Les Epitheliums de Revetement
Les Epitheliums de Revetement
Les Epitheliums de Revetement
I. INTRODUCTION / DEFINITION :
Ce sont des tissus caractérisés par l'étroite juxtaposition des cellules qui les composent. Ces
cellules sont organisées en une ou plusieurs assises (couches) réalisant une transition soit
ü Les épithéliums de revêtement sont des tissus non vascularisés, leur nutrition est assurée par
ü Ils sont séparés du tissu conjonctif sous-jacent par une membrane basale.
ü Tous les épithéliums sont polarisés avec une face basale tournée vers le milieu intérieur, la
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III. LES DIFFERENTES VARIETES DES EPITHÉLIUMS DE
REVETEMENT:
On appliquant les critères de classification, on distingue :
C. Endothéliale
2 C. Mésothéliale
Couche
intermédiaire
Couche
basale
Tissu
conjonctif
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b) L'épithélium malpighien kératinisé :
Les cellules superficielles subissent une kératinisation. C'est le cas de l'épiderme. Les
éléments superficiels sont morts. Ils desquament sous forme de lamelles de kératine.
L'épiderme est formé de six assises qui sont de la base vers la superficie :
ü La couche germinative : formée d'une seule assise de cellules cubo-cylindriques, c’est
la couche qui assure le renouvellement de l’épithélium.
ü La couche du corps muqueux de Malpighi : ou couche de cellules à épines, formée
d'un nombre variable d'assises de cellules volumineuses polyédriques à noyaux
vésiculeux, ces cellules sont liées les unes aux autres par des moyens de jonction
intercellulaire type desmosomes ce qui donne l'aspect de cellules hérissées d'épines.
ü La couche granuleuse : comporte 3 à 4 assises de cellules aplaties à noyaux ovalaires
et le cytoplasme contient des granulations basophiles (les grains de kératohyaline).
ü La couche intermédiaire : formée d'une ou deux assises de cellules très aplaties à
noyaux densifiés et rétractés.
ü La couche claire : formée de plusieurs assises de cellules plates dont les noyaux
dégénèrent, les tonofibrilles s'imprègnent de kératine.
ü La couche cornée : constituée par empilement de lamelle de kératine (les organites
cytoplasmiques et les noyaux ont dégénérés), elle est subdivisée en deux couches :
couche compacte et la couche desquamante.
Couche
desquamante.
Couche compacte
Couche claire
Couche intermédiaire
Couche granuleuse
Couche du corps
muqueux de Malpighi
Couche germinative
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4) Epithéliums cubiques stratifiés :
Ils sont rares chez l'homme et comportent en général deux assises cellulaires, dont la plus
superficielle est formée de cellules cubiques.
Ex : canaux excréteurs des glandes sudoripares et de certaines glandes salivaires.
Figure 9 : L’épithélium pseudo stratifié avec des cellules ciliées (C) et cellules caliciformes (GC)
Figure 11 : Les microvillosités plateau strié (intestin) bordure en brosse (tubes rénaux)
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ü Les cils vibratiles : ce sont des expansions cytoplasmiques mobiles, douées de mouvements
pendulaires et ondulants. Ils comportent une tige s'implantant sur un corpuscule basal.
Ex : l'épithélium de la trompe utérine et l’épithélium bronchique.
Figure 12 : l’épithélium respiratoire (pseudo stratifié cilié) avec des cils vibratiles.
ü Les cellules caliciformes : ce sont des cellules cylindriques, ne formant jamais à elle seule un
épithélium, qui se présentent sous la forme d'un calice, avec une base étroite et une partie
apicale plus renflée. Le noyau souvent triangulaire à la coupe logé avec les différents organites
à la partie basale ; les 2/3 apicaux de la cellule sont occupés par de volumineuses vacuoles
remplies de mucigène. Le pole apical est ouvert.
Ex : l’épithélium intestinal, l’épithélium respiratoire.
ü Les cellules à pole muqueux fermé : elles forment à elles seules un épithélium de revêtement.
Ce sont des cellules cylindriques dont le noyau ovoïde, est situé à l'union du 1/3 moyen et 1/3
basal de la cellule les organites se rassemblent dans la région péri-nucléaire.
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Les 2/3 apicaux sont occupés par des vacuoles de mucigène, mais la membrane cytoplasmique
apicale persiste. Ex: épithélium gastrique.
Mitochondrie
Plissement de la membrane basale
Figure 16 : Plissement de la membrane basale des cellules du tube contourné proximal du néphron
a) Les interdigitations :
Il s'agit d'un engrènement entre deux cellules ; des expansions cytoplasmiques d'une
cellule pénètrent dans des invaginations complémentaires de la membrane plasmique de la
cellule adjacente.
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Ø Les jonctions imperméables : (tight junction, zonula occludens) ce sont des
jonctions serrées, elles sont totalement imperméables au nitrate de lanthane,
elles déterminent la cohésion entre deux cellules et empêchent le passage par la
voie intercellulaire de molécules (filtrage sélectif des épithéliums).
Les jonctions serrées visibles en microscopie électronique réalisent la fusion des
feuillets externes des membranes de deux cellules voisines et les unissent
solidement.
Dans certains cas, il existe tout le long de la jonction des zone localisées et
discontinues perméables au nitrate de lanthane, c'est jonctions correspondent au
type « leaky ».
Ø Les jonctions communicantes :(gap junction, communicating, nexus) c'est le
rapprochement de deux cellules adjacentes sans accolement de celle-ci.
Ces jonctions permettent le passage de signaux chimiques ou électriques entre
les cellules adjacentes.
Plaque
Zone dense aux
cytoplasmique
électrons
Tonofilaments.
L'espace
intercellulaire
1) Le renouvellement :
Il est assuré par des cellules peu différencier qui se multiplient par mitose. Ce renouvellement
est assuré soit par les cellules souches ou les cellules basales germinatives.
2) La nutrition :
La nutrition de l'épithélium est assurée par diffusion des substances à partir des réseaux
capillaires situés dans le tissu conjonctif sous-jacent.
3) Plasticité :
La modification morphologique des épithéliums de revêtement se traduit par une adaptation de
ces tissus aux conditions d'ambiance auxquelles ils sont soumis.
4) La cohésion :
De nombreux moyens permettent d'assurer la cohésion des cellules épithéliales (les jonctions
intercellulaires).
1) La protection:
o Protection mécanique: au niveau de l'épiderme grâce à la kératine, et au niveau de la
cavité buccale grâce à la stratification de l'épithélium.
o Protection chimique : au niveau des voies urinaires, l'urothélium s'oppose aux échanges
avec les urines et au niveau de l’estomac (protection contre HCl).
o Protection contre les radiations : au niveau de l'épiderme grâce aux cellules
pigmentaires
2) L'absorption :
o Au niveau de l'épithélium intestinal.
o Au niveau de l'épithélium du tube rénal.
3) Les échanges :
o Epithélium alvéolaire (échanges gazeuses).
o Endothélium vasculaire (échanges nutritives).
4) L'excrétion :
o Excrétion du mucus dans l'épithélium intestinal.
o Excrétion des déchets dans l'épithélium des tubes rénaux.
5) Fonction sensorielle:
o Grâce aux terminaisons nerveuses situées dans l'épiderme.
o Bourgeons du goût situés dans la cavité buccale.
Dr Aggoun.S