Cours Echangeurs G.E S2
Cours Echangeurs G.E S2
Cours Echangeurs G.E S2
[ Département de Physique ]
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1-Introduction
Ce cours sera consacré à l’exposé des notions élémentaires qu’on doit connaître au sujet d’appareils
extrêmement courants dans les processus industriels, et que l’on nomme les échangeurs de chaleur.
Un échangeur de chaleur est un appareil destiné à transmettre la chaleur d’un fluide à un autre.
Dans les échangeurs les plus courants, les deux fluides sont séparés par une paroi au travers de laquelle
les échanges se font par conduction, la transmission de chaleur fluides-paroi relevant essentiellement
de la convection.
Dans certains appareils, l’échange de chaleur est associé à un changement de phase de l’un des deux
fluides. C’est le cas des condenseurs, évaporateurs, générateurs de vapeur, tours de refroidissement,
etc...
L’étude complète d’un échangeur comporte une analyse thermique et hydraulique, une étude mécanique
et une optimisation économique.
L’étude thermique consiste essentiellement à déterminer la surface d’échange thermique nécessaire, le
flux thermique échangé, la distribution des températures des deux fluides de l’entrée à la sortie de
l’appareil.
L’étude hydraulique a pour but de déterminer les pertes de charges dans l’appareil.
L’étude mécanique concerne le calcul des efforts et contraintes en fonctionnement compte-tenu des
températures et pressions opératoires.
L’optimisation économique consistera à trouver le meilleur compromis, pour une puissance à transférer
donnée, entre une surface d’échange faible avec des vitesses de fluides élevées, au prix d’une puissance
de pompage importante, et d’autre part, une surface d’échange plus grande, mais avec des vitesses de
circulation des fluides plus faibles.
Dans ce qui suit, nous n’aborderons que le seul aspect de l’étude thermique, et ceci d’une manière très
élémentaire.
2 - Principaux types d’échangeurs
2.1 Classification
Les échangeurs thermiques présentent une extrême variété. On distingue trois catégories principales:
Les échangeurs par mélange, dans lesquels les deux fluides sont intimement mélangés. Dans cette
catégorie, on peut citer les désurchauffeurs de vapeur, les dégazeurs, les ballons de détente de purges.
Les régénérateurs ou échangeurs discontinus. Dans ces appareils, la surface d’échange est
alternativement mise en contact avec le fluide froid et le fluide chaud. Un exemple classique en centrale
thermique est celui des réchauffeurs d’air rotatifs.
Les échangeurs continus. Dans cette catégorie qui est la plus importante en raison de ses nom-
breuses applications industrielles, les deux fluides circulent de manière continue de part et d’autre de la
surface d’échange. Selon la géométrie de cette surface d’échange, on distinguera les échangeurs
tubulaires et les échangeurs à plaques.
1
2.2 Principaux types d’échangeurs continus
Un des modèles les plus simples d’échangeur que l’on puisse imaginer est constitué de deux tubes
coaxiaux. L’un des fluides s’écoule dans le tube central, et l’autre dans l’espace annulaire, les deux
fluides pouvant circuler dans le même sens ou en sens contraire.
2
Dans ce qui suit, nous considérerons le cas simple d’un échangeur « double tube » à un seul passage, en
prenant en compte les deux agencements possibles:
courants parallèles(co-courants) ou contre-courants.
On s’intéresse à la variation des températures Tc(x) du fluide chaud et Tf(x) du fluide froid, depuis
l’entrée de l’appareil ( abscisse x = 0 = surface d’échange déjà « vue », indice e), jusqu’à la sortie (
abscisse x = S = surface d’échange totale « vue », indice s).
Figure 8.4 - Distribution des températures dans Figure 8.5 - Distribution des températures dans un
un échangeur à courants parallèles échangeur à contre-courants
3
Cpc et Cpf sont leurs chaleurs massiques à pression constante, en J/(kg.°C).
De (2) on tire:
d d
dTc = - et dTf =
c C pc
m f C pf
m
d’où la différence:
1 1
dTc - dTf = dTc - Tf = - d (8.3)
f C pf
+
m c C pc m
Si on remplace d par son expression générale introduite en (8.1), il vient:
1 1
dTc - Tf = - k Tc - Tf dS
f C pf
+
m c C pc m
relation que l’on peut mettre sous la forme:
dTc - Tf 1 1
= - k dS
f C pf
+
Tc - Tf m c C pc m
Si l’on admet que le coefficient local k reste constant tout le long de l’échangeur, on peut intégrer
l’équation différentielle ci-dessus depuis S = 0 jusqu’à la valeur maximale S. Il vient alors:
1 1
Log T T
S
= - kS
f C pf
+
m
c f S 0 c C pc m
A l’entrée de l’échangeur ( S = 0), on a: Tc - Tf = Tce - Tfe ,
A la sortie de l’échangeur ( x = S ), on a: Tc - Tf = Tcs - Tfs ,
d’où la relation:
Tcs - Tfs 1 1
= - kS (8.4)
f C pf
Log +
Tce - Tfe m c C pc m
Mais on peut également exprimer le flux total échangé en fonction des températures d’entrée et de
sortie des fluides; c’est faire le bilan enthalpique global de chaque fluide, ce qui s’écrit:
= m c C pc (Tce Tcs ) = m
f C pf (Tfs - Tfe ) (8.5)
c C pc
m f C pf
m
En remplaçant dans (8.4) les expressions de et tirées de (8.5), on obtient:
(T Tcs )
T - Tfs
Log cs
Tce - Tfe
= - ce
+
(Tfs - Tfe )
kS =
T
cs - Tfs - T
ce kS
- Tfe
expression d’où on tire finalement la puissance thermique totale échangée, dans l’hypothèse d’une
circulation à courants parallèles:
= k
T
cs - Tfs - Tce - Tfe
S (8.6)
Tcs - Tfs
Log
Tce - Tfe
Dans l’hypothèse d’une circulation à contre-courant, la variation de température dTf du fluide froid
quand on augmente la surface d’échange de dS, devient négative. Dans ces conditions, les relations (8.2)
doivent s’écrire:
4
d = - m
c C pc dTc = - m
f C pf dTf
Flux perdu Flux gagné
(8.7)
par le fluide par le fluide
chaud froid
Des calculs absolument analogues aux précédents conduisent alors à la relation qui donne la puissance
thermique totale échangée, dans l’hypothèse d’une circulation à contre-courants:
= k
T ce - Tfs - Tcs - Tfe
S (8.8)
T - Tfs
Log ce
Tcs - Tfe
Les expressions (8.6) et (8.8) peuvent recevoir la même formulation, si on introduit la grandeur:
T = Tc - Tf
T désignant la différence de température entre le fluide chaud et le fluide froid, dans une section
donnée de l’échangeur.
Si on affecte les indices 1 et 2 à chaque extrémité de l’échangeur, on voit que:
Dans le cas d’un échangeur à contre-courant (figure 8.5), on aura:
T1 Tce Tfs et T2 = Tcs - Tfe
et la formule (8.8) s’écrit donc:
T1 - T2
= k S (8.8 bis)
T1
Log
T2
Dans le cas d’un échangeur à courants parallèles (figure 8.4), on aura cette fois:
T1 Tce Tfe et T2 = Tcs - Tfs
et la formule (8.6) s’écrira donc:
T2 - T1 T1 - T2
= k S = k S (8.6 bis)
T2 T1
Log Log
T1 T2
On voit que la formulation est la même, que l’échangeur soit à courants parallèles ou à contre-courants.
La puissance thermique d’un échangeur tubulaire continu est donnée par la relation générale suivante:
T2 - T1
= k S TLM avec: TLM = (8.9)
T
Log 2
T1
TLM est appelée la différence de température logarithmique moyenne entre les deux fluides (DTLM)
L’expression (8.9) signifie que la puissance thermique échangée est proportionnelle à l’aire de la surface
d’échange et à la différence de température logarithmique moyenne.
Le coefficient de proportionnalité est le coefficient d’échange global k introduit en (8.1), coefficient k
dont on a admis la constance tout le long de l’échangeur.
5
5 - Evaluation du coefficient d’échange global k
Pour pouvoir calculer la puissance thermique d’un échangeur à l’aide de la relation précédente:
Ta - Tb
= k S TLM avec: TLM = (8.9)
Ta
Log
Tb
il est encore nécessaire de connaître le coefficient global d’échange défini par la relation:
d = k (Tc - Tf ) dS (8.1)
Le transfert de chaleur du fluide chaud au
fluide froid est la résultante de trois phéno-
mènes successifs:
6
Cette modélisation doit encore être complétée sur deux points pour rendre compte correctement des
phénomènes dans un échangeur réel:
1) Dans la relation (8.10), nous avons supposé la même surface d’échange S côté chaud et côté froid.
Dans la pratique, la surface d’échange n’a pas toujours la même étendue au contact des deux fluides.
Il faut donc introduire des surfaces d’échange Sc et Sf, et rapporter le coefficient d’échange global,
soit à l’unité de surface d’échange côté chaud - et on le notera kc - soit à l’unité de surface d’échange
côté froid - et on le notera kf .
2) De plus, au bout d’un certain temps de fonctionnement, les parois d’échange se recouvrent d’un film
d’encrassement. Ces dépôts de tartre et de salissures ont une conductivité thermique faible par
rapport à celle du métal, et constituent donc des résistances thermiques supplémentaires Rec et Ref
s’opposant à l’échange.
En définitive, la performance réelle de l’échangeur sera déduite du calcul de l’un ou de l’autre des deux
coefficients d’échange global suivants:
1
kc = (8.12 a)
1 e Sc 1 Sc
+ R ec + + R ef +
hc Sm h f Sf
ou:
1
kf =
1 e Sf 1 Sf
+ R ef + + R ec +
hf Sm h c Sc
(8.12 b)
Dans ces formules:
Sf est l’aire de la surface d’échange côté froid, en m2
Sc est l’aire de la surface d’échange côté chaud, en m2
Sm est l’aire de la surface d’échange moyenne, en m2
Rec et Ref sont les résistances par unité de surface des films d’encrassement déposés du côté chaud et du côté
froid de la surface d’échange, en (m2.°C)/W
kc et kf s’expriment en W/(m2.°C)
6 - Ordre de grandeur des résistances d’encrassement Re
Des mesures comparatives entre les conditions de mise en service, puis le fonctionnement au cours du
temps, ont permis de déduire les valeurs des résistances d’encrassement.
Ces résistances sont comprises en gros entre 1.10-4 et 20.10-4 (m2.°C)/W
Le tableau suivant indique les valeurs recommandées dans différents cas:
Fluide et conditions Résistance d’encrassement Re
(m2.°C)/W
eau de mer 1. 10-4
eau de rivière très sale 10 à 20. 10-4
eau traitée pour chaudières 2. 10-4
air « industriel » 4. 10-4
7
7 - Estimation des coefficients d’échange par convection hc et hf
8
8 - Exemple récapitulatif
On désire refroidir jusqu’à 30°C, au moyen d’un échangeur à contre-courant, une huile dont la tempéra-
ture initiale est de 110°C, le débit massique de 5.000 kg/heure, et la chaleur massique de 2.100
J/(kg.°C).
Le fluide de refroidissement utilisé sera de l’eau entrant dans l’appareil à 12°C, avec un débit massique
de 12.000 kg/heure.
Déterminer la surface d’échange nécessaire et la température de sortie de l’eau.
8.1 Calcul de la puissance thermique échangée
On peut immédiatement faire le bilan enthalpique de l’huile, entre l’entrée et la sortie.
La puissance thermique cédée par l’huile est:
c C pc Tce - Tcs =
5000
= m 2100 110 - 30 233 kW
3600
On admet que cette puissance est intégralement récupérée par le fluide de refroidissement ( Hypo-
thèse de l’échangeur sans pertes), d’où le bilan enthalpique de l’eau:
9
1) On évalue le Nombre de PRANDTL de l’huile, à partir de ses propriétés physiques:
Cp 0,008 . 2260
Pr = = 100,4
0,18
2) On fait a priori le choix de la disposition constructive la plus simple: un échangeur « double tube » à
contre-courant:
m 5000 1
2) Le débit volumique d’huile a pour valeur: Qc = = = 0,00164 m 3 / s
3600 845
3) Etudions la variation du Nombre de REYNOLDS de l’écoulement dans le tube central, en fonction du
U Dh
diamètre intérieur Di de ce tube: Re =
Di S U Re
2
m m m/s
0,015 0,00018 9,28 14 704
0,020 0,00031 5,22 11 028
0,025 0,00049 3,34 8 822
0,050 0,00196 0,84 4 411
0,100 0,00785 0,21 2 206
L’examen du tableau ci-dessus montre que le choix d’un échangeur « double tube » est pertinent; en
effet, avec un tube de diamètre intérieur Di = 25 mm, on obtiendra le débit désiré au prix d’une vitesse
U = 3,34 m/s tout-à-fait acceptable.
L’écoulement est turbulent, avec un Nombre de Reynolds: Re = 8 822
4) La connaissance des Nombres de PRANDTL et de REYNOLDS permet alors de calculer le Nombre de
NUSSELT:
hc Dh
Nu =
10
de l’écoulement dans ce tube, à partir de la formule de COLBURN:
= 0,023 100,4
1
8822 0,8 = 153
1
N u = 0,023 Pr 3 R 0,8
e
3
Le coefficient d’échange par convection entre l’huile et la paroi du tube dans laquelle cette huile
s’écoule est donc:
Nu 0,18 . 153
hc = = = 1102 W / (m 2 . C)
Dh 0,025
Côté eau: Les propriétés physiques de l’eau sont rassemblées dans la table suivante:
température moyenne masse Viscosité Chaleur massique Conductivité
Tcm volumique dynamique Cp thermique
°C J/(kg.°C)
3
kg/m kg/(m.s) W/(m2.°C)
20 998 95.10-5 2450 0,62
5) On évalue le Nombre de PRANDTL de l’eau, à partir de ses propriétés physiques:
Cp 95.10 -5 . 2450
Pr = = 3,75
0,62
6) Le débit volumique d’eau a pour valeur:
f
m 12000 1
Qc = = = 0,00334 m 3 / s
3600 998
7) Etudions la variation du Nombre de REYNOLDS de l’écoulement d’eau dans l’espace annulaire, en
U Dh
fonction du diamètre intérieur De du tube extérieur. Re =
Dh est le diamètre hydraulique de la section droite de la veine d’eau:
D2 - d 2
= Di - d e
section de passage 4 i e 1
Dh = 4 R H 4
2 D i + d e
= 4
périmètre mouillé 2
où Di est le diamètre intérieur du gros tube (extérieur), et de le diamètre extérieur du petit tube (intérieur):
Comme on a choisi pour le tube central: di = 25 mm, on aura: de = 30 mm
Un tube externe de 40 mm de diamètre conduit aux valeurs suivantes:
Section de passage = 4 D 2i - d 2e = 0,0022 m2 ; Diamètre hydraulique = 12 D i - d e = 0,0050 m
f U Dh
Vitesse moyenne = Q f / Section de passage = 1,52 m / s ; Nombre de Reynolds = = 7978
f
L’examen des valeurs ci-dessus confirme que le choix d’un échangeur « double tube » est pertinent;
en effet, avec un tube externe de diamètre intérieur Di = 40 mm, on obtiendra le débit désiré au
prix d’une vitesse U = 1,52 m/s tout-à-fait acceptable.
L’écoulement est turbulent, avec un Nombre de Reynolds: R e = 7 978
8) La connaissance des Nombres de PRANDTL et de REYNOLDS permet alors de calculer le Nombre
hf Dh
de NUSSELT: Nu =
de l’écoulement dans ce tube, à partir de la formule de COLBURN:
11
= 0,023 3,75
1
7978 0,8 = 47,3
1
N u = 0,023 Pr 3 R 0,8
e
3
Le coefficient d’échange par convection entre l’eau et la paroi du tube dans laquelle l’huile s’écoule
Nu 0,62 . 47,3
est donc: hf = = = 5865 W / (m 2 . C)
Dh 0,0050
9) La paroi du tube central ( 25 mm/30 mm) a une épaisseur e = 2,5 mm.
Ce tube est en acier ordinaire de conductivité thermique = 46 W/(m.°C),
e 0,0025
d’où un coefficient de conduction: = 0,54 . 10 -4 m2 . C / W
46
8.5 Calcul du coefficient global d’échange k
La surface d’échange S est unique, que l’on regarde côté huile ou côté eau. C’est la surface latérale
du tube interne.
Il faut tenir compte de résistances d’encrassement sur chacune des deux parois du tube intérieur.
Nous prendrons: R ef = R ec = 2.10 -4 m 2 . C / W
1
Le coefficient global d’échange k est alors donné par la relation: k =
1 e 1
+ R ec + + + R ef
hc hf
Soit :
1 1
k =
1 1 0,00091 0,00020 0,00054 0,00071 0,00020
2.10-4 + 0,54.10-4 + 2.10-4
1102 5865
Il apparaît que les 5 résistances thermiques qui interviennent en série sont toutes du même ordre de
grandeur: on ne peut en négliger aucune.
En achevant le calcul, on obtient: k = 653 W / (m2.°C)
8.6 Calcul de la surface d’échange
kS 5558 W/ C
On peut maintenant déduire la surface d’échange S nécessaire: S = = = 8,51 m 2
k 653 W / (m . C)
2
12
9-Efficacité d’un échangeur
1. Cf < Cc
A partir de
2. Cc < Cf
De la même manière : L → ∞ => 𝑇𝑐,𝑠 = 𝑇𝑓,𝑒
Φmax = 𝐶c (𝑇𝑐,𝑒 − 𝑇𝑓,𝑒 )
13
10 Méthode NUT
Dans la pratique, on s’intéresse uniquement au NUT qui correspond au débit thermique minimum.
Pour chaque type d’échangeur, on doit développer l’expression de la fonction E = f(NUT, 𝐶𝑟).
- Dans certains cas et pour différentes valeurs du paramètre 𝐶𝑟 , E est donnée graphiquement
sous la forme d’une série de courbes.
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La plus forte variation de température sera subie par le fluide qui a le plus petit débit
thermique unitaire. On dit que ce fluide commande le transfert
Tc-Tf = Tcs-Tfs
15
Puissance dans un échangeur
16
Pour un échangeur à co-courant (EACP),
L’efficacité : E =Φréel/Φmax.
Ta = (Tce-Tfe)
L’efficacité devient :
Avec Cr = qtmin/qtmax
17
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