Résumé de Cours - Séries Entières, Séries de Fourier PDF

5/5/23, 4:09 PM Résumé de cours : Séries entières, séries de Fourier
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Résumé de cours : Séries entières, séries de Fourier

Série entière - rayon de convergence
Cours sur le rayon de convergence d'une série entière
On appelle série entière toute série de fonctions de la forme ∑

n
an z
n
où (an ) est une
suite de nombres complexes et où z ∈ C.
Lemme d'Abel : Si la suite (a z ) est bornée, alors pour tout

n
n
0
z ∈ C avec |z| < |z0 | , la série
∑ a z
n
est absolument convergente.
n
n
On appelle rayon de convergence de la série entière

n
R = sup{ρ ≥ 0; (an ρ ) est born e} ∈ R+ ∪ {+∞}. é
Proposition : Soit ∑
n
an z
n
une série entière de rayon de convergence R . Alors, pour tout
z ∈ C,
si |z| < R, la série ∑ a z converge absolument;

n n
n
si |z| > R, la série ∑ a z diverge grossièrement (son terme général ne tend pas
n n
n
vers 0);
si |z| = R, alors on ne peut pas conclure en général.
Le disque ouvert D(0, R) est alors appelé disque ouvert de convergence de la série
entière.
Corollaire (convergence normale) : Soit ∑ a z une série entière de rayon de

n n
n
convergence R > 0 et soit r ∈]0, R[. Alors la série ∑ a z converge normalement sur le n n
n
disque fermé D(0, r). En particulier, la somme de la série entière est continue sur son
disque ouvert de convergence.
Pour calculer le rayon de convergence d'une série entière, on utilise souvent la règle de
d'Alembert pour les séries dont l'énoncé est le suivant :
Règle de d'Alembert : Soit (un ) une suite de réels strictement positifs. Si un+1 /un tend
vers ℓ, alors
si ℓ > 1, la série ∑
n
un diverge grossièrement;
si ℓ < 1, la série ∑
n
un converge absolument.
Lorsqu'on applique cette règle à une série entière ∑ a z en posant u = |a z |, on obtient

n n
n
n n
n
que si |a |/|a | converge vers ℓ, alors le rayon de convergence de la série entière est 1/ℓ.
n+1 n
Opérations sur les séries entières
On considère ∑
n
an z
n
et ∑
n
bn z
n
deux séries entières de rayon de convergence respectifs
R et R .
a b
Comparaison des rayons de convergence : si a = O(b ), alors R ≥ R . En particulier, n n a b
si a ∼ b , alors R = R .
n n a b
Rayon de convergence de la série dérivée : le rayon de convergence de ∑ na z est n n

n−1
égal au rayon de convergence de ∑ a z . n n

n
Somme de deux séries entières : le rayon de convergence de la série somme

∑ (a + b )z
n n vérifie R ≥ min(R , R ). De plus, pour tout z ∈ C avec |z| < min(R , R ),
n
n
a b a b
alors
n n n
∑(an + bn )z = ∑ an z + ∑ bn z .
n≥0 n≥0 n≥0
On appelle série entière produit de ∑

n
an z
n
et de ∑
n
bn z
n
la série entière ∑
n
cn z
n
avec
cn = ∑
n
a b
k=0
. k n−k
Proposition : Le rayon de convergence R de la série produit ∑ c z de ∑ n n

n
n
an z
n
et
∑ b z
n n vérifie R ≥ min(R , R ). De plus, pour tout z ∈ C avec |z| < min(R
n
a b a, Rb ), alors
n n n
∑ cn z = (∑ an z ) × (∑ bn z ).
n≥0 n≥0 n≥0
Régularité, cas de la variable réelle
On s'intéresse désormais au cas où la variable ne peut plus prendre que des valeurs
réelles, et nous noterons désormais les séries entières ∑ a x . On s'intéresse à la n n
n
régularité de la série entière à l'intérieur de son intervalle de convergence ]−R, R[.
Théorème (intégration d'une série entière) : Soit f (x) = ∑ a x une série entière de n≥0 n
n
rayon de convergence R > 0 et soit F une primitive de f . Alors, pour tout x ∈] − R, R[,
an n+1
F (x) = F (0) + ∑ x .
n + 1
n≥0
Théorème (dérivation terme à terme) : Soit f (x) = ∑ a x une série entière de rayon n≥0 n
n
de convergence R > 0. Alors f est de classe C sur ]−R, R[. De plus, pour tout
∞
x ∈] − R, R[ et tout k ≥ 0, on a
(k) n−k
f (x) = ∑ n(n − 1) ⋯ (n − k + 1)an x .
n≥k
Théorème (expression des coefficients d'une série entière) : Soit f (x) = ∑ n≥0
an x
n
une
série entière de rayon de convergence R > 0. Alors, pour tout n ≥ 0,
(n)
f (0)
an = .
n!
Corollaire : Si f (x) = ∑ n≥0

an x
n
et g(x) = ∑
n≥0
bn x
n
coïncident sur un voisinage de 0,
alors pour tout n ≥ 0, a n = bn .
Cas de la variable complexe

Théorème (dérivabilité de la variable complexe) : Soit f (z) = ∑ n≥0
an z
n
une série entière
de rayon de convergence R > 0. Alors, pour tout z ∈ D(0, R), 0
f (z0 + h) − f (z0 )
n−1
lim = ∑ nan z .
0
h→0 h
n≥1
Développements en série entière
Soit I un intervalle contenant 0 et f : I → R. On dit que f est développable en série

entière en 0 s'il existe r > 0 et une suite (a ) tels que, pour tout x ∈] − r, r[, on ait
n
a x . En particulier, une fonction développable en série entière en 0 est de

n
f (x) = ∑ n
n≥0
classe au voisinage de 0.
∞
C
Une combinaison linéaire de fonctions développables en série entière est développable en

série entière. Le produit de deux fonctions développables en série entière est développable
en série entière. Il en est de même de la dérivée ou d'une primitive d'une fonction
développable en série entière.
Corollaire : Soit I un intervalle contenant 0 et f : I → R. Si f est développable en série

entière en 0, alors il existe r > 0 tel que, pour tout x ∈] − r, r[,
(n)
f (0)
n
f (x) = ∑ x .
n!
n≥0
Développements en séries entières usuels
n
x
x
e = ∑ , R = +∞
n!
n≥0
n 2n
(−1) x
cos x = ∑ , R = +∞
(2n)!
n≥0
n 2n+1
(−1) x
sin x = ∑ , R = +∞
(2n + 1)!
n≥0
2n
x
cosh x = ∑ , R = +∞
(2n)!
n≥0
2n+1
x
sinh x = ∑ , R = +∞
(2n + 1)!
n≥0
1
n
= ∑ x , R = 1
1 − x
n≥0
n+1
(−1)
n
ln(1 + x) = ∑ x , R = 1
n
n≥1
n
(−1)
2n+1
arctan(x) = ∑ x , R = 1
2n + 1
n≥0
α(α − 1) ⋯ (α − n + 1)
α n
(1 + x) = 1 + ∑ x , R = 1
n!
n≥1
Séries de Fourier
On considère f : R → R une fonction continue par morceaux et 2π-périodique. On appelle
coefficients de Fourier exponentiels de f la suite (c (f )) définie par n n∈Z
2π
1
−int
cn (f ) = ∫ f (t)e dt.
2π
0
On appelle coefficients de Fourier trigonométriques de f les deux suites (an (f ))n≥0 et

(b (f ))
n définies par
n≥1
2π
1
a0 (f ) = ∫ f (t)dt
2π 0
2π
1
an (f ) = ∫ f (t) cos(nt)dt, n ≥ 1
π
0
2π
1
bn (f ) = ∫ f (t) sin(nt), n ≥ 1.
π
0
On appelle série de Fourier de f la série de fonctions
+∞
int
S(t) = ∑ cn (f )e = a0 (f ) + ∑ (an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt)).
n=−∞ n≥1
Les sommes partielles de cette série seront notées
n n
ikt
Sn (f )(t) = ∑ ck (f )e = a0 (f ) + ∑ (ak (f ) cos(kt) + bk (f ) sin(kt)).
k=−n k=1
Théorèmes de convergence ponctuelle

Théorème de Jordan-Dirichlet : Soit f une fonction C
1
par morceaux et 2π -périodique.
Alors, pour tout x ∈ R, S (f )(x) converge vers
n
f (x + 0) + f (x − 0)
où f (x + 0) (resp. f (x − 0) ) désigne la limite à droite (à gauche) de f en x.
Théorème de convergence normale : Soit f une fonction continue, C par morceaux et

1
2π
-périodique. Alors la série de Fourier de f converge normalement vers f .
Théorèmes de convergence en moyenne de Cesàro

Théorème de Féjer : Soit f une fonction continue et 2π-périodique. Alors les moyennes
de Cesàro de la série de Fourier de f convergent uniformément vers f .
Autrement dit, si on note
S0 (f ) + S1 (f ) + ⋯ + Sn (f )
Cn (f ) =
n + 1
alors
lim ∥f − Cn (f )∥∞ = 0.
n→+∞
Corollaire (théorème de Weierstrass) : Les polynômes trigonométriques sont denses dans

l'ensemble des fonctions continues et 2π-périodiques : pour toute fonction f continue et
2π-périodique, pour tout ε > 0, il existe un polynôme trigonométrique P tel que
∥f − P ∥∞ ≤ ε.
Théorèmes de convergence en moyenne quadratique

On définit un produit scalaire sur l'espace E des fonctions continues 2π -périodiques par
2π
1 ¯¯
¯¯¯
¯¯¯¯
⟨f , g⟩ = ∫ f (t)g(t)dt.
2π 0
Les fonctions (e ) forment une suite orthonormée pour ce produit scalaire. Nous noterons
inx
∥ ⋅ ∥ la norme associée à ce produit scalaire (norme de la convergence en moyenne

2
quadratique).
Notons l'ensemble des polynômes trigonométriques de degré inférieur ou égal à n,

Pn
; − n ≤ k ≤ n). Si f ∈ E , alors S (f ) est le projeté orthogonal de f sur P . Par

ikt
P n= vect(e n n
conséquent, S (f ) est la meilleure approximation de f dans P pour la norme ∥ ⋅ ∥ :

n n 2
∥f − Sn (f )∥2 = inf {∥f − P ∥2 ; P ∈ Pn }.
Théorème de Parseval : Si f est continue par morceaux et 2π -périodique, alors
∥f − Sn (f )∥2 → 0.
En particulier, on a
2π
1 2 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |cn (f )|
2π 0 n∈Z
2
1 2 2
= |a0 (f )| + ∑ (|an (f )| + |bn (f )| ) .
2
n≥1
Discussions des forums

Nombre premier
Sous variétés géométrie d …
Un truc sur les nombres p …
Demande d’aide pour un ex …
Equadiff et intervalle
converge dans L2 selon un …
Théorème des valeurs inte …
Espaces vectoriels, dimen …
somme(tan(1/n+k))
Propriétés spectrales d'o …
Injection de R sur N
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Séries de fonctions
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Cours sur le rayon de convergence d'une série entière

On appelle série entière toute série de fonctions de la forme ∑

Lemme d'Abel : Si la suite (a z ) est bornée, alors pour tout

On appelle rayon de convergence de la série entière

si |z| < R, la série ∑ a z converge absolument;

Corollaire (convergence normale) : Soit ∑ a z une série entière de rayon de

Lorsqu'on applique cette règle à une série entière ∑ a z en posant u = |a z |, on obtient

Opérations sur les séries entières

Comparaison des rayons de convergence : si a = O(b ), alors R ≥ R . En particulier, n n a b

Rayon de convergence de la série dérivée : le rayon de convergence de ∑ na z est n n

égal au rayon de convergence de ∑ a z . n n

Somme de deux séries entières : le rayon de convergence de la série somme

n≥0 n≥0 n≥0

On appelle série entière produit de ∑

Proposition : Le rayon de convergence R de la série produit ∑ c z de ∑ n n

n≥0 n≥0 n≥0

Régularité, cas de la variable réelle

régularité de la série entière à l'intérieur de son intervalle de convergence ]−R, R[.

Corollaire : Si f (x) = ∑ n≥0

Cas de la variable complexe

Développements en série entière

Soit I un intervalle contenant 0 et f : I → R. On dit que f est développable en série

a x . En particulier, une fonction développable en série entière en 0 est de

Une combinaison linéaire de fonctions développables en série entière est développable en

Corollaire : Soit I un intervalle contenant 0 et f : I → R. Si f est développable en série

Développements en séries entières usuels

On appelle coefficients de Fourier trigonométriques de f les deux suites (an (f ))n≥0 et

On appelle série de Fourier de f la série de fonctions

Les sommes partielles de cette série seront notées

Théorèmes de convergence ponctuelle

où f (x + 0) (resp. f (x − 0) ) désigne la limite à droite (à gauche) de f en x.

Théorème de convergence normale : Soit f une fonction continue, C par morceaux et

-périodique. Alors la série de Fourier de f converge normalement vers f .

Théorèmes de convergence en moyenne de Cesàro

Autrement dit, si on note

Corollaire (théorème de Weierstrass) : Les polynômes trigonométriques sont denses dans

Théorèmes de convergence en moyenne quadratique

∥ ⋅ ∥ la norme associée à ce produit scalaire (norme de la convergence en moyenne

Notons l'ensemble des polynômes trigonométriques de degré inférieur ou égal à n,

; − n ≤ k ≤ n). Si f ∈ E , alors S (f ) est le projeté orthogonal de f sur P . Par

conséquent, S (f ) est la meilleure approximation de f dans P pour la norme ∥ ⋅ ∥ :

∥f − Sn (f )∥2 = inf {∥f − P ∥2 ; P ∈ Pn }.

Théorème de Parseval : Si f est continue par morceaux et 2π -périodique, alors

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