Risque Chimique
Risque Chimique
Risque Chimique
POINT DE REPÈRE
h Pascal POIROT,
INRS, département Ingénierie des procédés,
h Frédéric CLERC,
Cet article dresse un panorama des risques chimiques encourus par les salariés sur les plates-formes
de traitements de déchets de bois dangereux. Les résultats montrent la présence de trois polluants
principaux : les poussières de bois et/ou les matières particulaires totales (MPT), le chrome VI et les
hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP). L’exposition des salariés aux poussières de bois est
en moyenne supérieure à la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) et peut atteindre des
valeurs très élevées en fonction du travail réalisé et de la configuration des lieux. Les concentrations
en chrome VI et en benzo[a]pyrène (BaP) sont également préoccupantes (50 % des valeurs sont
supérieures à la VLEP ou à la valeur recommandée) sur certaines plates-formes urbaines traitant
des bois de réseau (poteaux et traverses). Cependant, une forte réduction de l’empoussièrement au
niveau du broyage et des transferts de matière permettrait de réduire l’exposition des opérateurs à
ces polluants chimiques. L’étude, présentée dans cet article, montre que le broyage de panneaux de
particules ne libère du formaldéhyde qu’en faible concentration. De même, les concentrations en
composés organiques volatils (COV) sont très faibles lors du broyage quel que soit le type de déchets
de bois. En revanche l’utilisation de sciures pour la valorisation de déchets organiques peut conduire
à des concentrations significatives en COV. L’étude a également mis en évidence que les caissons
filtrants sur les engins mobiles étaient inefficaces dans certains cas.
L
es déchets dangereux (DD) connue, la filière de traitement de ces
représentent 11 000 kt produites déchets l’est beaucoup moins. Il existe
chaque année en France et cependant des solutions de recyclage
peuvent être répartis en 20 caté- appliquées à certains de ces déchets.
gories provenant de divers secteurs d’ac- Les déchets de bois ou bois de rebut
tivité. Parmi ceux-ci, les déchets de bois correspondent à des produits « en fin de
occupent une place prépondérante avec vie » ou usagés. Ils associent plusieurs
presque 30 % de l’ensemble des déchets sous-produits générés tout au long de
dangereux [1 - 6]. Depuis 2002, la régle- différentes étapes telles que l’industrie,
mentation classe en effet les déchets de l’exploitation et la transformation du
bois traités en tant que déchets dange- bois.
reux et en interdit la réutilisation et la Comme la majorité des déchets, les
mise en décharge. Or, si l’origine des déchets de bois peuvent se caractériser
déchets de bois dangereux est assez bien par leur nature, les secteurs produc-
DU DÉCHET À LA MATIÈRE
PREMIÈRE SECONDAIRE
déchets préalablement broyés en atmos- risque dû aux poussières de bois est bien sition atmosphérique aux HAP cancéri-
phère neutre ce qui provoque une « dis- quantifié dans les menuiseries, il ne l’est gènes est quasi nulle mais que l’expo-
tillation » du bois avec séparation du pas pour le broyage de déchets de bois, sition est surtout liée aux HAP légers.
carbone et des éléments minéraux. Ce activité se déroulant de surcroît la plupart Il convient néanmoins de prendre en
procédé s’appliquerait aux bois créoso- du temps en extérieur. L’exposition des compte le fait que les créosotes utilisées
tés et aux bois CCA. Une unité pilote salariés aux agents CMR imprégnant il y a 30 ou 40 ans étaient bien plus
a fonctionné mais la plate-forme, qui les déchets de bois lors des opérations concentrées en HAP qu’elles ne le sont
devait fonctionner fin 2010, n’a pas été de recyclage n’est pas plus connue. En aujourd’hui.
construite. revanche, les concentrations en métaux
CCA et en hydrocarbures aromatiques Les poussières de bois
Le procédé ANCOR polycycliques (HAP) ont déjà été mesu-
rées lors de l’usinage et de l’imprégnation La seconde étude citée ci-dessus
Le procédé ANCOR ou procédé PGI des bois neufs. En l’absence d’autres réfé- a mis en évidence des taux d’empous-
(pyrolyse-gazéification-inertage) permet rences, les résultats de ces mesures ont sièrement supérieurs à la VLEP et une
le traitement des bois imprégnés CCA servi d’indicateurs de base pour l’évalua- corrélation entre les concentrations de
ou créosotés par pyrolyse à température tion des concentrations lors du recyclage HAP et celles de poussières de bois.
élevée (1 110°C à 1 500°C), en lit fluidisé de ces types de bois.
ou sur grille et produit du gaz. Cette inno-
vation est brevetée mais il n’existe pas Les CCA
d’unité en fonctionnement en France.
La littérature mentionne également la Deux études [14, 15] ont montré
ASPECT
valorisation de copeaux de bois dangereux que, globalement, lors de l’usinage MÉTHODOLOGIQUE
en les utilisant comme charge pour béton. des bois traités CCA, les expositions
à ces métaux étaient nettement infé-
rieures aux VLEP en vigueur, toutefois
le niveau d’empoussièrement n’avait pas L’enquête de filière réalisée auprès
RISQUES CHIMIQUES été mesuré. des traiteurs, des producteurs et des
experts s’est traduite par de nombreux
POTENTIELS Les HAP contacts via des guides d’entretien ; les
réponses positives obtenues de la part
Deux études menées par la SNCF des traiteurs ont été largement représen-
[16], la première au cours d’imprégna- tatives du marché du déchet de bois dan-
Le risque chimique généré par les tion par de la créosote de traverses de gereux. L’enquête a permis de lister les
activités de traitements des déchets de chemin de fer, la seconde lors de l’usi- entreprises et de cibler les voies de trai-
bois dangereux est peu connu. Si le nage de traverses, indiquent que l’expo- tement de déchets de bois à privilégier.
TABLEAU III
LES PLATES-FORMES et trois valorisent deux types de déchets dans un broyeur fixe et sont valorisés
DE TRAITEMENT qui peuvent être mélangés ou non. Le sous forme énergétique en étant brû-
Tableau III résume les caractéristiques lés. Les sites disposent d’une chaudière
Les entreprises visitées ont été prin- des installations visitées. classée incinérateur, l’énergie produite
cipalement sélectionnées à la suite des étant récupérée pour la fabrication des
résultats de l’enquête. Des visites préli- Déchets bois de production, panneaux.
minaires ont permis d’étudier la faisabi- de chantier/broyage La société B réceptionne essentielle-
lité d’une intervention. Neuf campagnes ment des déchets de bois dangereux de
de mesures ont été réalisées dans huit L’entreprise A reçoit des déchets chantier (portes, fenêtres, palettes) et de
entreprises choisies de façon représen- de production, panneaux de particules production (panneaux de particules) et
tative par rapport aux types de déchets et stratifiés d’une usine de fabrication en effectue le broyage qui est valorisé sur
entrants et au traitement ou procédé située à proximité immédiate. L’usine C, une autre plate-forme.
de recyclage. Dans l’ensemble, les ins- dont la principale activité est la produc-
tallations sont relativement importantes tion de panneaux en tout genre, traite in Bois de réseaux en fin de vie/
puisque six d’entre elles traitent plus de situ ses rebuts de production. Dans les broyage
15 000 tonnes de déchets de bois par deux cas, les panneaux de particules au
an. Parmi celles-ci, cinq unités trans- rebut souvent mélangés à des palettes L’entreprise C importe également
forment un seul type de déchets de bois (déchets non dangereux) sont broyés des bois créosotés sur son site pour
Panneaux de
ind + ind +
A particules, stra- 455 6 290* 3 ; 3 ; 0 amb
amb amb
tifiés, palettes
Panneaux de
ind + ind + ind +
B particules, stra- 423 5 458 0 ; 0 ; 2 amb
amb amb amb
tifiés, palettes
Panneaux de
ind +
particules, stra- 1 2 2 ; 2 ; 0
ind + amb
C tifiés, palettes 445 284* amb
amb
Traverses ind +
3 0 ; 0 ; 2
créosotées amb
Poteaux CCA
ind + ind + ind +
D1 Traverses 472 6 280* 2 ; 2 ; 1 amb amb
amb amb amb
créosotées
Poteaux CCA
ind + ind + ind +
D2 Traverses 404 4 2 486 3 ; 3 ; 1 amb amb
amb amb amb
créosotées
Traverses ind + ind +
E 492 3 2 1 405 0 ; 0 ; 8 amb
créosotées amb amb
Sciures propres 3
ind + ind + ind +
F Sciures 486 416 3 ; 4 ; 2 amb
3 amb amb amb amb
imprégnées
ind + ind + ind +
G Sciures propres 466 5 1 356 4 ; 5 ; 0
amb amb amb
ind + ind + ind +
H Sciures propres 462 6 422 5 ; 4 ; 0
amb amb amb
* durée moyenne des prélèvements (prélèvement sur personnel en poste matin, après-midi et journée)
valorisation énergétique in situ. Les plosion dû aux poussières, les broyats (cas de B, D2) dans le cas d’utilisation
traverses de chemin de fer sont broyées de bois sont stockés sous hall large- de broyeurs mobiles.
en extérieur, le broyat mélangé en pro- ment ouvert ce qui facilite également
portions identiques avec celui issu des l’évolution des chargeurs. Le broyage Bois de réseaux en fin de vie/
panneaux de particules alimente la en lui-même s’effectue soit en lieu cou- thermolyse
chaudière de l’usine avec un pouvoir vert soit en extérieur. Les broyeurs pri-
calorifique accru en raison de la nature maires sont alimentés en bois par des L’entreprise E retraite sous forme
du combustible. pelles hydrauliques munies de grappin matière les traverses de chemin de
La plate-forme D traite un volume ou par des chargeurs sur pneu. Ces fer usagées par procédé de thermo-
très important de traverses de chemin derniers alimentent les broyeurs secon- lyse. Les traverses sont introduites
de fer. Ces bois créosotés sont broyés daires, effectuent tout mélange néces- dans des fours à l’aide d’une grue à
pour en faire un CSS valorisé par co- saire et chargent les semi-remorques grappin. Après la thermolyse qui dure
incinération en cimenterie. Cet établis- pour expédition. 18 heures et un refroidissement com-
sement broie également les poteaux Sur les plates-formes effectuant du plet, les fours sont retournés déversant
traités CCA de France Telecom. En broyage, les sources d’émission parti- le charbon de bois dans une trémie
raison de la spécificité du site, deux culaire sont multiples mais principale- qui alimente via des bandes trans-
campagnes de mesures ont été effec- ment dues de façon continue au broyage porteuses les ensacheuses. Le produit
tuées sur cette plate-forme (notées D1 lui-même et de façon discontinue aux fini est stocké dans un hall fermé.
et D2 dans la suite de l’article). reprises de produit par chargeur pour Le procédé utilisé ne nécessitant pas
Généralement sur l’ensemble des affinage ou chargement d’un camion. de broyage, les poussières de bois ne
sites effectuant du broyage, les déchets Certaines plates-formes sont munies constituent pas l’exposition principale
de bois avant traitement sont stockés à de dispositifs d’aspiration au niveau pour les salariés, en revanche chaque
l’extérieur sauf les sciures qui le sont des broyeurs fixes, d’autres pratiquent opération sur le charbon de bois génère
sous hall. Pour limiter le risque d’ex- par intermittence l’abattage à l’humide des empoussièrements conséquents
STRATÉGIE DE PRÉLÉVEMENTS
depuis le déchargement dans une tré- destiné aux cimenteries. L’entreprise F ET MESURES
mie jusqu’à l’ensachage. retraite également des sciures impré-
gnées de matières organiques (huiles, Pour chaque entreprise, les mesu-
Sciures imprégnées peintures, solvants…) en provenance rages chimiques ont été réalisés respec-
d’autres sites non utilisables en l’état tivement durant trois jours consécutifs.
Les unités de recyclage F, G et H par les cimentiers, elles sont mélangées Par ailleurs, le faible nombre de salariés
importent des sciures qui sont mélan- avec des sciures propres pour en faire un potentiellement exposés aux substances
gées et incorporées à des broyats de CSS acceptable par la profession. Dans nocives sur les sites a conduit à multi-
déchets organiques pour en faire un CSS ces types d’usine, les déchets en vrac plier les prélèvements en ambiance en
Panneaux, stratifiés,
A 17 0 0,28 0,23 1,00 0,20 16 0 0,49 0,425 1,10 0,31
palettes
Panneaux, stratifiés,
B 12 3 1,06 0,89 2,74 0,81 6 1 1,05 0,66 3,39 1,18
palettes
Panneaux, stratifiés,
C palettes + traverses 14 10 2,8 2,61 6,60 2,00 22 13 8,36 2,95 54,00 13,34
créosotées
Poteaux CCA +
D1 traverses créoso- 17 10 8,15 2,30 68,00 16,24 15 8 4,65 2,70 14,40 4,93
tées
Poteaux CCA +
D2 traverses créoso- 35 21 3,30 2,16 10,91 3,22 20 7 2,44 1,50 12,11 1,67
tées
Traverses
E 17 0* 1,40 1,10 5,50 1,31 24 7* 12,24 8,10 110,00 21,61
créosotées
Sciures « propres »
F 18 4 1,05 0,57 4,29 1,08 24 3 1,29 1,23 4,46 0,93
et imprégnées
G Sciures « propres » 15 9 2,87 2,16 6,48 1,83 29 12 1,69 1,22 6,50 1,53
H Sciures « propres » 21 0 0,25 0,23 0,42 0,08 32 0 0,44 0,42 0,72 0,17
* VLEP = 10 mg/m3
TABLEAU VII
raison des polluants multiples recher- utilisant cette technique. Par conséquent, le D lors des deux campagnes D1 et D2
chés. Le nombre de prélèvements indi- mesurage par dispositif ACCU-CAP s’avère pour éviter la surcharge des opérateurs
viduels était également limité par le fait défavorable pour une comparaison à la déjà équipés de deux autres dispositifs
que les salariés portent au maximum VLEP des poussières de bois mais ref lète de prélèvement. Dans ce cas, les pré-
deux dispositifs de prélèvement. mieux les concentrations réelles correspon- lèvements ambiants ont été également
Les prélèvements d’air à poste fixe à dant à la fraction inhalable. réalisés par badge pour harmoniser
une hauteur de 1,70 m regroupant l’en- l’ensemble des mesurages. Ce badge,
semble des dispositifs de prélèvements Quelle que soit la technique de pré- développé par l’INRS et commercialisé
chimiques ont été réalisés à proximité de lèvement, la détermination de la concen- par la société ARELCO – France, est un
sources potentielles de pollution telle que tration en poussières de bois se fait par échantillonneur passif de vapeurs et de
le broyage, le stockage, le criblage. Les six gravimétrie, technique qui ne permet polluants organiques présents dans les
points par entreprise ont été choisis en pas de différencier les particules de bois atmosphères de travail. Le principe de
concertation avec les responsables de site des autres particules éventuellement pré- prélèvement est basé sur la diffusion
en raison du danger permanent lié à la sentes. des vapeurs de solvants au travers d’une
circulation des engins. Ce sont des lieux couche adsorbante de charbon actif. La
susceptibles de passage du personnel. Les éléments traces métalliques (ETM) surface de diffusion circulaire est de
Sur l’ensemble des plates-formes, 7 cm2. La connaissance de la quantité de
les prélèvements d’ambiance en inté- L’analyse et le dosage des traces de solvant piégée, de la vitesse d’échantil-
rieur (milieu clos) représentent 28 % des métaux ont été réalisés par spectromètrie lonnage et de la durée d’exposition de ce
mesurages, le reste étant partagé entre ICP après solubilisation de la membrane badge permet de calculer l’exposition du
des endroits abrités mais souvent large- de la capsule ACCU-CAP dans l’acide salarié. Très léger, ce dispositif se fixe à
ment ouverts sur l’extérieur type hall ou perchlorique. proximité des voies respiratoires.
totalement en extérieur notamment pour
les opérations de broyage. Le Tableau IV Le chrome VI et l’arsenic III Le formaldéhyde
résume la stratégie de prélèvement adop-
tée en fonction de chaque plate-forme. La méthode de prélèvement et de Le formaldéhyde a été prélevé à un
dosage des ETM ne permet pas la spécia- débit de prélèvement compris entre 0,2
tion des différentes formes de ces métaux et 1 l/min sur cartouche spécifique conte-
PRÉLÉVEMENTS CHIMIQUES et notamment des composés du chrome nant du gel de silice imprégné à 1 %
(hexavalent ou chrome VI) et de l’arsenic de 2,4-dinitrophénylhydrazine (DNPH)
Les méthodes de prélèvements et de (trivalent). pour former l’hydrazone correspondante.
dosages mises en œuvre sont regroupées Par conséquent, les composés du Après désorption par de l’acétonitrile, le
dans le recueil de méthodes MetroPol de chrome VI ont été prélevés sur une dérivé est analysé par chromatographie
l’INRS [17]. Les valeurs limites d’exposi- cassette porte-filtre de diamètre 37 mm liquide haute performance (HPLC) avec
tion des principaux composés CMR ainsi contenant un filtre en fibre de quartz détection UV. Les prélèvements et les
que des autres substances [18, 19] ayant traité à haute température à un débit analyses des filtres sont faits selon le pro-
été prélevés et dosés sont indiquées dans d’environ 2 l/min. Les échantillons ont tocole décrit dans la fiche MétroPol 001.
le Tableau V. été traités selon le protocole décrit dans
la fiche MétroPol 084. Les hydrocarbures polycycliques aro-
Les poussières de bois et/ou les Les composés de l’arsenic total, y matiques (HAP)
matières particulaires totales (MPT) compris sous la forme trivalente, ont été
prélevés sur cassette porte-filtre conte- Les HAP particulaires ont été préle-
Les poussières totales ont été préle- nant un filtre de quartz imprégné de vés sur cassette porte-filtre de diamètre
vées sur capsule ACCU-CAP avec mem- carbonate de sodium pour retenir les 37 mm fermée contenant un filtre en
brane en PVC (diamètre 37 mm) montée composés particulaires volatils de l’arse- fibre de verre ou quartz à un débit de
sur cassette fermée à un débit de prélè- nic à un débit d’environ 1 l/min. L’analyse 2 l/min. Après désorption du filtre par
vement de 2 l/min (+ 5 %) sélectionnant des filtres est faite selon protocole décrit le dichlorométhane et rinçage des parois
la fraction inhalable de l’aérosol durant 7 dans la fiche MétroPol 023. de la cassette par du méthanol, le dosage
à 8 heures. La concentration pondérale du BaP (benzo(a)pyrène) a été réalisé par
en MPT est mesurée par gravimétrie à Les composés organiques volatils HPLC couplée à une détection fluorimé-
hygrométrie compensée. (COV) trique.
10
1,7
1 1
0,1
0,01 0,1
A B C D1 D2 F G H E
FIGURE 2 FIGURE 3
Distribution des expositions (sauf E) Distribution log normale des expositions aux poussières de bois
conducteur de chargeur
Exposition aux poussières de bois
100 0,0014
41
N = 54 (41 ‹ 2 mg/m3, 13 › 2 mg/m3)
0,0012
Mg = 1,1 mg/m3 Sg = 3,0
0,001 P(X › 1,7 mg/m3) = 35 %
10
(mg/m3)
0,0008
0,0006
1
0,0004
8
0,0002
1 2 2
0,1 0
cond. cond. autres 0 2 4 6 8 10
chargeur pelle Concentration (mg/m3)
Dans cette étude, l’hypothèse a été faite L’empoussièrement est généré par l’en- pond à des chargements de sciures dans
que les poussières prélevées étaient semble des opérations s’effectuant en des camions via un chargeur avec vent
essentiellement constituées de bois, ce extérieur allant du broyage au transfert défavorable alors que les concentrations
qui est le cas pour les entreprises A, de matière et au chargement de silo mesurées à ce point étaient d’environ
B, C et D mais l’est sans doute moins ou de camion. De surcroît, le dépla- 10 mg/m3 les deux autres jours pour
pour les entreprises F, G et H qui cement des chargeurs sur sol, sec et une activité sensiblement équivalente.
fabriquent des CSS à partir de sciures. empoussiéré occasionne la remise en Ces écarts de concentration montrent
Les prélèvements ayant été réalisés sur suspension dans l’air d’une partie des la variabilité temporelle des concen-
capsule ACCU-CAP, un facteur correctif particules. Sur les sites C et D2, l’abat- trations en extérieur due aux condi-
de 1,7 a été attribué à cette VLEP (soit tage à l’humide, pratiqué de façon épi- tions climatiques (direction et vitesse
1,7 mg/m3) pour comparer directement sodique au niveau du broyage, n’a pas des vents). A l’instar des concentrations
les concentrations obtenues à la VLEP permis d’apprécier la réduction du taux mesurées en ambiance, l’exposition des
des poussières de bois (voir remarque d’empoussièrement. opérateurs est également très variable
ci-dessus). A l’exception de la plate-forme A selon le travail effectué. Ainsi, l’exposi-
peu empoussiérée en raison des faibles tion maximale d’un des opérateurs sur
Broyage (entreprises A, B, C, D1 et D2) quantités broyées (10 fois moins que le site C est de 54 mg/m3 en raison du
sur le site C) et d’installations relative- nettoyage du broyeur en fin de poste
Dans les entreprises effectuant ment étanches dès la sortie du broyeur alors que l’exposition moyenne pour
du broyage, le niveau d’empoussière- jusqu’au silo de stockage, les concen- cette fonction dans l’entreprise est de
ment est globalement élevé puisque trations mesurées sur les plates-formes 11 mg/m3. De même, les résultats obte-
47 % des mesures en ambiance et 38 % de broyages peuvent être très élevées nus sur le site D au cours de la seconde
des mesures individuelles sont supé- mais aussi très variables. Par exemple, campagne de mesure D2 montre que le
rieures à la VLEP des poussières de la valeur maximale de 68 mg/m3 rele- taux d’empoussièrement et l’exposition
bois (cf. Tableaux VI, VII et Figure 1). vée en extérieur sur le site D1 corres- des opérateurs (C moy = 2,48 mg/m3)
FIGURE 4 FIGURE 5
Probabilité de dépassement de la VLEP Probabilité de dépassement de la VLEP des poussières de bois pour les conducteurs
des poussières de bois (sauf E) de chargeur
40 % Conducteurs de chargeur
35 % 76 %
69 %
30 %
64 %
25 %
20 % 50 %
15 %
38 %
10 %
5%
0%
cond. cond. autres
chargeur pelle 6%
5% 0% 0%
A B C D1 D2 F G H
TABLEAU IX
Concentrations en COV
Prél en ambiance COV : I.pol Prél individuels COV : I.exp
Entreprises Type de déchets
n n ≥1 moy médiane max écart type n n ≥1 moy médiane max écart type
Panneaux, stratifiés,
A 18 0,01 ‹ C en alpha pinène ‹ 0,12 mg/m3
palettes
Panneaux, stratifiés,
B 16 Concentrations ‹ 0,05 mg/m3
palettes
Panneaux, stratifiés,
C palettes + traverses 18 Concentrations ‹ 0,05 mg/m3
créosotées
Poteaux CCA +
D1 18 I.pol ‹ 0,06 15 I.exp ‹ 0,06
traverses créosotées
Poteaux CCA + Concentrations ‹ 0,1 mg/m3 Concentrations ‹ 0,1 mg/m3
D2 38 21
traverses créosotées (0,1 ‹ C en α pinène ‹ 2,7 mg/m3) (0,1 ‹ C en α pinène ‹ 1,1 mg/m3)
Traverses
E 18 Concentrations ‹ 0,05 mg/m3
créosotées
Sciures « propres » et
F 18 0 0,15 0,10 0,42 0,12 24 0 0,10 0,09 0,28 0,06
imprégnées
G Sciures « propres » 18 4 0,66 0,75 1,26 0,40 29 1 0,26 0,08 1,17 0,31
H Sciures « propres » 12 0 0,34 0,36 0,62 0,17 18 0 0,30 0,23 0,88 0,24
ind.exp
3%
corrélation entre les poussières de bois
et les métaux en raison de broyage de 2%
0,1
traverses créosotées effectué en alter-
nance. 1%
0,01 0%
cond. cond. autres
cond. cond. autres
LES COV chargeur pelle
chargeur pelle
Panneaux, stratifiés,
C palettes + traverses 4 0 31 29 48 14 5 0 48 65 75 28
créosotées
Poteaux CCA +
D1 traverses créoso- 18 10 634 168 5 138 1 298 14 5 246 88 1 115 326
tées
Poteaux CCA +
D2 traverses créoso- 35 21 493 183 6 006 1 040 20 9 257 113 1 293 358
tées
Traverses
E 14 1 30 4 216 58 14 0 25 14 104 30
créosotées
Sciures « propres »
F 9 Concentrations ‹ 2 ng/m3
et imprégnées
LE FORMALDÉHYDE (campagne D1), 30 % des concentrations les plates-formes spécifiques traitant des
individuelles et 50 % en ambiance sont bois de réseaux.
Le formaldéhyde a été prélevé et supérieures à la valeur recommandée ; les Le degré d’empoussièrement globa-
dosé dans les entreprises A, B et C valeurs maximales étant respectivement lement élevé est néanmoins très variable
effectuant du broyage de panneaux de de 1 100 et 5 100 ng/m3 et les concentra- selon les plates-formes. Il dépend de
particules. Sur l’ensemble des plates- tions correspondantes en poussières de plusieurs paramètres dont l’activité des
formes concernées, les concentrations bois étant également très élevées (10 et engins mécanisés et le degré de confine-
en formaldéhyde sont en moyenne (très) 68 mg/ m3). Ces résultats sont confirmés ment du lieu de travail. Les reprises de
faibles. Les plus fortes concentrations par les concentrations en BaP lors de la broyats par chargeurs semblent être les
en ambiance et individuelles ont été seconde intervention D2. opérations les plus polluantes en exté-
mesurées à un poste de broyage semi- Les mesures de BaP dans l’usine E rieur sur les plates-formes de broyage.
ouvert sur le site C avec respectivement fabriquant du charbon de bois par ther- Dans les entreprises utilisant des sciures,
30 et 60 µg/m3 soit le dixième de la molyse de bois créosotés montrent que les concentrations en poussières de bois
VLEP. Les résultats sont détaillés dans l’exposition des opérateurs à ce composé dépendent du niveau de confinement et
le Tableau XI. CMR est, dans l’ensemble, inférieure à des systèmes d’aspiration mis en place.
la limite recommandée. Toutefois, l’expo- Globalement, les opérateurs sont exposés
sition des opérateurs affectés aux fours aux poussières de bois avec la probabilité
LES HYDROCARBURES n’est pas négligeable, la valeur maxi- d’une exposition supérieure à la VLEP
POLYCYCLIQUES male étant de 103 ng/m3 alors les concen- d’environ 35 % quelle que soit la fonction
AROMATIQUES (HAP) trations les plus fortes en ambiance se occupée. Cependant, si l’exposition des
trouvent logiquement à proximité des opérateurs est acceptable sur le site H
Les HAP ont été prélevés dans les fours avec une valeur maximale à 216 avec une probabilité nulle de dépasse-
entreprises C, D et E traitant des bois ng/m3. En revanche, l’exposition des opé- ment de la VLEP. A contrario, les concen-
créosotés. Les concentrations sont présen- rateurs à l’ensachage du charbon de bois trations élevées sur les plates-formes trai-
tées dans le Tableau XII. ainsi que les concentrations mesurées tant des bois de réseaux entraînent de fait
En ce qui concerne les entreprises C dans cet environnement sont très faibles : une très forte probabilité de dépassement
et D, les concentrations atmosphériques 3,3 ng/m3. de la VLEP pour tous les postes. Les résul-
en HAP sont très variables et dépendent tats font également apparaître des écarts
du niveau d’empoussièrement, du taux relativement importants des concentra-
de créosote imprégnant les bois (de 6 à tions individuelles ou d’ambiance sur un
18 %), de la teneur en BaP dans la créo-
sote et, probablement, de la granulomé-
DISCUSSION même site. La variabilité de l’exposition
pour une fonction peut s’expliquer par
trie des broyats et des poussières. Ainsi, la durée et le nombre d’opérations ponc-
dans l’entreprise C, les résultats montrent tuelles polluantes réalisées au cours d’un
que toutes les concentrations en BaP sont Cette étude a mis en évidence la pré- poste de travail, le fait de fermer ou non
inférieures à 150 ng/m3, la valeur maxi- sence d’un polluant majeur présent sur la la vitre d’une cabine d’engin et par les
male pour un opérateur étant de 75 ng/ plupart des plates-formes : les poussières conditions atmosphériques alors que les
m3 alors que l’exposition correspondante de bois et deux autres polluants princi- variations de concentrations atmosphé-
en poussières de bois est de 5,5 mg/m3. paux dont les concentrations dépendent riques d’un jour à l’autre en un point
A l’inverse, les concentrations moyennes directement du niveau d’empoussière- donné pour une activité identique ne
en BaP sont très élevées sur le site D ment : les HAP et le chrome VI sur semblent dépendre que des conditions
atmosphériques. Le taux d’empoussiè- à un niveau de connaissance variable en mesures de prévention adaptées à mettre
rement peut également varier de façon fonction du type de déchet. Des lacunes en œuvre s’appuieront sur des disposi-
plus générale entre les deux campagnes subsistent notamment sur les quanti- tifs :
de métrologie sur la même plate-forme. tés de bois des déchets d’aménagements 1 limitant la pollution générale
Ainsi, les concentrations mesurées sur le agricoles, de génie civil et des particuliers en atténuant l’émission notamment à la
site D, tant en ambiance qu’individuelles et leur élimination, l’enquête n’ayant pas source au niveau des broyeurs fixes, des
sont environ deux fois plus faibles lors de apporté de réponses pour ces types de zones avec transfert de matière ;
la seconde campagne pour une activité déchets. La typologie de la production, la 1 permettant de réduire la pollu-
pourtant accrue. nature du déchet en quantité dispersée tion particulaire au niveau des engins
Les salariés travaillant sur ces plates- sont autant de paramètres qui rendent mobiles par la mise en place de cabine
formes sont de surcroît exposés à deux difficile le suivi de la filière. Pour les surpressée (> 40Pa) à air épuré, si pos-
autres CMR, le chrome VI et les HAP déchets de chantiers émanant du BTP, la sible climatisée ;
qui imprègnent ces bois. Les concen- filière est mieux connue mais elle reste 1 ayant recours à des systèmes
trations de ces substances qui peuvent néanmoins « noyée » dans l’ensemble de filtration dont les performances sont
atteindre des seuils très élevés (respec- des déchets dangereux produits par le adaptées à la pollution particulaire pré-
tivement 10 fois la VLEP et 7 fois la secteur. Les déchets de production de sente (notamment au niveau des cabines
valeur recommandée) dépendent avant l’industrie du bois sont quant à eux étroi- des engins mobiles), et dont la main-
tout des concentrations atmosphériques tement liés à l’industrie de panneaux tenance est assurée. Un filtre H13 sera
en poussières de bois. Les risques induits de particules. Les quantités de déchets recommandé pour les polluants à risque
par les poussières de bois traités ne sont produits en interne ou traités en entre- spécifique tel que les poussières de bois ;
pas connus à l’heure actuelle. Il est pro- prise pour valorisation énergétique ou 1 limitant le niveau de pollution
bable que les poussières de bois traitées matière sont basées sur des estimations. générale en renforçant la ventilation des
présentent autant de risques sinon plus En revanche, la filière des déchets de zones particulièrement polluantes sur la
que les poussières non traitées. Les HAP bois de réseaux est bien connue tant des base de résultats de simulation numé-
se rencontrent également en plus faible producteurs que des traiteurs. Les acquis rique.
concentration à proximité des fours de imparfaits des flux de certains types de
thermolyse du site E qui comporte, par déchets de bois n’impactent pas à ce jour
ailleurs, un secteur très empoussiéré (10 la connaissance des modes de traitement Remerciements
fois la VLEP) exposant particulièrement existants et de leurs risques chimiques Les auteurs remercient : Jérôme
les opérateurs. associés. Grosjean, Nathalie Monta, Juliette
Les mesures de COV réalisées dans La présence d’agent chimiques Kunz-Iffli, Thérèse Nicot de
les usines fabriquant des CSS montrent CMR, notamment les poussières de l’INRS pour leur participation
que les concentrations ne sont pas négli- bois, est avérée. Les concentrations en à l’étude.
geables et que l’exposition des opérateurs poussières sont élevées et très variables
aux vapeurs de solvant est significative et selon les sites, y compris sur la plate-
pourrait être supérieure à la VLEP en cas forme spécifique fabriquant du char-
de conditions défavorables (notamment bon de bois. A l’instar des mesures
en cas de forte chaleur). en ambiance, les opérateurs sont expo-
Bien que des mesurages n’aient pas sés à des concentrations également très
été réalisés dans les cabines d’engins, variables mais néanmoins supérieures
les résultats concernant l’exposition aux à la VLEP dans la plupart des cas.
poussières de bois des conducteurs qui Cependant, l’exposition réelle est réduite
passent en moyenne 70 à 80 % du temps en cas de port d’EPI. Une estimation a
en cabine suscitent des interrogations priori des expositions en fonction de dif-
sur la ou les causes de ces niveaux de férents paramètres (saison, quantité de
concentration. On peut supposer que les produit traités…) est incertaine et seules
systèmes de filtration sont peu efficaces, des campagnes de mesures permettent
que l’étanchéité au niveau de la cabine fait d’évaluer avec précision les niveaux d’ex-
défaut et/ou que les conducteurs ont été position sur un site donné.
exposés hors de leurs cabines. Il convient La présence d’autres CMR (BaP,
donc de s’assurer du bon fonctionnement Cr VI) pouvant imprégner les poussières
des caissons de filtration (poussières et n’appelle pas à des mesures complémen-
COV) pour assurer une meilleure protec- taires de prévention. Leurs concentra-
tion des conducteurs d’engin. tions atmosphériques dépendent avant
tout du taux d’empoussièrement.
Il convient de limiter par tous les
moyens les émissions de matières par-
CONCLUSION ticulaires en optimisant, par exemple,
la reprise des broyats par chargeurs,
en pratiquant un abattage humide des
poussières au niveau du broyage (bien
L’étude présentée dans cet article a que l’étude n’ait pu en démontrer les
tout d’abord permis de caractériser les effets bénéfiques) et en maintenant les
gisements de déchets de bois dangereux sols propres par temps sec. D’autres
1 Le niveau d’empoussièrement sont également très élevées (C max = 1 Les concentrations en formal-
sur les plates-formes, globalement 6 000 ng/m3) mais dépendent essen- déhyde lors du broyage de panneaux de
élevé, est néanmoins très variable d’une tiellement des concentrations en pous- particules sont faibles.
entreprise à l’autre mais aussi sur un sières de bois. 1 Les cabines des engins mobiles
même site et dépend de nombreux 1 Les concentrations en chrome sont empoussiérées.
paramètres (configuration des lieux, VI lors du broyage de poteaux traités
niveaux d’activité, conditions météoro- CCA peuvent dépasser la VLEP (C max
logiques…). = 10 µg/m3) mais dépendent égale-
1 Les concentrations en HAP ment des concentrations en poussières
lors du broyage des bois créosotés de bois.
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