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N° 1 Mars 2016
Abstract
40 per cent of the world oceans are heavily affected by human activities including pollution
from ships. States have adopted a sustainable development agenda. IMO develops the
international standards relating to maritime safety and security and prevention of pollution
from ships.
keywords: Sustainable developement – prevention of pollution – maritime safety
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Introduction
La nécessité de préserver l’environnement a été soulevée très tôt dans le cadre de plusieurs
instruments internationaux. Cependant, la notion de développement durable en tant que telle
n’a vu le jour que récemment. Le développement durable est dé fini comme une sorte de
développement économique qui concilie le progrès économique et social et la protection de
l’environnement. L’environnement est une richesse, un patrimoine, que nous devons
transmettre aux générations qui vont nous suivre (Dictionnaire La Toupie
www.toupie.org/Dictionnaire/Developpement_durable.htm).
La notion est apparue pour la première fois en 1980 dans le cadre de l’Union internationale
pour la conservation de la nature (UICN), sous l’expression « sustainable
developement ». En 1987, la Commission mondiale sur l’environnement et le
développement en a donné la dé finition suivante « Un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre
aux leurs». (À propos du développement durable -
http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/developpement/de finition.htm).
Le Maroc s’est doté d’une loi sur la protection de l’environnement en 1993 et d’une loi-cadre
portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable en 1994.
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Le transport maritime est une activité nécessaire au développement économique. Près de 90%
du commerce mondial est assuré par voie maritime. Cependant, cette activité est considérée
comme nocive au milieu marin (1).
Les matières dangereuses pour le milieu marin que peut transporter un navire se présentent
sous deux formes : il s’agit en premier lieu des matières dangereuses en vrac et en second lieu
des matières dangereuses en colis ou sous forme solide en vrac. Les cargaisons liquides
dangereuses susceptibles d’être présentées en vue d’une expédition maritime en vrac peuvent
à leur tour être classées en trois catégories : les hydrocarbures ; les substances liquides
nocives (produits chimiques dangereux) et les gaz liquéfiés. En dehors des produits
transportés en vrac, il faut aussi tenir compte des cargaisons transportées en colis et celles
transportées sous forme solide en vrac.
La nature même de ces marchandises et leur transport en grande quantité à bord de navires-
citernes ou à bord de navires cargo ou même de navires à passagers mettent en jeu la sécurité
de la navigation et multiplient les dangers encourus par l’équipage et les passagers. Par
conséquent, les précautions à prendre à l’occasion du transport de matières dangereuses sont
beaucoup plus importantes que celles nécessaires au transport d’une cargaison d’une autre
nature.
Les accidents de ce type de navire et le déversement de leur cargaison nuit à l’environnement
marin. Le transport maritime est donc considéré comme le grand responsable de la pollution
environnementale. Les pétroliers (2), les chimiquiers, les transporteurs de gaz naturel liqué fiés
sont tous montrés du doigt. Comment alors concilier les notions de développement du
transport maritime et de développement durable (3). Doit-on nécessairement sacri fier l’une au
pro fit de l’autre ?
Pour répondre à cette question, il convient de mettre en avant les réglementations élaborées
par l’Organisation Maritime Internationale (l’OMI) pour développer la préservation du milieu
marin tant sur le plan des navires que de leur personnel. L’OMI est l’institution des Nations
Unies chargée de la réglementation du secteur maritime.
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Pour la catégorie des navires-citernes transportant des matières dangereuses, on compte les
pétroliers, les navires transportant des produits chimiques dangereux et les navires
transportant des gaz liquéfés. Le transport des substances liquides dangereuses en vrac est
régi par la conventon internatonale du 2 novembre 1973 pour la préventon de la polluton
par les navires (MARPOL) (4) et par la conventon internatonale de 1974 pour la sauvegarde
de la vie humaine en mer (SOLAS) (5) aux fns de la préventon de la polluton et de la
sécurité.
La convention MARPOL vise le rejet de substances nuisibles par les navires (6). C’est la
pollution opérationnelle qui résulte du rejet de déchets produits à bord du navire comme l'eau
de nettoyage des citernes, les eaux de cale souillées, les eaux usées, les ordures etc. La
pollution opérationnelle la plus connue est le rejet d’hydrocarbures par les navires. Il existe
cependant un certain nombre d’autres substances nuisibles telles que les substances liquides
nocives transportées en vrac, les substances nuisibles transportées par mer en colis, ou dans
des conteneurs, des citernes mobiles, des camions citernes ou des wagons-citernes, les eaux
usées des navires, les ordures des navires et les eaux de ballast. Le rejet opérationnel obéit à
des normes et en cas de non-respect de ces normes, ce rejet constitue une infraction (7).
L’Annexe 1 de la convention MARPOL est relative aux hydrocarbures et les autres ont trait à
la prévention de la pollution par les autres substances nuisibles. Le transport des hydrocarbures
est régi par l’Annexe I de MARPOL intitulée « Règles relatives à la prévention de la pollution
par les hydrocarbures » ( pétrole brut, fuel oil, boues, les résidus d’hydrocarbures et les produits
raffinés, autres que les produits pétrochimiques relevant de la catégorie des produits
chimiques).
L’annexe 1 a un caractère obligatoire. Les annexes III, IV et V sont des annexes facultatives
que les Etats peuvent ne pas accepter.
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L’Annexe III comporte des règles relatives à la prévention de la pollution par les substances
nuisibles transportées par mer en colis, ou dans des conteneurs, des citernes mobiles, des
camions citernes ou des wagons-citernes.
L’Annexe IV est relative à la prévention de la pollution par les eaux usées des navires.
L'annexe V contient les règles relatives à la prévention de la pollution par les ordures
des navires.
L’annexe VI est relative à la prévention de la pollution de l’air par les navires. Elle fixe des
limites sur l’oxyde de soufre et d’oxydes d’azote des gaz d’échappement des navires et interdit
les émissions délibérées des substances appauvrissant l’ozone.
Outre les normes structurelles prescrites par MARPOL 73/78, les navires sont tenus de se
conformer aux dispositions de sécurité imposées par la convention internationale pour la
sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS) (8). La convention SOLAS a été adoptée suite
au naufrage du paquebot transatlantique, le «Titanic ». Elle comporte des règles générales
applicables à tous les navires et des règles spécifiques applicables aux navires citernes
transportant des hydrocarbures. Le Maroc a déposé le 28 juin 1990 les instruments de
ratification de cette convention qui est entrée en vigueur pour le Maroc le 28 septembre 1990
(dahir n° 4-86-24 du 03 mai 1990). Le Maroc a déposé les instruments d’adhésion au protocole
SOLAS de 1978 le 8 février 2001 et il a été publié en novembre 2001 (B.O. N°4952 du 29
chaabane 1422 -12 novembre 2001- p.1170).
Les normes structurelles prévues par la convention SOLAS s’appliquent aux navires à
passagers et aux navires de charge. Ces règles concernent le compartimentage, la stabilité, les
machines et installations électriques. Il existe de nombreuses dispositions spécifiques relatives
aux navires-citernes (cloisons de coqueron, compartimentage et stabilité après avarie des
navires de charge, locaux de machines exploités sans présence permanente de personnel et aux
installations électriques etc.).
Outre ces diverses prescriptions structurelles, la convention SOLAS avait élaboré un deuxième
volet de normes de construction des navires, concernant la prévention des incendies à bord des
navires. Ces règles sont plus strictes pour les navires-citernes que pour les navires ordinaires à
cargaison sèche car les probabilités d’incendie sont plus grandes à bord des pétroliers.
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Pour s’assurer que les navires satisfont aux prescriptions légales, le contrôle est assuré par des
visites et la délivrance de certi ficats tant dans le cadre de la convention MARPOL que dans
celui de la convention SOLAS.
En 1989, l'OMI a adopté des directives sur la gestion pour la sécurité de l'exploitation des
navires et la prévention de la pollution. Sur la base de ces directives, un code international de
gestion de la sécurité (Code ISM) a été adopté en 1993. En vertu des amendements de 1994 à
la Convention SOLAS, ce code est devenu obligatoire grâce à l'adjonction d'un nouveau
chapitre IX intitulé "Gestion pour la sécurité de l'exploitation des navires". Ce chapitre IX
adopté en mai 1994 est entré en vigueur le 1er juillet 1998. Le Code ISM définit les objectifs de
gestion de la sécurité (pratiques sûres en matière d'exploitation; mesures de sécurité contre tous
les risques identifiés; et amélioration des compétences du personnel à terre et à bord des
navires). Le Code ISM a été amendé à diverses reprises (9). Les derniers amendements de juin
2013 sont entrés en vigueur en janvier 2015.
Désormais, il n’est plus simplement question de véri fier les certi ficats des navires, ou
d’effectuer les visites obligatoires. Il s’agit d’un véritable contrôle des normes d’exploitation.
Le problème de la pollution des mers ne se réduit cependant pas aux hydrocarbures. Un grand
nombre de produits chimiques transportés en mer sont bien plus dangereux pour le milieu
marin, même si cette forme de pollution est moins médiatisée que le phénomène des marées
noires.
Cette Annexe dispose que les Parties doivent appliquer les dispositions de certains recueils
techniques. Les prescriptions applicables au transport de produits chimiques en vrac sont
contenues dans le recueil international de règles relatives à la construction et à l’équipement
des navires transportant des produits chimiques dangereux en vrac (Recueil IBC) et dans le
Recueil de règles relatives à la construction et à l’équipement des navires transportant des
produits chimiques dangereux en vrac (Recueil BCH).
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Les navires-citernes destinés au transport de ces substances, sont soumis à des inspections
semblables à celles subies par les pétroliers, de la même manière qu’il leur est délivré un
certi ficat international de prévention de la pollution. Le contrôle de l’application des normes de
l’Annexe II est permis grâce au registre de cargaison et aux contrôles au port.
A l’instar du transport des produits chimiques, le transport maritime des gaz liquides en vrac
présente également de grands dangers d’explosions (10). C’est pourquoi la conception et la
construction de ces navires répondent à des normes particulièrement rigoureuses. Le transport
des gaz liqué fiés est régi par les dispositions du recueil de règles relatives à la construction et à
l’équipement des navires transportant des gaz liqué fiés en vrac (Recueil IGC).
En raison des risques occasionnés par ce transport des matières dangereuses, les navires
doivent donc respecter un certain nombre de prescriptions pour éviter ou limiter la pollution
opérationnelle ou accidentelle, ainsi que les risques d’incendie ou d’explosion.
1.2 Les prescriptions techniques relatives aux navires transportant les matières
dangereuses en colis ou sous forme solide en vrac
Les règles relatives au transport des matières dangereuses en colis ou sous forme solide en
vrac sont contenues dans la convention SOLAS de 1974, telle que modifiée, et dans le «Code
maritime international des marchandises dangereuses » (Code IMDG) adopté le 27 septembre
1965, en vertu de la Résolution A.81 (IV) de l’OMI.
Il existe en outre, un certain nombre de normes relatives à la question de la pollution des mers
par ces matières. Ces prescriptions sont contenues dans l’Annexe III de la convention
MARPOL 73/78, relative aux règles de prévention de la pollution par les substances nuisibles
transportées par mer en colis. Ces règles ont été incluses dans le Code IMDG. Comme
l’Annexe III de la convention MARPOL 73/78, la convention SOLAS de 1974, telle que
modifiée contiennent des règles de caractère général, qui sont complétées par le Code IMDG.
La convention SOLAS traite dans son chapitre VII du transport des marchandises dangereuses
en colis ou sous forme solide en vrac. La convention SOLAS interdit le transport de
marchandises dangereuses à moins qu’il ne soit effectué conformément à ce qu’elle prescrit .
En outre, il est demandé à chaque Gouvernement contractant de publier ou de faire publier
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des instructions détaillées fixant les conditions d’emballage et d’arrimage des marchandises
dangereuses et notamment les précautions requises lors de leur entreposage avec d’autres
marchandises. A cet égard, la convention renvoie aux dispositions plus détaillées du Code
IMDG et du Recueil de règles pratiques pour la sécurité du transport des cargaisons solides en
vrac (Recueil BC) (11).
Les règles relatives à la prévention de la pollution par les substances nuisibles transportées en
colis sont contenues dans l’Annexe III à la convention MARPOL 73/78, intitulée «Règles
relatives à la prévention de la pollution par les substances nuisibles transportées par mer en
colis, ou dans des conteneurs, des citernes mobiles, des camions citernes ou des wagons
citernes ». L’Annexe III révisée de MARPOL 73/78 s’applique à tous les navires transportant
des substances nuisibles en colis. Ces substances nuisibles sont celles qui sont identifiées
comme polluants marins dans le Code IMDG.
Les prescriptions complémentaires à la convention SOLAS ainsi que cela a été mentionné ci-
dessus, sont celles du Code maritime international des marchandises dangereuses (Code
IMDG). Le Code IMDG comporte une introduction générale, une annexe relative à
l’emballage, un index général et la présentation des neuf classes de marchandises
dangereuses.
Si toutes les mesures relatives à la construction et l’équipement des navires étaient respectées,
cela suf firait-il à endiguer le flot des catastrophes maritimes ? Malheureusement non. Il faut
également tenir compte du facteur humain, sachant que de nombreux accidents sont dus à
l’erreur humaine (fatigue, incompétence, erreur de communication entre membres d’équipage
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parlant des langues différentes etc.). L’OMI a donc élaboré des règles juridiques
internationales relatives à la formation des équipages en mer.
Ainsi, si la formation des équipages occupe une grande place dans l’arsenal préventif pour
éviter les catastrophes dans le transport maritime en général, la question se pose avec plus
d’acuité lorsqu’il s’agit de matières dangereuses qui font appel à des connaissances et des
formations spéci fiques pour leur traitement.
L’un des points forts de la convention STCW est qu’elle s’applique aux navires d’Etats non
Parties, lorsqu’ils se rendent dans les ports d’Etats Parties à la convention (Article X de la
convention STCW 78). Les contrôles concernent les brevets des membres du personnel. En
cas de carence, il en informe immédiatement par écrit le capitaine du navire et les autorités de
l’Etat du pavillon (Article X, paragraphe 2 de la convention STCW). S’il n’est pas remédié à
ces carences et s’il apparaît qu’il en résulte un danger pour les personnes, les biens ou
l’environnement, la Partie qui exerce le contrôle prend les mesures nécessaires pour que le
navire n’appareille pas avant qu’il soit suf fisamment satisfait aux prescriptions de la
convention pour écarter le danger (Article X, paragraphe 3 de la convention STCW).
Le Code de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (Code STCW) a
été adopté par la Conférence STCW de 1995 en vertu de la Résolution 2. Ce Code obéit au
désir d’établir des normes de compétence obligatoires détaillées et autres dispositions
obligatoires nécessaires pour veiller à ce que tous les gens de mer soient convenablement
formés, aient suf fisamment d’expérience et possèdent les quali fications et compétences
voulues pour s’acquitter de leurs tâches a fin d’assurer la sauvegarde de la vie humaine et des
biens en mer et dans les ports et la protection du milieu marin.
L’Annexe de la convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de
délivrance des brevets et de veille (convention STCW 1978) a fait l’objet d’une révision
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Les normes prescrites par la convention STCW concernent le capitaine et service « pont », le
service « machine », les radiocommunications et le personnel qui en est chargé, les fonctions
relatives aux situations d’urgence, à la prévention des accidents de travail, aux soins
médicaux et à la survie, la délivrance d’autres brevets et la veille.
Les normes relatives aux équipages comportent des règles générales et des règles spéci fiques
à la formation spéciale requise pour le personnel des pétroliers, des transporteurs de produits
chimiques dangereux et de gaz liqué fiés en vrac.
Les of ficiers et les matelots chargés de tâches et de responsabilités spéci fiques en ce qui
concerne la cargaison ou le matériel connexe à bord des navires-citernes doivent avoir suivi à
terre en plus de la formation de base en matière de sécurité, un cours approuvé de lutte contre
l’incendie et avoir accompli un service en mer approuvé de trois mois au moins à bord d’un
navire-citerne ; ou avoir suivi un cours approuvé de familiarisation avec les navires-citernes.
D’une manière générale, ce cours doit au moins porter sur les caractéristiques de la cargaison,
la toxicité, les risques, la prévention des risques, le matériel de sécurité et la protection du
personnel et sur les procédures à suivre pour prévenir la pollution.
Par ailleurs, les capitaines, les chefs mécaniciens, les seconds et les seconds mécaniciens,
ainsi que toute personne directement responsable du chargement, du déchargement et des
précautions à prendre pendant le transfert ou la manutention des cargaisons doivent, en plus
des prescriptions imposées aux of ficiers et matelots, précitées relatives au service en mer et au
cours approuvé, avoir acquis une expérience se rapportant aux tâches qu’ils doivent assumer
sur le type de navire-citerne à bord duquel ils servent ; et avoir suivi un programme approuvé
de formation spécialisée portant au moins sur des domaines se rapportant aux tâches qu’ils
doivent assumer sur le pétrolier, navire-citerne pour produits chimiques ou navire-citerne pour
gaz liqué fiés à bord duquel ils servent (Chapitre V de l’Annexe modi fiée de la convention
STCW 1978).
Le Code STCW comporte des programmes de formation spécialisé pour les pétroliers, pour
les navires-citernes pour produits chimiques et gaz liqué fiés (paragraphe 8 à 34 du code
STCW Section A). Le programme de formation spécialisé pour les pétroliers doit permettre
d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques dans un certain nombre de domaines. Ce
programme a pour but la familiarisation avec les dispositions appropriées des conventions
internationales pertinentes ; les Codes et Recueils de règles internationaux et nationaux ; le
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Manuel de l’OMI sur la pollution par les hydrocarbures ; les Guides pour la sécurité des
navires-citernes et les Règlements portuaires en vigueur.
Le programme de formation pour les navires-citernes pour gaz liqué fiés correspond également
aux tâches à accomplir à bord des navires-citernes pour gaz liqué fiés et doit permettre
d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques dans un certain nombre de domaines. On
retrouve dans ce programme, la familiarisation avec les conventions internationales
pertinentes et les Codes et Recueils de règles pertinents de l’OMI. Le programme a aussi trait
à la conception et à l’équipement des navires-citernes pour gaz liqué fiés. Ceci concerne les
types de citernes des navires-citernes pour gaz liqué fiés ; les systèmes de stockage de la
cargaison ; le matériel de manutention de la cargaison ; les systèmes de conditionnement de la
cargaison ; la lutte contre l’incendie ; la familiarisation avec les risques pour la santé liés au
transport de gaz liqué fiés ; le stockage de la cargaison, la pollution, les installations de
manutention de la cargaison, les procédures d’exploitation du navire, les pratiques et le
matériel de sécurité, les procédures d’urgence et les principes généraux concernant les
opérations liées à la cargaison. Les procédures d'exploitation y sont largement détaillées
(paragraphe 19 à 34 du code STCW section A).
En vertu des amendements de Manille, on a assisté à la création d’un nouveau cours de
familiarisation « Gaz liqué fiés ». Auparavant, ce cours était assuré dans le cours général de
familiarisation intitulé « navires citernes ».
2.2 Les règles relatives aux équipages des navires transportant les matières dangereuses
en colis ou sous forme solide en vrac
Outre les règles générales examinées auparavant, dans le cadre des prescriptions relatives aux
équipages et qui s'appliquent également aux équipages des navires transportant des matières
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dangereuses en colis ou sous forme solide en vrac, il existe dans la convention STCW, des
recommandations concernant la formation des officiers et des matelots responsables de la
manutention de la cargaison à bord des navires transportant des matières dangereuses ou
potentiellement dangereuses à l'état solide en vrac ou en colis.
Pour les navires transportant des matières dangereuses à l’état solide en vrac, les équipages
doivent avoir une connaissance suffisante des principales propriétés chimiques et physiques
des matières dangereuses et potentiellement dangereuses, pour permettre une compréhension
élémentaire des risques intrinsèques qu'elles présentent. La classification des matières
présentant des risques chimiques doit être connue et notamment les marchandises dangereuses
des classes 4 à 9 de l'OMI qui ne sont dangereuses qu'en vrac (MDV) et risques présentés par
chaque classe. Parmi les principes enseignés, on compte également les risques pour la santé et
en particulier les dangers en cas de contact avec la peau, d'inhalation, d'ingestion et
d'exposition aux rayonnements.
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Les principes recommandés sont dans leurs grandes lignes identiques à ceux recommandés
pour le personnel à bord des navires transportant des matières dangereuses à l'état solide en
vrac et visent également la connaissance suffisante des caractéristiques et propriétés des
matières transportées, la classification des matières dangereuses ou potentiellement
dangereuses et des matières présentant des risques chimiques, les risques pour la santé et la
connaissance des conventions, règlements et recommandations. A cet égard, une connaissance
générale des prescriptions pertinentes de la convention SOLAS et de l'Annexe III de
MARPOL 73/78, y compris leur mise en application par le biais du CODE IMDG.
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Dans l'application des principes à bord des navires, on trouve également, comme pour les
recommandations concernant les officiers et matelots responsables de la manutention de la
cargaison à bord des navires transportant des matières dangereuses ou potentiellement
dangereuses à l'état solide en vrac, l'utilisation du Guide des soins médicaux d'urgence à
donner en cas d'accidents dus à des marchandises dangereuses de l'OMI et son utilisation
conjointement avec d'autres guides et les consultations médicales par radio. On retrouve enfin,
les mêmes précautions spéciales et procédures d'urgence évoquées dans les recommandations
précédentes, mais s'agissant de matières dangereuses en colis, on trouve en plus l'examen des
événements survenant sur le pont ou sous le pont
Ces recommandations sont d'autant plus importantes, qu'il n'existe pas de règles dans la
convention, ni de sections dans la partie obligatoire du Code correspondante à ces
recommandations auxquelles les parties pourraient se référer pour une application uniforme.
Ces recommandations constituent donc les seules références.
Conclusion
L’un des aspects du développement durable est donc la conciliation entre le développement
du transport maritime et la protection de l’environnement marin. Si les grands principes de
développement durable ont été consacrés très tôt, au plan international, c’est par le biais
d’organisations spécialisées que l’on peut trouver l’articulation juridique qui en permettra
l’application.
C’est le rôle joué par l’OMI en matière de transport maritime international. Cette dernière a
élaboré les normes juridiques internationales de préservation de l’environnement marin lors
du transport maritime de certaines substances nocives ou dangereuses pour le milieu marin.
Lors du transport en vrac, le danger provient surtout du fait de la grande quantité de matières
dangereuses transportées, alors que dans le transport en colis ou sous forme solide en vrac, le
danger réside notamment dans le fait que les navires à marchandises transportent d’autres
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marchandises qui peuvent provoquer des réactions chimiques dangereuses avec les
marchandises dangereuses proprement dites. En outre, les marchandises dangereuses peuvent
aussi être transportées à bord de navires à passagers et font donc appel à des mesures d’autant
plus strictes que de nombreuses vies humaines sont en jeu. Pour protéger les vies humaines et
l’environnement marin, le transport en vrac fait appel à des mesures concernant notamment la
construction et l’équipement du navire, alors que le transport en colis ou sous forme solide en
vrac traite surtout du conditionnement et du traitement des marchandises.
Pour ces deux types de transport, la formation des équipages reste une donnée fondamentale
de la sécurité du transport de matières dangereuses, quand on sait que l’erreur humaine est
souvent à l’origine de graves accidents.
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BIBLIOGRAPHIE
(4) « Marpol, édition récapitulative 2011 » EDITION Lavoisier 2012, ouvrage 468 pages
(5) Convention SOLAS Edition récapitulative de 2014 – Edition Lavoisier 2015, ouvrage
508 pages
(7) « Pollutions maritimes des zones côtières – comparaison entre les infractions pénales
en matière internationale » Tetley Andrew – Revue électronique en sciences de
l’environnement Vertigo – Hors-série 8 – octobre 2010 – https://vertigo.revues.org/10206
(9) « Code ISM Code international de gestion de la sécurité et directives sur l’application
du code ISM » Editions Lavoisier 2010
(11) « L’OMI et le transport des cargaisons solides en vrac » Re flets OMI 1994
(12) « La convention internationale de 1978 sur les normes de formation des gens de mer,
de délivrance des brevets et de veille » Octobre 1986 – Re flets de l’OMI
(13) « STCW 2011 : Convention internationale sur les normes de formation des gens de
mer, de délivrance des brevets et de veille » Edition Lavoisier 2011, ouvrage 392 pages
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