Aube Analyse Doc Élève

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ANALYSE LINEAIRE – Texte 4 Parcours 1 – « 

Aube », Rimbaud

« J’ai embrassé l’aube d’été » octosyllabe – césure à Correspondance, fusion poète et aube
l’hémistiche - rime
interne

« embrassé » sens polysémique « étreindre », « saisir par la vue qqch dans son
ensemble », « adopter les caractéristiques » >
fusion mais aussi transformation du poète

« j’» 1ere pers. sujet Pouvoir du poète qui est sujet


« ai embrassé » V. au passé composé Valeur du pc exprime une action terminée, qui
a eu lieu mais qui n’est plus > expérience
vécue et pvr du poète éphémères.

Passage du 1er paragraphe au second = passage du vers à la prose, du PC à l’imparfait et au PS. Expérience
personnelle et éphémère que le poète va narrer par étapes dans les lignes suivantes (analepse).
« Rien ne bougeait encore au - 2 négations La nuit (abs. de lumière mais aussi abs. des
front des palais. L’eau était - emploi de l’imparfait reflets du soleil) décrite comme un moment
morte. Les camps d’ombres - adj. « morte » / GN de stagnation, d’immobilité, d’éternité +
ne quittaient pas la route du « les camps d’ombre » associée à la mort > passage de la nuit au jour
bois. » sera associé au passage de la mort à la vie
« encore » adverbe Annonce phrase suivante > immobilité
passagère, éphémère
« J’ai marché » - PC Contraste phrase précédente : passage de la
- 1ere pers. 3e pers à la 1ere, de l’inaction à l’action
« réveillant » participe présent Conséquence de l’action du poète
« J’ai marché, réveillant les - adj. « vives et tièdes » Le poète = celui qui transforme comme un
haleines vives et tièdes, et les - PS alchimiste l’inerte en matière vivante. Permet
pierreries regardèrent, et les - métonymies de passer de la nuit au jour / de la mort à la
ailes se levèrent sans bruit. » - rythme quatre temps vie. Eveille le jour et les animaux sous son pas.
- Groupe prépositionnel Rythme de la phrase épouse marche du poète
CC manière > signifier que chaque élément de la nature
- allitérations assonances s’éveille sous son pas (// baguette magique).
+ correspondance Cet éveil se fait dans la douceur et l’harmonie.
sonore « haleines »/ Le poète = celui qui établit le contact avec la
« ailes » nature.
Cette interaction poète / nature : développée dans les lignes suiv. sous la forme de correspondances.
« La première entreprise » GN sujet 1ere étape de l’interaction, après avoir éveillé
la nature, un dialogue s’initie
« dans le sentier » CC lieu Etape qui suit la marche du poète
« frais et blêmes éclats » GN -métonymie Etape // lever du jour / 1ers rayons du soleil
« une fleur qui me dit son Personnification – PSR La fleur = sujet et le poète = désormais objet >
nom » sur un même pied d’égalité > interaction
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ANALYSE LINEAIRE – Texte 4 Parcours 1 – « Aube », Rimbaud

Le poète a le pouvoir de comprendre le


langage de la nature
« La première entreprise toucher , vue , odorat  Synesthésie > correspondance des éléments
fut, dans le sentier déjà Rythme ternaire 8 /16 / 8 entre eux et entre les éléments et le poète +
empli de frais et blêmes Allitération f + correspondance rythmique et sonore
éclats, une fleur qui me dit « fut » // « une fleur »
son nom. »

Cette interaction, cette correspondance entre le poète, la nature et l’aube va se poursuivre phrase
suivante mais nouvelle étape également = la reconnaissance.
« Je ris au wasserfall blond - personnification de la Correspondance des éléments de la nature
qui s’échevela à travers les cascade « s’échevela » Adj. « blond » = les rayons du soleil se
sapins » - adjectif « blond » reflètent sur la cascade et créent des
- verbe « rire » mouvements « s’échevela » (= qui se pare de
- CC cheveux). Correspondance soleil, cascade,
sapins + le poète réagit à ces transformations.
« : à la cime argentée je Adj « argentée » « blond » Réf. à l’or et l’argent > L’aube « ennoblit » la
reconnus la déesse. » GN « la déesse » nature telle une déesse / divinisation
« : » + « je reconnus la Sujet / COD Nvelle étape annoncée syntaxiqt par «  : » >
déesse » interaction, correspondance, reconnaissance
dont le poète est sujet et la déesse objet.
« Je ris au wasserfall blond allitération / assonance > Toute la phrase tend vers la déesse par un jeu
qui s’échevela à travers les « déesse » fin phrase sur les sonorités, tout comme le poète tend
sapins : à la cime argentée vers elle : elle est l’objet de sa quête.
je reconnus la déesse. »
La reconnaissance n’est pas encore réciproque et la fusion entre l’aube et le poète annoncée dans la
première phrase du poème pas encore réalisée. Le poète va donc se lancer dans une course effrénée pour
tenter de la saisir et détenir son pouvoir divin : créer le jour. (// premiers mots de la Bible : « fiat lux »)
« Alors je levai un à un les Adverbe « alors » Nvelle étape marquée par l’adv. et PS : début
voiles » « je levai » passé simple course poète qui enlève les voiles de la nuit >
pvr et rôle du poète = celui qui dévoile (pvr
divin), le poète comme « voyant »
« Dans l’allée, […] Par la Rythme ternaire + La course se poursuit en trois temps sur un
plaine, […] A la grand’ville amplification du rythme rythme de plus en plus effréné à travers un
elle fuyait parmi les Plusieurs CC de lieu paysage très varié > parcourt une très grande
clochers et les dômes, et distance > quête d’un pouvoir total sur
courant comme un l’ensemble des éléments
mendiant sur les quais de
marbre, je la chassais. »
« elle fuyait » / « je la Verbes d’action Chasseur = poète / proie = déesse
chassais » je = sujet / la = COD Cette course est décrite comme une chasse
« comme un mendiant » comparaison poète en quête de ce qu’il ne possède pas
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ANALYSE LINEAIRE – Texte 4 Parcours 1 – « Aube », Rimbaud

« En haut de la route » CC de lieu annonce géographiquement fin de la course


« près d’un bois de Autre CC de lieu Réf. mythe Daphné et Apollon. Ms rôles
lauriers » inversés et résultat de la course diff. Daphné
changée en laurier par son père qui la sauve
des sollicitations d’Apollon. Ici, le chasseur pas
un dieu même s’il souhaite le devenir et sa
quête se terminera par capture de sa proie.
« je l’ai entourée avec ses V. « ai entourée » « Je » = Verbe qui marque la capture de la déesse par
voiles amassés » sujet et « l’ » = objet le poète + idée de possession complète
« et j’ai senti un peu son Renvoie au 1er vers > étreinte de la déesse
immense corps » dont il épouse le corps > fusion, le poète a
atteint la connaissance du mystère divin
« un peu » adverbe Mais fusion éphémère. Comme l’annonce
l’adverbe, elle ne dure pas longtemps.
« L’aube et l’enfant V. au PS La réalisation de sa quête se clôt par une
tombèrent au bas du bois. » La déesse > l’aube chute (// Adam et Eve déchus du Paradis ou
Le poète > l’enfant encore le mythe d’Icare)
« en haut » > « au bas »
Passage du divin au terrestre, le poète n’a détenu le pouvoir de créer le jour que de façon éphémère.
Annonce la dernière phrase du poème. Passage de la prose au vers.
« Au réveil il était midi. » octosyllabe Passage de la prose au vers, du sommeil à
l’état de veille, fin de la vision.
Le poème se clôt sur octosyllabe =
construction circulaire // 1er vers
Le poème = un espace clos, seul espace à
l’intérieur duquel l’alchimie est possible. Le
pouvoir que parvient à détenir le poète = celui
des mots. Pouvoir illusoire, pouvoir
éphémère, tout comme celui de l’aube.

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