Assainissement EHTP PDF
Assainissement EHTP PDF
Assainissement EHTP PDF
Après avoir suivi ce cours, l’apprenant doit être capable de dimensionner et d’assurer le
fonctionnement d’un réseau d’assainissement
Objectifs spécifiques :
• Être capable d’identifier les différents types de systèmes d’évacuation et leur structure
• Capable d’analyser les données influant sur un projet d’assainissement
• Capable de calculer le débit des eaux pluviales
• Capable de calculer le débit des eaux usées
• Capable de déterminer les diamètres des conduites et leur nature
• Capable de vérifier les conditions limites du fonctionnement d’un réseau d’assainissement
• Capable d’estimer le cout d’un projet d’assainissement
Introduction
L’assainissement liquide est une mission noble et un outil précieux de lutte contre la pollution et de sauvegarde de la
salubrité du milieu.
Toutefois, il peut tout simplement devenir une charge supplémentaire pour la commune et une source de nuisance pour la
population.
Comme tout investissement, la protection d’un réseau d’assainissement induit des charges de fonctionnement :
L’assainissement des agglomérations a pour but d’assurer la collecte et l’évacuation de l’ensemble des eaux, pluviales et
usées, et de procéder aux traitements avant leur rejet dans le milieu naturel par des modes compatibles avec les exigences
de la santé publique et de l’environnement.
La qualité des eaux rejetées doit être compatible avec les exigences relatives à la santé publique, à la
protection du milieu récepteur et à la préservation des ressources en eau.
I. Typologie des réseaux d’assainissement
Plusieurs facteurs interviennent dans le choix du système d’assainissement, en effet, une agglomération
peut être assainie par un seul système d’assainissement ou par plusieurs systèmes indépendants les uns
des autres. Ce qui implique une diversification des types de système d’assainissement à préconiser.
Systèmes autonomes
Systèmes collectifs
I.1. Systèmes autonomes
En zone d’habitat dispersé, des systèmes d’assainissement sont mis en place pour chaque habitation (assainissement
individuel) ou pour un petit groupe d’habitations (assainissement autonome). Il s’agit des fosses septiques, des puits perdus ou
d’autres ouvrages mis en place selon les conditions du terrain et la dispersion des habitants.
la présence des obstacles techniques qui peuvent empêcher la création d'un réseau ou le raccordement d'un bâtiment ;
L'assainissement collectif est un mode d'assainissement constitué par un réseau public de collecte et de transport des eaux
usées vers un ouvrage d'épuration : station d’épuration.
coût élevé et forte demande énergétique pour la construction, le fonctionnement et la maintenance des systèmes
d’assainissement et le traitement de l'eau ;
quantité importante de déchets non recyclables et par conséquent une demande élevée pour des infrastructures de
traitement coûteuses.
Dans la pratique, il y a quatre grands systèmes de réseaux d'assainissement collectif à préconiser qui résulte d’une
diversification des origines des effluents à évacuer.
I.2.1 Système Unitaire
Ce système consiste à mettre en place une seule canalisation qui recueille les eaux pluviales et usées. C’est ce système qui
correspond le plus, et historiquement, à l’expression «tout à l’égout ». Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de
concevoir économiquement un réseau des eaux pluviales de surface.
I.2.2 Système Séparatif
Il consiste en deux réseaux distincts : l'un réservé pour les eaux usées et l'autre permet la collecte des eaux pluviales (P)
des chaussées, toitures et surfaces imperméabilisées. Les deux réseaux sont constitués de conduites enterrées.
La collecte séparative des eaux usées domestiques nécessite des ouvrages de section réduite en raison du volume limité
des effluents en cause, et l'évacuation des eaux pluviales ne nécessite pas un autre réseau complet. C'est à dire qu'elle
puisse être réalisée en faisant un large appel au ruissellement superficiel dans les caniveaux (écoulement à ciel ouvert).
I.2.3 Système Pseudo-séparatif
Il comprend deux réseaux : un réseau destiné à la collecte des eaux pluviales mais qui reste en grande partie, et dans toute
la mesure du possible, superficiel sous forme de fossés en terre et/ou de caniveaux bétonnés. Le recours à un réseau enterré
sous forme de conduites (ou d’ouvrages coulés sur place) n’a lieu que lorsqu’une impossibilité d’écoulement en surface est
rencontrée ou lorsque les débits véhiculés deviennent très importants. Les eaux usées étant collectées dans un second
réseau de conduites enterrées.
I.2.3 Système Pseudo-séparatif
C’est un compromis entre les systèmes unitaire et séparatif ayant pour but d’évacuer aussi les eaux pluviales
provenant des domiciles. Les eaux pluviales y sont divisées en deux parties :
d'une part, les eaux provenant des surfaces de voiries qui s'écoulent par des ouvrages conçus à cet effet :
caniveaux, fossés, etc.
d'autre part, les eaux des toitures, cours, jardins qui se déversent dans le réseau d'assainissement à l'aide des
mêmes branchements que ceux des eaux usées domestiques.
Lorsque les surfaces imperméabilisées collectives (voiries, parking, etc.) représentent une superficie importante avec
de fortes pentes ; ce système constitue alors une alternative au réseau séparatif, en réduisant le nombre de
branchements par habitations.
I.3. Avantages et inconvénients
I.3.1 Système unitaire
Le système unitaire est économique du fait qu’il se compose d’une seule conduite réunissant les eaux pluviales et usées,
mais il présente des inconvénients liés essentiellement à l’épuration. Le tableau suivant présente les avantages et les
inconvénients du système unitaire.
I.3. Avantages et inconvénients
I.3.2 Système Séparatif
- il permet d'évacuer rapidement et efficacement les eaux les plus polluées avec un contact limité avec l'extérieur.
- il assure à la station d'épuration qui traite les eaux collectées un fonctionnement régulier.
La station reçoit alors des eaux ayant un degré de pollution uniforme sans risque de dilution par des apports d'eaux
pluviales.
Le système pseudo-séparatif est connu souvent dans les zones traversées par des cours d’eau ; il permet de soulager les
conduites avals grâce au raccordement des eaux pluviales des chaussées dans les cours d’eau existants. Le tableau suivant
résume ses principaux avantages et inconvénients.
L'assainissement d'une zone à aménager est un problème complexe pour se prêter à une solution uniforme et relever des
règles rigides. Il est commandé par de nombreux facteurs qui peuvent conduire à des conclusions contradictoires entre
lesquelles un compromis est à dégager.
Le responsable de la définition des ouvrages à construire doit donc analyser ces différents facteurs qui influent sur la
conception du projet :
La topographie du site est imposée et son rôle est essentiel en matière d’assainissement où l’écoulement est gravitaire.
L’évacuation rapide et l’absence de dépôt dans le réseau sont d’autant plus importantes que le terrain présente des pentes
importantes.
le regard de façade : C’est un mini regard appelé aussi boîte de branchement permettant le raccordement des
canalisations intérieures collectant les eaux vannes et ménagères ou les eaux de pluie d’une propriété au réseau public
d’assainissement.
la canalisation de branchement : c’est une conduite de diamètre minimal DN 200 mm. La pente est égale au
minimum à 2% et l’angle de raccordement est compris
entre 60° et 45° dans le sens de l’écoulement sauf si la chute est supérieure au
diamètre aval, l’angle 90° est autorisé.
le dispositif de raccordement : le raccordement de la canalisation de branchement sur le collecteur public se fait soit
par le biais du regard borgne (dispositif non visitable dont les dimensions sont réduites au diamètre du collecteur sur
lequel se fait le raccordement), soit par branchement direct (culotte ou tulipe).
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.1. Ouvrages de départ
Les ouvrages de collecte de surface : deux catégories d’ouvrages de collecte des eaux pluviales existent, les ouvrages
d’engouffrement en tête et sur les cours du réseau principal tels que les bouches d’égouts avaloirs ou à grilles et les
ouvrages de collecte et de transport tels que les caniveaux ou les fossés.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.2. Canalisations d’évacuation
Les canalisations d’assainissement liquide sont généralement circulaires ou ovoïdales et ont pour rôle d’acheminer les
effluents vers un exutoire bien déterminé.
canalisations circulaires : canalisations de section circulaire, généralement enterrées, fabriqués en PVC, PEHD ou en
béton ; elles permettent le transport des eaux usées et/ou pluviales du point de collecte vers l’exutoire.
canalisations ovoïdales : canalisation dont la section sous forme d’ovoïde ; elles jouent le même rôle que les circulaires.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.3. Ouvrages spéciaux
Regard de visite (RV) : est un regard en béton muni d’un échelon de descente en acier inoxydable. Il est disposé sous
trottoir ou sous chaussée pour permettre l’accès aux conduites, permettant l’accès du personnel pour assurer l’entretien du
réseau. Ces regards sont implantés au niveau des changements de direction, de pentes ou de diamètres.
Ils sont espacés de 40 à 80 m pour les diamètres = 800 mm et 60m à 100 m pour les diamètres = 1000 mm.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.3. Ouvrages spéciaux
Déversoir d’orage : est un dispositif qui permet d’évacuer les pointes exceptionnelles des débits d’orage vers le milieu
récepteur et d’intercepter le débit des eaux usées diluées vers le réseau utilisé en réseau unitaire ou pseudo-séparatif.
Le déversoir d’orage est composé principalement d’une chambre de partage dimensionnée hydrauliquement et muni de
seuil déversant permettant d’intercepter les eaux usées diluées et délester les eaux pluviales vers le milieu récepteur.
II. Ouvrages d’assainissement liquide
II.4. Ouvrage de gestion des EP-Techniques alternatives-
On entend par « alternatives » l’ensemble des techniques compensatoires et complémentaires, qui assurent une gestion
optimale des eaux de pluie et de ruissellement qui techniques peuvent prendre différents aspects. Leur fonctionnement
repose sur deux principes fondamentaux :
la rétention de l’eau de pluie et de ruissellement, pour réguler les débits et étaler les apports à l’aval.
l’infiltration dans le sol lorsqu’elle s’avère possible, pour réduire les volumes qui s’écoulent vers l’aval.
Les dispositifs les plus communément utilisés pour la rétention et/ou la percolation des eaux météoriques dans le sol sont :
Il faut prévoir un aménagement afin d’éviter toute érosion prématurée (pour une alimentation par déversement,
aménagement jusqu’au fil d’eau du bassin).
TAAL
Moins de
Débit max Débit laminé risque
d’inondation
Le plan côté : une représentation du terrain qui sert à connaître la topographie du terrain afin de visualiser sa
forme.
Le plan architectural : une représentation des propriétés immobilières, leurs limites, la construction qui les
entoure et les limites des voies.
Les paramètres locaux : comprenant la période de retour, les coefficients de Montana, l’intensité de pluie, le
climat, les coefficients de Caquot, aussi ne pas oublier qu’il y a un schéma directeur qui dépend des régions
en permettant le choix du système d’assainissement.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.1. Données de base du dimensionnement
Définition des termes
la période de retour (T): caractérise le temps statistique entre deux occurrences d'une intensité donnée.
Sous-bassins versant : la totalité de surface assainie par un seul collecteur, tout autre apport doit faire l’objet d’un autre sous-
bassin versant.
Pente de terrain : la pente du terrain décrit le degré de dénivellement de la zone étudiée (lotissement, aire urbain)….
Pente collecteur (projet) : la pente avec laquelle la conduite est posée, elle est conditionnée par les règles de l’art, elle doit
être comprise entre 0.2% et 5% dans les conditions normalisées d’écoulement.
Coefficient de ruissellement: définit le rapport entre la lame ruisselée et celle réellement tombée, il varie selon l’occupation
du sol.
Les paramètres locaux: ils dépendent de la période de retour fixée, il s’agit des deux paramètres de Montana (a et b).
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.1 Choix de la période de retour
Le choix de la période de retour dépend du degré de protection envisagé, plus on fixe une période grande plus on envisage un
degré de protection plus élevé et donc des diamètres plus importants.
Pour les projets de lotissement, la période de retour est de l’ordre de 10 ans prenant en compte le volet économique.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.2 Découpage des sous-bassins versants
L’objectif principal du découpage de la zone en plusieurs sous-bassins versants est de définir la surface
d’apport pour chaque collecteur avec précision, chaque sous-bassin versant doit être défini par ses paramètres
B
L1, I1 C
L2, I2
D
L3, I3
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.4 Calcul du coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement (C) représente le rapport entre la hauteur d’eau ruisselée à la sortie d’une surface
considérée (dite « pluie nette ») et la hauteur d’eau précipitée (dite « pluie brute »).
Ce coefficient fait la base du calcul des débits de pointe engendrés par chaque averse de période de retour (T)
Le coefficient d’allongement (M) influence le coefficient correcteur du débit de pointe, sa détermination est essentielle pour
déterminer le débit de pointe max engendré par chaque sous-bassin versant.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.6 Calcul du débit des eaux pluviales
Formule superficielle de Caquot
Les paramètres k, u, v et w sont des coefficients d’expression en fonction des paramètres de Montana (a et b)
d’une période de retour (T) donnée.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.6 Calcul du débit des eaux pluviales
Formule superficielle de Caquot
Le débit moyen (Qm) doit faire l’objet d’une correction par un coefficient d’influence correcteur du débit (m)
qui dépend du coefficient d’allongement (M) :
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.6 Calcul du débit des eaux pluviales
Formule superficielle de Caquot
L’expression du débit de point corrigé, après le calcul du coefficient de pointe (m), sera donc :
Avec :
Qm : débit moyen ;
M : coefficient d’allongement ;
m : coefficient d’influence, correcteur du débit ;
Qpc : débit de pointe corrigé.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.7 Calcul du débit des eaux usées
Dotation d’eau potable
Le débit moyen des eaux usées est calculé en se basant sur la consommation moyenne par jour en eau potable affecté d’un
taux de rejet à l’égout, qui est fixée par les gestionnaires de l’eau
La consommation moyenne dépend du type d’habitat et des équipements de la zone à assainir ; il existe des dotations qui
dépendent du niveau de vie des habitants (villas et économiques) et d’autres sont forfaitaires (hôtel, Hammam et
mosquée).
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.7 Calcul du débit des eaux usées
Dotation d’eau potable
Les régies de distribution, les concessionnaires ainsi que l’office national chargé de la production et la gestion
de l’eau potable au Maroc ont fixé une dotation journalière par habitant dépendant de chaque de type d’habitat.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.7 Calcul du débit des eaux usées
La consommation varie dans la journée, et connait des moments de pointe comme l’indique le graphe
suivant :
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.7 Calcul du débit des eaux usées
Le calcul des débits est effectué pour chacun des sous-bassins puis dans chaque branche du réseau suivant le
principe d’assemblage dépendant de la structure du réseau (assemblage en série ou parallèle).
Le débit résultant est recalculé par la formule de Caquot sur un bassin équivalent au groupement de ces bassins.
Les paramètres Aéq (surface équivalente), Céq (coefficient de ruissellement équivalent), Iéq (pente
équivalente) et Méq (allongement équivalent) sont obtenus à partir des caractéristiques des bassins élémentaires
par deux familles de relations, l’une pour les groupements en série et l’autre pour les groupements en parallèle.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.8 Assemblage des sous-bassins versants
Nature d’assemblage
L’assemblage en parallèle se définit quand deux sous-bassins versants ont le même exutoire. Alors que l’assemblage en série
est définit quand un sous-bassin versant présente un exutoire pour un autre sous-bassin versant.
Selon la nature de l’assemblage, en série ou en parallèle, le calcul des paramètres équivalents des bassins versants diffère
N.B : les coefficients α et Ks dépendent des eaux à assainir et le type des conduites. Ks=70 pour les canaux en
C.A.O ou B.V.A et Ks = 100 pour les canaux en P.V.C alors que α=2/3 pour les eaux usées et α=3/4 pour les
eaux pluviales.
La pente moyenne de la pose de canalisation doit être impérativement comprise entre 2‰ et 5%, et constitue
l’un des paramètres à évaluer avant d’approuver tout équipement d’assainissement liquide.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.9 Dimensionnement des collecteurs
Avec :
La vitesse à pleine section définit la vitesse à laquelle l’effluent coule dans la conduite à sa capacité totale, sur
ce il est indispensable de définir le débit à pleine section qui définit à son tour la capacité d’évacuation de la
conduite.
Le rapport des débits est le produit du débit à de pleine section divisé par le débit de pointe corrigé :
Avec :
Rq : rapport de débit ;
Qpc : débit de pointe corrigé en m/s ;
Qps : débit de pleine section en m3/s.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement
III.2.9 Dimensionnement des collecteurs
Avec :
Vérification de l’auto-curage
La vitesse d’écoulement des eaux à l’intérieur des conduites gravitaires doit être d’au moins 0.6 m/s et d’au plus
4.5 m/s lorsque la conduite coule à sa pleine capacité (Ministère de l’environnement du Québec, 1989).
En adoptant cette norme au Maroc avec une légère modification, la vitesse d’écoulement des eaux dans les
canalisations doit être comprise entre 0.6 m/s et 4 m/s.
Tout dépassement doit faire l’objet d’un changement de diamètre de la canalisation projetée par un diamètre
supérieur.
III. Méthodes de dimensionnement des réseaux d’assainissement
III.2. Méthodologie du dimensionnement (synthèse)
Norme et règles
Branchements particuliers
Boite de branchement
Sens d’écoulement
Norme et règles
Réseau principal
Le diamètre min des conduites des eaux usées est 300 mm et 400 mm pour les eaux pluviales.
Les regards de visite doivent être implantés avec une distance bien déterminée (moins de 80m) pour permettre un
hydro-curage des réseaux ou une visite par caméra.
Tout changement de pente, de diamètre ou de direction doit impérativement faire l’objet d’un RV.
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.1 Tracé en plan
Il s’agit d’une visualisation du plan de masse et du plan côté, on procède au traçage des conduites, l’implantation des
ouvrages.
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.2 Délimitation des SBV
La subdivision des SBV doit se faire de l’amont vers l’aval, il faut délimiter la totalité de surface en plusieurs SBV de
façon à déterminer la surface d’apport exacte pour chaque collecteur.
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.3 Calcul des débits
Application de la méthode de calcul pour déterminer les débits élémentaires de chaque bassin puis établir les
assemblages des bassins élémentaires.
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.4 Assemblage
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.5 Dimensionnement
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.6 établissement des profils en long
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.7 vérification de l’auto-curage
Il faut vérifier les conditions liées à la vitesse d’écoulement et la pente de calage de la conduite.
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.8 Etablissement des avant métrés et estimation financière
(𝐻𝐻1 +𝐻𝐻2 )
𝐻𝐻𝑚𝑚 =
2
𝑙𝑙 = 𝐷𝐷𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 + 𝜕𝜕
→ Avec :
Dext : diamètre extérieur
𝜕𝜕 : 0,5 pour D < 600
𝜕𝜕 : 0,6 pour D > 600
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.8 Etablissement des avant métrés et estimation financière
Déblai
𝑫𝑫 = (𝑯𝑯𝒎𝒎 + 𝟎𝟎. 𝟏𝟏) × 𝑳𝑳 × 𝒍𝒍
Lit de pose
𝑳𝑳𝑳𝑳 = 𝑳𝑳 × 𝒍𝒍 × 𝟎𝟎. 𝟏𝟏
D : déblai
l : largeur de la tranchée
L: longueur de la tranchée
Hm : hauteur moyenne entre deux regards
LP : Lit de pose
IV. Conception et dimensionnement : étude de cas
IV.8 Etablissement des avant métrés et estimation financière
Remblai primaire
𝜋𝜋 × 𝐷𝐷2
𝑅𝑅𝑝𝑝 = (𝑙𝑙 × 𝐷𝐷𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 + 𝜕𝜕 − )×L
4
Remblai secondaire
𝜋𝜋 × 𝐷𝐷2
𝑅𝑅𝑠𝑠 = 𝑉𝑉𝑡𝑡 − 𝐿𝐿𝐿𝐿 − ((𝑙𝑙 × 𝐷𝐷𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 + 𝜕𝜕 − ) × L)
4
Assainissement
100 Déblais m3
101 Remblais primaire en matériaux sélectionnés m3
102 Remblais secondaire m3
103 Lit de Pose en sable m3
ml
104 Fourniture et pose Canalisation Ø 300 en PVC
105 Fourniture et pose Canalisation Ø 400 en PVC ml
106 Fourniture et pose Canalisation Ø 500 en PVC ml
107 Fourniture et pose Canalisation Ø 600 en CAO ml
107 Fourniture et pose Canalisation Ø 800 en CAO ml
108 Tabouret de branchement Y/C Pose conduite branchement
Avant tout commencement des travaux il sera procédé par l'entreprise en présence du maitre d'ouvrage au piquetage et
au nivellement.
Un procès verbal de ces opérations doit être dressé, L'entreprise assurera en suite, à ses frais et sous sa responsabilité,
toutes les opérations de piquetage et d'implantation nécessaires a l'exécution du projet.
Tout les travaux topographiques d'implantation et de piquetage doivent se dérouler en présence des représentants du
MO.
V. Travaux d’exécution
IV.2. Ouverture des tranchées
Quatre acteurs principaux : l’Etat, les Agences de Bassin Hydraulique, les RAD (ou concessionnaires) et les
sociétés exploitantes, se partagent les responsabilités et les tâches d'exploitation et de réalisation dans le domaine
de l'assainissement.
- Pratiques d’entretien
Les programmes d'entretien des installations d'assainissement dépendent considérablement des capacités techniques
et financières de l’organisme gestionnaire (RAD ou Concessionnaires). En particulier, il faut distinguer entre :
- La gestion par une surveillance régulière et systématique des réseaux, elle peut être effectuée soit par moyens
propres de l’organisme ou bien une société privée dans le cadre d’un appel d’offre;
- La gestion par intervention à l'occasion d'incidents de dysfonctionnement (inondations successives, dégagements
d'odeurs ...). L'apparition de tels incidents déclenche une procédure d'intervention qui doit suivre les étapes
suivantes :
Connaissance du réseau ;
Analyse du dysfonctionnement ;
Inspection ;
Diagnostic et réaménagement des réseaux.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
En effet, il ont procédé à un enregistrement à travers un programme SIG qui permet d’abord d’actualiser à chaque
fois les nouveaux donnés concernant des implantations nouvelles du réseau
d’assainissement.
Ensuite, il permet une localisation rapide de l’incident ainsi une intervention rapide, sans oublier également la
précision des zones sensibles aux éventuels dysfonctionnements.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Mode d’exploitation
Les RADs (ou concessionnaires), pour remplir convenablement leurs tâches et dans l’optique de rapprocher les
responsables des problèmes quotidiens liés à l’assainissement, adopte la politique de sectorisation (directions, services...)
Cette approche repose sur la subdivision du périmètre d’intervention en plusieurs secteurs géographiques (territoire),
dont le responsable de la direction ou du secteur géographique est chargé de remplir les taches suivantes :
- Mode d’exploitation
- Mode d’exploitation
Pour la majorité des Rads (ou concessionnaires), les interventions sont effectuées après réclamation des
citoyens ou des autorités locales ; les interventions de débouchage doivent se faire d’une manière rapide, sauf
les cas extrêmes qui nécessitent l’intervention des entreprises sous-traitantes (dans ce cas il faut prévoir des
équipes supplémentaires d’urgence).
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Eléments de base
Pour mieux gérer le réseau d’assainissement, il faut d’abord faire une connaissance exacte du patrimoine à
savoir :
planimétrie du réseau ;
altimétrie (terrain et radier) ;
position des branchements et avaloirs ;
connaissance des ouvrages spéciaux (position, description, état, fonctionnement) ;
matériaux constitutifs des canalisations ;
présence d’autres équipements à l’intérieur des ouvrages (câbles, conduites, etc.) ;
âge et état des canalisations.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Eléments de base
Cette connaissance doit être alimentée en permanence par les observations de l’exploitant en terme de :
Dans le souci d’atteindre une meilleure gestion du réseau d’assainissement, un système basé sur les
indicateurs de performances, la formation et l’adoption des outils adéquats est nécessaire.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
Avant de définir les méthodes d’exploitation, il est impératif de définir les causes de dégradation et de
défaillance du réseau d’assainissement.
Cette dégradation du réseau d’assainissement peut être associée à l’accumulation d’un certain nombre
d’anomalies dans un tronçon déterminé, souvent la dégradation se réfère au dysfonctionnement des équipements
et caractérise concrètement l’écart entre ses finalités et sa performance réelle.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Techniques d’exploitation
Dans l’objectif de maintenir le bon fonctionnement du réseau et les capacités initiales des ouvrages tout en
préservant leur durée de vie, plusieurs interventions sont à programmer par l’organisme chargé de gérer le
réseau d’assainissement.
Les interventions doivent être programmées et hiérarchisées de façon à minimiser les coûts de gestion et
réduire le nombre d’anomalies. Elles sont réparties en deux grandes catégories ; préventives et curatives, les
premières ont pour objectif d’éviter les problèmes de bouchages et débordements alors que les deuxièmes ont
pour objectif de rétablir et débloquer les situations une fois un problème est survenu.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
A- Le curage : consiste à extraire à l’aide de moyens adaptés les dépôts (boues, sables, gravats) accumulés dans les
conduites. Il permet de :
- préserver la capacité hydraulique maximale des ouvrages lors d’événements pluvieux ;
- limiter la pollution du milieu naturel en évitant la mise en suspension et l’entraînement de dépôts ;
- limiter le développement et la propagation d’odeurs.
- Interventions préventives
On distingue deux types de curage : manuel et
hydraulique (hydro-curage), le premier constitue le
mode basique du curage le pus fréquent, tandis que
l’hydro-curage se fait par des camions citernes
nommées Hydrocureuse, c’est un des procédés les plus
modernes.
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Interventions préventives
B- L’inspection télévisée :
La méthode consiste à procéder à une inspection au moyen d’une caméra autotractée étanche montée sur un
chariot automoteur permettant la visualisation en couleurs de canalisation visitée ainsi que les joints du pourtour.
Elle permet l’identification, l’évaluation visuelle de l’état et l’inventaire de toutes les caractéristiques d’une
portion définie d’un réseau, pour tout type de canalisations (circulaires, ovoïdes…) d’un diamètre supérieur à 200
mm.
L’inspection télévisée permet de fournir les informations suivantes :
- Interventions préventives
C- La ventilation
L’aération des égouts se fera par les tuyaux d’évent et de ventilation secondaire, par les bouches d’égout, par
les trous des tampons regard. Ces communications permettront les échanges entre l’air extérieur et l’air des égouts,
échanges qui sont dus aux différences de température, aux variations de pression et à l’action du vent.
L’air des égouts est pauvre en bactéries mais contient des gaz vapeurs pouvant provenir soit de l’extérieur
(vapeur d’essence soit des fermentations même qui se produisent en égout (oxyde de carbone, acide carbonique,
sulfure d’hydrogène).
V.I Gestion du réseau d’assainissement
- Interventions curatives
Ces interventions sont généralement effectuées suite à un incident ou un dysfonctionnement réclamé par
l’autorité ou les citoyens ; trois types d’interventions sont à signaler :
- débouchage : le débouchage consiste à débloquer les réseaux d’assainissement, enlever tout obstacle pouvant
empêcher l’écoulement normal des effluents dans les conduites, il se fait manuellement (Tringlette, tir
bouchon…) ou par hydrocureuse lors d’un blocage de diamètre important ou quand la situation est délicate.
- vidange : comme son nom l’indique, la vidange est l’opération qui se fait suite à un incident (cave rempli
d’eau…), et se fait par le biais de pompe vide cave ou par hydrocureuse combinée.
- réparation des cassures : généralement, une conduite qui présente beaucoup de défaillance d’écoulement doit
faire l’objet d’un diagnostic minutieux afin de détecter l’emplacement de l’anomalie
V.I Gestion du réseau d’assainissement