Entreprendre Dans ESS PDF
Entreprendre Dans ESS PDF
Entreprendre Dans ESS PDF
Entreprendre dans
l’économie sociale et
solidaire
Septembre 2016
“Nous avons besoin d’utopie. La France serait trop triste sans l’utopie de
l’économie sociale et solidaire.“
Christian Sautter, président de France Active
AVERTISSEMENT IMPORTANT
MISE EN GARDE
Dossier réalisé par l’AFE et certains organismes professionnels. Malgré tout le soin apporté
à sa réalisation, nous ne pouvons garantir les informations dans le temps et nous déclinons
toute responsabilité quant aux conséquences résultant de leur usage ou d’erreurs
éventuelles.
Le numérique participe également à cette transformation. Dans tous les secteurs, l’économie
collaborative (Airbnb, Uber…) gagne du terrain, tout comme le financement participatif ou les
fab labs. Mais “le numérique n’est qu’un outil pour fédérer, décupler l’impact de nos actions“,
indique Jean-Marc Gancille, fondateur d’un espace destiné aux entrepreneurs “verts et
créatifs“ à Bordeaux.
L’ESS tend vers un modèle plus transparent, plus démocratique et paritaire. Mais des
convictions et une volonté très fortes ne suffisent pas à assurer la réussite d’un projet dans
le domaine de l’entrepreneuriat social. Il faut un bon projet économique avec un produit ou
service qui a sa place sur le marché et un business plan solide.
Différentes structures, aides, centres de ressources, formations, outils existent pour aider les
porteurs de projet dans leurs réflexions et leurs démarches. Ce dossier donne des repères
pour aller plus loin dans la réflexion et la concrétisation d’un projet.
ÉCONOMIE SOCIALE
L’économie sociale est souvent définie par référence à ses statuts.
Ce secteur se compose en effet de coopératives, de mutuelles, de fondations et
d’associations (selon un décret de 1981). Il désigne ainsi des groupements de personnes
(et non de capitaux) : coopératives, mutuelles (d’assurance et de santé pour la plupart) et
des associations gestionnaires qui adoptent le principe d’un fonctionnement démocratique.
Les projets reposent sur l’engagement citoyen, et les structures sont fondées sur la
démocratie, l’égalité des personnes et l’utilité sociale. Elles encouragent la démocratie
représentative et la gestion participative. Les principes majeurs :
· la lucrativité limitée et la juste répartition des excédents : les associations ne peuvent pas
redistribuer de bénéfices, et dans le cas des coopératives et mutuelles, les excédents
sont alloués aux réserves financières et redistribués aux adhérents ou investis dans de
nouveaux projets.
ÉCONOMIE SOLIDAIRE
L’économie solidaire (qui a émergé de l’économie sociale dans les années 1980) est axée
vers les initiatives de développement local, de réinsertion et de lutte contre l’exclusion. Elle
invite à rompre avec l’individualisme, la surconsommation et la recherche exclusive du profit.
Principalement : insertion par l’économique, commerce équitable, agriculture biologique,
tourisme solidaire, systèmes d’échange locaux, etc. Tout ce qui favorise une plus grande
équité entre les participants à l’échange !
L’économie solidaire se définit plus par sa finalité et par sa démarche que par ses statuts (on
peut y trouver des entreprises sous statut SARL ou SA, dans le commerce équitable, par
exemple).
La loi ESS du 31 juillet 2014 pose, pour la première fois, le périmètre de l’ESS.
Extrait de l’article 1er de la loi :
“L’économie sociale et solidaire est un mode d’entrepreneuriat et de développement
économique adapté à tous les domaines de l’activité humaine auquel adhèrent des
personnes morales de droit privé qui remplissent les conditions cumulatives suivantes :
1. Un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices.
2. Une gouvernance démocratique, définie et organisée par les statuts, prévoyant
l’information et la participation des associés, des salariés et des parties prenantes
aux réalisations de l’entreprise.
3. Une gestion conforme aux principes suivants :
- Les bénéfices sont majoritairement consacrés à l’objectif de maintien ou de
développement de l’activité de l’entreprise.
Pour en savoir plus, consulter sur le site de l’Avise la page “ESS : de quoi parle-t-on ?“
Vidéos
“Définitions de l’économie sociale et solidaire“, par des candidats CréaRîF.
“Tu connais l’ESS ?“, par le programme Jeun’ESS, à destination des jeunes.
ENTREPRENEURIAT SOCIAL
L’entrepreneuriat social est une manière d’entreprendre qui place l’efficacité économique au
service de l’homme et de l’environnement. Pour aller plus loin, consulter le site de l’Avise.
SOCIAL BUSINESS
L’expression “social business“ a été lancée par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix
2006 et fondateur de l’institution de microfinance Grameen Bank, pour désigner la
performance économique au service de l’intérêt général. Ici, il s’agit davantage d’activités
aux fondements classiques, parties intégrantes du capitalisme, mais au service de l’homme,
activités qui tirent parti de l’exclusion et des inégalités socio-économiques pour en faire un
business à part entière (avec comme exemple emblématique Danone au Bangladesh).
Pour les tenants de l’économie sociale et solidaire, qui se fonde sur une alternative au
capitalisme, les deux univers ne doivent pas être confondus.
Pour d’autres, il faut cesser les clivages, le social business permet de jeter un pont entre
l’économie classique et l’ESS. Certains entrepreneurs ne s’y trompent pas, qui ont adopté
des structures hybrides : par exemple une SA pour attirer les capitaux et générer du profit,
lequel est ensuite distribué dans l’association qui en est propriétaire.
Enfin, certains réclament un changement du Code civil pour permettre à une entreprise
d’avoir d’autres objectifs que celui de faire du profit.
L’économie collaborative ou économie du partage a les mêmes racines que l’ESS. Elle
promeut un mode de consommation et de production qui privilégie l’usage par rapport à la
propriété – qu’il s’agisse des biens ou des services –, et favorise les échanges entre
particuliers et les relations horizontales dans des domaines divers : mobilité (covoiturage),
hébergement (couchsurfing), travail (coworking), restauration (colunching et supermarchés
collaboratifs), financement (crowdfunding), connaissance (crowdsourcing)...
La Maif, qui a créé un fonds d’investissement de plus de 100 millions d’euros dédié à
l’économie collaborative et qui investit d’ores et déjà dans plusieurs start-ups, financera les
plateformes émanant de l’ESS.
En 2002, c’est la création de l’Avise, par des membres fondateurs engagés sur ces thèmes
(Caisse des Dépôts, CG Scop, CNCE, Crédit coopératif, Esfin-Ides, Fondation Macif, France
Active…), avec pour objectif de développer le secteur et les nouvelles initiatives.
La même année, la création d’un secrétariat d’État à l’Économie solidaire apporte plus de
visibilité au secteur.
Par ailleurs, le secteur bancaire traditionnel commence à s’intéresser à l’entrepreneuriat
social, tout comme les réseaux d’aide à la création d’entreprise.
En 2006, le Conseil supérieur de l’ESS (CSESS) est créé par décret. Il a notamment pour
mission d’assurer le dialogue entre les acteurs de l’ESS et les pouvoirs publics nationaux et
européens, de donner un avis consultatif sur les lois et règlements de l’ESS, mais aussi de
veiller à l’égalité femmes-hommes dans le secteur. Le Conseil a également vocation à
assurer la promotion de l’ESS auprès des jeunes.
En 2010, le député Francis Vercamer rend son rapport sur l’ESS. Il définit les moyens de
développement de ce secteur d’activité, identifie les freins à la création des entreprises
sociales, fait des propositions en vue de favoriser la création, le développement et la
pérennisation des entreprises sociales. Il émet enfin des hypothèses sur l’affectation des
fonds dans le cadre du “grand emprunt“, car le secteur est doté d’un fonds de 100 millions
d’euros. Cette même année, Claude Alphandéry, fondateur de France Active, a initié un
travail de réflexion sur l’économie sociale et solidaire en associant une centaine d’acteurs du
secteur ainsi que des syndicats et des chefs d’entreprise. Cette réflexion a débouché sur le
lancement d’une plateforme d’échange baptisée “Le Labo de l’économie sociale et solidaire“.
2012 : un ministre délégué à l’ESS est nommé, Benoît Hamon. Ses priorités :
reconnaissance, structuration et développement du secteur avec notamment l’élaboration
d’un projet de loi.
2014 : la loi no 2014-856 relative à l’économie sociale et solidaire est promulguée le 31 juillet.
Elle a pour objectif de soutenir et développer le modèle coopératif : sécurisation du cadre
juridique, définition des outils d’aide et de financement, renforcement des capacités d’action
des salariés afin de faciliter la reprise de leur entreprise.
· Les associations sont les premiers employeurs de l’ESS (78 % des emplois) suivies par
les coopératives (13 %).
· Trois quarts des établissements ESS comptent moins de dix salariés, mais les
établissements de plus de dix salariés concentrent près de 85 % des emplois.
AU NIVEAU REGIONAL
· Panorama de l’ESS en région, CNCRES, 2012.
Alsace-Lorraine – Champagne-Ardenne
· “Plus d’un salarié sur dix de la nouvelle région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
dans l’économie sociale et solidaire en 2013“, Insee, 2015.
Île-de-France
· “L’économie sociale et solidaire tournée vers l’action sociale dans les communes peu
denses en Île-de-France“, Insee, 2015.
Normandie
· “Malgré la crise, toujours plus d’emplois dans l’économie sociale et solidaire normande“,
Insee, 2016.
Picardie
· “Économie sociale et solidaire : souvent des emplois qualifiés et à durée indéterminée“,
Insee, 2013.
Rhône-Alpes
· “En Rhône-Alpes, l’économie sociale et solidaire est plus présente dans le sud-ouest de
la région“, Insee, 2014.
CRÉATIONS D’ENTREPRISES
Il n’y a pas de code APE de la NAF spécifique pour définir l’économie sociale et solidaire :
les entreprises sont classées sous différents codes en fonction de leur activité principale.
Selon le CNCRES, les créations d’entreprises s’établissent en moyenne sur la période 1991-
2011 à plus de 3 600 par an(1). Les associations restent pour l’ESS le champ le plus
dynamique, tous secteurs confondus. Ces dix dernières années, les groupements
d’employeurs se sont particulièrement développés (plus de 2 000 créations entre 2002 et
2012) ainsi que les coopératives de production (Scop, Scic et CAE) avec près de 1 000
créations sur la même période. Les coopératives agricoles et les coopératives artisanales se
distinguent également.
Ÿ Et, à l’opposé, des quadras/quinquas qui souhaitent réorienter leur vie professionnelle en
lui donnant davantage de sens. Ce sont souvent des cadres de grands groupes qui
veulent fuir la financiarisation à outrance des systèmes mondialisés. Des entrepreneurs
qui s’offrent une seconde vie, socialement plus utile. Des salariés repreneurs d’une
entreprise en difficulté, grâce au réseau des Scop.
ACTIVITÉS
L’économie sociale et solidaire forme un ensemble hétéroclite où cohabitent des poids lourds
historiques (des coopératives comme le Crédit coopératif ou des mutuelles comme la Macif)
et des petites structures de bénévoles.
Les entreprises divergent de par leurs statuts (associations, coopératives, mutuelles,
fondations, SA, SARL, SAS, etc.), leurs secteurs d’activité, leur taille ou leur ancienneté…
· Le commerce traditionnel :
La Louve, premier supermarché coopératif et participatif de Paris, devrait ouvrir à la
rentrée 2016.
L’association Andes soutient le développement des épiceries solidaires.
· Le commerce équitable :
Ethiquable est une Scop du commerce équitable.
· Le commerce de jouets :
L’association reJoué collecte, trie, revalorise et revend des jouets.
· La garde d’enfants :
L’association Crescendo, membre du groupe SOS, gère des structures d’accueil petite
enfance.
· Le recyclage :
- Le réseau Ressourcerie est le réseau de réemploi/recyclage/revente des objets.
- L’association Chaussettes orphelines recycle le textile, notamment les chaussettes
dépareillées, et les transforme en articles de mode.
- Kazabrock est une brocante et une recyclerie en Guadeloupe
· L’agroalimentaire :
Re-Belle fabrique des confitures avec des fruits et légumes écartés des circuits de
distribution.
· La restauration
Des Saveurs et Des Mots, une crêperie-librairie
solidaire en Guadeloupe.
· L’insertion :
- Les Autos du Cœur récupèrent des voitures,
deux-roues, petits utilitaires auprès des
particuliers et les réparent pour d’autres
particuliers identifiés par les services sociaux.
- Ecodair, entreprise spécialisée dans le
recyclage d’ordinateurs, emploie des
personnes handicapées psychiques ou en
insertion.
· La finance solidaire :
Les 3 Colonnes, Terre de Liens, Solifap…
· La mode :
Endy & Co est une marque de mode pour les personnes en situation de handicap.
· Le numérique :
Oonops, agence Web coopérative.
À lire :
· “Cinq entreprises franc-comtoises récompensées pour leurs pratiques d’innovation
sociale“, article de l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de
travail), 2014.
Comme dans tout projet : rigueur, acharnement, gestion, management, recherche de clients.
De la patience face à des publics parfois fragiles et lorsque les subventions tardent.
Au-delà des aptitudes, les acteurs de l’ESS se reconnaissent dans des valeurs fortes,
fondées sur le respect d’autrui et inséparables les unes des autres : selon un récent sondage
réalisé par OpinionWay pour Ashoka, 93 % des entrepreneurs sociaux sont optimistes quant
à leur capacité à résoudre des problèmes sociétaux, et un Français sur deux considère que
les entrepreneurs sociaux contribuent à la cohésion sociale.
Il faut avant tout définir clairement à quel besoin on cherche à répondre et construire
la réponse qui a le plus de sens. Mais cette réponse ne peut être durable que si elle
s’appuie sur un modèle économique bien pensé.
Les modèles économiques des entreprises sociales ont pour particularité de s’appuyer sur
des ressources hybrides : issues du marché, mais pas uniquement. Il faut être créatif et se
poser la question : “qui a intérêt à voir cette entreprise exister ?“ Une entreprise sociale peut
intéresser des clients plus ou moins solvables, des collectivités qui vont voir par exemple
diminuer le nombre de chômeurs sur leur territoire, etc.
Pour aller plus loin, consulter sur le site de l’Avise la page “Construire le modèle
économique“.
Par définition, une entreprise sociale cherche à générer un impact social positif. Il est donc
primordial pour elle d’être capable de démontrer ce qu’elle produit, au-delà de l’impact
économique. Cette démarche d’évaluation est devenue un outil incontournable pour les
structures de l’ESS, mais aussi pour les acteurs qui les entourent.
L’Avise a mis en ligne un dossier thématique qui explique pourquoi et comment mettre en
place cette mesure.
· Bien présenter son projet : souvent perçue comme secondaire, la présentation orale du
projet est pourtant le premier moyen de communication que vous détenez.
À lire sur le site de l’AFE : “La présentation orale du projet“ et “Plan type de la
présentation orale“.
Le site du ministère de l’Économie et des Finances permet d’accéder aux seuils d’imposition
par commune : www.impots.gouv.fr.
Les contrats de ville comportent des diagnostics économiques et sociaux précis d’un
territoire urbain et présentent les priorités des acteurs locaux en matière sociale et de
développement économique.
La consommation des ménages est analysée par l’Insee et grâce aux IDC, indices de
disparité des dépenses de consommation. Autres sources d’information : les antennes
départementales des fédérations professionnelles et la FCGA qui présente aussi ses ratios
par région. Sans oublier la base de données publiques www.data.gouv.fr.
Les conseils de l’Atelier : “Quand on crée une activité, on étudie ses concurrents. Dans
l’économie sociale et solidaire, c’est la coopération qui est privilégiée plutôt que la
concurrence.
Évidemment, on ne peut pas faire l’impasse sur une étude de marché traditionnelle, mais on
peut la conduire dans un esprit de synergie et de complémentarités. Il ne faut pas hésiter à
aller à la rencontre d’autres projets similaires. Faites le plein d’inspiration auprès
d’entrepreneurs innovants. Pour repérer des projets, il existe des réseaux du secteur
d’activité sur lequel veut se lancer l’entrepreneur. Environnement, commerce équitable,
santé, insertion : des réseaux et fédérations regroupent des entrepreneurs débutants et
confirmés et organisent souvent des échanges d’expériences.“
RESSOURCES HUMAINES
Les emplois de l’ESS
Qu’il s’agisse de s’occuper des jeunes lors d’activités périscolaires, de proposer des activités
aux adultes ou de sensibiliser aux enjeux contemporains, les métiers autour de l’animation
sont également partout. Sans oublier les secteurs de la banque, de l’assurance, du bâtiment
ou des nouvelles technologies.
Pour en savoir plus : “Bilan de l’emploi en 2015“, une note publiée par Recherches &
Solidarités, 2015.
Recrutement
La gestion des ressources humaines prend toute sa place à cause de l’organisation interne :
la démocratie requiert beaucoup de temps, ce sont les salariés (et non pas les actionnaires)
qu’il faut convaincre tout en les manageant !
À lire :
“Rechercher un emploi dans l’économie sociale et solidaire“ (“fiche-recette“ de l’Atelier).
Rubrique “Travailler dans l’ESS“ sur le site Say-yess.com.
Sans oublier : Pôle Emploi, les missions locales et les Geiq (groupements d’employeurs pour
la qualification et l’insertion).
Des dispositifs spécialisés existent de plus en plus sur les territoires pour accompagner la
création d’entreprises sociales (incubateurs, couveuses, espaces de coworking…).
Quelques exemples :
· Inter-made, couveuse d’activités spécifique aux projets d’ESS.
· Espace Darwin :
Implanté à Bordeaux, l’Espace Darwin propose un lieu de coworking, un restaurant et
une épicerie bio, organise régulièrement des conférences et des événements festifs,
abrite un garage associatif spécialisé dans le vélo, une zone d’agriculture urbaine… Il est
dédié au développement économique responsable, à l’entrepreneuriat social, à la
transition écologique et à l’activisme citoyen.
FINANCEMENT - AIDES
Aides à la création d’entreprises
Consulter :
· La rubrique “Qui peut vous aider“ s u r le s ite d e l’AFE.
· L’Observatoire des aides aux entreprises, géré par l’ISM (Institut supérieur des métiers).
Les principales banques (et sociétés financières) de l’économie sociale (liste non
exhaustive)
Finansol est une association de promotion des circuits et des acteurs de la finance solidaire.
Elle attribue le label Finansol à des outils de financement solidaire qui existent depuis au
moins six mois et qui respectent un certain nombre de critères.
Parmi ses membres :
· Les Caisses d’épargne
· Le Crédit mutuel
· Le Crédit coopératif
· La Nef
· Le groupe BPCE
· La Banque postale. Celle-ci a par exemple lancé l’Alliance dynamique en 2014, avec les
acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Rassemblant plus de 30 partenaires,
celle-ci vise à favoriser le développement des territoires et des services aux populations.
· France Active est un réseau de proximité qui aide les personnes en difficulté à créer leur
entreprise individuelle ou à trouver un emploi. Parallèlement, il finance les entreprises
solidaires (insertion par l’activité économique, associations d’utilité sociale). France
· Les Cigales aident ceux qui souhaitent créer ou développer leur entreprise par un apport
financier au capital, un soutien humain et des conseils adaptés.
· Garrigue, société coopérative de capital-risque, investit dans des sociétés à forte plus-
value sociale et environnementale.
· Autonomie et Solidarité est une société de capital-risque dédiée aux projets ESS.
Son capital est entièrement constitué par l’épargne solidaire de ses actionnaires. Ceux-ci
confient une partie de leur épargne en souscrivant une ou plusieurs parts sans recherche
de dividendes ou de plus-values.
· La Fondation du groupe Up soutient les porteurs de projets qui œuvrent pour lutter contre
toutes les formes d’exclusion et de discrimination, et créent de l’emploi à travers
l’innovation sociale, le développement local et durable des territoires, la promotion de
l’économie sociale et solidaire et de la gouvernance démocratique.
· Fondation Agir pour l’emploi : la fondation des agents d’EDF et Gaz de France.
· La Fondation Macif soutient l’innovation sociale dans cinq domaines : santé, habitat,
mobilité, finance solidaire, lutte contre l’isolement.
· L’assureur Aviva a ouvert en novembre 2015 une plateforme, La Fabrique Aviva, sur
laquelle les entrepreneurs ont été invités à présenter un projet innovant sur le plan social
ou environnemental. Les internautes ont voté pour leurs projets préférés et Aviva a
distribué un million d’euros aux lauréats. Une nouvelle édition est annoncée pour 2017.
· “La France s’engage“ est un label qui récompense des projets innovants au service de la
société. Lancé par le président de la République en 2014, il est porté par le ministre de la
Ville, de la Jeunesse et des Sports, en charge de la Vie associative. Depuis 2014, 62
associations, entrepreneurs et fondations ont été distingués par ce label ; ils bénéficient
d’un soutien financier et d’un accompagnement.
Consulter :
La rubrique “Concours“ du site de l’AFE.
La rubrique “Agenda des manifestations“ du site de l’AFE.
La rubrique “Annuaires des dispositifs“ sur le site de l’Avise.
La rubrique “Actualités“ sur le site de l’Avise.
La rubrique “Appel à projets“ sur le site de Say Yess.
Épargne solidaire
L’épargne solidaire fait son chemin. Depuis le 1er janvier 2010, les entreprises sont dans
l’obligation de proposer un fonds solidaire dans le cadre de leur dispositif d’épargne salariale
de type fonds salariaux solidaires des PEE ou Perco (avec une quote-part solidaire légale de
5 à 10 % obligatoirement investie dans des entreprises agréées solidaires). L’encours de
l’épargne salariale en France représentant environ 117,5 milliards d’euros, il s’agit d’une
grande capacité potentielle d’investissement solidaire !
Certaines plateformes visent plus particulièrement les projets à impact social. C’est le cas de
Spear, 1001Pact, We Do Good ou encore Arizuka.
En savoir plus :
· Vidéo : “Le cercle vertueux du crowdfunding“, par l’association Financement participatif
France.
· “Le financement participatif“, par l’AFE, 2015.
· “Tour d’horizon des plateformes de financement participatif“, par l’Avise, 2015.
Il revient à chaque fondateur d’accorder une importance particulière à ces questions qui
contribueront à définir la forme juridique la plus adaptée au projet. En effet, les différentes
formes juridiques ne proposent pas les mêmes possibilités.
LES ASSOCIATIONS
Une association est naturellement cette “convention par laquelle deux ou plusieurs
personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur
activité dans un but autre que de partager des bénéfices“, comme la définit la loi de 1901.
Compte tenu de leur rôle économique, les associations intervenant dans le domaine de la
santé, du social ou de l’éducation appartiennent naturellement à l’économie sociale.
Pour en savoir plus :
“Création d’une association“, sur le site de l’AFE.
Le site officiel www.associations.gouv.fr.
LES COOPÉRATIVES
Il existe de nombreux types de coopératives : coopératives d’artisans, de consommateurs,
d’agriculteurs. Les deux types bien ancrés dans l’économie sociale et solidaire sont les :
· Scop, sociétés coopératives de production*
· Scic, sociétés coopératives d’intérêt collectif
Pour en savoir plus sur les coopératives : www.entreprises.coop.
Si le mode de la coopérative peut être un bon choix pour un projet collectif (il n’est pas
adapté à des projets individuels), il a quelques inconvénients, comme le fait que ce statut est
un peu lourd à gérer et qu’il est plus contraignant pour lever des capitaux.
LES SCOP
Ce sont des sociétés de forme SA ou SARL dont les salariés sont associés majoritaires, et
dont le principe repose sur leur pleine participation à la gestion, aux décisions et aux
résultats : partage du savoir, du pouvoir et des résultats.
En savoir plus sur le fonctionnement de la Scop :
“Scop“ sur le site de l’AFE.
“Mode d’emploi et fonctionnement de la Scop“ sur le site Les Scop.
LES SCIC
Ce sont des coopératives de type SA ou SARL constituées sous la forme de capital variable,
dont l’objet est la production et la fourniture de biens et services à caractère d’utilité sociale.
La Scic est une nouvelle forme de société coopérative qui permet d’associer ceux qui
veulent agir ensemble dans un même projet de développement local : salariés, bénéficiaires,
bénévoles, collectivités territoriales ou autres partenaires.
En savoir plus :
“Scic“ sur le site de l’AFE.
Le site www.scic.coop.
LES MUTUELLES
Les mutuelles se créent sur la base d’une solidarité professionnelle ou territoriale. Elles ont
comme objectif une couverture des risques (santé, assurance) partagée entre tous les
sociétaires, sans but lucratif. Depuis le premier semestre 2002, il est à nouveau possible de
créer une mutuelle en France, en se faisant immatriculer au registre des mutuelles, auprès
des préfectures de région. Les mutuelles spécialisées dans les opérations d’assurances
santé doivent demander un agrément auprès du ministère de l’Emploi et des Affaires
sociales ; cet agrément permet à la mutuelle d’exercer son activité sur tout le territoire
communautaire.
LES FONDATIONS
Une fondation est l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales
décident l’affectation irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre
d’intérêt général et à but non lucratif. Dans “fondation“, il y a “fonds“. Une fondation, quel que
soit son type, quels que soient ses objectifs, c’est toujours : de l’argent privé mis à
disposition d’une cause publique. Pour la fondation, cet argent n’est pas la priorité. La
Question / Réponse :
è Question
Si une entreprise solidaire peut avoir un statut de SA ou de SARL, une entreprise
sociale et solidaire peut-elle avoir un de ces statuts ?
è Réponse
Oui, bien sûr, une entreprise solidaire peut avoir les statuts d’une SAS, d’une SARL
ou même d’une SA. Mais elle doit remplir certaines conditions pour bénéficier de
l’agrément “Entreprise solidaire d’utilité sociale“ (Esus).
Pour en savoir plus sur l’agrément Esus, consulter la page “Les structures de l’économie
sociale et solidaire“ sur le site de l’AFE.
Signalons aussi :
· Le “Master RH et management responsable des organisations, Spécialité Économie
sociale et solidaire“ de l’Université Aix-Marseille.
À noter : la Cress Paca, le Crédit coopératif et la Mutuelle de France Plus se sont associés à
la démarche des acteurs de la Fondation Aix-Marseille Université pour lancer la première
Chaire euro-méditerranéenne d’économie sociale et solidaire en France en novembre 2015.
Plusieurs grandes écoles ont mis en place des formations à l’entrepreneuriat social ou des
groupes de travail pour répondre aux besoins des acteurs de l’économie sociale.
À noter : plusieurs groupes d’anciens élèves d’écoles (dont Sciences Po, l’Essec, l’Edhec,
Centrale Paris, l’Insead, etc.) travaillant dans l’ESS ou intéressés par l’ESS, ont créé un
groupe commun, accessible sur LinkedIn, intitulé Yess (You & ESS).
FORMATIONS CONTINUES
· L’Irup (Institut régional universitaire polytechnique) propose à Saint-Étienne (42)
plusieurs formations en ESS dont la formation “Entrepreneur de l’économie sociale et
solidaire“ débouchant sur une certification professionnelle de niveau I (Bac + 5)
enregistrée au RNCP. Sur une durée de 10 mois en alternance, ce cursus s’adresse aux
salariés en formation continue et aux candidats individuels, titulaires d’un Bac + 4 ou
d’une expérience professionnelle en management, avec un projet entrepreneurial à
développer dans l’économie sociale.
Rue de Copernic, 42050 Saint-Étienne Cedex 2, tél. : 04 77 46 21 64, www.irup.com
Liste des formations de l’Irup.
· Le portail Emploi-ess de l’Udes propose de découvrir les formations par secteur ainsi que
les formations professionnelles.
· ESSpace
Le portail ESSpace des acteurs de l’ESS vise à aider la communauté des acteurs de
l’ESS à mieux se connaître et à fournir des informations généralistes
(accompagnements, financements, formations, offres d’emplois...) sur l’ESS aux jeunes,
citoyens et porteurs de projet. Voulu par le gouvernement, ESSpace est co-construit par
les représentants de différentes composantes de l’ESS en France.
En régions
Pour connaître les politiques dédiées à l’ESS et portées par les conseils régionaux,
consulter, sur le site de l’Avise, la page “Avise.org/essenregion“.
RÉSEAUX SOLIDAIRES
· Réseau des DLA (dispositif local d’accompagnement) : ils permettent de bénéficier de
diagnostics et de conseils afin de développer ou de consolider son activité créatrice
d’emplois.
· RTES, réseau des territoires pour l’économie sociale.
· Mouvement pour l’économie solidaire.
· Réseau d’échanges et de pratiques alternatives et solidaires.
ACTEURS REPRÉSENTATIFS
· Avise
L’Agence a été créée en 2002 sur une initiative de la Caisse des Dépôts et des acteurs
majeurs de l’économie sociale et solidaire. Objectifs : appuyer la création, le
développement et la consolidation d’entreprises dans ce champ de l’ESS. Le porteur de
projet peut utiliser son site Internet, véritable mine d’informations, comme point d’entrée.
L’Avise propose un ensemble de publications, d’outils, de ressources et de services
d’accompagnement.
· La Fédération des entreprises d’insertion (ancien Cnei, Comité national des entreprises
d’insertion)
18-20 rue Claude Tillier, 75012 Paris, tél. : 01 53 27 34 80
AUTRES ACTEURS
· Le Labo de l’économie sociale et solidaire (ESS)
Le Labo de l’ESS est un think tank dont l’objectif est de faire connaître et reconnaître
l’économie sociale et solidaire, d’être un lieu d’échanges, de réflexion et d’action pour
une économie respectueuse de l’homme et de l’environnement.
Il anime notamment un travail participatif (visible sur son site Internet) afin de structurer
une intelligence collective tout en valorisant les initiatives de terrain qui font l’ESS.
41 rue de Bellechasse, 75007 Paris, tél. : 01 80 05 82 00
· La Fabrique à initiatives
Animé au niveau national par l’Avise, le réseau des Fabriques à initiatives est un
dispositif d’émergence d’entreprises sociales en réponse aux besoins des territoires. Les
Fabriques captent les besoins sociaux de leur territoire, mettent en relation l’ensemble
des acteurs et des ressources, et inventent des réponses entrepreneuriales durables.
Pour en savoir plus, lire l’interview de Chloé Bellue, responsable de programme à l’Avise,
sur le site de l’AFE.
· Le Comptoir de l’Innovation
Le Comptoir de l’Innovation est la société d’investissement et de conseil du Groupe SOS.
Son objectif est de soutenir le changement d’échelle des entreprises sociales,
notamment porteuses d’innovation sociale, grâce à un apport en fonds propres et à un
accompagnement stratégique rapproché.
· L’Atelier
L'Atelier est un lieu de partenariat technique entre les acteurs œuvrant dans l'économie
sociale et solidaire en Île-de-France.
Lire l’interview de Habib Zrir : « L'Atelier, promoteur de l'ESS en Ile-de-France »
· L’association Ashoka, créée en Inde en 1980, est présente dans 80 pays et regroupe
3 000 entrepreneurs. Elle propose notamment le programme “Jeunes Change Makers“,
afin d’apporter à la nouvelle génération les compétences et qualités indispensables pour
· La FabriK à DécliK
Organisée par l’association “Osons, ici et maintenant“ à Lyon et à Bordeaux en juillet
2016, la FabriK à DécliK a invité les jeunes de 16 à 30 ans à convertir leurs idées et
envies en projets concrets. Accompagnés par une cinquantaine d’intervenants, ces
jeunes ont participé à des ateliers et rencontres pendant trois demi-journées, dans
différents domaines : arts, médias, sport, leadership participatif, innovation citoyenne ou
entrepreneuriat social.
· We Love Green
À l’occasion de sa 5e édition 2016, le festival parisien We Love Green a étoffé son offre
culturelle avec une série de conférences, de rencontres, d’ateliers, une pépinière de
start-ups.
· Lilo est un moteur de recherche utilisant la technologie des plus grands moteurs de
recherche (Google, Yahoo, Bing). L’argent gagné par Lilo grâce à la publicité est en
partie reversé à des projets sociaux et environnementaux.
· MakeSense est une plateforme internationale sur laquelle des entrepreneurs sociaux
peuvent soumettre un projet. Une fois celui-ci publié en ligne, des bénévoles, passionnés
par l’entrepreneuriat social, appelés “gangsters”, et des individus disposant de réseaux,
les “sensemakers“, sont invités à résoudre les défis rencontrés par les entrepreneurs
sociaux.
Cela se traduit concrètement par des séances de brainstorming, des journées dédiées à
l’entrepreneuriat social et des séances de réseautage.
OUVRAGES ET ÉTUDES
Nombreuses publications recensées sur le site de l’Avise. Exemples :
"Guide de la mesure d’impact social" (2015).
“Stratégies pour changer d’échelle“ (2014).
· “Les réseaux de l’ESS en Europe“, par le Think and Do Tank “Pour la solidarité“, 2016.
· “ESS et RSE : 1er état des lieux“, par l’Orse et le Crédit coopératif, 2015.
· “Quelle place pour l’entrepreneuriat social en France“, note du Cae, mars 2012.
· “Rapport sur l’économie sociale et solidaire“, par le député Francis Vercamer, avril 2010.
· Rubrique “Agir dans le champ de l’économie sociale et solidaire“ sur le site de l’Atelier.
· Say Yess, média créé et animé par le programme Jeun’ESS dont l’objectif est de mieux
faire connaître l’économie sociale et solidaire auprès des jeunes afin de renforcer leur
implication dans ce secteur.
· “Carnets de campagne“ sur France Inter donne très souvent la parole à des acteurs de
l’économie sociale et solidaire.