2019 Tearfund PMEC Manuel Du Facilitateur FR
2019 Tearfund PMEC Manuel Du Facilitateur FR
2019 Tearfund PMEC Manuel Du Facilitateur FR
L’ÉGLISE ET DE LA COMMUNAUTÉ
Manuel du facilitateur
PROCESSUS DE MOBILISATION DE L’ÉGLISE
ET DE LA COMMUNAUTÉ
Manuel du facilitateur
Présentation
Conçu à la fin des années 90, le processus de mobilisation de l’Église et de la communauté (PMEC) a progressivement
été accepté et déployé dans des milliers d’Églises à travers le monde. En Afrique, il est en place dans plus de vingt pays.
Les résultats sont étonnants partout : l’Église impacte sa communauté immédiate d’une telle manière qu’elle influence
les décisions importantes qui affectent la manière de vivre de la communauté ; l’Église motive sa communauté
immédiate à transformer sa situation de manière durable ; la communauté commence à prendre sa destinée en main,
sans avoir à dépendre de l’aide extérieure ; les relations entre les gens sont restaurées d’une manière durable ; les gens
se soutiennent les uns les autres pour satisfaire leurs besoins fondamentaux ; ils apportent des réponses à leur pauvreté
matérielle et spirituelle de manière profonde et complète ; et ils honorent et adorent Dieu de manière plus délibérée.
Ce manuel est essentiellement conçu pour être utilisé par les facilitateurs qui ont suivi la formation au PMEC. Il leur
permet d’accompagner les Églises et les communautés à travers les cinq phases du processus, en les guidant pas à pas
dans la manière de conduire chaque activité.
Remerciements
Nous souhaitons remercier les personnes suivantes qui ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de ce manuel :
Levourne Passiri, Francis Wahome Ndegwa, Mbairodbbee Njegollmi, Slanwa Gaston, Martin Jennings, Esther Lindop
(Tearfund Afrique de l’Ouest) ; Gladys Wathanga et Mary Mbuki (Tearfund Kenya) ; Grace Muthungu, Laban Ashioya
et Zach Owino (Conseil national des Églises du Kenya) ; le vénérable Njogu Nyamu (Anglican Development Services
of Mt Kenya East); le révérend Oliver Mchugwa et la révérende Joyce W. Kirimi (Anglican Development Services
Pwani) ; Benson Kangangi et le révérend William Kinuthia (Église anglicane du Kenya, diocèse de Thika) ; le révérend
Samuel Nakola (Église anglicane du Kenya, diocèse de Kericho) ; et Jane Frances Achaloi (Pentecostal Assemblies of
God, Ouganda).
Sauf mention contraire, texte biblique de la Bible Version Segond 21 Copyright © 2007 Société Biblique de Genève.
Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.
Tearfund établit des partenariats avec l’Église locale pour autonomiser les communautés et leur permettre de s’extraire
de la pauvreté, de vivre des vies transformées et d’atteindre le plein potentiel que Dieu leur a donné.
© Tearfund 2019
ISBN 978-1-916507-55-5
Pour commander des exemplaires imprimés et électroniques (PDF) de ce manuel, s’adresser à [email protected].
Ce manuel est également disponible en anglais.
learn.tearfund.org/ccmp
PROCESSUS DE MOBILISATION DE
L’ÉGLISE ET DE LA COMMUNAUTÉ
Manuel du facilitateur
Modèles pour les études bibliques de la phase de réveil de l’Église..............66
Modèles pour les études bibliques de base...............................................................................................................66
Modèles pour les études bibliques sur la mobilisation des ressources................................................................. 77
Modèle pour l’étude biblique sur le renforcement des relations...........................................................................82
Exemples de questions pour analyser les tableaux.....................................................150
Informations générales sur la communauté...........................................................................................................150
Informations sur des sujets particuliers....................................................................................................................151
Informations sur l’Église.............................................................................................................................................158
Tearfund voit actuellement un changement important s’opérer et l’espérance renaître dans les communautés
pauvres, marginalisées et vulnérables de toute l’Afrique, grâce à un nouveau type de développement initié par
l’Église locale. Cette nouvelle manière de travailler, qui émane du processus d’évaluation participative (PEP),
est connue sous le nom de PMEC : processus de mobilisation de l’Église et de la communauté. Cette approche
s’inscrit dans une stratégie plus vaste de transformation de l’Église et de la communauté, promue et soutenue
par Tearfund.
Grâce au PMEC, les gens peuvent décrire leur réalité et la transformer, en concevant leurs propres
stratégies pour remédier à leurs problèmes. Le processus est dirigé par des facilitateurs et des facilitatrices
spécifiquement formés, qui encouragent la participation de tous.
La première des cinq phases de ce processus consiste à inspirer l’Église locale à se saisir de la vision. Nous
commençons par l’Église, car elle détient une réponse que le reste du monde n’a pas. Cette réponse est la
dimension spirituelle, généralement ignorée par le monde séculier, et pourtant fondamentale et inhérente
à la vie de l’être humain. Si l’Église parvient à sortir de ses murs pour discuter avec la communauté, ses
actions seront plus durables. Car contrairement aux bailleurs qui viennent et qui repartent, l’Église, elle, est là
indéfiniment, jusqu’au retour de Jésus.
Au début du processus, l’Église doit comprendre son identité, sa raison d’être et son rôle dans la communauté
immédiate, apprendre quel est son mandat biblique et le vivre, et véritablement devenir « sel et lumière » au
sein de la communauté. Kambou Siebou Paul, facilitateur du PMEC au Burkina Faso, souligne ce point : « Le
PMEC repose sur la Parole de Dieu. Le PMEC a des racines bibliques. Chaque élément du processus découle de
l’étude de la Bible. »
Après la phase qui consiste à inspirer l’Église locale à se saisir de la vision, l’Église et la communauté doivent
décrire « l’état des choses », puis recueillir des informations, les analyser, prendre des décisions et les
appliquer concrètement. Ce processus dure plusieurs années et doit donner lieu à des cycles répétés de
réflexion et d’action. Francis Wahome, de l’équipe de Tearfund en Afrique de l’Ouest et centrale, évoque
le cœur du problème : « Le PMEC consiste à changer les attitudes des gens ; il s’agit de faire évoluer leur
mentalité, de changer la manière dont l’Église a toujours fait les choses dans cette communauté. »
L’histoire du PMEC
De manière générale, l’objectif du PEP était de « donner aux gens les moyens de déchiffrer leur réalité et de la
prendre en main afin de pouvoir choisir leur destin ».
Du PEP au PMEC
En 1998, Tearfund a testé le PEP avec l’un de ses partenaires, l’AICT (Africa Inland Church Tanzania), dans
le diocèse de Mara et d’Ukerewe. L’objectif était que le PEP permettrait au diocèse et aux communautés
cibles de délaisser une approche caritative du développement pour une autre, où les gens utiliseraient
essentiellement leurs propres ressources pour répondre à leurs besoins. Le PEP a été entrepris dans trois
villages sur une période de sept mois. Les résultats ont été impressionnants : les communautés ont relancé
des projets qui s’étaient essoufflés bien des années auparavant et en ont lancé de nouveaux, sans aucun
financement de Tearfund. L’année suivante, Tearfund a travaillé avec quatre autres villages du diocèse.
Huit mois plus tard, les résultats étaient similaires à ceux observés dans les trois premiers villages.
En juillet 2000, une évaluation du PEP dans le diocèse de Mara et d’Ukerewe a montré que l’objectif du
processus d’autonomisation avait été atteint de manière satisfaisante. Plus encore, le rapport concluait que
les communautés avaient commencé à prendre leur situation en main et à induire des changements dans
leur vie.
L’évaluation a néanmoins soulevé une préoccupation majeure : la communauté avait été « réveillée » et avait
entrepris de transformer sa situation, mais l’Église locale était restée en retrait. L’Église ne jouait qu’un rôle
mineur, voire aucun, dans le processus de transformation de la communauté. Ainsi, le type de changement qui se
produisait dans la communauté était unilatéral : seule la pauvreté matérielle était soulagée. Une transformation
de vie totale ne pouvait pas se produire, puisque l’accent était uniquement mis sur la communauté, sans que
l’Église ne soit habilitée à devenir une force motrice et une source de motivation au sein de la communauté pour
transformer la situation locale.
Il devenait donc nécessaire de repenser le processus, de façon à y intégrer une phase qui « réveillerait »
l’Église pour qu’à son tour, elle puisse « réveiller » sa communauté immédiate. Ce « réveil » peut se faire à
travers l’étude biblique de groupe. Comme l’explique le révérend David Klee de l’Église baptiste de Fairfield
« Vous faites des études bibliques, puis, en vous appuyant sur ces études bibliques, vous mettez en
œuvre un développement conçu et dirigé par la communauté. Ce sont les gens qui décident des
priorités. Ce sont eux qui décident de quelle manière résoudre les problèmes, des ressources dont nous
avons besoin et de la façon dont nous accéderons à ces ressources. »
Kambou Siebou Paul, facilitateur PMEC, Burkina Faso
La description de l’Église et de la communauté amène ces dernières à « déchiffrer » leur réalité et leur
donne le désir de la transformer. L’Église et la communauté explorent par elles-mêmes tous les domaines de
leur vie (matériel, spirituel, économique, social) et se mettent à élaborer des stratégies pour la transformer.
L’analyse des informations « ouvre les yeux » de l’Église et de la communauté, en leur donnant une vision
globale et exacte de la situation et de ses causes profondes. Elles sont ainsi suffisamment motivées pour
vouloir « agir sans attendre », en toute connaissance de cause.
La phase de prise de décision amène l’Église et la communauté à prendre des décisions qui vont totalement
transformer leur situation : elles peuvent alors envisager un meilleur avenir, décider quelles sont les
meilleures solutions pour le changement, concevoir les mesures les plus appropriées, et prendre des mesures
concrètes pour avancer.
Il est important que les facilitateurs accompagnent l’Église et la communauté tout au long de ces cinq phases,
car celles-ci sont censées leur faire suivre une progression logique, de la phase de réveil jusqu’au moment où
elles seront en mesure d’agir concrètement pour transformer leur situation. L’étude biblique en groupe est
indispensable pour la phase de « réveil », car ce sont ces études qui permettent de transmettre aux Églises la
vision de l’ensemble du processus.
2. Relations
– comprendre que les relations sont essentielles pour la transformation de soi
– relation avec Dieu
– relations avec les autres
– relation à l’environnement.
3. Durabilité
– changement à long terme
– la communauté s’approprie le développement et le pilote
– les gens apprennent de leurs réussites et de leurs échecs.
4. Autonomisation
– les gens découvrent par eux-mêmes (auto-découverte)
– les gens prennent leur situation en main
– les gens ont une voix et s’expriment librement
– au final, ce sont les gens qui décident de leur avenir
– les gens sont habilités à utiliser leurs propres ressources.
7. Ressources
– données par Dieu ; les gens lui en sont reconnaissants et l’adorent pour cela
– elles sont là, si nous cherchons bien
– les gens utilisent correctement leurs ressources et ainsi ils augmentent leur bien-être et réduisent
leur pauvreté.
OBJECTIF L’Église comprend son mandat biblique pour le ministère holistique, elle commence à le
mettre en pratique et devient ainsi véritablement « sel et lumière » dans la communauté.
Étape 1 : Inspirer les responsables d’Église et l’Église locale à se saisir de la vision
•• les responsables et l’Église locale s’engagent en faveur de la mission intégrale
•• les responsables choisissent les lieux à cibler
•• les responsables créent des équipes de facilitation
Étape 4 : Accompagner l’Église pour qu’elle agisse (étape essentielle : s’ouvrir à la communauté pour nouer
des relations avec elle)
OBJECTIF Les gens « déchiffrent » leur réalité et souhaitent la transformer eux-mêmes, à l’aide des
ressources dont ils disposent.
Étape 3 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles comprennent la situation globale dans
laquelle elles se trouvent (elles peuvent décider d’unir leurs forces pour l’affronter)
OBJECTIF L’Église et la communauté disposent d’informations exactes qui décrivent parfaitement leur
situation, et qui, une fois analysées, leur permettront de prendre des décisions éclairées.
Étape 1 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles déterminent de quelles informations
supplémentaires elles ont besoin
Étape 2 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles créent des équipes qui collecteront
les informations
Étape 3 : Accompagner les équipes pour qu’elles rassemblent et compilent les informations recueillies
Étape 4 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles valident les informations
OBJECTIF L’Église et la communauté ont une très bonne compréhension de leur situation et ont le désir
de la transformer de manière positive et holistique.
Étape 1 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles analysent toutes les informations compilées.
Le but est de les amener à s’indigner de leur situation au point de vouloir la changer !
Étape 2 : Accompagner l’Église pour qu’elle tire des conclusions de l’analyse, notamment d’identifier les
solutions les plus envisageables aux problèmes soulevés
Étape 3 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles rédigent un rapport de référence à partir
de l’analyse
OBJECTIF L’Église et la communauté prennent des décisions éclairées qui, si elles sont mises en œuvre,
apporteront une transformation holistique de leur situation qui honorera Dieu.
Étape 1 : Accompagner l’Église et la communauté pour qu’elles prennent des décisions éclairées pour
transformer leur situation
•• désir de changer : souhaitons-nous changer ou pas, au vu des éléments de référence issus de
l’analyse ci-dessus ?
•• vision de l’avenir souhaité : quel changement voulons-nous voir dans notre situation ?
•• priorités : par quoi doit-on commencer ?
Résultats
attendus RÉSULTATS ATTENDUS DU PMEC
L’Église…
•• comprend et exerce son mandat biblique
•• développe une vision pour le ministère holistique
•• s’engage à pratiquer le ministère holistique
•• améliore ses relations internes
•• améliore ses relations avec les autres dénominations présentes
La communauté…
•• identifie et utilise ses ressources de façon durable
•• établit de bonnes relations interpersonnelles
•• établit de bonnes relations avec l’Église
•• perçoit l’Église comme ayant un rôle utile dans sa vie
•• unit ses forces avec l’Église pour répondre de manière holistique aux besoins
•• améliore sa qualité de vie, en suivant l’exemple de l’Église
•• comprend pleinement sa situation et prend des mesures pour la transformer
•• prend soin de l’environnement et le préserve
•• utilise les ressources de manière plus responsable
•• devient un exemple pour les communautés voisines
•• s’attaque de manière holistique aux problèmes transversaux
•• adore Dieu de manière plus délibérée
Les gens unissent leurs forces en créant des groupes où les membres…
•• se soutiennent mutuellement pour entreprendre des choses qu’ils ne pourraient pas faire seuls
•• ont accès à du crédit abordable
•• lancent des projets qui leur permettent de surmonter leur pauvreté matérielle de
manière durable
•• établissent des réseaux qui leur permettent d’accéder à des services autrement difficiles d’accès
•• organisent des temps de communion fraternelle/prière qui les fortifient sur le plan spirituel
« Recourir à l’Église pour mettre en œuvre les interventions de développement a été très efficace
pour nous ; la transformation a été impressionnante. Non seulement nous avons touché la
communauté, mais nous avons même contribué à transformer le regard des responsables d’Église sur
le développement. Nous les avons aidés à comprendre que le message qu’ils prêchent, le message que
Jésus a prêché, était holistique : il a nourri, il a prêché, il a guéri. »
Gadiru Bassie, Evangelical Fellowship of Sierra Leone
C’est la première phase du PMEC, basée sur le principe selon lequel le PMEC doit commencer dans
l’Église, c’est-à-dire que l’Église doit d’abord elle-même « se réveiller » avant de pouvoir « réveiller »
sa communauté immédiate.
OBJECTIF L’Église comprend et applique son mandat biblique pour le ministère holistique envers sa
communauté immédiate et devient ainsi véritablement « sel et lumière » de la communauté.
Résultats
attendus RÉSULTATS GÉNÉRAUX ATTENDUS DE LA PHASE DE RÉVEIL
DE L’ÉGLISE
Si l’Église réussit à vraiment se réveiller, les résultats attendus seront les suivants :
PHASE 1
OBJECTIF L’Église développe sa vision et celle de sa communauté immédiate, en s’engageant à utiliser
le PMEC comme un outil pour réaliser sa vision et en exerçant son ministère auprès de sa
communauté immédiate de manière intégrale.
Résultats
attendus RÉSULTATS ATTENDUS DU DÉVELOPPEMENT DE LA VISION
Le développement de la vision pour la mission intégrale se fait d’abord auprès des responsables de
l’Église locale ; ces derniers travaillent ensuite avec un facilitateur pour partager cette vision avec
l’Église locale.
L’Église :
•• élabore une déclaration de vision générale pour l’Église elle-même et sa communauté
immédiate, approuvée par les responsables de l’Église et par tous les membres de l’Église ;
•• s’engage à faire de la vision une réalité dans sa vie, en faisant usage des ressources disponibles ;
•• s’engage à mettre en œuvre la mission intégrale et ainsi à devenir sel et lumière pour sa
communauté immédiate ;
•• s’engage à mettre en œuvre le PMEC en tant qu’outil de la mission intégrale ;
•• s’engage à commencer à bâtir des relations avec sa communauté immédiate.
Des activités spécifiques à chaque étape du développement de la vision sont proposées à la page suivante.
OBJECTIF L’Église conçoit une vision générale décrivant la situation qu’elle désire pour elle-même et
pour sa communauté immédiate.
Matériels Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles
NB : Les éléments de l’activité ci-dessous concernent tous les niveaux hiérarchiques, à savoir la haute direction,
les responsables intermédiaires, la direction de l’Église locale et l’Église locale elle-même.
1 45 min Présenter au grand groupe l’importance de cette réflexion sur la vision, en commençant par la
perspective biblique (cf. Proverbes 29:18). Expliquer aux participants que le processus de conception de la
vision passera par leur réponse à six questions (voir ci-contre). (Une alternative serait d’entreprendre ce
travail sous forme d’étude biblique).
2 15 min Répartir les participants en petits groupes de manière créative. Chaque groupe doit avoir quelqu’un qui le
dirige afin de modérer les débats, et un « secrétaire » pour documenter les discussions. Fournir du papier
et des feutres pour qu’ils puissent écrire leurs réponses aux questions.
3 4 h Faciliter la discussion pour répondre aux questions ci-dessous. Conseil : donner aux groupes une question
à la fois. Éviter de donner plus d’une question en même temps. Ne passer à la question suivante que
lorsque tous les groupes ont répondu à la question et documenté leurs réponses.
4 30 min Faciliter la discussion en grand groupe pour parvenir à un engagement qui amènera l’Église et la
communauté à se rapprocher des caractéristiques ressorties des réponses aux questions 1 et 2 ci-dessous.
5 1 h Faciliter la discussion en grand groupe pour élaborer une brève déclaration de vision pour l’Église et sa
communauté immédiate. Cette déclaration de vision doit être accompagnée d’une liste d’indicateurs
montrant des caractéristiques souhaitées spécifiques.
PHASE 1
1. Que désirons-nous que soit notre Église (qui exerce son ministère comme l’a fait Jésus) ?
2. Que désirons-nous que soit notre communauté (qui bénéficie du ministère de notre Église) ?
3. Quelles caractéristiques notre Église démontre-t-elle aujourd’hui ?
4. Quelles caractéristiques notre communauté démontre-t-elle aujourd’hui ?
5. Quels écarts y a-t-il entre l’Église et la communauté souhaitées et l’Église et la communauté
telles qu’elles sont aujourd’hui ? Pourquoi ces écarts existent-ils ?
6. Qu’est-ce que l’Église pourrait faire pour combler ces écarts ?
OBJECTIF L’Église comprend la mission intégrale et s’y engage comme étant la mission de l’Église
envers sa communauté immédiate.
Matériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles
1 30 min Avec le grand groupe, revenir sur la déclaration de vision élaborée à la session précédente. Ensuite, expliquer
que l’objectif de la présente session est de comprendre la place de la mission intégrale en tant que mission
de l’Église alors que celle-ci cherche à accomplir la vision.
2 1 h Faciliter la discussion en grand groupe en s’appuyant sur la perspective biblique de la mission intégrale et
en se référant à la mission de Jésus-Christ, le Sauveur. Ensemble, étudier la mission que le Père a donnée
à Jésus – Luc 4:18. Ici, il faut aborder les cinq composantes de cette mission, à savoir Jésus était oint pour
prêcher la bonne nouvelle aux pauvres, guérir les cœurs brisés, proclamer la délivrance aux captifs et le
recouvrement de la vue aux aveugles, libérer les opprimés et publier une année de grâce du Seigneur.
Toutes ces composantes touchent l’être humain tout entier. Utiliser les passages qui montrent comment
Jésus a exercé son ministère, ceux par exemple qui parlent de son but (Jean 10:10) et du jeûne désiré
par Dieu (Ésaïe 58:1-11). (Vous pourriez ici conduire l’Église dans une étude biblique sur ce passage en
petits groupes).
3 1 h Parler de la mission intégrale comme étant la mission et l’appel de l’Église : la mission met l’accent sur le
ministère holistique, c’est-à-dire que l’Église doit exercer son ministère auprès de l’être humain dans son
intégralité, et cibler sa communauté immédiate, devenant ainsi « sel et lumière » pour la communauté.
Il faut montrer que ceci est le mandat de l’Église – Luc 10:19, 19:10, Jean 14:12, 20:21, Matthieu 28:19,
22:35‑38, etc. (On peut aussi faire une étude biblique de ces passages.)
4 1 h Aider le grand groupe à discuter du ministère tel qu’elle est en train de l’exercer aujourd’hui. Montrer
l’illustration du « corps humain divisé » ci-contre. Analyser en quoi la partie gauche représente le ministère
actuellement exercé par l’Église et la partie droite les responsabilités laissées à l’État et aux ONG. Il faut
aider l’Église à comprendre qu’elle est en train d’accomplir une partie seulement du ministère que le
Seigneur lui a confié. Il faut discuter de la manière dont l’Église pourrait exercer son ministère de manière
holistique auprès de sa communauté immédiate.
5 30 min Aider le grand groupe à parvenir à un consensus, pour savoir si elle se sent engagée, ou pas, dans la
mission intégrale.
6 30 min Si l’Église manifeste le souhait de s’engager pour la mission intégrale, il faut alors discuter avec elle de
la manière dont elle pourrait commencer à bâtir des relations avec sa communauté immédiate.
PHASE 1
ET AUX ONG
PRÊCHE FAIM
MALADIE (VIH P.EX.)
BAPTÊME
ISOLEMENT
CÉRÉMONIE DE MARIAGE ILLETTRISME/MANQUE DE
QUALIFICATIONS
ENSEIGNEMENT/
FORMATION DE DISCIPLES PAUVRETÉ
CHÔMAGE
ONCTION DES MALADES
MAL-LOGEMENT
FUNÉRAILLES FAIBLE ESTIME DE SOI
Matériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles
1 30 min Avec le grand groupe, revenir sur l’engagement de l’Église à l’égard de la mission intégrale et sur la décision
prise d’accomplir cette mission avec sa communauté immédiate.
2 3 h Présenter aux participants les idées et principes de base du PMEC (juste pour les sensibiliser), y compris
l’objectif du PMEC, ses piliers, ses phases, les résultats attendus (en général et pour chaque phase), et
les difficultés et les conséquences de sa mise en œuvre. Si c’est possible, apporter des témoignages.
Il faut donner suffisamment de temps au groupe pour poser des questions et clarifier toute idée confuse
concernant le PMEC.
3 90 min Faciliter une discussion pour que le grand groupe décide d’un commun accord, si le PMEC est le moyen pour
aller de l’avant ou pas. S’ils affirment qu’il l’est, il faut les aider à élaborer une stratégie et un plan d’action,
en tenant compte des leçons apprises dans d’autres contextes, des meilleures pratiques et de toutes les
implications (participation, volonté de sacrifier du temps et des ressources, choix des sites pilotes pour le
PMEC, apport de l’appui nécessaire, respect de certains principes, etc.).
OBJECTIF L’Église comprend son mandat biblique consistant à exercer un ministère holistique auprès
de sa communauté immédiate et s’engage dans la mission intégrale de manière pratique,
devenant ainsi véritablement sel et lumière de la communauté.
NB : Si les membres de l’Église ne savent pas lire ni écrire, le facilitateur doit utiliser des approches créatives qui
les amèneront à parler du passage et à le comprendre ; il pourra par exemple lire le passage avec le grand groupe,
aborder les questions avec les participants, puis les amener à « jouer » le passage ou à dessiner des images
illustrant ce que dit le passage.
Avant de conclure chaque étude biblique/activité et de commencer l’activité suivante, il faut introduire une
séance de « rappel » où les participants reviennent sur ce qu’ils ont appris ; cela permet au facilitateur de faire
la jonction entre l’activité qui vient de se terminer et celle qui va commencer. Les questions qui pourraient
être utilisées pendant ces moments de rappel sont les suivantes :
•• De quoi parlait cette étude biblique/activité ? À quoi nous a-t-elle permis de réfléchir ?
•• Concrètement, que nous a appris cette étude biblique/activité ?
•• Suite à cette étude biblique/activité, qu’allons-nous/que prévoyons-nous de faire ?
Si par hasard rien n’a été retenu (ou peu de choses), il faut répéter l’étude biblique (ou en concevoir une autre
qui met l’accent sur les mêmes principes que celle qui a été mal comprise). Dès que les leçons sont comprises
et les principes intériorisés, il faut passer à l’étude biblique/activité suivante.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église comprend le but de Dieu pour sa création et la place de l’Église dans la réalisation
de ce but.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique (voir la page suivante pour les questions)
1 30 min Faciliter une discussion pour aider l’Église à se rappeler la conception de la vision élaborée lors
de la dernière activité de développement de la vision ; rappeler aux participants que ceci est le
commencement de leur engagement à « réveiller » l’Église.
2 15 min Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, l’importance pour chaque personne de contribuer
activement à la discussion de groupe, et le mode de discussion qui vise à permettre à tous les participants
« d’entendre » ce que la Bible a à dire.
3 15 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Chaque groupe
doit désigner un modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et
un « secrétaire » qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
4 2 h Demander aux participants de rejoindre leur groupe, chacun ayant un lot de questions pour l’étude biblique.
Pendant la discussion, passer dans chaque groupe pour s’assurer que le travail demandé et les questions
sont bien compris, que les gens participent et que tous les groupes avancent dans la bonne direction.
5 2 h Lorsque les groupes ont fini leurs discussions, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
sa réponse à chaque question. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées
communes, les conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
6 30 min Résumer l’étude biblique en mettant en relief tous les principes communs qui en sont ressortis.*
7 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes
dans la vie de tous les jours : suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ?
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques inclus à la fin de la partie « Réveil de l’Église »
(page 66).
Résultats
attendus RÉSULTATS ATTENDUS DE L’ÉTUDE BIBLIQUE DE BASE N° 1
Connaissances
•• Dieu a créé les gens avec un but – et ce but est bon et pur.
•• Les gens comprennent ce but : vivre la vie en abondance (en parfaite relation/entente avec Dieu,
en parfaite harmonie les uns avec les autres et en tant qu’intendants de l’environnement créé
par Dieu).
•• Ce but est toujours d’actualité – Dieu veut que les gens vivent la vie en abondance, grâce à
Jésus-Christ (Jean 10:10).
•• La vie dans le jardin d’Eden était holistique ; la Chute a affecté les gens de manière holistique ;
les efforts pour restaurer l’humanité au niveau où elle était dans le jardin d’Eden doivent aussi
être holistiques.
•• Dieu a donné aux gens des ressources pour satisfaire leurs besoins (seulement, les gens ne
voient pas ces ressources ou ne les utilisent pas judicieusement).
Actions
L’Église
•• s’engage à renforcer ses relations avec Dieu – plus de prière et d’adoration, les gens viennent
à Jésus ;
•• intensifie ses efforts pour restaurer des relations paisibles entre les gens – les gens se
réconcilient les uns avec les autres ;
•• s’engage à être l’intendante de l’environnement – les membres plantent des arbres, protègent la
nature, maintiennent la propreté dans la communauté, etc. ;
•• prend de plus grandes responsabilités en soutenant le ministère – elle paie ses cotisations et
prend soin de ses ministres ;
Les individus
•• désirent réduire leur pauvreté, par exemple en produisant plus de nourriture ou en accroissant le
revenu familial ;
PHASE 1
OBJECTIF L’Église comprend que Dieu souhaite toujours que les gens vivent une vie en abondance
malgré la Chute.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique (voir page suivante)
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 1 pour aider les participants à se remémorer les principes appris dans
cette étude.
2 15 min Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, l’importance que chaque personne contribue
activement aux discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants
« d’entendre » ce que la Bible a à dire.
3 15 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée) – ou vous pouvez
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
4 2 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
5 2 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde et demander à chaque petit groupe
de présenter sa réponse aux questions. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les
idées communes, les conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
6 30 min Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
7 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 68.
PHASE 1
Connaissances
Actions
L’Église
•• désire participer en devenant une partie de la nouvelle création – le royaume de Dieu ;
•• conçoit une nouvelle vision pour un avenir meilleur et élabore des stratégies pour l’accomplir ;
•• s’engage à apporter des changements pour le meilleur – une santé améliorée, de meilleurs
logements, plus de nourriture, etc. ;
•• prend des mesures pour améliorer ses relations avec Dieu et les relations entre les gens – plus
de communion, plus d’engagement avec Jésus, la réconciliation entre les personnes, etc. ;
•• commence à mener des plaidoyers en faveur des opprimés – elle cherche à améliorer la justice
au sein de l’Église et dans la communauté (par exemple en luttant contre la stigmatisation à
l’endroit des personnes vivant avec le VIH) ;
•• prend soin des nécessiteux – elle visite et assiste les personnes vulnérables (orphelins, personnes
veuves, personnes âgées, etc.) au sein de l’Église et dans la communauté ;
•• se soucie des conditions de vie difficiles des enfants au sein de l’Église et dans la communauté.
Les individus
•• prennent soin de leur santé – ils construisent des latrines, des égouttoirs à vaisselle, de meilleurs
logements, etc. ;
•• reprennent espoir – ils ont davantage confiance en Dieu, ils font face à la vie de manière plus
positive, etc. ;
•• changent leur perception d’eux-mêmes – ils prennent conscience du fait qu’ils ont une grande
valeur aux yeux de Dieu ;
•• prennent soin des enfants – ils les envoient à l’école, les habillent mieux, s’assurent qu’ils sont
vaccinés, etc.
OBJECTIF Les participants réfléchissent à ce qu’est l’Église, à son rôle en interne mais aussi à l’égard de
sa communauté immédiate.
atériel : Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
NB : Cette étude biblique est longue. On conseille de la diviser en trois parties/sous-études et de la faire sur plus
d’une journée. Certaines Églises préfèrent en effet consacrer une journée à chaque section.
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 2 pour aider les participants à se remémorer les principes appris dans
cette étude.
2 15 min Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, la nécessité que chaque personne contribue
activement aux discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants
« d’entendre » ce que la Bible a à dire.
3 15 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez aussi
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
4 2 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
5 2 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente sa
réponse aux questions. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes,
les conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
6 1 h Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
7 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 69.
PHASE 1
1. Dans la vie de tous les jours, que comprenez-vous par les mots « pierre angulaire »
et « maison » ?
2. Quel est le rôle des pierres angulaires dans la construction ? Pourquoi la pierre angulaire est-elle
importante pour la maison ?
3. Quelle est l’utilité de la « maison » ? Que peut-on dire de la valeur d’une maison pour
son propriétaire ?
4. Que signifient les mots « pierre angulaire », « pierres vivantes » et « maison » pour l’Église
aujourd’hui ?
5. Pourquoi Pierre a-t-il choisi d’utiliser l’expression « pierre angulaire » ?
6. Comment appliquons-nous ces expressions « pierres angulaires », « pierres vivantes » et
« maison spirituelle » à nos vies ?
Questions
? Étude biblique 3B : Un sacerdoce royal – 1 Pierre 2:4-9
1. Que comprenez-vous par les mots : (a) sacerdoce et (b) communauté de croyants ?
2. Comparer le « sacerdoce » de l’Ancien Testament avec la « communauté des croyants »
considérée comme sacerdoce royal aujourd’hui.
3. Qu’est-ce qui est similaire ? Qu’est-ce qui est différent entre les deux ?
4. Que comprenez-vous par le mot « sacrifice » ? Quels sont les sacrifices spirituels que nous
devons offrir ?
5. Comment l’Église de _______________________ fonctionne-t-elle comme un sacerdoce royal
aujourd’hui ?
Questions
? Étude biblique 3C : Une nation sainte – 1 Pierre 2:4-12
1. Que comprenez-vous par les mots « nation » et « sainte » ?
2. Quelle est la différence entre l’Église et le monde ?
3. Pourquoi doit-il y avoir une différence entre l’Église et le monde ?
4. Comment appliquons-nous tout cela à nos vies ?
Questions
? Quelques questions pour résumer
Si on réfléchit à ces mots : maison, pierre angulaire, sacerdoce, nation sainte :
•• Quel est le travail de l’Église ?
•• Quelles sont les caractéristiques de l’Église décrite par Pierre ?
•• Que manque-t-il à l’Église de _______________________ pour devenir l’Église que Pierre décrit
dans ce passage ?
•• Que pourrait faire l’Église de _______________________ pour davantage ressembler à l’Église
décrite par Pierre ?
Connaissances
L’Église
•• réalise que Dieu la voit comme sainte, qu’il l’a mise à part pour son but, et qu’elle est spéciale à
ses yeux ;
•• réalise qu’elle est la plateforme à partir de laquelle Dieu opère (parce qu’il l’habite) ;
•• reconnaît que Christ est son fondement inébranlable, sans lequel l’Église ne peut tenir ;
•• reconnaît que chaque membre est plein de vie lorsqu’il est connecté à Christ ;
•• reconnaît qu’en tant que Corps, elle est pleine de vie lorsque les membres sont liés les uns
aux autres.
Actions
L’Église
•• s’engage dans une relation plus intime avec Christ, qui est la pierre angulaire – une marche plus
intime, une prière intensifiée ;
•• valorise ses membres – tous prennent soin les uns des autres, s’encouragent les uns les autres ;
•• renforce les relations – réconciliation, relations plus paisibles entre les gens au sein de l’Église.
Les individus
•• s’engagent à vivre selon une marche sainte avec Dieu – relation plus intime avec Dieu ;
•• s’engagent à devenir des témoins vivants pour le monde autour d’eux.
PHASE 1
Connaissances
L’Église
•• réalise qu’elle est royale – appelée à diriger et à régner avec Christ et par conséquent investie
de l’autorité ;
•• ne doit plus se comporter comme faible et vaincue ;
•• prend conscience du ministère sacerdotal envers sa communauté immédiate – pour relier les
gens à Dieu et « se tenir à la brèche » (Ézéchiel 22:30) ;
•• est plus attentive à sa manière d’agir – elle fait les choses de manière plus correcte, plus
transparente et plus rigoureuse ;
•• prend conscience de l’autorité que Dieu lui a donnée : elle prend sa position d’autorité – elle
commence à opérer avec une plus grande confiance, étudie la Parole de Dieu dans le but de
renforcer sa foi et fait face aux problèmes avec davantage d’assurance.
Actions
L’Église
•• appelle ses membres à une marche plus intime avec Dieu – les messages prêchés peuvent
changer, les activités peuvent encourager à une marche sainte avec Christ, les gens se tournent
plus vers Jésus ;
•• met de l’ordre dans ses affaires – les comptes sont corrigés, les personnes en position de
leadership sont plus responsables ;
•• augmente ses dons – offrandes, dîmes, etc. ;
•• encourage les gens à redoubler d’attention les uns pour les autres, spécialement pour les
personnes nécessiteuses et vulnérables ;
•• s’engage à « toucher » sa communauté immédiate puisqu’elle est un « sacerdoce royal ».
Les groupes
•• les gens commencent à se donner la main pour travailler ensemble – pour mettre en œuvre les
projets de l’Église, les projets de leurs propres groupements, les projets d’appui/pour le bien-
être, etc.
Les individus
•• assument plus la responsabilité de leur vie – ils prennent en main la transformation de leur vie ;
•• font tout ce qu’ils peuvent pour résoudre les problèmes qui les affectent – ils prennent des
initiatives (pour offrir des sacrifices à Dieu), vont au-delà de ce qui est attendu, donnent plus et
de manière sacrificielle.
Connaissances
L’Église
•• apprécie le fait qu’elle est un corps uni – un corps sous Christ qui en est la tête ;
•• apprécie que, par la grâce de Dieu, l’Église est mise à part afin d’être différente du monde ;
•• comprend sa place par rapport au royaume – elle reconnaît qu’elle tient une place particulière
dans le plan de Dieu ;
•• comprend le rôle qu’elle doit jouer – « proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des
ténèbres à sa merveilleuse lumière ».
Actions
L’Église
•• dresse une liste de ce qui lui donne son identité en tant que « nation » de Dieu – elle évalue si
elle est conforme à sa liste ;
•• veille à ce que cette identité se reflète dans ses actes – elle peut par exemple apporter l’unité
dans l’Église, réconcilier les gens, fixer des limites ;
•• détermine quelle est la meilleure façon de glorifier Dieu, en paroles et en actes – elle peut
décider d’avoir des projets qui satisfont les besoins des personnes vulnérables ;
•• élabore des stratégies pour aider les plus démunis.
Les individus
•• abordent les causes de la division – la fierté, l’orgueil, l’égoïsme, etc. ;
•• engagent des ressources pour aider les autres, en particulier leurs « proches dans la foi » ;
•• se donnent la main et commencent à satisfaire leurs propres besoins ;
•• mobilisent des ressources et les utilisent pour satisfaire les besoins des personnes vulnérables
(particulièrement dans l’Église).
PHASE 1
9:35‑38)
OBJECTIF L’Église comprend le ministère tel que Jésus l’exerçait et elle peut ainsi exercer son propre
ministère de la même manière auprès de sa communauté immédiate.
Durée 6 h 30 min pour chaque étude Dispositif Petits groupes, grand groupe
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
NB : Cette étude biblique est longue. Vous pouvez l’aborder comme vous l’aviez fait pour l’étude biblique n° 3.
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 3 pour aider les participants à se remémorer les principes appris dans
cette étude.
2 15 min Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, la nécessité que chaque personne contribue
activement aux discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants
« d’entendre » ce que la Bible a à dire.
3 15 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez aussi
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
4 2 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
5 2 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
ses réponses. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
6 1 h Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
7 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 72.
Questions
? Étude biblique 4B : Guérison – Matthieu 4:23-25
1. a) Selon Matthieu 4:23-25, que faisait Jésus ?
b) Qu’est-ce que ce passage nous enseigne au sujet de son ministère ?
2. Qu’est-ce qui attirait les gens vers Jésus et les poussait à venir l’écouter ?
3. Qu’est-ce que le ministère de guérison que Jésus avait accompli nous enseigne au sujet du
royaume de Dieu ?
4. En tant que chrétiens de l’Église de _______________________ , comment pouvons-nous
montrer par nos actes le travail de guérison, comme Jésus le faisait ?
5. De quelles façons l’Église de _______________________ accomplit-elle son ministère
de guérison ?
6. En quoi l’Église de _______________________ a-t-elle échoué dans son ministère de guérison ?
7. De quoi l’Église a-t-elle besoin pour être efficace dans son ministère de guérison ?
Questions
? Étude biblique 4C : Compassion – Matthieu 9:35-38
1. a) Comparez Matthieu 9:35-38 à Matthieu 4:23-25.
b) Qu’est-ce qui a motivé Jésus à faire ce qu’il a fait ?
2. Que comprenons-nous par ces mots : les foules « étaient blessées et abattues »
(Matthieu 9:36) ?
3. Que faisons-nous habituellement lorsque les nécessiteux nous interpellent ?
4. Quelle est notre motivation lorsque nous aidons les gens dans le besoin ? Est-ce la même
motivation que celle de Christ ?
5. Pourquoi, selon vous, Jésus a-t-il dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers »
(Matthieu 9:37) ?
6. En tant que chrétiens, comment sommes-nous supposés répondre aux besoins des gens
autour de nous ?
PHASE 1
Connaissances
L’Église
•• comprend le ministère que Jésus exerçait et elle sait que c’est dans le même ministère qu’elle est
appelée à s’engager ;
•• comprend quelles sont ses faiblesses/lacunes dans l’exercice de son ministère ;
•• examine quelles sont ses motivations pour exercer ce ministère – elle comprend la motivation
de Dieu pour le ministère (la compassion).
Actions
L’Église
•• se repent de ses faiblesses/lacunes et elle s’engage à accomplir le ministère de la même manière
que Jésus ;
•• voit les gens venir à Jésus, se repentir de leurs péchés et s’engager à suivre Jésus ;
•• met en œuvre des stratégies qui améliorent la santé physique et spirituelle des gens.
Les individus
•• revoient ce qui motive leurs actes de compassion – le but étant de les accomplir uniquement
pour la gloire de Dieu, par souci de compassion ;
•• soutiennent les nécessiteux par simple compassion plutôt que pour la gloire personnelle ;
•• se repentent véritablement de leurs péchés et vivent des vies qui montrent qu’ils se
sont repentis.
OBJECTIF L’Église comprend son rôle envers sa communauté immédiate et commence à jouer ce rôle.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 4 pour aider les participants à se remémorer les principes appris dans
cette étude.
2 15 min Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, la nécessité que chaque personne contribue
activement aux discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants
« d’entendre » ce que la Bible a à dire.
3 15 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
4 2 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
5 90 min Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
ses réponses. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
6 45 min Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
7 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 74.
PHASE 1
5A : Le monde
1. Dans Matthieu 5:13-16, selon vous, que voulait dire Jésus par le mot « monde » ?
2. Quels sont les comportements du monde ?
3. Concrètement, que signifie être dans le monde ?
4. Comment l’Église doit-elle influencer le monde ?
5B : Le sel
1. Qu’est-ce que le sel ? A quoi sert-il ?
2. Jésus a dit : « Vous êtes le sel de la terre. » Que voulait-il dire ?
3. De quelle façon l’Église de _______________________ montre-t-elle qu’elle est sel ?
4. Quand on dit que le sel perd sa saveur, qu’est-ce que cela veut dire ?
5. De quelle façon l’Église de _______________________ est-elle en train de perdre sa saveur ?
Comment peut-elle la restaurer ?
5C : La lumière
1. Qu’est-ce que la lumière ? À quoi sert-elle ?
2. Jésus a dit : « Vous êtes la lumière du monde. » Que voulait-il dire ?
3. De quelle façon l’Église de _______________________ montre-t-elle la lumière au monde ?
4. De quelle façon l’Église de _______________________ ne parvient-elle pas à montrer sa lumière ?
Connaissances
L’Église
•• comprend la distinction qui doit nécessairement exister entre elle et le monde (sel et lumière) ;
•• comprend qu’elle a un rôle direct à jouer dans sa communauté immédiate – pour la guérir et lui
montrer la voie ;
•• reconnaît le rôle transformateur qu’elle doit jouer dans sa communauté immédiate ;
•• prend conscience de l’urgence de commencer à faire quelque chose pour guérir et guider sa
communauté immédiate ;
•• décide qu’elle doit clairement montrer la différence qui existe entre elle et le monde ;
•• détermine des façons d’exercer son ministère de manière pratique et holistique auprès de sa
communauté immédiate (pour devenir sel et lumière).
Actions
L’Église
•• s’engage activement aux côtés de sa communauté immédiate. Elle peut par exemple
– participer aux prises des décisions dans sa communauté – elle influence ainsi les décisions ;
– résoudre avec courage les problèmes qui affectent les gens ;
– influencer les décisions qui affectent la vie de la communauté ;
– faire en sorte que des postes de responsabilité au sein de la communauté soient confiés à
certains de ses membres, parce que la communauté a confiance en l’Église.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église conçoit sa vision pour le ministère holistique auprès de sa communauté immédiate.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, leçons tirées
M
des études bibliques
1 30 min Faire avec l’Église un rappel de toutes les études bibliques réalisées jusque-là. Relever les principales leçons
apprises et les engagements pris par l’Église, particulièrement ceux concernant sa communauté immédiate.
2 2 h Répartir les participants en groupes. Demander aux groupes de concevoir la vision de l’Église pour sa
communauté immédiate, en répondant aux deux questions ci-dessous :
•• Que voulons-nous que l’Église fasse, concrètement, pour exercer un ministère holistique auprès de
sa communauté ?
•• Que verrions-nous au sein de la communauté si l’Église réussissait à exercer son ministère de
manière holistique ?
En plus de concevoir des déclarations de vision (une pour l’Église et une pour la communauté), chaque groupe
doit aussi déterminer des indicateurs qui permettront de vérifier que la vision est en train d’être accomplie.
3 1 h Rassembler tous les participants en grand groupe pour partager les conclusions. Pendant qu’un groupe
présente sa vision et ses indicateurs, les autres contribuent en apportant des idées pour enrichir la
présentation. C’est important, car cela permet à l’Église toute entière de s’approprier les déclarations de vision.
4 2 h Aider l’Église à rédiger les deux déclarations de vision qu’elle a choisies. Ces déclarations guideront l’Église
tout au long de ses efforts pour atteindre sa communauté immédiate.
Une Église qui subvient à ses propres besoins, qui atteint les communautés avec la Parole de Dieu, qui
mène une vie d’amour et qui fait preuve de compassion à l’égard des nécessiteux.
Exemples d’indicateurs
•• faire volontairement l’œuvre de Dieu ;
•• visiter les malades, les pauvres et les nécessiteux ;
•• répandre la Parole de Dieu dans la communauté immédiate ;
•• entretenir des relations paisibles avec chacun, y compris avec les autres dénominations au sein
de la communauté.
Une communauté qui craint Dieu, qui mène une vie d’amour, qui est libérée de la pauvreté, et qui
assiste les nécessiteux et soutient l’œuvre de Dieu.
Exemples d’indicateurs
•• aimer le travail de Dieu et son peuple ;
•• une communauté qui s’unit à l’Église ;
•• les gens partagent ensemble aussi bien les bons moments que les moments difficiles ;
•• les gens prennent leur situation en main ;
•• les gens sont libérés de la pauvreté et la criminalité diminue ;
•• les gens ne sont plus malades et mènent une vie saine ;
•• les gens envoient leurs enfants à l’école.
PHASE 1
Après la réflexion sur la vision et les études bibliques de base, il est
temps de passer à la partie suivante de la phase de réveil de
l’Église. La dernière activité de la première partie a conduit
l’Église à se fixer une vision pour le ministère holistique auprès
de sa communauté immédiate. Il est possible que l’Église,
intimidée par l’ampleur de cette vision, se demande comment
elle pourra bien l’accomplir. Cette section aide l’Église à
répondre à la question : « Comment allons-nous atteindre notre
communauté immédiate ? Par quels moyens ? » Elle comprend
trois études bibliques (à cette étape du processus, l’Église se sera
habituée à étudier la Bible pour découvrir par elle-même ce que
les Écritures lui enseignent). Les objectifs de cette section sont
précisés ci-après.
OBJECTIF L’Église découvre que Dieu lui a donné les ressources qui lui sont nécessaires pour satisfaire
ses propres besoins et elle commence à les utiliser dans ce but.
Connaissances
•• Dieu nous a donné toutes les ressources nécessaires pour satisfaire nos besoins ;
•• si nous regardons bien, les ressources sont là, à notre disposition ;
•• utilisées de manière judicieuse, ces ressources permettront d’assurer le bien-être de
la population ;
•• l’Église réalise qu’EN VÉRITÉ elle n’est pas pauvre, mais qu’elle a tout ce qu’il lui faut pour
s’extraire de la pauvreté matérielle et spirituelle.
Actions
L’Église
•• identifie les ressources que Dieu lui a données, les reconnaît comme venant de Dieu, et les
utilise pour sa gloire ;
•• commence à mettre en œuvre des projets prioritaires en vue de satisfaire ses besoins, sans avoir
à dépendre de l’aide extérieure ;
•• prend confiance car elle sait que les besoins peuvent être satisfaits en faisant usage des
ressources reçues de Dieu, chose qui la motive pour aller vers la communauté avec un
nouveau message ;
•• priorise ses besoins et fait des plans adaptés ;
•• commence à réduire concrètement la pauvreté ;
•• minimise la dépendance – les gens dépendent plus d’eux-mêmes que de l’aide extérieure ;
•• satisfait les besoins prioritaires ;
•• inclut les personnes vulnérables lorsqu’elle cherche à améliorer la qualité de vie de
la population ;
•• a un nouveau message pour sa communauté immédiate : « Nous ne sommes pas obligés de
mourir dans notre pauvreté ! »
Les individus
•• commencent à se soulager de leurs fardeaux en satisfaisant leurs besoins fondamentaux ;
•• vont jusqu’à entreprendre des initiatives qui leur semblaient difficiles avant ;
•• prennent de l’assurance pour commencer de nouvelles initiatives ;
•• développent des initiatives existantes ;
•• partagent leurs nouvelles connaissances avec d’autres qui en ont besoin (leurs voisins, leurs
amis, etc.) ;
•• utilisent leurs ressources pour le bien d’autres personnes ;
•• donnent plus pour l’œuvre de Dieu/soutiennent plus le ministère.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église comprend les notions de « ressources » et de « besoins ». Elle comprend que les
besoins peuvent être satisfaits et la pauvreté réduite si on identifie et on utilise correctement
les ressources disponibles.
1 30 min Revenir avec l’Église sur la vision qu’elle a conçue au cours de l’activité précédente. La question suivante,
essentielle, permettra de faire le lien avec la présente activité : « Qu’avons-nous, en tant qu’Église, décidé
de faire après le développement de la vision ? » Expliquer que cette nouvelle activité aidera les participants
à comprendre ce que sont les « ressources », ce qui leur permettra ensuite de réfléchir à la manière dont ils
pourront accomplir la vision.
2 30 min Demander aux participants ce qu’ils comprennent par le terme « ressources ». Bien expliquer que les
ressources sont ce qui est nécessaire pour satisfaire des besoins.
3 45 min Mettre les participants en petits groupes de réflexion composés de deux à trois personnes. Demander
aux groupes de discuter de toutes les ressources qu’ils connaissent, qui existent dans l’Église et autour de
l’Église, et de les noter. Reformer le grand groupe pour partager les réponses.
4 1 h Préciser quelles sont les sept catégories de ressources : naturelles, humaines, sociales, économiques,
physiques, spirituelles et temporelles. Avec les participants, analyser comment les ressources pourraient
être utilisées pour résoudre les problèmes et réduire la pauvreté, mais aussi comment elles peuvent être mal
utilisées pour conduire à la pauvreté. Le tableau ci-dessous est un exemple de la manière dont l’utilisation
des ressources pourrait être analysée.
NB : Cet exercice permet à l’Église de faire l’inventaire de toutes les ressources qui sont à sa disposition.
Conserver cet inventaire, car il sera utilisé plus tard lorsque l’Église identifiera des projets prioritaires et
planifiera leur mise en œuvre.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église comprend la perspective biblique de satisfaire les besoins en faisant usage des
ressources reçues de Dieu.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
1 30 min Revenir sur les discussions de l’activité précédente, par exemple en définissant la notion de ressources et
en identifiant les ressources. Expliquer que les trois études bibliques sur les ressources ont pour but d’aider
à répondre à la question : « Que dit la Parole de Dieu au sujet des ressources et de la manière dont les
besoins peuvent être satisfaits ? » Expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude biblique, l’importance
de la contribution active de chaque personne pendant les discussions de groupe, comme pour les études
bibliques précédentes.
2 30 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
3 1 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
4 1 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
ses réponses. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
5 30 min Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
6 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 77.
PHASE 1
(Marc 6:30-44)
OBJECTIF L’Église comprend la perspective biblique de satisfaire tous les besoins en faisant usage des
ressources données par Dieu, même lorsque celles-ci paraissent infimes.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 1 sur la mobilisation des ressources. Expliquer au grand groupe l’objectif
de cette nouvelle étude biblique, l’importance de la contribution active de chaque personne pendant les
discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants « d’entendre » ce que la
Bible a à nous dire.
2 30 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
3 1 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
4 1 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
ses réponses. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
5 30 min Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
6 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 79.
PHASE 1
(2 Rois 4:1-7)
OBJECTIF L’Église comprend qu’avec l’aide de Dieu et en faisant usage des ressources locales, on peut
satisfaire les besoins de manière adéquate.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
1 30 min Revenir sur l’étude biblique n° 2 sur la mobilisation des ressources. Expliquer au grand groupe l’objectif
de cette nouvelle étude biblique, l’importance de la contribution active de chaque personne pendant les
discussions de groupe, et le mode de discussion qui permet à tous les participants « d’entendre » ce que la
Bible a à nous dire.
2 30 min De façon créative, répartir les participants en groupes (au hasard ou de manière dirigée). Vous pouvez
maintenir les groupes mis en place lors de l’étude biblique précédente. Chaque groupe doit désigner un
modérateur qui veillera à ce que personne ne s’éloigne du sujet et que chacun participe, et un « secrétaire »
qui notera les conclusions du groupe pour chaque question.
3 1 h Demander aux participants de regagner leur groupe, chacun avec un lot de questions. Pendant que les
groupes discutent, passer un peu de temps avec chaque groupe pour s’assurer que le travail à faire est clair,
que les questions sont comprises, que les gens participent et que tous les groupes sont sur la bonne voie.
4 1 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, rassembler tout le monde pour que chaque groupe présente
ses réponses. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
5 30 min Résumer l’étude biblique, en mettant en exergue les principes communs ressortis de l’étude.*
6 30 min Faciliter une discussion qui permettra à l’Église de s’entendre sur l’application pratique de ces principes dans
la vie de tous les jours : « Suite à cette étude biblique, que nous engageons-nous à être et à faire en tant
qu’individus et en tant qu’Église ? »
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 81.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église identifie ses besoins actuels.
Matériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe
1 30 min Revenir sur les trois études bibliques sur la mobilisation des ressources et les principes appris au terme
de ces études.
2 90 min Répartir les participants en petits groupes. Demander à chaque groupe d’identifier les principaux besoins
auxquels l’Église fait face. Prendre le temps de passer dans chaque groupe pour s’assurer que le travail est
compris, que chacun participe activement aux discussions et que quelqu’un prend des notes.
3 1 h Lorsque tous les groupes ont fini de discuter, les rassembler pour présenter leurs conclusions. Faciliter
la discussion pour parvenir à un consensus sur les besoins de l’Église et en dresser la liste. Cette liste est
importante : il faut la conserver et la ramener à la prochaine session car les participants s’en serviront pour
classer les besoins de l’Église par ordre de priorité.
OBJECTIF L’Église dresse une liste de ses besoins prioritaires en vue de déterminer quelles seront les
initiatives les plus appropriées pour satisfaire ces besoins.
Matériel Tableau chevalet, marqueurs, liste des besoins dressée à l’activité précédente
1 30 min Avec le grand groupe, revenir sur la liste des besoins établie à la séance précédente, convenir ensemble que
ceux-ci sont effectivement les principaux besoins de l’Église et qu’ils doivent être satisfaits pour accomplir
la vision définie à la phase du réveil de l’Église.
2 1 h Répartir le grand groupe en petits groupes. Demander à chaque groupe d’examiner la liste des besoins et de
les classer par ordre de priorité. Pour cela, ils peuvent se poser les questions suivantes : quel est le besoin/
problème qui touche le plus de gens ? Celui dont l’impact sur les gens est le plus grave ? Celui qui aurait la
plus grande incidence sur l’Église s’il était satisfait ? Ou encore celui qui serait le plus facile à satisfaire ?
3 1 h Reformer le grand groupe pour présenter les priorités de chacun. Faire usage d’un tableau pour résumer les
priorités de chaque groupe et faire apparaître l’ordre des priorités, comme le montre la matrice ci-dessous.
Un grand bâtiment 1 4 2 1 8 2
Un bus de l’Église 4 3 3 3 13 4
Équipement de 2 2 4 4 12 3
sonorisation de masse
Dans cet exemple, l’assistance aux veuves est la première priorité, suivie de la construction du grand bâtiment.
4 30 min Convenir ensemble que l’Église utilisera ses ressources pour résoudre les deux ou trois besoins prioritaires
identifiés. Il est même préférable que l’Église décide de se concentrer sur le premier besoin prioritaire
seulement, avant de commencer à travailler sur le second.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église établit un lien entre les besoins prioritaires et les ressources identifiées en vue de
choisir les projets prioritaires.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions, liste des ressources
M
identifiées au début de la partie sur la mobilisation des ressources, liste des besoins prioritaires
convenus à la session précédente
1 30 min Revenir sur les leçons tirées des trois études bibliques sur la mobilisation des ressources, afin d’arriver à la
conclusion que l’Église a en effet des ressources qui lui permettront de satisfaire ses besoins.
2 1 h En se référant à la liste des ressources identifiées pendant la première activité qui visait à aider l’Église
à comprendre ce que sont les « ressources », demander à l’Église de confirmer que celles-ci sont
effectivement à sa disposition. Compléter la liste si nécessaire.
3 90 min Répartir les participants en deux ou trois groupes en fonction des besoins identifiés. Chaque groupe
travaillera sur un seul des besoins prioritaires identifiés à la séance précédente. En s’appuyant sur la liste
des ressources mentionnée ci-dessus, chaque groupe doit repérer les ressources qui pourraient être
utilisées pour satisfaire ces besoins, faisant ainsi correspondre besoins et ressources afin de suggérer des
projets prioritaires.
4 1 h Reformer le grand groupe pour présenter les conclusions et confirmer les projets prioritaires pour
satisfaire les besoins.
OBJECTIF L’Église élabore un plan complet qu’elle utilisera pour mettre en œuvre les projets identifiés et
ainsi commencer à satisfaire les besoins prioritaires.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions, liste des projets
M
prioritaires convenus, liste des ressources identifiées pour chaque projet
1 30 min Revenir sur l’exercice de priorisation des besoins entrepris un peu plus tôt, en mettant l’accent sur la
nécessité de répondre aux priorités. Expliquer pourquoi il est important de planifier un projet pour réussir –
« Ne pas planifier, c’est planifier d’échouer ».
2 2 h Répartir les participants en petits groupes (de préférence les mêmes groupes qui ont fait correspondre
les besoins et les ressources lors de l’exercice précédent). Demander à chaque groupe d’identifier toutes
les activités qui pourraient être menées pour satisfaire le besoin en question et atteindre le but fixé dans
l’exercice précédent en utilisant les ressources disponibles. Chaque groupe doit classer les activités dans
l’ordre dans lequel elles seront mises en œuvre pour le projet.
3 1 h Demander à chaque groupe de préciser quel pourrait être le résultat si le besoin était totalement satisfait.
Pour cela, le groupe peut se poser la question suivante : « Que souhaitons-nous voir, une fois que ce besoin
sera totalement satisfait ? » La formulation du changement désiré représentera l’objectif à atteindre pour
ce besoin. Un objectif pourrait par exemple être défini comme suit : Les 15 veuves dans l’Église seront
capables de satisfaire, dans leur foyer, leurs besoins fondamentaux dans les 18 mois à venir.
4 1 h Reformer le grand groupe pour présenter les conclusions de chacun. Faciliter la discussion pour parvenir à
un consensus concernant les objectifs fixés et les activités qui seront les plus pratiques à mettre en œuvre
pour satisfaire les besoins et atteindre les objectifs correspondants.
5 2 h Avec le grand groupe, élaborer un plan d’action pour chaque projet présenté dans un format simple (voir
l’exemple ci-dessous).
NB : le grand groupe peut éventuellement désigner un petit groupe et le mandater pour élaborer le plan d’action
au nom du grand groupe. À la fin, le petit groupe désigné doit présenter son plan d’action au grand groupe pour
que celui-ci l’approuve et s’engage à le mettre en œuvre.
Etc.
PHASE 1
OBJECTIF L’Église met en place une structure chargée de superviser la mise en œuvre des projets
priorisés afin de satisfaire ses besoins.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions, plans d’action élaborés à
M
la séance précédente
1 30 min Revenir sur les plans d’action élaborés au cours de l’activité précédente. Convenir avec l’Église qu’il est
important de mettre en place une équipe chargée de veiller à la bonne exécution des plans d’action. Décider
ensemble du nom par lequel cette équipe sera désignée : comité, conseil, bureau, équipe, etc.
2 90 min Aider l’Église à définir les rôles et responsabilités du comité. Le but est de rédiger une description de son
« mandat » couvrant des points tels que les activités que le comité doit mettre en œuvre, la fréquence de
ses réunions, la taille idéale du comité, etc. La description du mandat du comité doit prendre en compte les
structures existantes, par exemple le comité de développement, le comité des finances, etc.
3 1 h Réfléchir avec l’Église aux critères de sélection des membres du comité. Cet exercice peut être fait en grand
groupe ou en petits groupes : chaque groupe détermine des critères, lesquels sont ensuite rassemblés pour
générer une liste commune de critères de désignation des membres du comité.
4 1 h En se fondant sur les critères ainsi élaborés, l’Église désigne les membres du comité pour chacun des projets
identifiés dans les activités précédentes. L’Église prie pour le nouveau comité et le met au travail.
OBJECTIF Les membres du nouveau comité disposent des compétences requises pour superviser la mise
en œuvre des projets priorisés afin de satisfaire les besoins de l’Église.
atériel Tableau chevalet, marqueurs, bloc-notes/cahiers pour les participants, plans d’action
M
élaborés lors de l’activité précédente
1 30 min Convoquer le(s) nouveau(x) comité(s) désigné(s) à la séance précédente. De manière créative et amusante,
faire en sorte que les membres passent du temps ensemble pour apprendre à se connaître et discuter
de choses et d’autres, sérieuses ou moins sérieuses. Cela permettra de mettre tout le monde à l’aise et
facilitera les échanges et le partage.
2 30 min Présenter la formation : but, objectifs spécifiques, résultats attendus, méthodologie, emploi du temps, rôles
et responsabilités. Préparer l’équipe à la formation (participation, travaux de groupe, documentation, etc.).
3 1 h Revenir sur les plans d’action élaborés à la séance précédente et sur le rôle du comité, à savoir la supervision
de l’exécution des plans d’action.
4 2 h par sujet Commencer à aborder le contenu – un sujet à la fois, en respectant des méthodes d’enseignement
spécifiques aux adultes, et en mettant l’accent sur l’importance d’une bonne gestion. Ce contenu pourrait
comprendre : la gestion d’un comité, la planification, le suivi de la mise en œuvre des activités planifiées, la
résolution des conflits, les prises de décision participatives, l’impact et l’efficacité, la rédaction de rapports,
les retours d’information (feedbacks) à l’Église, et l’établissement d’un budget.
5 1 h Faire un résumé de la session en faisant un bilan des compétences acquises au cours de la journée, et en
rappelant les applications pratiques du contenu pour assurer la supervision des projets. Aider le comité
à définir ce qu’il doit commencer à faire maintenant, avec les compétences qu’il vient d’acquérir. Fixer
ensemble la date de la prochaine formation.
Cette séance marque la fin de la partie consacrée à la mobilisation des ressources de la phase « Réveil de
l’Église ». On conseille ici à l’Église de se donner suffisamment de temps (peut-être six mois) pour mettre en
œuvre certains de ses projets prioritaires. Ainsi, elle gagnera en confiance et pourra montrer à sa communauté
immédiate que les besoins peuvent en effet être satisfaits grâce aux ressources disponibles.
PHASE 1
Grâce aux études bibliques déjà faites, l’Église devrait avoir :
•• compris la base biblique du ministère holistique et ce que Dieu
attend de l’Église (son mandat), à savoir qu’elle s’engage dans
le ministère holistique au sein de l’Église, mais aussi dans sa
communauté immédiate ;
•• défini une vision claire pour le ministère holistique auprès de
la communauté ;
•• identifié ses besoins et ses ressources, et conçu une stratégie
pour satisfaire les besoins en faisant usage des ressources ;
•• priorisé les besoins et commencé à mettre en œuvre de petits
projets visant à satisfaire les besoins ;
•• pris confiance en sa capacité à mobiliser des ressources pour satisfaire ses besoins ; elle doit aussi pouvoir
aider la communauté à reconnaître ses ressources et à satisfaire ses besoins.
OBJECTIF L’Église comprend la perspective biblique pour renforcer ses relations avec sa
communauté immédiate et se prépare à mobiliser la communauté de manière pratique.
Résultats
attendus RÉSULTATS ATTENDUS
PHASE 1
OBJECTIF L’Église comprend la perspective biblique pour renforcer ses relations avec sa communauté
immédiate et se prépare à mobiliser la communauté de manière formelle.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions, Bibles, questions pour
M
l’étude biblique
1 30 min Avec l’Église, faciliter une discussion pour revenir sur le chemin parcouru jusque-là. Souligner notamment
les principes sur lesquels est fondé le processus : développer la vision, tirer des leçons des études bibliques
de base et voir comment mobiliser les ressources. Expliquer que tout cela avait pour but d’amener l’Église à
bien comprendre les liens qu’elle entretient avec sa communauté immédiate.
2 30 min Expliquer au grand groupe l’objectif de cette partie de la phase de réveil de l’Église et de la présente étude
biblique, ainsi que les résultats attendus.
4 2 h Lorsque les groupes ont fini leurs discussions, reformer le grand groupe. Chaque groupe présente sa réponse
aux questions. Comparer les présentations de tous les groupes pour identifier les idées communes, les
conclusions divergentes mais pertinentes, les engagements, etc.
5 1 h Faire le résumé de l’étude biblique, en relevant les principes communs ressortis de l’étude.* Il faut ici
veiller à ce que les participants s’entendent sur l’application pratique de ces principes dans leur vie de
tous les jours.
6 30 min Faciliter une discussion pour amener l’Église à s’engager à aller vers sa communauté immédiate pour
être « son prochain ». Elle doit pour cela commencer par établir des relations avec les responsables de la
communauté : les responsables de l’Église fixent donc une date ensemble pour se préparer à rencontrer des
responsables de la communauté. Une fois que la rencontre a eu lieu avec succès, l’Église rencontre les autres
personnes de la communauté pour approfondir la relation.
* NB : Pour faciliter cette étude, voir les modèles d’études bibliques à la page 82.
Questions
? Étude biblique – Qui est mon prochain ? – Luc 10:25–37
1. Que se passe-t-il dans cette histoire ?
a) Qui sont les personnes impliquées dans cette histoire ?
b) Que fait chaque personne ?
2. Comment se comporte chaque catégorie de personne ? Selon vous, qu’est-ce qui pousse chaque
catégorie de personne à se comporter comme elle le fait ?
3. À votre avis, qui représente chacune de ces personnes dans notre contexte actuel ?
4. Selon ce passage, qu’est-ce que Jésus demande à l’Église de faire ?
5. Dans notre situation actuelle, qui donc est notre prochain ?
Résultats
attendus RÉSULTATS ATTENDUS DE CETTE ÉTUDE BIBLIQUE SUR
LE RENFORCEMENT DES RELATIONS
L’Église :
•• comprend qu’elle doit être le Samaritain plutôt que le prêtre ou le Lévite ;
•• comprend qu’elle a l’obligation de sortir de sa zone de confort (descendre de l’âne) pour
atteindre sa communauté, même si cela peut être inconfortable et dangereux ;
•• satisfait ses besoins internes (par ex. les besoins des veuves, des orphelins et des
plus nécessiteux) ;
•• examine ses relations en interne et commence à les améliorer ;
•• s’engage à commencer à bâtir des relations avec les gens en-dehors de l’Église, ouvrant grand
les portes pour commencer à exercer son ministère de manière holistique ;
•• se prépare à rencontrer ses voisins et à bâtir des relations avec eux (communauté, autres
dénominations, etc.).
PHASE 1
la relation entre l’Église et sa communauté immédiate.
NB : Après cette/ces étude(s) biblique(s), l’Église doit prendre le temps de se préparer et de réfléchir aux moyens
qui lui permettront de bâtir des relations avec le plus de parties prenantes possible. Les pages ci-après proposent
deux activités qui permettront à l’Église de se préparer à rencontrer les responsables des autres dénominations
d’abord, puis ceux de la communauté.
OBJECTIF Les responsables de l’Église sont prêts à rencontrer les responsables d’autres dénominations
et les représentants d’autres religions dans la zone, et à bâtir des relations avec eux.
1 30 min Revenez avec les responsables sur l’engagement pris par l’Église pour renforcer ses relations avec toutes
les parties prenantes, en commençant par les autres dénominations religieuses opérant dans la zone.
S’accorder sur le fait que cette activité a pour but de préparer l’Église d’abord à rencontrer les responsables
religieux, puis ceux de la communauté, et enfin la communauté elle-même.
2 3 h Animer une discussion pour aider les responsables de l’Église à se préparer à rencontrer les autres
responsables religieux. Questions à considérer pendant la discussion :
•• Qui sont les responsables que nous devons rencontrer et qui représentent-ils (penser à inclure tous les
responsables religieux, y compris les femmes et les jeunes) ?
•• Comment pouvons-nous joindre ces responsables ? L’idéal serait de passer par des structures existantes
(comité de pasteurs, conseil religieux, etc.) qui pourraient contacter les autres responsables religieux.
Il faut d’abord se tourner vers ces structures et obtenir leur consentement avant de contacter les autres
responsables religieux.
•• Que dirons-nous durant la rencontre ? Il faudra expliquer : l’objectif de la rencontre ; pourquoi l’Église
souhaite ce processus maintenant ; de quoi il est question dans ce processus ; quels sont les résultats
attendus du processus ; qui doit y participer ; ce qu’on attend des responsables religieux, etc.
•• Quelles sont les questions et les attentes qui pourraient être soulevées par les responsables religieux et
comment y répondrons-nous ?
3 1 h Aider les responsables de l’Église à élaborer un ordre du jour pour cette rencontre. Par quoi faut-il
commencer ? De quoi faut-il parler ce jour-là ? Qui fera quoi ? Et comment doit-on conclure la rencontre ?
4 1 h Aider les responsables de l’Église à planifier la manière dont ils vont informer leur hiérarchie de leur
intention de rencontrer d’autres responsables religieux. Le pasteur de l’Église pourrait, seul, rencontrer son
supérieur hiérarchique. Prier pour cette rencontre.
PHASE 1
communauté et à bâtir des relations avec eux
OBJECTIF Les responsables de l’Église sont prêts à rencontrer les responsables de la communauté et
à bâtir des relations avec eux.
1 30 min Avec les responsables, revenir sur l’engagement pris par l’Église pour bâtir des relations avec la
communauté. S’accorder sur le fait que l’objectif de cette activité est de les préparer à d’abord rencontrer
les responsables de la communauté, avant d’aller à la rencontre de la communauté.
2 3 h Animer une discussion pour aider les responsables de l’Église à se préparer à rencontrer les responsables de
la communauté. Questions à considérer pendant la discussion :
•• Qui sont les responsables que nous devons rencontrer et qui représentent-ils ? Veiller à inclure tous les
responsables de la communauté et les leaders d’opinion, les représentants du gouvernement et des ONG,
les responsables de groupes de femmes et de groupes de jeunes, etc.
•• Comment pouvons-nous joindre ces responsables ? L’idéal serait de passer par un responsable
principal de la communauté qui pourrait alors s’organiser avec les autres responsables. C’est vers cette
personne qu’il faut se tourner d’abord, pour obtenir son consentement, avant de pouvoir aller vers les
autres responsables.
•• Que dirons-nous durant la rencontre ? Il faudra expliquer : l’objectif de la rencontre ; pourquoi l’Église
souhaite ce processus maintenant ; de quoi il est question dans ce processus ; quels sont les résultats
attendus du processus ; qui doit y participer ; ce qu’on attend des responsables communautaires, etc.
•• Quelles sont les questions et les attentes qui pourraient être soulevées par les responsables
communautaires et comment y répondrons-nous ?
3 1 h Aider les responsables de l’Église à élaborer un ordre du jour pour cette rencontre. Par quoi faut-il
commencer ? De quoi faut-il parler ce jour-là ? Qui fera quoi ? Et comment doit-on conclure la rencontre ?
(Un plan d’action commun avec les responsables de la communauté portant sur la manière dont les
rencontres avec la communauté auront lieu.)
4 1 h Aider les responsables de l’Église à planifier la manière dont ils vont informer leur hiérarchie de leur
intention de rencontrer les responsables de la communauté. Le pasteur de l’Église pourrait, seul, rencontrer
son supérieur hiérarchique. Prier pour la rencontre entre le pasteur et son supérieur et celle entre les
responsables de l’Église et les responsables communautaires.
Les responsables de l’Église et ceux de la communauté sont maintenant prêts à amener l’Église et la
communauté à se rencontrer en vue de renforcer leurs relations.
OBJECTIF L’Église est prête à rencontrer sa communauté immédiate pour la première fois, afin de
commencer à bâtir des relations avec elle.
1 1 h Animer une discussion pour rappeler à tous les responsables de l’Église le processus parcouru jusque‑là,
et souligner l’importance du renforcement des relations avec la communauté immédiate. Rappeler
notamment l’étude biblique sur le bon Samaritain, l’engagement pris par l’Église d’aller vers la communauté
de manière pratique et holistique, et les résultats attendus de cet engagement.
2 1 h Aider les responsables de l’Église à décrire à l’Église les progrès accomplis concernant ses relations avec les
responsables de la communauté et ce qui a été décidé par les deux parties, à savoir :
•• les responsables de l’Église mobiliseront l’Église ;
•• les responsables de la communauté mobiliseront à leur tour la communauté ;
•• l’Église et la communauté se rencontreront ensuite formellement pour la première fois pour commencer à
établir une relation ;
•• quand et où tout cela devrait commencer.
3 2 h Animer une discussion pour permettre à l’Église d’élaborer un plan d’action précisant les activités à mettre
en œuvre en vue de renforcer sa relation avec la communauté. Ce plan d’action doit apporter des réponses
aux questions suivantes :
•• Quels sont les objectifs et les résultats attendus de cette rencontre ?
•• Qui doit participer à la première rencontre entre l’Église et la communauté ? (Plus les membres de l’Église
sont nombreux, mieux c’est.)
•• Que doit dire et faire l’Église pendant cette rencontre ? Qu’attend-on d’elle ?
•• Qu’attend-on des autres personnes présentes, par exemple du facilitateur, des responsables, etc. ?
•• Que devrions-nous, en tant qu’Église, commencer à faire maintenant en préparation de cette rencontre ?
PHASE 1
des relations
OBJECTIF Les responsables de l’Église commencent à bâtir une relation avec les responsables de
la communauté.
1 1 h Faciliter une discussion qui permettra aux responsables de l’Église d’expliquer aux responsables de la
communauté qu’ils souhaitent renforcer leur relation dans le but de mobiliser la communauté. Il faut inclure
ici la perspective biblique des relations, le « cheminement » (c’est-à-dire le processus de mobilisation de la
communauté – les étapes 2 à 5 du PMEC – et les résultats attendus).
2 1 h Faciliter une discussion au cours de laquelle les responsables de la communauté peuvent poser des
questions de compréhension et de clarification. Veiller à répondre soigneusement à toutes les questions.
3 1 h Conduire les deux groupes à parvenir à un consensus sur la nécessité de se donner la main pour résoudre
les problèmes.
Cette rencontre entre les responsables d’Église et ceux de la communauté devrait produire les
résultats suivants :
•• les responsables de la communauté apprécient l’intention des responsables de l’Église, à savoir la
création de bonnes relations entre l’Église et la communauté ;
•• les responsables de la communauté adhèrent à l’idée que l’Église et la communauté puissent « marcher »
ensemble pour résoudre les problèmes affectant la communauté ;
•• les responsables de la communauté comprennent le concept et le processus de « parcourir un chemin »
avec la communauté afin de commencer à transformer la situation ;
•• les responsables de la communauté s’engagent à mobiliser leur communauté pour qu’elle entreprenne
le processus ;
•• ensemble, l’Église et la communauté élaborent un plan pour lancer le processus.
2 3 h Faciliter une discussion avec toute la communauté pour « allumer la flamme du développement » (voir
l’activité ci-contre). Cette activité doit conduire la communauté et l’Église à vouloir travailler ensemble pour
commencer à résoudre les problèmes qui les affectent.
3 1 h Faciliter une discussion qui amènera la communauté à prendre conscience que l’engagement dans le
processus de mobilisation lui sera bénéfique. L’aider ensuite à préciser :
•• les dates/jours et horaires des réunions ;
•• le lieu des réunions ;
•• qui participera aux réunions (l’idéal étant que tous les membres de la communauté y participent) ;
•• comment garantir que les gens, y compris les responsables, assistent aux réunions ;
•• les rôles et responsabilités de certaines personnes qui permettront d’assurer la réussite du processus ;
•• la logistique, par exemple comment se rendre sur le lieu des réunions, les repas, les informations sur les
réunions, etc.
PHASE 1
OBJECTIF La communauté prend de l’assurance pour initier son propre développement et le rendre
durable, en faisant usage des ressources localement disponibles.
Durée 4 h 30 min
Dispositif
Grand groupe (l’idéal est de faire cet exercice en plein air)
1 30 min Les participants sont debout en cercle avec le facilitateur au milieu. Expliquer l’objectif de l’exercice : faire en
sorte que l’Église et la communauté aient davantage confiance en elles pour initier un changement durable.
2 30 min Demander aux participants de faire un feu en cinq minutes (ils peuvent le faire en plus ou moins de
temps – il n’y a pas de règle stricte parce que l’accent n’est pas mis sur la rapidité mais sur la capacité de la
communauté à faire un feu avec les ressources locales, et surtout à le faire en équipe).
NB : Normalement, il y a un silence au début, puis des petites discussions, et les participants se lancent.
En général, en moins de cinq minutes, le feu est allumé.
3 1 h Traiter le résultat en posant les questions suivantes au groupe : qu’avez-vous ressenti quand vous avez
réussi ? Pourquoi avez-vous réussi, à votre avis ? D’où viennent les ressources que vous avez utilisées ?
Que vous a appris ce défi ?
5 2 h Faciliter la discussion avec les participants pour qu’ils prennent conscience de la nécessité de maintenir la
flamme du développement allumée. Poser la question : comment allons-nous entretenir cette flamme/
ce feu ? Ils disent généralement qu’il faut désigner une équipe pour le faire. Faciliter leurs discussions pour
déterminer les critères de choix des membres d’une telle équipe, puis utiliser ces critères pour les aider à
choisir, démocratiquement et de manière participative, les membres de cette équipe.
À la fin de cet exercice, l’Église et la communauté identifient généralement une petite équipe à qui elles
confient la responsabilité de maintenir le « feu » allumé, en convoquant régulièrement des réunions
communautaires pour examiner les progrès du développement. Ces personnes sont appelés les personnes-
ressources de l’Église et de la communauté – PREC.
PHASE 1
OBJECTIF L’équipe de PREC est dotée des connaissances et compétences requises.
atériel Tableau chevalet, marqueurs, blocs-notes pour les participants, liste des modalités
M
convenues à la fin de la première activité de renforcement des relations avec la communauté
1 2 h Rassembler l’équipe de PREC choisies à la session précédente. Animer la discussion de manière originale
et amusante afin de les aider à faire connaissance en abordant toutes sortes de sujets, sérieux et moins
sérieux. Cela leur permettra de faire tomber les barrières qui empêchent parfois les gens de participer et de
partager leurs points de vue.
2 30 min Présenter les préliminaires de l’atelier : but, objectifs, résultats attendus, méthodologie de la formation,
emploi du temps, rôles et responsabilités. Préparer l’équipe pour la formation (participation, travail de
groupe, documentation, etc.).
3 1 h Rappeler les principes appris lorsqu’on a « allumé le feu » et les engagements pris ensuite par l’Église
et la communauté, particulièrement l’engagement de « marcher ensemble » à travers le processus de
changement. Aider les PREC à bien comprendre le rôle qui est le leur au cours de ce « cheminement ».
Relier tout cela à l’objectif de la présente formation.
4 au moins 5 h Aborder le contenu de la formation, un sujet après l’autre, en respectant les mêmes méthodes
d’enseignement spécifiques aux adultes que celles utilisées plus haut pour le renforcement des capacités
des comités de l’Église. Le contenu de la formation des PREC pourra notamment comprendre :
•• une vue d’ensemble du PMEC
•• à quel moment du processus les PREC interviennent
•• les rôles et responsabilités des PREC
•• l’identification des parties prenantes et la collaboration avec elles
•• les techniques de facilitation
•• la facilitation des discussions entre l’Église et la communauté
•• la participation au suivi des progrès
•• la participation à l’évaluation des interventions de l’Église et de la communauté
5 1 h Résumer en revenant sur les compétences acquises et sur l’application pratique du contenu pour superviser
la mise en œuvre du processus ; demander aux membres de l’équipe de décider ensemble de ce qu’ils vont
commencer à faire maintenant qu’ils ont assimilé ces compétences. Convenir avec eux si nécessaire de la
date de la prochaine séance de formation.
Cette session marque la fin de la phase du PMEC consacrée au réveil de l’Église. Vous êtes prêts désormais à
aborder la phase de description.
Les caractéristiques de la vie dans le jardin d’Eden (Genèse 2:8-25) – Adam et Ève :
•• avaient un endroit à eux, donné par Dieu (v. 8) ;
•• avaient assez de distractions (v. 9), de nourriture (v. 9), d’eau (v. 10) et de revenus – de l’or (v. 11) ;
•• avaient des responsabilités (v. 15, 19-20), du travail (v. 15), et la loi de Dieu à laquelle ils devaient
se plier (v. 6) ;
•• entretenaient une relation paisible avec Dieu (Genèse 1:29 ; 2:16, 18), l’un avec l’autre (v. 23), et
avec l’environnement (v. 20) ;
•• étaient innocents, ne connaissant ni la culpabilité ni la honte (v. 25).
NB : La vie dans le jardin était holistique. Toutes les ressources dont l’être humain avait besoin pour vivre une vie en
abondance étaient pourvues.
3. Qu’est-ce qui s’est passé pendant la Chute ? Comment était la vie après la Chute ?
•• La Chute (Genèse 3)
– Tromperie (v. 1-5) – Dieu a-t-il dit ?, doute (v. 6), désobéissance (v.6), etc.
•• Conséquences de la Chute – exemples :
– culpabilité – « leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent et ils prirent conscience qu’ils étaient nus » (v. 7)
– relation avec Dieu brisée (v. 9, 10)
– blâme ; refus d’assumer la responsabilité (v. 12, 13)
PHASE 1
– vie difficile imminente conduisant à la mort (v. 17-19)
– promesse et espoir pour la victoire (v. 15, 21)
NB : Les effets de la Chute à l’endroit d’Adam et Ève étaient holistiques.
Encourager l’Église à analyser toutes les réalités de la vie que les gens autour d’elle traversent aujourd’hui :
qu’est-ce qui montre qu’ils sont affectés par la Chute ? Cela devrait rappeler aux gens que le péché et la
désobéissance à Dieu sont la cause principale des difficultés dans leur vie.
NB : Les effets de la Chute dans la vie des gens aujourd’hui sont aussi holistiques.
L’Église est-elle en train « d’inverser » ces caractéristiques ? Cette question devrait aider l’Église à évaluer
honnêtement tout ce qu’elle est en train de faire pour remédier aux souffrances humaines autour d’elle.
L’Église apporte-t-elle des changements positifs dans la vie de sa communauté ?
NB : Se mettre d’accord sur le fait que l’Église a pour responsabilité d’inverser les caractéristiques de la Chute.
Faire la liste de tout ce que l’Église est en train de faire. Ces activités inversent-elles réellement les effets de la
Chute aujourd’hui ? Par exemple :
« Puisque la Chute a affecté l’humanité de manière holistique, tous les efforts engagés pour restaurer
l’humanité dans le jardin d’Eden doivent aussi être holistiques », affirme Ed Dayton, spécialiste de la mission.
6. Qu’est-ce que l’Église pourrait faire de plus pour « inverser » ces caractéristiques ?
Encourager l’Église à envisager de nouvelles façons d’impacter sa communauté immédiate d’une manière
véritablement holistique et durable. Faire la liste des activités nouvelles/intensifiées que l’Église s’engage à
mener pour impacter sa communauté immédiate d’une manière véritablement holistique et durable.
NB : Ces activités devront ensuite être évaluées et améliorées, notamment pour tenir compte des réponses
données aux questions 4, 5 et 6 de l’étude biblique n° 2, mais aussi lors de revues régulières.
•• pas de souvenir des choses anciennes •• regrets à l’égard du passé (le passé fait mal aux gens
•• Jérusalem : une cité de réjouissances aujourd’hui)
•• les résidents de la cité seront joyeux •• la communauté est caractérisée par la tristesse, le
•• pas de mortalité infantile deuil, la douleur
•• espérance de vie élevée •• les résidents se lamentent et pleurent tout le temps
•• les gens vivent dans leurs propres maisons •• la mortalité infantile est élevée
•• les gens jouissent du fruit de leur travail •• l’espérance de vie au niveau national est faible
•• les enfants qui naissent vivent leur •• la plupart des gens louent leur logement ; beaucoup
plein potentiel n’ont pas de maison ; beaucoup de familles vivent
•• avant que les gens ne l’appellent, Dieu dans les rues
les entendra •• gens exploités, enfants forcés à travailler, esclavage
sexuel, traite des êtres humains
•• les enfants naissent pour vivre dans des
conditions difficiles
•• pour la plupart des gens, Dieu semble très loin
4. Que fait l’Église de _________________ aujourd’hui pour refléter les caractéristiques de la nouvelle
création telles que décrites dans le passage ?
Que fait l’Église ? Faire une liste détaillée, précise. Mettre l’accent sur le fait que le rôle de l’Église consiste à
faire émerger la nouvelle création aujourd’hui. Encourager l’Église à passer en revue tout ce qu’elle est en train
de faire, puis à répondre à la question : Est-ce que tout ceci est en train de faire émerger la nouvelle création ?
NB : Rappeler qu’on s’intéresse avant tout ici à l’Église locale.
Faire une liste détaillée de tout ce que l’Église devrait faire. Comparer cette liste avec celle de la question 4.
Ne pas se contenter de dire : « L’Église est en train de faire quelque chose, mais ça ne suffit pas ». Il faut
donner des détails.
PHASE 1
6. Selon vous, que devrait faire l’Église pour combler ces lacunes ?
Encourager l’Église à élargir sa réflexion et à aller au-delà des limites de ce qu’elle pense pouvoir faire. L’Église
doit aussi aborder les défis mentionnés à la question 5 ci-dessus et imaginer des solutions.
7. Si on se fonde sur Ésaïe 65:17–25, quelle devrait être la vision de l’Église pour sa communauté
immédiate ? En quoi cette vision s’inscrit-elle dans la vision que l’Église a déjà développée ?
Encourager maintenant les participants à faire des rêves fous et à décrire à quoi selon eux leur communauté
ressemblerait si l’Église œuvrait de manière à faire émerger la nouvelle création. Qu’est-ce qui se
passerait dans la communauté immédiate de l’Église si cette dernière faisait ce qui est dit en réponse aux
questions 5 et 6 ?
Encourager l’Église à noter une courte déclaration de vision ainsi que des indicateurs qui permettront de
constater que la vision est accomplie ou en train d’être accomplie.
Pierre résume tout cela et dépeint trois images de l’Église – en tant qu’organisation et qu’individus.
•• Saint Temple (maison spirituelle)
•• Sacerdoce royal
•• Nation sainte
NB : Pour les gens qui écoutent Pierre (chrétiens juifs), les images de la maison spirituelle, du sacerdoce royal et de
la nation sainte des juifs étaient familières ; le saint temple était toujours là et les services sacerdotaux se faisaient
encore au moment de la rédaction de ce passage.
Signification pour l’Église – le produit de l’union solide entre la pierre angulaire (Christ) et les pierres
vivantes (les croyants)
•• sainte – parce que celui à qui elle appartient et qui la construit est saint, et sa fondation (Christ) est sainte
•• fortifiée – pour produire un temple uni composé de pierres assemblées et jointes à Christ la fondation
•• temple vivant – un organisme vivant, plein de la vie de Dieu et capable aussi de donner la vie
•• maison spirituelle – là où Dieu vit et d’où il œuvre
NB : Christ introduit un nouvel ordre sacerdotal – l’ordre de Melchisédech (Hébreux 5:6 ; 10; 7:1-28), dans lequel il
est roi et grand-prêtre pour toujours, et ceux qui le suivent sont des rois et des prêtres (Apocalypse 1:6).
PHASE 1
(les prêtres de l’ordre d’Aaron étaient seulement 1. Que comprenez-vous par les mots : (a)
prêtres), ils appartiennent à un royaume. sacerdoce et (b) communauté de croyants ?
•• C’est un royaume, avec un roi. 2. Comparer le « sacerdoce » de l’Ancien
Testament avec la « communauté des
•• Parce que Jésus est roi, sa famille est composée
croyants » considérée comme sacerdoce
de rois qui règnent avec lui.
royal aujourd’hui.
•• L’Église a reçu l’autorité pour régner (Luc 10:19 ;
3. Qu’est-ce qui est similaire ? Qu’est-ce qui
Matthieu 16:19).
est différent entre les deux ?
Sacerdoce – les croyants sont un sacerdoce 4. Que comprenez-vous par le mot
(système de prêtres qui opèrent en harmonie sous « sacrifice » ? Quels sont les sacrifices
le grand-prêtre) spirituels que nous devons offrir ?
– Jésus-Christ est le grand-prêtre de la 5. Comment l’Église de … fonctionne-t-elle
nouvelle alliance. comme un sacerdoce royal aujourd’hui ?
– Chaque croyant est un prêtre.
– Tous les croyants en Christ forment le
sacerdoce, dont Christ est la tête.
Les prêtres, qu’il s’agisse du croyant-individu ou de l’Église-institution, existent pour les autres.
L’Église : Le monde :
Cela montre clairement que la distinction entre l’Église et le monde est très grande.
Dernier point
•• Revenir sur les trois images étudiées pour consolider l’apprentissage.
•• Faciliter une discussion avec l’Église pour comparer le rôle qu’elle est censée jouer à celui qu’elle joue
aujourd’hui.
•• Y a-t-il une différence entre le rôle que l’Église est en train de jouer et le rôle qu’elle devrait être en train
de jouer ?
•• Par la discussion, amener l’Église à définir les actions qu’elle doit entreprendre pour jouer le rôle que Dieu
lui demande de jouer (en rapport avec les trois images).
4A La repentance
Repentance – Matthieu 3:1–2 ;
Souvent traduite par le regret, la tristesse, le
remords, la honte, etc., mais c’est en fait plus
4:12–17
que cela. C’est un demi-tour total, loin de toute 1. Pourquoi pensez-vous que Jésus répétait le
impiété (résistance et désobéissance à Dieu), pour message de Jean-Baptiste ?
se tourner totalement vers Dieu. La repentance 2. Quel était le principal message de Jean-
est extrêmement importante, car elle est le point Baptiste (Luc 3:3-14) ?
d’entrée dans le royaume des cieux. Par conséquent, 3. a) Quels sont les péchés dont Jean
Jésus et Jean-Baptiste mettent l’accent sur le même demandait aux gens de se repentir
message (la répétition dans les Écritures sert à s’ils voulaient entrer dans le royaume
confirmer le message). des cieux ?
•• Pourquoi se repentir ? Parce que le royaume b) Si Jean-Baptiste venait aujourd’hui à
des cieux est à portée de main (proche – l’Église de _____________ , de quels péchés
Jean‑Baptiste préparant le chemin, et ici – demanderait-il aux gens de se repentir ?
Jésus accomplissant le message). 4. Pourquoi est-ce une obligation pour les
gens de se repentir ?
•• Royaume – avec un roi et des sujets, et
signifiant un règne entier et nouveau, 5. Selon la prédication de Jean-Baptiste et
maintenant (Matthieu 13) et dans le futur celle de Jésus-Christ, quelles sont selon
(Matthieu 24:29, 25:31). vous les caractéristiques du royaume
de Dieu ?
•• Se repentir – faire demi-tour, ce qui signifie que
6. Montrez comment l’Église de
nous ne sommes plus notre propre maître, mais
_____________ démontre ces
qu’un autre règne sur notre vie.
caractéristiques aujourd’hui.
Faciliter une discussion avec l’Église pour analyser 7. Si l’Église ne les démontre pas, pourquoi
les égarements/l’état de péché qui existent encore à votre avis ? Que doit-elle faire pour
dans l’Église et qui nécessitent la repentance. La changer ?
caractéristique principale du royaume est que les
gens s’y soumettent, s’y abandonnent, obéissent au
roi, dans l’harmonie. Le peuple est pardonné et par
conséquent réuni avec Dieu.
PHASE 1
4B La guérison
Guérison – Matthieu 4:23-25
C’est l’essence même du ministère du roi, le
bienfait qui vient de l’appartenance au royaume, 1. a) Selon Matthieu 4:23-25, que
apportant la santé totale (shalom). Elle signifie : faisait Jésus ?
b) Qu’est-ce que ce passage nous
•• enseigner
enseigne au sujet de son ministère ?
•• prêcher la Parole du royaume – que nous avons
2. Qu’est-ce qui attirait les gens vers Jésus et
notre Père, que nous pouvons être ses enfants,
les poussait à venir l’écouter ?
qu’il prend soin de nous, que nous appartenons
à un nouveau royaume qui a un roi, un royaume 3. Qu’est-ce que le ministère de guérison que
Jésus avait accompli nous enseigne au sujet
différent de celui de César, etc.
du royaume de Dieu ?
•• guérir – toutes sortes de maladies et de maux,
4. En tant que chrétiens de l’Église de
les personnes possédées par les démons, les
_____________ , comment pouvons-nous
épileptiques, les paralytiques, etc.
montrer par nos actes le travail de guérison,
•• plus tard – nourrir les affamés, ressusciter les comme Jésus le faisait ?
morts, satisfaire les besoins financiers, redonner 5. De quelles façons l’Église de _____________
espoir aux désespérés, donner un nouveau accomplit-elle son ministère de guérison ?
statut aux exclus, restaurer la dignité, etc.
6. De quelles façons l’Église de _____________
NB : Toutes les autres choses que Jésus a faites a-t-elle échoué dans son ministère
concernait la délivrance des gens, leur libération. de guérison ?
La caractéristique du royaume des cieux est que 7. De quoi l’Église a-t-elle besoin pour être
les gens sont libérés de toute servitude, excepté de efficace dans son ministère de guérison ?
celle qui les unit au roi. Le ministère de guérison est
holistique, rendant les gens totalement libres, pour
n’obéir qu’au roi.
Faciliter la discussion avec l’Église pour l’amener à évaluer le type de ministère de guérison qu’elle exerce
aujourd’hui. Les gens sont-ils libérés de leur servitude/maladie ? Jusqu’à quel point ? Comment l’Église
peut‑elle améliorer son ministère de guérison ?
4C La compassion
La seule force motrice et la raison de ce ministère.
Compassion – Matthieu 9:35-38
Elle signifie sympathie, empathie, bienveillance, 1. a) Comparez Matthieu 9:35-38 à
gentillesse, considération, bonté, mais pas Matthieu 4:23-25.
seulement cela. Dans le cas du royaume, la b) Qu’est-ce qui a motivé Jésus à faire ce
compassion est la motivation divine, elle émane qu’il a fait ?
du désir de Dieu de transformer et elle conduit 2. Que comprenons-nous par ces mots : les
à des actes qui ne glorifient que Dieu. Et c’est la foules « étaient blessées et abattues »
seule force qui a poussé Jésus à agir. Résultat : (Matthieu 9:36) ?
beaucoup de gens l’ont suivi. Pour tous ces gens, 3. Que faisons-nous habituellement lorsque
qu’est-ce qui était différent dans son ministère ? les nécessiteux nous interpellent ?
Leurs besoins étaient totalement satisfaits d’une 4. Quelle est notre motivation lorsque nous
manière généreuse et leur pouvoir d’action était aidons les gens dans le besoin ? Est-ce la
renforcé. Qu’est-ce qui attire les gens à l’Église même motivation que celle de Christ ?
aujourd’hui ? Lorsqu’ils viennent, quel type d’aide
5. Pourquoi, selon vous, Jésus a-t-il dit :
reçoivent-ils ? Est-ce le même type d’aide que celui « La moisson est grande, mais il y a peu
que dispensait Jésus ? d’ouvriers » (Matthieu 9:37) ?
Les gens étaient blessés et abattus comme des 6. En tant que chrétiens, comment sommes-
brebis sans berger. Qu’est-ce que cela signifie ? nous supposés répondre aux besoins des
Les gens étaient sans direction, affamés, en danger, gens autour de nous ?
désespérés, sans personne pour les guider, etc.
Qu’est-ce qui nous motive ? Souvent, la motivation n’est pas la compassion, mais plutôt la gloire personnelle,
la fierté/l’orgueil, l’envie de se faire remarquer ou d’avoir des admirateurs, etc. Ce n’est donc pas surprenant
que les miracles soient si rares ! Très souvent, la manière dont nous satisfaisons les besoins consiste à
nous exalter nous-mêmes lorsque nous répondons aux besoins. Plus souvent encore, nous ignorons tout
simplement ces besoins et nous nous contentons de répondre par : « Nous dirons une prière ».
À souligner :
•• La moisson est véritablement abondante – le besoin est grand, ceux qui ont besoin de notre attention
sont nombreux, ceux qui font leur entrée dans le royaume sont nombreux, et les domaines à couvrir sont
vastes. NB : la moisson est déjà faite, prête pour la récolte et l’entreposage. Les gens sont prêts à entrer dans
le royaume.
•• Les ouvriers sont peu nombreux – la demande est plus grande que les ouvriers. Mais il y a assez de champs
pour que tout le monde puisse récolter, sans avoir à se concurrencer ou à se battre.
NB: Faciliter la discussion pour amener l’Église à comprendre ce que « moissonner » veut dire. Ce n’est pas
seulement sauver les gens, mais aussi pratiquer le ministère de la guérison totale (shalom), avec compassion.
Aider l’Église à comprendre qui « la moisson » représente, c’est-à-dire tous ceux qui sont dans le besoin,
quel que soit ce besoin. L’urgence de la moisson : les champs sont prêts pour la moisson, le moment est venu
de moissonner.
•• Les ouvriers sont peu nombreux – faciliter la discussion avec l’Église pour comprendre qui sont les ouvriers
et comment on pourrait augmenter leur nombre.
•• Adresser une prière au « maître de la moisson », par exemple en reconnaissant que cette moisson
appartient au Seigneur et que l’Église doit prier. Alors le Seigneur enverra des ouvriers. NB : C’est lui qui
enverra les ouvriers.
5A Le monde
Dans ce passage, le terme « monde » ne désigne
Le monde
pas la terre (sol, arbres, rivières, animaux, 1. Dans Matthieu 5:13-16, selon vous, que
etc.) mais plutôt les gens qui sont perdus, la voulait dire Jésus par le mot « monde » ?
désobéissance à Dieu, et les systèmes et structures 2. Quels sont les comportements du monde ?
qui maintiennent les gens loin de Dieu, dans un
3. Concrètement, que signifie être dans
état de servitude, où ils suivent d’autres dieux que le monde ?
notre vrai Dieu.
4. Comment l’Église doit-elle influencer
le monde ?
PHASE 1
ces comportements) ;
•• l’égarement complet dû à la désobéissance à Dieu ;
•• les relations brisées (avec Dieu, les autres êtres humains, l’environnement) ;
•• l’avidité et l’insatisfaction, etc.
Faciliter une discussion avec l’Église pour analyser tout ce que l’attachement aux biens de ce monde englobe.
Cet attachement se manifeste-t-il aussi dans l’Église ?
Faciliter la discussion avec l’Église pour analyser ces conséquences en vue de montrer combien l’attachement
aux biens de ce monde est grave. Ces conséquences se manifestent-elles aussi dans l’Église aujourd’hui ?
La question 4 doit permettre à l’Église de prendre conscience qu’elle a la responsabilité d’impacter le monde
et de le changer. Aider l’Église à faire une liste des choses qu’elle peut faire et du rôle qu’elle doit jouer pour
transformer le monde.
5B Le sel
Le sel
Le sel est une substance essentielle dans la vie
quotidienne de chaque personne. Il est disponible 1. Qu’est-ce que le sel ? À quoi sert-il ?
un peu partout et il ne coûte pas cher. Il sert 2. Jésus a dit : « Vous êtes le sel de la terre. »
à donner de la saveur à la nourriture mais il a Que voulait-il dire ?
aussi des vertus médicinales et c’est un agent de 3. De quelle façon l’Église de _____________
conservation. De la même manière, l’Église doit : montre-t-elle qu’elle est sel ?
•• donner de la saveur au monde, en le 4. Quand on dit que le sel perd sa saveur,
changeant de manière à rendre la vie vivable qu’est-ce que cela veut dire ?
(pas seulement prêcher l’Évangile par la
5. De quelle façon l’Église de _____________
proclamation) ; est-elle en train de perdre sa saveur ?
•• influencer la façon dont vit le monde, par Comment peut-elle la restaurer ?
exemple les décisions et comment elles
sont prises ;
•• provoquer la guérison du monde (le monde est
vraiment malade et a besoin de guérison) ;
•• mettre fin à la « pourriture » dans le monde pour qu’elle ne progresse plus.
NB : Faciliter une discussion avec l’Église pour identifier ce qu’on entend par « pourriture » dans le monde. Est-ce
que certains aspects de cette « pourriture » se retrouvent aussi dans l’Église ?
Tout comme le sel peut perdre sa saveur, l’Église peut ne plus avoir d’impact dans sa communauté immédiate
parce qu’elle ne sait plus être différente de sa communauté.
Note importante :
•• Le sel doit entrer en contact avec la nourriture pour avoir de l’effet. Ainsi, les croyants doivent
volontairement sortir de leur zone de confort et aller là où se trouve ce qui pourrit dans le monde.
•• Pour donner de la saveur, le sel doit se dissoudre complètement dans la nourriture. Le rôle de l’Église et
des croyants est d’influencer la communauté par des moyens « silencieux » et invisibles.
•• Chaque grain de sel a de la saveur ; de même, chaque croyant est capable, à sa manière, de faire la
différence dans le monde qui l’entoure.
•• On a besoin de suffisamment de sel pour changer la saveur de la nourriture de façon notable. Unie, l’Église
(le corps de Christ) peut créer un impact encore plus grand que celui des croyants-individus.
La lumière peut être allumée, transmise à d’autres personnes, recouverte d’un seau, cachée ou placée sur un
piédestal, en hauteur, à la vue de tous.
Alors que le sel travaille en douceur, sans se faire remarquer, la lumière doit être vue par tous. « Que, de
la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient votre belle manière d’agir »
(Matthieu 5 :16). Cette « manière d’agir », c’est ce que l’Église fait pour la communauté autour d’elle. Le bien
que fait l’Église doit être visible mais elle le fait uniquement en tant qu’agent de Dieu. Alors quand les hommes
verront cela, ils célèbreront « la gloire de votre Père céleste » – c’est l’objectif ultime de cette belle manière
d’agir. Parfois la lumière peut être cachée sous une table (elle n’est pas éteinte, elle brille toujours, mais
personne ne la voit). Animer une discussion avec l’Église pour comprendre comment cela est possible. Dans
quelle mesure l’Église ou les croyants cachent-ils parfois leur lumière ?
Montrer les deux rôles que l’Église doit jouer pour impacter sa communauté immédiate.
NB : L’Église a un rôle à jouer qu’elle ne doit pas négliger.
PHASE 1
Étude biblique n° 1 sur la mobilisation des ressources :
MODÈLE
Jésus ressuscite Lazare
•• montrent le tombeau à Jésus •• donne des consignes aux gens pour qu’ils
•• enlèvent la pierre lui montrent la tombe, enlèvent la pierre, et
•• détachent Lazare et le laissent partir détachent Lazare
•• se rend auprès du tombeau, pleure, prie
•• appelle Lazare pour le ressusciter
4. a) Pourquoi Jésus a-t-il suivi ces étapes précises pour ressusciter Lazare ? b) Aurait-il pu réaliser ce
miracle autrement ? Pourquoi ne l’a-t-il pas fait autrement ?
a) Jésus est sur le point de satisfaire les besoins :
– Il manifeste si bien sa compassion que les gens la remarquent.
– Il fait participer les gens pour accomplir le miracle avec lui. Jésus valorise les gens et renforce leur
pouvoir d’action en les impliquant.
– Toutes les ressources sont importantes pour lui (même celles auxquelles les gens n’auraient pas pensé).
b) Il aurait pu accomplir le miracle de manière différente et toujours démontrer la puissance de Dieu mais il a
choisi d’impliquer les gens pour renforcer leur pouvoir d’action et leur enseigner des choses.
5. a) Qu’est-ce que le processus suivi par Jésus nous enseigne au sujet de la manière dont il travaillait avec
les gens ? b) Qu’est-ce que ce passage nous enseigne au sujet de la manière dont nous pourrions amener
les gens à satisfaire leurs besoins ?
a) Cela nous montre que :
– Dieu veut satisfaire les besoins de son peuple, afin que puisse se manifester sa gloire.
– Il veut que son peuple s’implique avec lui pour satisfaire les besoins.
b) Par conséquent, nous devons aider les gens à :
– comprendre que Dieu veut satisfaire leurs besoins ; il veut qu’ils mènent une vie d’abondance ;
– comprendre que Dieu veut qu’ils soient directement impliqués et qu’ils participent au miracle ;
– apprendre à identifier toutes les ressources nécessaires pour satisfaire leurs besoins ;
– utiliser au mieux les ressources identifiées afin de satisfaire les besoins de manière la plus
complète possible ;
– entreprendre des actions immédiatement.
PHASE 1
Contexte du miracle
•• Jésus est chez lui, à Nazareth, et prêche de
Marc 6:30-44
village en village. Les Juifs le rejettent mais il 1. Que se passe-t-il dans cette histoire ?
continue à prêcher auprès d’eux. a) Qui sont les acteurs de cette histoire ?
b) Quelles sont les actions spécifiques
•• Jésus avait déjà envoyé les douze apôtres en
de chacun ?
mission (pour prêcher la repentance, guérir, et c) Quels étaient les besoins ? Quelles
libérer les gens de la puissance des démons). étaient les ressources ?
•• Les apôtres sont de retour, désireux de partager 2. Quelles sont les étapes suivies par Jésus
les résultats de leur mission, de manger et de se pour réaliser ce miracle ?
reposer, mais il y a tellement de monde qu’ils ne 3. Dans cette histoire, sur quoi les disciples
peuvent pas trouver un moment pour retrouver s’étaient-ils focalisés ? Sur quoi Jésus
Jésus en privé. s’était-il focalisé ?
•• Jésus leur donne des instructions pour trouver 4. Comment les ressources ont-elles
un lieu privé où ils pourraient tous se retrouver été utilisées pour satisfaire les
et partager leurs réflexions (et où les apôtres se besoins identifiés ?
reposeraient, mangeraient et récupéreraient). 5. a) Pourquoi pensez-vous que Jésus a
suivi ces étapes ?
•• Jésus et les disciples partent maintenant en b) Aurait-il pu accomplir ce miracle
bateau vers la partie la moins peuplée du autrement ? Pourquoi ne l’a-t-il pas
territoire. Cependant, les gens l’apprennent et fait autrement ?
les suivent, venant de tous les villages alentour,
6. Qu’est-ce que ce passage nous enseigne
et un grand rassemblement se forme (avec au sujet de la manière dont nous pourrions
probablement plus de 10 000 personnes). amener les gens à satisfaire leurs besoins ?
Que se passe-t-il ?
Ici, résumer brièvement les points importants, mais avec assez de détails pour rendre le passage vivant,
par exemple :
•• Jésus voit une grande foule, est rempli de compassion pour tous ces gens, laisse de côté son plan initial, et
commence à leur enseigner des choses.
•• Il se fait tard, les disciples observent le problème et le portent à l’attention de Jésus.
•• Les disciples ont une solution à ce problème : renvoyer les gens chez eux, laissant chacun et chacune se
préoccuper de son sort.
•• Jésus choisit une approche différente pour résoudre le problème : il défie les disciples de trouver une
autre solution.
Les ressources :
Primaires, pour accomplir le miracle : Le pain, le poisson, les disciples, de l’espace, la prière, la puissance de
Dieu, des ressources humaines (par exemple des compétences organisationnelles), les paniers.
NB : Toutes ces ressources étaient là au milieu des gens. Il fallait juste que les disciples les voient. La question
cruciale était : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » C’est ainsi qu’on commence à mobiliser des
ressources : on identifie les types de ressources disponibles, puis on les quantifie.
Noter ce sur quoi Jésus se concentre comparé à ce sur quoi les disciples se concentrent :
•• le mauvais endroit •• vous pouvez le faire, vous devez le faire, c’est à vous
•• le mauvais moment de le faire, ne laissez pas cette responsabilité à
•• l’immensité du besoin d’autres personnes
•• l’insuffisance de l’argent en espèce disponible •• faites-le maintenant, ne repoussez pas à plus tard
•• faites usage de ce que vous avez pour résoudre le
problème et satisfaire le besoin
•• si vous cherchez bien, vous trouverez ce qu’il vous
faut pour commencer
Pourquoi ?
•• Comme dans l’étude biblique précédente, même si Jésus aurait pu accomplir le miracle d’une autre
manière, sans impliquer d’autres personnes, il a choisi de les impliquer.
•• En satisfaisant le besoin, Dieu veut que son peuple prenne part au miracle ! Les gens reconnaîtront ainsi les
merveilles et la gloire de Dieu.
•• Pendant que les disciples distribuaient la nourriture, celle-ci se multipliait. Quand les gens commencent à
entreprendre des actions, c’est là que le miracle se produit.
Qu’est-ce que ce passage nous enseigne au sujet de la manière dont nous pourrions
amener les gens à satisfaire leurs besoins ?
À partir de cette étude biblique, aider les participants à :
•• identifier les problèmes auxquels ils sont confrontés – les décrire dans le détail ;
•• prioriser ces problèmes : préciser par lesquels il vaut mieux commencer, notamment parce que les
ressources sont limitées ;
PHASE 1
•• identifier clairement ce qui doit être fait, en étant aussi spécifiques et réalistes que possible ;
•• identifier les ressources – cela signifie collecter des informations spécifiques dans le but d’avoir la liste
complète de toutes les ressources disponibles – on identifie les problèmes et les besoins, on détermine
des solutions et on rassemble les ressources pour satisfaire les besoins ;
•• s’impliquer à toutes les étapes du processus ;
•• s’organiser de manière à faciliter l’exécution des plans ;
•• bien utiliser les ressources – en les conservant et en évitant le gaspillage.
Jésus :
•• retourne la question au professeur de la loi
•• écoute humblement le professeur de la loi et le met à l’aise, même quand il sait que son attitude est
complètement fausse
PHASE 1
•• défie le professeur de la loi d’entreprendre des actions – « Va agir de la même manière, toi aussi. » Il ne
s’agit plus seulement d’une discussion philosophique.
Le Samaritain
Voyageant par la même route, probablement pour se rendre à Jérusalem. (L’Église est exposée aux mêmes
risques et situations que ceux qui affectent la communauté.) Noter ce que le Samaritain a fait, car c’est
précisément ce que l’Église devrait faire :
•• il a remarqué la présence de l’homme blessé
•• il a eu pitié de lui
•• il est allé vers lui – il est descendu de son âne pour quitter sa position d’autorité et d’avantage
•• il a exercé son ministère auprès de l’homme
•• il a soigné l’homme, bandé ses plaies, touché ses plaies fraîches, etc.
•• il a utilisé ses ressources – huile, vin, bande, argent, âne, force humaine, bonne volonté
En faisant cela, nous devenons le prochain que Dieu veut que nous soyons !
PHASE 2
La phase de description de l’Église et de la communauté est la seconde des cinq phases du processus de
mobilisation de l’Église et de la communauté (PMEC). Cette phase permet à l’Église et à la communauté de
répondre à deux questions importantes : « D’où venons-nous ? » et « Qui sommes-nous aujourd’hui ? ».
Ces questions sont importantes parce qu’elles permettent aux gens de se pencher à la fois sur leur histoire
et sur leur situation actuelle. La perspective historique (« D’où venons-nous ? ») donne aux gens le contexte
qui les a amenés jusque-là et certaines des raisons pour lesquelles leur situation est telle qu’elle est
aujourd’hui. La seconde question (« Qui sommes-nous aujourd’hui ? ») leur permet d’examiner leur réalité
actuelle et les motive pour trouver des solutions aux problèmes qui surviennent à mesure qu’ils apprennent
à « déchiffrer » cette réalité.
•• apprécier les aspects positifs de la vie, les progrès qu’elles sont en train de réaliser et les gens qui
ont contribué à opérer des changements positifs ;
•• identifier les difficultés, les défis et les problèmes que rencontrent les gens, ainsi que des
solutions éventuelles à ces problèmes ;
•• commencer à prendre leurs responsabilités et à agir pour transformer leur situation, en faisant
usage des ressources disponibles.
Cette phase va impliquer l’utilisation de plusieurs outils participatifs qui seront expliqués dans les sections
suivantes (sections 2.2 à 2.3). Ces outils visent à :
•• encourager la pleine participation du plus grand nombre possible de personnes ;
•• s’assurer que la voix de chacun est entendue, parce que l’opinion de chacun est importante ;
•• aider les participants à faire des découvertes par eux-mêmes, avec le moins d’aide possible ;
•• encourager les gens à partager et à s’exprimer librement ;
•• examiner les problèmes honnêtement et dans le détail afin de parvenir à des décisions éclairées ;
•• donner l’occasion aux gens de se distraire et se réjouir : c’est parfois quand on s’amuse et qu’on rit qu’on
apprend le mieux.
NB : Dans la mesure du possible, le facilitateur doit s’efforcer d’utiliser des moyens non écrits (dessins, jeux de
rôles, matériaux naturels, etc.) pour mettre à l’aise les gens qui ne savent pas lire ou écrire.
PHASE 2
Durée 3 h
1 1 h Passer en revue les activités de réveil de l’Église que celle-ci a déjà entreprises et établir le lien avec cette
nouvelle étape (la description).
2 2 h Comme pour toutes les études bibliques précédentes, expliquer au grand groupe l’objectif de l’étude,
l’importance que chacun contribue activement aux discussions de groupes, et le mode de discussion qui
permet à tous les participants « d’entendre » ce que la Bible a à dire.
NB : Conduire l’activité en respectant bien toutes les étapes d’une bonne étude biblique.
OBJECTIF Les gens de la communauté savent désormais qu’ils sont les « experts » de leur situation
(ils sont les personnes les mieux placées pour raconter toute leur histoire et décider de la
meilleure façon d’apporter des changements).
Durée 2 h 30 min
PHASE 2
locaux simples, bandeau ou tissu pour couvrir les yeux
1 15 min Présenter le jeu du secret-dans-la-boîte comme une leçon importante pour la journée, qui aidera à
comprendre qui sont « les experts de la situation ».
2 15 min Demander à des volontaires de former quatre équipes pour jouer le jeu et donner un numéro à chaque
équipe. Demander aux équipes 2, 3 et 4 de s’asseoir – le jeu commence avec l’équipe 1.
NB : Pour favoriser une plus grande participation, le nombre de personnes dans chaque équipe dépendra du
nombre total de participants. Si les participants sont nombreux, impliquer beaucoup de participants dans le jeu.
3 15 min Apporter la boîte en carton fermée et contenant tous les matériaux préparés devant les participants. Dire
aux participants que le but est que chaque équipe devine ce qu’il y a dans la boîte. Ils doivent décrire dans
le détail tous les objets qu’ils identifient – de quoi s’agit-il, combien de choses parviennent-ils à identifier,
de quelle couleur, quelle qualité, à quoi servent ces objets, etc. Un volontaire doit écrire les réponses de
chaque équipe.
4 45 min Demander aux équipes d’avancer à tour de rôle pour décrire ce qui est dans la boîte, comme suit :
•• L’équipe 1 marche autour de la boîte, la regarde à distance (sans la toucher) et décide ensuite de ce qui est
dans la boîte. Puis elle donne sa réponse au grand groupe.
•• L’équipe 2 secoue doucement la boîte et écoute le bruit fait par les objets qui s’y trouvent. Puis elle
donne sa réponse au grand groupe.
•• L’équipe 3, les yeux bandés par le facilitateur, ouvre partiellement la boîte. Chaque personne de l’équipe
met une main dans la boîte pour toucher ce qu’il y a à l’intérieur. Ils se mettent d’accord pour ensuite
donner leur réponse au grand groupe.
•• L’équipe 4 ouvre totalement la boîte et retire les objets un à un, les décrivant de la façon la plus
détaillée possible.
5 1 h Le facilitateur analyse le jeu, premièrement en évaluant les réponses données par chaque équipe. En général,
l’analyse montre que l’équipe 1 obtient le moins de bonnes réponses, suivie par l’équipe 2. L’équipe 3 a un
certain nombre de bonnes réponses, tandis que l’équipe 4 connaît toutes les réponses. Le facilitateur demande
ensuite qui chaque équipe représenterait dans la vie normale, si la boîte représentait la communauté. Ceci
devrait conduire à la réponse que l’équipe 4 représente « nous, la communauté, parce que nous sommes ceux
qui connaissons le mieux notre situation », tandis que les équipes 1, 2 et 3 sont des « étrangers ».
Maintenant, l’Église et la communauté sont prêtes à entrer dans la phase de description pour que les gens
« racontent leur histoire ».
La prochaine activité présentera les outils que le facilitateur peut utiliser pour entraîner l’Église et la
communauté dans la phase de description. À mesure que l’Église et la communauté « racontent leur
histoire » en faisant usage des outils de description, toutes ces informations devront être documentées pour
devenir des données de référence pour les gens.
L’équipe choisie acquiert les compétences pour produire un rapport sur les données générales
de référence en s’appuyant sur les outils de description utilisés par l’Église et la communauté.
Durée 4 h 30 min
PHASE 2
Dispositif Grand groupe pour les étapes 1 et 2, petite équipe de documentation pour l’étape 3
1 45 min Faciliter une discussion avec l’Église et la communauté pour rappeler les principes appris avec le jeu
du secret-dans-la-boîte. Un principe très important est que ce sont les gens de l’intérieur qui sont les
« experts » de la situation, les seuls à pouvoir s’approprier la situation et la décrire correctement. Souligner
l’importance de raconter leur histoire et de la documenter pour la postérité.
2 45 min Demander à l’Église et à la communauté de choisir 3 ou 4 volontaires qui documenteront les points
importants pendant que chaque petit groupe présentera ses conclusions au grand groupe à l’aide des outils
de description. Cette équipe deviendra « l’équipe de documentation » et le résultat de son travail sera le
rapport sur les données de référence.
3 3 h Prendre le temps d’expliquer de manière pratique à l’équipe de documentation ce qu’il faut écrire (y compris
les informations telles que les cartes et les dessins que les gens peuvent utiliser pour se décrire) et comment
ils doivent l’écrire quand chaque groupe présentera ses conclusions. Il est important qu’ils s’engagent à
travailler en équipe. S’assurer que l’équipe a tout ce qu’il faut pour écrire.
•• la rivière de la vie
NB : Alors que, dans certains autres processus, ces mêmes outils sont utilisés par des « étrangers » pour faire des
recherches en collaboration avec la communauté, la priorité du PMEC est de renforcer tout simplement le pouvoir
d’action des gens en favorisant la découverte par soi-même. Par conséquent, les outils ne doivent pas être traités
comme une fin en soi. Ils sont plutôt un moyen de faciliter des discussions franches au sein de la communauté
sur sa situation et une façon de poser la question « Pourquoi la situation est-elle ce qu’elle est ? ». Cela devrait
permettre à la communauté d’examiner ses options et de renforcer son désir de changer sa situation.
Le facilitateur doit :
•• Encourager le plus de participation possible. L’idéal pour cela est de répartir les gens en petits groupes, de
manière créative, afin que chaque personne ait l’occasion de s’exprimer.
•• Utiliser des moyens non écrits, par exemple des dessins sur le sol, ou des matériaux naturels pour
représenter les choses/les structures.
•• Répartir les participants en petits groupes, chaque groupe travaillant sur un outil. Tous les groupes
travaillent simultanément sur leur outil.
•• Rassembler les groupes pour partager leurs conclusions. Chaque groupe expose ce qu’il a appris sur l’outil
qu’il a utilisé pendant que les autres participants écoutent.
•• Analyser les conclusions pendant que le groupe fait son exposé, en veillant à poser des questions afin de
stimuler la discussion.
•• Encourager les participants à poser des questions de manière critique pour dresser un portrait clair de la
situation de l’Église ou de la communauté. Veiller à ce que les points importants de la discussion soient
notés pour que l’Église et la communauté puissent s’y référer plus tard.
•• Faire le résumé des informations que chaque outil expose afin de constituer une « histoire » de
la population.
•• Aider l’équipe de documentation à rédiger tous les aspects importants émanant des discussions relatives à
chaque outil, car ils feront partie des données générales de référence.
PHASE 2
OBJECTIF L’Église et la communauté découvrent des choses concernant leur histoire, qui permettront
aux gens de comprendre pourquoi ils sont ce qu’ils sont aujourd’hui.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
1 15 min Présenter l’outil « Cartographie de l’histoire ». Demander au groupe de choisir une période dans l’histoire
de la communauté (probablement avant que les principaux changements actuels n’aient eu lieu). Le groupe
doit dessiner une carte imagée montrant à quoi ressemblait la situation à ce moment-là : les frontières, les
aspects physiques, l’environnement, les infrastructures (routes, téléphone, etc.), les services (installations
de santé, systèmes d’eau, etc.) et comment les gens vivaient (moyens de subsistance, mécanismes de survie,
relations, activités culturelles, etc.). Les participants peuvent commencer à dessiner sur le sol, mais il faut
ensuite leur fournir des bics ou des feutres et du papier.
2 2 h Prévoir suffisamment de temps pour faire ce travail. Rejoindre le groupe pour s’assurer que le travail à faire
est compris, que tout le monde participe activement, que les participants sont aussi précis que possible et
que les discussions se poursuivent bien sans que les gens ne perdent de temps sur des différences d’opinion
sans importance. Quand le groupe a achevé son travail, lui demander de présenter ses conclusions au
grand groupe.
3 45 min Exposé en grand groupe – le groupe décrit ce qu’il a découvert (s’il a dessiné sa carte sur le sol en
utilisant les matériaux naturels pour représenter les aspects de la vie et les choses dans la communauté,
le facilitateur demandera aux autres de se rassembler autour de la « carte » pendant que le groupe la
présente). Le facilitateur analyse le résultat en posant des questions qui permettront à tous les participants
de faire une analyse complète de la carte afin que les gens finissent par avoir une description détaillée
de la situation de la population à ce moment-là. Cette analyse permet aussi parfois de faire ressortir
des informations que les gens ne connaissent pas forcément. Elle sert alors de forum d’apprentissage et
de découverte. L’équipe de documentation prend des notes tout au long de la présentation.
OBJECTIF L’Église et la communauté découvrent des choses concernant leur histoire, qui permettent
aux gens de comprendre pourquoi ils sont ce qu’ils sont aujourd’hui.
Durée 3 h
PHASE 2
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
atériel Bics, blocs-notes/cahiers (pour que les plus jeunes puissent documenter la narration
M
de l’histoire)
1 15 min Présenter l’outil « Narration de l’histoire » au groupe. Demander aux participants de raconter tout ce dont
ils peuvent encore se souvenir sur l’histoire de l’Église et de la communauté, en prenant le temps de se
rappeler mutuellement certaines choses, afin que la narration soit aussi complète et précise que possible.
2 2 h Prévoir suffisamment de temps pour faire ce travail. Rejoindre le groupe et vérifier que le travail à faire est
compris, que tout le monde participe activement, que les participants sont aussi précis que possible et que
les discussions se poursuivent bien sans que les gens ne perdent de temps sur des différences d’opinion
sans importance. Quand le groupe a achevé son travail, lui demander de présenter ses conclusions au
grand groupe.
3 45 min Exposé – le groupe raconte son histoire (on peut demander aux plus jeunes de la lire à haute voix pour
le grand groupe, et tout le monde peut poser des questions au fur et à mesure pour clarifier des choses).
L’équipe de documentation prend des notes tout au long de la présentation.
Questions
? Questions de discussion sur la narration de l’histoire
1. Que trouvons-nous d’intéressant dans l’histoire de notre communauté ? Quelles choses
avons‑nous apprises au travers de cette narration, que nous ne savions pas avant ?
2. Quels sont les changements majeurs qui ont eu une influence sur la manière de vivre de la
communauté ? Ces influences ont-elles été positives (bénéfiques) ou négatives (préjudiciables)
pour la communauté ?
3. Qui a été responsable de ces changements ?
4. Ces changements influencent-ils la manière dont nous vivons aujourd’hui ? Influencent-ils la
manière dont nous devrions vivre aujourd’hui ?
OBJECTIF L’Église et la communauté découvrent les événements de leur histoire qui ont contribué à faire
d’elles ce qu’elles sont aujourd’hui.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
atériel L’idéal est que les participants travaillent avec des matériaux naturels qu’ils trouveront
M
facilement autour d’eux, et qu’ils utilisent ensuite du papier (garder à disposition du papier et des
crayons/feutres de couleur).
1 15 min Présenter l’outil « Tendances des événements » aux participants ; leur demander de se projeter en arrière
dans leur histoire, aussi loin que possible, et d’identifier tous les principaux événements qui ont contribué à
faire de l’Église et de la communauté ce qu’elles sont aujourd’hui, y compris la date de survenue de chaque
événement et ses effets sur la vie des gens.
NB : Ces événements peuvent être soit positifs, soit négatifs ; ils peuvent avoir des effets positifs ou négatifs dans
la vie des gens et peuvent arriver simultanément ou à des mois ou des années d’intervalle. Le groupe doit remplir
un tableau résumant ces faits. Ce tableau pourrait prendre la forme suivante :
Année
Année
Etc
2 2 h Prévoir suffisamment de temps pour faire ce travail. Rejoindre le groupe pour vérifier que le travail à faire
est compris, que tout le monde participe activement, que les participants sont aussi précis que possible et
que les discussions se poursuivent bien sans que les gens ne perdent de temps sur des différences d’opinion
sans importance. Quand le groupe a achevé son travail, lui demander de présenter ses conclusions au
grand groupe.
3 45 min Exposé – le groupe présente ses découvertes (si le groupe a dessiné son tableau sur le sol, faisant usage des
matériaux naturels pour représenter des aspects de la vie et des choses dans la communauté, demander
aux autres de se rassembler autour du « tableau » pendant que le groupe en fait la présentation). Analyser
le résultat, en posant des questions qui permettront aux participants d’examiner en détail le tableau et
d’analyser les tendances et les schémas qui ont façonné leur histoire.
NB : La tendance historique révèle que la communauté a elle-même largement contribué à son
propre développement.
PHASE 2
OBJECTIF L’Église et la communauté découvrent les événements de leur histoire qui ont contribué à
faire d’elles ce qu’elles sont aujourd’hui.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
atériel L’idéal est que les participants travaillent avec des matériaux naturels qu’ils trouveront
M
facilement autour d’eux, et qu’ils utilisent ensuite du papier (garder à disposition du papier et des
crayons/feutres de couleur).
1 15 min Présenter l’outil « Rivière de la vie » au groupe (cet outil ressemble beaucoup au précédent sur les
tendances des événements). Demander aux participants de se projeter en arrière dans leur histoire, aussi
loin que possible, et d’identifier tous les événements principaux qui ont contribué à faire de l’Église et de
la communauté ce qu’elles sont aujourd’hui, y compris la date de survenue de chaque événement. Ils vont
dessiner une rivière qui représentera le temps qui passe. Les événements positifs peuvent être positionnés
dans la partie supérieure de la rivière, et les négatifs dans la partie inférieure. Chaque événement peut être
représenté par une image, un objet ou un mot.
2 2 h Donner du temps au groupe pour faire ce travail. Rejoindre les participants pour s’assurer que le travail
à faire est compris, que tout le monde participe activement, que les participants sont aussi précis que
possible et que les discussions se poursuivent bien sans que les gens ne perdent de temps sur des différences
d’opinion sans importance. Quand le groupe a achevé son travail, lui demander de présenter ses conclusions
au grand groupe.
3 45 min Exposé – le groupe présente ses découvertes (si le groupe a dessiné une rivière sur le sol, faisant usage des
matériaux naturels pour représenter des aspects de la vie et des choses dans la communauté, demander
aux autres de se rassembler autour de la « rivière » pendant que le groupe en fait la présentation). Analyser
le résultat, en posant des questions qui permettront aux participants d’examiner en détail la représentation
de la rivière et d’analyser les tendances et les schémas qui ont façonné leurs vies. L’équipe de documentation
prend des notes tout au long de la présentation.
Questions
? Quelques questions pour tirer des conclusions de l’outil « Rivière de la vie »
•• Quels principaux événements la communauté peut-elle identifier, qui ont contribué à faire d’elle
ce qu’elle est aujourd’hui ?
•• De quoi la communauté est-elle la plus fière ? De quoi la communauté n’est-elle pas du tout
fière ? Pourquoi ?
•• Qu’est-ce qui a bien marché dans le passé ? Quelles ont été les réussites ? Qui a contribué à
ces réussites ?
Étapes à suivre :
•• présenter la notion de « ressources » et le sens du terme ;
•• décrire les différentes catégories de ressources et donner des exemples de ressources dans
chaque catégorie ;
•• analyser ce qu’est une bonne utilisation des ressources, comparée à une mauvaise utilisation, et les
conséquences d’une bonne/mauvaise utilisation pour la communauté ;
•• aider la communauté à définir comment elle utilise ses ressources et avec quelles conséquences.
NB : Pour en savoir plus sur la manière d’aider la communauté à comprendre la notion de ressources, voir
l’activité suivante.
PHASE 2
NB : C’est la seconde fois que cet outil est utilisé par l’Église.
2 1 h Pour chaque catégorie de ressources, amener le groupe à donner des exemples de ressources actuellement
disponibles dans la communauté.
3 1 h Partager avec le groupe les deux aspects de l’utilisation des ressources (bien utilisées et conduisant au bien-
être, ou mal utilisées et conduisant à la pauvreté). Donner au groupe le temps de discuter et de poser des
questions si nécessaire pour clarifier la notion de ressources et les avantages de leur bonne utilisation.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe faisant un exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
1 15 min Présenter l’outil « Cartographie de la situation actuelle » à l’un des groupes. Le groupe doit dessiner une
carte montrant la situation telle qu’elle est aujourd’hui. Par exemple, les frontières, les aspects physiques,
l’environnement, les infrastructures (routes, téléphone, etc.), les services (installations de santé, systèmes
d’eau, etc.), et comment les gens vivent (moyens de subsistance, mécanismes de survie, relations, activités
culturelles, etc.). Les participants peuvent commencer à dessiner sur le sol, mais il faut leur fournir des
feutres et du papier s’ils le souhaitent.
2 2 h Donner au groupe du temps pour faire ce travail. Le rejoindre pour s’assurer que le travail à faire est
compris, que tout le monde participe activement, que les participants sont aussi précis que possible et que
les discussions se poursuivent bien sans que les gens ne perdent de temps sur des différences d’opinion
sans importance. Quand le groupe a achevé son travail, lui demander de présenter ses conclusions au
grand groupe.
3 45 min Exposé – le groupe présente ses découvertes (s’il a dessiné sa carte sur le sol, faisant usage des matériaux
naturels pour représenter des aspects de la vie et des choses dans la communauté, demander aux autres
personnes de se rassembler autour de la « carte » pendant que le groupe en fait la présentation). Analyser le
résultat en posant des questions qui permettront à tous les participants de faire une analyse complète de la
carte afin que les gens finissent par avoir une description détaillée de la situation actuelle de la population.
Cette analyse permet aussi de faire ressortir de nouvelles informations que les gens ne connaissaient pas
forcément. Elle sert alors de forum d’apprentissage et de découverte. L’équipe de documentation prend des
notes tout au long de la présentation.
Questions
? Questions de discussion sur la cartographie de la situation actuelle
•• Qu’est-ce qui caractérise la communauté aujourd’hui (les gens, les tribus, les ressources, etc.) ?
Qu’est-ce qui fait que la communauté est ce qu’elle est aujourd’hui ? Quelles relations les
membres de la communauté entretiennent-ils les uns avec les autres aujourd’hui ?
•• Quelles sont les frontières de la communauté ? Qui sont les communautés voisines ? Quelle
est la relation entre la communauté et les communautés voisines ? Y a-t-il des structures
gouvernementales ou administratives ?
•• De quoi les gens vivent-ils (leurs moyens de survie et de subsistance) ? Quelles sont leurs valeurs
(croyances, traditions, comportements frappants, etc.) ?
•• À quels problèmes/défis/difficultés la communauté semble-t-elle être confrontée ?
•• Peut-on savoir à quels endroits en particulier ces problèmes surviennent ?
PHASE 2
OBJECTIF L’Église et la communauté découvrent les ressources qui sont à leur disposition et prennent
confiance en elles pour les utiliser de sorte qu’elles profitent réellement à tout le monde de
manière durable.
Durée 4 h 45 min
PHASE 2
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
1 15 min Présenter l’outil « Cartographie des ressources » à l’un des groupes. Le groupe doit dessiner une carte
imagée montrant les ressources qui existent dans la zone aujourd’hui, en se référant à la définition du terme
« ressources ». Il peut choisir d’utiliser des matériaux naturels pour montrer le plus de ressources possible
dans les différentes catégories. La carte doit préciser les endroits où se trouvent les ressources.
NB : La seule ressource qui peut être difficilement montrée sur cette carte, c’est le temps. Cette ressource
« temps » sera abordée dans l’outil de description de la situation actuelle n° 4.
2 1 h Encourager le groupe à faire la liste de toutes les ressources qu’il a identifiées et situées sur la carte, y
compris leur nombre ou leur quantité.
3 1 h Encourager le groupe à identifier comment chaque ressource est en train d’être utilisée (c’est-à-dire bien
utilisée, mal utilisée ou pas utilisée du tout) et en quoi chaque ressource est bénéfique pour les gens.
4 1 h Amener le groupe à discuter de la qualité de l’utilisation des ressources qu’ils ont identifiées (par exemple,
la ressource est en bon état et par conséquent elle apporte beaucoup aux gens, ou elle est en panne, ou mal
entretenue, etc.).
5 1 h Amener le groupe à identifier qui possède ou contrôle les ressources identifiées, et quel est le niveau d’accès
de la communauté à ces ressources.
6 30 min Aider le groupe à exposer ses conclusions au grand groupe. L’équipe de documentation prend des notes tout
au long de la présentation.
PHASE 2
ressources que la communauté a entretenues, n’a pas réussi à entretenir, ou a détruites ?
•• Les ressources prennent-elles ou perdent-elles de la valeur ? Pourquoi ? Qui est responsable de
l’appréciation ou de la dépréciation de leur valeur ?
•• Y a-t-il des ressources que la communauté n’utilise pas du tout ? Pourquoi ?
OBJECTIF En découvrant les facteurs qui affectent la vie des gens et leurs effets au cours d’une année-
type, l’Église et la communauté peuvent prédire quand les problèmes surviendront et prévoir
comment mieux les gérer.
Durée 3 h 15 min
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
1 15 min Présenter l’outil « Calendrier des saisons » à l’un des groupes. Le groupe doit dessiner une matrice qui
montre tous les mois d’une année-type et les principales choses qui affectent la vie des gens chaque mois.
Par exemple, le temps qu’il fait, les activités économiques, les maladies, les loisirs, etc. Encourager le groupe
à dessiner, pour chaque mois, une image de ce dont il a l’intention de parler (au lieu de l’écrire).
4 30 min En grand groupe, analyser les informations ainsi obtenues. L’équipe de documentation prend des notes tout
au long de la présentation.
Questions
? Questions de discussion sur le calendrier des saisons
•• Quelles sont les tendances climatiques qui ressortent (pluies, températures, vents, etc.) ?
Y a-t-il des saisons bien définies dans l’année ? Que se passe-t-il au cours de chaque saison ?
•• Quelles activités de subsistance ont lieu au cours de l’année ? Quand ces activités ont-elles
lieu ? Pourquoi à ce moment précis ?
•• Quand la communauté récolte-t-elle les fruits de son labeur (quand y a-t-il suffisamment de
nourriture, d’argent, etc.) ?
•• Quand la communauté a-t-elle le plus de temps libre ? Quand a-t-elle des moments de loisir ?
Quelles sont les activités de loisirs pratiquées et pourquoi ?
P
Ct e é νs Ms
я.
PHASE 2
fé.
r.
i
ю
ю.
ût
.
t.
nov.
déc.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe faisant l’exposé au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
1 15 min Présenter l’outil « Journée-type » à l’un des groupes. Le groupe doit dessiner une matrice qui montre les
activités qu’une famille typique accomplit chaque jour, du moment où elle se réveille jusqu’au moment où
elle va se coucher. Encourager le groupe à dessiner cinq colonnes dans la matrice : l’heure, les activités de
l’homme, les activités de la femme, les activités des garçons et les activités des filles.
2 2 h Aider le petit groupe à compléter sa matrice et à se préparer à exposer ses conclusions au grand groupe.
3 45 min Faciliter la présentation des conclusions au grand groupe. L’équipe de documentation prend des notes tout
au long de la présentation.
Questions
? Questions de discussion sur la journée-type
•• Quelles sont les activités principales de la famille au cours d’une journée-type ? Qui fait quoi ?
•• Parmi ces activités, lesquelles permettent de résoudre les vrais problèmes qui affectent
la famille ?
•• Comment la ressource « temps » est-elle utilisée ? Quand le temps est-il bien utilisé ? Quand
est-il gaspillé ?
•• De quelles façons la pauvreté est-elle parfois « vaincue », parfois « aggravée », en fonction de la
manière dont on gère le temps ?
•• Comment les ressources humaines sont-elles utilisées ? Tous les membres de la famille
participent-ils à égalité à des activités productives ?
•• Que peut-on faire pour améliorer l’utilisation de la ressource « temps » ?
OBJECTIF L’Église et la communauté décrivent leur situation d’une manière agréable, qui n’effraie pas,
et cela les motive pour transformer cette situation.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe qui chante face au grand groupe, équipe de documentation comprise
PHASE 2
Matériel Facultatif : téléphone/caméra pour enregistrer la chanson
1 15 min Présenter l’outil « Chanson » à l’un des groupes. Demander au groupe de décrire en chanson, autant que
possible, la manière de vivre de la communauté.
2 2 h Donner au groupe le temps dont il a besoin pour composer une chanson et la répéter. L’aider à se préparer
et à présenter sa chanson.
3 45 min Demander au groupe de chanter sa chanson au grand groupe. Analyser la chanson. L’équipe de
documentation prend des notes tout au long de la présentation et de l’analyse.
Questions
? Questions de discussion sur la chanson
•• Quel est le mode de vie de la communauté décrite dans la chanson ? Comment les gens
vivent‑ils ?
•• Quelles sont les joies de la communauté ? Qu’est-ce que les gens aiment le plus dans
leur communauté ?
•• Quelles sont les difficultés auxquelles la communauté est confrontée ?
•• Que fait la communauté à propos de ces difficultés ? Qu’est-ce qu’elle pourrait faire pour
transformer la situation aujourd’hui ?
OBJECTIF L’Église et la communauté décrivent leur situation d’une manière agréable, qui n’effraie pas,
et cela les motive pour transformer cette situation.
Durée 3 h
Dispositif Petit groupe qui se met en scène face au grand groupe, équipe de
documentation comprise
PHASE 2
1 15 min Présenter l’outil « Théâtre » à l’un des groupes. Demander au groupe de jouer une petite pièce de théâtre
qui illustre du mieux possible la manière de vivre de la communauté.
2 2 h Donner aux participants le temps dont ils ont besoin pour se préparer et répéter. Les aider à se préparer à
jouer la pièce.
3 45 min Encourager le groupe à jouer sa pièce. Ensemble, en faire l’analyse. L’équipe de documentation prend des
notes tout au long de la présentation et de l’analyse.
Questions
? Questions de discussion sur la pièce de théâtre
•• Qu’avez-vous vu et entendu dans cette pièce de théâtre ? La pièce reflète-t-elle la réalité de
votre communauté aujourd’hui ?
•• Quelles sont les choses montrées dans la pièce qui font que vous êtes fiers de votre
communauté ? Pourquoi ?
•• Quelles sont les choses montrées dans la pièce qui font que vous êtes déçus de votre
communauté ? Pourquoi ?
•• Identifier les problèmes soulevés dans la pièce. Pourquoi ces problèmes sont-ils importants
pour vous ?
•• Qu’est-ce qui doit changer selon vous ? Qu’est-ce qui pourrait être fait pour changer la situation
aujourd’hui ?
OBJECTIF L’Église et la communauté valident toutes les informations documentées grâce à chaque outil
pour produire un rapport rassemblant toutes les données générales de référence.
Durée 10 h 30 min (À faire de préférence sur trois jours : les étapes 1 et 2 le premier jour, l’étape 3
le deuxième jour, et l’étape 4 le troisième jour.)
Matériel Papier, feutres/bics, toutes les notes prises pendant l’utilisation des outils de description
PHASE 2
1 30 min Revenir avec le groupe sur le processus de description qui vient de s’achever et sur les résultats qui en
ont émané. Convenir ensemble de l’importance de concevoir un document complet contenant toutes les
informations relatives à la description de l’Église et de la communauté aujourd’hui.
2 3 h Demander à l’équipe de documentation de lire lentement pour le groupe le document qu’elle a écrit suite
à la présentation et à la validation des outils de description. Donner au groupe le temps de poser des
questions, de clarifier, de faire des corrections et de modifier des informations si nécessaire.
3 4 h Aider l’équipe de documentation à parfaire le document, en prenant en considération toutes les corrections
que le groupe aura faites – l’équipe de documentation doit produire une version juste et fidèle.
4 3 h Valider le rapport. Lire la version juste et fidèle du document que l’équipe de documentation a conçue. Le
groupe doit écouter pendant que l’équipe de documentation lit la nouvelle version du rapport à un rythme
qui permet à tout le monde de suivre. L’équipe de documentation doit par moments faire des pauses pour
vérifier que tout le monde suit et approuve. À la fin, le document doit être approuvé comme reflétant
précisément et fidèlement la situation de l’Église et de la communauté – le document ainsi obtenu est le
Rapport sur les données générales de référence de l’Église et de la communauté.
Si l’Église et la communauté ont réussi à obtenir des données générales de référence qui reflètent leur réalité,
alors elles sont prêtes à passer à la phase de collecte des données. Sinon, il faut les aider à valider de nouveau
les informations obtenues pendant la phase de description.
PHASE 3
Les données générales de référence contiennent de nombreuses informations sur l’Église et la communauté,
mais ces informations sont d’ordre général. Cela signifie qu’elles ne comprennent pas de statistiques
(nombres, montants, quantités, etc.) qui peuvent permettre à l’Église et à la communauté de faire des
plans précis et par conséquent de prendre des décisions éclairées sur les changements que les gens
peuvent souhaiter dans leur vie. C’est pourquoi il faut maintenant recueillir des informations spécifiques
qui permettront aux gens de prendre des décisions plus éclairées. La phase de collecte des informations
doit donner les moyens à l’Église et à la communauté d’analyser leurs problèmes, de faire ressortir des
informations spécifiques qui décrivent précisément les problèmes qui les affectent et de prendre des décisions
éclairées qui, une fois mises en œuvre, transformeront leur situation.
Les étapes suivantes permettront à l’Église et à la communauté de collecter des informations spécifiques :
1. L’Église et la communauté doivent d’abord préciser de quelles informations complémentaires (spécifiques)
elles ont besoin.
2. L’Église et la communauté doivent choisir des équipes chargées de collecter les informations.
3. Les équipes doivent collecter les informations, puis les compiler.
4. L’Église et la communauté doivent valider les informations.
PHASE 3
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur le processus qui a conduit à l’élaboration du rapport sur les
données générales de référence. Communiquer l’objectif de la journée : revoir les informations collectées et
décider de ce qui reste à faire pour les enrichir.
2 2 h Demander à l’équipe de documentation de relire au groupe, une section après l’autre, la version finale du
rapport sur les données générales de référence rédigée au cours de la phase précédente. Demander aux
participants de vérifier que tout est exact. Mettre en avant les problèmes principaux relevés dans le rapport.
3 2 h Demander : « Ces informations sont-elles suffisantes pour nous permettre de prendre des décisions
éclairées ? » Donner un exemple de problème relevé dans le rapport, dont les informations sont tellement
PHASE 3
générales qu’il sera difficile d’élaborer un plan pour le résoudre. Trouver d’autres exemples similaires parmi
les données de référence, pour lesquels il faut absolument des données de référence plus spécifiques.
4 1 h Convenir avec l’Église et la communauté que, bien que les données générales de référence soient utiles, de
nouvelles informations spécifiques relatives aux problèmes soulevés au cours de la phase de description
sont maintenant nécessaires pour leur permettre de prendre des décisions éclairées.
5 1 h Convenir avec l’Église et la communauté des problèmes qui nécessitent de collecter de nouvelles
informations. Dresser la liste de ces problèmes.
NB : L’Église et la communauté peuvent, si elles préfèrent, décider au départ de collecter des informations
uniquement sur les deux ou trois problèmes considérés comme les plus importants.
OBJECTIF L’Église comprend une perspective biblique pour la collecte des informations.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
Questions
? Exemples de questions pour l’étude biblique – Néhémie 2:6-20
NB : Veiller à bien lire tout le chapitre 2 pour comprendre le contexte mais se concentrer sur les
versets 9 à 18 pour tirer des apprentissages concernant la collecte d’informations.
•• Que se passe-t-il dans ce passage ? Qui sont les personnes impliquées et que fait
PHASE 3
chacune d’elles ?
•• Pourquoi se comportent-elles comme elles le font ?
•• Comment la collecte d’informations a-t-elle été organisée (but de l’exercice, champ d’action de
la collecte, etc.) ?
•• Qui collecte les informations ? Pourquoi ces personnes ?
•• Quel est le résultat d’une bonne collecte d’informations ?
•• Quelles leçons l’Église tire-t-elle de cette étude biblique concernant le besoin d’informations, et
pourquoi est-il important que les informations soient bien collectées ?
OBJECTIF L’Église peut utiliser la Roue Light pour identifier les changements holistiques, puis se servir
de ce qu’elle a découvert pour collecter des informations.
atériel Tableau chevalet et papier, marqueurs pour prendre note des discussions, Bible et
M
questions pour l’étude biblique, extraites de l’activité précédente, exemplaires de la Roue Light
(voir page 118)
1 30 min Animer une discussion avec l’Église sur l’étude biblique de la dernière session et sur les principes qui en sont
ressortis, en rappelant aux participants de penser à tous les types d’information différents qu’ils devront
collecter, et pourquoi cela est si important.
3 2 h Répartir les participants en petits groupes et leur demander de noter sur un papier chacun des rayons de la
Roue Light. Leur demander de trouver pour chaque rayon des exemples dans leur vie, leur foyer, leur Église
PHASE 3
et leur communauté.
4 2 h Chaque petit groupe présente ses idées au grand groupe. Ensemble, voir s’il y a des rayons qui sont
particulièrement positifs ou négatifs, et de quelles manières les rayons peuvent influer les uns sur les autres.
NT LE
LIE
ME NEL
E
AL
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ET ION
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DE
PHASE 3
Relations personnelles
L’amour et le sentiment de sécurité que nous trouvons dans le mariage, la famille et l’amitié.
Santé émotionnelle et mentale
Comment les gens se perçoivent eux-mêmes et comment ils perçoivent leurs perspectives
d’avenir.
Santé physique
La manière dont les gens prennent soin de leur corps et de leur santé et leur accès aux
services de santé.
Participation et influence
La manière dont nous utilisons nos dons et capacités pour servir les autres, influencer les
décideurs et améliorer le quotidien de nos communautés.
Gestion de l’environnement
Comment les gens prennent soin de la Création de Dieu et de ses ressources.
Ressources et biens matériels
Comment nous utilisons notre esprit créatif pour tirer parti au maximum de nos ressources
et en créer d’autres.
Capacités
La manière dont nous développons et utilisons nos dons et capacités pour servir le royaume
de Dieu.
Foi vivante
Notre foi en Dieu et la manière dont elle façonne notre vie quotidienne.
Liens sociaux
La mesure dans laquelle l’Église apporte soutien et amour à ses membres et à l’ensemble de
la communauté.
OBJECTIF L’Église et la communauté ont des équipes de collecte d’informations (ECI) et une stratégie
pour recueillir des informations plus spécifiques.
Durée 4 h 15 min
1 45 min Revenir avec l’Église et la communauté sur l’activité « Comprendre pourquoi il est nécessaire d’avoir des
informations spécifiques » qui a eu lieu plus tôt, en soulignant qu’elles ont conclu qu’il leur fallait des
informations plus spécifiques. Communiquer l’objectif de la journée, précisant que le résultat sera un plan
de collecte des informations.
2 45 min Amener les participants à comprendre que la collecte d’informations spécifiques qui doit avoir lieu est dans
leur intérêt. Ils doivent se demander : « En quoi ces nouvelles informations nous aideront-elles ? » Convenir
avec eux que ces informations leur appartiennent et seront collectées dans leur intérêt.
PHASE 3
3 45 min Demander : « Qui fournira les informations ? » Cette question doit conduire l’Église et la communauté
à s’engager à donner des informations honnêtement et librement. Demander : « Qui collectera les
informations ? » Cette question doit amener l’Église et la communauté à accepter qu’elles doivent avoir
des équipes représentatives pour collecter les informations (équipes de collecte d’informations – ECI). Se
mettre d’accord sur le processus que les ECI suivront pour collecter les informations, quand la collecte
commencera, et combien de temps elle durera.
4 1 h Faciliter une discussion avec le groupe pour déterminer les rôles et les responsabilités des ECI, à qui elles
seront redevables et quand. Cela permettra aux ECI de comprendre qu’elles ne sont redevables qu’à l’Église
et à la communauté. Faciliter la discussion avec le groupe pour fixer les critères de sélection des membres
des ECI. Demander : « Quelles sont les qualités d’une bonne ECI ? » Cela doit amener les participants
à établir la liste des caractéristiques d’une bonne ECI. Mettre cette liste de côté pour l’utiliser à l’étape
suivante, quand l’Église et la communauté devront désigner leurs ECI.
5 1 h Amener le groupe à se mettre d’accord sur le nombre de personnes qui pourront facilement et rapidement
collecter des informations dans leur zone, en fonction du nombre de foyers et d’exploitations. Le plus
simple est de cartographier les sous-sections de la zone et d’envoyer les gens en petits groupes dans chaque
sous-section. Demander à chaque groupe de décider de combien de personnes il a besoin pour composer
une équipe lui permettant de collecter rapidement les informations de tous les foyers et exploitations de la
sous-section. Cela permettra de déterminer le nombre d’ECI nécessaires pour chaque sous-section, et pour
toute la zone. Chaque sous-section peut alors sélectionner ses ECI en fonction des critères définis plus haut.
NB : Les ECI doivent collecter les informations auprès des membres de l’Église et de la communauté (informations
primaires) mais aussi auprès des institutions (informations secondaires).
OBJECTIF L’Église et la communauté ont des équipes de collecte d’informations (ECI) bien formées et
prêtes à recueillir des informations plus spécifiques.
Dispositif ECI
atériel Papier, feutres/bics, ruban adhésif, tableaux à remplir/questions à utiliser selon la liste
M
des problèmes convenus à la fin de l’activité « Comprendre pourquoi il est nécessaire d’avoir des
informations spécifiques » (voir page 123 pour les tableaux et page 150 pour les questions)
NB : Reporter les tableaux à remplir en grand sur le tableau chevalet car ils seront utilisés pour former les ECI
à la collecte d’informations.
1 30 min Revenir sur l’importance des informations que les ECI vont collecter et par conséquent sur le rôle essentiel
que joueront ces informations. Prendre le temps de bien clarifier cela pour créer un engagement fort.
L’information, c’est le pouvoir ! Les ECI sont extrêmement importantes : elles aideront la communauté et
l’Église à obtenir des informations essentielles qui leur permettront de prendre des décisions éclairées.
PHASE 3
2 4 h Au cours de l’activité :
•• Revenir sur le PMEC – objectifs, piliers, étapes et résultats attendus. Mettre l’accent surtout sur
l’importance des phases de description et de collecte d’informations.
•• Se concentrer sur la collecte d’informations, notamment :
– l’objectif – pourquoi collecter des informations maintenant ?
– comment les ECI vont collecter les informations et d’où viendront les informations
– les compétences nécessaires pour interroger les gens – avant d’entrer chez eux et quand ils sont chez
eux, comment poser les questions, comment observer tout en interrogeant, comment prendre note des
informations quand on a fini de poser les questions
– les outils de collecte d’informations – passer chaque tableau en revue avec les ECI (voir pages 123-137),
en s’assurant qu’elles en ont bien compris le contenu et qu’elles sauront comment utiliser ces outils
pour collecter les informations. Veiller à ne pas remplir les tableaux, car ils seront utilisés par les ECI
pour la compilation des informations.
3 1 h Aider le groupe à élaborer un plan d’action pour le processus de collecte d’informations – quand et où
commencer, et comment le suivi se fera au fur et à mesure.
NB : Quand les ECI auront commencé à collecter les informations, le facilitateur devra les rencontrer régulièrement,
en petits groupes et en grand groupe, pour évaluer la qualité de ce qu’elles font, vérifier que toutes les maisons sont
visitées, que toutes les questions sont posées, que les gens participent pleinement, que les informations recueillies
sont bien notées, etc. Il sera ainsi en mesure d’aider les équipes qui ont besoin d’un appui technique et de mieux
motiver les ECI pour mener à bien leur travail.
OBJECTIF Les ECI ont les compétences pour condenser les informations collectées et les présenter à
l’Église et à la communauté pour validation.
Dispositif ECI
Matériel Papier, feutres/bics, ruban adhésif, informations collectées par les ECI
1 30 min Présenter la notion de compilation des informations collectées (pourquoi cela est nécessaire, à
quoi serviront les informations compilées, etc.).
PHASE 3
•• Continuer cet exercice jusqu’à ce que toutes les informations de toutes les petites ECI soient
compilées dans un même document rassemblant tous les tableaux et toutes les informations
concernant l’Église et la communauté.
OBJECTIF L’Église et la communauté ont des informations exactes, validées, et elles sont prêtes à
les analyser.
atériel Papier, feutres/bics, ruban adhésif, grands tableaux avec les informations compilées
M
par les ECI
1 1 h Rappeler à l’Église et à la communauté qu’elles se sont engagées à soutenir les ECI dans leur travail de
collecte d‘informations spécifiques. Faciliter une discussion avec les ECI pour analyser les progrès du
processus de collecte. Veiller à valoriser le rôle que l’Église et la communauté ont joué pour mener à bien
tout le travail de collecte des informations qui vient de s’achever. Discuter de l’objectif de la journée : la
validation des informations collectées.
notamment le rôle de l’Église et de la communauté de veiller à ce que ces informations les représentent
véritablement, qu’elles soient exactes, qu’elles correspondent à leur contexte et qu’elles couvrent tous les
domaines dans lesquels elles souhaitaient collecter des informations complémentaires).
3 2 h Amener l’Église et la communauté à examiner les informations consignées dans chaque grand tableau.
Avancer à un rythme qui permet aux gens de bien suivre les informations, et apporter des clarifications
si nécessaire.
Vérifier que :
•• l’Église et la communauté confirment que les informations les représentent vraiment ;
•• les gens sont assis de manière à voir les tableaux présentés sans difficulté. Ils ont besoin d’être assis de
cette manière pour pouvoir lire toutes les informations écrites sur les tableaux avant de les valider.
4 4 h Présenter chaque tableau aux participants, les lire avec eux rangée par rangée et les laisser comprendre ce
qu’ils lisent. Donner aux participants le temps d’assimiler les informations puis leur demander si elles sont
correctes. Faire ceci avec tous les tableaux, jusqu’à ce que toutes les informations compilées soient validées.
Ces informations sont alors prêtes pour être analysées.
NB : L’activité 5 ci-dessous doit être faite par les ECI, une fois que l’Église et la communauté auront validé
les informations.
5 5 h Les informations qui viennent d’être validées sont précieuses pour les membres de l’Église et de la
communauté. Il est conseillé de les transférer sur du papier kraft, plus solide, pour les conserver plus
longtemps, et d’en faire plusieurs copies imprimées (et une copie électronique si c’est possible).
0–5 Veuves
6–15 Veufs
16–21 Orphelins
22–49 Handicapés
66+ TOTAL
PHASE 3
TOTAL
TABLEAU 2 Foyers
Total
Magasins
Hôtels
Routes
Restaurants
Hôpitaux
Autres infrastructures
importantes
Groupe de jeunes
Groupes de femmes
Groupes d’hommes
Coopératives
Tribus
Autres
Total
Nombre de personnes
Catégories de touchées sur les six Effet sur la
Maladie personnes touchées derniers mois communauté
Qui en est
propriétaire/
Où ils sont Distance du village en a le
Services de santé Nombre situés (en km) contrôle ?
Hôpitaux Public
Privé
Privé
Dispensaires Public
Privé
Cliniques Public
mobiles
Privé
Cliniques Public
Privé
Pharmacies de Public
village
Privé
Médecins
Infirmier/-ères
Responsables
cliniques/
Responsables
PHASE 3
de santé
communautaire
Agents de santé
communautaires
Accoucheuses Formées
traditionnelles
Non formées
Herboristes Agréés
Non agréés
Guérisseurs
traditionnels
Féticheurs/
voyants
Vente de
médicaments
DTC (rappel)
DTC (rappel)
Tuberculose
Hépatite B
Rougeole
Polio
Nombre
DTC
total
Enfants de 0 à 5 ans
Femmes enceintes
Total
Rivières/ruisseaux
Sources
Barrages
Canaux
Forages
Eau courante
Vendeurs d’eau
Nombre de foyers
Latrines à fosse
Fosse à ordure
Salle de bain
Jardins d’enfants
Écoles primaires
Écoles secondaires
Établissements
d’enseignement
supérieur
PHASE 3
Jardin d’enfants École primaire École secondaire
Enseignants
Salles de classe
Pupitres
Tables
Chaises
Bibliothèque
Laboratoire
Toilettes Blocs
Trous
Garçons
Garçons
Garçons
Filles
Filles
Filles
Total
Total
Total
Nombre d’enfants qui sont entrés
en école primaire
Garçons
Garçons
Filles
Filles
Filles
Total
Total
Total
PHASE 3
Nombre partis/partant à
l’université
Garçons
Filles
Total
Nombre d’élèves
allés au bout de la
Nombre d’élèves formation
Nombre qui
utilisent
Hommes
deux ans
Femmes
dernière
aujourd’hui
L’année
année
Cette
Total
ces
Il y a
Compétences proposées compétences
PHASE 3
Ont un diplôme universitaire – Licence
Grande échelle et
entreprises
Métier qualifié
Agriculture/élevage
de bétail
Emploi salarié
Sport
Microcrédit
Groupe épargne
villageois
Autres
Emploi salarié
Sans emploi
PHASE 3
Dépenses Classer de 1 à 5
Frais de scolarité
Nourriture
Santé
Loyer
Transport
Factures
Divertissements Sport
Paris
Clubs
Cinéma
Autres
PHASE 3
TABLEAU 24 Nombre et utilisation des têtes de bétail
Utilisation
Revenu
en
Type Nombre espèces Nourriture Dot Rituels Médicaments Transport
Bétail local
Races
améliorées –
bovins
Moutons
locaux
Races
améliorées –
moutons
Chèvres locales
Races
améliorées–
chèvres
Ânes
Ruches
Volailles
Poissons
De temps en La plupart du
Jamais temps temps Tout le temps
Vous sentez-vous en
sécurité ?
Participation et influence
TABLEAU 26 Participation et influence des ménages
Chez vous
PHASE 3
À l’Église
Lors de réunions
politiques locales
Responsables religieux
Responsables
communautaires
Responsables
politiques locaux
Êtes-vous heureux/-se ?
Avez-vous un sentiment
d’accomplissement personnel ?
Gestion de l’environnement
TABLEAU 30 Changements passés et actuels
PHASE 3
Changements Quand ? Effet
(Est-ce que cela a souvent (il y a (et qui sont
changé ? La fréquence un an, 5 les plus Moyens
Événement a-t-elle changé ?) ans…) touchés) d’atténuation
Températures annuelles et
saisonnières moyennes
Sécheresses
Désertification
Déforestation
Ravageurs de cultures et
porteurs de maladies
Exemples :
•• Exploitation
minière
•• Plantation d’arbres
•• Coupe de bois
de chauffage
•• Abattage des
arbres forestiers
•• Brûlage du charbon
de bois
•• Pâturage
•• Régénération
des terres
•• Élimination
des déchets
•• Recyclage/
valorisation
des déchets
•• Défrichage
de terrains
•• Utilisation des
espèces sauvages
•• Chasse
Utilisation
Médicaments
Construction
Charbon de
Nourriture
Revenu en
chimiques
Fourrage
Produits
espèces
Fibres
Bois
bois
Végétation
Tout le Pas
temps Quelquefois vraiment Pas du tout
TABLEAU 34 Dénominations/religions
Dénomination
PHASE 3
Christianisme
Islam
Religion
traditionnelle
Total
Nombre de fidèles
Nombre de veuves
orphelins
veufs
handicapés
personnes divorcées
personnes séparées
et plus)
Nombre de groupes de
communion fraternelle
Total de la collecte
Dîme Offrandes Autres mensuelle moyenne
Fréquentation
Études bibliques
PMEC
Réunions
d’évangélisation
Mobilisation de
la communauté
Visites pastorales
Communion
fraternelle
Apostolat
Renouveau/
revitalisation
Retraites
Séminaires/
formations
Réunions de prière
Culte
Autres
PHASE 3
Il est essentiel de disposer d’informations pour aller à la découverte d’une situation et bien la comprendre.
Les informations qui sont recueillies par la communauté sur sa situation sont importantes, car elles sont la
preuve tangible de la situation telle qu’elle est à un moment donné. Les informations peuvent être primaires
ou secondaires, quantitatives ou qualitatives, concerner les valeurs (c’est-à-dire qu’elles décrivent les valeurs
des gens), être narratives ou statistiques. Quelle que soit leur forme, elles fournissent des données factuelles
PHASE 4
Suite à cette analyse, la communauté aura suffisamment de données factuelles pour éclairer sa situation et
sera convaincue de la nécessité d’agir pour apporter des changements.
PHASE 4
Les informations analysées constituent des données spécifiques de référence. Des données de référence
décrivent les caractéristiques des gens d’une communauté et la situation de leur environnement à un
moment donné.
L’Église et la communauté ont une très bonne compréhension de leur situation et elles
souhaitent la transformer de manière positive et holistique.
Objectifs spécifiques :
•• Faciliter une discussion avec l’Église et la communauté, qui leur permettra d’analyser leur
situation de manière critique et minutieuse et ainsi de se préparer à la transformer.
PHASE 4
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
Questions
? Passage – Les quatre lépreux (2 Rois 6:24–25 ; 7:3–4)
Exemples de questions pour l’étude de ce passage
•• Quelle était la situation des quatre hommes ? (C’est ce que montre la description – la
situation telle qu’elle est aujourd’hui.)
•• Quelle est la question essentielle qu’ils se posent ? (Cela est aussi essentiel pour l’analyse.)
•• Qu’est-ce qui les a menés à se poser cette question essentielle ?
•• Qui pose la question ? À qui (v 3) ? (C’est le processus à suivre pour procéder à une
bonne analyse.)
•• Quelles comparaisons les lépreux font-ils ? Quelles sont leurs options ?
•• Quels enseignements l’Église tire-t-elle de ce passage en ce qui concerne l’analyse de
sa situation ?
PHASE 4
OBJECTIF L’Église et la communauté choisissent une équipe qui sera chargée de documenter le détail
des informations analysées.
Durée 4 h 30 min
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur la session au cours de laquelle les informations recueillies ont
été validées.
2 1 h Aider le grand groupe à désigner une petite équipe dont le rôle consistera à documenter les discussions à
mesure que chaque information collectée est analysée.
3 3 h Veiller à former cette équipe de manière à la doter des compétences nécessaires pour documenter, c’est-
à-dire repérer les points importants à documenter, documenter au fur et à mesure des discussions, noter
les points importants plutôt que noter mot pour mot, donner une « cohérence » au document, corriger
les fautes de frappe et autres dans un document, etc.
PHASE 4
OBJECTIF L’Église et la communauté ont une très bonne compréhension de leur situation et elles
souhaitent la transformer de manière positive et holistique.
Durée Les étapes 3 et 4 se dérouleront sur plusieurs jours. Cette durée dépendra de la quantité
d’informations à analyser mais aussi de la profondeur de l’analyse de chaque information.
1 30 min Animer une discussion avec l’Église et la communauté sur le thème de la session au cours de laquelle les
informations recueillies ont été validées. Convenir ensemble que le moment est venu de se pencher sur
le détail de ces informations et donc de procéder à leur analyse.
2 30 min Faciliter une discussion pour amener les participants à comprendre l’intérêt de l’analyse et en quoi elle
consiste : l’observation minutieuse de chaque tableau afin de comprendre la signification des informations
et les conséquences sur la vie des gens, mais aussi la documentation des conclusions tirées. S’assurer que
tout le monde comprend bien que l’analyse est la partie qui leur prendra le plus de temps.
3
NB : Le temps passé à analyser un tableau dépendra du contenu du tableau et du degré de pertinence de ce
contenu pour l’Église et la communauté. Commencer l’analyse des informations avec les participants, un
tableau après l’autre, de manière systématique et minutieuse, et de sorte que les participants parviennent
éventuellement à découvrir des pratiques, des croyances, etc. qui sont généralement « cachées » et ont
une incidence sur le mode de vie des gens. On peut faire cela en posant des questions plus précises, sans
porter de jugement.
4
Faciliter la discussion de sorte que les gens puissent tirer des conclusions solides fondées sur une analyse
claire des problèmes émergents. Cela devrait leur permettre de faire des recommandations sur les choses
qui pourraient changer dans leur situation de manière logique et réfléchie.
PHASE 4
NB : À mesure que l’Église et la communauté analysent ces informations, l’équipe de documentation documente
tous les points importants soulevés pendant la discussion. Une fois que les informations d’un tableau sont
analysées, l’équipe de documentation lit à voix haute ce qu’elle a noté au sujet de ce tableau. Aider le grand
groupe à « ajuster » les informations si nécessaires, et à confirmer les points importants et les conclusions
concernant ce tableau. Cette étape marque le début de la rédaction des données spécifiques de référence.
OBJECTIF L’Église et la communauté analysent les causes profondes des problèmes qui émergent à
mesure qu’elles analysent chaque catégorie d’information.
Durée 7 h (Il est possible que cette activité doive se dérouler sur plus d’une journée.)
1 1 h Faciliter une discussion avec l’Église et la communauté pour revenir sur les problèmes ressortis de l’analyse
des tableaux. Rappeler que cette session a pour but de découvrir les causes profondes de ces problèmes
afin de trouver des moyens d’y remédier. Informer les participants qu’ils analyseront les problèmes l’un
après l’autre.
2 2 h Choisir l’un des problèmes identifiés et poser la question « Pourquoi ? » (ou « Qu’est-ce qui a causé ce
problème ? »). Écrire la réponse sur une fiche/feuille de papier et fixer cette fiche/feuille de papier sur un
participant. Faire venir le participant devant les autres. Continuer à poser la question « Mais pourquoi ? »
et à fixer chaque réponse sur la personne qui l’a donnée, dans l’ordre où les réponses sont données, jusqu’à
avoir épuisé toutes les réponses. (Vous pouvez demander aux participants qui portent une réponse fixée sur
eux de s’asseoir, dans l’ordre dans lequel ils ont répondu.)
3 2 h Demander au groupe d’observer la manière dont les participants assis sont disposés : quand un certain
nombre de réponses ont été données, les participants assis devraient représenter la forme d’un « arbre
généalogique ». En posant la question « Pourquoi ? », le groupe devrait pouvoir déterminer la cause
du problème (ou « les parents »), tandis que la question « Et alors ? » permettra de déterminer les
conséquences du problème (ou « les descendants »).
NB : Veiller à ce que les participants comprennent bien le concept utilisé, surtout les relations qui existent entre
les problèmes (comme les relations dans une famille).
4 1 h Aider le groupe à établir le lien entre les problèmes « parents » et les problèmes « descendants », et ainsi à
comprendre que le fait d’essayer de supprimer les « descendants » alors que les « parents » sont toujours
« vivants » ne peut pas résoudre le problème puisque les « parents » pourront toujours continuer à produire
PHASE 4
les « descendants ».
NB : Cette analyse devrait permettre aux participants de mieux saisir la notion de « causes profondes » d’un
problème et la nécessité de traiter les causes profondes d’abord plutôt que les conséquences d’un problème.
5 1 h Récupérer les fiches/feuilles de papier et reportez-les sur un grand tableau, dans l’ordre où elles étaient
présentées. Elles seront disposées en forme d’« arbre généalogique » sur lequel le tronc représente
le problème, les racines représentent les causes, et les branches, les feuilles et les fruits représentent
les conséquences.
OBJECTIF L’Église et la communauté trouvent les solutions les mieux adaptées aux problèmes identifiés.
1 1 h Revenir avec l’Église et la communauté sur les « arbres des problèmes » de la session précédente. Dans cette
nouvelle activité, elles s’apprêtent à transformer chaque « arbre des problèmes » en « arbre des objectifs »,
autrement dit transformer le négatif en positif.
2 1 h Demander aux participants de se rasseoir en reprenant les places qu’ils avaient au bout de l’exercice du
premier « arbre des problèmes ». Revenir sur les liens qui existent entre chaque problème, qui ont déjà été
identifiés à la session précédente.
3 1 h Observer les participants assis représentant « l’arbre des problèmes », choisir le problème qui se trouve
à la racine et faciliter une discussion avec le groupe pour l’amener à répondre à la question « Qu’est-ce
qu’on obtiendrait si ce problème était complètement résolu ? » La réponse doit les conduire à formuler
un « objectif ». Poser la même question côté « descendants » et pour le problème suivant, et ainsi de
suite. Cela devrait faire apparaître un nouvel « arbre généalogique » montrant des objectifs à la place
des problèmes.
4 1 h Comme pour « l’arbre des problèmes », écrire chaque objectif sur une fiche/une feuille de papier et les fixer
sur les personnes assises qui forment maintenant « l’arbre des objectifs ». Cela permettra au groupe de
mieux comprendre « l’arbre généalogique » ainsi formé.
5 1 h Reporter les fiches/feuilles de papier sur le tableau dans l’ordre où elles ont été fixées sur les participants.
6 1 h Comparer maintenant les fiches/feuilles de papiers représentant « l’arbre des problèmes » à celles
représentant « l’arbre des objectifs ». Cela devrait permettre aux participants de visualiser à quel point leur
situation pourrait être transformée si les gens se concentraient sur les causes profondes des problèmes.
PHASE 4
Le but est que le rapport sur les données de référence devienne un document que l’Église et la communauté
utilisent constamment pour réfléchir, planifier et évaluer leurs progrès par rapport aux objectifs qu’elles se
sont fixés.
PHASE 4
OBJECTIF L’Église et la communauté disposent d’un document qui décrit précisément la situation dans
laquelle elles se trouvent.
atériel Cahiers, le document qui contient toutes les informations concernant les
M
tableaux analysés
1 30 min Faciliter une discussion avec l’équipe de documentation afin de l’amener à bien comprendre pourquoi il
est si important de rassembler dans un seul et même document toutes les notes compilées au moment de
l’analyse des tableaux. Décrire l’objectif de la journée.
2 6 h Aider l’équipe à rassembler toutes les informations issues des données générales de référence (obtenues à
la phase de description) et celles des données spécifiques de référence (obtenues à la phase de l’analyse).
Encourager l’équipe à rédiger le document convenablement, en veillant à ce qu’il contienne bien toutes
les informations nécessaires et tous les faits relevés, et que sa lecture représente un récit complet, logique
et cohérent.
NB : Ce rapport complet sur les données de référence est maintenant prêt à être validé.
PHASE 4
OBJECTIF L’Église et la communauté disposent d’un document qui décrit précisément la situation dans
laquelle elles se trouvent.
Durée Variable, car cela dépendra du temps que l’Église et la communauté prendront pour passer
en revue toutes les informations contenues dans le rapport
Matériel Cahiers, papier, feutres/bics, ruban adhésif, rapport complet sur les données de référence
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur le processus suivi jusqu’à maintenant pour collecter et analyser
les informations. Expliquer que l’équipe de documentation a terminé de compiler le rapport complet sur
les données de référence et qu’avant de passer à la phase de décision, celui-ci doit être validé par l’Église et
la communauté.
2 6 h Accompagner l’Église et la communauté dans leur travail de validation du rapport complet sur les données
de référence, de la manière suivante :
•• Lire à voix haute, une section après l’autre, ce qui est écrit dans le rapport. Ne pas passer à la section
suivante tant que les participants n’ont pas confirmé que le contenu correspond bien à ce qu’ils avaient
conclu ensemble sur cette section.
•• Passer alors à la section suivante et procéder de la même manière pour toutes les sections du rapport.
•• Prévoir suffisamment de temps et de pauses pour que les participants puissent poser des questions,
demander des éclaircissements, ajouter des réflexions, etc. jusqu’à ce que tous les aspects du rapport sur
les données de référence soient complets et que tous les membres de l’Église et de la communauté soient
satisfaits de son contenu.
Vous disposez désormais de données de référence claires et précises, fondées sur une analyse rigoureuse, et
qui reflètent toutes les discussions de l’Église et de la communauté sur leur situation. On conseille de relier
PHASE 4
le document ou d’en faire un exemplaire plus permanent (papier, numérique, etc.) et de le redonner à la
communauté qui le conservera précieusement. Le moment est venu de passer à la phase de décision.
Problèmes potentiels
•• Y a-t-il des différences dans la manière dont les différents groupes de population sont traités ?
•• Toutes les catégories de personnes sont-elles libres d’exercer leurs droits ? Par exemple, dans quelle
mesure les femmes sont-elles impliquées dans les prises de décision ? Filles et garçons sont-ils traités sur
un pied d’égalité ? Comment les personnes handicapées sont-elles perçues dans la communauté ?
TABLEAU 2 Foyers
•• Combien y a-t-il de foyers, comparé à la population totale de la communauté ?
•• Quelle est la taille moyenne des foyers ? Est-ce que cela est révélateur d’un problème ?
•• Les foyers connaissent-ils des problèmes concernant les droits de propriété et l’accès aux ressources ?
Certains foyers sont-ils marginalisés ?
Éducation et capacités
TABLEAU 11 Fréquentation scolaire
•• Que révèlent ces informations sur le niveau d’alphabétisation
dans la communauté ?
•• Comment l’alphabétisation est-elle perçue dans
la communauté ?
•• Réfléchissez à tous les avantages que l’alphabétisation peut
apporter à une communauté.
•• Comparez le nombre de garçons et de filles qui vont à l’école.
Y a-t-il une différence ? Si oui, pourquoi ?
•• Réfléchissez aux raisons pour lesquelles certains enfants ne
vont pas à l’école.
•• Y a-t-il des emplois qui pourraient être envisagés, auxquels vous n’aviez pas pensé jusque-là ?
•• Quels sont les emplois les plus couramment occupés par les hommes ? Et ceux les plus couramment
occupés par les femmes ? Pourquoi est-ce le cas, selon vous ? Cela pourrait/devrait-il changer ?
•• Combien de personnes ont des compétences qu’elles pourraient utiliser pour travailler, mais ne le font
pas ? Pourquoi ?
•• Combien y a-t-il de personnes dans les foyers qui ont un emploi salarié / travaillent à leur compte / sont
sans emploi ? Pourquoi est-ce ainsi ? Pourrait-on changer cela ?
•• Quels sont les animaux les plus faciles à acquérir et à élever ? Quels sont les risques associés à l’élevage
(maladies animales par exemple) ?
Participation et influence
TABLEAU 26 Participation et influence des ménages
•• Y a-t-il des tendances concernant les endroits où les gens
trouvent plus facile ou difficile d’exprimer leurs points de vue ?
•• Comment les différentes catégories de population (hommes,
femmes, jeunes, personnes âgées, personnes marginalisées,
etc.) ont-elles répondu à la question ? Que remarquez-vous ?
•• Pourquoi pensez-vous que certaines personnes trouvent
difficile de partager leurs points de vue ? Pourrait-on
remédier à cela ?
•• D’après les informations du tableau, qui sont les personnes de
la communauté qui détiennent le plus de pouvoir ou exercent
la plus grande influence ? Pourquoi, selon vous ?
•• Que pourrait-on faire pour encourager les gens à oser exprimer
leurs points de vue ?
•• Discutez du rapport qui existe entre les décideurs communautaires et les besoins des membres de
la communauté.
•• Dans quelle mesure les besoins des ménages sont-ils pris en compte par les décideurs de la communauté ?
•• Dans quelle mesure les décideurs de la communauté reflètent-ils les points de vue de tous les groupes de
la communauté ? Y a-t-il des groupes dont les points de vue ne sont pas représentés ? Pourquoi ?
Gestion de l’environnement
TABLEAU 30 Changements passés et actuels
•• Quels sont les principaux changements qui se sont produits
dans l’environnement de la communauté ? Quels sont les
aspects positifs et négatifs de ces changements ?
•• Pourquoi selon vous ces changements se sont-ils produits ?
Sont-ils naturels ou provoqués par l’homme ? Qui est
responsable de ces changements ?
•• Quels moyens d’atténuation des risques la communauté
a‑t‑elle mis en place ?
•• Que peut faire la communauté afin de protéger encore
plus l’environnement ?
•• Que peut faire la communauté pour essayer d’« inverser »
certains de ces changements ?
•• Ces changements ont-ils une incidence sur certains autres
domaines abordés dans les autres tableaux ? Par exemple, les
biens matériels ou la santé physique ?
Foi vivante
TABLEAU 33 Caractère de l’Église
•• Dans quelle mesure les informations recueillies suggèrent-elles que l’Église joue un rôle positif dans
la communauté ?
•• Dans quelle mesure l’Église est-elle impliquée dans la vie de sa communauté immédiate ?
•• Les différents groupes religieux travaillent-ils bien ensemble ? Pourquoi, selon vous ?
TABLEAU 34 Dénominations/religions
•• Quelle dénomination compte le plus grand/petit nombre de fidèles ?
•• Les différentes dénominations/religions travaillent-elles bien ensemble ? Pourrait-on améliorer la situation ?
•• Quelles sont les conséquences de la présence de ces dénominations/religions dans la communauté ?
•• Depuis combien de temps ces dénominations/religions sont-elles implantées dans la communauté ?
•• Quel est/a été l’impact de chaque dénomination/religion sur le développement de la communauté ?
•• Y a-t-il des domaines dans lesquels l’Église n’est pas impliquée, mais dans lesquels selon vous elle
devrait s’impliquer ?
NB : Certaines des questions proposées ont un lien direct avec les informations recueillies tandis que d’autres
sont utiles pour aller plus loin dans la discussion. Posez des questions qui permettent d’approfondir et de mieux
comprendre les problèmes.
La phase de décision est la dernière des cinq phases du processus de mobilisation de l’Église et de la
communauté (PMEC). On la désigne ainsi parce que c’est à ce stade que toutes les grandes décisions
concernant la transformation souhaitée sont prises. En réalité, l’Église et la communauté ont pris des
décisions tout au long du processus. Par exemple, à la phase du réveil, l’Église a pris des décisions sur
la vision, les petits projets prioritaires sur lesquels mettre l’accent, les comités de mise en œuvre des
projets, l’engagement à renforcer ses relations avec la communauté, etc. À la phase du renforcement des
relations, l’Église et la communauté ont décidé de se donner la main et de progresser ensemble vers le
changement, de désigner les PREC qui maintiendront allumée la flamme du développement, d’une date
pour commencer leur « cheminement » sur la voie du développement, etc. À la phase de description,
l’Église et la communauté ont pris des décisions concernant les problèmes prioritaires, la nécessité d’avoir
plus d’informations spécifiques, et la méthode à utiliser pour les collecter. À la phase de collecte des
informations, l’Église et la communauté ont pris des décisions concernant la validité des informations
PHASE 5
collectées et leur analyse. À la phase de l’analyse, l’Église et la communauté ont décidé des problèmes
majeurs que chaque information analysée soulève et de ce qui pourrait être fait pour résoudre chaque
La phase de décision accompagne l’Église et la communauté à travers huit décisions majeures. Ces
décisions se suivent de manière séquentielle, autrement dit la décision 2 suit la décision 1, la décision 3
suit la décision 2, etc. Ci-dessous figure un résumé de ces huit décisions :
et des indicateurs qui montreront que chaque activité est en cours de mise en œuvre ou a déjà été menée à
bien. Cette réflexion doit déboucher sur l’élaboration d’un plan d’action.
NB : À partir de là, l’Église et la communauté se focaliseront sur la mise en œuvre du travail de développement.
Il est essentiel, avant que les structures ne lancent la mise en œuvre, de veiller à ce qu’elles soient dotées
des compétences nécessaires. C’est le rôle des facilitateurs d’organiser la formation, de décider du contenu
approprié à chaque étape, de contacter les formateurs adéquats, etc.
L’Église et la communauté prennent des décisions éclairées qui, lorsqu’elles seront mises en
œuvre, déclencheront une transformation de leur situation holistique, honorant Dieu.
Objectifs spécifiques :
•• L’Église et la communauté ont les moyens d’aboutir à des décisions éclairées afin de
transformer leur situation. Elles ont suivi les huit étapes de la prise de décision.
PHASE 5
OBJECTIF L’Église et la communauté comprennent que, suite à l’analyse des informations qu’elles ont
faite, le moment est venu pour elles de prendre des décisions éclairées sur le changement
qu’elles comptent opérer pour transformer leur situation.
Matériel Rapport validé sur les données de référence (au cas où il y aurait des choses à vérifier)
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur toutes les activités du processus menées jusque-là, et sur
l’importance de chaque activité.
2 1 h En donnant des exemples, convenir avec les participants qu’il est temps d’utiliser les résultats de toutes
ces activités pour prendre des décisions éclairées concernant les changements à opérer à leur situation.
3 1 h Amener le groupe à formuler un plan d’action (quand se réunir pour commencer la partie « prise de
décision » du processus).
PHASE 5
OBJECTIF L’Église comprend les perspectives bibliques pour aboutir à des décisions éclairées.
atériel Tableau chevalet, marqueurs pour prendre note des discussions de groupe, Bibles,
M
questions pour l’étude biblique
Questions
? Étude biblique sur la phase de décision : l’histoire des quatre lépreux –
2 Rois 7:4-5(a)
Pour connaître le contexte de l’histoire, lire 2 Rois 7:3-16, mais l’étude biblique portera
spécifiquement sur 2 Rois 7:4-5a.
•• Que se passe-t-il dans cette histoire ?
•• Qu’est-ce qui a permis aux lépreux de prendre leur décision ?
•• À quel genre de décision les lépreux ont-ils abouti ?
•• Qu’est-ce qui a suivi la décision qu’ils ont prise ?
•• Qu’est-ce que ce passage enseigne à l’Église concernant la prise de décision ?
L’étude biblique encourage l’Église à comprendre à quel point il est important de prendre des décisions
logiques, fondées sur des informations qu’elle a au préalable analysées avec soin.
PHASE 5
OBJECTIF L’Église et la communauté décident si elles souhaitent changer leur situation actuelle ou pas.
NB : On ne doit pas automatiquement supposer que les gens veulent changer ; il faut les laisser
parvenir eux-mêmes à cette décision.
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur les points essentiels de la session de présentation de la phase
de décision.
2 30 min Faciliter une discussion avec l’Église et la communauté pour les amener à comprendre que le moment est
venu pour elles de prendre des décisions qui auront un impact sur leur avenir à long terme. Aujourd’hui, elles
se focaliseront sur la décision n° 1.
3 2 h Demander à l’équipe de documentation (qui a compilé le rapport sur les données de référence) de lire le
rapport à haute voix, lentement et distinctement. Faire des pauses si nécessaire pour que les participants
puissent clarifier certains points.
4 1 h Poser la question : « Maintenant que nous comprenons tous notre situation actuelle telle qu’elle est
documentée dans ce rapport, sommes-nous satisfaits de cette situation ? »
Si la réponse est « Oui, nous sommes satisfaits », alors cela signifie qu’ils ne veulent rien changer et que
le processus s’arrête là.
Si la réponse est « Non, nous se sommes pas satisfaits », alors cela signifie qu’ils souhaitent changer leur
situation actuelle et que par conséquent ils sont prêts à passer à la décision n° 2.
PHASE 5
OBJECTIF L’Église et la communauté définissent les changements qu’elles souhaitent voir (à court et à
long termes) en formulant une nouvelle vision.
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur la décision n° 1 qu’elles ont prise. Les amener à comprendre que
cette nouvelle activité les conduira à définir les changements qu’elles souhaitent voir dans leur avenir.
2 1 h Demander aux participants de fermer les yeux et de « rêver » pendant un petit moment, d’imaginer leur
situation sans les problèmes actuels, c’est-à-dire leur situation telle qu’ils souhaiteraient qu’elle soit. Leur
demander au bout de cinq minutes d’ouvrir les yeux et de raconter certains des changements qu’ils ont
« vus » dans leurs rêves.
3 3 h Les répartir en petits groupes. Demander à chaque groupe de dessiner une carte montrant les changements
qu’il souhaite voir. Sur une feuille de papier séparée, demander à chaque groupe de faire une liste de tous
ces changements (la nature, l’ampleur et le lieu de chaque changement).
4 1 h Reformer le grand groupe. Demander à chaque petit groupe de présenter la « carte de ses rêves » et la
liste des changements qu’il a identifiés. Comparer les résultats et amener le grand groupe à un consensus
concernant tous les changements souhaités.
5 30 min Aider le groupe à désigner une petite équipe chargée de combiner toutes les cartes en une seule grande
carte couvrant toute la zone et situant précisément tous les changements souhaités. NB : il faudra peut-être
plusieurs jours à l’équipe pour terminer ce dessin.
6 3 h Quand l’étape 5 est terminée, réunir le grand groupe. Demander à la petite équipe de présenter la « carte
des rêves ». Animer une discussion avec le groupe pour lui permettre de vérifier que cette carte représente
effectivement toute la zone et qu’elle contient tous les changements souhaités. C’est « la carte des
rêves » de l’Église et de la communauté. Comparer la situation actuelle dessinée au cours de la phase de
description à cette carte des rêves : la comparaison devrait confirmer tous les changements que les gens
souhaitent apporter.
PHASE 5
OBJECTIF L’Église et la communauté décident des changements prioritaires sur lesquels elles doivent se
focaliser.
NB : Pour cela, le facilitateur peut utiliser plusieurs outils. Nous en proposons deux ici.
atériel Papier, bics/feutres et ruban adhésif, cartes/bouts de papier pour voter, enveloppes
M
format A4
1 30 min Animer une discussion avec l’Église et la communauté pour les amener à comprendre que l’objectif de cette
activité est de s’entendre sur où commencer à opérer les changements souhaités.
2 30 min En revenant sur la « carte des rêves » dessinée lors de la dernière activité, et en partant de la liste des
changements souhaités, demander aux participants de dire quel est pour eux le changement le plus
important, celui par lequel il faut commencer. Les réponses seront certainement très variées. Convenir que
tous les changements mentionnés sont importants et qu’aucun d’entre eux ne doit être ignoré, mais qu’il
faut en choisir quelques-uns seulement pour commencer.
3 1 h Amener les participants à comprendre à quel point il est important d’établir des priorités, en leur proposant
« l’énigme » ci-dessous. Cette énigme leur montre que :
•• Toutes les choses sont importantes et ont de la valeur – on ne peut se permettre d’en perdre aucune.
•• Les ressources sont limitées (le bateau est trop petit pour contenir toutes les choses ensemble).
•• Le processus sera long pour réussir à opérer le changement souhaité (il faudra faire plusieurs
allers‑retours).
•• Il faut bien réfléchir avant de savoir par où commencer, et tenir compte de plusieurs facteurs interconnectés.
Un homme rentrait chez lui après un long voyage. Il ramenait à la maison trois choses qui avaient
beaucoup de valeur pour lui : une chèvre, de l’herbe qu’il comptait planter pour nourrir sa chèvre,
et un jeune léopard. Il arriva au bord d’une large rivière qu’il devait traverser pour rentrer chez lui.
Malheureusement, il n’y avait pas de pont. Mais il y avait une pirogue étroite qui pouvait le contenir,
lui, et une seule autre chose à la fois. S’il mettait plus de choses dans la pirogue, elle coulerait.
Comment a-t-il réussi à traverser la rivière sans perdre une seule de ses trois choses de valeur ?
4 3 h Revisiter la liste de tous les changements souhaités. Les classer dans des catégories : santé, alphabétisation/
éducation, spiritualité, sécurité alimentaire, eau, sécurité, social, etc. Vérifier ensemble que tous les
changements souhaités ont été classés dans les bonnes catégories et qu’aucun n’a été ignoré.
5 3 h Faciliter une discussion pour prioriser les catégories, c’est-à-dire pour décider de celle qui est la plus
importante. Utiliser si nécessaire pour cela les outils de priorisation ci-dessous. En grand groupe, conclure
en se mettant d’accord sur les priorités établies.
PHASE 5
La matrice de classification : cet outil permet aux gens de discuter avant de décider.
Le vote : cet outil permet aux gens de décider individuellement, sans se laisser influencer par
les autres participants.
OBJECTIF L’Église et la communauté se fixent des buts clairs et précis qui leur permettront d’opérer
les changements souhaités.
1 30 min Revenir avec le groupe sur les trois changements prioritaires décidés pendant l’activité de priorisation.
Convenir à nouveau qu’il s’agit bien des changements sur lesquels il faut concentrer ses efforts dans
l’avenir proche.
2 3 h Répartir les participants en petits groupes. Demander à chaque groupe de traiter un changement souhaité
prioritaire. Les laisser discuter du changement spécifique qu’ils souhaitent réellement voir. Par exemple,
dans la catégorie sécurité alimentaire : « Nous voulons que chaque famille ait assez de nourriture pendant
toute l’année ». Plusieurs groupes peuvent travailler séparément sur une même catégorie ; cela permettra
d’établir des comparaisons intéressantes.
3 3 h Reformer le grand groupe pour écouter les buts formulés par chaque petit groupe. Ensemble, comparer les
buts et choisir sur quels buts concentrer les efforts.
PHASE 5
OBJECTIF L’Église et la communauté décident des indicateurs qui leur permettront de savoir qu’elles
sont en bonne voie pour atteindre les buts qu’elles se sont fixés.
Matériel Papier, feutres et ruban adhésif, les buts fixés au cours l’activité précédente
1 30 min Revenir avec l’Église et la communauté sur les buts prioritaires qu’elles se sont fixés. Discuter de la nécessité
de suivre les progrès réalisés à mesure qu’elles mettent en œuvre leurs projets.
NB : Un indicateur est quelque chose que l’on observe, que l’on compte, ou que l’on mesure pour voir si on est en
train d’atteindre son but. Un bon indicateur est aussi étroitement lié au but que possible.
2 1 h À titre d’exemple, pour choisir un indicateur, prendre un des buts et demander aux participants de répondre
à la question : « Qu’est-ce qui nous montrera que nous sommes en voie d’attendre notre but ou que nous
l’avons atteint ? » Les laisser trouver ensemble quelques exemples. Confirmer que les réponses à cette
question sont des indicateurs.
3 1 h Répartir les participants en petits groupes, en demandant à chaque groupe de se concentrer sur un but
en particulier (plusieurs groupes peuvent choisir un même but, cela permettra d’obtenir des réponses
différentes qui alimenteront la discussion). Chaque groupe peut choisir trois ou quatre indicateurs pour le
but qu’il a choisi.
4 3 h Demander à chaque groupe de présenter ses conclusions. Faciliter la discussion pour que le grand groupe se
mette d’accord sur les indicateurs qui seront les plus pratiques à utiliser pour chaque but.
5 2 h Faciliter une discussion en grand groupe pour définir comment chacun des indicateurs pourrait,
concrètement, être suivi.
OBJECTIF L’Église et la communauté conçoivent un système qui leur permet d’assurer le suivi
des indicateurs.
Matériel Papier, feutres et ruban adhésif, indicateurs convenus au cours de l’activité précédente
1 1 h Revenir avec l’Église et la communauté sur les indicateurs convenus lors de l’activité précédente. Expliquer
la nécessité de collecter fréquemment des informations sur ces indicateurs afin de savoir si des progrès sont
faits ou pas – on appelle ce processus « le suivi ».
2 3 h Répartir les participants en petits groupes (on peut reformer les mêmes groupes que pour le travail
précédent sur les indicateurs). Demander à chaque groupe de choisir un indicateur qui a déjà été approuvé.
Pour cet indicateur, demander :
•• Quelles informations l’indicateur nécessite-t-il de collecter ?
•• Comment ces informations peuvent-elles être collectées ?
•• À quelle fréquence doivent-elles être collectées ?
•• Comment peuvent-elles être consignées ?
•• Quel système pourrait être utilisé pour les consigner ?
3 2 h Demander à chaque groupe de partager ses conclusions avec le grand groupe. Faciliter ensuite une
discussion pour décider des systèmes de suivi qui pourraient être utilisés pour suivre les indicateurs.
NB : Si nécessaire, on peut passer plus de temps à former les participants au suivi des indicateurs, à l’interprétation
des informations et aux méthodes permettant de tirer des conclusions.
OBJECTIF L’Église et la communauté élaborent un plan d’action détaillé pour commencer à mettre en
œuvre les projets prioritaires et ainsi avancer vers la réalisation de leurs objectifs. (Le plan
d’action comportera deux parties : un calendrier de mise en œuvre et un plan d’action détaillé.)
Durée 4 h (On peut faire les deux parties sur deux journées séparées. Le calendrier peut prendre
3 h 30 min tandis que le plan détaillé peut prendre jusqu’à 6 h.)
1 30 min Revenir avec le grand groupe sur les buts fixés. Convenir que le moment est venu de réfléchir à ce qu’on va
faire, concrètement, pour atteindre les buts et que cette responsabilité appartient aux membres de l’Église
et de la communauté.
NB : Les étapes 2, 3 et 4 concernent la formulation d’un calendrier de mise en œuvre. Un calendrier de mise en
œuvre répond à deux questions : quelles activités faut-il entreprendre, et quand ?
2 1 h Choisir un des buts à titre d’exemple. Demander au groupe de suggérer des activités qui pourraient être
mises en œuvre pour atteindre ce but. Lister toutes les activités qui sont compatibles avec ce but ; veiller à
n’en oublier aucune.
3 1 h En regardant la liste des activités mentionnée ci-dessus, demander au groupe de suggérer quand il serait
le plus pratique de mettre en œuvre chaque activité et combien de temps il faudra prévoir pour la mener à
bien. S’assurer que toutes les activités suggérées ont été prises en compte. Cette étape permet de générer
un calendrier de mise en œuvre, dont le format pourra être le suivant :
But : _______________________
Sem 4
Sem 4
Sem 3
Sem 3
Sem 3
Sem 2
Sem 2
Sem 2
Sem 1
Sem 1
Sem 1
Activités
4 1 h Faire des petits groupes. Donner à chaque groupe un but prioritaire et l’aider à concevoir un calendrier de
mise en œuvre pour ce but.
NB : Les étapes 5, 6 et 7 accompagnent les participants dans la conception d’un plan d’action détaillé. Un plan
d’action détaillé répond aux questions : Quelles activités faut-il entreprendre ? Quand faut-il commencer et
terminer chaque activité ? Qui sera responsable ? Quelles seront les ressources utilisées (à la fois locales et
extérieures) ? Quels seront les indicateurs qui montreront que les activités ont été menées à bien ?
PHASE 5
Les réponses à ces questions permettront d’élaborer un plan d’action détaillé. Le tableau ci-dessous pourrait
par exemple permettre de consigner les réponses :
But : _______________________
6 3 h Faire des petits groupes (on peut reformer les mêmes groupes que ceux qui ont travaillé sur le
calendrier de mise en œuvre). Aider chaque groupe à élaborer un plan d’action détaillé pour son but.
7 1 h Demander à chaque petit groupe de présenter son plan d’action au grand groupe. Aider le grand
groupe à se mettre d’accord sur chaque plan d’action afin que tous les participants s’approprient la
mise en œuvre.
PHASE 5
NB : Cette activité peut être menée sur une journée ou sur plusieurs jours, selon le contenu à couvrir.
1 1 h Revenir sur les décisions prises jusque-là, notamment sur les plans d’action. Amener l’Église et la
communauté à comprendre que, pour parvenir à opérer les changements souhaités, le plan d’action doit
être correctement mis en œuvre, ce qui implique de mettre en place des structures solides pour superviser
les projets.
3 1 h Faciliter la discussion avec le grand groupe pour choisir la structure en faisant usage des critères fixés
ci-dessus. Laisser les participants choisir la méthode qui leur convient le mieux (vote à bulletin secret,
alignement derrière des candidats, etc.).
NB : On peut décider de désigner plus d’une équipe, en fonction du nombre de projets (afin que chaque projet ait
sa petite structure, et ensuite une grande équipe de coordination). Dans d’autres cas, les communautés préfèrent
que chaque sous-section ait sa propre structure, puis elles désignent un plus grand comité de coordination.
4 30 min Introniser l’équipe (par exemple en lui apportant formellement son soutien, en lui demandant de s’avancer
devant tout le monde, en la félicitant, en priant pour elle, etc.).
5 5 h Former la/les nouvelle(s) structure(s). C’est au facilitateur de doter ces structures des compétences
nécessaires afin qu’elles puissent mener à bien les projets planifiés. Si le facilitateur n’a pas les
connaissances ou les compétences nécessaires pour les former, il ne doit pas hésiter à faire appel à des gens
plus compétents et disposés à dispenser la formation requise. Dans ce cas, son rôle consistera à former un
réseau qui lui permettra de coordonner cette formation.
Le contenu de la formation pourrait comprendre les points suivants (liste non exhaustive) :
•• comment planifier chaque activité à mettre en œuvre ;
PHASE 5
•• comment superviser la mise en œuvre elle-même, en veillant à ce que chaque activité respecte le calendrier ;
A partir de là, on doit aider l’Église et la communauté à commencer à mettre en œuvre leurs décisions et les
projets issus de ces décisions.
PHASE 5
Chambers, Robert. Whose Reality Counts? Putting the First Last New York : ITDG Publishing, 1997
Corbett, Steve et Fikkert, Brian. Quand aider fait du tort : Réduire la pauvreté sans se nuire… et nuire aux
pauvres Éditions Impact, 2017
Hope, Anne et Timmel, Sally. Training for Transformation: A Handbook for Community Workers, Harare
Mambo Press Harare, Zimbabwe, 1984
Hutchinson. Evaluation & Planning at the Grassroots: What Happens when they do it?, 1983
Kretzmann, John P. et McKnight, John L. Building Communities From the Inside Out Evanston, Ill: Center for
Urban Affairs and Policy Research, Northwestern University, 1993
Myers, Bryant L. Walking with the Poor: Principles and Practices of Transformational Development Maryknoll,
NY: Orbis Books, 1999
Srinivasan, Lyra. Tools for Community Participation: A Manual for Training Trainers in Participatory Techniques
New York: PROWESS/PNUD, 1990
Ressources de Tearfund
Blackman, Rachel. Partenariats avec l’Église locale – Roots 11, 2007
Cadaing, Louie. Évaluation du processus d’évaluation participative pour l’Église intérieure africaine de
Tanzanie, Diocèse de Mara et Ukerewe, juillet 2001.
Clarke, Sophie, Rachel Blackman et Isabel Carter. Manuel des savoir-faire de facilitation, 2004
Tearfund Apprentissage propose toutes sortes de ressources gratuites pour aider l’Église dans sa mission.
Sur Tearfund Apprentissage, vous trouverez de très nombreuses LES CATASTROPHES ET L’ÉGLISE LOCALE
informations, dont des rapports, des vidéos et des articles Un guide destiné aux responsables d’Église dans les régions où les
de blog présentant diverses réflexions, perspectives et catastrophes naturelles sont fréquentes. Convient également aux
connaissances. Ces ressources peuvent être visionnées et autres responsables religieux et aux ONG.
téléchargées gratuitement dans plusieurs langues. Vous pouvez
parcourir le site et effectuer vos recherches dans quatre langues : ROOTS
français, anglais, espagnol et portugais. Pour renforcer les capacités des organisations chrétiennes
de développement.
TROUSSE À OUTILS RÉVÉLER
Des fiches d’information, des activités, des études bibliques et MAIN DANS LA MAIN
des guides de bonnes pratiques pour les personnes qui travaillent Études bibliques pour transformer notre réponse à deux questions
au contact direct des communautés ou des Églises locales. sensibles : les violences sexuelles et basées sur le genre, et le VIH.
PILIERS Pour recevoir des exemplaires imprimés de notre catalogue,
Pour aider les membres de la communauté à apporter un veuillez nous contacter à l’adresse ci-dessous ou à
changement au moyen de la discussion et d’études bibliques. [email protected]. Vous pouvez également les
télécharger depuis learn.tearfund.org/catalogue_fr.
PAS À PAS
Un magazine gratuit, qui paraît trois fois par an, où l’on trouve des informations, des idées et des
contacts et qui permet un partage d’expérience dans le contexte chrétien au niveau communautaire.
Vous pouvez vous abonner gratuitement au magazine Pas à Pas en écrivant à : Magazine Pas à Pas,
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nom, prénom et votre adresse postale. Vous pouvez également nous transmettre vos coordonnées
par e-mail à [email protected] ou vous rendre sur le site internet Tearfund Apprentissage :
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PROCESSUS DE MOBILISATION DE L’ÉGLISE ET DE LA COMMUNAUTÉ : MANUEL DU FACILITATEUR 179
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Œuvre n° 265464 (Angleterre et pays de Galles) Œuvre n° SC037624 (Écosse) 32068-F (0119)