Cours Micro 1-1

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Programme Microéconomie L1 (FSEG-Bamako) 26/11/2018

PROGRAMME DE
MICROÉCONOMIE (L1)

1
Programme Microéconomie L1 (FSEG- 26/11/2018
Bamako)

Parties
Titres
Partie 1 La théorie du Consommateur

Partie 2 La théorie du Producteur

2
Programme Microéconomie L1 (FSEG- 26/11/2018
Bamako)

Partie 1: Théorie du Consommateur


Chapitre 0 Introduction à l’économie

Chapitre 1 Les préférences et la théorie de l’utilité

Chapitre 2 La demande du consommateur et les notions


d’élasticité

Chapitre 3 Les applications et les limites de la théorie du


choix du consommateur

3
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION À L’ÉCONOMIE

Quelques Concepts & Définitions

4
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG
Rappels de quelques notions
L’économie est l'activité humaine qui consiste en la production, la
distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
Chez les Anglo-Saxons, l’économie est définie comme étant la
science sociale qui traite de la répartition des ressources rares entre
un nombre illimité d’utilisations concurrentes. Ils utilisent le mot
« ressource » pour décrire quelque chose de tangible: blé, riz, pain,
eau, main-d'œuvre, etc. Chaque ressource est relativement rare, ce
qui signifie que la disponibilité de toutes les ressources est
insuffisante pour satisfaire tous ses utilisateurs potentiels.
Économique est un mot grec qui apparaît comme titre de deux
traités, l'un de Xénophon, l'autre d'Aristote, dont l'objet est la
connaissance et la formulation des lois (« nomos ») permettant
d'optimiser l'utilisation des biens d'une maison (« oikos »),
considérée comme unité collective de production d'une famille
élargie ou d'un clan. 5
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG
Rappels de quelques notions
L'économie part du principe que les ressources sont en quantités
limitées, et qu'il faut donc choisir comment les employer. Dans la
rareté, le choix d'une alternative implique le renoncement aux autres
alternatives possibles. C'est ce qui est nommé en économie le
« coût d’opportunité » qui est l’un des concepts les plus
importants en économie. Il désigne aussi la perte des biens
auxquels on renonce lorsqu'on procède à un choix, autrement dit
lorsqu'on affecte les ressources disponibles à un usage donné au
détriment d'autres choix. Lorsque la valeur économique d'une
ressource n'est pas révélée sur le marché, on peut estimer sa valeur
en utilisant le concept de coût d’opportunité, le coût de
renonciation, qui est la valeur de la meilleure option que l’on a
sacrifiée en faisant notre choix allocatif.
Il mesure la perte des biens auxquels on renonce en affectant les
ressources disponibles à un usage donné. 6
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG
Rappels de quelques notions
La microéconomie traite l’économie du producteur ou du
consommateur individuel. La microéconomie de la production porte
sur l’économie du producteur individuel ou d’une entreprise prenant
des décisions de gestion. La microéconomie de la consommation
est l’économie du consommateur individuel dans la prise de
décisions concernant l’affectation du budget familial. Elle analyse
les comportements des agents économiques individuels
(consommateurs et entreprises) et de leurs relations sur les
différents marchés où s'échangent les produits et les facteurs de
production :
Elle a pour objet l’étude du comportement, supposé rationnel des
agents économiques (homoœconomicus) en termes de
consommation et de production, de la fixation des prix et des
revenus.
7
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018

Rappels de quelques notions l'Utilité - USSGB/FSEG

La macroéconomie est l'approche théorique qui étudie l'économie à


travers les relations existant entre les grands agrégats économiques,
le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage,
le Produit Intérieur Brut (PIB), l'inflation, etc. En tant que telle, elle
constitue un outil essentiel d'analyse des politiques économiques
des États ou des organisations internationales.

L'agent économique est une personne physique ou morale prenant des


décisions d'ordre économique. L'agent économique peut être un
individu, un ménage, une entreprise, un pays, une collectivité
territoriale ou encore une instance internationale... Chaque agent
économique est caractérisé par ses fonctions dans l'économie
(consommation, investissement etc.). L'agent économique est à la
base de l'analyse microéconomique, et aussi de
la macroéconomie agrégée. 8
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG
ON DISTINGUENT LES PRINCIPAUX AGENTS ÉCONOMIQUES:
1- Les entreprises productrices de biens ou de services destinés à la
vente (ce groupe comprend les commerces) ;

2- Les institutions financières qui effectuent des opérations financières


(prêts, emprunts, assurance) et en tirant un revenu ;

3- Les ménages, ensemble des personnes considérées sous l’angle des


seules opérations économiques liées à la vie domestique
(consommation finale) ;

4- Les administrations qui rendent des services sans contrepartie


directe (services gratuits pour la collectivité) ;

5- L’extérieur composé de tous les agents économiques situés hors du


territoire national.
9
CHAPITRE 1 : LES PRÉFÉRENCES ET
LA THÉORIE DE L’UTILITÉ
OBJECTIFS
A la fin du présent chapitre l’étudiant (e) doit être capable :
➢De définir les concepts : de rationalité ; de préférence ;
d’optimum ; de TMS ; de courbe d’indifférence,… ;
➢De se familiariser avec les hypothèses sur la préférence et sur la
fonction d’utilité ;
➢De représenter les différents types de courbes d’indifférences
associés aux préférences ;
➢ De pouvoir déterminer le Taux Marginal de Substitution (TMS) ;

De calculer les quantités optimales (donc préciser les quantités


demandées).
Le consommateur est un agent économique dont la caractéristique
dans l’économie est l’acquisition et la consommation de biens et
services grâce à un revenu donné. Il est relié aux entreprises par:
▪ son travail; un travail qui lui procure un salaire (rémunération).
▪l’achat de biens et services produits/offerts par l’entreprise. Le
consommateur peut être : une personne seule / un foyer / un ménage
avec ou sans enfants / une communauté.

Le consommateur ‘’rationnel’’ dans le processus de satisfaction de ses


besoins est toujours soumis à deux catégories de contraintes qui
sont :
➢ Une première contrainte imposée par la nature des biens et ou
des services accessibles, qualifiée « ensemble de
consommation ».
➢ Une deuxième contrainte imposée par l’environnement
économique (principalement à travers la richesse du
consommateur et les prix des biens) appelée « ensemble
budget. ».
Dans le présent exposé le ‘’consommateur’’ est d’abord un agent
économique et peut être défini comme toute entité économique
(qui peut être un individu ou un ménage ou une tribu) qui prend
des décisions de consommation en choisissant parmi l’ensemble
de paniers (combinaison de biens) qu’il peut acquérir en vue de
la satisfaction finale d’un ou des besoins.

La rationalité du consommateur suppose que le


consommateur est toujours capable de classer les différents
paniers de biens auxquels il a accès afin de pouvoir
déterminer quel est le panier préféré. Ce classement est en
réalité un « classement subjectif ».
C'est-à-dire un classement personnel.
I. PRÉFÉRENCE ET UTILITÉ

A. Préférence
L’individu est rationnel (il est capable de définir ses préférences et de
les classer). Tout part donc des préférences individuelles.
L’individu a la possibilité de consommer un certain nombre de biens x.
On lui demande de définir ses préférences sur un bien ou un service.
La préférence est le choix qu’effectue un consommateur « rationnel »
parmi un ensemble de paniers de biens et ou de services accessibles.

1. Hypothèses concernant la préférence du consommateur


Dans la mesure où le consommateur choisit entre plusieurs paniers
composés de biens et ou services présents dans des quantités différentes,
il est utile de structurer le choix qu’opérera le consommateur et ce sont
les hypothèses qui servent à cela.
Le panier par définition est l’ensemble de tous les biens et services
que consomme un individu.
Elles (hypothèses) sont principalement au nombre de 4:
(la comparaison ou la complétude, la transitivité, la non-saturation ou de non-satiété, la convexité)
Hypothèse 1 : la comparaison ou la complétude
Elle suppose que le consommateur est capable face à deux paniers ou
bouquets de biens ou services A et B à n’importe quel moment de dire
seulement une des trois propositions : soit il préfère le panier A au
panier B, soit le panier B au panier A, soit il est indifférent aux deux
paniers.
▪ Relation complète : A préféré ou indifférent à B.
Hypothèse 2 : la transitivité
Elle suppose que si le consommateur fait face à trois bouquets ou paniers
de biens (services) A, B et C ; quand il dit : préférer le panier A au panier
B et le panier B au panier C ce qui va le conduire à préférer le panier A
au panier C. Intuitivement aussi s’il est indifférent entre les paniers A et
B et entre B et C donc il sera aussi indifférent aux paniers A et C.
▪ Relation transitive → si A est préféré ou indifférent à B et si B est préféré ou
indifférent à C, alors A est préféré ou indifférent à C.
Hypothèse 3 : la non-saturation ou de non-satiété
Ceteris paribus, le consommateur préfère toujours un panier ou un
bouquet de biens (services) qui contient beaucoup de quantités de
biens (services) à un panier qui en contient moins. Si le bouquet A
contient plus de biens (services) que le bouquet B le consommateur
préférera le bouquet A. C’est-à-dire que, de plus, on supposera
également qu'un consommateur préfère toujours consommer plus
que moins. C'est-à-dire que si on prend un panier puis qu'on
augmente la quantité d'un ou plusieurs biens, alors le nouveau
panier sera préféré au panier initial Toute chose égale par ailleurs.

Hypothèse 4 : la convexité
Le taux auquel le consommateur est prêt à remplacer une unité du
bien (service) Y, en échange d’une certaine quantité du bien
(service) X, tout en ayant la même satisfaction après l’échange,
décroit après avoir eu une plus grande quantité de X et moins de Y.
Cours sur les Préférences et la théorie de 26/11/2018
l'Utilité - USSGB/FSEG

2-L’UTILITÉ & FONCTION D’UTILITÉ

 Définition
 La fonction d’utilité

-L’unité de mesure de l’utilité


-L’utilité totale
* Fonction croissante
-L’utilité marginale
* Décroissance de cette utilité
 Utilité Cardinale VS Utilité Ordinale

16
Utilité
L’utilité d’un consommateur est une mesure de la satisfaction que le
consommateur retire de la consommation des biens et services.

2.1. La fonction d’utilité


Une fonction d'utilité est une manière d'attribuer une valeur à chaque
panier de consommation en accord avec les préférences du consommateur.
La fonction d’utilité d’un consommateur donne l’utilité totale générée par son
panier de consommation.

(Au début du 19ème, une nouvelle mesure est apparue : l’util(e). Ca n’a pas
bien marché.). La difficulté quand on évalue, c’est de donner un sens à la
comparaison.

La mesure de l’utilité en unités hypothétiques est appelée « Util », donc une


unité d’utilité est un util.

NB : la fonction d’utilité totale est croissante jusqu’à atteindre son niveau


maximal puis commence à décroitre sans être négative.
Utilité Cardinale vs Utilité Ordinale
Les premiers économistes néo-classiques (William Stanley,
Jevons, Léon Walras et Carl Menger), à la fin du 19e siècle,
admettent que l’utilité d’un consommateur est mesurable.

Dans la théorie de l'utilité cardinale on considère que la valeur


de la fonction d'utilité pour un panier mesure la satisfaction que
tire le consommateur de ce panier.
Dans ce cas si l'on a:

U (X ) = 2U (Y ) , (avec U (Y ) > 0 )
alors le consommateur aime deux fois plus X que Y. Donc
l’Utilité est dite Cardinale.

La valeur de l’utilité U n’a pas au plan économique une


signification assez importante.
L’univers dans lequel on raisonne, c’est celui de l’utilité
ordinale. Bien que n’étant pas mesurable, l’utilité a un
sens en tant qu’ordre représentatif des préférences
individuelles.

Le principe de l’utilité ordinale est donc la simple


classification des préférences du consommateur. Le
principe de base de l’analyse de l’utilité ordinale est de
reformuler la théorie du choix du consommateur en
termes de préférences du consommateur.

Il suffit simplement que le consommateur soit capable


d’ordonner rationnellement ses préférences. Il dispose
alors d’une nouvelle mesure de son utilité : une mesure
ordinale.
2.2. Représentation graphique d’une fonction d’utilité
Pour représenter les préférences du consommateur sous la forme
d’une fonction, il faut que la fonction d’utilité vérifie trois
propriétés :

-Elle doit être continue et croissante ;


-Elle doit être dérivable deux fois ;
-Elle est strictement quasi-concave (conséquence mathématique de
la convexité de l’ensemble de consommation).

Il est souvent commode d’utiliser une fonction d’utilité pour


caractériser le comportement du consommateur.
L’utilité totale (UT) : satisfaction qu’un consommateur retire de
la quantité totale de biens consommés. Plus la consommation est
élevée, plus l’utilité totale est élevée.
La fonction d’utilité est concave en ce que l’utilité totale
augmente jusqu’à un certain seuil (point de saturation)
avec la quantité de biens consommés mais à un rythme
décroissant. Ceci parce que lorsqu’un bien devient
relativement abondant, son utilité ou sa valeur relative aux
yeux du consommateur diminue.

Le point x* est un maximum parce qu’il procure à la


fonction d’utilité une valeur qu’aucun autre point de
l’ensemble de faisabilité ne peut lui procurer. Lorsque
la consommation de l’individu va au-delà de x*, son
niveau de vie ou de satisfaction baisse.
•La décroissance de l’utilité marginale
L’utilité marginale d’un bien est définie comme étant l’utilité
supplémentaire (ou additionnelle) apportée par la consommation d’une unité
supplémentaire de ce bien.
Le niveau de satisfaction de l’individu dépendant des quantités de biens
consommées, on peut établir la relation suivante : U = U(x1, x2). Etant donné
que ce sont les quantités de biens qui déterminent le niveau de satisfaction, une
variation de la quantité de bien consommée entraîne une variation de la
satisfaction. L’effet de l’accroissement d’une unité (ou d’un accroissement
infinitésimal) du bien 1 ou bien 2 sur l’utilité ou la satisfaction totale de
l’individu est appelé utilité marginale du bien.

Bien 1 Utilité totale Utilité marginale


x1 U Umx1
11 27 –
12 31 4
13 33 2
L’utilité marginale du bien 1 est donnée par le rapport des variations de
l’utilité totale et de la quantité consommée du bien 1, soit :
Umx1 = U/ x1 Fonction discrète cas biens imparfaitement divisibles
ou Umx1 = dU/dx1 Fonction continue cas biens parfaitement divisibles

Le point x* étant un maximum, son utilité marginale est égale à zéro et pour
toutes les quantités venant après x*, l’utilité marginale devient négative.
Le supplément d’utilité fourni par des quantités croissantes d’un bien
diminue jusqu'à devenir nul au point de satiété.
•Mathématiquement nous aurons dans ce cas :
U’(X)>0 et U’’(X)<0

L’utilité marginale est positive


L’Um est positive, mais elle diminue au fur et à mesure que la
consommation d’un bien augmente : l’utilité marginale est décroissante.
La dérivée de l’utilité marginale est négative
Cela signifie que l’utilité marginale est positive et décroissante.
Le principe de l’utilité marginale décroissante

L’utilité marginale d’un bien ou d’un service est la variation


d’utilité totale générée par la consommation d’une unité
supplémentaire de ce bien ou service.

La courbe représentative d’une utilité marginale indique en quoi


l’utilité marginale dépend de la quantité de bien ou service consommé.

Le principe de l’utilité marginale décroissante stipule que chaque


unité supplémentaire consommée d’un bien ou d’un service
augmente moins l’utilité totale que l’unité précédente.

L’Um est positive, mais elle diminue au fur et à mesure que la


consommation d’un bien augmente : l’utilité marginale est
décroissante.
B. L’expression de la courbe d’indifférence
1. Définition
Chaque niveau de satisfaction est traduit par une valeur
attribuée à la fonction d’utilité qui peut être représenté par
une courbe et celle-ci porte le nom de courbe
d’indifférence.

La courbe d’indifférence (ou courbe d’iso-utilité) est


donc par définition le lieu géométrique où un ensemble
de combinaison de paniers qui donne le même niveau de
satisfaction ou d’utilité au consommateur.

Elle est l’ensemble des combinaisons de deux biens ou


services pour lesquelles le consommateur est indifférent.
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3-COURBES D’INDIFFÉRENCE

 Définition
 Expression mathématique de la C.I
𝑦 = 𝑓(𝑥; 𝑈)
 Représentation graphique de la Courbe
d’indifférence
 Application: 𝑈(𝑥, 𝑦) = 𝑥 ∗ 𝑦

- Tracez les Courbes d’indifférences associées à


ഥ3 =16.
𝑈1 =4; 𝑈2 =8; 𝑈

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NB : les courbes d’indifférence du consommateur sont similaires
aux isoquantes de la théorie du producteur.
•L’ensemble des courbes d’indifférences établies par le
consommateur représente une carte d’indifférence.
2. Les propriétés des courbes d’indifférence
Ces propriétés reflètent les hypothèses faites sur le comportement du
consommateur. On associe généralement 5 propriétés aux CI:
Propriété 1 : les courbes d’indifférences ne se coupent jamais.
Propriété 2 : plus une courbe d’indifférence est éloignée de l’origine, plus elle
indique un niveau d’utilité totale élevé.
Propriété 3 : les courbes d’indifférence sont inclinées vers le bas ou sont
décroissantes.
Propriété 4 : les courbes d’indifférence sont convexes.
NB : seules les courbes représentatives des biens ordinaires satisfont aux 4
propriétés énumérées ci-dessus. Les propriétés 1 et 2 sont quand même
communes à toutes les courbes d’indifférence quelle que soit la nature des biens
consommés.
X et Y sont des biens ordinaires dans la fonction d’utilité d’un consommateur si
le consommateur exige davantage d’unités de X en compensation d’une
moindre quantité de Y et vice versa ; ce qui aboutit à un taux marginal de
substitution du consommateur décroissant.
Propriété 5 : les courbes d’indifférence correspondant à des niveaux différents
de satisfaction ne peuvent se couper.

Cas particuliers de courbes d’indifférences


La fonction d’utilité du consommateur peut être fonction de biens ou services
qui ne sont pas des biens ordinaires ; dans une telle situation les courbes
d’indifférence ne satisferont pas les 4 propriétés citées ci-dessus. Par
conséquent elles auront d’autres formes.
Les biens ‘’substituts parfaits’’
Dans un tel cas les biens constitutifs du panier sont parfaitement équivalents
pour le consommateur. Ces biens sont toujours interchangeables. Le
consommateur est donc prêt à substituer un bien à l’autre mais à un taux
constant.
Ce qui compte pour le consommateur est la quantité totale des biens contenus
dans le panier accessible.
Exemple : deux variétés d’huiles de cuisine (à supposer qu’elles aient la même
qualité).
La forme générale des courbes d’indifférence associées à de telles préférences
sont des droites comme représenter dans la figure ci-dessous.

ഥ)
𝑦 = 𝑓(𝑥; 𝑈

O 𝑥
Figure 1: Courbes d’’indifférences de biens "substituts parfaits".
Les biens ‘’Compléments parfaits’’

Pour des biens qui sont des compléments parfaits, le consommateur


utilise le panier dans lequel les biens sont dans des proportions
bien définies ; donc la quantité de chaque bien est fixée pour sa
consommation.

Ce sont des biens dont leur consommation se fait simultanément


et en proportion fixe.

Exemple : une paire de chaussures (rapport de 1 pour 1). Dans ce


cas, le nombre de paires complètes sera la valeur minimale du
nombre de chaussures gauches (x) et de celui de chaussures droites
(y).
La fonction d’utilité a donc la forme suivante :

D’une manière générale, une fonction d’utilité décrivant les préférences


pour les biens strictement complémentaires s’écrit :

Les CI sont des droites perpendiculaires.


Y

3 2

[1]
2

O X O X
1 2 3 1 2
Proportion fixe de 1 pour 1 (cas des chaussures). Proportion fixe différente de 1 pour 1.

Figure 5: courbes d'indifférence de biens parfaitement complémentaires[1].


C. Le Taux Marginal de Substitution (TMS)
Ce concept joue un rôle central dans l’analyse du comportement du
consommateur.
1. Définition
Soit le panier A= (x, y) accessible au consommateur. De satisfaction peut
être obtenu de différentes combinaisons des 2 produits X et Y, il est
important de déterminer le taux auquel le consommateur est disposé à
substituer le bien X au bien Y ou le bien Y au X pour maintenir ce même
niveau d’utilité. Ce « taux psychologique d’échange » est appelé taux
marginal de substitution et se calcule à partir de la fonction d’utilité : U
= f(x, y)
Le concept qui permet d’obtenir ce rapport est le taux marginal de
substitution (noté TMS).
Le TMS entre deux biens est donc par définition : le taux auquel un
consommateur accepterait de renoncer à une unité d’un bien pour
obtenir une certaine quantité d’un autre bien, sans modifier son niveau
de satisfaction.
Ou encore d’une manière générale, le TMS est défini comme le
taux auquel le consommateur est disposé à échanger une quantité de
bien contre une quantité d’un autre bien tout en conservant le même
niveau de satisfaction (le même degré d’utilité).
Autrement dit, le TMS entre X et Y correspond à la quantité de Y
que l’on est prêt à céder pour obtenir une unité supplémentaire de
X, tout en gardant le même niveau d’utilité:

Le TMSx à y permet de déterminer la quantité du bien Y à laquelle


renonce le consommateur pour lui substituer une certaine
quantité du bien X de telle sorte qu’il conserve le même niveau
d’utilité.
Ou encore, le TMSxy (entre x et y) est le rapport positif entre la
quantité y que le consommateur est prêt à céder et la quantité x
qu’il désire recevoir en contrepartie pour maintenir constant son
niveau de satisfaction.
Autrement dit, le TMS entre deux biens Y et X est égal à la quantité de bien X qui est
nécessaire pour compenser la perte d’utilité consécutive à une diminution d’une unité de la
consommation de Y ou vice versa.

3.2. Calculs de la valeur du TMS

Le TMS représente, en valeur absolue, le coefficient directeur (pente) de la tangente à la


Courbe d'Indifférence au point considéré.

Economiquement, ce rapport est le taux d’échange (ou rapport d’échange) pour lequel le
consommateur est indifférent entre l’échange et le statuquo.

Aussi, de manière générale, on a l’habitude de l’exprimer en valeur absolue.

Dans le présent cas c’est la perte du bien 𝑦 qui doit être compensée par l’augmentation du
bien 𝑥 ; cette situation de substitution est notée
Cas des variables discrètes

Cas des variables continues


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Le TMS entre x et y est le rapport positif entre la quantité y que le


consommateur est prêt à céder et la quantité x qu’il désire recevoir
en contrepartie pour maintenir constant son niveau de satisfaction.

Détermination graphique du TMS

➢Le Taux Marginal de Substitution (TMS) pour un panier


constitué de deux (02) biens est égal à la valeur absolue de la
pente de la tangente à la courbe d’indifférence en ce point.
𝑦

∆𝑦 < 0

𝐵 𝑈(𝑥, 𝑦)

𝑂 𝑥
∆𝑥 > 0

Figure 6: Calcul du TMS graphiquement par la pente arc.


Calculons la pente arc à la courbe au point B.

Cette valeur est négative d’où il faut prendre sa valeur absolue


quand elle doit être prise pour la valeur du

La décroissance du TMS
Dans le cas général (cas des biens ordinaires), le TMS prend des
valeurs décroissantes tout au long de la Courbe d’Indifférence. Cette
décroissance du TMS explique la convexité des Courbes d’indifférence
par rapport à l’origine des axes.
4. Relation entre l’utilité marginale et le Taux Marginal de
Substitution

Soit un niveau constant d’utilité obtenu par la


consommation du panier A = ( ; ) dont la fonction d’utilité
est

En procédant à la dérivée partielle totale de la fonction d’utilité


en fonction des variables explicatives nous obtiendrons
l’expression qui suit :
De là nous pouvons conclure que dans une économie à deux biens le
rapport des utilités marginales des deux biens égalise le Taux marginale
de substitution.

4. Choix optimal du consommateur et les fonctions de


demandes
Après avoir parlé des préférences du consommateur ; des contraintes
sous lesquelles le consommateur accède aux biens disponibles dans
l’économie. Il est temps maintenant de traiter la question essentielle du
choix optimal du consommateur.
L’optimum est la combinaison de biens qui procure au consommateur la
plus grande utilité possible au consommateur par l’utilisation dudit
panier de biens sous les contraintes de l’ensemble de consommation et
de l’ensemble de budget.
4.1. Le programme objectif du consommateur
Le consommateur supposé ‘’rationnel’’ cherchera à toujours maximiser
son utilité sous les contraintes de consommation et de budget.
Les contraintes

➢L’ensemble de consommation :
Il représente l’ensemble des biens de l’économie que le consommateur
peut physiquement se procurer.

➢L’ensemble de budget :
Cette catégorie est plus économique que celles de l’ensemble de
consommation. Les biens ont un prix et la richesse du consommateur
(son revenu net disponible) allouée à la consommation est limitée. Ces
deux effets combinés donnent naissance aux contraintes de
l’ensemble de budget.
Soit la fonction d’utilité du consommateur consommant les
biens Les contraintes de l’ensemble de consommation seront :

Les contraintes de l’ensemble de budget seront :

Si les prix respectifs des deux biens du marché ; et


la Richesse ou le Revenu du consommateur alloué à la consommation
des deux biens
La contrainte de l’ensemble budgétaire s’écrit dans ce cas dans d’une
économie à deux biens :

A la suite de cela le programme objectif du consommateur ‘’rationnel’’


peut être modélisé comme suit :
Max [

Sous contrainte :
4.2. Résolution mathématique du programme objectif du
consommateur
Résoudre le programme de maximisation du consommateur se résume à
la résolution d’un problème d’optimisation sous contrainte ou la
recherche d’un ‘’extremum lié’’.
Une des méthodes de résolution préconisées est la méthode de Lagrange
appelée aussi méthode du lagrangien.
Joseph Louis Lagrange (1736-1813), mathématicien et astronome
français. Né à Turin.

La méthode de Lagrange consiste à former à partir de la fonction


objective (ici et de la contrainte qui doit être nulle,
une nouvelle fonction telle que :
Les conditions d’optimalité dans une situation d’extrema liés sous
contraintes sont de deux (02) ordres qui sont :
➢Les dérivées premières partielles de doivent toutes être
nulles (conditions nécessaires) ou conditions du premier ordre.
La résolution des équations issues des conditions du premier ordre
permet d’obtenir les quantités optimales du consommateur qui
maximisent son utilité compte tenu des prix du marché et de sa
richesse ou revenu alloué à la consommation.
Ces quantités sont notées : elles sont généralement fonction
des prix des deux biens et du revenu

L’optimum est atteint en ce point noté .


A l’optimum tout le revenu du consommateur est consommé pour l’achat
des biens du panier.
4.3. Résolution économique du programme
Les mêmes quantités peuvent être obtenues ou encore le consommateur
peut atteindre le panier qui maximise son utilité en procédant au
raisonnement suivant :
Son optimum est atteint quand son taux psychologique d’échange des
deux biens qu’est le TMS égalise au taux objectif d’échange fourni
par le marché qui est le rapport des prix des deux biens sur le
marché. En d’autres termes l’équilibre est atteint par le consommateur
quand le taux auquel il veut échanger les deux biens l’un contre l’autre
est égal au taux auquel il peut réellement les échanger sur le marché.
Dans la mesure où nous sommes arrivés à la conclusion (supra) que le
TMS est égal au rapport des utilités marginales ; nous pouvons écrire
à l’optimum que :

De cette expression les quantités optimales sont obtenues et identiques


à celles obtenues par la résolution mathématique.
Elles sont : et (
4.3. Résolution graphique du programme
Elle aboutit aux mêmes quantités optimales que dans les deux
précédentes résolutions.
Elle consiste à tracer dans un plan la contrainte de budget et les
courbes d’indifférences associées aux différents niveaux de satisfaction
procurés par les différents paniers accessibles.
A l’équilibre : , la droite de budget du consommateur
sera tangente à la courbe d’indifférence (le point de tangence
représente celui qui est situé sur la plus haute courbe d’indifférence,
en ce point puisque le TMS représente la pente de la tangente à la

courbe on a : TMS = , la satisfaction est maximale quand le TMS

est égal au rapport des prix), ce qui va permettre de trouver l’utilité


optimale associée au panier optimal concerné.
et ( sont les quantités des biens que
le consommateur demande en fonction des prix des biens et de son
revenu. Elles représentent les fonctions de demande des biens qui
maximisent l’utilité du consommateur.

5. La fonction d’utilité directe et la fonction d’utilité


indirecte
Elle est exprimée en fonction des quantités optimales demandées par
le consommateur. En d’autres termes elle s’obtient en remplaçant les
quantités optimales obtenues après la résolution du programme
objectif du consommateur.
Si et sont les quantités optimales obtenues ; l’utilité directe
devient :
5.2. La fonction d’utilité indirecte
La maximisation de l’utilité du consommateur sous la contrainte
budgétaire est dépendante du niveau de revenu net dont il dispose et
aussi du niveau des prix des biens sur le marché. Cette dépendance est
reflétée par l’utilité indirecte du consommateur.
Notons par , cette utilité.

devient fonction : du revenu net du consommateur ; des prix


des biens
PARTIE 2: LA THÉORIE
DU PRODUCTEUR
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PLAN DU COURS

1- Objectifs
2- Techniques de productions et fonction de
production
- Production dans le Long terme
- Production dans le court terme

- Généralités sur les coûts de production

3- Application

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1- OBJECTIFS
 Analyser le comportement du producteur à court et long
terme ;
 Maîtriser les concepts liés aux coûts de production à
court et long terme ;
 Déterminer les coûts moyens et marginaux de production
à partir de la courbe de coût total de court et long terme ;
 Expliquer les rendements d’échelle dans le processus de
production de la firme.

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

Les caractéristiques des facteurs de


production
- La divisibilité;

- L’adaptabilité;

- La substituabilité;

- La fixité du facteur.

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

PT ഥ
𝑄 = 𝑃𝑇𝐿 = 𝑓(𝐿, 𝐾)

L* L (en heure)

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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K K

𝑸 = 𝜶𝑳 + 𝜷𝑲

0 L 0 L

CAS DES INPUTS COMBINÉS DANS CAS DES INPUTS QUI SONT DES

2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION


DES PROPORTIONS VARIABLES SUBSTITUTS PARFAITS

DE PRODUCTION
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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

- Cas des compléments parfaits

𝑳 𝑲
K 𝑸 = 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒎𝒖𝒎( ; )
𝒂 𝒃
Ratio

0 L
 Cas des inputs qui sont des compléments parfaits

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

Propriétés des isoquantes


- P1: Nord-Est (carte d’isoquantes)
- P2: ne peuvent se couper
- P3: généralement convexes (pentes
négatives)
- P4: généralement décroissantes

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

Résolution du programme objectif « Primal »


- La résolution du programme objectif peut
être faite suivant au moins 3 méthodes de
résolution qui sont :
- La méthode mathématique ;
- La méthode économique ;
- La méthode graphique.
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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

Généralité sur les coûts


- Coûts fixes & coûts variables
- Coûts explicites & coûts implicites

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

CT(Q)= CV(Q)+ CF

CV(Q)

CF CF

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

Représentation graphique du coût total de long terme

C(Q)

𝑪𝑻𝑳𝑻 = C(Q)

0 Q

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

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2- TECHNIQUES DE PRODUCTION ET FONCTION DE PRODUCTION

 Les rendements d’échelle et les économies d’échelle


- La question de capacité que peut résoudre les 2
concepts
- R d’échelle VS E d’échelle
* Rendements d’échelle
Degré d’homogénéité
R d’échelle croissants
R d’échelle décroissants
R d’échelle constant
* Economies d’échelle (Déséconomies d’échelle)

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3- APPLICATION

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