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Fichier pédagogique
pour l’utilisation
des langues africaines
en contexte scolaire bilingue
_...__--_-_--_-
0 CIPA 1997
D/1991/7789l5
Avec le concours scientifique et technique
de la chaire UNESCO en aménagement linguistique et
didactique des langues de 1‘Université de Mons-Hainaut
et du Centre UNESCO de Catalogne
AVANT-PROPOS
5
5. ÉLABORERune carte linguistique du monde qui ait une fonction
descriptive et explicative, qui soit régulièrement mise à jour et
qui ait des objectifs opérationnels de sauvegarde et de
protection des langues vivantes.
---- -
L’APPROCHE PSYCHO-PÉDAGOGIQUE ET SES IMPLICATIONS SUR LA
RÉPARTITION DES CONTENUS SCOLAIRES ENTRE LANGUE MATERNELLE ET
LANGUE NON MATERNELLE DANS UN CONTEXTE DE BILINGUISME SCOLAIRE
7
En refusant en effet au jeune Africain la possibilité d’utiliser le
support linguistique familier, apte à répondre à son besoin de créativité,
l’école contrecarre son épanouissement ; elle le fait se replier sur Iui-
même dans l’attitude de résignation qu’on lui impose et, par voie de
conséquence, elle atrophie son pouvoir d’idéation et sa curiosité
naturelle. Confronté alors, dès les premiers jours de scolarité, dans les
pires conditions de déséquilibre affectif, au système déroutant d’une
langue étrangère encore souvent enseignée de façon trop traditionnelle,
l’enfant subit passivement cet apprentissage et finit par acquérir les
rudiments d’un langage qui le limite sur le plan de la pensée.
8
Voilà la véritable question que les responsables pédagogiques
doivent à la fois poser et résoudre ! L’approche adéquate ne consiste
pas à partir des langues d’enseignement retenues par les instructions
officielles et à leur fixer séparément des objectifs. II faut inverser les
termes de cette démarche ; élucider d’abord avec précision les objectifs
que l’école dans son contexte national fixe à une langue d’enseignement
et se demander ensuite quelle serait parmi les langues agréées celle ou
celles qui permettront d’atteindre avec le maximum d’économie et de
certitude des objectifs initiaux.
9
C) Quelles sont les fonctions pédagogiques que doit remplir une langue
d’enseignement dans le contexte actuel de l’école primaire africaine?
Les langues du pays sont donc bien l’outil le plus efficace pour
faire participer activement le système scolaire en général et les élèves
en particulier à la vie économique, politique, familiale et religieuse du
milieu. Elles rendent compte sans les appauvrir ni les déformer des
réalités quotidiennes et elles cimentent l’école et son environnement
humain en un groupe socio-culturel cohérent. II est donc clair que la
fonction de lien doit leur être dévolue.
10
langues africaines dans les activités scolaires directement centrées sur
l’étude du milieu.
11
II faut considérer en effet que les pouvoirs d’intériorisation, ceux
qui s’identifient avec la pensée et la conscience réfléchie, s’exercent -
au premier stade du développement de l’enfant - à travers la langue
maternelle de l’enfant du fait précisément qu’elle constitue la seule
possibilité de verbalisation active.
12
_--. .- - -~.
Cet apprentissage passe en fait par trois paliers distincts qui
représentent autant d’objectifs à atteindre dans le cours de la première
année de scolarité. Ce sont dans l’ordre :
13
Cette pédagogie du bon sens n’est possible, évidemment, que
si l’apprentissage de la lecture se fait en langue maternelle. Dans le cas
contraire, il faut reporter cet apprentissage de plusieurs mois, voire
d’une année, jusqu’au moment où l’élève a, de la langue, une
connaissance suffisante pour comprendre le sens des mots qu’il doit
apprendre à déchiffrer. Dans cette hypothèse on sera amené à reporter
ipso facto d’autres éléments importants du programme : l’apprentissage
de l’écriture notamment sera retardé. II ne peut être question non plus
d’écrire de petits énoncés de calcul au tableau tant que les élèves sont
incapables de les lire, etc. C’est finalement tout un ensemble important
du programme qui est remis en question chaque fois que les
apprentissages instrumentaux liés à la lecture et à l’écriture s’opèrent
par le biais d’une langue non maternelle et sont, de ce fait, retardés.
14
numération ou de relation et de maintenir para//è/ement dans son
enseignement les modèles organisés qui définissent ces concepts dans
les cultures occidentales. II faut introduire dans ce domaine non
seulement les langues africaines mais aussi les cheminements logiques
qui s’y rappotfent. Même si ces cheminements n’appartiennent pas au
mode de raisonnement cartésien.. .
15
II s’agit là évidemment d’une situation purement conjoncturelle
qui trouve son origine dans des habitudes déterminées par l’histoire et
susceptible de mutations profondes au contact de nouvelles réalités.
16
Le résultat mathématique en lui-même transcende les cultures
et appartient à tout le monde. Ce sont les modalités grâce auxquelles
l’enfant accède à ce résultat qui sont dépendantes de facteurs culturels
et qu’une pédagogie nouvelle fondée sur l’authenticité doit mettre en
évidence. II faut donc résolument abandonner les démarches
uniformes, refuser les procédures logiques standardisées lorsqu’on
enseigne dans une orbite culturelle différente de celle dans laquelle on
a été formé. Les catégories de la logique et du raisonnement ne sont
pas plus universelles que les catégories grammaticales qui en sont
d’ailleurs le reflet.
17
vocabulaire grammatical approximatif et l’outil de description le plus
efficace reste encore la langue européenne dans la majorité des cas.
4) La fonction interculturelle
18
enfants des autres pays connaissent et connaîtront pendant longtemps
encore, les récits, les épopées, les contes et les légendes de l’Afrique.
II en va de même pour la production cinématographique africaine qui
recourt encore généralement au français à l’anglais ou au portugais
pour se faire connaître et estimer.
19
doivent savoir que le conflit entre les langues étrangères et les langues
africaines n’est nullement une fatalité, qu’il est parfaitement possible,
dans la pratique scolaire, de réduire une situation de confrontation
apparente en une occasion d’enrichissement mutuel et d’apports
positifs. II suffit pour cela de renoncer aux pétitions de principe, aux
belles effusions lyriques, aux mirages de la théorie, pour se pencher un
peu plus sur les finalités pédagogiques c’est-à-dire en définitive sur
l’enfant.
20
__--- -.
- De SYSTÉMATISER les situations linguistiques et pédagogiques
existantes;
- De RECENSER et d’ÉLUCIDER les problèmes spécifiques à l’intérieur
de chaque situation ;
- De DETERMINER les domaines prioritaires d’action et d’intervention
afin de réduire - sinon d’éliminer - les problèmes recensés.
L’enfant
Le maître
La langue africaine
21
THÈME A : L’ENFANT ET LA LANGUE AFRICAINE
D’ENSEIGNEMENT
22
d’enseignement. Comment concevoir et mener des exercices de
verbalisation dont le but est d’améliorer le rendement cognitif de la
langue africaine utilisée par les enfants? Comment faciliter l’approche
des notions logico-mathématiques dans la langue africaine
d’enseignement ?
23
CONTENU: Une des questions les plus significatives soulevées par les
maîtres et surtout les futurs maîtres est la suivante: “Pourquoi enseigner
EN langue africaine puisque les langues européennes ont fait depuis
longtemps la preuve de leurs capacités formatrices ? ” (Question posée
par 87% des enseignants interrogés). Comment répondre concrètement
et efficacement à cette question soulevée également par les parents
d’élèves ?
1 Fiche 64 1
24
--- -~
Fiche B5
25
THÈME C : LA LANGUE AFRICAINE D’ENSEIGNEMENT ET SON
COEFFICIENT D’UTILISATION PÉDAGOGIQUE
26
__~-~___ ---.
I Fiche N” Al I
27
- est en rapport direct avec ces situations d’emploi
- est (à l’instar de ces situations) complexe et différencié
- est généralement très mal connu parce que les pourcentages de
locuteurs indiqués pour telle ou telle langue africaine de grande
diffusion résultent d’enquêtes menées auprès de populations
d’adultes et ne sont pas valables pour les enfants d’âge scolaire
dont les intérêts et les besoins d’expression restent étroitement liés
à la langue de la première enfance (plus de 80% des Sénégalais
parlent le wolof, plus de 95% des Centrafricains parlent le sango,
etc. Mais quels seraient les pourcentages exacts pour les enfants
sénégalais ou centrafricains qui entrent à /‘école ?).
28
Première Variable LgAe=O La langue africaine d’enseignement
n’est pas du tout pratiquée par
l’enfant.
A. SUR LE TERRAIN
29
(Bien sûr, ces situations ne pourront être
totalement éliminées du fait par exemple
des mutations de fonctionnaires et de leurs
familles dans une aire linguistique
différente, mais si /‘on a pris soin de faire
de l’homogénéité linguistique de l’école un ’
des critères de sélection des classes
expérimentales, ces situations resteront
marginales).
1 Ce n’est pas le seul critère, comme on le verra dans une fiche ultérieure.
30
Maîtres du terrain RÉPARTIR les élèves -en début d’année
scolaire- dans des groupes différenciés en
fonction des résultats fournis par l’enquête
linguistique menée dans chaque école
Équipe spécialisée concernée. On METTRA AU POINT au
de 1’I.P.N. préalable des programmes de travaux
pratiques adaptés à chaque statut
représenté. Les élèves de Statut I pourront
par exemple aborder l’apprentissage de la
lecture et de l’écriture dès le premier
Maîtres du terrain trimestre scolaire alors qu’il faudra ANIMER
pendant ce même trimestre des séances
de perfectionnement, voire d’initiation au
langage pour les élèves de Statut 2
caractérisé par les variables:
LgAe = 0
LgAe < LgM
31
pJlJ: Un enseignement pré-scolaire public,
Équipe spécialisée généralisé et ouvert aux langues nationales
1’I.P.N. - c’est encore assez rare en Afrique -
permettrait, dans beaucoup de cas, de faire
l’économie de ces programmes différenciés
dans les classes primaires.
32
méthodologique ainsi que sa formation
psychologique aux situations
LgAe = 0
LgAe t- LgM
33
PERTINENTS et rigoureux qui permettront de poser des seuils
minimaux et des seuils maximaux justifiant LE CLASSEMENT des
élèves dans les diverses catégories de ce statut.
34
STATUT 1: LgN = LgM Nombre d’élèves dont LgN est la
langue maternelle
35
La verbalisation des notions intuitives de base et l’utilisation cognitive de
la langue. Problèmes et éléments de solution.
Premier préjugé:
Les langues africaines “manquent de mots précis” pour
exprimer avec suffisamment de rigueur l’ensemble des notions intuitives
de base (relations spatiales, temporelles, relations de cause à effet, etc.)
qui sont le soubassement des activités technologiques à l’école.
Deuxième préjugé:
Les langues africaines sont indigentes sur le plan conceptuel et
cognitif. Elles sont défaillantes quant il s’agit de véhiculer les concepts
logico-mathématiques dont l’acquisition est prévue dans les
programmes scolaires.
36
- Ce n’est pas la langue qui “manque de mots” (elle est capable de les
sécréter au fur et à mesure de ses besoins). Ce sont /es locuteurs
qui ont une connaissance plus ou moins approfondie des
ressources et des possibilités de la langue. (Exemple: une partie de
l’oeuvre d’Einstein a été traduite en wolof par un locuteur ~0109.
- Que les jeunes élèves africains regimbent à une forme de logique telle
que l’enseignant (formé aux méthodes cartésiennes de
raisonnement) et les manuels (élaborés à partir de schémas
conceptuels importés) l’exposent et l’imposent, il n’y a là rien que de
très normal:
37
III. QUELS SONT LES PROBLÈMES PÉDAGOGIQUES
EFFECTIFS?
38
- Cela ne veut pas dire qu’il faille réinventer une “mathématique africaine
(en effet le résultat mathématique est universel et transcende les
cultures). II s’agit plutôt de redéfinir des itinéraires mathématiques
adaptés à l’enfant africain car les modalités opératoires et les
démarches de types cognitifs qui permettent d’accéder au résultat
mathématique sont dépendantes de facteurs culturels.
Objectif de l’enquête :
Au niveau de la langue africaine d’enseignement, mettre en
évidence et répertorier les formulations au moyen desquelles les enfants
rendent compte des notions intuitives de base.
Indications méthodologiques :
La nature et le niveau de cette recherche exigent une
coopération interdisciplinaire qui fait intervenir notamment :
- Les équipes formateurs - formés des Instituts de formation
- L’équipe des psychologues de l’Institut pédagogique
- Les linguistes
39
- Partir de l’enfant et des moyens d’expression dont il dispose.
- Respecter les étapes de son évolution mentale.
- Considérer la langue africaine d’enseignement comme un moyen
d’expression et non comme un objet d’analyse.
Exemple d’enquête :
Remarque importante :
40
TABLEAU FINAL
Relations
spatiales $gg ;;;oite) jcz$lx;~ig ;a; iiip$iYe;;e
Relation - hio
espace- - fade fade
temps
(vitesse)
41
FICHE N”A3
42
La présente fiche propose un exemple concret de séquence
technologique et de réflexion fonctionnelle permettant d’entraîner les
enfants de 10 à 12 ans à des verbalisations précises, ainsi qu’6
l’utilisation adéquate des relations et articulations logiques qui sont le
support linguistique des fonctions cognitives du langage.
Objectifs de l’exercice :
Niveau d’application :
44
4: Pourquoi les deux fourches de bois qui supportent
l’ensemble doivent-elles être de hauteur différente?
Pourquoi une fourche doit-elle être obligatoirement plus
courte que l’autre?, etc.
45
III. QUE PEUT-ON ATTENDRE DE CE TYPE D’EXERCICE?
1 FICHE n”B1 1
46
-_--~ ---
- Quand le processus d’utilisation des langues nationales en est encore
à sa phase expérimentale, il est relativement facile de trouver des
maîtres dont le profil linguistique corresponde aux critères exigés
par la nouvelle politique en matière de langues. Les écoles
expérimentales étant généralement peu nombreuses, les
promoteurs de la réforme ont la possibilité de sélectionner et
d’utiliser des instituteurs qui maîtrisent parfaitement la langue ou les
langues nationales dans lesquelles il s’agit d’enseigner. Cependant,
à partir du moment où la réforme atteint le stade de la généralisation
et recouvre l’ensemble du pays, il n’est plus possible d’éluder les
situations dans lesquelles la langue nationale d’enseignement ne
correspond pas à la langue maternelle ou usuelle du maître (le
professeur Alexandre cite par exemple le cas d’un maître Iwo
enseignant le swahili à de petits Lugbara, ces trois langues n’étant
nullement apparentées...).
47
.- ___-- .---- -. ._
2.2 La maîtrise de la langue d’enseignement est inférieure à celle
de la langue maternelle.
LgAe c Lgm
48
Voici, à titre d’exemple, une analyse des situations qui
caractérisait, il y a une quinzaine d’années, au Burkina Faso, le statut
des maîtres expérimentateurs de la Réforme, et celui des futurs maîtres
en cours de formation à I’Ecole Normale de Ouagadougou.
Observations préliminaires
49
Commentaire : 28 maîtres sur 35 justifient du statut 1 (LgAe = Lgm) ou
du statut 2.1 (LgAe > Lgm). Sept maîtres pour lesquels la maîtrise de
la langue d’enseignement n’est pas complète devront donc, en principe,
bénéficier d’un soutien technique et pédagogique plus important.
STATUT 1
LaAe = Lam 7 20 cas où LgAe M = Lgm
Pour 24 futurs maîtres
sur 31 24 -t 3 cas où LgAe J=Lgm
M /J/ F = Lgm
I 1 cas où LgAe F=Lgm
2.3. LgAe = 0
Pour 3 maîtres sur 311 3 cas où LgAe (M/J/F) = 0
M/J/F=O
50
_.- -_,-----
IV. CONCLUSION
51
conseiller et d’aider /es maîtres chargés d’appliquer sous leur contrôle
les programmes relatifs à l’utilisation des langues nationales à l’école.
Pour que leurs interventions soient efficaces et opportunes, il est
indispensable qu’ils aient une bonne connaissance objective des
principales questions générales et techniques que les maîtres se posent
- parfois avec inquiétude - au sujet de l’emploi des langues nationales
dans leurs classes.
52
Directeurs d’école en leur livrant les résultats bruts de l’enquête. Ils
pourront y puiser les éléments nécessaires à la mise au point de leurs
conférences pédagogiques et, d’une façon générale, à l’élaboration de
leurs programmes de formation des maîtres dans la mesure où le
système éducatif de leur pays est impliqué ou doit être impliqué dans un
processus d’utilisation des langues nationales à l’école.
53
Deuxième thème : Les activités d’expression orale et la leçon de
langage en langue africaine d’enseignement
54
Troisième thème Les activités d’expression écrite. L’orthographe et la
grammaire.
1 ère question Les maîtres ont déjà été formés aux différents
procédés d’apprentissage de la lecture en langue
européenne (méthodologie globale, semi-globale,
mixte, synthétique). Ces habitudes
méthodologiques, déjà contractées, peuvent-elles
être réutilisées pour l’enseignement de la lecture
dans nos langues nationales, ou bien, là encore
faudra-t-il se recycler ?
55
2e question Comment pourra-t-on vérifier si nos élèves ont
réellement appris à lire en langue nationale ?
Quand passera-t-on à l’apprentissage de la lecture
en français ? (À quel moment du cursus scolaire) ?
OBSERVATIONS :
56
FICHES B3 et 64
l
Première question
Posée par les maîtres et futurs maîtres :
Pourquoi enseigner dans nos langues nationales africaines ?
Deuxième question :
Pourquoi enseigner nos langues nationales comme MATIÈRE
du programme (langage, grammaire, élocution).
57
Au plan psychologique - Les premiers apprentissages déjà acquis
par le biais de la langue familière, doivent
être poursuivis dans la même langue pour
éviter les phénomènes d’interférence et de
confusion dus à une coupure trop brutale
entre deux modes de pensée et
d’expression.
58
4u plan pédagogique - Une meilleure utilisation oratiaue de la langue
nationale passe par la connaissance de son
système de fonctionnement.
59
TRAVAUX PRATIQUES D’EXPLOITATION
60
hoore - la tête
noppi - les oreilles
kolse - les sabots
ardutal - les pattes avant
mi / soodi: cakutal - les pattes arrière
j’/ achète: heeyre - le foie
bumpumyé - le poumon
daande - le cou, etc.
Exploitation pédagogique
FICHE 85 ET B6
Quatrième question
“Est-il juste de parler de “langues africaines” ; ne faut-il pas
plutôt parler de dialectes”?
61
SCHÉMA DE RÉPONSE À IA TROISIÈME QUESTION
62
Sur le plan SCIENTIFIQUE La différence entre langue et dialecte relève
plus de critères socioloaiaues que de critères
linguistiques purs.
Sur le plan LINGUISTIQUE Tout parler qui dispose d’un svstème lexical
svntaxiaue et Dhonétiaue propre peut
revendiquer le titre de langue.
‘Si les exemples proposés dans les fiches de cette série sont souvent tirés du fulfulde, c’est que cette
langue couvre une aire d’extension particulièrement vaste et qu’elle est utilisée comme langue
d’enseignement primaire dans plusieurs pays sahéliens.
63
Premier ensemble :
F[ WOHE (sihnge)
r l I r f
L-l
tête brunâtre WOHE (wune)
Deuxième ensemble :
- l dessusducou
tacheté de roux
EERE (sihnge)
_ m EERE Wune)
-r
I dessus du cou
tacheté de gris I
EERE (terkaaye)
64
Troisième ensemble :
FI DAAKE (oole)
11 DAAKE (sihnge)
El--
Corps blanc t + c bruns DAAKE (wune)
tête et collier
de couleur
(DAAKE) rl
c F[
t + c gris
DAAKE (bale)
DAAKE (terkaaye)
EXPLOITATION
1 FICHE no Cl 1
66
LA PARTICIPATION DES ENSEIGNANTS, POURQUOI?
r
doivent exploiter ces langues en classe.
67
II est cependant nécessaire de définir les options de recherche
en fonction du niveau de spécialisation requis et des urgences du plan
d’opérations. Les maîtres ne peuvent pas tout entreprendre par eux-
mêmes; il leur faut le soutien des Instituts spécialisés avant, pendant et
après les opérations. D’ailleurs, ces activités de recherche ne doivent
pas se juxtaposer aux programmes de formation déjà en cours mais
doivent s’y intégrer.
Voici certaines formes de participation validées par l’expérience
sur le terrain.
68
SUGGESTIONS POUR L’APPLICATION
69
STATUT 22 : Pourcentage d’élèves qui M/ Jl FI
LgAe < Lgm maîtrisent moins bien la 37,7% 53,3% 66,4%
LgAe = 0 langue d’enseignement
(M,J, ou F) ou qui ne la
maîtrisent pas du tout
70
6) Analyse des contenus inscrits dans les programmes scolaires :
D) Exploitation de la recherche
71
1 FICHE n” C2 1
1)
QUELLE EST LA NATURE EXACTE DU PROBLÈME?
72
Deuxième situation : L’INSTITUTEUR DISPOSE D’OUTILS
PEDAGOGIQUES FONDES EN THEORIE
MAIS INADAPTES A L’EXPERIENCE ET A LA
COMPETENCE DU MAITRE ET DES
ÉLÈVES.
C’est souvent le cas de manuels empruntés à des pays
limitrophes où la même langue est utilisée en contexte scolaire. C’est
aussi les cas de manuels utilisés pour /‘alphabétisation des adultes et
que l’on “adapte” aux programmes du primaire (en calcul et en lecture
notamment).
73
Toutes ces situations étaient encore observées récemment sur
le terrain et il serait facile de les illustrer par des exemples concrets. La
première situation - la plus favorable - n’est pas encore la plus
fréquente.
3)
QUEL MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE D’URGENCE FAUT-IL
ÉLABORER ?
- Raison pédagogique
L’essentiel des leçons d’initiation (en lecture, en écriture, en calcul, etc.)
se fait au tableau avec un matériel communautaire. Durant cette phase
initiale, c’est la démarche méthodologique du maître et sa compétence
didactique qui sont capitales pour l’acquisition des premiers
apprentissages.
- Raison pratique
Même lorsque l’élève dispose d’un manuel, il l’emporte rarement chez
lui (risque de détérioration, manque de lumière pour travailler à la
maison, etc.) Les manuels restent généralement stockés à l’école.
- Raison économique
Au début d’une réforme il est souvent plus réaliste de prévoir la
production et la diffusion de 100 guides du maître que de 7 000 livres de
l’élève pour le même nombre d’écoles.
74
apprentissages instrumentaux de base. Ceci implique que les maîtres
disposent de guides et de manuels d’initiation relatifs à l’apprentissage
de la lecture et de l’écriture, du calcul, du langage et au
perfectionnement de ces apprentissages.
41
LES f&rREs EN EXERCICE PEUVENT-ILS AIDER A ÉVALUER
LE MATÉRIEL PÉDAGOGIQUE NÉCESSAIRE ?
75
seconde fois par l’équipe concernée de I’IPN. Voici les résultats
instructifs de cette enquête menée dans douze classes regroupant 651
élèves.
Déchiffrent aisément un
texte de difficulté moyenne
Déchiffrent aisément un
texte où les difficultés sont
volontairement accumulées
Lisent aisément et
comprennent ce qu’ils lisent
76
EN GUISE DE CONCLUSION
(Pour /a version du guide en langue française)
77
Il ne semble pas en effet que la pédagogie du français ait
réellement pris en compte jusqu’à présent l’utilisation conjointe des
langues africaines dans les activités scolaires. Les deux enseignements
évoluent généralement, au sein des mêmes programmes, comme des
activités nettement distinctes et cloisonnées. Or c’est bien le même
enfant qui apprend les deux langues, à l’intérieur du même système
éducatif ; c’est bien le même maître qui les enseigne. Le simple bon
sens pédagogique demande que les deux termes linguistiques en
présence se rejoignent dans une didactique complémentaire qui - sans
violer les faits linguistiques d’une langue à l’autre - cimente les
apprentissages linguistiques en un tout cohérent et non conflictuel.
78
apprentissages instrumentaux reviennent, en principe, à la langue
maternelle (ou usuelle) de l’enfant pour des raisons psycho-
pédagogiques évidentes, un partage des attributions peut s’imposer, en
l’état actuel des choses, dans la plupart des cas, pour /a fonction de
communication pédagogique et de support des contenus scolaires.
Dans ces fonctions le rôle du français peut être important. Cette
question ne sera pas approfondie ici car, du fait de son importance
primordiale, elle a déjà fait l’objet de l’article introductif du présent guide
où elle a été largement explicitée.
79
Cet excès a été suivi par l’excès opposé si bien que pour une certaine
école, toute référence à la langue maternelle est devenue une hérésie.
La réalité s’accommode mal de ces positions extrêmes. II existe d’une
langue à l’autre des différences sensibles mais aussi des similitudes et
même des identités. Pourquoi, et au nom de quel dogme, refuser au
pédagogue le droit de s’appuyer sur ces dernières ?
1) La lecture
80
- Graphies différentes pour des sons identiques.
- Graphies identiques pour des sons différents.
2) L ‘écriture
81
3) Le langage
82
Le maître pourra remédier à ces problèmes en utilisant des
exercices structuraux motivants adaptés à chaque interférence
recensée.
83
parviendra à de bons résultats grâce à des approximations successives
et non en pénalisant l’élève considéré à tort comme étourdi ou
paresseux.
84
universelle à laquelle tous les programmes de français dans les écoles
africaines doivent obligatoirement faire référence sur le plan phonétique,
grammatical et sur-tout lexical.
85
la dissertation, le rythme narratif qui est proche de l’oralité africaine au
lieu d’imposer aux élèves et aux étudiants un plan typiquement cartésien
fondé sur la thèse, l’antithèse et la synthèse ?
86
milieu et sur la production de textes oraux et écrits à partir de situations
motivantes spontanées ou provoquées.
87
Agence de la Francophonie (ACCT)
L’Agence de la Francophonie (ACCT) créée à Niamey en 1970,
sous l’appellation d’Agence de coopération culturelle et technique
est l’unique organisation intergouvernementale de la
Francophonie et le principal opérateur des Conférences
bisannuelles des chefs d’Etat et de gouvernement des pays
ayant le français en partage, aussi appelées Sommets
francophones.