élevage
de lapins, intégré généralement dans de petites exploitations agricoles familiales, dispose d’une
importante marge de progression vers une filière performante et compétitive.
Dans le Sud-Bénin à forte densité de population (plus de 500 habitants/km2 contre une moyenne
nationale de 40 habitants/km2), seuls les élevages à cycles courts et de type intensifs (lapins, volailles,
aulacodes, porcs) offrent des possibilités de développement et constituent une niche d’auto-emplois
pour les jeunes et les femmes. Afin d’exploiter au mieux le potentiel de production et de génération de
revenus que constitue la filière lapin, la FAO a apporté un appui à l’élaboration et à la mise en œuvre
du projet TCP/BEN/3503 « Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-
Bénin - APFECS ». Ce projet a pour objectif de contribuer à assainir l’environnement administratif
et institutionnel de l’élevage cunicole, à améliorer sa productivité et sa compétitivité, à créer de
meilleures conditions de commercialisation et, in fine, un secteur rentable et attractif capable de
constituer une source d’auto-emplois pour les jeunes et les femmes.
Parmi les produits attendus de ce projet figure le Produit 8 « Une Stratégie Nationale de Développement
de la Cuniculture suivie d’un Plan d’actions quinquennal est élaborée et validée ». C’est dans ce
contexte, et en rapport avec la promotion des filières agricoles inscrite dans le Programme d’Action
du Gouvernement « Le Bénin Révélé » 2016-2021, que s’inscrit l’élaboration de la Stratégie Nationale
de Développement de la Cuniculture (SNDC) au Bénin et de son Plan d’action quinquennal 2018-
1
2022. Fondée sur le diagnostic approfondi du secteur cunicole, la SNDC a formulé des orientations
stratégiques et les principales actions à mettre en œuvre pour lever les contraintes et réaliser le
potentiel de la cuniculture.
La SNDC est un document de référence pour toutes les interventions publiques et privées dans le
domaine de l’élevage cunicole et de la promotion de la filière lapin dans son ensemble. Dès lors,
son appropriation et sa mise en œuvre, impliquant toutes les parties prenantes, sont nécessaires
pour promouvoir la filière lapin et améliorer sa contribution au développement socio-économique
équitable des populations béninoises.
2
2. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
La démarche méthodologique adoptée pour atteindre l’objectif et les résultats attendus de l’étude
comprend 2 phases, à savoir: (i) l’approfondissement du diagnostic et l’élaboration de la Stratégie et
(ii) la validation de la SNDC et du Plan d’action quinquennal.
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© FAO
Les entretiens et les visites de terrain se sont déroulés dans le Sud-Bénin, notamment à Cotonou,
à Porto-Novo, à Adjarra, à Calavi et à Bohicon. Les entretiens ont concerné les structures d’appui à
la filière (le CECURI, la Direction de l’Elevage, le CNPBV, le Laboratoire Vétérinaire de Bohicon, les
CARDERs, l’INRAB, les Cabinets vétérinaires privés, les ONG et les Institutions de Micro-Finance),
les organisations de cuniculteurs (ABeC, Coopératives communales et Unions de coopératives), les
transformateurs, les commerçants et les restaurateurs. Différents types d’exploitations cunicoles,
des restaurants, des supermarchés, le Centre d’application et l’Unité de fabrique de provende
granulée du CECURI ont été visités.
Le traitement des données et informations collectées s’est basé sur l’approche chaîne de valeur, en
analysant les Succès, les Échecs, les Potentialités et les Obstacles de chaque maillon de la chaîne
ainsi que des structures d’appui de la filière lapin. Les différents types d’analyse effectuée sont: (i)
l’analyse de l’accès aux intrants et de l’offre de services; (ii) l’analyse des écarts de productivité; (iii)
l’analyse de la compétitivité et de l’accès au marché; (iv) l’analyse de la gouvernance de la chaîne de
valeur et (v) l’analyse de l’environnement politique et institutionnel de la filière. Les résultats de ces
analyses et les orientations stratégiques nationales, régionales et continentales en matière agricole
et de développement de l’élevage ont permis d’identifier les défis de la filière lapin, de formuler la
vision de la SNDC à l’horizon 2022 et de définir les axes stratégiques.
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© FAO
Figure 2. Illustration de l’outil SEPO -Succès, Échecs, Potentialités et Obstacles (Agbo et al., sd).
5
3. CONTEXTE SECTORIEL DE
L’ÉLEVAGE
6
des niveaux de production de cent quatre mille (104 000) tonnes pour la viande (vs. 68 000 en 2015),
cent soixante-douze mille (172 000) tonnes pour le lait (vs cent treize mille (113 000) en 2015) et
25 000 tonnes pour les œufs (vs. Cent quinze mille (15 000) en 2015). Dans cette perspective, la
mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture pourrait contribuer de
manière significative à la production de viande et la création de richesses et d’emplois.
7
à la situation d’avant l’épizootie de VHD et assurer un développement durable, le Bénin a bénéficié
de l’assistance de la FAO à travers le projet TCP/BEN/6714 « Appui à la lutte contre l’hémorragie
virale du lapin et au développement de la cuniculture ». Les principaux résultats du projet ont été
les suivants: (i) la mise au point d’une stratégie économique de prophylaxie envers les principales
maladies du lapin, notamment la VHD et les coccidioses; (ii) la mise au point d’un programme de
communication et d’information et son application partielle, y compris l’élaboration du Guide de
l’éleveur de lapins en Afrique de l’Ouest; (iii) l’étude exhaustive des problèmes de commercialisation
des produits cunicoles; (iv) la participation à la mise en place d’une unité à granuler en partenariat
avec Louvain Développement (ex ADRAI) et l’AFC au sein du CECURI; (v) le repeuplement en lapins
reproducteurs et (vi) la formation des différents intervenants et opérateurs de la filière cunicole.
Après la fin de la première épizootie de la VHD, le CECURI et les autres acteurs (ABeC, ONG,
etc.) ont poursuivi la promotion de la filière lapin à travers différentes actions telles que: (i) la mise
en œuvre du projet intitulé « Projet de Développement et de la Vulgarisation de la Cuniculture au
Bénin » dont le volet Amélioration génétique a permis l’augmentation de la portée à 7 lapereaux par
lapine-mère et du poids au sevrage de 600 g à 30 jours; (ii) la formation de 1 500 cuniculteurs en
techniques de production et en gestion économique entre 2007 et 2010; (iii) l’introduction des cages
en grillage métallique galvanisé en 2009; (iv) la mise en place des postes de vente de lapins par
l’ABeC avec l’appui de l’ONG Louvain Développement, etc.
A partir de 2014, la mise en œuvre du projet FAO « Appui à la Professionnalisation de la Filière
d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin – APFECS » est venu donner un nouveau souffle après retrait de
l’ONG Louvain développement et la crise de l’ABeC. Ce projet vise à renforcer la capacité technique
et managériale des acteurs le long de la chaîne, d’introduire dans les élevages des reproducteurs
plus performants, de mieux organiser les circuits de commercialisation et d’apporter un appui à
l’administration pour l’édiction et le contrôle des normes de qualité des intrants d’élevage.
L’exécution du projet APFECS a été sérieusement perturbée par la survenue de la deuxième
épidémie de la VHD en fin 2015. Celle-ci a sévi dans les exploitations cunicoles jusqu’en fin 2016.
Ce second épisode de la VHD au Bénin a eu de graves conséquences sur la filière lapin: décimage
de 80 à 100% des effectifs, diminution drastique de l’offre de viande de lapin, perte d’emplois et de
revenus, etc..
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© FAO
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3.3.3. Production
Diversité des systèmes d’élevage
Les exploitations cunicoles sont largement dominées par les exploitations familiales non intensifiées
(plus de 90%). On dénombre aussi des exploitations cunicoles semi-intensives et intensives. Les
caractéristiques des 3 principaux systèmes d’élevage cunicole rencontrés au Bénin sont présentées
dans le Tableau 1.
Localisation
Types
& proportion Caractéristiques des élevages cunicoles
d’élevage
d’exploitations
• Elevage naisseur-engraisseur, associé à d’autres activités
agricoles (cultures, élevage, pisciculture), avec une contribution
inférieure à 50% du revenu de l’exploitation
• Main d’œuvre familiale
• Effectif du cheptel reproducteur inférieur à 20 lapines-mères à
Système Zone rurale statut génétique imprécis
d’élevage 90% • Habitat et équipement (cages, mangeoires, abreuvoirs) en
familial matériaux de fortune et ne respectant pas souvent les normes
• Reproduction par saillie naturelle, non planifiée en bande
• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé,
combinant ou alternant avec l’aliment composé farineux et/ou
l’herbe
• Productivité: portée de 4-5 lapereaux, soit environ 30 lapins
engraissés par an avec un poids vif corporel de moins de 2 kg
• Elevage naisseur-engraisseur, associé ou non à d’autres
activités agricoles (élevage notamment)
• Main d’œuvre familiale et/ou salariée
• Effectif du cheptel reproducteur supérieur à 50 lapines-mères et
Système Zone péri-urbaine et des géniteurs à statut génétique connu
d’élevage urbaine • Habitat et équipement (cages, mangeoires, abreuvoirs)
semi- 9% respectant les normes
intensif • Reproduction par saillie naturelle et/ou artificielle, planifiée en
bande
• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé
associant ou non de l’herbe
• Productivité: portée de 6-7 lapereaux, soit 36-40 lapins
engraissés par an et un poids vif corporel d’environ 2 kg
• Elevage spécialisé ou en voie de spécialisation (naissage,
engraissement, multiplication de reproducteurs performants)
• Main d’œuvre salariée
Système Zone urbaine et péri- • Effectif du cheptel reproducteur supérieur à 100 lapines-
d’élevage urbaine mères à statut génétique connu ou plus de 400 lapereaux à
intensif Moins de 1% l’engraissement
• Habitat et équipement moderne respectant les normes
• Reproduction par saillie naturelle et/ou artificielle, planifiée en
bande
• Système d’alimentation à base d’aliment composé granulé
associant ou non de l’herbe
• Productivité: portée de 7-8 lapereaux, soit plus de 40 lapins
engraissés par lapine et par an et un poids vif corporel de plus
de 2 kg
11
Productivité et niveau de production
Le Tableau 2 présente les principaux paramètres de production des exploitations cunicoles au Bénin,
ainsi que les valeurs de référence en milieu tropical obtenues à dire d’expert au cours de l’étude.
En 2015, l’offre nationale de viande de lapin/lièvre était estimée à environ 1 934 tonnes. La viande de
lapin d’élevage représentait environ 56 % de cette offre nationale, contre 7,6 % pour le lapin congelé
importée et 36,4 % pour le lapin de brousse ou lièvre (Sodjinou, 2016). La production nationale de
viande de lapins peut être estimée à environ 1 083 tonnes de carcasses de lapins. Comparée à la
production totale annuelle de carcasses de lapins qui était de 400 tonnes en 2005 (ABeC, 2007), la
production de lapins d’élevage a connu un accroissement de 171 % en 11 ans, soit un taux de croît
annuel de 11,05% entre 2005 et 2015. Cette production est inégalement répartie entre les différentes
régions du pays. L’Atlantique/Littoral est la plus forte région de production de lapin au Bénin avec
environ 30 % de la production nationale. L’Ouémé/Plateau vient en seconde position avec 27 % suivi
du Zou/Collines (23 %), du Mono/Couffo (13 %) et de la région septentrionale (7 %).
3.3.4. Transformation
Le maillon « transformation du lapin » proprement dit est encore embryonnaire. Les animaux sont
généralement abattus, soit à la ferme sur des aires d’abattage, soit dans les restaurants ou encore
tout simplement dans les ménages. Les pratiques de transformation consistent en l’habillage ou au
fumage du lapin, et plus rarement en son découpage. Il n’existe pas encore d’abattoir de lapins, et
les pratiques de transformation ne permettent pas de valoriser la peau.
Lors de la mission, il a été observé quelques initiatives sur les bonnes pratiques de transformation
du lapin, avec construction d’abattoir, découpe et conditionnement de la carcasse de lapin.
3.3.5. Commercialisation
Il n’existe pas de données fiables sur la demande nationale en viande de lapin, mais il est admis que
celle-ci existe bien et ne serait satisfaite qu’à 50 % (Sodjinou, 2016).
L’accès des éleveurs au marché du lapin a été fortement influencé par le système de commercialisation
mis en place par l’ABeC: (i) mise en place d’un réseau de postes de vente dans les principaux marchés
de consommation du lapin (Cotonou, Porto-Novo, Calavi); (ii) organisation de l’achat dans ces postes
de la production de lapins des membres de l’Association, destinés à la vente et (iii) institution d’une
marge de 300 FCFA par carcasse livrée. Cette organisation de la commercialisation, qui garantissait
l’écoulement des lapins produits par les membres, a eu, pour conséquence, l’augmentation sensible
de la production.
Depuis 2010, la crise de l’ABeC a entraîné une déstructuration du système mis en place et l’accès
au marché est redevenu l’une des contraintes majeures des cuniculteurs. La Figure 2 présente le
schéma actuel de commercialisation du lapin. Il est à noter que la mise en marché se modernise,
12
avec le commerce électronique et l’insertion de la viande de lapin local dans la grande distribution
(supermarchés).
© FAO
13
4. DIAGNOSTIC DE LA FILIÈRE
LAPIN AU BÉNIN
Le diagnostic de la filière lapin, qui a été établi à partir de l’approche chaîne de valeur, a permis de
mettre en évidence les principales contraintes qui affectent l’accès aux intrants spécifiques et aux
services vétérinaires et d’appui-conseil, la productivité et la production de lapins, la compétitivité et
l’accès au marché de la viande de lapin produit localement, la gouvernance de la chaîne de valeur
et l’environnement politique et institutionnel de la filière lapin au Bénin.
14
budgétaires. Plus récemment, dans le cadre du projet APFECS, des géniteurs performants ont été
remis à quelques cuniculteurs. Cette dernière opération d’introduction de reproducteurs performants
dans les élevages a été partiellement affectée par la seconde épidémie de la VHD (avril 2015 –
fin 2016). Plus récemment, quelques fermes ont commencé à se spécialiser dans l’introduction,
la multiplication et la distribution de reproducteurs performants basés sur des souches exotiques
et leur adaptation aux conditions bioclimatiques du Bénin. Malgré ces initiatives, la question de
l’accès et de la gestion du matériel génétique reste à résoudre en vue d’améliorer significativement
la productivité.
15
4.2.1. Faibles performances des souches locales de lapin
L’une des principales contraintes majeures qui limitent la productivité des systèmes d’élevage
cunicoles est la faible maîtrise du patrimoine génétique. La grande majorité des éleveurs utilisent
des souches locales à faibles performances, aggravées par la consanguinité. La portée moyenne
par lapines-mères dans les élevages utilisant les reproducteurs à origine méconnue est de 5-6
lapereaux par mise-bas (contre un potentiel de 7-8 lapereaux) et un poids vif de 1,8 à 2 kg après
2 mois d’engraissement (contre un potentiel de 2 à 2,5 kg). En effet, l’accès au matériel génétique
animal amélioré est difficile. Seuls quelques éleveurs disposent de souches performantes (Hyla,
Papillon, Géant de Flandre, etc.) importées d’Europe essentiellement (cf point 4.1.2. Difficulté
d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité).
16
4.2.4. Prépondérance des systèmes extensifs et des élevages de petite taille
Outre la faible productivité, la production nationale de lapins et la profitabilité sont également affectées
par la petite taille des élevages cunicoles et le caractère extensif des systèmes d’élevage familiaux.
La cuniculture est dominée par les systèmes d’élevage extensifs, marqués par une faible utilisation
des facteurs de production et des innovations technologiques (habitat et équipement non appropriés,
cheptel de reproducteurs à statut génétique imprécis, mauvaise gestion de la reproduction favorisant
la consanguinité, non-respect des mesures de biosécurité, etc.). C’est une activité secondaire
pratiquée par plusieurs catégories socio-professionnelles (agriculteurs, conducteurs de taxi moto,
fonctionnaires à la retraite ou en activité, salarié du secteur privé, etc.). Dans ces systèmes d’élevage,
la taille de la plupart des élevages est petite, de l’ordre de 10 à 30 lapines-mères, ce qui semble
être en dessous du seuil de rentabilité. En outre, le nombre d’élevages est faible, soit 1997 ateliers
cunicoles observés dans le Sud-Bénin, région d’élevage du lapin par excellence (Monsia et Agdébé,
2014). Enfin, on note une faible valorisation des crottes et de la peau de lapin, ce qui constitue une
moins-value pour les cuniculteurs et les transformateurs. En vue de contribuer significativement à
l’augmentation de l’offre en viande du pays, il est nécessaire d’entreprendre des actions visant à
améliorer la productivité, la taille des élevages et le nombre d’exploitations cunicoles.
17
4.3.3. Difficultés d’accès au marché
L’accès au marché demeure une contrainte majeure pour les acteurs de la filière viande de lapin
local. Cette question avait été prise en charge par l’ABeC qui avait installé des postes de vente dans
les grands centres urbains, un service qui facilitait la mise en marché de lapins par les cuniculteurs.
La plupart de ces postes de vente ont pratiquement disparu depuis la crise de l’ABeC. De nouvelles
initiatives portées par des particuliers (restaurants, ONG, cuniculteurs, Forum WhatsApp, etc.) sont
en développement pour combler le vide et améliorer l’accès au marché. Toutefois, les difficultés
demeurent à cause, notamment: (i) du faible accès à l’information sur le marché du lapin avec, pour
conséquence, des éleveurs qui ont des difficultés d’écoulement, d’une part, et des clients qui ont
des difficultés d’approvisionnement, d’autre part; (ii) de la non uniformisation du prix de cession de
lapin due à la faible structuration des producteurs et (iii) de la faiblesse des liens d’affaires entre
les cuniculteurs et les acteurs en aval de la filière (restaurants, supermarchés, transformateurs-
distributeurs).
En conclusion, on retient que la viande de lapin produite localement est globalement moins compétitive
que la viande de lapin congelée importée. Pour le moment, la faible compétitivité est atténuée par la
faiblesse de la production et la préférence des consommateurs béninois qui est plus orientée vers
la viande de lapin produite localement. Néanmoins, il convient de surveiller de près l’évolution de la
compétitivité-prix et d’anticiper par des mesures et actions appropriées pour préserver et améliorer
la compétitivité de la filière lapin local.
18
de l’OHADA. Elles sont en cours d’organisation avec l’accompagnement des CARDER et d’ONGs. A
côté de ces coopératives, on note le Forum WhatsApp qui regroupe plus de 150 membres composés
notamment de cuniculteurs, mais également d’autres acteurs de la filière lapin. Toutes ces initiatives
visent à renforcer le positionnement des cuniculteurs au sein de la filière et à combler le déficit d’offre
de services aux membres. Mais à ce jour, seulement 11,3% des cuniculteurs appartiennent à une
organisation coopérative (Sodjinou, 2016).
Dans les maillons « fourniture d’intrants », « transformation » et « commercialisation », aucune
organisation n’a été constatée jusqu’à ce jour. Au niveau de la consommation, des ligues de
consommateurs existent et pourraient participer, aux côtés de l’Etat, au contrôle de la qualité de la
viande de lapin mise en vente dans les abattoirs, les restaurants, les supermarchés et autres circuits
de distribution (e-commerce).
19
4.5.1. Faible capacité institutionnelle de la Direction de l’Elevage
L’analyse des écarts PVS (Performances des Services Vétérinaires) réalisée par l’Organisation
Mondiale de la Santé Animale (OIE) a mis en évidence la faiblesse des services vétérinaires du Bénin:
insuffisance des moyens budgétaires et humains, d’une part, et, d’autre part, dysfonctionnements de
la chaîne de commandement (Petitclerc et al., 2014). Outre les difficultés de suivi du sous-secteur, la
Direction de l’Elevage n’est pas en mesure d’assurer convenablement ses fonctions régaliennes en
matière de santé animale et de santé publique vétérinaire. Ainsi, le dysfonctionnement du Réseau
de Surveillance Épidémiologique (RESUREP) pourrait être la principale cause de l’insuffisance de
la riposte contre l’épidémie de la VHD en 2015-2016.
Selon Petitclerc et al. (2014), la mise aux normes OIE des services vétérinaires requiert une
importante allocation de ressources financières (environ 1% du budget de l’Etat), mais également un
engagement politique et une réforme structurelle des services vétérinaires pour rétablir leur unicité,
leur chaîne de commandement et leur indépendance technique. La création de l’ABSSA et la réforme
en cours du MAEP, notamment la création des Directions Départementales, devront, en principe,
permettre d’améliorer l’accomplissement des fonctions régaliennes par les services vétérinaires.
20
5. ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
2 La Déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et de la transformation de l’agriculture pour une prospérité partagée et une
amélioration des moyens de subsistance a été adoptée lors de la Vingt-troisième Session Ordinaire de la Conférence de l’UA tenue à Malabo (Guinée
Équatoriale) les 26 et 27 juin 2014, sous le thème de l’Année de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire en Afrique.
21
5.1.3. Le Règlement N°07/2007/CM/UEMOA
Dans le cadre de ses interventions relatives à l’Axe 2 de la Politique Agricole de l’Union (PAU) qui vise
l’approfondissement du marché commun de l’UEMOA dans le secteur agricole, la Commission de
l’UEMOA a adopté le Règlement N°07/2007/CM/UEMOA du 06 avril 2007 relatif à la Sécurité Sanitaire
des Végétaux, des Animaux et des Aliments dans la zone UEMOA. Il constitue le cadre de référence
pour la gestion des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) dans l’espace communautaire. La
mise en œuvre du Règlement va garantir la sécurité des populations, des animaux et des végétaux
et permettre de développer en toute sécurité des échanges de produits agricoles et alimentaires au
sein de l’UEMOA et avec les pays tiers.
22
1. l’accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin;
2. l’amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local;
3. le développement de la chaîne de valeur viande de lapin et
4. la création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière
lapin.
23
Tableau 3. Objectifs stratégiques et principales actions à mettre en œuvre.
Axes Objectifs
Principales actions
stratégiques stratégiques
Accroissement de Production de 6 930 Amélioration du patrimoine génétique cunicole
la productivité, de tonnes de viande de
Sécurisation des besoins nutritionnels des lapins
la profitabilité et lapin en 2022
de la production Amélioration de la protection sanitaire des lapins
de lapin
Appui à la modernisation des exploitations et à
l’intensification des systèmes d’élevage
Amélioration de 90% de parts de Amélioration des systèmes d’abattage et de
la compétitivité marché du lapin conditionnement de la viande de lapin
et de l’accès au local sur le marché
Amélioration de l’accès aux informations sur le marché
marché de la domestique et, 1%de
viande de lapin part sur le marché Appui à l’exploitation des opportunités de marchés au
local sous-régional niveau sous-régional
24
6. PLAN D’ACTION 2018-2022
25
consisterait à identifier des souches à haut potentiel de productivité, mieux adaptées à la chaleur et
possédant un meilleur indice de consommation que la souche locale actuellement la plus répandue.
Les reproducteurs des souches améliorées seront multipliés et introduits dans les élevages en
remplacement progressif du cheptel reproducteur des élevages cunicoles.
Pour être efficace, l’amélioration génétique doit être faite dans un cadre collectif et bénéficier d’un
appui scientifique et technique de la part des organismes de recherche-développement du pays
(Lebas et al., 1996). Celle-ci recquiert une spécialisation technique: en plus du CECURI, il y aura
donc des éleveurs-multiplicateurs, des éleveurs-utilisateurs et, éventuellement, des éleveurs-
sélectionneurs. Les interventions consisteront en priorité (i) au renforcement des capacités du
CECURI et des services de l’élevage en gestion, suivi et contrôle du patrimoine génétique et (ii) à
l’élaboration et la mise en œuvre d’un schéma d’amélioration génétique en s’inspirant de la Figure 3.
La conduite de cette action sera confiée au CECURI qui travaillera en partenariat avec les éleveurs
sélectionneurs et les éleveurs multiplicateurs de reproducteurs performants.
© FAO
Figure 5. Schéma pyramidal de création et de diffusion du progrès génétique chez le lapin (Adapté de
Lebas et al., 1996).
26
6.2.3. Amélioration de la protection sanitaire du cheptel cunicole
Cette action vise à assurer une maîtrise de la VHD et des pathologies courantes du lapin au Bénin
(coccidioses, gales, entérotoxémie, colibaciloses, maladies respiratoires). A l’instar des dispositions
sanitaires prises pour protéger le bétail, il sera élaboré et mis en œuvre un plan national harmonisé
de prophylaxie pour le cheptel cunicole.
Concernant spécifiquement la VHD, un plan de contingence sera élaboré pour améliorer le contrôle
de cette maladie virale foudroyante. L’élaboration du plan de contingence prendra en compte
l’expérience et les leçons apprises du Plan intégré d’intervention d’urgence contre l’Influenza Aviaire
Hautement Pathogène (H5N1) au Bénin (FAO et MAEP, 2015). Le contenu du plan devra détailler,
entre autres, la nature de l’épizootie, l’analyse du risque de la maladie, la stratégie de prévention,
le plan d’alerte précoce, le plan de riposte, la stratégie de contrôle et d’éradication, le système
organisationnel de gestion de l’émergence de la maladie, les mesures d’accompagnement et le plan
d’urgence. Des tests (exercices de simulation) seront réalisés et tous les acteurs seront formés sur
leurs rôles, devoirs et responsabilités en cas d’une alerte.
En outre, les éleveurs seront sensibilisés sur les mesures de biosécurité (désinfection à l’entrée
des élevages, utilisation de cages appropriées pour éviter les coccidioses, hygiène des boîtes à
nid, mise en quarantaine de lapins adultes de plus de 2 mois d’âge avant leur introduction dans
l’élevage, etc.) qui devront être appliquées dans les élevages pour prévenir la maladie.
27
6.3. Amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de
lapin local
6.3.1. Amélioration des systèmes d’abattage, de conditionnement et de vente de la
viande de lapin
Cette action vise à améliorer la qualité sanitaire, hygiénique et commerciale de la viande de lapin.
Il s’agira ainsi, notamment, de développer auprès de l’ensemble des acteurs intervenants aux
niveaux des points critiques des étapes de production, de transformation, de commercialisation et
de consommation des produits une prise de conscience au regard des risques et un niveau élevé de
connaissances des bonnes pratiques permettant de limiter ces risques.
Ainsi, les interventions suivantes seront entreprises:
l’appui des transformateurs à la construction d’aires d’abattage de lapins respectant les
normes et standards;
l’appui des commerçants à la construction et/ou la mise aux normes des unités de
commercialisation et de vente au détail, y compris sur les marchés locaux;
la formation des acteurs de la filière aux bonnes pratiques d’abattage, de découpe et de
présentation, de conditionnement, de transport et de conservation de la viande de lapin;
l’inspection des carcasses de lapin et le contrôle de la qualité sanitaire, hygiénique et
commerciale de la viande de lapin tout au long de la chaîne de valeur.
28
6.4. Développement de la chaîne de valeur lapin
Le développement de la chaîne de valeur viande de lapin local suppose une intégration horizontale et
verticale des différentes catégories d’acteurs. Pour ce faire, l’accent devra être mis sur l’organisation
des acteurs au sein des différents maillons de la filière et sur le processus devant permettre d’aboutir
à la mise en place d’une interprofession de la filière viande de lapin local fonctionnelle.
29
L’intervention consistera à: (i) identifier et analyser les principaux acteurs de la filière viande de
lapin; (ii) former des facilitateurs pour l’animation des plateformes d’innovation; (iii) appuyer la mise
en place et le fonctionnement des plateformes d’innovations communales/arrondissements, par
département et au niveau national et (iv) appuyer la mise en œuvre de leurs plans d’actions.
30
Les interventions visant à améliorer l’accès aux technologies et innovations4 porteront sur: (i) la
diffusion à grande échelle du « Guide pratique de l’élevage de lapin sous les tropiques, deuxième
édition »; (ii) le renforcement des capacités opérationnelles du CECURI par des dotations suffisantes
en ressources humaines, matérielles et financières; (iii) l’appui à l’élaboration et la mise en œuvre
de programmes de recherche-développement basés sur l’approche « Recherche Agricole Intégrée
pour le Développement -IAR4D5 » et utilisant les plateformes d’innovation multi-acteurs; (iv) le
renforcement du partenariat avec d’autres institutions de recherche et de développement au niveau
national et international pour redonner au CECURI sa vocation régionale et (v) l’appui à l’érection du
CECURI en Centre régional d’excellence en recherche-développement en cuniculture pour l’Afrique
de l’Ouest.
6.5.4. Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapin
En vue de permettre la réorientation des priorités et l’adaptation des interventions en faveur de
la filière lapin, il est nécessaire que les données sectorielles soient mises à jour et analysées
régulièrement par la Direction de l’Elevage et l’INSAE. Cette action s’inscrit dans le PAG 2017-2021
qui, au titre des reformes du secteur de l’Agriculture, prévoit la réalisation du Recensement National
de l’Agriculture (RNA) et des Enquêtes Statistiques Agricoles (ESA) afin de doter le secteur agricole
de statistiques fiables. En complément au RNA, il est nécessaire d’effectuer un suivi et une analyse
permanente (i) des paramètres socio-économiques et des dynamiques et tendances évolutives des
4 Les besoins en technologies et innovations identifiés au cours du déroulement de l’étude sont: (i) l’amélioration génétique, (ii) l’optimisa-
tion des rations alimentaires (granulés de fourrages exclusifs, granulés de fourrages alicaments à base de plantes médicinales, élaboration de tables de
rationnement), (iii) l’amélioration de la protection sanitaire et, (iv) la gestion de la qualité le long de la chaîne de valeur lapin. Ces besoins seront validés
et complétés lors des réunions des plateformes d’innovations pour l’élaboration des programmes de recherche-développement.
5 L’IAR4D est une approche de recherche-développement basée sur les besoins des acteurs de la chaîne de valeur et qui les impliquent tout au
long du processus d’identification des priorités et de génération des innovations, facilitant ainsi leur adoption et utilisation.
31
différents systèmes de production de la filière et, (ii) également, des paramètres zootechniques
et financiers des différents systèmes d’élevage. Afin d’éviter des duplications, les enquêtes socio-
économiques à mener devraient être confiées (intégrées) aux services statistiques nationaux gérés
par l’INSAE, les services de l’élevage intervenant sur les aspects d’identification typologique des
exploitations (la typologie étant, elle aussi, évolutive), contribuant à l’identification des paramètres à
mesurer et, assurant l’analyse des résultats.
L’intervention consistera à: (i) élaborer une Note aux décideurs sur la promotion de la filière lapin
au Bénin pour conduire une action de plaidoyer en vue de la prise en compte de la cuniculture
dans le RNA et dans les ESA; (ii) renforcer les capacités de la Direction de l’Elevage et de l’INSAE
pour la collecte régulière et l’analyse des données et enfin, (iii) la création d’une base de données
dynamique sur la filière lapin accessible par tous les acteurs.
32
7. MISE EN ŒUVRE DE LA
STRATÉGIE ET DU PLAN D’ACTION
33
• le FNDA, en cours d’opérationnalisation, et le FADeC-Agriculture disposent de guichets
susceptibles de servir pour le financement du sous-secteur de l’élevage et, en conséquence,
de la filière lapin;
• les éleveurs et les autres acteurs de la filière lapin accèderont plus facilement au crédit
auprès des IMF et des banques avec la mise en place de fonds de garantie prévu dans ce
Plan d’action pour assurer l’investissement privé en plus de leurs ressources propres;
• enfin, il s’agit des investissements qui pourront être soutenus par des fondations (Fondation
Dangote, etc.) et par la diaspora béninoise.
34
8. RISQUES ET HYPOTHÈSES
8.1. Risques
Les principaux risques pouvant affecter la mise en œuvre réussie de la SNDC et de son Plan
d’action sont les suivants:
la non maîtrise de la VHD et le non accès des éleveurs ayant perdu leur cheptel cunicole
au Fonds d’indemnisation des calamités naturelles;
les faibles liens avec les marchés peuvent affecter négativement la production et les
revenus des éleveurs vis-à-vis des prix élevés des intrants de base;
l’élevage et la cuniculture occupent une position faible dans la priorisation des ressources
par le secteur public;
la mobilisation des ressources pour le financement du PSDSA et du PNIASAN rencontre
des difficultés, notamment concernant l’opérationnalisation du FNDA et du FADeC-
Agriculture;
l’envahissement du marché domestique par des carcasses de lapin extra-communautaires
à prix subventionnés;
les facteurs politiques et institutionnels défavorables peuvent avoir un impact négatif sur
l’organisation et la mise en œuvre de la SNDC et de son Plan d’action et enfin,
la croissance de l’économie béninoise est affectée par la dévaluation du naira, la monnaie
nigériane.
8.2. Hypothèses
Les hypothèses pour la réalisation réussie des stratégies d’élevage, les résultats et les objectifs sont
précisés dans le cadre logique détaillé. Les principales hypothèses sont reprises ci-dessous:
l’environnement politique et institutionnel est favorable à la promotion de la filière lapin;
l’engagement de Maputo d’affecter au moins 10% du budget national au secteur agricole et
le pacte PNIA/PDDAA-Bénin sont respectés par l’Etat;
la SNDC et son Plan d’action sont pris en compte dans les stratégies nationales existantes
et en cours d’élaboration telles que le PSDSA et le PNIASAN;
le PSDSA et le PNIASAN sont adoptés dans les délais requis et les ressources nécessaires
à leur financement mobilisées.
35
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36
Sodjinou E. 2016. Étude de marché de la viande de lapin au Bénin. Rapport provisoire. Projet
« Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Élevage Cunicole au Sud-Bénin (APFECS) ».
Cotonou, FAO, 81 p.
UA-BIRA. 2014. Stratégie de Développement de l’Elevage en Afrique (LiDeSA), 2015-2035.
Résumé. Nairobi, UA-BIRA, 34 p.
Wabi K.A. 2007. Étude de la qualité commerciale et microbiologique des carcasses de lapin de chair
au Bénin. Thèse de doctorat vétérinaire. Dakar, Université Cheik Anta Diop, 141 p.
37
ANNEXES
38
Echecs Obstacles
Insuffisance de l’offre de service d’appui-conseil aux Difficulté d’accès au matériel génétique cunicole
éleveurs, notamment dans les domaines de la gestion à haut potentiel de productivité (reproducteurs
de l’exploitation, l’entreprenariat agricole et la gestion performants, semences)
coopérative, et aux autres acteurs de la chaîne de valeur Prix élevé, et en constante augmentation, de la
lapin (transformateurs, commerçants, restaurants) provende granulée, affectant négativement la
Faible accès au crédit approprié notamment pour la rentabilité des élevages par l’augmentation des
création, l’extension ou la reconstitution (après la VHD) coûts de production
d’élevages (et autre business lié au lapin: abattoirs, postes Récurrence de la maladie virale hémorragique
de vente, restaurants), mais aussi pour l’exploitation (VHD) qui décime 80 à 100 des effectifs des
(fondement de roulement pour l’approvisionnement en élevages de lapins et décourage les cuniculteurs
intrants et en lapins et carcasses de lapins); crédit inadapté Difficulté d’accès aux produits biologiques
(ex CMMB: montant maximum 5 000 000 fcfa, taux d’intérêt (vaccins): cherté et quelquefois indisponibilité.
2% dégressif par mois, pas de financement des débuts Importation de la viande congelée de lapin avec
d’activités, délai de remboursement 12-18 mois) pour conséquence une faible compétitivité-prix
Faible adoption des normes et techniques de construction du lapin local par rapport au lapin importé (3000-
du logement des lapins et de l’équipement (cages, 5000 fcfa versus 2000 fcfa) et un accroissement
mangeoires, abreuvoirs), en lien avec la difficulté d’accès au annuel des importations de 5,8% (2008-2015)
financement ? • Faiblesse des services vétérinaires mise en
Petite taille des élevages dans les systèmes familiaux, avec évidence par l’analyse PVA de l’OIE
moins de 30 lapines-mères, ce qui est en dessous du seuil
de rentabilité
Faibles performances des souches locales de lapin,
aggravées par le métissage anarchique et la consanguinité,
avec une portée moyenne de 5-6 lapereaux par mise-bas
(potentiel de 8-10 lapereaux) et un poids de 1,8 à 2 kg après
2 mois d’engraissement (potentiel 2,5 kg)
Faible capacité de contrôle de la Maladie virale
hémorragique (VHD) qui a décimé 80 à 100% du cheptel
cunicole, en 1996 et en fin 2015-début 2016, en cause:
manque de kits de diagnostic, serotypage tardif, utilisation
de vaccin inapproprié,
Méconnaissance des bonnes pratiques de transformation
du lapin (abattoirs aux normes, inspection des carcasses de
lapin, techniques de découpe)
Faible valorisation de la peau et des crottes de lapin pour
améliorer le revenu des cuniculteurs
Faible accès à l’information sur le marché du lapin avec
pour conséquence des éleveurs qui ont des difficultés
d’écoulement d’une part et des clients qui ont des difficultés
d’approvisionnement d’autre part
Faiblesse des liens d’affaires entre les cuniculteurs et les
acteurs en aval de la filière (restaurants, supermarchés,
transformateurs-distributeurs)
Faible présence des femmes (environ 15%) et des jeunes
18-35 ans (environ 10%) dans la chaîne de valeur lapin
selon les statistiques de l’ABeC; la coopérative Fondéhou
de Bohicon d’un effectif de 39 cuniculteurs comprend à
peine 10% de femmes
Faible structuration de la chaîne de valeur lapin: faible
intégration horizontale (organisation par maillon) et verticale
des acteurs (organisation regroupant tous les maillons)
Faible disponibilité de données sur la filière lapin
(effectifs du cheptel, races, systèmes d’élevage, fermes,
cuniculteurs, autres catégories d’acteurs de la chaîne de
valeur), nécessaires pour la planification stratégique et
opérationnelle
Faible investissement public (en dessous de l’engagement
de Malabo) dans le secteur de l’élevage en général et dans
la cuniculture en particulier
39
Annexe 2. Plan d’action budgétisé pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture
40
(SNDC) au Bénin (2018-2022)
41
42
A.3 Axe 3. Développement de la chaîne de valeur lapin
232 000 000 14,21
A.3.1. Renforcement de l’organisation coopérative des cuniculteurs
25 000 000 25 000 000
A.3.1.2. Faciliter l’organisation des cuniculteurs en coopératives et unions de Etude 1 1 DLROPEA DE, ATDA, ONG
coopératives conformes à l’Acte uniforme de l’OHADA 5 000 000 5 000 000
A.3.1.3. Formation des responsables à la gestion coopérative Session de formation 5 3 2 DLROPEA DE, ATDA, ONG 2 000 000 10 000 000
A.3.2. Développement d’associations au sein des autres maillons de la chaîne de valeur
17 000 000
Session de
A.3.2.1. Informer et sensibiliser des acteurs sur les avantages du 3 3 DLROPEA DE, ATDA, ONG
sensibilisation
regroupement en association 2 000 000 6 000 000
A.3.2.2. Faciliter l’émergence des associations professionnelles de Etude 1 1 DLROPEA DE, ATDA, ONG
fournisseurs d’intrants, de transformateurs et de commerçants 3 000 000 3 000 000
Former les responsables à l’administration et la gouvernance des
A.3.2.3. Session de formation 2 1 1 DLROPEA DE, ATDA, ONG
associations 2 000 000 4 000 000
Service d'hygiène,
Informer et sensibiliser les ligues des consommateurs sur les Session de
A.3.2.4. 2 1 1 DE Ligues des
avantages de la viande de lapin et sur les risques sanitaires et sensibilisation
consommateurs
hygiéniques 2 000 000 4000000
A.3.3. Appui à l’établissement de plateformes d’innovation multi-acteurs pour la promotion de la filière lapin
50500000
CECURI, DE, ONG,
Associations,
A.3.3.1. Identifier et analyser les principaux acteurs de la filière viande de lapinAtelier national 1 1 CECURI 3000000
Coopératives,
DDAEP, ATDA 3000000
A.3.3.2. Former des facilitateurs pour l’animation des plateformes d’innovation Session de formation 1 1 DLROPEA CECURI, DE 2500000 2500000
CECURI, DE,
ATDA, DDAEP,
A.3.3.3. Appuyer la mise en place et le fonctionnement des plateformes d’innovations
Réunioncommunales/arrondissements, par département
30 et au niveau national15 15 DLROPEA 500000 15000000
ONG, Coopératives,
Associations, Ligues
A.3.3.4. Appuyer la mise en œuvre des plans d’actions des Plateformes d'innovation
Allocation budgétaire 3 1 1 1 DLROPEA CECURI, DE, MAEP 10000000 30000000
A.3.4. Appui à la mise en place de l’Interprofession nationale de la filière lapin du Bénin 9500000
DE, Coopératives,
Facilitation de l’élaboration des documents fondateurs de
A.3.4.1. Etude 1 1 DLROPEA Associations, 1500000 1500000
l’Interprofession (statuts, règlement intérieur, etc.)
Ligues, ONG
DE, Coopératives,
A.3.4.2. Facilitation de la tenue de l’Assemblée générale constitutive Réunion 1 1 DLROPEA Associations, 5000000 5000000
Ligues, ONG
DE, Coopératives,
A.3.4.3. Formation des responsables à l’administration et la gouvernance de Session de formation 1 1 DLROPEA Associations, 3000000 3000000
l’Interprofession Ligues, ONG
A.3.5. Facilitation de l’entrepreneuriat cunicole des jeunes et des femmes 65000000
Frais d'appui à FNDA, FADeC-
A.3.5.1. Appui à l’élaboration de business plans éligibles au FNDA et FADeC- Business plans l'élaboration des 100 20 20 20 20 20 DE Agriculture, IMF, 200000 20000000
Agriculture business plans Banque
Recrutement d'un
FNDA, FADeC-
Bureau d'études
A.3.5.2. Homme-jour 300 60 60 60 60 60 DE Agriculture, IMF, 150000 45000000
Mise en place d’un mécanisme spécifique de suivi appui-conseil des chargé du suivi appui-
Banque
jeunes entrepreneurs conseil
A.4. Axe 4. Création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la cuniculture
230 900 000 14,14
A.4.1. Amélioration de l’accès aux technologies, innovations et connaissances appropriées 148400000
Diffusion à grande échelle du « Guide pratique de l’élevage de lapin DE, ADTA, DDAEP, 3000 6000000
A.4.1.1. sous les tropiques, deuxième édition » Exemplaire 2000 2000 CECURI Coopératives, ONG
Renforcement des capacités opérationnelles du CECURI (véhicule,
A.4.1.2. Allocation budgétaire 1 1 CECURI MAEP, UAC/EPAC 20000000 20000000
kit informatique)
A.4.1.3. Appui au fonctionnement du CECURI (Salaire, frais généraux) Allocation budgétaire 3 1 1 1 MAEP, UAC/EPAC 16800000 50400000
Programmes R&D en UAC (EPAC,FSA),
amélioration FA/UP, INRAB, DE,
Appui à l’élaboration et à la mise en œuvre de programmes de Programmes de
génétique, Coopératives,
A.4.1.4. recherche-développement basés sur l'approche IAR4D et les recherche- 4 1 2 1 CECURI 3000000 12000000
alimentation, Associations, ONG
plateformes d'innovation développement
protection sanitaire, Bouge, ONG ESF,
gestion de la qualité, REDDAD, Privé
Renforcement du partenariat avec d’autres institutions de recherche AUC/EPAC, INRAB,
A.4.1.5. et développement au niveau national et international pour redonner Mission circulaire 1 1 CECURI CORAF, INRA 5000000 5000000
au CECURI sa vocation régionale France, ILRI
Appui à l’érection du CECURI en Centre régional d’excellence de UAC/EPAC,
A.4.1.6. Etude 1 1 CECURI 5000000 5000000
recherche-développement en cuniculture pour l’Afrique de l'Ouest UEMOA, CEDEAO
Construction d'un laboratoire de recherche en pathologies cunicoles
A.4.1.7. Laboratoire équipé 1 1 CECURI UAC/EPAC 50000000 50000000
et amélioration génétique
A.4.2. Amélioration de l’offre de service d’appui-conseil aux cuniculteurs et aux autres acteurs de la chaîne de valeur 9000000
Former les prestataires de services publics, associatifs et privés en
gestion technico-économique et en entreprenariat agricole, et aux
bonnes pratiques d’abattage, de découpe et de présentation, de CECURI, Serice
A.4.2.1. conditionnement, de transport et de conservation de la viande de Session de formation 2 1 1 DE d'hygiène, DDAEP, 3000000 6000000
lapin, et aux bonnes pratiques d’abattage, de découpe et de ATDA
présentation, de conditionnement, de transport et de conservation
de la viande de lapin
Renforcer les capacités de la Direction de l’Elevage et des
Directions Départementales au contrôle de la qualité sanitaire, Service d'hygiène,
A.4.2.2. Session de recyclage 1 1 DE 3000000 3000000
hygiénique et commerciale de la viande de lapin tout au long de la DDAEP
chaîne de valeur
A.4.3. Renforcement de la formation initiale en cuniculture 55000000
Universités, Lycées
agricoles, ATDA,
A.4.3.1. Atelier national 1 1 CECURI ONG, Coopératives, 5000000 5000000
Identifier les priorités et besoins de formation en concertation avec Associations,
l’ensemble des acteurs de la filière lapin et des institutions d’appui DDAEP
Bâtiment d'élevage
A.4.3.2. 1 1 CECURI UAC/EPAC, MAEP 50000000 50000000
Renforcer le Centre d’application du CECURI équipé
A.4.4. Mise à jour et analyse régulières des données sectorielles sur la filière lapin 6500000
Elaborer une Note aux décideurs sur la promotion de la filière lapin
A.4.4.1. au Bénin pour conduire une action de plaidoyer en vue de la prise Etude 1 1 DE CECURI 1500000 1500000
en compte de la cuniculture dans le RNA et dans les ESA
Renforcer les capacités de la Direction de l’élevage et de l’INSAE INSAE, CECURI,
A.4.4.2. Session de formation 1 1 DE 3000000 3000000
pour la collecte régulière et l’analyse des données MAEP
CECURI,
Créer une base de données dynamique sur la filière lapin accessible Coopératives,
A.4.4.3. Etude 1 1 DE 2000000 2000000
par tous les acteurs Associations, ONG,
Privé
A.4.5. Amélioration de l’accès des acteurs de la filière lapin au financement public et privé 6000000
Conduire une action de plaidoyer pour augmenter la part du sous-
A.4.5.1. secteur de l’élevage dans les ressources budgétaires allouées au Réunion 1 1 DE CECURI, FNDA 3000000 3000000
secteur de l’Agriculture
Faciliter l’accès des acteurs de la filière lapin au FNDA et au FADeC- FNDA, FADeC-
A.4.5.2. Session de formation 1 1 DE 3000000 3000000
Agriculture à travers des projets éligibles Agriculture
Ces fonds de garantie
Mise en place de fonds de garantie pour l'accès des acteurs de la DE, Coopératives,
Fonds de garantie sont déjà provisionnés 2 pm pm FNDA 0 0
chaîne de valeur lapin au crédit auprès des IMF et des banques Associations, Privé
plus haut
COUT TOTAL 1 632 900 000 100
43
Annexe 3. Cadre logique du Plan d’action pour la mise en œuvre de la SNDC 2018-2022.
44
VALEURS DE SOURCES ET MOYENS
LOGIQUE D’INTERVENTION INDICATEURS CIBLES (2022) HYPOTHÈSES
RÉFÉRENCE DE VERIFICATION
Objectif global 1. Taux de croissance du sous-secteur de l’élevage Rapports annuels des Environnement socio-
Contribuer à la sécurité 2. Quantité moyenne de viande consommée par habitant par 3,2 % (2014) 6% (2022) Ministères en charge politique, institutionnel et
alimentaire et nutritionnelle et à la an 9 kg (2017) 13 kg (2022) de l’Economie et de sécuritaire favorable
création de richesses l’Elevage, INSAE
Objectif spécifique 1.Niveau de production de viande de lapin 1 934 tonnes (2015) 6 930 tonnes (2022) Rapports du MAEP, Financement du PNIASAN
Améliorer durablement le niveau 2. Proportion de parts de marché de la viande de lapin local 56% (2015) 90% (2022) INSAE assuré
de production, la compétitivité et
l’accès au marché du lapin local
Résultats attendus
R1. Le niveau de production de 1. Nombre de lapins produits annuellement par lapine 1. 32 (2017) 1. 40 (2022) Rapports annuels de Les acteurs de la chaîne
lapin est accru 2. Poids moyen des lapins engraissés la DE de valeur jouent leurs rôles
3. Effectif moyen du cheptel reproducteur par exploitation 2. 2 kg (2017) 2. 2,5 kg (2022) Enquête Le financement du Plan
4. Proportion d’exploitations spécialisées (naissage, 3. 20 (2017) 3. 50 (2022) d’action est acquis
engraissement, élevage de reproducteurs performants)
4. 1% (2017) 10% (2022)
R2. La compétitivité et l’accès au 1. Nombre d’abattoirs de lapin fonctionnels 0 (2017) 5 (2022) Rapports annuels de Les acteurs de la chaîne
marché de la viande de lapin sont 2. Proportion de carcasses de lapin respectant les normes de 10% (2017) 50% (2022) la DE de valeur jouent leurs rôles
renforcés qualité hygiénique, sanitaire et commerciale Enquête Le financement du Plan
3. Nombre de SIM lapin fonctionnels d’action est acquis
4. Nombre de contrats signés avec des importateurs sous- 0 (2017) 1 (2019)
régionaux de viande de lapin 0 (2017) 5 (2022)
R3. La chaîne de valeur lapin est 1. Proportion de cuniculteurs appartenant à des coopératives 11,3% (2016) 50% (2022) Rapports annuels de Les acteurs de la chaîne
développée et renforcée conformes à l’OHADA la DE de valeur jouent leurs rôles
2. Proportions d’autres acteurs de la chaîne de valeur lapin Nd 50% (2022) Enquête Le financement du Plan
appartenant à des organisations professionnelles, désagrégé par d’action est acquis
catégorie d’acteurs
3. Nombre de plateformes d’innovation pour la promotion de la 0 (2017) 10 (2022)
filière lapin fonctionnelles
4. Nombre d’Interprofession de la filière lapin fonctionnelle 0 (2017) 1 (2020)
5. Nombre d’entrepreneurs cunicoles désagrégé par genre
(jeunes et femmes)
R4. Les conditions favorables à la 1. Nombre de programmes de recherche-développement sur la 0 (2017) 2 (2022) Rapport de l’UAC/EPAC Les acteurs de la chaîne
promotion de la filière lapin sont cuniculture utilisant l’approche IAR4D fonctionnels Rapports de la DE de valeur jouent leurs rôles
créées 2. Nombre de bases de données dynamiques sur la filière lapin Rapports FNDA et Le financement du Plan
fonctionnelles 0 (2017) 1 (2022) FADeC d’action est acquis
3. Proportion du budget du secteur agricole alloué au sous-
secteur de l’élevage Nd (2017) 15% (2022)
4. Proportion d’acteurs de la filière lapin ayant bénéficié d’un
crédit adapté nd 30% (2022)
Annexe 4. Liste des personnes rencontrées.
N˚ Noms et prénoms Structures Contacts
95 16 83 35/97 36 21 25
01 ACHADE Germain LABOVET Bohicon
[email protected]
96 94 56 18
02 ADANGUIDI Jean FAO
[email protected]
03 ADIMI Armand SCDA / Bohicon 97531194 carlos [email protected]
05 ADJE Yvette SCDA RDR / Cotonou [email protected]
06 AFFOGNON Kuami John RDR CARDER Atlantique 95 34 68 25
96 38 35 54
07 AGOSSOU Aziz Ibidun Farming
[email protected]
08 AHOUANGONOU Jacqueline UCCEL 96 95 89 99
97 89 99 63
09 AHOUANVOEDO Augustin PNOPPA/BENIN
[email protected]
10 AIZANNON Michel Président fondateur, ONG Yacikᴐ 95375477
11 AKPO Jaab ABSSA 64240404 [email protected]
95 53 33 74/97 55 81 24
12 AKPO Yao DE
[email protected]
UCCEL Calavi, membre du 95 84 54 26
13 AKUESON F. Alfred
Conseil d’Administration [email protected]
14 ALINGUE Eugène Président Coop Fondehou, Zou 95196301 / 96135916
97 98 68 20 / 94 24 40 35
15 AMINOU Taératou CNPBV
[email protected]
95 84 93 71
16 ANAGONOUVI Gabriel ESF
[email protected]
17 ASSOGBA Antoine Eleveur 97 04 45 15
18 ASSOGBA Justin Eleveur 96 66 30 88
19 ATCHADE Théodora LRZVH / INRAB 95424357 [email protected]
97 55 90 39
20 ATTISSOUSSI M. Florent Chargé de prêt, CMMB
[email protected]
Coopérative prod. Djrègbé, C / 97379577
21 AVALLA S. Pierre
Sème kpodji
22 AVOCEFOHOUN Étienne Eleveur 97 89 28 25
23 BAKPE Fabrice FUPRO BéNIN 97617033
97 03 46 18/95 46 02 09
24 BIADJA Eugène CTPEP/MAEP
[email protected]
25 BIO Yerima Sanni Adjoint au programme, FAO 96090997 [email protected]
26 BOGNAHO D. M. Clément SCDA/RDR Adjarra 97946664
27 CHACRAN Bernadette C / DLROPEA 97575296 [email protected]
Coordonnateur projet TCP/ 67 63 42 02 / 95 52 09 26
28 CRINOT Michel-Patrick
BEN/3503/FAO [email protected]
95 45 54 80/97 22 80 11
29 DAHOUDA Mahamadou FSA
[email protected]
97 39 64 11
30 DOUGNON Jacques CECURI
[email protected]
97 83 85 63
31 EDAH Justin DPP/MAEP
[email protected]
Clinique et Pharmacie Vétérinaire 97 16 60 19/95 81 15 20
32 FANOU Urbain
Bon Pasteur [email protected]
33 FASSASSI Labissi Eleveur 96 37 74 71
95 89 14 94
35 FIOGBE Célia AgroDynamique
[email protected]
36 GBEDEME Edoud Eleveur 96 03 49 31
45
N˚ Noms et prénoms Structures Contacts
96101622
37 GLADJA Euphrem SCDA Abomey-Calavi
[email protected]
38 HONVO Louis Eleveur 97 31 63 14
39 HOUDANON L. Lazare SCDA/RDR Sèmè Kpodji 96858131
Union communale des
40 HOUGBEDJI Nicaise 97180189 / 97180189
coopératives cunicoles d’Adjarra
41 HOUINATO Marcel UAC/FSA, École doctorale 95 40 07 81/ 97 69 65 64
97 26 80 80
42 HOUNDEGNON Donatien RDR/CARDER Porto-Novo
[email protected]
43 HOUNKPATIN Lancelot Marc Eleveur 97 37 54 78
97 09 35 81
44 HOUNKPONOU Élysée Coopérative
[email protected]
45 HOUNSOU D. Leonard Eleveur 97 60 11 39
97 57 80 99
46 HOUNVIO Lucien Président ABeC
46
N˚ Noms et prénoms Structures Contacts
75 VISSIKOMON Joseph Etablissement le Repère 97 27 17 54
97 84 95 29/94 14 39 44
76 WABI A. Karamatou Épouse AGBE DE
[email protected]
77 YACOUBOU H. Rahamatou DPP / MAEP 96960038 [email protected]
78 YO Tiémoko FAO 21 31 42 45/21 31 39 68/97 97 27 05
Tié[email protected]
47
Représentation de la FAO au Bénin ISBN 978-92-5-130037-4
ORGANISATION DES NATIONS UNIES
POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE
Avenue Jean-Paul II
BP 1327 Cotonou - Bénin 9 7 8 9 2 5 1 3 0 0 3 7 4
I8180FR/1/01.18
Tél. (229) 21 31 42 45