Droit Constitutionnel S2 Raccourcis
Droit Constitutionnel S2 Raccourcis
Droit Constitutionnel S2 Raccourcis
La constitution de 1958 n’est pas la première, la France a connu 18 constitutions. C’est à partir de
la III ème et IV ème République que le système républicain est acquis avec le suffrage universel,
des élections libres et une représentation nationale.
La forme républicaine de nos institutions > textes constitutionnels hors gouvernement de Vichy.
La pratique constitutionnelle montre un déséquilibre au sein des pouvoirs au pro t du parlement >
régime d’assemblée.
Dans quelles mesures la Vème République s’inscrit dans le prolongement de ces deux
Républiques ou constitue-t-elle une rupture ?
Entre 1789 et 1870, l’association entre République et régime parlementaire n’a pas fonctionné.
Cette association se pro le à partir de 1870 (défaite de Sedan). La République est proclamée le 04
septembre 1870 et est of ciellement instaurée en 1884. La III ème République va connaitre des
dif cultés et sera emportée en 1940 et ne sera rétablit que plus tard avec la IV ème République.
I. La République monarchiste
De 1870 à 1875, la IIIème République n’a pas de constitution. Des élections législatives ont lieu en
février 1871 et ce sont les monarchistes qui remportent ces élections. Les républicains ne sont que
200 sur les 675 députés. Le rôle de l’assemblée c’est de conclure la paix avec le pacte de
Bordeaux. Cette assemblée est dominée par Thiers qui est « chef du pouvoir exécutif de la
République française ». Proposition de Rivet, le 31 août 1871 > Président de la RF. Thiers est à la
fois le chef du gouvernement et le président de la RF. Ce président de la RF est responsable
politiquement devant l’AN. Cette assemblée a mit en place un régime d’assemblée. C’est une
réussite qui inquiète les monarchistes donc réduction des pouvoirs de Thiers (il ne peut plus
s’adresser directement aux députés). De nouvelles élections sont organisées en 1873, les
républicains sont plus nombreux à l’issu de ces élections. Cela conduit Thiers à réorienter le
gouvernent sur la gauche. Mais Thiers démissionne car son parti est minoritaire. Le 24 mai 1873,
la coalition monarchiste élit le maréchal Mac-Mahon en tant que Président de la RF pour 7 ans.
Les monarchistes vont se diviser. Cet affaiblissement est favorable aux républicains qui
parviennent à faire adopter un amendement (Wallon), le 30 janvier 1875, qui reconnait l’existence
de la fonction présidentielle distincte de ses titulaires nominatifs. On considère cet amendement
comme fondateur de la République.
Les lois de 1875 mettent en place un régime parlementaire dualiste avec un exécutif bicéphale
(président et gouvernement avec un président du conseil). Quelle est la nature du régime
parlementaire ? Le régime de type dualiste, correspondait à un souhait des monarchistes. Mais il
va y avoir une cohabitation. D’un coté il y a Mac-Mahon, espoir des monarchistes et de l’autre, en
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1876, l’assemblée nationale ressort républicaine. C’est le début de la crise du 16 mai 1877. Le
premier candidat proposé n’obtient pas la con ance. Il en trouvent second qui arrive à obtenir cette
con ance mais il sera obligé de cautionner une initiative républicaine contre les catholiques. Mac-
Mahon démet le chef du gouvernement de ses fonctions. Se pose une question sur l’existante du
gouvernement et de son chef. Mac-Mahon nomme un nouveau chef du gouvernement en minorité.
Il décide, avec le Sénat, la dissolution de la chambre basse, a n de régler ce différent. Mais, les
élections sont remportées par les républicains. En janvier 1879, les républicains parviennent à
conquérir la majorité au Sénat. Mac-Mahon perd son dernier soutient et démissionne. Il y a un
nouveau PRF > Jules Grévy mais qui s’efface.
- Il xe son règlement donc principe d’autogestion avec une tutelle sur les ministères.
- L’interprétation : un député interrompt un ministre qui parle, un vote est fait et si le vote est
défavorable au ministre, le gouvernement tombe. Il y a donc une instabilité ministérielle.
Le régime ne parvient pas à se reformer. On va utiliser des décrets-lois > le parlement délégue son
pouvoir au parlement. Cette pratique n’est pas très légale mais elle va se renforcer pendant la 1ère
guerre mondiale. La pratique est donc généralisée en 1933. Le 10 juillet 1940 > pouvoir au
Maréchal Pétain. C’est la n de la III ème République car Pétain va obtenir les pleins pouvoirs.
La IV ème République va se construire contre ces deux régimes.
Un référendum est organisé une octobre 1945 qui pose deux questions :
Projet soumis à référendum le 5 mai 1946. Ce projet est repoussé par les Français par crainte de
voir les communistes accéder au gouvernement mais aussi car le parlement monocaméral est une
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nouveauté. Il faut alors recommencer la procédure en rédigeant de nouveau un texte avec
l’élection d’une nouvelle assemblée constituante. On s’attend à ce que le référendum soit alors
très largement approuvé mais ce n’est pas le cas. Le projet est cependant adopté le 13 octobre
1946 et promulgué le 27 octobre 1946 > IV ème République.
C’est la mise en place d’un régime parlementaire. Donc la encore il y a un déséquilibre en faveur
du parlement. Le parlement monocaméral est de nouveau bicaméral mais la chambre haute ne
s’appelle plus « Sénat »mais « Conseil de la République ». Le bicaméralisme est très inégalitaire
jouant au pro t de l’Assemblée nationale. Le CdR a exclusivement un rôle consultatif.
Cependant, le CdR participe avec l’AN à l’élection du président, à la procédure législative et la
procédure de révision constitutionnelle. Mais c’est l’AN qui dispose des prérogatives le plus
importantes.
Concernant l’exécutif :
- Le président de la République : toujours élu pour 7 ans, rééligible 1 seule fois et il a perdu
la réalité du pouvoir exécutif. Il s’efface.
- Le chef du gouvernement : Il est désigné par le chef de l’Etat mais après consultation des
Etat majors des chefs politiques. Il contresigne les actes du président et exerce seul
l’initiative des lois, les ministres n’ont pas ce pouvoir. Il a l’ensemble du pouvoir de l’exécutif
et règlementaire. Les ministres sont collectivement responsables devant l’AN. Le président
du conseil, peut après délibération en conseil des ministres engager la responsabilité du
gouvernement > rationalisation du parlementarisme. Si une motion de censure est votée à
la majorité absolue des membres de l’AN > le gouvernement démissionne.
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Chapitre 2 : L’élaboration de la constitution de la Vème République
La V ème République veut rompre avec le passé. Le général de Gaulle en est le fondateur.
La crise du 13 mai 1958 > guerre d’Algérie (déjà entamée depuis plusieurs années). Il y a d’un
côté ceux favorable au statut pro et de l’autre ceux favorable à l’indépendance. Sur place, la
situation est nettement plus dif cile > alliance entre une partie de l’armée française et les Français
installés en Algérie. S’ouvre un nouveau gouvernement favorable aux négociations dans la
perspective de l’indépendance de l’Algérie. Cette idée fait émerger un comité de salut public à
Alger. L’AN investi le gouvernement pour ne pas se laisser impressionner. Le général Salan
appelle de Gaulle. Ce retour est ambigu. Il est appelé par les partisans de l’Algérie française mais
est redouté par les républicains. De Gaulle nira par accorder l’indépendance à l’Algérie et par
restaurer la République.
Il est investi le 1er juin 1958. C’est lui qui fait la transition vers un nouveau régime, il obtient le 2 juin
les pleins pouvoirs. L’AN l’investi d’une mission > réviser la constitution. L’Assemblée nationale se
met dès lors en marge. Elle vote une loi constitutionnelle du 3 juin 1958 > Le pouvoir constituant
n’est donc pas transféré au gouvernement, il prépare le projet.
Cette loi constitutionnelle du 3 juin 1958 est importante parce qu’elle pose 5 principes :
- Le général de Gaulle : Il exprime ses idées en 1946 à Bayeux et son principal soucis est de
restaurer l’autorité de l’Etat et de limiter le pouvoir des partis politiques.
- Michel Debré : Ce dernier n’a pas la même vision institutionnelle que de Gaulle. Il est
admirateur de régime parlementaire anglais. C’est à lui que l’on doit les dispositions
relatives au parlementarisme rationalisé.
Ce projet est avant tout l’œuvre d’experts fait dans le secret. La première réunion de travail à lieu
le 13 juin se fait sous la direction de Michel Debré (ministre de la Justice). Le but est d’élaborer un
avant-projet. Celui-ci est soumis à un comité interministériel puis à l’approbation du conseil des
ministre et il est publié le 29 juillet. Le texte est modi é sur quelques points et c’est ce texte qui est
soumis pour avis au conseil d’Etat. Ensuite le texte est dé nitivement adopté par le conseil des
ministres de 3 septembre. Ce texte est soumis à l’approbation du peuple français.
La rati cation se fait par référendum > 80 % de oui en métropole. Le 4 octobre 1958 le texte est
mis en place par René Coty (dernier président de la 4ème). Sont mis en place les nouvelles
institutions et ce de manière progressive. En novembre 1958, les élections législatives sont mises
en place. Il y a les élections présidentielles en décembre 1958. Il y a un premier gouvernement
Debré qui rentre en début janvier 1959.
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Section 2 : Les caractères généraux de la constitution
- La restauration de l’exécutif.
- L’affaiblissement du Parlement.
- L’innovation constitutionnelle
I. La restauration de l’exécutif
Une autre caractéristique de cette constitution est l’affaiblissement du parlement. Le parlement est
rendu responsable des échecs des précédentes république. Sa mission de faire la loi et celle de
contrôler le gouvernement.
o Article 49 : il encadre les condition pour mettre en œuvre la responsabilité politique
du gouvernement. Elle ne peut pas être mise en œuvre par d’autre moyen comme
avec les interpellation.
o Les commission permanentes sont étroitement encadrées.
En 1958 est créer le conseil constitutionnel (article 34 de la constitution ?). C’est l’élément du
parlementarisme rationalisé. Il devient par la suite le gardien des droits et libertés mais ce n’était
pas sa mission lors de sa création.
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Partie 1 : la préservation de la constitution de la Vème République
La constitution est aussi un texte politique. Il s’agit ici de bien insister sur l’importance du régime
démocratique.
Il faut une procédure dif cile pour éviter un exercice répété des révisions constitutionnelles. Mais
on sait également qu’il est important de réviser cette constitution > Trouver le bon équilibre. La
procédure est prévue à l’article 89 > constitution rigide.
Chapitre 1 : La révision
I. L’initiative de la révision
Le premier alinéa de l’article 89 nous dit que cette initiative revient de manière concurrente au
président sur proposition du PM et aux parlementaires. Il y a donc une initiative partagée.
- L’initiative des membres du parlements : Malgré que cette initiative soit reconnue, les
initiatives parlementaires n’ont jamais abouti et elle ne sont même pas toujours discutées.
La situation change en période de cohabitation > Le compromis peut se faire par le PM. Les
parlementaire sont exclus dans la première phase. En revanche, ces derniers jouent un rôle
important dans la deuxième phase de la procédure de révision constitutionnelle.
Les deux assemblées doivent approuver cette révision > pied d’égalité. Autrement dit l’article 89
accorde aux deux assemblées une sorte de droit de véto au deux procédures révisionnelles. Le
Sénat, dans la pratique, à exercer son droit de véto en 1984, en 1990 et en 2017. Ces deux
assemblées doivent voter le texte en des termes identiques.
A. Le référendum
La révision est dé nitive après avoir été approuvée par référendum. Il s’agirait de la procédure de
droit commun pour la proposition.
Mais le référendum est vu comme un moyen de légitimité au pouvoir par les présidents donc peu
utilisé.
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B. Le congrès
L’approbation par le congrès prévoit une majorité quali ée, càd, 3/5 des suffrages exprimées.
Dès lors qu’on connait les résultats au sein de chacune des deux assemblées, il est facile d’opérer
une projection pour voir si la majorité quali ée exigée sera ou non obtenue au Congrès.
Dès lors qu’une faible majorité se dégage, le Président peut décider de suspendre la procédure de
révision en s’abstenant de soumettre le projet à l’approbation.
En 1963, CdG perçoit les dif cultés et ne soumet pas le projet au vote. Il va attendre d’avoir une
majorité renforcée à l’AN et c’est une fois que cette majorité est obtenue qu’il a pu soumettre au
vote du congrès la révision.
En 1973, il a une question de la réduction du mandat présidentiel. Mais la majorité de Georges
Pompidou n’est pas fondée. Il a alors estimé qu’il n’était tenu par aucun délai constitutionnel pour
choisir entre le référendum et le vote du congrès. Il bloque la procédure mais ne va jamais
soumettre cette révision car il décède en cours de mandat. En droit, rien ne s’y oppose car l’article
89 ne donne pas de délai, donc c’est possible. Et c’est unanimement reconnu en doctrine. En
revanche, on peut douter de son opportunité d’un point de vue politique. En 2000, la procédure de
cette réduction est reprise au point de départ.
Cette procédure de l’article 11 visant a réformer la constitution a été mise en oeuvre à 2 reprises
au début de la Vème République en 1962 et 1969.
En utilisant l’article 11, CdG voulait contourner le Sénat. Mais sénat peut exercer une droit de véto
> controverse constitutionnelle.
Cette thèse de l’article 11 est soutenue par CdG et par ceux qui le soutenait à l’époque. L’article 11
autorise le référendum dès lors qu’il y a une proposition du gouvernement (ou des assemblées) au
Président, lequel pourra, notamment, soumettre « tout projet de loi portant sur l’organisation des
pouvoirs publics ». CdG estime qu’il y a une équivalence et que cet article est donc applicable à
une révision constitutionnelle. On peut admettre que l’élection au SUD du président relève de
l’organisation des pouvoirs publics, c’est une compréhension large. N’y a t-il pas une incohérence
par les rédacteurs en créant un titre puis de laisser une autre article en dehors de ce titre qui
permettrait de réviser la constitution ? CdG répond en disant que c’est lui qui a écrit la constitution
donc pas d’incohérence. Le référendum est l’expression de la volonté nationale par les
représentants et donc en s’appuyant sur l’article 3, on peut admettre qu’il est possible cet article 11
pour mener à bien une réforme constitutionnelle.
Cette impossibilité déjà très largement soutenue, donna même à une accusation très forte à
l’encontre du Président de l’AN du Président du Sénat (Monerville). Il a accusé le président de
forfaiture. Le CE émet un avis négatif quant à l’utilisation de l’article 11.
Les arguments :
- Il existe un titre fait exprès pour la révision et qu’il ne revoie pas à l’article 11.
- CdG veut le réutiliser en 1969, pour réformer le sénat. Ici, autant pour 1962, la question au
suffrage universel cela relevait des pouvoirs publics, là en revanche, on peut dif cilement
admettre du sénat, sans l’accord du sénat.
En 1962, le CC a été saisit par le président du Sénat sur la loi référendaire adoptée. Ce dernier
s’est déclaré incompétent au motif que la loi constituait « l’expression directe de la souveraineté
nationale », décision du 06 novembre 1962.
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Le CE a rendu une décision le 30 octobre 1998 > distinction entrée le référendum législatif de
l’article 11 et le référendum en matière constitutionnelle de l’article 89. Le CC, en 2009, a accepté
de contrôler un décret convoquant les électeurs à un référendum. Premier pas montrant
l’impossibilité de l’utilisation à l’article 11. Pour les juristes, l’utilisation de cet article 11, n’est pas
une hypothèse la plus défendue. Mais certains présidents de la République étaient en faveur de
l’utilisation de l’article 11 pour les révisons constitutionnelles sans l’utiliser. Certains présidents ce
sont prononcés de façon ambiguë, comme François Mitterand, en 1988 ou Emmanuel Macron, le
03 juillet 2018, dans le un discours, laisse la porte ouverte à l’utilisation de cet article. De ce fait,
aucun successeur de CdG n’a fait appel à cet article. En 1969, CdG veut utiliser l’article 11 mais la
procédure est refusée par le peuple.
Depuis 2008, il n’y a plus eu de révisions constitutionnelles. Mais ce n’est pas l’envie qui en
manquait. Mais sur une période plus longue, les président de la Vème République, on voulu
réviser la constitution, et l’on révisé à leur pro t. Face a cette multiplication, une question est
posée qui est celle du contrôle des lois de révisons constitutionnelles.
Ces révisions sont liées aux exigences internationales > l’article 54.
Si incompatibilité, alors la rati cation du traité n’est envisageable que si la constitution est révisée
en tenant compte de la décision du CC. Elle peut disparaitre si le pouvoir constituant le décide. On
peut renégocier le traité ou ou l’abandonner. En 1999, la charte européenne des langues
régionales minoritaires a été déclarée incompatible avec la constitution par le CC. Le pouvoir
exécutif a décidé d’abandonner cette charte.
La voie normalement appliquée est la révision européenne. En 1992, il y a donc de nouveaux
traités européens. Le CC, rend, le 09 avril 1992, une décision d’incompatibilité quant l’unité
européenne. Une révision constitutionnelle est alors entreprise le 25 juin 1992, est a pour objet de
mettre en comptabilité le traité européen créant l’Union Européenne avec la constitution de 1958.
Mais il va y avoir d’autres révisions constitutionnelles le 25 janvier 1999, le 25 mars 2003, 01 mars
2005, 04 février 2012. D’autres traités ont conduit à des révisons constitutionnelles, comme celui
de la création de la CPI. Cela a conduit à une révision le 08 juillet 1999, introduisant l’article 53-2,
autorisant la République Française à reconnaitre la juridiction de la CPI.
- Révision de 1999 sur l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux (le 08
juillet 1999). C’est à cause de la loi ordinaire de 1982 que cette réforme est faite car elle disait
qu’on ne pouvait mettre de quotas.
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- Révision sur invitation du CC, sur les insuf sances de la constitution et de la loi organique
relative à l’élection présidentielle, en 1976, qui a modi é l’article de la constitution sur l’élection
présidentielle.
Sous CdG, il y a 3 révisions mais ne doit être retenue > l’élection du président au SUD
Sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing > en 1974, qui a conduit à élargir la saisine du CC
permettant à 60 sénateurs ou députés de saisir celui-ci > loi constitutionnelle du 29 octobre 1974.
Il y a aussi la révision de 1976.
Création en 1992 d’un comité d’expert, le comité consultatif pour la révision de la constitution de
1958, présidé par George Vedel, professeur de droit public et spécialiste de droit constitutionnel.
Ce comité est appelé « le comité Vedel ». Le but est de ré échir sur les modi cations à apporter à
la constitution, en prenant en compte la pratique (réduction du mandat présidentiel). Mais ce
comité n’a jamais aboutit à une accord.
Cohabitation ne veut pas dire aucune révision. Le président peut se mettre d’accord avec le
premier ministre :
- Révision de juillet 1993, a conduit à créer la cour de justice de la République qui est chargée de
sanctionner les crimes et délits fait par un ministre dans le cadre de ses fonctions.
- Révision du 25 novembre 1993 sur le droit d’asile
Sous les présidence de FM, la constitution a été révisée mais pas en fonction de ses souhaits.
Sous la présidence de Sarkozy > révision de 2008 sur la modernisation des institutions de la Vème
République.
Sous la présidence de François Hollande > « le pâté constitutionnel ». Mais cette révision n’a pas
vu le jour à cause de sa propre majorité, trop faible et hésitante.
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Au lendemain des attentats de 2015, il a eu cette volonté de réviser la constitution a n de
constitutionnaliser l’état d’urgence mais aussi la déchéance de nationalité. Cela montre bien
l’instrumentalisation de la révision pour les présidents. Finalement le projet sera abandonné.
Emmanuel Macron souhaite réviser la constitution > supprimer la CJR, de toucher au CSM.
L’affaire Benalla a stoppé les discussions. Puis les gilets jaunes et le Covid, guerre en Ukraine >
pas de révisions encore.
Ce contrôle a été très évoqué en 1993 car pour la premier fois, on a une révision qui vise à contre
carrer une décision du CC. Est-ce que le pouvoir constituant dérivé peut faire ce qu’il veut de la
constitution ? Est-ce que la constitution peut constituer un barrage face à un tel obstacle ?
L’article 89 alinéa 4 interdit toute révision lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire >
renvoie implicitement à l’article 16 avec les pouvoirs exceptionnels (impossibilité de réviser la
constitution). L’article 7 interdit toute révision pendant les situations d’empêchement ou de vacance
de la présidence de la République. Ce sont des limites circonstancielles. Il y a aussi des limites
substantielles, prévues à l’article 89 dernier alinéa, comme l’impossibilité de réformer la forme
républicaine du gouvernement.
Sur les limites circonstancielles, il n’y a pas de débat mais c’est la limite substantielle qui pose des
débats. Pour certains, toutes les limites sont discutables et donc elles pourraient faire l’objet d’une
révision constitutionnelle visant à les supprimer. En effet, soit l’interdiction est dépourvue de valeur
juridique > la procédure de révision est inutile. Soit cette disposition a une portée juridique > les
révisions constitutionnelles la concernant, doivent s’analyser comme un détournement de la
constitution. Si une limite est posée par le texte constitutionnel > portée juridique et donc une
révision visant à la contourner doit être analyser comme étant un détournement de la procédure.
Article 56 > CC. Il est crée pour être un élément parlementaire rationalisé > empêcher l’AN et le
Sénat, d’empiéter sur les prérogatives gouvernementales. Les compétences du CC n’ont pas
changé mais il est devenu le gardien des libertés.
Anciens présidents de la République. Le président devient alors un juge, surtout depuis la QPC.
Aujourd’hui, nous n’avons plus membres de droit au CC.
9 membres pendant 9 ans non renouvelables, désignés par le président de la République, de l’AN
et du Sénat. Le renouvellement se fait par tiers, tous les 3 ans. Les candidats au CC sont
auditionnés par les commissions compétentes de l’AN et du Sénat. Il n’y a aucune exigence en
terme de compétence juridique. Pas d’âge minimum non plus. Il n’y a pas de profession de base
requise. Il est dit que ceux qui sont nommés, sont remerciés pour leur bons et loyaux services
(Alain Juppé, Laurent Fabius). Dans certains pays, il y a une partie des nominations qui relèvent
des parlementaires. Pendant très longtemps (1958 à 1981), la V ème République n’a pas connu
d’alternance politique. Les 3 présidents appartenaient au même bord politique.
- Concernant l’état d’esprit > Robert Badinter a parlé de devoir d’ingratitude à l’égard de l’autorité
de nomination. Ils vont rester plus longtemps au conseil que l’autorité qui les a nommés au
pouvoir.
- Concernant le statut > Les membres du conseil ne béné cient pas d’un statut constitutionnel >
régime d’incompatibilité, renforcé par une loi en 1995 qui rend incompatible la fonction de
membre du CC avec celle de ministre, de membre du parlement, avec tout mandat électoral. Ils
sont soumis à un certains nombres d’obligations comme un devoir de réserve.
B. Le président
L’actuel président est Laurent Fabius et ce jusqu’en 2025. C’est le président de la République qui
nomme le président du conseil. En 1958, le GdC voulait nommer 4 membres. Le président en
nomme trois comme les deux autres présidents en plus du président du conseil. Celui qui préside
est élu au sein de l’institution.
Le conseil statut en cas de contestation sur l’irrégularité de l’élection des députés et des
sénateurs. Il intervient à différente étapes des élections présidentielles. Il véri e aussi la régularité
des opérations référendaires et déclare les résultats.
Si un parlementaire ne tire pas lui même les incompétences de ces incompatibilités, il appartient
au CC de déclarer le parlementaire démissionnaire d’of ce. Il peut arriver qu’en cours de mandat,
un parlementaire soir frappée d’une inéligibilité. Il appartient au CC, sur saisine du ministre de la
justice, de prononcer sa déchéance.
1. L’empêchement du président
- Le contrôle obligatoire :
- Sur les lois organiques : L’article 6 renvoie à une loi organique sur l‘élection présidentielle. De
même que sur le vote des lois de nances. Ici, il faut savoir que les rédacteurs de la
constitution, craignaient que, par les lois organiques, le parlement puisse modi er l’équilibre
des pouvoirs. Article 44 > règle la question de la responsabilité du gouvernement. On ne
voulait pas que les parlementaires puisse chercher à modi er l’équilibre des pouvoirs par les
lois organiques > soumises au contrôle du conseil, pour véri er leur conformité. Cette saisine
est faite par le PM.
- Les règlements des assemblées : Ce sont des textes qui ont pour objets de régler toutes les
questions relatives au fonctionnement des assemblées. Le contrôle de constitutionnalité des
règlements des assemblées est alors rendu obligatoire.
- En 2008 > référendum d’initiative partagée qui devra être soumis au contrôle du conseil.
- Le controle facultatif :
- Les traités internationaux : Tout engagement international de la France, peut faire l’objet d’un
contrôle du CC. On parle de contrôle de compatibilité entre la constitution et le traité.
- Défense du domaine règlementaire : Article 34 > domaine de la loi. Article 37 > autres
matières. Il y a des risques de con its donc un juge qui est le CC. L’intervention du CC et
tantôt préventive tantôt corrective. Article 41 > offrir une garantie aux pouvoirs règlementaires
avant la promulgation de la loi. Article 37 aliéna 2 > procédure de déclassement des textes
en forme législative. L’intervention se fait une fois la loi promulguée.
Dans le cadre de ce contrôle quand le conseil constitutionnel > 1 mois pour rendre sa décision
sauf si c'est une urgence > 8 jours
A. Le moment de la saisine
Contrôle qui se fait avant la promulgation de la loi. Le délai est de moins de 15 jours. Décision en
1985 > l'objet de ce contrôle n'est pas retarder ou de gêner l'exercice du pouvoir législatif, mais
d'assurer la conformité du texte de loi a la constitution.
Article 61 alinéa 2 > le président de la République, le PM, les présidents des assemblées et depuis
de la révision de 1974, les parlementaires (en nombre de 60 sénateurs ou députés).
Depuis une révision de 1992, les parlementaires sont aussi autorisés a saisir le conseil
constitutionnel pour assurer le contrôle dans le cadre de l'article 54, pour les traités internationaux.
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La reforme de 1974 a été aussi importante car en ouvrant la saisine, on donne la possibilité a
l'opposition parlementaire de saisir le CC. L’opposition a un intérêt a poursuivre la bataille politique
sur le plan juridique. Le 15 janvier 1975, une minorité de la majorité parlementaire saisi le CC sur
le texte qui libéralisait le droit a l'avortement.
Entre 1959 et 1974, il y a eu 19 saisines du conseil constitutionnel ; entre 1974 et 1981 > 45 fois a
l'initiative des parlementaires.
Article 61 alinéa 2 > saisine du président de la République. Il faut attendre 2015 pour qu'un
président de la République saisisse le conseil constitutionnel. Hollande va le saisir sur un texte de
loi qui porte sur le renseignement, dans le contexte des attaques terroristes, dans lequel, au nom
de la sécurité, il peut y avoir des atteintes aux droits et libertés.
Parmi les 4 autorités initiales, on souligne le rôle du président du sénat qui a fait une saisine en
vue de protéger les droits et libertés. Il y a des décisions marquantes comme celle du 16 juillet
1971.
Jusqu’alors, le conseil constitutionnel s'est prononcé sur l'irrecevabilité des saisines individuelles
par un simple citoyen dans le cadre du contentieux des lois
C. L’objet de la saisine
La saisine du conseil constitutionnel n'est pas forcement motivée mais les saisines parlementaires
sont motivées et parfois logiquement argumentées. Une saisine non motivée n'est pas considérée
comme irrecevable. C'est un contrôle facultatif, ce qui veut dire que tous les textes de lois
adoptées par le parlement ne sont pas forcement soumis au contrôle du CC. Il y a des textes
importants regardant les droits et libertés qui n'ont pas fait l'objet d'un tel contrôle.
Par exemple, la loi de liberté d'informatique de 1978 qui porte sur la protection des libertés dans le
cadre du développement de l’informatique. La France était en avance > Les parlementaires
pensaient que c'était une bonne loi, mais le CC a été saisi.
Autre exemple > révision ou amendement du code pénal ou code de procédure pénale. Le but est
de trouver le bon équilibre entre l'exercice des libertés et la sauvegarde de l'ordre publique et
parfois, l'équilibre n'est pas sauvegardé au pro t des droits et libertés.
Parfois, le CC n'est pas saisi sur certaines questions où on peut s'interroger sur le bon équilibre
entre l'exercice des droits et libertés et le respect de l'ordre publique. Il y a dans la saisine une
appréciation politique, d'opportunité, qui va au-delà de l'analyse juridique et elle peut conduire les
parlementaires de l'opposition à renoncer à saisir le conseil constitutionnel pour ne pas être
montrés du doigt par l'opinion publique.
La question d’ouvrir la saisine au citoyen s'est posée en 1990, 1993 sans succès jusqu’en 2008.
D. L’autorité de la décision
Article 62 alinéa 1 > une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée, ni mise
en application. L'autorité des décisions rendues est absolue et découle de la nature du contentieux
qui est objectif. Il n'y a pas de parti pris, donc une fois la décision est rendue, elle est tenue pour
dé nitivement acquise et produit un effet pour tous. On parle d'un effet nommé « Erga omnes »,
c’est un effet qui s'impose au respect de toute personne. Le conseil constitutionnel a étendu
l'autorité de la chose jugée, pas simplement le dispositif de la décision mais aussi les motifs qui en
constituent le soutien nécessaire et cela résulte d'une décision du 6 janvier 1962.
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II. La saisine pour le contrôle a posteriori des normes
On s'intéresse à l'article 61-1, qui introduit à la révision de 2008, une loi organique du 10 décembre
2009 en vue de préciser les modalités de ce nouveau contrôle, mais il faudra attendre le premier
mars 2010 pour qu’il se mette en place.
La QPC peut être soulevée au cours de toute instance devant toute juridiction. Elle relève du CE
ou de la Cour de cassation. C’est un contrôle concret > question préjudicielle qui trouve son
origine dans une instance en cours. La question de constitutionnalité ne pourra être posée que si
elle concerne une disposition législative dont la validité conditionne l'issue du procès.
Les parties peuvent se poser une question. Si la question n'a pas été directement soulevée devant
le CE ou la Cour de Cassation, il faut que le juge devant lequel elle a été posée, décide s'il
convient de la transmettre ou non aux hautes cour. Il faut bien comprendre que le juge devant
lequel est soulevée la question de constitutionnalité ne peut pas ensuite saisir directement le
conseil constitutionnel, il devra passer par la cour suprême dont il relève.
C. L’objet de la question
En France, il y a un ltrage des questions qui a été instauré pour les raisons suivantes :
Le CE ou la Cour de cassation véri ent que ces trois conditions sont réunies.
En n la question de constitutionnalité est limitée dans son budget. Il s'agit d'une technique
contentieuse pour protéger les droits et libertés (article 61-1).
On ne trouve pas cette appellation "QPC" dans la constitution > résultat de la loi organique et de
l'idée présente dans l'esprit des parlementaires que ce qui doit être rédigé en premier est le
problème de constitutionnalité et ensuite, le problème de conventionnalité. Il y a une volonté des
parlementaires de hiérarchiser les contrôles.
D. L’autorité de la décision
Article 62 alinéa 2 > une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l'article 61-1
est abrogée à compté de la publication de décision du conseil > pas d'effets rétroactifs. La décision
rendue par le CC a un effet erga omnes. Mais le CC peut retarder l’effet dans le temps de la
décision rendue car ça risque de créer de fortes perturbations du système normatif et ainsi, laisser
le temps aux parlementaires de combler la lacune.
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III. Développement du rôle du Conseil
Le conseil est vu comme étant une institution qui pourra participer à la régulation des pouvoirs
public. Mais il est devenu le gardien des droits et libertés.
Même si la constitution ne prévoit pas un catalogue des droits qu’elle préserve, nous avons un
préambule qui en dé nit certains. L’article 61 exprime que ce contrôle doit être conforme à la
constitution. Un amendement proposant que le préambule puisse servir de base à ce contrôle fut
écarté.
Dans ses premières décisions > pas de référence. 1970 > le préambule est visé par le conseil.
16 juillet 1971 > valeur juridique du préambule à été con rmée. Le conseil constitutionnel reconnait
alors plusieurs principes à la constitution. Ce bloc de constitutionnalité comprend les articles de la
constitution, le préambule de 1958 qui renvoi à la DDHC, le préambule de la constitution de 1946
et la charte de l’environnement de 2004. Il faut ajouter que dès lors qu’il s’agit d’assurer le contrôle
de constitutionnalité des lois organiques, elle intègre aussi le bloc de constitution. En revanche ce
n’est pas le cas des règlements des assemblées. Les conventions internationales non plus. Le
principe de la continuité de l’Etat et du service public sont des valeurs constitutionnelles.
- Le principe de contradictoire > les parties présentes leurs observations et il y a des échanges
contradictoires entre la partie recourante et le gouvernement. Dans le cadre de l’article 61-1, le
CC a 3 mois pour rendre sa décision.
- La règle de la publicité des débats > audience publique
- L’ordre de parole > la plaidoirie des avocats de la partie ou des parties requérantes puis de celle
du représentant du gouvernement.
La révision constitutionnelle de 2008 est positive. Néanmoins, cette révision concernant le CC, n’ a
pas été accompagnée d’une réforme de la composition du conseil. Cette dernière relève
d’appréciation plus politique que juridique, ceux qui siègent au conseil ont rarement des
compétences juridiques af rmées. Mais les décisions manquent d’explications sur l’interprétation
et sur les autres éléments qui permettraient de comprendre les éléments. Malgré quelques
critiques, son existence n’est plus remise en cause.
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Titre 2 : Les constitutions préservées de la V ème République
Michel Debré a présenté cette constitution devant le CE et a prononcé son discours le 27 août
1958 > première analyse offerte de la nouvelle constitution. Pour lui, la constitution proposée met
en place un régime parlementaire d’un nouveau genre > régime parlementaire rationalisé.
- Exécutif bicéphale
- La responsabilité politique du gouvernement devant le parlement
- La règle du contre-seing. Le chef de l’Etat est politiquement irresponsable pour autant, il va
prendre un certain nombre d’acte et pour que ces derniers soient couverts, il faut que le premier
ministre ou le ministre compétant contre signe l’acte de manière à endosser la responsabilité à
sa place.
Le président n’est pas élu au suffrage universel, il va le devenir. Dans un régime parlementaire
classique, il n’y a généralement qu’une élection qui compte, celle des députés. Le gouvernement
correspond à la majorité issue de ces élections.
C’est l’accord entre la majorité parlementaire et présidentielle. Elle regarde aussi la personnalité
des principaux gouvernants. CdG instaure une pratique présidentialiste. On peut considérer que la
guerre d’Algérie est à l’origine de cette déviation du régime parlementaire. Initialement, toutes les
forces politiques avaient acceptés le retour de CdG. C’est depuis les accords d’Evian que les
critiques ont commencé à être développées. La constitution de 1958 est une constitution qui met
en avant la pratique du président et donc de la pratique présidentialiste.
Le président cumule ses attributions constitutionnelles mais aussi les pouvoirs qui découlent de
chef de la majorité.
CdG estime qu’il convient de donner une légitimité à ses successeurs. En 1962, il va pro ter d’une
tentative d’attentat à son égard pour proposer cette réforme. Cela va lui permettre de garantir la
suprématie du président.
Cette pratique référendaire a été critiquée par l’opposition de pratique plébiscitaire. Dès lors que
sa politique nationale a été désavoué, il en a tiré les conséquences. Et tel a été le cas le 27 avril
1969.
Premier ministre de CG mais décédé avant bla n de son mandant, il a quand eu le temps
d’af rmer la primauté du président.
Le 10 juillet 1969 > « la primauté du chef de l’Etat lui vient de son mandat national. A la fois chef
suprême de l’exécutif, gardien et garant de la constitution, le président est chargé de donner des
impulsions fondamentales, de dé nir les directions essentielles, d’assurer et de contrôler le
fonctionnement des pouvoir publics ». Il entend exercer le pouvoir exécutif sans partage. Il décide
de tout et supervise tout. La pratique référendaire est quasiment abandonnée sous Pompidou. Il y
aura 1 référendum, en 1972, pour faire adopter un traité européen sur l’adhésion du RU aux
communautés européennes. Le oui l’emporte mais la participation est très faible. Depuis, la
pratique référendaire n’est plus utilisée.
Son objectif va être de réviser la constitution, qui élargit la saisine du conseil constitutionnel à 60
députés ou 60 sénateurs. On est dans une nouvelle phase de la Vème République avec un
président issue de la minorité. Il prend comme premier ministre Jacques Chirac qui démissionne
en 1976, parce qu’il estime de ne pas avoir les moyens de mener sa politique. Pour la première
fois, depuis la Vème, il y a une majorité qui va soutenir le nouveau gouvernement mais avec
hésitation et toujours sous la menace de la dissolution. Le nouveau premier ministre, Raymond
Barre, sera confronté à une période compliquée. Il va se maintenir grâce au droit de dissolution et
grâce aux instruments du parlementarisme rationalisé.
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A l’approche des élections législatives de 1978, on se dit que la majorité ne va pas les remporter.
Et la gauche se prépare. Un accord est passé entre les partis de gauche. Valéry Giscard d’Estaing
annonce qu’il est prêt à cohabiter avec la gauche. Mais cette cohabitation se réalisera plus tard.
Cependant, Valéry Giscard d’Estaing ne sera pas réélu et c’est un président de Gauche qui est
élu, François Mitterand.
Première alternance politique sous la V ème République. La France que l’on connait nait en 1981
malgré quelques changements, parce que c’est une rupture de la période gaullienne. C’est
Mitterrand qui va structurer l’opposition pour que ce soit une vraie majorité. Il va s’accommoder
sans dif culté des institutions de la V ème. D’un point de vue institutionnel, la pratique
présidentialiste ne change pas. Mais il y a une nouveauté importante, elle va développer des
contres pouvoirs.
Deux majorités basculent à gauche en l’espace de quelques semaines. F. Mitterrand est élu
président le 10 mai 1981 avec l’appui des communistes. Il dissout l’AN. Des élections législatives
sont organisées et donnent au président la majorité absolue à l’AN. Le gouvernement va servir le
président et il n’a d’autre ambition que d’appliquer le programme présidentiel, appelé les 110
propositions.
De 1981 à 1986, F. Mitterrand va af rmer l’autorité présidentielle. Il dit en 1983 « Il n’est pas
concevable qu’une politique soit mise en oeuvre sans mon accord, plus exactement sans mon
impulsion », en 1984 « C’est à moi de décider ce qu’il convient de décider ». Il compose un
nouveau gouvernement sans passer par l’AN car il décide de changer de politique économique en
devenant plus libéral.
Les élections législatives de 1986 > une majorité opposée au président arrive au pouvoir > n du
présidentialisme.
F. Mitterrand est réélu en 1988 > pro l bas. Il nomme en PM, Michel Rocard, on rentre dans une
période de cohabitation. La tache du PM n’est pas facile et c’est au court de cette période que les
techniques du parlementarisme rationalisé sont utilisées. Le PM va béné cier d’une certaine
autonomie car F. Mitterrand le laisse annoncer un référendum sur le statut de la Nouvelle-
Calédonie.
La première guerre du Golfe (1990-1991) fait effacer le PM et le président s’appuie sur ses
prérogatives dans le domaine de la défense et des affaires étrangères. Il assume pleinement son
rôle de chef des armées. Il s’intéresse aussi aux affaires intérieures car en octobre 1990, il décide
d’accorder quelques milliards supplémentaires à la rénovation des lycées, sans concertation. Il
change de PM sans que l’AN ne se soit prononcée, Michel Rocard est remercié en mai 1991 et
arrive au pouvoir Edith Cresson.
B. Le développement de contre-pouvoirs
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Section 2 : La constitution de la cohabitation
La gauche s’attendait à ce revers électoral. Elle change le mode de scrutin, 6 mois avant, par un
scrutin à la proportionnelle a n de contenir la victoire annoncée de la droite, mais ça ne changera
rien car la droite remporte les élections législatives de 1986.
A. L’acceptation de la cohabitation
La cohabitation est une hypothèse acceptée par les hommes et femmes politiques. Mais quelques
voix s’élèvent pour dire que la cohabitation n’est pas compatible avec la V ème République. C’est
vrai, la constitution ne dit rien. Cela pose le problème de la responsabilité politique du président.
Normalement, le président se serait retirer car il est réellement responsable devant le peuple.
René Capitant a dit que « se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple, c’est commettre un
attentat contre le régime ». F. Mitterrand nomme comme PM Jacques Chirac puisqu’il est le leader
du principal parti d’opposition.
C’est le retour à un régime parlementaire classique avec un PM qui s’appuie sur la majorité à l’AN
et son gouvernement est une émanation de cette majorité.
Le président a pour rôle de représenter l’Etat mais il ne détermine plus les principales impulsions
de la politique gouvernementale. Il n’est pas réduit d’un rôle de gurant car nul dispose de certaine
arme qui lui permettre de faire un contre poids non négligeable face au PM et son gouvernement.
Il peut retarder le programme voulu par la majorité.
JC demande au parlement de lui donner le droit de légiférer à sa place par la procédure de l’article
38. Le parlement accorde au PM cette possibilité > le gouvernement prend des ordonnances sauf
que l’article 13 alinéa 1 dispose que « le président de la République signe les ordonnances ». Le
président a-t-il une compétence liée ou bien a-t-il un pouvoir discrétionnel ? Le CC n’est pas
compétant de trancher entre organe constitutionnel. Le président ne fait que retarder l’application
du programme souhaité.
Les domaines réservés sont la défense et les affaires étrangères. L’article 8 alinéa 2 souligne que
c’est une composition faite entre le président et le PM. Mais F. Mitterrand va s’opposer à la
nomination de deux ministres, un à la défense et l’autre aux affaires étrangères. JC a donc fait
deux nouvelles propositions pour répondre aux souhaits présidentiels. Le président a toujours une
arme redoutable qui est celle de la parole. Il peut s’adresser à la France grâce à une allocution
télévisée. C’est ainsi que F. Mitterrand gagne en popularité.
Il y aura une deuxième cohabitation renouveau sous F. Mitterrand puis une troisième.
Les deux premières cohabitations (1986 - 1988 et 1993 - 1995) naissent d’élections législatives
faites au cours du mandat présidentiel. La deuxième cohabitation a été plus facile que la première
car il y a des précédents. Baladur devient PM. Les relations avec FM seront moins con ictuelles.
Cette seconde cohabitation s’est déroulée presque comme la première mais avec des rapports de
force qui ont joué en faveur du PM.
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La troisième cohabitation, est originale :
- Cette cohabitation est nait d’élection législative anticipée. JC est présent de la République mais
au bout de deux années de présidence, il sait que des élections législatives ont lieu et décide
des les anticiper car il sait qu’il risque de perdre la majorité > Pas du tout. Article 12 de la
constitution, le droit de dissolution est un droit reconnu au président de manière discrétionnel.
C’est la première fois sous la V ère République, qu’un président prononce la dissolution sans
gagner les élections législatives. C’est une rupture nette > la con ance n’est pas renouvelée
mais il reste président.
- Elle va durer toute une législature, à savoir 5 ans. La cohabitation n’apparait plus comme une
parenthèse, elle s’installe en 1997.
Les conséquences :
Un président affaiblit. Lorsque le droit de dissolution est utilisé, il y a ce que l’on appelle « une
année blanche ». On voit quelque chose que l’on n’avait pas vu sous la Vème : le nouveau premier
ministre, Lionel Jospin, annonce lui-même sa nomination sur les marches de l’Élysée.
Lionel Jospin rappelle les prérogatives constitutionnelles du président et du 1er ministre en insistant
sur la responsabilité politique du 1er ministre. Pour bien faire comprendre à Chirac que c’est lui qui
va trop loin et que celui qui a la responsabilité, c’est le 1er ministre.
- Les affaires étrangères : en 2000, Jospin fait un voyage en Israël et à cette occasion, il
s’exprime sur la question palestinienne sans consultation avec l’Élysée. Chirac réagit et
convoque Jospin à son retour de son voyage et celui-ci ne répond pas à la convocation.
- La décision que prend le président de reporter l’inscription d’un projet gouvernemental sur
le statut de la Corse à l’ordre du jour du conseil des ministres en février 2001. Il ne peut
pas empêcher le gouvernement de déposer des projets de loi et de les faire examiner par
le Parlement.
Suite à cet incident, Jospin dé nit Chirac comme étant le premier opposant. Le fait de réduire la
durée du mandat présidentiel va voir le jour.
- Eviter la cohabitation > aligner le mandat du président sur celui des députés.
- Il peut toujours arriver quelque chose au président de la République
- Utilisation de l’article 12 et dissoudre l’AN
- Donner la parole plus souvent au peuple > un mandat de 7 ans pouvait être considéré comme
antidémocratique.
Le quinquennat > seule révision soumise au référendum, à changer profondément les institutions.
Il y avait une idée de renforcer l’autorité présidentielle en allant plus souvent vers le peuple.
Toutefois, en réduisant la durée du mandat, la fonction présidentielle a perdu en prestige et donc
en autorité > rabaissée au niveau des députés. Le président et le gouvernement s’inscrit dans la
conjoncture, autrement dit le président n’est plus au-dessus de la mêlé, il est dans la mêlé. Il faut
au moment de la révision constitutionnelle, le choix a été fait aussi de rétablir le calendrier
électoral. L’idée est que dans un premier tant il y a l’élection présidentiel et dans un second temps,
l’élection législative.
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Section 3 : La pratique de la constitution aujourd’hui
I. Le présidentialisme maintenu
Sarkozy va toute de suite af cher la vision de son rôle présidentiel, dans une déclaration du 29 mai
2007 « je serais un président qui gouverne ». Son parti, l’UMP, dispose de la majorité absolue à
l’AN. Il a af cher une différence avec JC. « J’ai été elle pour agit et trouver des solutions. « J’ai été
élu pour faire quelque chose sur tout ». Il n’hésite pas à soutenir les candidats de son parti. C’est
un président qui conserve les liens avec son parti.
Hollande béné cie d’une majorité à l’assemblée nationale. Mais, très rapidement, dès l’autonome
la contestation à l’intérieur de sa majorité se développe. On va avoir un fait majoritaire mais
contestataire. Cela se traduit par des députés, en petit nombre, qui n’existent pas à voter contre
des projets du gouvernement. Cela contraint le PM à utiliser le 49.3. Pour la première fois sous la
Vème, on a un premier ministre qui n’obtient la con ance qu’à la majorité relative et un président
sortant qui ne se représente pas.
Ce qui a été mis en œuvre, c’est les éléments relatifs au Parlement et celui-ci est ressortit un peu
plus renforcer > le nombre de commission permanentes a été augmenté. On remarquera quand
même que la révision de 2008 a mis en place un embryon de statut de l’opposition
parlementaire.
Depuis les élections de 2017, la structuration partisane de la France n’est plus la même avec un
parti de gauche et de droite. On se demande où est l’opposition en 2017 ?
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Il n’y a pas beaucoup de marge pour le contrôle parlementaire. L’AN va envisager une commission
d’enquête dans l’affaire Bennalla. Mais c’est le Sénat qui va jouer ce rôle d’opposition en créant
une commission d’enquête. Dans son rapport, très sévère, il est question de dysfonctionnement
majeur à la tête de l’Etat. Il n’y a pas d’opposition présidentielle mais des oppositions
gouvernementales. E.Macron fait le choix de nommer en 2017, Edouard Philippe, qui n’est pas
membre du parti majoritaire et qui n’en fait même pas parti.
Il est beaucoup trop tôt pour savoir si c’est un tournant mais on a système qui est boulversé.
Au premier tour des présidentielles, Macron est en tête avec 28,5% des suffrages, ensuite y’a
Marine le Pen avec 23,6% et Jean-Luc Mélenchon avec 20,3%. Au second tour Macron vs Le Pen,
qui va conduire à l'élection de Macron. On a le plus faible taux de participation à l'élection depuis
1969 avec 28% d’abstention et 3 millions de votes nuls ou blancs. Celui qui est élu président est
élu sur une base très faible. Il a une légitimité faible.
Il n’a plus une majorité absolue mais une majorité relative car il lui manque 45 sièges (246 députés
pour Renaissance, 142 députés pour la NUPES, 89 députés pour le RN, 64 députés pour LR).
Le président est réélu mais s’en est terminé du présidentialisme majoritaire.
La constitution n’a pas été pensée pour une AN stable et majoritaire. Nos instituions ont été pensé
dans la position d’aujourd’hui. Cela veut dire que le gouvernement dispose des outils du
présidentialisme rationalisé. Il y a eu un abus de l’utilisation du 49.3, mais c’est pas le mal absolu.
Il a été révisé en 2008 pour éviter les abus de la part du gouvernement. On est dans une situation
qui rappelle celle de 1988.
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Partie 2 : Les pouvoirs publics constitutionnels
Le pouvoir exécutif était faible en 1958. Le but est de le restaurer et mettre en place un exécutif
fort. La Constitution de 1958 fait passer en premier le pouvoir exécutif.
Le Président est un acteur central de nos institutions. Cela repose sur son élection et ses pouvoirs.
I. L’élection
A. Le collège électoral
1. Le collège initial
L’article 6 de la constitution prévoyait que le président était élu par un collège d’électeurs. Debré
n’était pas d’accord pour une élection au suffrage direct. De Gaulle ne veut pas une élection
parlementaire du chef de l’Etat. Le compromis se fait sur un collège plus large, avec les membres
du parlement, les conseillers généraux, les conseillers des assemblées des territoires d’outremers
et les représentants des conseils municipaux (80 000 grands électeurs).
1962 > CdG subit une attaque, à laquelle il survit, et utilise cette dernière pour lancer cette
réforme.
Pour être élu au premier tour, le président doit emporter la majorité absolue des suffrages
exprimés. Au second tour, ne peuvent se présenter que les deux candidats, ayant recueillis le plus
grand nombres de suffrage. Il est improbable que le candidat soit élu dès le premier tour.
B. La période électorale
1. L’ouverture de la campagne
Article 7 > l’élection se déroule « 20 jours au moins ou 35 jours au plus, avant l’expiration des
pouvoirs du président en exercice ». Cet article n’est pas clair car il ne précise pas si cette
fourchette s’applique au premier ou au second tour. Mais les précédents concordent et
s’appliquent au premier tour. Il peut avoir des circonstances autres comme une vacance de la
présidence, ou l’empêchement dé nitif :
- Vacance : absence physique du titulaire de la fonction > la période d’interim qui est dirigée par le
Président du Sénat.
- Empêchement : obstacle à l’exercice normal de la fonction par son titulaire. Il va avoir une
incapacité momentanée d’exercer ses fonctions
Le cas de force majeur est imprévisible, il y a donc un report des élections après constatation du
CC.
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Le CC a une double exigence sous peine de nullité s’ils elles ne sont pas respectées :
- Parrainage : l’objectif est de ltrer les candidatures. Les candidats doivent être présentés par
500 élus locaux ou nationaux, originaires de 30 départements ou TOM différents, sans que plus
de 1/10 ème d’entre eux proviennent du même département ou TOM. Ce mécanisme, existe
depuis l’origine mais a été modi é en 1976 sur la suggestion du CC, de manière à réduire le
nombre de candidats. Avant c’était seulement 100 signatures. Aujourd’hui, il y a en moyenne
entre 10 et 12 candidats. Les parrainages sont envoyés 15 jours avant l’élection
- Dépôt d’une situation de patrimoine : exigence plus récente, de 1988. Elle vise à favoriser la
transparence nancière de la vie politique française. Les candidats remettent une déclaration de
situation patrimoniale. Et une fois élu, la déclaration est rendue publique. Depuis 2017, cette
publicité se fait pour l’ensemble des candidats. A la n du mandat, le président s’engage de faire
d’une autre déclaration pour voir si le président n’a pas pro té de son élection pour s’enrichir.
3. Le déroulement de la campagne
La campagne se fait 15 jours avant l’élection. Mais il y a aussi une pré-campagne > primaires en
vu de désigner le candidats qu’ils vont présenter à l’élection. Désignation d’un candidat > focaliser
l’attention des médias.
La campagne of cielle est importante car sorte de propagande dont béné cient l’ensemble des
candidats et notamment un égal accès aux médias audiovisuels. Depuis 1988, le nancement de
la campagne fait l’objet d’une règlementation > en rendant public les comptes de campagnes, en
respectant le plafonnement des dépenses. Il est possible pour les candidats d’obtenir un
nancement public mais seulement s’ils font 4,75% des suffrages exprimé.
II. Le statut
A. Le mandat
Mitterrand a fait deux mandats de 7 ans. Maintenant c’est 5 ans et renouvelable qu’une fois. Le
passage en quinquennat c’est la loi constitutionnelle de septembre 2000 qui va être largement
approuvée par les français avec 73% de « oui » mais avec 70% d’abstention. Aujourd’hui il y a un
large consensus pour dire que c’était pas une bonne idée car le président est omniprésent.
Beaucoup se demander s’ils ne faudrait pas revenir à un septennat non renouvelable.
B. La responsabilité
Article 68
D’un point de vu institutionnel et juridique > contre-sein par lequel le chef du gouvernement et les
ministres responsables endossent la responsabilité des actes présidentiels.
A titre dérogatoire, la responsabilité politique du chef de l’Etat est susceptible d’être mise en cause.
Initialement pour haute trahison. On pensait que c’est une opposition au fonctionnement régulier
des institutions et qui manquait à son devoir de promulgation des lois. Le président ne doit pas être
un criminel pour être poursuivi, suf t une position politique le plaçant en antagoniste.
Volonté, dans la révision de 2007, d’un éclaircissement en disait que c’est le manquement aux
fonctions présidentielles. Il y a la mise en accusation par un vote identique à la majorité absolue
des deux assemblées. Une fois que cette mise en accusation est effective, s’ouvre la phase de
mise en jugement devant la Haute Cour.
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2. Le problème de la responsabilité politique
Depuis le début de la V ème, la primauté du président s’est affaiblit. Cette primauté était
compensée par la volonté de CdG de rendre des comptes aux français et il utilisait la question
référendaire. Mais la pratique a été abandonnée par les successeurs car en 1969, après l’échec
du référendum a quitté le pouvoir.
En période de cohabitation, le président reste un président pas comme les autres puisqu’il joue le
rôle de premier opposant.
En 2007, l’article 68 est révisé et désormais, il est clairement dit qu’il est susceptible d’être destitué
en cas de manquement à ses devoirs. Cette terminologie est importante car cela correspond à la
sanction politique. L’idée est de vouloir protéger la fonction présidentielle contre le titulaire lui-
même. On peut donc parler d’une responsabilité politique exceptionnelle.
La mise en accusation du président suppose l’adoption d’une résolution par une assemblée
transmise à l’autre. La nouvelle procédure précise que les décisions prises le sont à la majorité
des 2/3 de l’assemblée concernée. La mise en jugement est toujours con ée à la Haute Cour.
C’est aussi une juridiction politique, faite de parlementaires (11 sénateurs et 11 députés). Cette
Haute Cour est présidée par le président de l’AN.
Pour les actes accomplis dans l’exercice des fonctions, le président béné cie d’une
irresponsabilité civile et pénale au titre de l’article 67 aliéna 1er. Le problème se pose pour les
actes accomplis antérieurement à l’exercice des ses fonctions. Pour des actes antérieurs, cela
relevait des juridictions ordinaires.
Mais, dans une décision du 22 janvier 1999, le CC, à propos d’un traité international introduisant la
CPI, pro te pour interpréter l’article 68, car un juge d'instruction veut entendre Jacques Chirac au
sujet de l’affaire de la Ville de Paris. Le conseil nous dit que le chef de l’Etat ne peut être mis en
cause que devant la Haute Cour de Justice pendant la durée de ses fonctions pour l’ensemble des
ses actes, c’est-à-dire, accomplis avant ou en dehors de ses fonctions. Cette interprétation
accorde au président de la République un privilège de juridiction, il ne peut être jugé que par la
HCJ. Ça a donné lieu a débat car le CC n’a pas justi é cette décision > il faut regarder l’article 68
comme si les deux phases sont détachées l’une de l’autre. La première regarde la responsabilité,
la seconde s’intéresse à la compétence pour accuser et juger.
La HCJ n’est plus compétente pour juger les délits de droit communs. Le président est protégé de
toute poursuite par les tribunaux ordinaires durant l’exercice de son mandat. Durant cette période,
la prestation de l’action publique est suspendue. Un fois qu’il sera redevenu un citoyen ordinaire, il
pourra être mis en examen et juger devant le juge pénal. La HCJ est une justice politique, par sa
saisine, sa composition et sa sanction.
Jacques Chirac attendra le n de son mandat pour réviser la constitution sur la responsabilité
pénale. Chirac a été condamné en 2011 à deux ans de prison avec sursis. Sarkozy a aussi été
condamné par le TC de Paris à 3 ans de prison dont 2 avec sursis. Et une seconde fois, par le TC
de Paris à 1 an de prison ferme pour le nancement illégal de sa campagne.
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Section 2 : Les pouvoirs présidentiels
- Gardien de la constitution
- Arbitre : sens faible mais aussi fort
- Faible : veiller à la régularité d’une compétition sportive sans y participer. Le chef de l’Etat
s’abstient d’intervenir dans la décision politique. Il s’assure juste que le parlement et le
gouvernement respecte la Constitution.
- Fort : utilise son autorité pour concilier des intérêts opposés voire même décider
souverainement. Le président ne se borne pas à faire respecter la règle du jeu. Il participe à
ce jeu institutionnel. C’est l’interprétation qui prévoit en période de concordance des
majorités.
- Garant des grands interêt nationaux. Elle met l’accent sur la spéci cité du rôle du président
dans les domaines de la défense nationale et des intérêts nationaux.
A. A l’égard de la Nation
1. Article 11
Le Président n’a pas besoin de contre sein, mais la procédure est enclenchée sur proposition du
gouvernement pendant les sessions parlementaires ou sur proposition conjointe des deux
assemblées. Les pouvoirs propres sont d’usages exceptionnels et ne sont pas forcément
d’utilisation sans concentration.
Un référendum peut se faire sur l’organisation d’un pouvoir public ou pour faire rati er un traité
International. Mais en 1995, il y a une révision constitutionnelle permettant de soumettre au peuple
français tout projet de réforme relatif à la politique sociale, économique ou environnementale et les
services publics qui les composent. Les questions de sociétés sont exclues. La conséquence ça a
été que le référendum n’a pas été plus utilisé. Après CdG, le référendum n’est que peu
fréquemment utilisé (Dernière fois en 2005).
La révision de 2008 a voulu rendre cette instrument référendaire d’un utilisation plus fréquente
mais là aussi ce n’est pas une réussite avec le Référendum d’Initiative Partagée. Cette initiative
doit être voulu par plus de 4,5 millions de français pour qu’elle soit soumis à référendum. Il y a eu
deux tentatives, et péniblement, la première est arrivée à 1 million de signatures. L’idée partait
d’une bonne intention mais nalement non.
2. Article 16
a. Conditions de fonds
- Subjective : appréciation de la part du président. Elle porte sur la menace, quali ée de drame et
immédiate, découlant d’une guerre, d’un évènement terroriste affectant les institutions de la
République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité d’une territoire ou l’exécution des
engagements internationaux. Ces formules sont imprécises lorsqu’on parle du territoire.
- Objective : qui limite la première condition. La menace doit aboutir à un résultat tangible qui
l’interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics (enlèvements…).
Il n’est pas envisageable de réviser la constitution pendant que le PR a les pleins pouvoirs.
L’objectif est de mettre n à une crise grave. Le PR peut suspendre l’application d’une disposition
législative ou constitutionnelle. Il doit agir de manière à éviter de pérenniser une situation.
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b. Conditions de formes
- Consultation du PM et des Présidents des assemblées et du CC. Mais il n’est pas lié aux avis
rendus. Seul l’avis du CC, doit être motivé et publié au JO.
La décision de mettre en application l’article 16 a été quali é par le CE, le 02 mars 1962 Rubin De
Servens, d’acte de gouvernement, c’est-à-dire qu’il ne peut pas faire l’objet d’un recours.
Il appartient au président de mettre n à cette utilisation.
Il a été utilisé une seule fois par CdG pendant 5 mois, du 23 avril au 29 septembre 1961, suite à un
soulèvement militaire à Alger. Cette mise en oeuvre a fait l’objet de critiques. Pour lui, c’est
l’emprisonnement du délégué général du gouvernement à Alger et le ministre des transports. Au
bout de 3 jours, tout le monde est libéré et l’article 16 est encore utilisé pendant 5 mois.
Les actes prit dans le cadre de l’article 16, selon les matières dont dispose l’article 34, prennent
selon le CE la nature d’acte législatif ou de règlement. Le CE ne se reconnait compétent que pour
les actes qui, en temps ordinaires, relèvent du pouvoir réglementaire donc ses actes échappent au
contrôle administratif. Pendant cette période l’AN ne peut être dissoute, mais les autres pouvoirs
sont subornés au PR.
Le gouvernement est arrivé à exprimer la volonté présidentielle et le parlement apparaît comme
minoré. Le président de l’AN décidé qu’une motion de censure ne pouvait pas être déposé
pendant cette période car l’AN ne pouvait être dissoute. Cependant, il existe la possibilité
d’actionner l’article 68 de la Constitution.
La question de supprimer l’article 16 de la constitution est souvent revenue mais ça s’est jamais
réalisée car on a besoin d‘avoir une disposition comme celle ci dans la constitution parce qu’il peut
arriver beaucoup de chose. Il vaut mieux avoir un cadre existant.
La révision de 2008 > prévoit la saisine du CC au bout de 30 jours d’applications, par le président
de l’AN ou du Sénat, ou 60 sénateurs ou 60 députés. Le CC peut s’auto-saisir au bout de 60 jours
d’application.
B. A l'égard du gouvernement
Sur le plan juridique il s’agit d’un prérogative du président, tout a fait discrétionnaire. Sur le plan
politique, le PM doit béné cier de la con ance de l’AN. Il appartient au président de tenir compte
de cet élément.
D’un point de vue juridique, la nomination n’est pas suivie d’une investiture à l’AN. Ce qui signi e
que le PM ne va pas aller systématiquement à l’AN. Le Président ne se sent même pas obligé
d’aller à l’AN pour présenter son gouvernement. Le PM est dans une relation directe avec le
président. La liberté du président est totale. C’est un pouvoir propre.
D’un point de vue politique, le président ne peut pas ignorer la majorité présente à l’AN. Le résultat
des élections législatives est un élément déterminant dans le choix du PM. Il est politiquement
obligé de tenir compte de ces résultats et de choisir le PM au sein de cette majorité car sinon, le
PM n’aura pas la con ance de l’AN.
Une fois nommé le PM est indéboulonnable. En réalité, la pratique ne le con rme pas du tout. CdG
considère que par delà la lettre de l’article 8 alinéa 1, le Président peut mettre n aux fonctions de
son PM « soit parce que se trouve accompli la tâche qu’il lui destinait, soit parce qu’il ne
l’approuvait plus ».
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Cela montre qu’il est subordonné au Président. Cette subordination est la marque d’une essence
différente. D’un coté le président est élu par le peuple. De l’autre, le PM n’existe que par la volonté
du président. La lettre de démission, en blanc, est signée le jour de la nomination. Le président, en
période de concordance des majorités, peut révoquer le PM.
Pendant très longtemps, il a été dit que le PM était un fusible. Quand le président a un problème
avec l’opinion publique, il fait sauter le PM. Avec le quinquennat, le PM peut devenir un concurrent
du président et il peut être dif cile de le faire sauter. Sous la V ème, il y a un seul PM qui a
volontairement démissionné, c’est Jacques Chirac en 1976 car il estimait qu’il ne pouvait pas
mener la politique qu’il souhaitait.
Puisque le PM est responsable de fait devant le président, il vient rarement s’expliquer devant
l’AN. La seule exception c’est pendant les périodes de cohabitation. L’objectif est de montrer ce
lien entre le gouvernement et l’AN. Le PM cesse d’être subordonner au président. Il est clair que le
président ne peut demander la révocation du PM.
C. A l'égard du Parlement
1. Le droit de dissolution
Article 12 de la constitution.
2. Le droit de message
Article 18 de la constitution
Ce droit a été utilisé lors d’événements marquants comme des engagements militaires ou au
lendemain des élections. Ce droit de message a été utilisé à 18 reprises. La dernière utilisation a
été faite, il y a 1 an, le 25 février 2022, le lendemain de l’invasion russe en Ukraine.
Dans la pratique, Sarkozy l’a utilisé en juin 2009, en entendant présenter les grandes orientations
de la n du quinquennat. Mais l’opposition n’a pas vraiment jouer le jeu et a boycotté la cérémonie.
Les communistes et les verts ne sont pas rendus au congrès. Seuls les socialistes ont été
présents mais non pas participé au débat.
Hollande l’a utilisé lors des attentas du 13 novembre 2015.
Macron l’a utilisé en juillet 2017. Il s’est engagé à revenir tous les ans pour rendre des comptes au
parlementaires sur la politique menée. Il revient en 2018, où il est question de modi er l’article 18
pour que le président participe au débat. Finalement, il n’a pas été modi é et Macron n’est pas
revenu devant les parlementaires.
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II. Les pouvoirs partagés
Le président a des pouvoirs propres mais aussi des prérogatives plus quotidienne mais qu’il ne
peut utiliser qu’avec l’assistance du gouvernement sous la forme du contreseing. En période de
concordance des majorités, le président s’accapare les pouvoirs puisque le PM et gouvernement
sont subordonnés. En période de cohabitation, le PM veut exercer pleinement ses prérogatives.
Dans ce cas ce sont des pouvoirs revendiqués par le PM. Cela signi e que le contreseing retrouve
tout son sens. Le PM et le président sont obligés de marcher en accord.
Le président à la haute main sur les affaires étrangères et la défense. Le gouvernement conduit la
politique de la nation (article 20 de la constitution). Le PM est responsable de la défense nationale
(article 21 de la constitution) pour se faire il dispose des forces armées (article 20 alinéa 2 de la
constitution).
Article 15 de la constitution
Mitterrand disait en 1983 : « l’engagement militaire ne peut reposer que sur la décision d’un seul ».
Cette prééminence du Président dans ce domaine est clairement a rmée. Il faut remarquer que
l’article 35 n’est peu adapté avec les données stratégiques et diplomatiques puisque souvent les
décisions sont prises par l’ONU ou encore l’OTAN. L’article 35 a été modi é avec la révision
constitutionnelle de 2008 pour essayer de donner plus de poids au Parlement. L’article 35 donne
3 jours pour informer le Gouvernement d’une intervention militaire. L’alinéa 4 de l’article 35
prévoit que lorsque la durée de l’intervention militaire excède 4 mois, le Gouvernement soumet sa
prolongation a une autorisation du Parlement, et c’est l’assemblée nationale qui décide en dernier
ressort.
2. Chef de la diplomatie
Article 8 alinéa 2
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a. En période de concordance des majorités
Les choix des futurs ministres est entre les mains du président. Le gouvernement est alors crée
en fonction de la majorité présidentielle. Lors de l'élection de Jacques Chirac, le gouvernement
était crée en fonctions des soutiens qu’il a eu. Il y a donc eu des tensions au sein même de la
majorité.
Le ministre doit donc se plier à la solidarité gouvernementale. Soit il se tait soit il part en
démissionnant. Mais il faut que le président accepte cette démission. Le PM ne peut révoquer un
ministre sans l’accord du président. Un ministre peut être appelé à quitter le gouvernement parce
qu’il a émit une réserve à l’égard du président.
b. En période de cohabitation
Pour les deux autres cohabitations, le PM a eu toute liberté pour composer les gouvernements.
Pendant cette période, les ministres ne sont pas responsables devant le président mais devant le
PM.
Article 9 de la constitution
Il n’y a pas de règle d’indication et de fonctionnement. CdM > cadre obligatoire de l’exercice de
certaines compétences normatives et pour la prise de décision politique importante et surtout
celle de la mise en responsabilité du gouvernement devant le parlement.
Si on regarde en régime parlementaire, ce n’est pas le président qui préside le CdM mais le chef
du gouvernement.
Lorsque l’on regarde chez nous, sous la III ème et la IV ème république, le CdM était présidé par
le président. Sous la II ème, de manière coutumière. C’est une curiosité par rapport aux autres
régimes parlementaires Mais c’est aussi un prolongement de notre histoire. C’est le PM qui
détermine et qui dirige le gouvernement. Mais c’est le président qui préside le CdM.
Par son arbitrage, le président veille au fonctionnement régulier des pouvoir publics. Mais le
président peut pro ter de cette situation de pouvoir, pour diriger, e ectivement, le gouvernement.
Alinéas 2 et 3 de l’article 13
Avant la révision, cette liste n’était pas limitative car elle était complété par l’ordonnance du 28
novembre 1958, qui ajoute les magistrats du parquet, du rang le plus élevé, le procurer général
près de la Cour de Cassation, près de la cour des comptes, près de la cour d’appel de Paris mais
aussi les emplois de directions de plusieurs établissements et entreprise publics comme EDF.
Ces emplois, pourvus en CdM, relèvent d’une catégorie, qui est à la discrétion du gouvernement.
A été décidé de faire intervenir le président dans le processus y voyant une garantie pour éviter
des choix trop partisans de la part du gouvernement. Il y a donc une politisation de la haute
fonction publique.
Après la révision de 2008, au terme de l’alinéa 5 de l’article 13, le pouvoir de nomination est
encadré.
Le parlement doit être consulté. La commission compétente rend une avis public et peut exercer
un droit de véto sur le candidat. Plus un droit de regard qu’un contrôle mais ça va dans le même
sens. Cette nouvelle règle s’applique concernant les nominations du CC.
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Au nom de la loi organique 13 janvier 2009, c’est le président de la commission indépendante
qui se prononce sur les projets de lois délimitants les circonscriptions pour les élections
législatives.
Le président se prononce par décret simple, en dehors du CdM, sur la nomination de hauts
fonctionnaires nommés mais à l’issu d’un concours de la fonction publique.
4. La signature
Il y a un système médiane entre celui de la III ème et de la IV ème République. Sous la III ème,
c’était con é juste au président. Sous la IV ème, c’est le chef du gouvernement. En 1958, on fait
le choix d’un pouvoir partagé.
Articles 13 alinéa 1 et 38
Ce sont des actes administratifs qui ont vocation a régler des actes importants.
Décret délibéré en CdM : Ils sont obligatoirement soumis à la signature du président au nom de
son pouvoir d’arbitrage. Ils auraient du être les seuls décrets signés par le président. En dehors
des ordonnances, tout le reste du pouvoir réglementaire appartient au PM. Il peut signer des
décrets non délibérés en CdM. Le CE a validé ces irrégularités dès lors que le PM y a apposé sa
signature, le 27 avril 1962, Sicard.
Le président est maitre de l’ordre du jour du CdM, il peut donc inscrire tel ou tel décret ne relevant
pas normalement de sa compétence. La délibération su ra alors à mettre en oeuvre les
dispositions de l’article 13 alinéa 1er.Ce pouvoir survie aussi en période de cohabitation. Le CE a
décidé que tous les décrets, e ectivement délibérés en CdM, sont de la compétence du
président. Ces décrets ne peuvent être modi és que par le président au nom de la règle du
parallélisme des formes, dans un arrêt du 10 septembre 1992, Meyet.
Article 29 de la constitution
C’est un pouvoir d’appréciation tant sur le contenu de l’ordre du jour que sur l'opportunité même
de cette session extraordinaire.
CdG n’avait pas voulu réunir une session extraordinaire en 1960. Ce précédent a été reprit en
période cohabitation par FM, il a refusé la réunion d’une session extraordinaire, demandée par le
PM. Lors de la deuxième cohabitation, FM, a refusé, lors d’une autre session, en juin 1993,
l’inscription à l’ordre du jour le statut concernant l’école privée.
Article 10 de la constitution.
Il faut savoir que le président peut sursoir à ce délai de 15 jours en saisissant le CC, au titre de
l’article 61 alinéa 2 > remédier à une malfaçon rédactionnelle ou assurer la régularité de la loi à la
Constitution. Ici c’est lorsque le CC a rendu un avis de non conformité partielle du texte de loi. La
président peut promulguer la partie conforme à la constitution mais ça peut venir amputer le
dispositif. Il est préférable que le parlement reprenne le texte de loi.
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Article 64 alinéa 1
Le président a présidé le CSM qui a pour mission de s’occuper des questions liées à l’évolution
des carrières des magistrats. Depuis 2008, l’article 64 ne précise plus que le président préside le
CSM.
2. Le droit de grâce
Article 17
Dispenser son béné ciaire de tout ou partie de l’excitions d’une peine pénale. C’est un héritage de
la monarchie. C’est un droit utilisé peut souvent.
Chapitre 2 : Le gouvernement
Il peut être dé nit comme un collège dirigé par le PM et formé par les ministres. La position du
gouvernement est uctuante en fonction de la période à laquelle on se réfère.
Le gouvernement est un organe essentiel puisqu’il y est au carrefour des di érentes autorités. Il
occupe une place éminente dans la gestion nationale. Ni le parlement, ni le président ne peuvent
agir sans le gouvernement.
- Technique : prise en compte de l’évolution des fonctions de l’Etat. Le gouvernement re ète ces
évolutions > premier secrétariat aux droits des femmes en 1974.
- Politique : elle tient compte de la majorité. Le gouvernement s’appuie généralement sur une
coalition. Le gouvernement est composé en fonction de la majorité.
I. L’organisation gouvernementale
C’est un organe hiérarchisé avec à sa tête le PM. Cette hiérarchie n’est pas xée par la
constitution mais par le décret publié au JO.
- Ministres d’Etat : Titre honori que. C’est une manière celui qui en béné cie par rapport à
l’ensemble des ministres. Ça peut aller d’un lien personnel à la caution d’un gouvernement
politique. Aujourd’hui, la pratique est plutôt de ne pas distinguer les ministres.
- Ministres : C’est le noyau dur de l’équipe gouvernementale. Ils sont dotés d’un ministère et
participent à toutes les réunions du CdM.
- Ministres délégués : apparus sous la IV ème République. Ils sont rattachés par un décret
d’attribution soit auprès du PM auprès d’un ministre. C’est un véritable ministre mais pour des
raisons politiques, il relève d’un autre ministre.
- Secrétaires d’Etat : Ils sont rattachés soit au PM soit à un autre ministre. Il ne participe pas aux
CdM sauf pour les a aires relevant de leur attribution.
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B. Les instances de réunion
Elles sont nécessaire pour coordonner l’action gouvernementale. Le gouvernement est un organe
collégiale et solidaire. Il faut garantir la solidarité gouvernementale.
Article 15 de la constitution
A. Les incompatibilités
Cette incompatibilité touche toutes les fonctions. Les ministres sont à la tête d’une administration.
C’est pour éviter une interférence entre l’intérêt général et l’intérêt privé. Le but étant d’agir dans
l’intérêt public. La fonction ministérielle est aussi incompatible avec des fonctions publiques. Le
fonctionnaire nommé devra se mettre en congés pour pouvoir exercer ses nouvelles fonctions. Il y
a qu’une seule exception pour les professeurs de l’enseignement supérieur. Il faut souligner que
cette fonction est incompatible avec un mandat parlementaire
Article 23 de la constitution
Le but était d’éviter la course à la fonction de ministre. Sous la V ème, on a vu que cette
incompatibilité a permit de renforcer la dépendance des ministres face au PM et au Président.
C’était un moyen aussi, pour que les ministres se consacrent entièrement à leurs fonctions
ministérielles.
Il a été admis que le ministre voire le PM pouvait être dans le gouvernement et aussi exercer une
fonctions exécutive locale. La pratique a ni par bouger. Depuis 1997, il est reconnu que
l’exercice de ces fonctions sont incompatibles.
Article 25 alinéa 2
Le ministre élu parlementaire est remplacé par son suppléant. Le suppléant est un garde place.
B. La situation patrimoniale
Loi du 11 mars 1998 > Une fois nommé, les ministres doivent faire des déclarations de patrimoine
avant et après leur nominations. Il appartient à l’autorité d’apprécier la variation entre les deux
déclarations. Si l’autorité dispose d’évolution du patrimoine, elle donne l’a xé au parquet qui
pourra diligenter une enquête. Ces déclarations étaient con dentielles. Mais en 2013 > a aire
Cahuzac, ancien ministre du budget. Il a reconnu, le 02 avril 2013, a avoir un compte en suisse
non déclaré. Désormais, les déclarations sont publiques.
Articles 20 et 21
Les principales décisions sont prises en CdM mais on sait que ce CdM est présidé par le
président. Il reste peu de choses de l’autonomie gouvernementale. Le président a les moyens
d’imposer ses orientations au gouvernement. Si on voulait parler d’une véritable autonomie
gouvernementale, il faudrait que cela se fasse sans le président et sans le PM. Mais on ne peut
pas présenter autrement le CdM que comme un lieu de rati cation des choix fait par le président
soit par le PM.
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B. Les moyens
Le gouvernement conserve les moyens pour exécuter la politique de la nation. Les ministres n’ont
aucun pouvoirs. Ils ne disposent pas d’un pouvoir réglementaire. Ils peuvent être associés à
l’exercice de ce pouvoir. Le PM peut délier ce pouvoir. Ils peuvent contresigner les actes du
président.
- Les projets de lois avant d’être déposé devant l’une des deux assemblées.
- Il y a toute une série de décision liée à la procédure législative qui sont prises lors du CdM.
- L’article 11
Article 38 de la constitution
Le gouvernement peut avoir le besoin d’agir vite ou bien veut éviter le parlement soit mobilisé trop
longtemps par des sujets techniques > le parlement autorise, par une loi d’habilitation, le
gouvernement a perdre des ordonnances, à intervenir dans le domaine législatif.
Les ordonnances sont prises après avis du CE en CdM. Elles sont signées par le président. Cela
oblige le gouvernement à faire connaitre, avec précisions, la nalité des mesures qu’il se propose
de prendre que dans des domaines limités.
En 1958, les ordonnances devaient restées que très peu utilisées. La procédure a été envisagée
de manière à ce que les prérogatives normales du législateur soient protégées. Il ne faut pas que
le gouvernement abuse. La délégation du pouvoir > 1 mois à 3 ans. Plus la matière est important,
plus le délai est court. Les ordonnances rentrent immédiatement en vigueur. Toutefois, le
gouvernement doit en demander la rati cation au parlement.
Depuis la révision de 2008, l’alinéa 2 de l’article 38 a été complété > les ordonnances ne peuvent
être rati ées que de manière expresse. CE n’est qu’avec cette rati cation que l’ordonnance perd
sa qualité d’acte administratif pour devenir législatif.
Le CC a rendu deux décisions surprenantes, deux QPC, du 28 mai et 03 juillet 2020. Dans ces
décisions le CC nous dit que les ordonnances doivent être considérées comme étant de nature
législative dès la n du délai imparti au gouvernement pour adopter les ordonnances même si ces
dernières ne sont pas rati ées par le parlement.
Cette procédure devait être exceptionnelle mais depuis la n des années 1990, le recours à
l’article 38 est devenu progressivement une procédure ordinaire.
Article 21
Il met des limites budgétaires. Et peut convoquer un ministre qui se tiendrait mal dans
l’Assemblée. Il ne gère pas un ministère. Il s’occupe de l’équipe gouvernementale. Il se comporte
comme un chef d’une équipe.
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- Il intervient dans la nomination et la révocation des ministres.
Mais ces décisions doivent être contresignées par les ministres intéressés. Par ailleurs, le PM ne
peut pas se substituer à un ministre.
B. Les moyens
1. Le pouvoir normatif
Le PM, au titre de l’article 39, partage l’initiative des lois avec les parlementaires. Il dépose des
projets de lois au nom du gouvernement.
Concernant le pouvoir réglementaire > article 21 > le PM assure l’exécution des lois. C’est lui qui
dispose du pouvoir règlementaire > il prend des décisions de portée générale. Ce sont les
décrets. Toutes les fois, qu’aucun texte en dépose autrement, c’est lui qui est compétent.
Le pouvoir règlementaire classique > certaines lois sont d’applications immédiates et d’autres
exigent des décrets et les décrets ne sont pas prit.
Le pouvoir réglementaire autonome > le PM peut intervenir sans avoir à rattacher sa décrions à la
mise en ouverte à texte législatif.
Article 37
La répartition des compétences est une innovation de la V ème République. Les compétences
législatives sont énumérées à l’article 34. L’article 37 précise que les matières autres que celles
qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. Le parlement = compétences
législatives. Au contraire, le gouvernement et le PM obtient le pouvoir normatif de droit commun.
D’un POV juridique c’est une innovation majeure puisque le domaine de la loi apparait comme
étant l’exception alors que le domaine réglementaire est le principal.
- Article 41
- Article 37 alinéa 2
Le CC rend une décision le 30 juillet 1982 > il a reconnu que la procédure d’irrecevabilité de
l’article 41 et celle de déclassement de l’article 37 alinéa 2 permettent au gouvernement, d’être en
mesure de prévenir ou de remédier à l’incursion du législateur dans son domaine règlementaire.
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Le PM a plusieurs pouvoirs de propositions :
Section 3 : La responsabilité
La V ème République a voulu évité les débordants commis sous les République précédentes.
Article 49
Il n’y a plus de procédure d’investiture. Au terme de l’article 49, le PM peut engager, après
délibération du CdM, la responsabilité du gouvernement. Le PM peut demander, au Sénat, une
déclaration de politique générale.
L’article 49 alinéa 1
Les di cultés :
Le 49.3 supprime la délibération mais il n’est pas antidémocratique. Il joue sur l’e cacité et la
stabilisation gouvernementale. Est-ce que la majorité parlementaire va voter une motion censure
contre le gouvernement ? La réponse est non. La majorité ne va pas renverser le gouvernement.
L’opposition parlementaire va déposer une motion de censure mais quelles sont les chances de la
voir adopter ? Aucune car il faut la majorité absolue. Quantitativement ils l’ont mais ne seront
jamais d’accord pour renverser le gouvernement.
Raymond barre a été le premier à l’utiliser. C’est un PM socialiste qui l’a le plus utilisé > 39 fois en
3 ans. Un gouvernement n’a pas besoin d’être majoritaire pour gouverner. Il su t de ne pas être
minoritaire.
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L’utilisation du 49.3 est limitée depuis 2008. Il peut être utilisé sans limite pour un texte essentiel
qui doit être voté par l’AN, sur les projets de loi de nances et de nancements de la sécurité
sociale. Il peut être utilisé autour d’une session parlementaire sur un autre texte, mais à toutes les
lectures de ce texte.
Article 49 alinéa 4
C’est une mesure de courtoisie. Les relations entre le Sénat et le pouvoir exécutif ont di cile au
début de la V ème. Il a fallu attendre, Jacques Chirac, en 1975, pour que les relations s’apaisent.
Il a utilisé l’article 49 al. 4.
B. La motion de censure
Article 49 alinéa 2
C’est le seul moyen dont les députés disposent pour mettre en jeu la responsabilité du
gouvernement.
Tout d’abord, une motion doit être signée et déposée par 1/10 au moins des députés, soit 58
d’entre-eux. Le vote ne peut avoir lieu qu’après 48 heures du dépôt a n de laisser une délai de
ré ection. La majorité exigée est absolue soit 289 députés. Ne sont comptés que les votes
favorables à la motion.
En 1958, on a fait monter les exigences, avant il su sait de la majorité relative pour renverser un
gouvernement.
La motion de censure est une tribune, c’est une façon de signer au gouvernement l’opposition.
Dans ces conditions, le vote d’une motion est peu probable > 1 seule fois sous la V ème, en 1962
contre le gouvernement 1962.
Le gouvernement en minorité doit présenter sa démission au président > article 50. Il faut assurer
les a aires courantes, c’est-à-dire que le gouvernement démissionnaire peut rester en place le
temps qu’un autre soit reformé. Il y a aussi le droit de dissolution de l’AN. En 1962, De Gaulle
dissout l’AN pour provoquer des élections législatives.
A. La responsabilité pénale
Jusqu’en 1993, la responsabilité pénale des membres du gouvernement était traité en même
temps que celle du président à l’article 68 de la constitution, procédure di cile à mettre en
oeuvre. Les ministres étaient pénalement responsable pour des actes commis dans l’exercice de
leur fonction. Toutefois, une interprétation large a été donné de cet exercice des fonctions ce qui
a conduit à une politisation de la responsabilité pénale. Donc très peu de ministres ont été devant
la HCJ. Entre 1980 et 1992, aucune des 10 procédures engagées n’a aboutit à la réunion de la
HCJ. Dans les années 1990, il a l’a aire du sang contaminé. Des enfants sont décédés de la
transfusion de sang. En raison de l’émotion de cette a aire, la question d’une réforme de la
responsabilité s’est posée. La révision du 27 juillet 1993 a cherché à dépolitiser la responsabilité
pénale des membres du gouvernement. Elle a crée la CJR, chargée de juger les membres du
gouvernement avec des procédures plus accessibles mais tout en conservant des procédures
dérogatoires.
Les parlementaires ont perdu le pouvoir de déclencher les poursuites. Désormais sont
compétentes toute personne qui se prétend lésée et le procureur général près de la Cour de
cassation. C’est une juridiction politique de part sa composition > 12 parlementaires. Les
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infractions pour lesquelles elle est compétente sont des infractions de droit commun > quali ées
de crimes ou de délits.
La révision n’a pas atteint son but. 6 arrêts depuis 1999 comme notamment en 2016, contre
Lagarde lorsqu’elle était à la tête du FMI. Elle a été reconnue coupable mais non punie d’un
détournement de fond public dû à une négligence de sa part.
B. La responsabilité politique
Article 8 alinéa 2
Un ministre mit en examen, pour des actes extérieurs à l’exercice de ses fonctions, démissionne
du gouvernement. Il s’agit de la responsabilité politique personnelle mais qui peut conduire un
ministre à démissionner.
En juin 2017, François Bayrou, ministre de la justice a démissionné car il faisait l’objet d’une
enquête préliminaire à cause d’emplois ctif au parlement européen. Cette pratique est quali ée
de jurisprudence, Bérégovoy-Balladur. Beaucoup ont critiqué cette pratique car elle bafoue la
présomption d’innocence. On peut penser que le ministre peut démissionner pour mieux se
défendre.
Depuis la mise en oeuvre du quinquennat, les membres du gouvernement qui se présente à une
élection législative et qui n’est pas élu député, ne retrouve pas son ministère car il n’a pas la
con ance de ses électeurs.
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