Analyse de La Consommation Des Médicaments en Algérie
Analyse de La Consommation Des Médicaments en Algérie
Analyse de La Consommation Des Médicaments en Algérie
Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme
de Magister en Sciences Economiques
Option : Economie de la Santé et Développement Durable
Thème
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas
de la wilaya de Sétif
Jury de soutenance :
Président : Pr. KAID TLILANE Nouara, Université de Béjaïa.
Rapporteur : Pr. BRAHAMIA Brahim, Université de Constantine.
Examinateurs : Pr. KHERBACHI Hamid, Université de Béjaïa.
Dr. FELLAH Lazhar, maître de Conférences, Retraité, Université d’Alger.
Juillet 2010
Je dédie ce travail à la mémoire de mon père.
A ma très chère mère.
A mes frères et sœurs.
A toute ma famille.
A mes amis.
I
REMERCIEMENTS
Je tiens aussi à remercier tous les membres de jury : le professeur Nouara KAÏD TLILANE, le
docteur Lazhar FELLAH et le professeur Hamid KHERBACHI qui ont accepté d’évaluer et
de juger le présent travail.
Que ceux que je n’ai pas cités, trouvent ici, l’expression de ma sincère reconnaissance.
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
SNAPO : Syndicat National Algérien des Pharmaciens d’Officine
SNMG : Salaire National Minimum Garanti
UNOP : Union Nationale des Opérateurs Pharmaceutiques
VIH : Virus immunodéficience humaine
IV
PLAN PAGES
DEDICACES I
REMERCIEMENTS II
LISTE DES ABREVIATIONS III
SOMMAIRE V
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : ASPECTS THEORIQUES SUR LE MEDICAMENT ET LA
CONSOMMATION PHARMACEUTIQUE 6
Introduction 6
I. NOTIONS GENERALES SUR LE MEDICAMENT ET CADRE REGLEMENTAIRE 6
II. LE CONCEPT DE CONSOMMATION MEDICAMENTEUSE 21
III. LA QUESTION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA CONSOMMATION DES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES 27
Conclusion
V
CHAPITRE 4 : ETUDE DE LA CONSOMMATION DE MEDICAMENTS DANS LA
WILAYA DE SETIF : ENQUETE AUPRES DE LA CNAS DE SETIF 117
Introduction 117
VI
INTRODUCTION GENERALE
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
INTRODUCTION GENERALE
Les médicaments occupent une place prépondérante dans le traitement des problèmes de
santé. Leur utilisation permet de réduire considérablement les temps d’hospitalisation et
favorise le développement des services de soins.
Depuis quelques années et dans la plus part des pays, les dépenses de médicaments ont
enregistré une progression rapide et représentent une part de plus en plus importante des
dépenses totales de santé. La consommation accrue des médicaments ces dernières
années, est due principalement au vieillissement démographique, à la mise sur le
marché et la diffusion de nouveaux médicaments, à la transition épidémiologique et
démographique, à l’élévation du niveau de vie des individus, à la multiplication
d’infrastructures sanitaires et à la généralisation de la couverture sociale.
1
UNOP : L’organisation du marché national des médicaments : difficultés et perspectives annoncées
face aux échéances de l’application de l’accord d’association avec l’Union Européenne et à l’entrée de
l’Algérie à l’O.M.C., septembre 2005, in : www.unop-dz.org.
1
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2
Zerhouni M W. : Profil de la consommation médicamenteuse au niveau de l’hôpital préfectoral de sale,
Maîtrise en Administration sanitaire et santé publique, option : santé publique. Institut national
d’administration sanitaire centre collaborateur de l’OMS. 2008. p2.
In: www.sante.gov.ma
2
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous baserons notre réflexion sur les
hypothèses suivantes :
De plus, nous avons réalisé une recherche documentaire et une collecte de données
relatives au thème auprès des organismes suivants : le Ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme Hospitalière (MSPRH), le Ministère du Travail, de
l’Emploi et de la Sécurité Sociale (MTSS), la Direction de la Santé et de la Population
(DSP) de la wilaya de Sétif, la Direction de la planification et de l’aménagement du
territoire (DPAT) de Sétif. Ces organismes nous ont ainsi permis d’explorer en détail
certains aspects pertinents relatifs à notre sujet.
3
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Dans le but de mener à bien notre recherche et en fonction des données disponibles,
nous avons structuré notre travail en quatre chapitres, présentés comme suit : Le
premier chapitre, basé essentiellement sur la recherche bibliographique, traitera les
aspects théoriques sur le médicament et la consommation pharmaceutique. Nous avons
essayé de définir les notions relatives aux médicaments, d’expliquer le concept de
consommation médicamenteuse, de faire la distinction entre consommation médicale,
consommation pharmaceutique, de présenter l’intérêt de l’étude de la consommation
médicamenteuse, ainsi que les déterminants de cette dernière. Pour enfin terminer par
une présentation de la prise en charge de la consommation de médicaments.
4
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Dans le quatrième chapitre, qui relie la collecte de données statistiques et les résultas de
l’enquête, nous avons essayé de présenter les résultats de notre enquête auprès de la
CNAS de Sétif. Nous avons d’abord tenté d’expliquer les déterminants de la
consommation médicamenteuse dans la wilaya de Sétif à travers la présentation du
profil épidémiologique et l’offre de soins. Ensuite, nous avons essayé de présenter le
niveau de la consommation médicamenteuse à travers le développement de cette
consommation dans les établissements publics de santé et l’évolution des
remboursements médicamenteux au niveau de la CNAS de Sétif. Enfin, nous avons
tenté de faire le point sur les mesures prises par la CNAS de Sétif dans le cadre de la
maîtrise des dépenses engendrées par la consommation de médicaments.
5
CHAPITRE 1: ASPECTS THEORIQUES SUR LE
MEDICAMENT ET LA CONSOMMATION
PHARMACEUTIQUE
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Introduction
Le médicament est un produit de consommation particulier qui a vocation de santé
publique. Son accessibilité à tous est au coeur des préoccupations de l’Organisation
Mondiale de la Santé. Le recours à la consommation de médicaments constitue une
réponse plus répandue à un besoin de santé. La consommation de médicaments permet
de prévenir, de soigner et de soulager la maladie, de prolonger des vies, d’améliorer le
bien être et la qualité de vie des populations.
Parce qu’ils concernent le bien être de la population, les médicaments ne peuvent être
considérés comme des produits ordinaires; ils constituent une composante fondamentale
d’une politique de santé qui vise à assurer à tous les peuples la fourniture régulière et
l’usage rationnel de médicaments sûrs et efficaces.
1. Historique du médicament
L’origine du médicament remonte à l’époque de l’apparition de l’homme même3.
Depuis les temps les plus reculés, l'homme a toujours cherché de quoi se protéger de la
3
Velasquez G. : L’industrie du médicament et le tiers monde, éd. L’Harmattan, Paris, 1983.p 11.
6
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Au XXe siècle, une nouvelle ère commence avec l'isolement de principes actifs
chimiquement définis, réalisé par le médecin suisse Paracelse.
A partir de 1937, l’ère moderne du médicament débute avec la découverte de l’action
antibactérienne des sulfamides. En 1947, Flemming découvre la pénicilline6. Vient
ensuite une phase d’accélération des découvertes. Depuis, les chercheurs ont mis au
point une nouvelle méthode d’évaluation de médicaments, qui a permis d’élaborer de
nouveaux médicaments à partir de ces modèles de médicaments existants.
4
Langlois O. : Pour une histoire juridique du médicament, DEA d'Histoire de la Science Juridique
Européenne, Université Robert Schuman - Strasbourg III, 1998. p 6.In :
http://www.balde.net/memoires/langlois.pdf. Consulté le 01/06/2009.
5
Velasquez G. : op. cit. p 11
6
L’histoire du médicament. In: http://www.gsk.fr. Consulté le 02/12/2008.
7
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Aujourd’hui, c’est vers les biotechnologies que s’orientent les recherches portant sur le
médicament7 avec le développement de la génie génétique, l’apparition de jeunes
entreprises innovantes en biotechnologie, l’essor de la biologie moderne (génomique et
post génomique)8.
En effet, grâce à ces multiples découvertes, les médicaments issus des recherches
génétiques qu’on appelle les bio médicaments, que les entreprises développent
aujourd’hui, constituent de nouvelles armes thérapeutiques plus efficaces pour des
maladies mal ou non traitées et prennent une place croissante dans l’innovation
pharmaceutique.
2. Définition du médicament
Le médicament est toute substance entrant dans la composition d’un produit
pharmaceutique, destinée à modifier ou explorer un système physiologique dans
l’intérêt de la personne qui le reçoit9.
En Algérie, l’article 170 de la loi n° 85-05 du 16 Février 1985 relative à la protection et
la promotion de la santé définit le médicament comme suit : « On entend par
médicament, toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés
curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales et tout produits
pouvant être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic médical
ou de restaurer, corriger, modifier leur fonction organique »10.
7
L’histoire du médicament. In: http://www.gsk.fr. Consulté le 02/12/2008
8
Tambourin P. : Biotechnologies et médicaments du futur.
In : http://www.genopole.org. Consulté le 25/02/2009.
9
Fattorusso Vittorio. : Dictionnaire des médicaments : 4000 médicaments dont les médicament
génériques, Edition : MASSON, Italie, 2001. PVII.
10
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament : Plate forme pour un débat social,
Alger, 2003, in : www. Cnes.dz, p11.
11
Fattorusso V.: op. cit., p 07.
8
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
12
Hannouz M. et Khadir M. : Eléments de droits pharmaceutique : à l’usage des professionnels de la
pharmacie et du droit, éd. OPU, Alger, 2000, p 16.
13
Aiache J.M., Aiache S. et Renoux R. : Initiation à la connaissance du médicament, éd. Masson (4ème
édition), Paris, 2001, p17.
14
http://www.droitpharma.fr/4/preps_magistrales.htm. Consulté le 09/03/2009.
15
Fattorusso V.: op. cit., p 7.
16
Zio S. : Les accords du commerce international et l’accessibilité aux médicaments dans les pays en
développement, Thèse de doctorat en Pharmacie. Université Claude Bernard, Lyon I, 2005, p 28.
17
Baaklini J. : Les problèmes engendrés par les médicaments non utilises (MNU) en France et à
l’étranger, Thèse de doctorat en Pharmacie, université Paris sud XI, 2009. p28.
9
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
18
L’évaluation de l'impact d'un médicament sur la santé des populations et la santé publique, Direction
générale de la santé, Janvier 2002, projet pour discussion. In : http://www.rees france.com.
19
Le rôle des centrales d’achats des médicaments essentiels génériques dans la santé publique, cas de la
centrale d’achats des médicaments essentiels du Rwanda (camerwa) In : http://www.remed.org.
Consulté le 19/04/2009.
20
Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) : L’organisation du marché national des
médicaments : difficultés et perspectives annoncées face aux échéances de l’application de l’accord
d’association avec l’Union Européenne et à l’entrée de l’Algérie à l’O.M.C., septembre 2005, in :
www.unop-dz.org, p 22.
10
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les médicaments génériques sont soumis à l’autorisation de mise sur le marché, mais
les dossiers de demandes n'ont pas besoin de contenir les résultats détaillés des essais
s'il est démontré que le produit générique est équivalent à un médicament
précédemment autorisé.
En Algérie, à l’instar des autres pays, un médicament n’est mis sur le marché qu’après
obtention de l’AMM. Cette autorisation est subordonnée à une autorisation
d’enregistrement dans la nomenclature nationale de médicaments.
La procédure d’enregistrement vise à éviter qu’un produit pharmaceutique ne puisse
être commercialisé avant l’octroi d’une autorisation délivrée à cet effet22.
La décision d’enregistrement mentionne les renseignements essentiels relatifs au produit
(médicament) : elle est délivrée pour 5 ans renouvelables.
21
Mansouri B. : Réglementation, qualité et problématiques des médicaments Expérience algérienne,
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, conférence sur les système de santé
en Afrique, OMS AFRO, Ouagadougou, 28-30 avril.
In: http://www.afro.who.int.
22
La politique pharmaceutique en Algérie. In: http://www.sante.dz. Consulté le 05/12/2008.
23
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 18.
11
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
24
Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) : L’organisation du marché national des
médicaments : op. cit., p 23.
25
Idem.
26
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 18.
12
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
L’assurance de la qualité des médicaments regroupe toutes les mesures prises pour
garantir qu’un médicament est sûr, efficace et de bonne qualité (depuis l’étape de sa
mise au point jusqu’à son utilisation par le patient)27.
En Algérie, le contrôle de qualité, avant les réformes économiques des années 1990,
était marqué par le monopole de l’Etat sur les activités de production et de distribution
de gros des produits pharmaceutiques. Le système de contrôle de qualité était
relativement simple dans son organisation. En effet, le contrôle de la qualité des
produits était exercé au sein même des établissements chargés par l’Etat de les mettre
sur le marché : les contrôles internes et externes étaient ainsi confondus, sans que cela
ne soulève des difficultés28.
27
Keravec J. : Assurance Qualité des Médicaments. In : http://www.remed.org. Consulté le 07/02/2009.
28
Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) : L’organisation du marché national des
médicaments : op. cit., p 26.
29
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 20.
13
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Ce dernier texte est essentiel dans la mesure où cet organisme public assure une mission
de régulation de l’ensemble du marché du médicament.
De nos jours, le contrôle des médicaments et des produits médicaux en Algérie est
assuré par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (L.N.C.P.P)
(crée par le décret exécutif n°93-140 du 14/06/1993, est devenu opérationnel en juillet
1996)30. Ce laboratoire (organisme public) constitue le premier instrument de la
politique publique dans le domaine pharmaceutique, est tenu dans le cadre de ses
missions d’évaluer la qualité pharmaceutique. Ainsi, il ne cesse de développer son
arsenal de contrôle en matière d’équipement, de techniques analytiques et de formation
du personnel31.
30
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 19.
31
Mansouri M B. : Réglementation, qualité et problématiques des médicaments Expérience algérienne,
Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, conférence sur les système de santé
en Afrique, OMS AFRO, Ouagadougou, 28-30 avril.2008. In : http://www.afro.who.int.
32
Fabriquer des médicaments : le contrôle qualité. In : http://www-ulpmed.u strasbg.fr. Consulté le
03/01/2009
33
Brahamia B. : Le marché du médicament en Algérie et l’option du tarif de référence. Communication
au 1er colloque international d’économie de la santé sur « Gestion et réformes hospitalières dans les pays
en développement ou à revenu intermédiaires », Université A. Mira de Béjaia, les 13, 14 et 15 Novembre
2006.
34
Dumoulin J., Kaddar M., Vélasquez G. : Guide d’analyse économique du circuit du médicament,
OMS, P30.
14
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La détermination du prix des médicaments suit une procédure rigoureuse. Elle diffère
selon que les médicaments sont importés ou fabriqués localement, et selon que les
matières premières utilisées sont importées en vue de leur transformation dans le pays35.
En Algérie, le contrôle du prix du médicament se fait soit par une réglementation des
prix, soit par un remboursement sélectif des médicaments. Ce contrôle s’est basé sur un
ensemble de textes réglementaires régissant les taxes et marges bénéficiaires permettant
de déterminer et de maîtriser les prix du médicament37.
En effet, au début des années 90, les prix du médicament pratiqués en Algérie étaient
considérés comme les plus bas dans le monde. Mais avec la crise économique, la
dévaluation du dinar et l’ajustement structurel, les prix ont considérablement augmenté.
Au début des années 1990, les médicaments étaient soumis à un système de marges
plafonnées. Ces marges ont été révisées respectivement en 1993, en 1996, en 1998, en
2006 et en fin en 2008.
35
In: http://amips.asso.fr/docs/chamtob.pdf. Consulté le 29/07/2009.
36
La politique pharmaceutique en Algérie In : http://www.sante.dz. Consulté le 05/12/2008.
37
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p11.
15
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
16
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
A partir de 2006, les marges ont été encore réaménagées (Cf tableau3), les prix de vente
sont désormais régis par la réglementation applicable au remboursement des services de
sécurité sociale. Ainsi, le remboursement sur la base d'un prix de référence de
l'équivalent thérapeutique le moins cher représente une procédure visant la baisse des
prix des médicaments conjugué à l'application de nouvelles marges incitant la
prescription des produits les moins chers au vu des marges inversement
proportionnelles38.
En Juin 2008, les marges ont été réaménagées encore une autre fois. A ce titre, les
principales dispositions prévues dans ce nouveau dispositif, sont39 :
38
La politique pharmaceutique en Algérie In : http://www.sante.dz. Consulté le 05/12/2008.
39
Ministère de commerce : note d’information relatives aux marges des médicaments à usage de la
médecine humaine, MC, juin 2008. p01.
17
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les mesures prises n’ont pas permis d’assurer la régulation du marché du médicament,
ni de réduire les prix ni d’atténuer le poids des remboursements par les caisses
d’assurances (CNAS, CASNOS) et les mutuelles.
Ainsi, d’après une enquête réalisée par le SNAPO sur le prix du médicament générique
(2001,2005 et 2007), la concurrence par les génériques constitue le moyen le plus
efficace pour garantir la baisse du prix du médicament40.
5.4. Accord sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce et accès aux médicaments
L’Accord sur les ADPIC est l’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au commerce. Il fut négocié au cours du cycle d’Uruguay. Il
se réfère en partie aux conventions antérieures ayant trait au DPI, administrées par
l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) : la convention de Paris
(1967), la convention de Berne (1971), la convention de Rome (1961) et le traité sur la
propriété intellectuelle en matière de circuit intégré (traité IPIC) (1989)41. En imposant à
ses signataires l’alignement aux obligations de ces conventions.
L’Accord de l’OMC sur les ADPIC vise à réduire les différences dans la manière dont
ces droits sont protégés de par le monde et à les soumettre à des règles internationales
communes. Il fixe un niveau minimum de protection de la propriété intellectuelle que
chaque gouvernement doit assurer aux autres membres de l’OMC. Il ajoute
expressément que les membres pourront, sans que cela soit une obligation, mettre en
oeuvre dans leur législation une protection plus large que ne le prescrit le présent
40
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 23
41
Zio S.: op. cit., p 93.
18
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
accord, à condition que cette protection ne contrevienne pas aux dispositions dudit
accord. Les membres seront libres de déterminer la méthode appropriée pour mettre en
oeuvre les dispositions du présent accord dans le cadre de leurs propres systèmes et
pratiques juridiques. En assurant la protection et le respect des droits de propriété
intellectuelle, l’Accord vise à contribuer à l’innovation technologique, au transfert de
technologies et à la diffusion des technologies, à l’avantage mutuel de ceux qui génèrent
et de ceux qui utilisent des connaissances techniques, et d’une manière propice au bien
être social et économique, et à assurer un équilibre de droits et d’obligations42.
La mise en oeuvre de l’accord dans les pays membres doit être conforme à deux grands
principes du GATT43 : celui du principe du traitement national et celui du principe de la
nation la plus favorisée. Les normes minimales en matière de protection des DPI
doivent être intégrées dans les législations nationales de façon libre, mais être
appliquées selon le principe du traitement national.
Les différents points de cet accord influençant l’accès aux médicaments sont :
- la notion de brevet et de brevetabilité44 ;
- la notion de licence obligatoire
- la notion d’épuisement des droits et les importations parallèles
- les exceptions et l’autorisation de mesures appropriées pour limiter les droits du
titulaire du brevet, afin d’éviter les usages abusifs et protéger la santé publique, appelées
flexibilités.
Des droits de brevet sont accordés aux inventeurs pour promouvoir la recherche et
développement. Cela concerne aussi l’invention de nouveaux médicaments. L’Accord
sur les ADPIC, en vigueur depuis 1995, consacre aussi dans le droit international public
42
Gollock A. : Les implications de l’Accord de l’OMC sur les Aspects de Droits de Propriété
Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC) sur l’accès aux médicaments en Afrique
subsaharienne, Thèse de doctorat en Sciences Economiques, Université Pierre Mendés France, Grenoble
II, 2008. p 139.
43
Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade ou Accord général sur les tarifs douaniers et le
commerce) est né après la seconde guerre mondiale, dans un contexte général de création de nouvelles
organisations internationales destinées à construire un système économique mondial fonctionnant
harmonieusement.
44
Un brevet est un titre accordé par les autorités publiques qui confère pour un temps déterminé un droit
exclusif d’exploitation de l’invention à la personne qui en est l’auteur, qui en donne une description
suffisamment précise et complète et revendique ce droit. Pour être brevetable, un produit ou un procédé
de fabrication doit remplir certaines conditions : il doit être nouveau, inventif et utile.
19
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
le droit des gouvernements à prendre différentes mesures qui assortissent des réserves
ou limitent les droits de propriété intellectuelle, notamment à des fins de santé publique.
45
Verschave F X. : La santé mondiale entre racket et bien public, Éditions Charles Léopold Mayer, Paris,
2004. p 248.
46
Les licences obligatoires sont un dispositif destiné à surmonter les obstacles qui empêchent l’accès aux
médicaments lorsqu’ils font l’objet d’un monopole – en vertu de la généralisation à 20 ans de la durée des
brevets.
20
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
de nombreux problèmes, notamment la question des mesures destinées à aider les pays
sans capacité de production à accéder aux médicaments génériques fabriqués hors de
leurs frontières ».
La réunion ministérielle de l’OMC à Doha, en novembre 2001, donne au Conseil des
ADPIC la mission de trouver dans un délai d’un an, une solution pour ce que l’on
appelle le paragraphe 6.
47
Baaklini J. : op. cit., p 35.
48
Un médicament essentiel est un médicament dont l’efficacité est prouvée par des essais cliniques
contrôlés, qui présentent des garanties suffisantes de sécurité et qui sont susceptibles de satisfaire aux
besoins en matière de prévention et de traitement des maladies les plus répandues
49
Baaklini J. : op. cit., p 39.
21
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
50
Cette distinction est réalisée par nos soins à partir de la lecture de plusieurs documents dont : Hurliman
C. : L’économie de la santé : définition, concepts et champs. In: http://infodoc.inserm.fr,
Aligon A. : Déterminants de la consommation médicale de ville en 1992 Tome 2 : la pharmacie et les
autres biens médicaux, 1997. In : http://www.irdes.fr/Publications/Rapports1997/rap1199.pdf. Consulté
le 01/08/2009.
In :.http://www.irdes.fr/EspaceEnseignement/ChiffresGraphiques/Cadrage/DepensesSante/DefinitionsCo
nsoMedTotale.htm. Consulté le 01/07/2009
51
Idem.
52
Hurliman C. :L’économie de la santé : définition, concepts et champs. In: http://infodoc.inserm.fr
22
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
53
Aligon A. : Déterminants de la consommation médicale de ville en 1992 Tome 2 : la pharmacie et les
autres biens médicaux, 1997. In : http://www.irdes.fr/Publications/Rapports1997/rap1199.pdf. Consulté
le 01/08/2009
54
Zehnati A. : Contribution à l’étude de la branche du médicament en Algérie, mémoire de magister en
Economie et Statistiques appliquées, INPS, 2002. p 121.
55
Zerhouni M W. : Profil de la consommation médicamenteuse au niveau de l’hôpital préfectoral de sale,
Maîtrise en Administration sanitaire et santé publique, option : santé publique. Institut national
d’administration sanitaire centre collaborateur de l’OMS. 2008. p2.
In: www.sante.gov.ma. Consulté le 05/06/2009
23
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
56
Zerhouni M W.: op. cit., p 2.
57
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 59.
24
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
58
Consommation : facteurs d'évolution de la consommation de biens et services de santé. In:
http://www.leem.org. Consulté le 10/08/2009.
59
Com-Ruelle Laure., Dumesnil Sylvie. : Déterminants de la consommation médicale de ville en 1992
Tome 4 la biologie médicale, 1997. In : http://www.irdes.fr/Publications/Rapports1997/rap1201.pdf.
Consulté le 03/04/2009.
60
Dokoui S., Bates S. : Déterminants de la consommation médicale : le cas des îles européennes de la
Caraïbe. In : http://www.ces asso.org. Consulté le 15/08/2009.
25
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
L’offre de service de santé peut aussi contribuer à la croissance des dépenses de santé
en général, et celles relatives à la consommation médicamenteuse en particulier.
La contribution des facteurs d’offre dans la croissance de la consommation
médicamenteuse est souvent mise en évidence à travers le développement
d’infrastructures sanitaires, la démographie médicale et le progrès technique.
26
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
61
Oufriha F.Z : Etude des déterminants de la consommation des produits pharmaceutiques à travers la
deuxième enquête de consommation des ménages en Algérie. Les cahiers du CREAD n° 22, 2ème
trimestre, 1990.
27
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Lorsque les ménages font recours au secteur privé pour des consultations, examens
complémentaires, séjour en clinique, les ménages ne sont remboursés que selon des
cotisations non actualisées depuis plus de 20 ans, pour des montants considérablement
inférieurs à la réalité .( le dépassement d’honoraire).
62
Le ticket modérateur : Définition et règles de fonctionnement. In: http://www.news-assurances.com/le-
ticket-moderateur-definition-et-regles-de-fonctionnement/016710384
63
L'automédication est un traitement médicamenteux pris par un individu sans avis médical. Autrement
dit l'automédication est un traitement pharmaceutique institué par le patient lui-même sans avoir, au
préalable, eu un avis ni eu une prescription médicale.
28
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En Algérie, l'assurance maladie a été mise en place à partir de 1959, cette assurance
comme l’ensemble du système de santé, a subi une réforme en 1983, qui vise la
couverture d’autres tranches de populations non actives.
64
Zehnati A. : Essai d’estimation de la consommation médicamenteuse en Algérie sur la période 2001-
2006. Revue « les cahiers du CREAD » : Transition et système de santé en Algérie, 1èr trimestre,
Alger, 2009. p 124.
65
In: http://www.mutuelle.com. Consulté le 16/08/2009.
29
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En effet, avant 1983, les régimes existants ont été unifiés autour d’une seule caisse, qui
couvre à la fois le régime « salariés » et « non salariés »66.
A partir de 1992, une nouvelle organisation est apparue donnant naissance à deux
caisses distinctes, il s’agit de la caisse nationale d’assurance sociale pour les travailleurs
salariés (CNAS) et la caisse d’assurance sociale pour les travailleurs non salariés (la
CASNOS). Ces caisses sont gérées par des conseils d’administration et placées sous la
tutelle de l’Etat.
66
Bougrine P. : L’assurance maladie de la sécurité sociale, mise en place des régimes des soins de santé :
L’expérience de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, conférence régionale
de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale pour l’Afrique, 9-12 août 2005, in :
http://www.issa.int. Consulté le 25/12/2008.
67
Le système de tiers payant : Il s’agit des exonérations du ticket modérateur prévues pour certaines
affections et pour des situations particulières des assurés et leurs ayants droit. Ce système appelé
également « dispense d’avance des frais » permet à l’assuré-malade qui en bénéficie ou à ses ayants droit
d’acquérir ses médicaments auprès d’une officine pharmaceutique conventionnée avec les organismes de
la sécurité sociale :
- Gratuitement, lorsqu’il est pris en charge au taux de 100% ;
- Contre paiement de sa participation de 20% lorsqu’il est pris en charge à 80%.
68
Lamri L. : Le système de sécurité sociale en Algérie : une approche économique, édition : OPU,
Alger, 2004, p 80.
30
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
69
Les médicaments remboursés. In : http://www.ipsecprev.fr. Consulté le 10/05/2009.
70
Phelps C. : Les fondements de l’économie de la santé, édition : Publi Union, Paris, 1995, p 56.
31
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tout produit importé et non remboursé dans son pays d’origine devra être exclu
du remboursement.
Tout produit remboursé à 35% dans son pays d’origine, sera soit, non remboursé
soit, remboursé, sur la base d’un tarif minimum.
Les critères retenus pour qu'un médicament soit remboursable sont le service
médical rendu, la classe thérapeutique, la disponibilité du médicament sur le
marché, la production nationale et la population ciblée (malades chroniques,
enfants)
71
Nouvelle liste des médicaments remboursables
In : http://www.dzmusique.com/news/nouvelle-liste-des-medicaments-remboursables-,182.html
72
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 27.
32
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour le tarif de référence, il a été mis en place en Juillet 200174. Le tarif de référence est
appliqué sur la base des prix retenus parmi les moins chers. Cette mesure n'a pas pu
être appliqué pour diverses raisons telles que la non apposition des tarifs de référence
sur les vignettes (30% seulement) et la différence entre les tarifs de référence fixés et les
prix publics de certains médicaments essentiels. De plus, la notion de tarif de référence
ne figure pas dans la loi 83-11du 02 juillet 1983 relative aux assurances sociales qui ne
mentionne en son article 59 que les taux modulés de remboursement.
Par ailleurs, une étude réalisée sur des ordonnances pour le compte de la CNAS, a
confirmé l'impossibilité d'appliquer sur le terrain ce prix de référence à cause, entre
autres, de l'écart existant entre les prix pratiqués et les tarifs de référence et de la
différence qui est à la charge de l'assuré obligé de la payer même s'il est titulaire d'une
carte de prise en charge à 100%.
La multiplicité des prix pour une même marque, l'écart entre les prix minimum et les
prix maximum et l'augmentation des prix de certains médicaments essentiels constituent
d'autres facteurs de blocage pour la mise en œuvre du tarif de référence.
73
Mahfoud N. : Essai d’analyse de la part du médicament dans les dépenses de l’assurance maladie et le
phénomène de déremboursement en Algérie, mémoire de magister Sciences économiques en économie de
la santé et développement durable, Université de Béjaia,2009. p 129.
74
Fixé par l'arrêté interministériel du 21 juillet 2001.
33
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Conclusion
Le médicament occupe une position clé dans la politique de soins. Depuis la première
sulfamide, il a changé l'efficacité de la médecine : sans médicament, l'action du médecin
se limiterait bien souvent à effectuer un diagnostic.
75
La dénomination commune internationale désigne la molécule ou le principe actif pharmaceutique
responsable de l’effet thérapeutique du médicament.
76
Lamri L. : Les médicaments : Une approche économique. Communication au 1er colloque international
d’économie de la santé sur « Gestion et réformes hospitalières dans les pays en développement ou à
revenu intermédiaires », Université A. Mira de Béjaia, les 13, 14 et 15 Novembre 2006.
77
Benbahmed L. : Réformes et Sécurité Sociale L’expérience Algérienne, Marrakech, Mars 2009.In :
http://pharmacies.ma/pharmacie/oe_benbahmed.pdf. Consulté le 09/01/2009.
78
Zehnati A. : Contribution à l’étude de la branche du médicament en Algérie, op. cit., p 121.
34
CHAPITRE 2 : LE MARCHE DU MEDICAMENT
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Introduction
Le marché du médicament apparaît comme un secteur économique stratégique pour la
Nation. Quelle que soit l’organisation qu’il emprunte, ce marché est, partout, d’une
sensibilité particulière pour les pouvoirs publics, vu son poids économique et financier.
35
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
11,80% 40,30%
Asie, Afrique,
Océanie
Japon
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de : Marché mondial En 10 ans, la part de l'Europe a
beaucoup décru In : www.leem.org
L’analyse des ventes de médicaments au niveau mondial fait apparaître une très forte
concentration au profit de trois zones géographiques : l’Amérique du Nord, le Japon et
l’Europe de l’Ouest. En effet, 85% à 90 % des ventes pharmaceutiques en valeur sont
79
In: http://www.leem.org. Consulté le 10/08/2009.
36
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
effectuées sur ces trois zones, qui forment ce que les analystes du secteur appellent « la
triade pharmaceutique ». Cette concentration s’explique pour deux raisons80 :
Les ventes mondiales de médicaments ont connu une croissance soutenue sur la période
1999-2010. Ces ventes devront continuer à croître jusqu'en 2013. Les prévisions de
2009 confirment cette tendance haussière. Les Etats-Unis, par exemple, annoncent une
croissance des ventes de produits pharmaceutiques de 4,5% à 5,5% en 200981, et de 3%
à 5% en 2010.
Les ventes de médicaments dans les pays émergeants tels que la Chine, le Brésil, l'Inde,
la Corée du Sud, le Mexique et la Turquie devraient connaître une hausse de 12% à 14%
en 2010 et de 13% à 16% de 2011 à 2013. Rien qu’en Chine, les ventes devraient croître
de plus de 20% par an. Elles contribueront à hauteur de 21% à la croissance du marché
mondial.
80
Berthelot Anne- Caroline. : Les interactions de l’industrie pharmaceutique et des gouvernements autour
des cellules souches humaines, Thèse professionnelle, ESCP-EUROPE, Mai 2009, p 11. In :
http://www.cesnur.org/2009/berthelot.pdf. Consulté le 15/06/2009.
81
Pharma mondiale : La branche pharmaceutique face à ses mutations, 2009 In :
www.fb-ingenierie.fr/files/14.pdf. Consulté le 10/07/2009.
37
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
300
200
100
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010*
Source: Graphique réalisé par nos soins à partir des données de:
- Global pharmaceutical sales, 2001-2008 In http://1.bp.blogspot.com/
- http://www.amip.ma/Dynamicdata/Secteur_Interna.aspx.
* Prevision
Les dix premiers médicaments totalisent moins de 10 % des ventes. Le premier produit,
le Lipitor à un chiffre d’affaires annuel de 13,6 milliards de dollars, le dixième totalise
plus de 8,6 milliards de dollars. Plus d’une centaine de médicaments réalisent des ventes
supérieures à 1 milliard de dollars (les blockbusters).
S’agissant du classement des ventes mondiales de l'industrie pharmaceutique par classes
thérapeutiques en 2008, les traitements anticancéreux confirment leur première place et
ont pour la deuxième année consécutive le chiffre d'affaires le plus important avec 13,6
Milliards de dollars.
38
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
39
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Le tableau 8 montre que les principales classes thérapeutiques sur lesquelles a porté la
demande mondiale de médicament sont : le système nerveux central avec une
croissance de 11 % à 67,2 milliards d’euros suivie par la cardiologie à 60,4 milliards
d’euros en évolution de 4 %.
40
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
8%
9%
10%
73%
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de Berthelot Anne- Caroline. : Les interactions de
l’industrie pharmaceutique et des gouvernements autour des cellules souches humaines, Thèse
professionnelle, ESCP-EUROPE, Mai 2009. In : http://www.cesnur.org/2009/berthelot.pdf
En 2008, les ventes mondiales de princeps représentaient 73% des ventes totales. Cela
s’explique par le fait que le marché des princeps présente une double originalité. D’une
part, les trois aspects de cette demande (choix, paiement et consommation) sont
distincts : le prescripteur est le médecin, le payeur est l’assurance-maladie et le
consommateur le patient, d’autre part, l’offre est caractérisée par une forte concurrence
pendant la longue phase de recherche et développement puis par une situation de
monopole une fois le princeps sur le marché.
82
Abecassis Ph. Et Coutinet N : Caractéristiques du marché des médicaments et stratégies des firmes
pharmaceutiques, revue Horizon stratégiques, centre d’analyse stratégique, N° 07, janvier - mars 2008
41
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Du point de vue géographique, en 2009, les pays développés détiennent la part la plus
importante de ce marché. En effet, le marché des génériques dans les pays développés
représente 59 milliards de dollars avec les Etats Unis représentant 42 % des ventes, les 5
principaux pays Européens 23 % et le Japon 6 %. La croissance du marché des
génériques s’amplifie passant de 3,6 % en 2008 à 7,7 % en 2009. Les effets de la crise
économique et les pressions des gouvernements à maîtriser les dépenses de santé
contribuent à la dynamique du marché84.
De 2000 à 2010, le chiffre d’affaires généré par les médicaments génériques a enregistré
une croissance soutenue passant de 24 milliards de dollars en 2000 à 83,9 milliards de
dollars en 2010. Soit une multiplication par 3,49 au cours de cette période.
En effet, le marché des médicaments génériques est en plein essor sur le plan mondial,
contrairement au marché des produits pharmaceutiques de marque qui stagne depuis
quelques années. L’expiration d’un grand nombre de brevets, le vieillissement de la
population et le besoin urgent de contenir les dépenses de santé sont parmi les facteurs à
l’origine de la croissance du marché des génériques.
83
Génériques : Année faste pour le Top 5 en 2008. In: http://www.pharmaceutiques.com. Consulté le
03/07/2009.
84
Idem.
42
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
100
80
60
40
20
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
chiffre d’affaire issu des génériques au 24 27 30,5 37 39,6 44,5 50,2 56,7 64,6 73,6 83,9
niveau mondial en millions de dollars
Source: Graphique réalisé par nos soins à partir de : SGI Global Generics. In:
http://www.sgindex.fr/admins/files/other/sgindex/files/3951.pdf
Avec des ventes de 5,1 milliards d’euros, le groupe américain Mylan, arrive en
troisième position avec 6% du marché mondial. Le groupe Watson qui détient 6 % du
marché mondial, vient en quatrième position. Quant au fabricant de génériques
allemand Ratio-Pharm qui détient 3% et dégage un chiffre d’affaires de 1,9 milliards
d’euros occupe la cinquième place, la sixième place est aussi allemande et revient à
Stada. (Cf. tableau 9).
43
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
85
Société Générale Index (SGI) : Global generics, SGI, août 2007, p 03, in : www.sgindex.com. Consulté
le 13/02/2010.
44
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2011 22
2010 25
2009 17
2008 24
2007 18
2006 18
2005 14
2004 12
2003 9
2002 15
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de : Mutualité française : Bilan de 25 ans de politique du
médicament générique, proposition pour une politique plus ambitieuse, octobre 2008, p 24, in :
www.mutualite.fr.
86
Conseil économique, social et environnemental : Les bio médicaments : des opportunités à saisir pour
l'industrie pharmaceutique, 2009, p23.
45
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2004 2005 2006 2007 2008
Amérique du nord 61% 61% 62% 58% 54%
Europe 29% 29% 29% 32% 36%
Japon 7% 7% 6% 5% 6%
Reste du monde 3% 3% 3% 4% 4%
Tableau 10: Les dix groupes leaders sur le marché des biomédicaments en 2008
Groupes pharmaceutiques parts
Roche (Suisse) 21%
Amgen (États-Unis) 18%
Novo nordisk (Danemark) 8%
Jonson & Jonson (États-Unis) 7%
Lilly (États-Unis) 6%
Abbott (États-Unis) 5%
Sanofi Aventis (France) 5%
Merck KGaA (Allemagne) 4%
Schering-Plough (États-Unis) 3%
Wyeth (États-Unis) 3%
Autres 19%
Source : réalisé par nos soins à partir de http://www.pharmaceutiques.com/
46
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
12,30%
17,80% Maladies auto-immunes
2,30% Anticancéreux
3% Antidiabétiques
3,20% Erythropoiétines
3,30% Immunostimulants hors interférons
Interférons
16,20%
6,50% Hormones de croissance
Coagulation sanguine
Vaccins seuls
7,40%
Antiviraux hors sida
14,50% Autres
13,50%
La répartition du marché des biomédicaments par classe thérapeutique montre que les
maladies auto-immunes, cancers, diabètes et anémie sont les quatre classes dominant le
marché des produits biotech : elles représentent plus de 60 % des ventes en 2008.
En termes de croissance, les anticancéreux, les vaccins et les agents destinés à traiter les
maladies auto-immunes sont les domaines les plus dynamiques, avec des croissances
annuelles moyennes respectives de 42,8 %, 32,2 % et 31,8 % entre 2003 et 2007.
5. Recherche et développement
L’industrie du médicament est dominée par le progrès technique, son évolution
s’explique par la trilogie : recherche et développement, économies d’échelle et
internationalisation87.
En 2007, les entreprises du médicament ont investi dans la recherche environ 25,8
milliards d’euros en Europe contre 26 milliards d’euros aux Etats-Unis.
87
Majnoni d’Intignano, Béatrice. : Economie de la santé, édition : PUF, Paris, 2001. p 217
47
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Entre 1990 et 2007, ces dépenses de recherche et développement ont été multipliées par
5 aux Etats-Unis contre seulement 3 en Europe et en France. Donc les Etats-Unis restent
le premier financeur mondial de la recherche thérapeutique.
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1990 1995 2000 2005 2006 2007*
48
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
résultats spectaculaires dans certains domaines88. L'offre des soins s'est densifiée et les
indicateurs de santé se sont nettement améliorés.
En matière de dépenses de santé, les pays du Maghreb se trouvent inférieurs aux normes
internationales. La banque mondiale recommande un minimum de 5% du PIB consacré
pour les dépenses de santé pour les pays en voie de développement.
Au cours de la période 2002-2009, rapportées au PIB, ces dépenses sont passées pour le
Maroc de 5,3% en 2002 à 5,47% en 2009.Et de 5,6% à 4,57% pour la Tunisie. Par
contre l’Algérie consacre 4,8% en 2009, contre 3,7% en 2002. En Algérie, la part
relativement faible des dépenses de santé par rapport au PIB s’explique par la faible
croissance du budget de fonctionnement et ce, malgré l’importance des moyens
financiers disponibles. Néanmoins, ces dépenses sont majoritairement publiques :
76,22% des dépenses totales de santé en 2002 et 89,58% en 2009.
88
Kaddar M. : la réforme du système de santé au Maghreb : contexte, succès et défis actuels.
Communication au 1er colloque international d’économie de la santé sur « Gestion et réformes
hospitalières dans les pays en développement ou à revenu intermédiaires ». Université A. Mira de Béjaia,
les 13, 14 et 15 Novembre 2006.
89
Kaïd Tlilane N. : Le système de santé Algérien entre efficacité et équité : essai d’évaluation à travers la
santé des enfants, enquête dans la wilaya de Bejaia, Thèse de Doctorat d’Etat ES Sciences Economiques.
Université d’Alger, 2003. p 89.
49
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Au Maroc, on assiste à une situation inverse où la santé est financée majoritairement par
les dépenses privées qui représentent 73,96% en 2002 contre 75,69% des dépenses
totales de santé en 2009. La part des dépenses publiques reste très limitée dans le
financement de la santé au cours de la période 2002-2009.
Au Maroc, la dépense globale de santé est faible dans un contexte d’une part, de cherté
des soins et des biens médicaux par rapport à un pouvoir d’achat limité et stagnant, et
d’autre part, de la faiblesse de l'assurance maladie qui touche moins de 20% de la
population. Le paiement direct des ménages constitue la source de financement
principale du système alors que le financement public ne dépasse guère 35% du
financement global. Cette situation n’est pas adaptée au financement d’un secteur dont
les dépenses des individus sont, en général, imprévisibles, et parfois, catastrophiques
surtout pour les individus souffrant de maladies chroniques. Cette situation s’aggrave
particulièrement chez la population démunie.
En Tunisie, sur la période 2002 à 2009, rapportées aux dépenses totales de santé, les
dépenses privées enregistrent une part légèrement plus importante par rapport aux
dépenses publiques de santé.
Les dépenses privées représentaient 53,21% en 2002 et passent à 56,02 % en 2009, soit
un accroissement de 2,81% durant cette période. Quant aux dépenses publiques de
santé, elles enregistrent en moyenne une part de 44,71 % des dépenses totales de santé.
Contrairement au Maroc, en Tunisie plus de 80% de la population possède une
couverture maladie lui permettant d’accéder aux soins90, par l’intermédiaire de
l’assurance maladie ou de l’assistance médicale financée par l’Etat.
90
Banque Mondiale. : République tunisienne étude du secteur de la santé, département du
développement humain région Moyen-Orient et Afrique du nord. Mai 2006, p 12 In :
http://www.scribd.com. Consulté le 05/01/2010.
50
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Figure 9 : Les dépenses en santé par habitant dans les pays du Maghreb entre 2002 et
2009 en Dollars.
250
200
150
100
50
0
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009*
Algérie 67 76 97 110 148 169,33 194,83 220,33
M aroc 73 88 99 103 113 119 126 133
Tunisie 121 141 155 158 156 157,33 157,83 158,33
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de : OMS, statistiques sanitaires mondiales, 2009.
In: http://www.who.int/whosis/whostat/FR_WHS09_Full.pdf
* Prévision
51
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La dépense de santé par habitant et par an en Algérie, est estimée à 67 dollars en 2002,
elle a augmenté à 220,33 Dollars en 2009, plaçant ainsi l’Algérie devant la Tunisie et le
Maroc91.
En Tunisie, les dépenses de santé annuelles par habitant sont passées de 121 dollars en
2002 à 158,33 dollars en 2009, soit une évolution de 30,85%. Pour le Maroc, les
dépenses de santé annuelles par habitant sont passées de 73 dollars en 2002 à 133
dollars en 2009, soit un accroissement de 82,19%.
91
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 32.
52
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En Tunisie, le taux de mortalité infantile, qui est le plus faible des pays d’Afrique du
Nord, est de 22,57‰ en 2009, en Algérie de 27,73‰ et au Maroc de 29,75 ‰ en 2009.
Cependant, ces progrès n’ont pas été uniformes dans tout le pays et les différences entre
zones urbaines et rurales restent importantes.
En effet, les indicateurs démographiques dans cette région ont connu une nette
amélioration. La population dans les trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc)
a subi une augmentation importante. En 2009, la population de la Tunisie est de 10
millions d’habitants, celle du Maroc est plus de 34 millions et celle de l’Algérie de 35
millions. L’indice synthétique de fécondité est de 1,79 enfants par femme en 2009 en
Algérie, celui de la Tunisie il est de 1,72 et celui du Maroc de 2,27 en 2009. Il est de
même pour, les taux de natalité ainsi que le taux d’accroissement naturel qui ont subi
une amélioration considérable. Ces indicateurs avoisinent ceux enregistrés dans les pays
développés. Cette amélioration de ces indicateurs est plus remarquable en Tunisie qu’en
Algérie et au Maroc.
Parmi les éléments qui ont contribué à ces améliorations : la priorité accordée aux soins,
sans aucune discrimination, soins préventifs et curatifs ; les programmes nationaux de
lutte contre les maladies transmissibles ainsi qu’un choix adopté depuis 30 ans en faveur
de la planification familiale. Néanmoins, l’augmentation de l’espérance de vie a eu
comme corollaire l’apparition de maladies nouvelles caractéristiques des pays
développés (maladies chroniques), ce qui n’est pas sans poser des problèmes d’équité
dans la prise en charge et ce, en raison du poids financier.
53
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
92
Association marocaine de l’industrie pharmaceutique : L’industrie pharmaceutique au Maroc. Chiffres
clés 2007. P06. In : http://www.amip.ma. Consulté le 04/02/2010.
54
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
55
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
93
Association marocaine de l’industrie pharmaceutique : L’industrie pharmaceutique au Maroc. Chiffres
clés 2007. P06. In : http://www.amip.ma. Consulté le 04/02/2010.
56
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
350
303
300 268
238 248 250
232
250 211 211 218 215
187
200
150
100
50
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Source: Graphique réalisé par nos soins à partir de : Ahid S., Cherrah Y. : Les médicaments génériques
au Maroc, 4ème journée pharmaceutique de Taza., Faculté de médecine et de pharmacie de
Rabat, 22 mai 2009 In: http://www.pharmacies.ma.
94
Khayati Youssef. : Médicaments génériques leurs problématiques, Communication présentée In :
colloque national organisé par le syndicat des pharmaciens de Marrakech, le 24/01/2008.
In: http://www.pharmacies.ma/pharmacie/upload/Sections/file/khiyati.pdf. Consulté le 08/03/2010.
57
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Malgré ces mesures, l’évolution du secteur pharmaceutique au Maroc est entravée par
différents obstacles, notamment : l’étroitesse du marché ; la faible croissance de la
demande solvable ; des contraintes financières que la plus part des laboratoires
rencontrent pour réaliser des investissements d’extension et de modernisation ; et en fin
par des contraintes d’ordre technique
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Consommation de 16,20% 16,90% 19% 20,20% 21,90% 23% 24,30% 25,70% 27%
génériques en %
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de : Derraji A. : Droit de substitution : craintes et réalité
2009. In: http://pharmacies.ma/pharmacie/upload/Sections/file/droit-de-substitution-derraji-jpic09.pdf
58
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
848822
900000
712592
800000 630273 649520
700000
515649
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
2005 2006 2007 2008 2009
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de: El materi El annabi B. : Communication financière,
29 mars 2010.in http://www.macsa.com.tn
59
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les Laboratoires tunisiens peuvent être classés en trois catégories : Ceux qui fabriquent
exclusivement des génériques, ceux qui fabriquent exclusivement des produits sous
licence et ceux qui fabriquent des génériques et des médicaments sous licence.
L’opérateur tunisien Adwya occupe une part prépondérante dans la production locale des
médicaments avec 8% du marché officinal en Tunisie et 14% de la production locale. Ce
dernier est classé en tête comparativement aux autres laboratoires, suivis par les deux
Sanofi Aventis Tunisie et Sanofi Aventis pour des parts respectives de 6,62 % et 6,59 %
(cf. tableau 15).
95
Razgallah R.: Dynamique de l’industrie pharmaceutique: experience de la Tunisie, African Workshop
on Technology Transfer for Local Manufacturing Capacity on Drugs and Vaccines, Cape Town, Afrique
du Sud, 10 et 11 Décembre 2009. In: http://ictsd.org. Consulté le 14/04/2010.
60
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tous les médicaments font l’objet d’une importation exclusive en Tunisie par deux
établissements publics : l’Institut Pasteur de Tunis (IPT) pour les vaccins, sérums,
allergènes et produits sanguins, et la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) pour tous les
autres types de médicaments. En 2009, l’importation couvre 42,5% des besoins de la
population en matière de médicaments
96
Razgallah R.: op. cit.
61
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
97
Razgallah R.: op. cit.
98
OMS : Le secteur pharmaceutique tunisien, son organisation, son fonctionnement et ses performances
par rapport à la disponibilité et l’accessibilité financière des médicaments, 2003. P 37.
http://www.dpm.tn. Consulté le 11/04/2009
62
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En Tunisie, les dépenses d’achat de médicaments sont passées de 63,5 à 750 millions de
dinars entre 1995 et 2008. Soit une multiplication par 11,81. La branche la plus
consommatrice de médicaments est l’infectiologie tandis que le traitement des
pathologies neurologiques (Alzheimer, sclérose en plaques, troubles cognitifs,...) arrive
en sixième place. Cette augmentation des dépenses n’a pas été suivie par une
augmentation du nombre des patients traités. Ainsi, pour maîtriser ces dépenses, la
promotion des médicaments génériques dont le taux d’utilisation est en nette évolution
en Tunisie, passant de 18,42% en 1995 à plus de 31% en 2008 s’avère indispensable.
Par ailleurs, plusieurs experts en Tunisie ont recommandé aux médecins d’éviter de
prescrire directement au patient des médicaments princeps, souvent très coûteux (deux à
neuf fois plus chers que les médicaments de première ligne), sauf bien sûr en cas de
nécessité, et de suivre plutôt un traitement de l’état du patient en utilisant des
médicaments génériques, pourvu que ces médicaments répondent, bien sûr, aux normes
de garantie et de respect des bonnes pratiques de fabrication.
63
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Durant cette période le secteur pharmaceutique a été fondé presque exclusivement sur
les attributs de la puissance publique à l’instar des autres secteurs de l’économie
nationale.
En effet, dès les premières années de l’indépendance, la PCA est créée, pour investir
progressivement les fonctions d’importation, de production, de distribution et
l’organisation du réseau officinal.
Cette première période était marquée par une gestion directe du secteur par
l’administration sanitaire, une gestion organisée autour de la pharmacie centrale
algérienne (PCA). Cette dernière était entièrement responsable de la gestion du marché
du médicament au stade de la production, de l’importation et de la distribution de
gros101.
99
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament : Plate forme pour un débat social,
Alger, 2003, in : www. Cnes.dz, p 65.
100
Brahamia B. : Gestion de la distribution des produits pharmaceutiques en Algérie : cas de la gestion
des stocks à l’ENCOPHARM. Mémoire de Magister en Sciences économiques, option : Techniques
Economiques Quantitatives. Constantine1984. p 16 et 17
101
UNOP : L’organisation du marché national des médicaments : difficultés et perspectives annoncées
face aux échéances de l’application de l’accord d’association avec l’Union Européenne et à l’entrée de
l’Algérie à l’O.M.C., septembre 2005, in : www.unop-dz.org.
64
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En 1965, la PCA prend la place des organismes étrangers nationalisés et en 1969 l’Etat
lui attribue le monopole de l’importation des produits pharmaceutiques et du matériel
médical et de l’instrumentation102. Le monopole d’importation s’accompagnant de fait
d’un monopole de la distribution de gros, la PCA devient l’opérateur dominant dans le
secteur pharmaceutique.
102
Brahamia B. : Gestion de la distribution des produits pharmaceutiques en Algérie, op. cit., p 16 et 17.
103
Kaya Sid Ali K. : Politique pharmaceutique et système de santé en Algérie, Ed. Offices des
Publications Universitaires, 1994, p 73.
104
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 66.
65
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La crise économique qu’a connu l’Algérie à la fin des années 80 a touché de plein fouet
le secteur et a conduit en 1989 les autorités à modifier le statut des Pharms pour en faire
des entreprises publiques économiques (EPE) gérées suivant des règles commerciales et
se fixant des objectifs de rentabilité105.
105
Zehnati A. : Contribution à l’étude de la branche du médicament en Algérie, mémoire de magistère en
économie et statistiques appliquées ; Institut National de Planification et de la Statistique, Alger, 2002, p
32.
66
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En effet, La loi sur la monnaie et le crédit votée au début de l’année 1990, opère une
rupture radicale par rapport au régime de l’économie administrée. Ce texte met fin au
monopole de l’Etat sur le commerce extérieur et ouvre la quasi-totalité des secteurs
d’activité aux capitaux nationaux et étrangers. La seule obligation faite aux
concessionnaires est d’investir une partie de leurs bénéfices dans des activités de
production et de services.
Une évolution majeure sera observée à partir de l’année 1995, qui voit une libéralisation
complète de l’accès aux marchés extérieurs pour l’ensemble des activités économiques,
dans le cadre d’un plan d’ajustement structurel imposé au pays par les institutions
financières internationales. Cette ouverture va être élargie graduellement,
avec notamment :
106
Brahamia B. : La dynamique du système de santé algérien, Bilan et perspectives, Thèse de doctorat,
Université de Montpellier I, 1991. p 99.
67
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En 1997, un nouveau cahier des charges qui se veut fortement coercitif a été promulgué
par le ministère de la santé où il est fait obligation aux importateurs à lancer un projet
d’investissement dans la production de médicaments après deux années d’importation.
107
Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) : L’organisation du marché national des
médicaments : op, cit.
68
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
69
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Le marché algérien est dominé par l’importation puisque elle est constituée de
70% de l’offre totale en 2008. Donc la facture de l’importation de médicaments
représente un niveau très élevé, qui ne cesse de croître, même si la part des
importations de médicaments a baissé à partir de 2004. Cette baisse est le
résultat de la recherche d’une indépendance basée sur une production nationale
qui est un objectif pour l’Algérie en matière de médicaments.
De 1990 à 1995, les importations ont connu une augmentation importante correspondant
à un taux de croissance de 897,15%. Ceci est dû principalement à l’augmentation des
prix des médicaments au cours de cette période. Cette augmentation s’explique par les
dévaluations successives du dinar qui se sont répercutées sur les prix.
108
Conseil National Economique et Social (CNES) : op. cit., p 24.
70
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
71
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La structure des importations par pays montre que 80,28 % de nos importations
proviennent de pays européens. Malgré les tentatives de diversification, le marché du
médicament reste dominé par les laboratoires français. Cela s’explique par le
comportement des prescripteurs et des officines et les liens entretenus entre les
importateurs et les laboratoires français. Les pays arabes occupent une très faible part
dans l’approvisionnement du médicament en Algérie malgré cela, leur part dans les
importations algériennes a augmenté en passant de 61,4 millions de dollars à 178,4
millions de dollars de2004 à 2008, soit une multiplication par 2,9. Les principaux pays
arabes fournisseurs de médicaments en Algérie sont : la Jordanie et l’Arabie saoudite.
16,64
2,35
2,73 40,73
3,88
4,77
5,96
5,98
6,07 6,13 6,76
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir de : Statistiques du commerce extérieur de l’Algérie
(période : Année 2009). In http://www.mincommerce.gov.dz/fichiers09/statext2009.pdf
72
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En 2008, Sanofi Aventis reste le premier exportateur vers l’Algérie et couvre 20,5% de
l’ensemble des importations, suivi des laboratoires Biopharm, Prodiphal, Aldaph et
Epdis pour des parts respectives de 13,2%, 9,9%, 9,85 et 7,3%. (Cf. tableau 21).
73
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Malgré cette évolution de la production nationale, cette dernière, axée surtout sur la
fabrication des génériques et de quelques spécialités (princeps des grands laboratoires),
est tributaire, elle aussi, de l’importation de la quasi-totalité des matières premières
800
700
600
500
400
300
200
100
0
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2008 2009
La production locale de médicaments 104,8 116,6 94,08 104,5 100,6 225 223,4 445 521,2 779,4
en millions de dollars.
74
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les médicaments génériques fabriqués localement sont passés de 261 millions euros en
2008, soit 22,05% de la facture globale, à 311 millions d’euros en 2009, soit une
augmentation de 19%. Le conditionnement a augmenté de 102 millions d’euros à 109
millions d’euros, soit une augmentation de 26%. La valeur totale du générique
(fabrication et conditionnement) représente en Algérie 48,5 % de la facture du
médicament, contre 51,5% de la facture globale du princeps. Ce dernier, fabriqué en
Algérie par les laboratoires multinationaux, a également augmenté de 56%, puisqu’il
représentait en valeur 72 millions d’euros en 2008, et passe à 113 millions d’euros en
2009.
109
En raison de l’absence de données sur la fabrication et le conditionnement du médicament générique
en Algérie, nous étions amené à limiter l’étude sur deux années.
75
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
76
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour la consommation par habitant, cette dernière a connu une évolution en dents de
scie entre 1990 et 1998, mais à partir de 1999, la consommation par habitant ne cesse
d’évoluer, elle passe de 23 en 1995 à 53 dollars en 2006.
77
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
110
Pour effectuer une analyse significative de l’évolution de la consommation médicamenteuse, il est
nécessaire de présenter les valeurs de la consommation de médicaments sur une période suffisamment
longue et actualisée. Mais en raison de la non disponibilité et d’absence de statistiques, nous étions amené
à présenter cette évolution que sur la période 1990-2006.
78
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
79
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
2002 2006 2007 2008 2009
Consommation de 15% 14,60% 24,28% 28% 38%
génériques en %
Source: Graphique réalisé par nos soins à partir des documents suivants : Données du MSPRH
Année 2007, In:http://www.algeria.com/forums/health-science/18078-algerian-
pharmaceuticals-4.html
Année 2002 Le marché du médicament en Algérie des efforts à saluer in
http://rephal.com/rpl0056.htm
80
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Durant la même période, le montant consacré aux médicaments dans les établissements
publics de soins a connu une forte hausse. Ce budget est passé de 14,7% à 20,69% du
budget total de ces établissements entre 2004 et 2008. Cette situation s’explique par
l’extension de l’offre de soins, à travers notamment la réalisation de nouvelles
infrastructures sanitaires.
Il est à relever aussi que le médicament constitue l’une de dépenses les plus importantes
des établissements de soins en Algérie devant le poste personnel qui occupe la première
position. Entre 1996 et 2006, 58,06%111 en moyenne du budget de fonctionnement
alloués aux secteurs sanitaires sont consacrées aux rémunérations de personnel, les
dépenses de médicaments quant à elles représentent 16, 62% en moyenne du total des
dépenses totales.
111
Ratio calculé par nos soins à partir de : Statistiques sanitaires du MSPRH, éd. 1996 à 2006
81
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
25
20,69
20 18,8
14,69 15,16
15 13,49
10
0
2004 2005 2006 2007 2008
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 28.
112
Pouillard J. : L’automédication. Rapport adopté lors de la session du Conseil national de l’Ordre des
médecins Février 2001 In : http://www.web.ordre.medecin.fr. Consulté le 19/05/2009.
113
Automédication qu’est-ce que l’automédication ? In: http://www.bmsfrance.fr. Consulté le 19/05/2009.
82
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Conclusion
En effet, les résultats sont très insuffisants. La recherche d’une indépendance basée sur
une production nationale avec un taux d’intégration élevé reste un objectif encore assez
lointain pour l’Algérie en matière de médicaments. Un autre phénomène est à souligner,
c’est l’augmentation inévitable de la consommation de médicaments au fil des années.
La multiplication des structures sanitaires et une meilleure répartition spatiale des
services ont entraîné des taux de plus en plus élevé de consommation.
83
CHAPITRE 3 : LA CONSOMMATION DE MEDICAMENTS
EN ALGERIE ENTRE CROISSANCE,
FINANCEMENT ET MAITRISE
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Introduction
En Algérie, les dépenses médicamenteuses pèsent lourdement sur le système de sécurité
sociale, et plus particulièrement sur la branche assurance maladie. Cette croissance est
le résultat de plusieurs facteurs et particulièrement de la transition sanitaire qui a
caractérisé l’économie algérienne ces dernières années.
1. La transition démographique
Depuis la décennie 90, l’Algérie est rentrée dans une phase de transition démographique
caractérisée par un infléchissement du taux d’accroissement démographique, une baisse
de l’indice synthétique de fécondité114 et une modification dans la structure des âges.
114
Le recul de l’âge de mariage, l’usage croissant de la contraception, la volonté des couples et les effets
de l’éducation notamment féminine, et de l’amélioration du niveau de vie sont les facteurs les plus
déterminants de la baisse de la fécondité et de la natalité.
84
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Cette dernière donnée a une forte implication sur le système de sécurité sociale. Elle
apparaît dans la diminution des classes des jeunes au profit des classes des adultes et des
personnes âgées115.
115
Lamri L. : Monographie de l’assurance maladie, Alger, septembre 2001, p. 57.
116
Brahamia B. : Le système de santé algérien dans la transition, septembre 2008. p 2.
117
Idem, p 9.
118
La morbidité : D’après le dictionnaire médical la morbidité est un terme désignant le caractère de ce
qui est propre à une maladie ou, en épidémiologie, le nombre de maladies dans une population et un
temps donnés.
119
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament : Plate forme pour un débat social,
Alger, 2003. .p 41.
120
Système National de Santé en Algérie, RESSMA IX RABAT, Juin 2007.
85
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2. La transition épidémiologique
La transition épidémiologique s’explique par la prédominance des maladies non
transmissibles sur les maladies transmissibles en matière de morbidité et de
mortalité.121.
A l’instar de nombreux pays en développement, l’Algérie vit une période de transition
épidémiologique caractérisée par un recul des maladies transmissibles et contagieuses
dites de sous développement et une apparition prononcée des maladies chroniques,
lourdes, dites de civilisation.122
121
Système National de Santé en Algérie, RESSMA IX RABAT, Juin 2007
122
Lamri L. : Monographie de l’assurance maladie, op. cit., p 58.
123
Ces études sont celles de l’Institut National de Santé Publique (INSP).
86
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
124
Azri K. : Contribution à l’étude de l’évolution et du coût des accidents de travail et des maladies
professionnelles en Algérie. Mémoire de magistère en Sciences Economiques, option : Economie de la
santé et développement durable, Université de Béjaia, 2009. p 104.
125
Lamri L. : Monographie de l’assurance maladie, Alger, septembre 2001, p 58.
126
Système National de Santé en Algérie, RESSMA IX RABAT, Juin 2007. p 49.
127
Idem. p 98.
87
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Elle devrait se situer en 2025 autour de 14%-15%. A titre d’exemple, les infections
nosocomiales, en France, représentent actuellement la moitié du niveau enregistré en
Algérie.
Les maladies chroniques les plus fréquentes sont les maladies de l’appareil circulatoire,
les infections respiratoires chroniques, le cancer, le diabète, l’hypertension artérielle et
les maladies rénales. En termes de distribution relative, l’hypertension artérielle est la
maladie qui a touché le plus de personnes de la population affectée pour une prévalence
de 4,38%. Le diabète occupe la deuxième place, suivie des maladies cardiovasculaires,
l’asthme et les maladies articulaires.
88
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
3. La démographie médicale
On remarque que la démographie médicale a enregistré un accroissement considérable
ces dernières années. Les indices de couverture qui étaient très modestes, pour ne pas
dire dérisoires, au cours des années soixante et soixante dix se sont nettement améliorés
et dépassent même la moyenne d’un grand nombre de pays en développement
aujourd’hui.129 Les principaux indicateurs de couverture sanitaire en Algérie sont
présentés dans le tableau 32.
Entre 1963 et 2009, tous les ratios de couverture sanitaire ont connu une amélioration.
En effet, le ratio du nombre d’habitant par médecin, qui était de un médecin pour
25 463 habitants en 1963 passe à un médecin pour 1177 habitants en 1999 et à un
médecin pour 969 habitants en 2005.
128
Ministère de la santé, de la population et de la Réforme hospitalière : Suivie de la situation des enfants
et des femmes, MSPRH, Alger, Juillet 2007. p.32.
129
Brahamia B. : Le système de santé algérien dans la transition. p 7.
89
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Le ratio du nombre d’habitant par chirurgien dentiste à son tour enregistre une
amélioration. Ce ratio était de un chirurgien dentiste pour 72 848 habitants en 1963, il
passe à un chirurgien dentiste pour 3 752 habitants en 1999, ensuite à un chirurgien
dentiste pour 3646 habitants en 2005 et à un chirurgien dentiste pour 2515 habitants en
2009.
Quant à la couverture du nombre d’habitant par pharmacien, elle a connu comme la plus
part des ratios de couverture sanitaire durant la période 1963-2009 une évolution
remarquable, passant d’un pharmacien pour 41 667 habitants en 1963, à un pharmacien
pour 6 134 habitants en 1999 à un pharmacien pour 5389 habitants en 2005, et à un
pharmacien pour 3141habitants en 2009.
130
Brahim Brahamia. : Quelle alternative de financement de l’assurance maladie dans la transition
sanitaire en Algérie. In http://www.coopami.org. . Consulté le 16/01/2009.
90
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
D’autre part, les consommateurs par leur comportement influent également sur la
prescription pour des motifs parfois psychologiques (choix du pays de provenance, sur
médication) n’hésitent pas à changer le médecin traitant et à renouveler le recours aux
consultations.
En 2006, la CNAS enregistre 8 573 768133 assurés dont 50,43% sont inactifs. Avec les
ayants droits, la couverture sociale en Algérie, bénéficierait à prés de 33,8 millions134 de
personnes en 2006 à raison de 4 ayants droits par assuré. (cf. tableau 33)
131
Zehnati A. : Contribution à l’étude de la branche du médicament en Algérie, mémoire de magistère en
économie et statistiques appliquées ; Institut National de Planification et de la Statistique, Alger, 2002.
page 129.
132
Ce point sera détaillé dans la section 2 de ce chapitre.
133
ONS, Evolution de la population algérienne (2001-2007).P1.In : www.ons.dz
134
Idem.
91
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Total assurés 5161697 5584799 6122235 6636350 7145357 7722842 8244138 8573768
Dont Assurés 2963263 3158230 3204612 3425144 3642348 3854711 4070596 4249390
actifs
Assurés inactifs 2198435 2426569 2917623 3211206 3503009 3868131 4173542 4324378
Assurés actifs/ 57,4 56,55 52,34 51,61 50,97 49,91 49,37 49,56
total des assurés
(%)
Assurés inactifs/ 42,59 43,44 47,65 48,38 49,02 50,08 50,62 50,43
total des assurés
(%)
Source Tableau réalisé par nos soins à partir des données collectées auprès de la direction générale de la
CNAS
En plus des principaux facteurs déjà cités, il existe d’autres facteurs qui peuvent aussi
être explicatifs de la croissance de la consommation médicamenteuse en Algérie tels
que :
L’amélioration du niveau de vie et le niveau culturel de la population
La relance économique et l’amélioration des équilibres macroéconomiques
notamment le niveau des réserves de change136.
L’urbanisation et l’industrialisation137.
Le progrès de la médecine et de la technologie des soins.
La densification de l’offre de soins publique et privée, décentralisation du réseau
de soins.
135
Lamri L. : Les médicaments : Une approche économique. Communication au 1er colloque international
d’économie de la santé sur « Gestion et réformes hospitalières dans les pays en développement ou à
revenu intermédiaires », Université A. Mira de Béjaia, les 13, 14 et 15 Novembre 2006. p 40.
136
Idem
137
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p 59.
92
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
A partir des années 80, et dans le cadre de la nouvelle politique économique qui
privilégie l’aspect social, les pouvoirs publics décidaient de développer un système de
sécurité sociale couvrant la majorité de la population. C’est ainsi qu’une nouvelle
réforme a été mise en oeuvre en 1983.
Les principes fondamentaux sur lesquels reposent cette nouvelle réforme sont140 :
le principe de généralisation du système de sécurité sociale,
le principe d’unification des régimes, des avantages et du financement,
138
Lamri L. : Monographie de l’assurance maladie en Algérie, op. cit., p 7.
139
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p17.
140
Lamri L. : Monographie de l’assurance maladie en Algérie, op. cit., p13.
93
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En Algérie, l'assurance maladie a été mise en place à partir de 1959, cette assurance
comme l’ensemble du système de santé, a subi une réforme en 1983, qui vise la
couverture d’autres tranches de populations non actives141.
Avant 1983, les régimes existants ont été unifiés autour d’une seule caisse. Cette
dernière couvre à la fois le régime « salariés » et « non salariés ».
A partir de 1992, une nouvelle organisation apparaît donnant naissance à deux caisses
distinctes, il s’agit de :
- La Caisse Nationale des Assurances sociales (CNAS)
- La Caisse des Assurances Sociales des Non Salariés (CASNOS).
La sécurité sociale subit une nouvelle réforme à partir des années 90, qui a pour objet :
141
Bougrine P. : L’assurance maladie de la sécurité sociale, mise en place des régimes des soins de santé :
L’expérience de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, conférence régionale
de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale pour l’Afrique, 9-12 août 2005, in :
http://www.issa.int. Consulté le 25/12/2008.
142
Le régime algérien de sécurité sociale, in : http://www.cleiss.fr. . Consulté le 07/12/2008.
94
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Retraite ;
Assurance chômage ;
Retraite anticipée.
143
Conseil National Economique et Social (CNES) : Le médicament, op. cit., p07.
144
CNES : Projet de rapport sur la conjoncture économique et sociale, 2002, in : www. Cnes.dz, p70.
145
Hannouz M. et Khadir M. : Précis de sécurité sociale : à l’usage des professions de la santé et des
assurés sociaux, éd. OPU, Alger, 1996, page 32.
95
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2.1.1. Des prestations en nature qui consistent en la prise en charge des frais de soins
de santé (actes médicaux et dentaires, analyses et examens de laboratoire, produits
pharmaceutiques, appareillage, hospitalisation, cures thermales, rééducation, transport);
Ces prestations en nature sont prises en charge au taux de quatre vingt pour cent des
tarifs de remboursement (tarifs réglementaires pour les actes médicaux, prix public de
vente pour les médicaments, tarifs réglementaires ou conventionnels pour les autres
prestations).
Ce taux est porté à cent pour cent, en cas de soins répétitifs et/ou coûteux (maladies
chroniques, intervention chirurgicale importante, hospitalisation de plus de 30 jours);
Pour certaines prestations (rééducation fonctionnelle, planning familial);
Pour les pensionnés d'invalidité ou de retraite dont le montant de la pension est
inférieur au salaire national minimum garanti;
Pour les rentiers d'accident du travail ou de maladie professionnelle d'un taux au
moins égal à 50 pour cent.
146
Le régime algérien de sécurité sociale. In : http://www.cleiss.fr. Consulté le 07/12/2008.
96
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
L'indemnité journalière ne peut pas être inférieure à cinquante pour cent ou à cent pour
cent du montant du salaire national minimum garanti; elle fait I'objet de revalorisation
pour tenir compte des augmentations de salaires intervenues au cours d'arrêt de travail.
Pour les travailleurs salariés, ces cotisations sont assises sur les salaires et le taux de
cotisation affecté aux assurances sociales est de 14%, dont 1,5% à la charge de
l’employeur.
147
Le régime algérien de sécurité sociale. In : http://www.cleiss.fr. Consulté le 07/12/2008.
97
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les titulaires de pensions ou de rentes dont le montant de l'avantage est égal ou inférieur
au SNMG sont exonérés du paiement des cotisations d'assurances sociales. Pour les
pensions ou les rentes dont le montant de l'avantage est supérieur au SNMG149, le taux
de cotisation d'assurances sociales est de 2 %.
Pour les travailleurs non salariés, la cotisation est assise sur le revenu annuel moyen et
le taux de cotisation affecté aux assurances sociales est de 7,5%.
Ce taux est celui qui est généralement appliqué aux pensions (anciens travailleurs non
salariés).
Pour les autres catégories d’assurés (étudiants, handicapés, anciens combattants), les
cotisations sont assises sur le montant du salaire national minimum garanti et sont à la
charge de l’Etat ; le taux varie de 1% à 7%, selon la catégorie.
Les taux de cotisations ont subi plusieurs modifications depuis les années 90, selon les
objectifs de la politique économique du pays, la dernière modification a eu lieu en 2010.
Le taux de cotisation est ventilé entre assurance sociale, accident de travail, retraite
anticipée, chômage et fonds de logements sociaux. Ce taux est réparti entre les
différentes branches en fonction de l’importance des charges qu’elles supportent :
148
Financement de l’assurance maladie en Algérie. In: http://www.coopami.org. 21/12/2008.
149
Le Salaire National Minimum Garanti (SNMG) est fixé, depuis le 1er janvier 2010, à 15.000 DA par
mois. Ce SNMG sert de référence aux montants minimums pour le versement des cotisations et le
paiement des prestations de sécurité sociale.
98
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
150
Hannouz M. et Khadir M. : op. cit., p 23.
99
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La CNAS couvre les assurés sociaux dont les catégories suivantes 151:
Les travailleurs salariés, quel que soit leur secteur d'activité;
Les travailleurs indépendants exerçant pour leur propre compte;
Les anciens travailleurs titulaires d'avantages de sécurité sociale (pensions
invalidité ou de retraite, rentes d'accident du travail ou de maladie
professionnelle, allocation de l'assurance chômage);
Certaines personnes se trouvant dans une situation leur conférant la qualité
d'assuré social (étudiants, apprentis, handicapés, anciens combattants, démunis
bénéficiant de l'aide sociale de l'Etat).
La CASNOS est une institution qui prend en charge les travailleurs non salariés malades
et leur garantissant le remboursement des frais médicaux engagés et ce conformément
aux articles 8 et 9 de la loi 83-11 du 02 Juillet 1983 modifiés et complétés par les
articles 4 et 5 de l’ordonnance 96-17 du 06 Juillet 1996 relative aux assurances sociales.
151
Bougrine P. : op., cit.
100
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
A l’instar de la CNAS, les attributions de la CASNOS sont fixées par le décret n° 92-07
du 04 Javier 1992. Selon ce décret la CASNOS a pour mission152 :
La gestion des prestations en nature et en espèces des assurances sociales des
non salariés,
La gestion des pensions de retraites des non salariés,
D’assurer le recouvrement des cotisations,
L’organisation et la coordination du contrôle médical,
L’immatriculation des adhérents,
L’information des bénéficiaires.
Commerçants,
Artisans,
Industriels,
Agriculteurs,
Professions libérales.
152
Lamri L. : Le système de sécurité sociale de l’Algérie, une approche économique, éd. OPU, Alger,
2004, p 63.
101
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En 1991, 8,1 % des dépenses nationales de santé sont consacrées pour le médicament,
ce taux est de 28,87 % en 2008. Ces dépenses ont augmenté entre 1991 et 2008 de
20,77 %.
En moyenne, les médicaments représentent chaque année 21,65% des dépenses
nationales de santé.
102
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
35
30
25
20
15
10
0
1991 1992 2000 2001 2004 2005 2007 2008
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 35.
103
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir de : CNAS, Evolution et répartition des dépenses de la
CNAS (1995-2007).Direction générale de la CNAS, Direction des statistiques ? Alger 2008. p.8.
104
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
120
100
80
60
40
20
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 36.
105
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour bénéficier des avantages de tiers payant, certaines conditions ont été mises en
place, principalement, celles d’être atteint d’une maladie de longue durée. Cette
catégorie, en plus d’être prise en charge, se verra accorder tous les produits
pharmaceutiques figurant dans la nomenclature des médicaments commercialisés en
Algérie, à l’exception de ceux réservés à un usage hospitalier, sous condition qu’elle
soit domiciliée auprès d’une officine pharmaceutique conventionnée.
Le système du tiers payant constitue donc une grande mesure établie par les pouvoirs
publics en Algérie afin de réduire les inégalités entre les différentes catégories de la
population algérienne.
En Algérie, les dépenses de tiers payant ont subi une augmentation considérable,
passant de 25% des dépenses médicamenteuses totales en 2002 à 72% en 2007, soit une
évolution de 47%. Cette évolution tire son origine de l’importance des maladies
chroniques prises en charge par la CNAS, surtout ces dernières années.
153
Kassa Fouzia. : Essai d’analyse des dépenses d’assurance maladie en Algérie, Mémoire de magistère
en Sciences Economiques, option : Economie de la santé et développement durable, Université de Béjaia,
2009, p 61.
106
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Figure 19 : Evolution des dépenses de tiers payant en Algérie par rapport aux dépenses
totales de médicaments
2007 72%
2006 69%
2005 53%
2004 45%
2003 35%
2002 25%
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 38.
107
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les dépenses de la caisse nationale des assurances sociales pour les non salariés ne sont
pas très représentatives d’autant plus que nous avons constaté qu’il est impossible de
dégager les dépenses d’assurance maladie pour cette caisse puisque ces dépenses sont
rattachées à celles des dépenses liées à la maternité. De plus, les données relatives à
cette caisse ne sont pas disponibles de manière continue.
Tableau 39: Evolution de la part des dépenses de médicaments dans les dépenses
de la CASNOS en milliards de Dinars
Années 1995 1998 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Dépenses du médicament de 0,951 0,951 1,175 1,21 1 ,46 1,98 2,63 3,11 3,03 3,93
la CASNOS
3.5. La part des frais médicamenteux dans les dépenses de la sécurité sociale
La part des frais médicamenteux dans les dépenses de la sécurité sociale a connu une
croissance continue depuis 2000. Le tableau 40 indique que la sécurité sociale a
contribué au financement du médicament à hauteur de 45,53% en 2007, contre 31,06 %
108
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
109
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
60
50
40
30
20
10
0
2000 2001 2002 2003 2004 2006 2007
% des dépenses de médicaments par rapport aux dépenses totales de sécurité sociale
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 40.
154
http://www.santetropicale.com. Consulté le 06/01/2009.
155
MTESS, Evolution des dépenses de l’assurance maladie en Algérie, (2001-2005), direction des
statistiques, Alger, 2008.
110
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
C'est à cet effet qu'un ensemble de mesures ont été instaurées pour réduire la charge
financière engendrée par la consommation médicamenteuse et supportée par les
organismes de la sécurité sociale. Parmi ces mesures on cite :
Le principe de la politique est le suivant : quelque soit le prix de vente d’un médicament
soumis à un tarif de référence, l’assureur rembourse toujours le même montant, en
fonction du groupe thérapeutique auquel appartient le médicament en question. Tout
dépassement de prix de vente au-delà du tarif de référence n’est pas couvert par
l’assureur et reste entièrement à la charge de l’assuré159.
156
Un médicament générique est un médicament similaire à un médicament original de référence. Il
possède les mêmes principes actifs et la même forme pharmaceutique que ce médicament original. Il est
commercialisé lorsque le brevet du médicament original est expiré
157
Revue Problèmes Economiques, n° 2.817, éd. La documentation française, 9 juillet 2003. p 14.
158
Acheuk-Youcef Chawki. : Les réformes de la sécurité sociale, Le tarif de référence : Aspects
opérationnels, in : http://www.snapo.org.Consulté le 08/06/2008.
159
Lewis G. : Le développement des médicaments génériques en Europe, constat actuel, communications
au séminaires de l’institut d’études des politiques de santé sur le thème « Quelle place pour les
médicaments génériques en France », éd. Médecine-Sciences Flammarion, Paris 1996, p 29.
111
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Cette mesure n’est pas nouvelle puisqu’il s’agit d’une mesure prévue par la législation
en vigueur en matière de sécurité sociale et précisée par la réglementation (références :
loi 83-11 du 02 juillet 1983 relative aux assurances sociales, modifiée et complétée,
notamment son article 59-1 et l’arrêté ministériel du 16 août portant création et fixant
les missions, l’organisation et le fonctionnement du comité de remboursement du
médicament en Algérie, notamment ses articles 2, 11 et 15).
L’Algérie a mis en place cette politique depuis avril 2006160, appliquée sur 116 DCI en
2006, ensuite sur 303 DCI en 2008. La nouvelle liste complémentaire qui contient 234
nouvelles DCI, s’ajoute à une autre liste contenant 180 autres spécialités
médicamenteuses, a été publiée en Juillet 2009. La nouvelle liste comprend plusieurs
classes thérapeutiques allant des antihistaminiques aux anti-infectieux en passant par les
antalgiques, les anti-inflammatoires, les antihypertenseurs, les bêtabloquants, les
hypolypidemiants et les produits de cardiologie et angiologie et les corticoïdes avec
broncho-dilatateurs. La nouvelle liste contient également les hormones contraceptives,
les anticoagulants, les antianémiques, les antidépresseurs et les anxiolytiques. La
nouveauté introduite dans cette nouvelle liste est le remboursement sur la base des
classes thérapeutiques.
Selon l’ UNOP161, la politique de la promotion du générique est une action positive qui
doit s’accompagner par des mesures d’encouragement envers la production locale du
générique. L’union propose à cet effet la diminution de l’importation du générique afin
de permettre aux producteurs d’augmenter leur production162.
L’objectif de la mise en place d’un tarif de référence depuis septembre 2001, a été la
promotion du médicament générique afin de réduire la facture médicamenteuse. Mais
d’autre part, la sécurité sociale procède en 2007, au déremboursement de 70% de
générique. Par conséquent, cette mesure de déremboursement accès sur le générique
réduira davantage sa consommation et un recours massif aux médicaments princeps
jugés chers mais pris en charge par la sécurité sociale.
160
Le tarif de référence (TR) au remboursement a été mis en application par la CNAS – caisse de sécurité
sociale, en avril 2006. Il fait suite à l’arrêté ministériel du 29 janvier 2005 fixant les tarifs de référence
servant de base au remboursement des médicaments et les modalités de leur mise en œuvre. Cet arrêté est
paru au journal officiel n°02 (JORADP) du 15 janvier 2006.
161
L’Union nationale des opérateurs de pharmacie.
162
L’Algérie veut promouvoir le médicament générique, In : http://www.sandoz.dz. Consulté le
06/07/2009.
112
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2. Le déremboursement de médicament
Face aux importantes dépenses que représentent les médicaments tant pour l’assurance
maladie que pour le patient, les autorités algériennes ont pris, ces dernières années, une
série de mesures visant à ralentir la croissance des dépenses liées aux médicaments.
Parmi ces mesures qui visent à responsabiliser d’avantage le patient sur la
consommation de médicaments, nous citons le déremboursement des médicaments,
appelé aussi non remboursement qui est l’exclusion de certaines médicaments de la
nomenclature de remboursement, c'est-à-dire qu’ils sont devenus non éligibles au
remboursement et leurs paiement est devenu obligatoire même pour les assurés pris en
charge.
163
Acheuk-Youcef Chawki. : op., cit.
164
Derraji Abderrahim . : Droit de substitution: opportunité ou contrainte, Communication présentée à la
4ème journée pharmaceutique de TAZA, 23 Mai 2009. In : http://www.pharmacies.ma. Consulté le
18/07/2009.
165
Mahfoud N. : Essai d’analyse de la part du médicament dans les dépenses de l’assurance maladie et le
phénomène de déremboursement en Algérie : Cas de la wilaya de Béjaia, Mémoire de magistère en
Sciences Economiques, option : Economie de la santé et développement durable, Université de Béjaia,
2009, p 129.
113
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Entre 1995 et 2000, les médicaments retirés de la liste des remboursables sont
ceux représentons des vitamines et des sels minéraux,
Entre 2000 et 2005, cette liste est élargie aux médicaments antiallergiques, de
tube digestif, médicaments de l’appareil respiratoire, psychotropes et
médicaments de dermatologie.
Depuis 2005 à ce jour, la liste touche les médicaments traitants les maladies
chroniques à savoir : l’Hypertension artérielle et l’Epilepsie.
Un certain nombre de médicaments qui n’étaient pas remboursés dans leurs pays
d’origine, le sont en Algérie.
3. Autres mesures
L’explosion de la dépense de remboursement des frais pharmaceutiques, tire son origine
essentiellement d’une dépendance presque totale vis à vis de l’étranger en matière de
médicaments, matériels médico-chirurgicaux et même des matières premières
nécessaires pour la production nationale. A cet effet, en plus des mesures déjà citées
l’encouragement la production nationale est nécessaire166.
167
De Plus, le poids des importations dans la consommation nationale est extrêmement
élevé en Algérie. Dans l’ambition d’alléger la facture de l’importation une politique de
régulation des importations a été mise en place. On relève dans ce contexte trois types
de mesures affectant les importations de médicaments.
166
Conseil National Economique et Social (CNES) : Evolution des systèmes de protection sociale,
perspectives, conditions et modalités d’assurer leur équilibre financier, Juillet 2001.
167
UNOP : L’organisation du marché national des médicaments : difficultés et perspectives annoncées
face aux échéances de l’application de l’accord d’association avec l’Union Européenne et à l’entrée de
l’Algérie à l’O.M.C., septembre 2005, in : www.unop-dz.org. P. 29 et 30.
114
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
- la fabrication locale des produits de marque, sous leur forme générique, sera
encouragée et facilitée par les autorités publiques. Dans le même contexte, les
produits fabriqués localement ne seront plus autorisés à l’importation ;
- la production locale de médicaments fait l’objet d’un soutien clair de la part des
autorités, à travers une exonération explicite des droits et taxes sur les intrants et
la mise en place d’un tarif de référence avantageux pour le remboursement.
Hausse de la marge bénéficiaire des pharmaciens, marge qui n’est pas assez
importante pour les génériques, de nouvelles marges viendrons inciter le
pharmacien a jouer pleinement son rôle en faveur d’une santé publique moins
coûteuse,
Baisse du prix du générique,
168
L'Algérie à l'heure du générique, http://www.sandoz.dz. Consulté le 06/07/2009.
115
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Conclusion
116
CHAPITRE 4 : ETUDE DE LA CONSOMMATION DE
MEDICAMENTS DANS LA WILAYA DE
SETIF : ENQUETE AUPRES DE LA CNAS
DE SETIF
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Introduction
Afin de comprendre les déterminants de la consommation médicamenteuse dans la
wilaya de Sétif et en raison de l’absence de statistiques relatives à notre thème, nous
étions amené à réaliser une enquête auprès de la CNAS de Sétif. L’objectif étant de
collecter des informations nécessaires à l’analyse du phénomène de consommation de
médicaments au niveau de cette wilaya.
Dans ce chapitre, il sera question d’exposer les résultats de notre investigation sur la
consommation. Dans la première section, nous tenterons de mettre en évidence les
facteurs à l’origine de la croissance de la consommation médicamenteuse à travers la
présentation du profil épidémiologique et l’offre de soins dans cette wilaya. La
deuxième section sera consacrée à la présentation du niveau de la consommation
pharmaceutique dans les établissements publics de santé et l’évolution des
remboursements au niveau de la CNAS de Sétif. Enfin, la troisième section traitera les
principales actions entreprises par la CNAS pour la maîtrise des dépenses.
Dans cette section, nous allons nous intéresser aux déterminants de la consommation de
médicament en faisant appel aux différents facteurs qui peuvent être à l’origine de sa
croissance dans la wilaya de Sétif. En raison des difficultés à cerner les principaux
facteurs explicatifs de la consommation de médicaments, nous étions contraints à
présenter et à analyser la situation sanitaire de la wilaya de Sétif à travers l’étude de
l’offre de soins ainsi que le profil épidémiologique pour tenter de mettre en lumière
certains facteurs explicatifs de la consommation de médicaments dans cette wilaya.
117
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La wilaya de Sétif occupe une position centrale par rapport à 6 wilayas ; elle constitue
un carrefour ; au nord elle est limitée par les wilayas de Béjaïa et Jijel à l’Est par la
wilaya de Mila, au sud par les wilayas de Batna et M’sila et à l’Ouest par la wilaya de
Bordj Bou Arreridj :Grâce à l’important réseau de communication notamment les routes
nationales, Sétif est devenue un passage obligé des flux venant du sud vers les ports de
Jijel et de Béjaïa, et des mouvements d’Ouest vers l’Est du pays.
Elle s’étend sur une superficie de 6.549,64km2 composée de 60 communes reparties en
20 Daïras169. En 2008, la wilaya de Sétif compte une population de 1 504 128 habitants.
169
Document de la DPAT de Sétif
170
Idem
118
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
10 2527 63 236 27
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la DPAT de Sétif
171
D’après le décret n° 140/07 du 19/5/07 relatif à l’organisation et le fonctionnement des EPSP et EPH
les EX Centres de santé sont convertis en Polycliniques
172
Documents de la DPAT de Sétif
119
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
120
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Les maladies à transmission hydrique les plus répondues sont : le cholera, la fièvre
typhoïde, l’hépatite virale A et la dysenterie. Le tableau 45 nous indique l’évolution des
maladies à transmission hydrique dans la wilaya de Sétif à partir de l’année 2004.
173
Fellah L. : Etude exploratoire du système de prévention algérien déterminisme et problématique, Thèse
de doctorat en sciences économiques, Université Montesquieu Bordeaux IV, 1998, p 45.
174
Khiati M. : Quelle santé pour les algériens, édition Maghreb Relations, Alger, 1990, p 9.
121
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Dysenterie 3 0 11 11 4 9
D’après les données que nous avons pu avoir au niveau des services de la direction de la
santé et de la population de Sétif, on remarque qu’aucun cas de choléra n’a été déclaré
dans la wilaya de Sétif à partir de l’année 2004. Cela est dû à l’efficacité des
programmes de prévention mis en place par les services de prévention du ministère de la
santé, de la population et de la réforme hospitalière et aussi des progrès réalisés dans la
distribution de l’eau potable.
Par contre pour la fièvre typhoïde et paratyphoïde, le nombre de cas enregistré est
important, les cas les plus élevés ont été enregistrés en 2004 et 2009 ; cela s’explique
par la dégradation des conduites d’eau potable.
Pour l’hépatite Virale A, on remarque que, malgré les compagnes de prévention menées
par les services de prévention des secteurs sanitaires, il y a toujours apparition de cas de
l’hépatite virale A (129 en 2007). Quant à la dysenterie, elle est peu répondue dans la
wilaya, les cas les plus élevés (11 cas) ont été enregistrés en 2006 et 2007.
122
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Comme le montre le tableau 46, la tuberculose apparaît chaque année avec un nombre
très important. Sa résurgence s’explique par le relâchement des activités de prévention
ces dernières années dans la wilaya de Sétif. La rougeole à son tour, à l’exception de
l’année 2008 où on enregistre 14 cas, apparaît chaque année avec un taux important.
Cette persistance de la rougeole s’explique par l’insuffisance de la couverture vaccinale
dans la wilaya.
175
Fellah L.: op. cit., p 49.
123
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Parmi les maladies sexuellement transmissibles, le SIDA est la maladie la plus connue,
l’infection par VIH continue à se propager en Algérie, depuis que le premier cas a été
détecté en décembre 1985.En tenant compte des données épidémiologiques disponibles
jusqu’en 2009, l’Algérie a été classée parmi les pays avec une épidémie peu active. On
enregistre jusqu’à 2009, 2460176 cas déclarés.
176
Ministère de la santé, de la population et de la reforme hospitalière : Rapport de situation national à
l’intention de l’UNGASS sur le suivi de la déclaration d’engagement de la session extraordinaire de
l’assemblée générale des nations unies (UNGASS) sur le VIH / sida, 2010.
177
Dictionnaire médical In : http://dictionnaire.doctissimo.fr. Consulté le 05/04/2009.
124
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour le Kyste hydatique, 37 cas sont enregistrés en 2009 et ce, malgré les compagnes
d’information et de sensibilisation de la population sur ce dernier menées par les
services de prévention et les services vétérinaires. Pour la rage, la wilaya a recensé cinq
cas en 2008. En ce qui concerne le Leptospirose et autres rickettsioses, le nombre de cas
le plus élevé a été enregistré en 2008 avec respectivement 3 et 15 cas
Tableau 48: Evolution des Zoonoses dans la wilaya de Sétif entre 2004 et 2009
Années 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Rage 0 1 1 2 5 2
Brucellose 54 55 105 66 46 141
Leptospirose 0 0 0 2 3 0
Kyste hydatique 12 15 10 29 19 37
Autres rickettsioses 10 14 10 9 15 15
(fièvre boutonneuse
méditerranéenne)
Total 76 85 126 108 88 195
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la DSP de Sétif
178
Selon l’OMS Les maladies à transmission vectorielle sont des maladies pour lesquelles l’agent
pathogène (virus, bactérie ou parasite) est transmis d’un individu infecté (un hôte vertébré : homme ou
animal) à un autre par l’intermédiaire d’un arthropode (insecte, tique) hématophage. Ces maladies,
notamment les maladies humaines comme le paludisme ou la dengue, contribuent de façon majeure à
l’impact global des maladies dans le monde
125
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
En résumé, la plus part des maladies transmissibles sont dues à des facteurs exogènes et
relevant de mesures socioéconomiques : approvisionnement en eau potable, hygiène
publique, politique d’habitat, éducation pour la santé179, etc.
179
Fellah L.: op. cit., p 71
180
Le nombre de maladies chroniques a été donné par la CNAS de Sétif
126
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Hypertensi on
10,92% 18,75%
2,08%
Les maladies
7,69%
métaboliques
7,81% Maladies
cardiovasculaires
Les insuffisances
respiratoires chroniques
10,47% 29,28%
Les maladies
12,98% neurologiques
Les psychonévroses
graves
Les maladies
cancéreuses
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS de Sétif
127
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tableau 50 : Evolution des dépenses et des recettes de la CNAS de Sétif entre 2004
et 2009 en milliards de Dinars
Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Recettes de 3, 08 4, 47 4, 25 4, 89 6, 09 6 ,29
la CNAS
Dépenses 3, 95 4, 49 4, 55 5, 39 5, 99 5,90
de la CNAS
Ecart -0,87 -0,02 -0,30 -0,50 0,10 0,39
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS de Sétif
Le tableau 50 indique que les dépenses de la CNAS enregistrent une croissance sans
cesse. Elles ont été multipliées par prés de 1,49 en espace de 5 ans passant de 3,95
milliards de DA en 2004 à 5,9 milliards de DA en 2009. L’augmentation des
dépenses de la CNAS est due principalement à l’accroissement continu du nombre
d’assurés et de leurs ayants droits. (cf. tableau 51).
Les recettes de la CNAS ont connu une nette augmentation, allant de 3, 08 milliards de
DA à 6, 29 milliards de DA entre 2004 et 2009, elles ont été ainsi multipliées par 2,04
durant cette période. Cette augmentation soutenue des recettes de la CNAS s’explique
principalement par l’évolution du nombre de cotisants.
181
D’après les documents de la CNAS, Mai 2010.
128
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
1.2. La part du médicament dans les dépenses des assurances sociales de la CNAS
de Sétif
Les dépenses des assurances sociales de la CNAS ont cru considérablement ces
dernières années. Elles ont été multipliées par prés de 1,76, passant de prés 2, 33
milliards de DA en 2003 à plus 4, 11 milliards de DA en 2010. Quant au médicament
qui occupe une place assez importante dans les dépenses des assurances sociales de la
CNAS, il représente en 2010, 73,38 % des dépenses totales des assurances sociales de la
CNAS contre 66,04 % en 2003. (cf. tableau 52).
L’augmentation des dépenses de médicaments peut être attribuée à plusieurs facteurs,
notamment :
182
Revue Economie et Prévision, n° 129-130, 1997. p 173.
129
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tableau 52: Evolution de la part du médicament dans les dépenses des assurances
Sociales en Milliards de Dinars courant
Années Les dépenses de Dépenses totales des Part du médicament dans
médicaments assurances sociales les dépenses totales des
assurances sociales en %
2003 1, 54 2, 33 66,04
2004 1, 85 2, 59 71,47
2005 2, 02 2, 85 70,92
2006 2, 06 2, 91 70,92
2007 2, 58 3, 57 72,22
2008 3, 08 4, 11 74,74
2009 2, 62 4 ,54 57,76
2010* 3, 01 4, 11 73,38
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS de Sétif
* Prévision
130
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tableau 54: La part des dépenses de tiers payant dans les dépenses
médicamenteuses totales en Milliards de Dinars
Années Les dépenses de tiers Les dépenses de La part des dépenses de
payant médicaments tiers payant dans les
dépenses médicamenteuses
2003 0,35 1, 54 22,88
2004 0,57 1, 85 30,66
2005 0,96 2, 02 47,32
2006 1, 40 2, 06 68,09
2007 1, 96 2, 58 76,12
2008 2, 39 3, 08 77,72
2009 2, 08 2, 62 79,27
2010* 2, 42 3, 01 80,34
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS de Sétif
* Prévision
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Source : Graphique réalisé par nos soins à partir des données du tableau 54
131
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS de Sétif
- : Donnée non disponible
183
Donnée de la CNAS de Sétif
132
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Pour réussir à instaurer le système de tiers payant d’une manière efficace, plusieurs
mesures ont été prises en augmentant le conventionnement avec les pharmacies
d’officines. En effet, le nombre d’officines conventionnées avec la CNAS ne cesse
d’évoluer. Il passe de 45 officines en 2003 à 418 en 2010, il a été multiplié par 9,29 en
espace de 7 ans.
133
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Une plus grande maîtrise des dépenses de santé remboursées par la sécurité
sociale,
La simplification et l’accélération des procédures de remboursement pour les
assurés sociaux ou pour les partenaires conventionnés dans le cadre du système
tiers –payant,
La réalisation d’économies de gestion de l’amélioration de la productivité pour
faire face avec plus de célérité à la demande,
La lutte efficace contre les abus et les fraudes.
134
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Figure 23:Evolution des crédits ouverts aux médicaments dans la wilaya de Sétif
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
0
2004 2005 2006 2007 2008
Crédits ouverts aux médicaments 131 615 146 850 156 880 255 200 403000
135
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
A partir de 2009, le livret tiers payant est remplacé par la carte CHIFA, l’application de
cette dernière doit contribuer à une maîtrise des dépenses pharmaceutiques. La carte
CHIFA a été introduite ces dernières années dans la wilaya de Sétif afin d’instaurer le
136
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
système de tiers payant de manière efficace. Cette dernière a été introduite dans
l’objectif suivant :
Une plus grande maîtrise des dépenses de santé remboursées par la sécurité
sociale,
La lutte efficace contre les abus et les fraudes.
Une opération d’information sur le tarif de référence par voie d’affichage, utilisation
des médias locaux (participation à des émissions radiophoniques. avec la
participation des membres du SNAPO.)
La mise en place des comités de veille pour le suivi de l’opération de mise en
œuvre du tarif de référence. Au niveau de toutes les localités.
La sensibilisation des pharmaciens conventionnés sur les possibilités offertes par
la CNAS quant aux avances qui peuvent être accordées (dans le cadre de
l’encouragement de l’utilisation du générique)
Allégement des procédures de paiement, il a été accordé aux pharmaciens deux
paiements au minimum par mois.
184
MEKBEL Anissa. : Essai d’évaluation de la consommation du médicament générique par rapport au
princeps en Algérie : Enquête auprès des ménages de la ville de Béjaïa, Mémoire de magistère en
Sciences Economiques, option : Economie de la santé et développement durable, Université de Béjaia,
2009. p 9.
137
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Source : Tableau réalisé par nos soins à partir des données de la CNAS
138
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
185
In: http://www.mtess.gov.dz. Consulté le 17/04/2010.
139
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
La lutte contre le travail informel doit être renforcée par l’aménagement du dispositif
législatif relatif à l’assujettissement en matière de sécurité sociale, le durcissement des
sanctions à l’encontre des assujettis ne se conformant pas aux dispositions légales et
réglementaires en matière de cotisation de sécurité sociale, l’élargissement des
prérogatives des contrôleurs de la sécurité sociale, ainsi que l’habilitation des
inspecteurs du travail au contrôle du respect de la législation de Sécurité Sociale186.
186
In: http://www.mtess.gov.dz. Consulté le 17/04/2010.
187
Graba M.K. : La contractualisation en Algérie : situation et perspectives.
188
Outre la loi de finance 92, plusieurs textes juridiques ont porté sur le concept de contractualisation.
Nous citons :
Décret exécutif n° 04/101 du 01 avril 2004 portant sur les modalités de versement de la
contribution de la sécurité sociale au financement du budget de la Santé.
La décision interministérielle du 18 octobre 2005 portant création, composition et
attributions des comités intersectoriels de wilayas chargé du suivi et de l’évaluation, de
la mise en œuvre de la contractualisation des relations entre les établissements
publics de santé, les organismes de sécurité sociale et les directions de l’action sociale de
wilaya.
La décision interministérielle du 18 octobre 2005, portant sur les procédures de
transmission des données relatives aux assurés sociaux et à leurs ayants droit pris en
charge dans les établissements publics de santé
140
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
189
CNAS : Historique du Processus de Contractualisation entre les Organismes de Sécurité Sociale et les
Etablissements Publics de Santé.
141
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Ainsi dans l’immédiat , pourrait être mis en œuvre le prix moyen de la journée
hospitalière tout en préparant les éléments nécessaires pour la recherche du
forfait par pathologie. Les différentes évaluations permettront d’opter pour le mode
de financement et paiement le plus judicieux
142
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Devant cette situation et dans l’objectif de rationaliser les dépenses de la CNAS, cette
dernière a procédé à l’application des premières mesures nécessaires à la concrétisation
effective de la contractualisation.
143
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
144
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
190
Perrot Jean., Roodenberke Eric. : La contractualisation dans les systèmes de santé. Pour une utilisation
efficace et appropriée, édition : Karthala, paris, 2005.
145
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Conclusion
L’étude des données épidémiologique des différentes maladies montre la prévalence des
maladies non transmissibles (les maladies cardiovasculaires, le diabète, les insuffisances
respiratoire, le cancer,….), ces maladies caractérisent le vrai profil épidémiologique de
la wilaya de Sétif.
L’ampleur de ces maladies est préoccupante, et leur prise en charge entraîne des
dépenses de santé de plus en plus élevées, ce qui engendre une augmentation des
dépenses de remboursement de plus en plus importantes supportées par la branche
assurance maladie.
146
CONCLUSION GENERALE
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, il serait nécessaire de rappeler les principaux résultats auxquels
nous sommes parvenus.
147
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
L’étude des données épidémiologique des différentes maladies dont nous disposons
montre la prévalence des maladies non transmissibles (les maladies cardiovasculaires, le
diabète, les insuffisances respiratoire, le cancer,….). L’ampleur de ces maladies est
préoccupante, et leur prise en charge entraîne des dépenses de santé de plus en plus
élevées, ce qui engendre une augmentation des dépenses de remboursement de plus en
plus importantes supportées par la branche assurance maladie.
148
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
sur la réduction des dépenses médicamenteuses, a été lancée ces dernières années par la
CNAS de Sétif.
Dans ce contexte, la continuité des mesures déjà engagées par les autorités algériennes
dont l’encouragement de la politique des génériques s’avère indisponible et ce, par
l’application de nouvelles mesures afin d’inciter à l’utilisation des génériques qui
constitue un élément majeur de maîtrise des dépenses de médicaments.
De plus, l’Algérie doit continuer à encourager la production médicamenteuse nationale
face à la forte demande sur le marché médicamenteux. Pour cela :
149
ANNEXES
ANNEXE 1 : Budget des établissements publics de santé de la wilaya de Sétif en 2004 En milliers de DA
154
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
155
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Tableau 52: Evolution de la part du médicament dans les dépenses des assurances
Sociales
Tableau 53: Evolution de la part du médicament dans les dépenses totales d’assurance
maladie de la CNAS de Sétif
Tableau 54: La part des dépenses de tiers payant dans les dépenses médicamenteuses
totales
Tableau 55: Evolution du nombre de titulaires de livret tiers payant
Tableau 56: Evolution du nombre d’ordonnances réglées par la CNAS de Sétif
Tableau 57: Evolution de nombre de pharmacies conventionnées
Tableau 58: Le système CHIFA Du 15/03/2009 - 30/03/2010
Tableau 69: Place du budget de médicaments dans le budget de fonctionnement des
établissements publics de santé de la wilaya de Sétif entre 2004 et 2008
Tableau 60: Résultat de l’application du tarif de référence
Tableau 61: Evolution du forfait hôpitaux à Sétif
Tableau 62: Calcul du coût moyen de la journée d’hospitalisation au sein des
établissements publics de santé dans la wilaya de Sétif en 2009
Tableau 63: Détermination de la journée de séjour normative pour cinq groupes de
spécialités
156
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
157
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1) Ouvrages :
Aiache J.M., Aiache S. et Renoux R. : Initiation à la connaissance du médicament, éd.
Masson (4ème édition), Paris, 2001.
Benseba D. : Les firmes multinationales pharmaceutiques et les pays en voie de
développement, éd. OPU, Alger, 1990.
Fattorusso Vittorio. : Dictionnaire des médicaments : 4000 médicaments dont les
médicament génériques, Edition : MASSON, Italie, 2001.
Hannouz M. et Khadir M. : Eléments de droits pharmaceutique : à l’usage des
professionnels de la pharmacie et du droit, éd. OPU, Alger,
2000.
Hannouz M. et Khadir M. : Précis de sécurité sociale : à l’usage des professions de la
santé et des assurés sociaux, éd. OPU, Alger, 1996.
Kaya Sid Ali K. : Politique pharmaceutique et système de santé en Algérie, Ed. Offices
des Publications Universitaires, 1994.
Khiati M. : Quelle santé pour les algériens, édition Maghreb Relations, Alger, 1990.
Lamri L. : Le système de sécurité sociale en Algérie : une approche économique,
édition : OPU, Alger, 2004.
Majnoni d’Intignano, Béatrice. : Economie de la santé, édition : PUF, Paris, 2001.
Nihoul P. et Simon A.C. : L’Europe et les soins de santé : Marché intérieur, sécurité
sociale, concurrence, éd. Larcier, Bruxelles, 2005.
Paret H. : L’économie des soins médicaux, éd. Economie et Humanisme (les éditions
ouvrières), Paris, 1978.
Perrot Jean., Roodenberke Eric. : La contractualisation dans les systèmes de santé. Pour
une utilisation efficace et appropriée, édition : Karthala, paris, 2005
Phelps C. : Les fondements de l’économie de la santé, édition : Publi Union, Paris,
1995.
Velasquez G. : L’industrie du médicament et le tiers monde, éd. L’Harmattan, Paris,
1983.
Verschave F X. : La santé mondiale entre racket et bien public, Éditions Charles
Léopold Mayer, Paris, 2004.
158
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
2) Articles et communications :
Abecassis Ph. Et Coutinet N : Caractéristiques du marché des médicaments et stratégies
des firmes pharmaceutiques, revue Horizon
stratégiques, centre d’analyse stratégique, N° 07, janvier
- mars 2008.
Bougrine P. : L’assurance maladie de la sécurité sociale, mise en place des régimes des
soins de santé : L’expérience de la Caisse nationale des assurances sociales
des travailleurs salariés, conférence régionale de l’Association
Internationale de la Sécurité Sociale pour l’Afrique, 9-12 août 2005, in :
http://www.issa.int.
159
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
160
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
161
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
3) Revues :
Revue de la Concurrence et de la Consommation, n° 138, éd. Ministère de l’économie,
des finances et de l’industrie, Avril – Mai – Juin 2004.
Revue Economie et Prévision, n° 129-130, 1997.
Revue Problèmes Economiques, n° 2.817, éd. La documentation française, 9 juillet
2003.
Revue Partenaires : Médicament : un marché attractif, n°69, premier trimestre, Chambre
Française du commerce, 2007.
4) Thèses et mémoires :
Azri Khoukha. : Contribution à l’étude de l’évolution et du coût des accidents de travail
et des maladies professionnelles en Algérie. Mémoire de magistère
en Sciences Economiques, option : Economie de la santé et
développement durable, Université de Béjaia, 2009.
Baaklini J. : Les problèmes engendrés par les médicaments non utilisés (MNU) en
France et à l’étranger, Thèse de doctorat en Pharmacie, université Paris sud
XI, 2009.
162
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
163
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
5) Rapports et documents :
Association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche. : Le marché
du médicament suisse, 2009. In:
http://www.interpharma.ch/fr/pdf/
164
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
165
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
MSPRH: Suivie de la situation des enfants et des femmes, MSPRH, Alger, Juillet 2007.
166
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Société Générale Index (SGI) : Global generics, SGI, août 2007, in : www.sgindex.com.
Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP): L’organisation du marché
national des médicaments : difficultés et perspectives
annoncées face aux échéances de l’application de
l’accord d’association avec l’Union Européenne et à
l’entrée de l’Algérie à l’O.M.C., septembre 2005, in :
www.unop-dz.org,
6) Règlementations :
Lois :
- Loi 83-11 du 02 juillet 1983 relative aux assurances sociales.
- La loi n° 85-05 du 16 Février 1985 relative à la protection et la promotion de la santé.
- Loi n° 90-10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
Arrêté et instruction :
- L’arrêté interministériel du 21 juillet 2001.
Décrets
- Le décret exécutif 92-65 du 12 février 1992 relatif au contrôle de la conformité des
produits fabriqués localement ou importés.
167
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
- Décret 98-44 du1février 1998 relatif à la fixation des marges plafonds applicables à la
production, au conditionnement et à la distribution des médicaments.
- Décret exécutif n° 04/101 du 01 avril 2004 portant sur les modalités de versement
de la contribution de la sécurité sociale au financement du budget de la
Santé.
Ordonnances
- L’ordonnance 96-17 du 06 Juillet 1996
7) Sites web:
http://www.algeria.com
http://amips.asso.fr
http://www.amip.ma
http://www.bmsfrance.fr
http://www.cleiss.fr
http://www.coopami.org
http://dictionnaire.doctissimo.fr
http://www.droitpharma.fr
http://www.dzmusique.com
http://www.gsk.fr
http://www.indexmundi.com
http://www.ipsecprev.fr
http://www.irdes.fr
http://www.leem.org
http://www.lesechos.fr
www.macsa.com.tn
http://www.mtess.gov.dz
168
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
http://www.mutuelle.com
http://www.news-assurances.com
www.ons.dz
http://www.pharmaceutiques.com
http://pharmactuposition.blogspot.com
http://www.rees france.com
http://www.remed.org
http://www.sandoz.dz
http://www.sante.dz
http://www.santetropicale.com
http://statistiques-mondiales.com
http://www.tustex.com
http://www-ulpmed.u strasbg.fr
http://1.bp.blogspot.com
169
TABLE DES MATIERES
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 1
170
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
171
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
172
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
3. La démographie médicale 89
4. L’extension de la couverture sociale 91
5. La libéralisation des marchés et le développement des opérateurs privés 92
Conclusion 116
173
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Introduction 117
174
Analyse de la consommation des médicaments en Algérie : Cas de la wilaya de Sétif
Conclusion 146
CONCLUSION GENERALE 147
ANNEXES 150
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 158
TABLE DES MATIERES 170
175
RESUMES
Abstract
In Algeria, as in other countries, the share of the consumption of medicines in the health
expenditures is increasingly important. Indeed, the medicamentous expenditures weighs heavily on
the social security system, and more particularly on the decise insurance. This growth is the result
of several factors and particularly of medical transition which characterizes the Algerian economy
these last years.
The goal of this reflection is to try to analyze the consumption of medicines in Algeria, and in
particular in the wilaya of Sétif while being interested in its determinants, its financing, the
evolution of its share in the national expenditure of health as to the impact of the measurements
taken within the framework of the control of the expenditure generated by the latter in Algeria and
in the wilaya of Sétif, through an investigation at the CNAS of Sétif.
The study of the consumption of medicines in Algeria indicates that the latter represents an
important financial weight in the health expenditure and constitutes a serious problem of the
systems and health policies in particular with the epidemiologic and demographic transition, the rise
in the standard of living of the individuals, the increase in medical demography, the multiplication
of medical infrastructures and the generalization of the social coverage. For that of multiple
measurements were committed to control the total financial expenses which it generates. These
measurements prove to be insufficient for the moment; they must be accompanied by a revision of
the Algerian medicamentous policy to ensure the request on the market.
In the wilaya of Sétif, the consumption of medicines is in constant growth. This growth is explained
on the one hand, by the extension of the offer of care and the increase in medical demography, on
the other hand, by epidemiologic transition.
Indeed, the results of the search obtained on the extent of the consumption of the medicines and its
weight in the expenditures of the CNAS indicates that the medicines consumption in the wilaya of
Sétif represents an important financial weight in the health expenditures and weighs heavily on the
funds of the CNAS. In front of this situation and in optics to rationalize the expenditures of the
CNAS, a policy of control of the expenditure which is articulated in priority on the reduction of the
medicamentous expenditure, was launched these last years by the CNAS of Sétif.
وﺣﺼ ﺘﮭﺎ ﻣ ﻦ ﻧﻔﻘ ﺎت اﻟﺼ ﻨﺪوق ﺗﻮﺿﺢ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﻣ ﻦ اﻟﺒﺤ ﺚ ﺣ ﻮل اﺳ ﺘﮭﻼكاﻷدوﯾ ﺔ
اﻷدوﯾﺔ ﻣﺴﺘﻮى وﻻﯾﺔ ﺳﻄﯿﻒ ﯾﻤﺜﻞ ﺣﺼ ﺔ ﻣﺎﻟﯿ ﺔ ﻣﮭﻤ ﺔ ﻓ ﻲ اﻟﻮطﻨﻲ ﻟﻠﻀﻤﺎن اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺑﺎن اﺳﺘﮭﻼك ﻋﻠﻰ
إﺟﻤﺎﻟﻲ اﻟﻨﻔﻘﺎت اﻟﺼﺤﯿﺔ ،و ﻣﯿﺰاﻧﯿﺔ اﻟﺼﻨﺪوق اﻟﻮطﻨﻲ ﻟﻠﻀﻤﺎن اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ .وأﻣﺎم ھﺬه اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ وﻓﻲ إطﺎر
ﻨﺪوقﻊ ﺳﯿﺎﺳ ﺔ ﻋﻠ ﻰ ﻣﺴ ﺘﻮى ﺻ ﻨﺪوق اﻟﻀ ﻤﺎن اﻻﺟﺘﻤ ﺎﻋﻲ ﻟﻮﻻﯾ ﺔ اﻟﺼ وﺿ
وﺗﺮﺷ ﯿﺪ ﻧﻔﻘ ﺎت ھ ﺬا ﺗ ﻢ
ﻋﻘﻠﻨﮫ
ﺳﻄﯿﻒ ﺗﮭﺪف ﻟﻤﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻨﻔﻘﺎت ﺑﮭﺪف ﺗﺨﻔﯿﺾ اﻟﻨﻔﻘﺎت اﻟﺪواﺋﯿﺔ.