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Définitions :
- Un texte argumentatif développe une opinion et vise à faire adhérer le lecteur à cette opinion.
- L'argumentation directe expose clairement et directement l'opinion de l'auteur, sans le détour de la
fiction. Les discours, les lettres ouvertes, les pensées, les maximes sont des exemples d'argumentation
directe.
- L'argumentation indirecte atteint le lecteur en recourant à la fiction. La fable, le théâtre, le roman et
le conte philosophique sont des genres de l'argumentation indirecte.
Lisez les textes ci-dessous et complétez le tableau suivant en déterminant s'ils relèvent de
l'argumentation directe ou indirecte. Justifiez à chaque fois vos réponses en suivant les modèles
indiqués.
Texte 2 : Orgon, longtemps dupé par Tartuffe qui prenait l'apparence d'un dévôt sincère,
découvre, offusqué, son hypocrisie. Cléante, son beau-frère, tente de le raisonner.
ORGON
(…) C'en est fait, je renonce à tous les gens de bien.
1605 J'en aurai désormais une horreur effroyable,
Et m'en vais devenir, pour eux, pire qu'un diable.
CLÉANTE
Hé bien, ne voilà pas de vos emportements !
Vous ne gardez en rien les doux tempéraments.
Dans la droite raison, jamais n'entre la vôtre ;
1610 Et toujours, d'un excès, vous vous jetez dans l'autre.
Vous voyez votre erreur, et vous avez connu,
Que par un zèle feint vous étiez prévenu : Mais pour vous corriger, quelle raison demande
Que vous alliez passer dans une erreur plus grande,
1615 Et qu'avec que le cœur d'un perfide vaurien,
Vous confondiez les cœurs de tous les gens de bien?
Quoi! parce qu'un fripon vous dupe avec audace,
Sous le pompeux éclat d'une austère grimace,
Vous voulez que partout on soit fait comme lui,
1620 Et qu'aucun vrai dévot ne se trouve aujourd'hui ?
Molière, Le Tartuffe, Acte V, scène 1, 1664
Texte 3 :
La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas
misérable. C'est donc être misérable que de se connaître misérable, mais c'est être plus grand que de
connaître qu'on est misérable.
Pascal, Pensées, 1669 (posthume)
Texte 4 :
Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons; l'aîné n'avait que
dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept.
On s'étonnera que le bûcheron ait eu tant d'enfants en si peu de temps ; mais c'est que sa femme allait
vite en besogne, et n'en avait pas moins de deux à la fois.
Ils étaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne
pouvait encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le plus jeune était fort délicat et ne
disait mot : prenant pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit.
Il était fort petit, et, quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le pouce, ce qui fit qu'on
l'appela le petit Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleur de la maison, et on lui donnait
toujours tort. Cependant il était le plus fin et le plus avisé de tous ses frères, et, s'il parlait peu, il
écoutait beaucoup. Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens
résolurent de se défaire de leurs enfants.
Charles Perrault, Le Petit Poucet, 1697.
Texte 5 :
Comme c'est le caractère des grands esprits de faire entendre en peu de paroles beaucoup de choses,
les petits esprits au contraire ont le don de beaucoup parler, et de ne rien dire.
La Rochefoucauld, Maximes, 1678.
Texte 6 :
Il faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri.
La Bruyère, Les Caractères, « Du coeur », 1688.
Texte 5
Texte 6