Physique 2
Physique 2
Physique 2
EN TELEDETECTION
Notes de cours
2015-2016
Traitement d’images
A. Rayonnement
solaire
B1. Interaction C. Energie
avec l’atmosphère enregistrée
et convertie
par le capteur
E. Interprétation
et analyse
D. Réception et
pré-traitement
B2. Interaction
avec la cible
Rayonnement électromagntique
Pourquoi faut-il étudier l’électromagnétisme pour comprendre
les images ?
La télédétection s’appuie donc avant tout sur une bonne connaissance des
rayonnements électromagnétiques et de leur comportement au contact de
la Terre et à travers l’atmosphère.
Champ électrique
Champ
électrique
Bases physiques de la télédétection
Le rayonnement électromagnétique
- Pour qu’une surface géographique puisse être détectée à partir de
son rayonnement électromagnétique, il est nécessaire que l’objet
étudié soit stimulé par une source d’énergie (naturelle comme le
soleil ou artificielle dans le cas des hyperfréquences de type
RADAR).
La chaleur intervient en télédétection : selon la loi de Planck, « tout
corps dont la température est supérieure au 0 absolu (0 Kelvin
= -273 C) émet de l’énergie infrarouge dont l’intensité est
fonction de la longueur d’onde ».
La loi de Wien est issue de la loi de Planck, pour une température
quelconque, elle donne la longueur d’onde maximum
correspondant au maximum d’émission à la source. Ainsi, plus
la température d’un objet est élevée, plus sa longueur
d’onde est petite et sa fréquence importante.
Bases physiques de la télédétection
Le rayonnement électromagnétique
Exemples :
Le spectre électromagnétique
SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE
Domaine spectral Longueur d’onde Fréquences en Hz-1 Capteurs Type de télédétection
K 1.1 cm à 1.67 cm
Ku 1.67 cm à 2.4 cm
X 2.4 cm à 3.75 cm
C 3.75 cm à 7.5 cm
S 7.5 cm à 15 cm
L 15 cm à 30 cm
P 30 cm à 100 cm
Radio 1 m à 30 km 108 à 104 Hz
Très faible énergie
Audio 30 km à 300000 km 104 à 102 Hz
-Télédétection passive
1 : émission atmosphérique
2 : réflectance du sol
3 : émission du sol
4 : transmission du sol
-Télédétection active
Exemple : RADAR (Radio Detection
And Ranging – Détection et
télémétrie par ondes radio)
Bases physiques de la télédétection
Le rayonnement solaire
- Définitions
Réflectance :
Elle correspond à la capacité d’un élément à réfléchir
l’énergie reçue, soit le rapport entre l’énergie réfléchie et le
flux d’énergie incidente. La réflectance s’exprime
généralement en pourcentage, elle est l’unité de mesure
phare en télédétection passive (optique et proche
infrarouge).
La comparaison des réflectances selon les longueurs d’ondes
utilisées permet de définir des signatures spectrales des
objets étudiés. Ces signatures spectrales permettent de
discriminer finement les éléments de la surface terrestre et
de procéder à des classifications d’image.
Bases physiques de la télédétection
Le rayonnement solaire
EI = [ED + EA + ER + ET]
Avec :
EI : énergie incidente provenant du rayonnement solaire
ED : énergie diffusée par les composants de l’atmosphère
EA : énergie absorbée par les éléments de la surface terrestre
ER : énergie réfléchie par la surface terrestre et
ET : énergie transmise dans le sol.
Bases physiques de la télédétection
Le rayonnement solaire
Énergie réfléchie
[ER]
Les vecteurs
Un vecteur correspond à tout objet se déplaçant et susceptible de porter
un capteur.
Deux grands types de vecteurs
- Aéroporté (généralement pour les photographies aériennes, mais
également imageurs multi-spectrales et hyperspectrales)
- Spatioporté (satellites)
Orbites satellitaires
- La trajectoire effectuée par un satellite autour de la terre est appelée
‘Orbite’.
- Orbite géostationnaire : altitude souvent élevée (autour de 36 000 km), la
vitesse du satellite est à peu près équivalente de celle de la terre. Le
satellite observe donc toujours le même endroit de la surface terrestre (ex:
les satellites météorologiques, de télécommunication)
Bases physiques de la télédétection
Les vecteurs
Orbites satellitaires
- Orbite quasi polaire [héliosynchrone] : le satellite suit approximativement
un axe pôle Nord-Sud. Combinée à la rotation de la terre (ouest-est), il
couvre ainsi la quasi-totalité de la terre. Il est souvent héliosynchrone c’est-
à-dire que le satellite observe toujours chaque région de la terre à la même
heure locale solaire (majorité des satellites)
Polaire
Géostationnaire
héliosynchrone
Bases physiques de la télédétection
Les vecteurs
Orbites descendantes et ascendantes
Si l’orbite est héliosynchrone, l’orbite ascendante se fait du côté ombragé de
la terre et l’orbite descendante du côté illuminé par le soleil
Fauchée du satellite
C’est la surface couverte par le satellite, sa taille dépend du type de capteur.
Bases physiques de la télédétection
Capteurs
Les capteurs
Résolution radiométrique
- La résolution radiométrique d’un capteur correspond à la capacité de ce dernier
à discriminer des différences dans l’énergie électromagnétique. Ainsi, plus la
résolution radiométrique est fine, plus le capteur est apte à différencier l’énergie
reçue.
- Le nombre maximum de niveaux de sensibilité du capteur dépend du nombre de
Bits utilisés pour représenter le signal enregistré (de nombreux capteurs
enregistrent leur données en 8 Bits soit 28 = 256 niveaux de gris (chaque pixel
aura ainsi une valeur comprise en 0 et 255 généralement affichée en niveaux de
gris où l’absence d’énergie ressort en noir et le maximum en blanc).
Bases physiques de la télédétection
Résolution spectrale
- La résolution spectrale d’un capteur décrit la capacité d’un capteur à utiliser de
petites fenêtres de longueur d’onde. Plus la résolution est fine, plus les fenêtres
des différents canaux sont étroites. Les capteurs de type ‘hyperspectral’ ont ainsi
une très bonne résolution spectrale puisque pour chaque image on peut avoir plus
d’une centaine de canaux.
Bases physiques de la télédétection
Résolution spatiale
- La résolution spatiale d’un capteur est fonction de la taille du plus petit élément
qu’il est possible de détecter. Comme les images satellitaires sont des matrices de
pixel, le plus petit élément distingué correspond généralement au pixel.
Généralement carré, le pixel offre ainsi une résolution basse lorsque sa taille est
importante (supérieure à 1 km x 1km par exemple et une résolution fine pour un
pixel faisant 20*20 mètres)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Basse résolution spatiale
Satellite
GOES
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Satellites géostationnaires à vocation météorologique
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Les capteurs
- NOAA AVHRR (Advanced Very High Resolution Radiometer)
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Les capteurs
Moyenne résolution spatiale; Exemple : MODIS
250 mètres de résolution spatiale dans le Rouge et PIR
36 bandes spectrales allant du visible à l’infrarouge thermique
MODIS
Feux de forêt à Sumatra
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Haute résolution (Landsat ETM+)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Haute résolution (Landsat 8 : OLI, TIRS)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
- Haute résolution (SPOT 3 et 4)
SPOT 4 Mode / bande Domaine spectral (µm)
Panchromatique : 0,51 - 0,73 (bleu-vert-rouge)
- 20 mètres de résolution
spatiale dans le multispectral
Multispectrale
- 10 mètres de résolution dans Bande 1 : 0,50 - 0,59 (XS1 : vert)
le panchromatique Bande 2 : 0,61 - 0,68 (XS1 : rouge)
Bande 3 : 0,79 - 0,89 (XS1 : proche infrarouge)
Les capteurs
Très haute résolution ( Spot 5)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Très haute résolution (Ikonos)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Très haute résolution (QuickBird)
Bases physiques de la télédétection
Les capteurs
Très haute résolution (WorldView)
Bases physiques de la télédétection
Image numérique
Bases physiques de la télédétection
Image numérique
• Un compte numérique
correspond à l’energie reçue par
le capteur à un point donné
Bases physiques de la télédétection
Pixel
Un objet (végétation, sol, eau, neige...), à un moment donné, dans une position
géographique donnée, vu sous un angle donné et recevant un rayonnement donné,
présente un comportement spectral qui lui est propre. Signature spectrale
Bases physiques de la télédétection
Dans ce cas, le vert est dominé par les végétaux chlorophylliens. Cela correspond à un premier pic de
réflectance concernant les végétaux. L’eau transparaîtra en bleu puisque ses valeurs de réflectance sont
importantes uniquement dans ce domaine spectral. Enfin, les sols nus auront une teinte relativement claire car
bien représenté dans chacune des bandes avec cependant un mélange de vert et de rouge prépondérant et donc
une couleur assez proche du beige.
Bases physiques de la télédétection
Fausses couleurs :
Bande 3 PIR : rouge
Bande 2 rouge : vert
Bande 1 verte : bleu
Bases physiques de la télédétection
La synthèse des couleurs
Fausses couleurs
Bande 3 PIR : rouge
Bande 2 rouge : vert
Bande 1 verte : bleu
Composion colorée
fausses couleurs
Bases physiques de la télédétection
Vraies couleurs
Bande 3 rouge : rouge
Bande 2 vert : vert
Bande 1 bleu : bleu
Composion colorée
vraies couleurs
Bases physiques de la télédétection
Les histogrammes
Les histogrammes
Pourquoi utiliser un
histogramme?
- Pour améliorer la
visualisation
- Pour interpréter l’image,
selon sa distribution
Bases physiques de la télédétection
L’interprétation des images doit tenir compte de plusieurs paramètres tels que :
- La date de prise de vue : année, mois, heure
- Les conditions météorolgiques lors de la prise de vue
- Les caractéristiques des données : résoluttion spatiale et spectrale
- Site, échelle
- Caractéristiques des objets à identifier : taille, forme, texture, ombre...
Bases physiques de la télédétection
Calendrier agricole