Chapitre 2
Chapitre 2
Chapitre 2
Khaldia Madani
0.1 Groupes
0.1.1 Loi de Composition Interne
Soit E un ensemble non vide.
Définitions 0.1.1. (Loi interne)
On appelle loi de composition interne (ou opération binaire) sur
E, toute application T de E × E dans E.
— L’image T (x, y) est souvent notée xT y.
— T
est une loi de composition sur E si et seulement si
∀x, y ∈ E, xT y ∈ E
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(4. ) La composition ◦ est une loi de composition interne sur
l’ensemble F(E, E) des applications de E dans E. En effet, si
f : E → E et g : E → E sont deux applications, f ◦ g : E → E
est une application.
(5. ) L’intersection ∩ et la réunion ∪ sont des lois internes sur
l’ensemble P(E) des parties de E.
Remarque 1. On note les lois internes par ∗, T, +, ×, •, ...
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Propriétés 0.1.2. Soit T une loi de composition interne asso-
ciative de E. Si x ∈ E admet un symétrique alors il est unique.
Remarque 2. (1 .)Pour une loi T associative, la disposition
des parenthèses est inutiles et on peut écrire xT yT z au lieu de
(xT y)T z et xT (yT z).
(2 .)Si x́ est le symétrique de x par T , on le note x−1 et
(x−1 )−1 = x.
(3 .) Si x réspectivement y ont des symétriques x−1 réspecti-
vement y −1 par T , alors
(xT y)−1 = y −1 T y −1 .
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(4 .) Pour E un ensemble, les lois ∪ et ∩ définies sur P(E)
sont des lois de composition commutatives. On a aussi, ∀A ∈
P(E), A ∩ E = A, c’est à dire E est le neutre par cette loi. Il
est clair que ∀A, B ⊂ E différents de E, A∩B 6= E. On conclut
que si A 6= E ∈ P(E), A n’a pas de symétrique par la loi ∩.
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Proposition 0.1.2.2. Soit H une partie du groupe (G, ∗) d’élé-
ment neutre
e. Alors, H est un sous groupe de (G, ∗) si et seule-
H 6= ∅
ment si
∀x, y ∈ H : x ∗ y −1 ∈ H.
Preuve
(1 .) Si H est un sous groupe de (G, ∗), alors e ∈ H.
On a aussi ∀x, y ∈ H : y −1 ∈ H et x ∗ y −1 ∈ H car ∗ induit
sur H une loi de composition interne.
(2 .) Comme H est non vide, soit c ∈ H. D’après la deuxième
propriétés, on a nécéssairement c ∗ c−1 = e ∈ H.
D’un autre coté, ∀x ∈ H, e ∗ x−1 = x−1 ∈ H, c’est à dire que
l’inverse de tout inverse d’un élément de H est dans H.
Comme ∀y ∈ H, (y −1 )−1 = y, on a aussi ∀x, y ∈ H, x ∗
(y −1 )−1 = x ∗ y ∈ H. On conclut que ∗ est une loi de com-
position interne de H et H ≺ G.
Exemple 0.1.2.3.
√ n √ o
Montrer que Z[ 2] = k + l 2, k, l ∈ Z est un sous groupe de
√ √
(R, +). En√effet, on a 0 = 0 + 0 2, c’est√à dire que, Z[ √2] 6= ∅.
∀x, y ∈ Z[ 2], ∃k, l, h, t ∈ Z, x =
√ k + l 2 et y = h + t 2.
On a x + (−y) = (k − l) + (l − t) 2 ∈ H et donc H est un sous
groupe.
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∗∗ Si T est commutatif, on dira que l’anneau est Abélien.
Exemple 0.2.0.1.
1 . On sait que (Z, +) est un groupe commutatif. La loi produit
est associatve et distributive à gauche et à droite par rapport à
+. La loi est commutative et admet un élément neutre 1. On
déduit que (Z, +, ×) est un anneau unitaire Abélien.
2 . Soit F(R) l’ensemble des applications de R vers R. Les lois
+, respectivement ×, définies par ∀f, g ∈ F(R), f + g, respecti-
vement f × g, sont telles que ∀x ∈ R, (f + g)(x) = f (x) + g(x)
et (f × g)(x) = f (x)g(x).
IL est clair que (F(R), +) est un groupe Abélien d’élément neutre
0, l’application de R définie par ∀x ∈ R, 0(x) = 0.
On a ∀f, g, h ∈ F(R), ∀x ∈ R :
(a) : (f × (g × h))(x) = f (x)(g(x)h(x)) = (f (x)g(x))h(x) =
((f × g) × h)(x),
(b) : (f × (g + h))(x) = f (x)(g + h)(x) = f (x)(g(x) + h(x)) =
f (x)g(x) + f (x)h(x) = (f × g)(x) + (f × h)(x) et
((g + h) × f )(x) = (g + h)(x)f (x) = (g(x) + h(x))f (x) =
f (x)g(x) + f (x)h(x) = (f × g)(x) + (f × h)(x). La deuxième
loi × est associative et distributive par rapport à +, elle admet
un élément neutre l’application 1 : R → R, x → 1(x) = 1.
Ainsi, (f(R), +, ×) est un anneau unitaire commutatif.
(3 .) (Q, +, ×), (R, +, ×), (C, +, ×) sont des anneaux unitaires
commutatifs.
Remarque 4. On a f ◦ (g + h) = f ◦ g + f ◦ h 6= g ◦ f + h ◦ f
et (f(R), +, ◦) n’est pas un anneau.
Dans la suite de ce cours si un ensemble A est muni de deux
lois de composition internes, on notera la première par +A et la
deuxième par ×A .
Proposition 0.2.0.2. (Quelques règles de calcul)
Soit (A, +A , ×A ) un anneau d’élément neutre 0A . Alors :
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(1) ∀x ∈ A, x ×A 0A = 0A = 0A × x.
(2)∀x, y ∈ A : (−x) ×A y = −(x × y) = x ×A (−y).
Preuve
(1) Soit x ∈ A, On a :
x ×A 0A = x ×A (0A + 0A ) = x ×A 0A + x ×A OA
donc,
i=0
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0.3 Structure de Corps
Définitions 0.3.1. Soit (K, +K , ×K ) un anneau unitaire. On
dit que (K, +K , ×K ) est un corps si :
(1) 1K 6= 0K ,
(2) tout élément de K/ {0K } est inversible par ×K .
Si de plus la loi ×K est commutative, le corps sera dit corps
commutatif.
Remarque
5. (K, +K , ×K ) est un corps si et seulement si
(K, +K ) est un groupe commutatif, et
(K ∗ , ×
est un groupe).
K