Analyse de La Rentabilité Et Analyse de La Structure
Analyse de La Rentabilité Et Analyse de La Structure
Analyse de La Rentabilité Et Analyse de La Structure
A. La rentabilité d’exploitation
B. La rentabilité économique
C. La rentabilité financière
Les ratios sont des rapports entre deux grandeurs significatives extraites des documents
comptables. Ils sont donc établis à un instant t et sont par définition statiques. L’étude des ratios permet :
E. La rentabilité d’exploitation
Ratio = VA / CAHT
Une amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité si elle n’est pas la
simple conséquence d’un accroissement du taux de marge commerciale. Une chute de ce ratio (ou de
celui de la VA) face à un taux de marge commerciale stable, témoigne d’un alourdissement relatif des
coûts d’exploitation.
F. La rentabilité économique
Elle exprime la rentabilité du point de vue de l’ensemble des apporteurs de capitaux
(actionnaires et créanciers), i.e. de l’ensemble des capitaux pour assurer l’activité de l’entreprise.
Plusieurs mesures sont utilisées pour évaluer les capitaux nécessaires à l’exploitation (CNE) :
• L’actif total ;
Le premier terme représente la marge commerciale et le deuxième terme est égale à l’inverse de
l’intensité capitalistique (1/I). Ce dernier terme reflète donc la capacité de l’entreprise à dégager du CA
par l’ensemble des moyens mis en œuvre dans l’exploitation.
Cette relation révèle les actions à mener afin d’améliorer la rentabilité économique :
• Une augmentation de la marge bénéficiaire par compression des charges : une
hausse du REè hausse du taux de marge.
• Une diminution relative de l’investissement économique par optimisation du
niveau de stocks ou de crédit clients : une baisse du capital économiqueè hausse
du taux de rotation.
Dans la distribution, il est par exemple possible d’obtenir des rentabilités économiques
comparables avec deux stratégies opposées :
• Politique de qualité des produits dégageant une forte marge mais avec une faible
rotation des ventes (industrie de luxe ou distribution sélective) ;
• Politique de bas prix, avec une faible marge, mais une rotation des ventes
importante (grandes surfaces).
G. La rentabilité financière
Le résultat net est fonction des charges et des produits exceptionnels (les éléments qui ne sont
pas récurrents). Pour cette raison, on étudie plutôt la rentabilité k’
Il s’agit ici de la rentabilité financière courante dont bénéficie les actionnaires. Un niveau élevé
de rentabilité des capitaux propres permet à l’entreprise de trouver de nouveaux capitaux sur le marché
financier pour financer sa croissance. Au contraire, si le taux est faible et inférieur au taux du marché,
l’entreprise aura des difficultés à attirer de nouveaux capitaux propres. Les taux de rentabilité financière
varient selon les secteurs. Ils sont plus faibles dans les secteurs lourds devant procéder à des
amortissements importants qui diminuent le bénéfice. L’évolution du taux de rentabilité financière doit
être examinée avec attention car un niveau élevé de rentabilité n’est pas toujours favorable. Il peut être
en effet la conséquence de fonds propres trop faibles et donc être la conséquence d’un niveau de risque
élevé.
Pour les entreprises cotées, l’analyse des éléments boursiers est indispensable. Le coefficient de
capitalisation ou le Price Earning Ratio (PER) est égal au rapport de la capitalisation boursière sur le
résultat net ou entre le cours de l’action et du BPA.
Le PER permet d’estimer comment le marché apprécie une valeur. Par exemple, un PER égal à
10 signifie que le marché valorise l’action 10 fois plus que le résultat dégagé par l’entreprise. En
moyenne sur le marché français, le PER se situe autour de 20. Un PER < 20 correspond à des valeurs
mal cotées, un PER > 20 correspond à des valeurs de croissance.
L’effet de levier est d’autant plus élevé que le différentiel (Re- i) est élevé et que le bras du
levier est élevé. Autrement dit plus l’entreprise est endettée plus grand est le bras du levier. Attention, ne
pas en conclure qu’il faut absolument s’endetter. Plus l’entreprise est endettée plus le banquier court de
risques, plus le taux i sera élevé, et donc moins grand sera le différentiel donc le levier. Mais la recherche
systématique de l’autofinancement n’est pas non plus la meilleure stratégie financière ; Tout repose en
fait sur une très bonne rentabilité économique durable de l’entreprise.
On peut tirer de ces conclusions deux principes de gestion financière. Premièrement lorsque
le taux de rendement des actifs est faible ou très fluctuant, le financement par capitaux propres est
préférable. Deuxièmement, lorsque le taux de rendement des actifs est élevé et stable, le recours à
l’endettement est souhaitable pour bénéficier de l’effet de levier.
La structure d’une entreprise doit être analysée en deux temps : structure financière et
structure économique. La structure financière permet de juger l’équilibre financier de l’entreprise. La
structure économique évalue la capacité de production de la société.
C. Analyse de la structure financière
L’équilibre financier peut être apprécié selon l’optique fonctionnelle. Il s’agit de juger
si les emplois stables de l’entreprise sont financés par des ressources stables.
Ces ratios cherchent à examiner l’équilibre financier de la firme, i.e. à dégager les
conditions d’ajustement entre emplois et ressources stables mis en œuvre par l’entreprise.
Il doit être supérieur à 1. Dans le cas contraire, il indique que l’entreprise finance une partie de
ses emplois stables par des crédits de trésorerie, ce qui peut traduire à terme un risque de rupture de
financement.
Il est mesuré par le rapport des ressources propres et de l’endettement à LT. Ce ratio
exprime le degré d’indépendance de l’entreprise vis-à-vis de ses créanciers à long terme.
Plus ce ratio est élevé, plus l’endettement total est faible et donc meilleure est la possibilité de
recours à des crédits extérieurs. Il n’existe pas de règle en la matière mais les normes bancaires
recommandent un ratio supérieur à un.
Les ratios de structure économique décrivent les moyens d’exploitation mis en œuvre.
Ils permettent de juger :
• Le partage de la VA qui s’apprécie au moyen de différents ratios.
O Le facteur travail = charges de personnel / VA = il mesure la part de richesse qui sert à la
rémunérer le travail des salariés.
OLe facteur capital = EBE / VA = il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs
de capitaux et à renouveler le capital investi
L’EBE (VA – charges de personnel) représente ce qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de
capitaux dans le partage de la VA.