Techniques Spectroscopiques Analyses 1-2 220831 081640
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Techniques Spectroscopiques Analyses 1-2 220831 081640
et de Recherches des O
N
-
C
Sciences Fondamentales HO H
3
et Appliquées
Notes de Cours:
TECHNIQUES D’ANALYSES
SPECTROSCOPIQUES
OUATTARA Zana A.
Enseignant-chercheur
HISTOIRE DE LA LUMIERE
• L’homme primitif, témoin de la succession périodique des jours et des
nuits, fut naturellement conduit à associer les bienfaits de la lumière
et ceux de la chaleur, et, lorsque plus tard, il apprit l’usage du feu,
cette idée que la lumière et la chaleur n’étaient qu’une seule et même
chose s’ancra plus profondément, encore dans son esprit: le jour,
c’était le soleil qui lui prodiguait la lumière et la chaleur; la nuit, c’était
la même flamme, qui dans les sombres cavernes où il se refugiait, lui
permettait de lutter à la fois contre le froid et l’obscurité
• Dans les années 1950, des ingénieurs américains constatent que les
radars à micro-onde échauffent les objets situés à proximité. C’est
ainsi qu’un dispositif militaire est à l’origine d’un mode de cuisson très
pratiqué aujourd'hui
• Il aura donc fallu presque trois siècles pour découvrir le rayonnement
électromagnétique dans toute son étendue, dans toutes ces lumières et
dans toutes ses grandeurs
Energies quantifiées
Les divers types d’énergie moléculaires (électronique, vibrationnelle,
ou spin nucléaire) sont quantifiées ceci signifie que seules certaines
énergies sont permises.
La molécule peut être excitée de son état d’énergie le plus bas (état
fondamental) à un état d’énergie plus élevé (état excité) par un
photon (quantum d’énergie) de radiation électromagnétique de
longueur d’onde approprié.
Chacun de ces types d’électrons peut être porté vers des états excités
qui sont des états anti-liants σ* ou π*. Toutes les molécules possèdent
des orbitales σ et σ* mais seules les molécules avec orbitales π possèdent
des orbitales π*. L’absorption d’un photon par une molécule peut
provoquer diverses transitions
I-2- LOI DE BEER-LAMBERT
I0
log .l .c
I
I-3- ORIGINE DE L’ABSORPTION DANS LE VISIBLE ET
L’ULTRAVIOLET
• Elle possède deux niveaux, un liant plus stable que les orbitales atomiques
originelles et anti-liant moins stable.
• Quand un électron est promu dans une orbitale d’énergie supérieure par effet
d’un photon incident, son état de spin est conservé. C’est l’état singulet
• Ensuite, le spin peut se retourner pour donner l’état triplet un peu plus stable
(règle de Hund)
• Chaque transition est caractérisée à la fois par sa longueur d’onde et par son
coefficient d’absorption molaire, ε, à cette longueur d’onde
I-4- LES DIFFERENTS TYPES DE TRANSITIONS
Transition σ σ*
La stabilité des liaisons σ des composés organiques se traduit par un écart
important entre les niveaux d’énergie des orbitales frontières
correspondants. Elle apparait dans l’UV lointain, car le passage d’un électron
d’une orbitale moléculaire σ vers une orbitale moléculaire σ* nécessite
beaucoup d’énergie.
Exemple: l’hexane C6H14, λmax = 135 nm, transition de forte intensité.
Les hydrocarbures saturés ne présentent que des liaisons de ce type, ils sont
transparents dans le proche UV
Transition n σ*
Les composés constitués d’un ou de plusieurs atomes porteurs de doublets
libres (O, N, S) présente ce type de transitions. Les énergies mises en jeu
sont généralement inférieurs à celles des transitions σ σ*
Elles correspondent à des longueurs d’onde entre 150 et 250 nm. Le
coefficient d’absorption varie de 100 à 5000 L.mol-1.cm-1.
Cette transition se situe vers 180 nm pour les alcools, 190 nm pour les
éthers et 220 nm pour les amines.
Exemple: éthylamine λmax = 210 nm, éther λmax = 190 nm.
Transition n π*
Ce sont des transitions peu intenses, rencontrées dans le cas de molécules
comportant un atome avec un doublet non liant appartenant à un système
insaturé. Les coefficients d’absorption est compris entre 10 et
100 L.mol-1.cm-1
Exemple: fonction carbonyle, λ se situe entre 270 et 295 nm.
Ethanal λmax = 293 nm.
Transition π π*
On la rencontre pour les composés qui possèdent des doubles liaisons. Il y a
passage d’un électron d’une OM π vers une OM π*, ces transitions sont
fortes avec un coefficient d’absorption allant de 1000 à 10 000 L.mol-1:cm-1
Exemple: éthylène λmax = 165 nm.
I-5- REGLES DE WOODWARD-FIESER
- Le choix de solvant en UV est très important il doit être porté sur celui qui
n’absorbe pas dans la même région que la molécule étudiée: Pas de système
conjugué pour le solvant
EXEMPLES DE SPECTRES
APPLICATIONS
STRATEGIE D’ANALYSE D’UNE SOLUTION CONNAISSANT LE
COMPOSE PRINCIPAL
EXERCICES
II - SPECTROSCOPIE INFRAROUGE
II-1- INTRODUCTION
• La spectroscopie infrarouge est l’une des méthodes spectroscopiques les plus utilisées
pour la caractérisation des molécules organiques.
• Les principes de base de la spectroscopie infrarouge sont très proches de ceux qui
régissent la spectroscopie UV-visible
• Les molécules diatomiques (H-H, H-Cl, C=O,…), ne vibrent que d’une seule
façon, ils se déplacent comme s’ils étaient attachés par un ressort, en se
rapprochant et s’éloignant l’un de l’autre: c’est la vibration de valence
La vibration des liaisons polarisées donnera lieu à des bandes intenses, alors
que les bandes des liaisons non polarisées seront non visibles.
La fréquence d’absorption en IR augmente, quand la masse des atomes
diminue et que la force de liaison augmente
Molécules polyatomiques
Les molécules triatomiques comme le CO2, possèdent deux modes de vibration de valence.
Dans la vibration symétrique chaque atome d’oxygène (O) s’éloigne de l’atome de carbone
au même moment.
Trois grandes régions peuvent être distinguées de 4000-2000 cm-1 (Streching), de 2000-
15000 cm-1 (Bending) et de 1500-600 cm-1 (zone d’empreintes).
Pour les molécules possédant plus de deux atomes, la situation est beaucoup plus complexe.
En effet, pour une molécule de n atomes, on pourra distinguer 3n-6 modes de vibration (3n-5 si la
molécule est linéaire).
- Vibration de déformation (ou flexion) correspondant à la variation d’un angle de valence, notée
δA-B
Les divers types de vibration possibles sont
Elongations (stretching): Il s’agit de vibrations de valences ayant lieu le long de l’axe
de la liaison. On peut distinguer deux modes de vibrations:
Élongtion symétrique notée νs
Élongation asymétrique notée νas
La molécule d’eau possède donc dans son spectre infrarouge trois absorptions
caractéristiques
• Les vibrations de déformation ont des fréquences plus faibles que les vibrations
d’élongation et correspondent donc à des énergies inférieures.
(la vibration asymétrique correspond à une énergie plus importante que la
symétrique donc à une fréquence supérieure)
Pour CO2, 3x3-5 = 4, deux modes normaux ont donc le même nombre d’onde.
Facteurs influençant les fréquences de vibration
II-2- SPECTRES IR ET ABSORPTIONS CARACTÉRISTIQUES DES
LIAISONS
Les alcanes
Les alcènes
Les alcynes
Les aromatiques
Les alcools et phénols
Les éthers
Les aldéhydes et cétones
• Tous les composés organiques comportant un
groupement carbonyle C=O ont une absorption
caractéristique intense vers 1700 cm-1; c'est la
bande la plus intense et la plus nette d’un spectre
IR
• Une cétone aliphatique absorbe vers 1715 cm-1
(4-méthylbutan-2-one).
• Le premier sort sous forme d’un doublet à 2825 et 2717 cm-1, le second sort à 1389 cm-1.
Les acides carboxyliques
• On observe deux bandes importantes: νO-H et νC=O, et deux autres bandes à δO-H
et νC-O
• Les acides carboxyliques existent sous forme de dimères à cause des très
fortes liaisons H existant entre O-H et C=O dite intermoléculaire
• En solution très diluée dans un solvant apolaire, νO-H vaut 3520 cm-1.
• Lorsque le dimère existe, on a au contraire une bande très large et très intense
entre 3300 et 2500 cm-1, sur laquelle se superposent les νC-H alkyles.
• A 1408 cm-1, on trouve δO-H ; à 1280 cm-1, νC-O; à 930 cm-1 γO-H.
• Le spectre infrarouge de
l’acide propanoïque montre
une forte absorption à 1710
cm-1 attribuée à la vibration
de la liaison C=O et une autre
bande d’absorption moyenne à
2500-3300 cm-1
caractéristique de la vibration
du groupement O-H dans un
acide carboxylique
Les esters et lactones
Anhydrides d’acides
Amines