Aléa Vulnérabilité Risque
Aléa Vulnérabilité Risque
Aléa Vulnérabilité Risque
1. Aléa
L’aléa, ou événement ou processus, est défini par son intensité, son occurrence spatiale et
temporelle. L’intensité traduit l’importance d’un phénomène. Elle peut être mesurée (hauteur
d’eau pour une inondation, magnitude d’un séisme) ou estimée (durée de submersion, vitesse
de déplacement). La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des facteurs de
prédisposition ou de susceptibilité (géologique par exemple). L’extension spatiale de l’aléa est
plus difficile à estimer (avalanche ou mouvement de terrain par exemple). La probabilité
d’occurrence temporelle dépend de facteurs déclenchant naturels ou anthropiques. Elle peut
être estimée qualitativement (négligeable, faible, forte) ou quantitativement (période de retour
de 10 ans, 30 ans, 100 ans). La durée du phénomène doit être également prise en compte
(durée considérée pour les précipitations pluvieuses). Il est souvent nécessaire de dresser un
tableau à double entrée pour caractériser l’aléa (intensité, durée).
2. Enjeux et vulnérabilité
Les enjeux sont les personnes et les biens, l’occupation du sol et les équipements qui peuvent
être exposés aux aléas naturels. La vulnérabilité est quant à elle la « conséquence prévisible
d’un phénomène naturel d’intensité donnée sur les enjeux ». La vulnérabilité caractérise les
enjeux.
La vulnérabilité d’une population aux catastrophes naturelles est en étroite relation avec son
niveau de développement. Cette vulnérabilité s’exprime premièrement dans la gravité des
conséquences de l’événement : en effet, moins une société est préparée à la catastrophe, plus
celle-ci sera dévastatrice. Il est évident qu’une communauté qui a préalablement réalisé une
analyse des risques naturels et a planifié l’implantation de l’habitat en fonction des zones de
danger sera moins susceptible de subir d’importantes destructions.
Mais la vulnérabilité s’exprime également dans les suites de la catastrophe : lorsque les
systèmes de réponse aux catastrophes sont bien développés (assurances, expertise, moyens
techniques), la communauté se relèvera plus rapidement qu’une autre qui ne bénéficie pas de
ces atouts.
3. Le risque naturel
Le risque naturel peut être défini comme un événement dommageable, doté d’une certaine
probabilité, lié à la conjonction d'un phénomène naturel (l’aléa) et d’une zone géographique
où existent des biens ou des activités vulnérables.
Un événement potentiellement dangereux n’est un risque que s’il s’applique à une zone où
des enjeux humains, économiques, environnementaux ou culturels sont en présence. Par
exemple, si une inondation se produit dans une zone inhabitée, sans activité économique et
sans enjeux environnementaux, les impacts et dommages sont limités. En revanche, dans des
zones fortement urbanisées ou à forte activité économique, les conséquences sont importantes
avec des dommages importants aux biens et à la population. Le risque augmente lorsque les
biens ou les personnes installées en zones inondables sont plus nombreux ou plus vulnérables.
C'est-à-dire lorsque nous sommes en présence de personnes à mobilité réduite, de bâtiments
résistant faiblement à l'immersion...
La réduction des risques (aléas et vulnérabilité) passe par des mesures de protection, de
réduction de la vulnérabilité des intérêts socio-économiques.