Lycée Municipal d’Adultes de la ville de Paris Mardi 01 mars 2016

BACCALAURÉAT BLANC

DE MATHÉMATIQUES

– SÉRIE S –

ti on
r e c
Durée de l’épreuve : 4 HEURES
Les calculatrices sont AUTORISÉES

c or obligatoire et spé

Le candidat doit traiter trois exercices plus un exercice suivant sa spécialité. La

clarté des raisonnements et la qualité de la rédaction interviendront pour une
part importante dans l’appréciation des copies.

Sur l’en-tête de votre copie, précisez clairement et distinctement :

◮ le nom de l’épreuve : épreuve de mathématiques.
◮ votre spécialité : mathématique, physique ou SVT.

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 bac blanc de mathématiques Terminale S

Exercice 1 (5 points)

1
1) d1 = d0 + 100 = 150 + 100 = 250
2
1 1
a1 = d0 + a0 + 70 = 150 + 2250 + 770 = 445
2 2
2) a) On obtient en sortie : d1 = 250 et a1 = 420.
d1 est conforme à la question 1) mais pas a1 .
D
Cela vient du fait qu’à la ligne + 100 → D, on a écrasé l’ancienne valeur de D et l’on a
2
calculé A avec la nouvelle valeur de D.
1 1
On a donc calculé : a1 = d1 + a0 + 70 = 125 + 225 + 70 = 420
2 2
b) Pour remédier à cela, soit on calcule la valeur de A avant la valeur de D, soit on stocke
l’ancienne valeur de D dans une variable E, comme le montre les algorithmes corrigés
suivants :

Variables : n, k : entiers naturels Variables : n, k : entiers naturels

D, A : réels D, A, E : réels
Entrées et initialisation Entrées et initialisation
Saisir la valeur de n Saisir la valeur de n
D prend la valeur 300 D prend la valeur 300
A prend la valeur 450 A prend la valeur 450
Traitement Traitement
pour k variant de 1 à n faire pour k variant de 1 à n faire
A D E prend la valeur D
A prend la valeur + + 70
2 2 D
D prend la valeur + 100
D 2
D prend la valeur + 100 A E
2 A prend la valeur + + 70
fin 2 2
fin
Sorties : Afficher D et A
Sorties : Afficher D et A

1 1 1 1
3) a) en+1 = dn+1 − 200 = dn + 100 − 200 = dn − 100 = (dn − 200) = en
2 2 2 2
en+1 1 1
∀n ∈ N, = , donc la suite (en ) est géométrique de raison q = et de 1er terme
en 2 2
e0 = d0 − 200 = 100
!2
1
qn
b) On a en = e0 = 100 × .
2
!n
1
dn = en + 200 = 100 × + 200
2
!n
1 1
c) lim = 0 car −1 < < 1.
n→+∞ 2 2
donc par produit et somme : lim dn = 200. La suite (dn ) converge vers 200.
n→+∞

4) a) On a les inégalité suivantes :

n > 3 on multiplie par n
n2 > 3n on ajoute n2
2n2 > n2 + 3n or 3n > 2n + 1
2n2 > n2 + 2n + 1 ⇔ 2n2 > (n + 1)2

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b) Soit la proposition : 2n > n2 .

• Initialisation : Pour n = 4. 24 = 16 > 42 = 16 la proposition est initialisée.
• Hérédité : Soit n > 4. On admet que 2n > n2 . Montrons que 2n+1 > (n + 1)2 .
On a la suite des inégalités suivantes :
2n > n2 hypothèse de récurrence. On multiplie par 2
2 × 2n > 2n2 on sait que 2n2 > (n + 1)2 (question 4) a))
2n+1 > (n + 1)2
La proposition est héréditaire.
• Conclusion : Par initialisation et hérédité, ∀n > 4, 2n > n2 .

c) D’après la question précédente, pour n > 4, on a : 2n > n2

Comme les termes sont positifs, en prenant l’inverse, on a :
1 1 100n 100n 100n 100
06 n
6 2 ⇔ 06 n 6 2 ⇔ 06 n 6
2 n 2 n 2 n
100 100n
d) lim = 0 donc d’après le théorème des gendarmes, lim =0
n→+∞ n n→+∞ 2n
!n
1 1
lim = 0 car −1 < < 1.
n→+∞ 2 2
Par produit et somme lim an = 340. La suite (an ) est convergente vers 340.
n→+∞

PS : voici les valeurs que donne la calculatrice pour n = 20

Exercice 2 (5 points)

Partie A : Propriétés du nombre j

√
1) a) ∆ = 1 − 4 = −3 = (i 3)2 . ∆ < 0, 2 racines complexes conjuguées :
√ √ √ √
−1 + i 3 1 3 −1 − i 3 1 3
z1 = =− +i = j et z2 = =− −i
2 2 2 2 2 2
b) On a bien z1 = j
√
1 3 2π 2π 2π
2) j = − + i = cos + i sin = ei 3
2 2 3 3
2π
On a donc : | j| = 1 et arg( j) = [2π]
3
 2π 3
3) a) j3 = ei 3 = ei 2π = cos 2π + i sin 2π = 1 ;

b) j est solution de l’équation z2 + z + 1 = 0 donc j2 + j + 1 = 0 ⇔ j2 = −1 − j

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4) On a la figure suivante : Q( j) 1
b

P(1)
b

−1 O 1

R( j2 )
−1
 √  √ √
 3 3  9+3 2 3 √
PQ = | j − 1| = − + i = = = 3
 2 2  2 2
 √ √ 
2  1 3 1 3  √ √
QR = | j − j| = − + i + +i = |i 3| = 3
 2 2 2 3 

 √   √  √ √
2  1 3   3 3  9+3 2 3 √
RP = |1 − j | = 1 + + i = +i = = = 3
 2 2  2 2  2 2
√
Donc PQ = QR = RP = 3, le triangle PQR est équilatéral.

Partie B

1) Comme j2 = −1 − j, on a :
a + jb + j2 c = 0 ⇔ a + b j + c(−1 − j) = 0 ⇔ a + b j − c − c j = 0 ⇔ a − c = c j − b j ⇔
a − c = j(c − b)

2) À l’aide de la question précédente et comme | j| = 1, on a :

AC = CA = |a − c| = | j(c − b)| = | j| × |c − b| = |c − b| = BC

3) Comme j2 = −1 − j ⇔ j = −1 − j2 , on a :
a + jb + j2 c = 0 ⇔ a + b(−1 − j2 ) + c j2 = 0 ⇔ a − b − b j2 + c j2 = 0 ⇔
a − b = b j2 − c j2 ⇔ a − b = j2 (b − c)

4) À l’aide de la question précédente et comme | j2 | = 1, on a :

AB = BA = |a − b| = | j2 (b − c)| = | j2 | × |b − c| = |b − c| = CB = BC
Des question 2) et 4), on a : AC = BC = AB. Le triangle ABC est équilatéral.

Exercice 3 (5 points)

Partie A : Étude d’une fonction auxiliaire

1) • En zéro :

lim 1 + x = 1 
x→0  Par somme


 lim g(x) = 1

lim x ln x = 0 

x→0+
x→0+

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!
1
• En +∞ : g(x) = x 1 + − ln x
x
1

lim +1=1 

 Par somme
x→+∞ x


 1
lim + 1 − ln x = −∞

lim − ln x = −∞ 

x
 x→+∞
x→+∞

lim x = +∞ par produit lim g(x) = −∞

x→+∞ x→+∞
!
1
2) a) g′ (x) = 1 − ln x − x = 1 − ln x − 1 = − ln x
x
• g′ (x) = 0 ⇔ ln x = 0 ⇔ x = 1
• Comme la fonction ln est croissante sur ]0 ; +∞[, la fonction − ln est décroissante sur
]0 ; +∞[, donc :
Si x < 1, g′ (x) > 0 et si x > 1, g′ (x) < 0.
b) On obtient le tableau de variation suivant :

x 0 1 α +∞
g′ (x) + 0 −
2
g(x) 0
1 −∞

3) a) Sur ]0 ; 1[, g(x) > 1 donc ne s’annule pas.

Sur [1 ; +∞[, la fonction g :
• est continue car dérivable ;
• est monotone (décroissante) ;
• change de signe car g(1) = 2 et lim = −∞.
x→+∞
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, l’équation admet une unique solution α ∈
[1 ; +∞[
Conclusion : sur ]0 ; +∞[, l’équation g(x) = 0 admet une unique solution α.

b) g(4) = 1 + 4 − 4 ln 4 ≈ −0, 55, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, α ∈ [1 ; 4]

À l’aide de l’algorithme de dichotomie, on trouve : 3, 59 6 α 6 3, 60

c) D’après le tableau de variation :

Si 0 < x < α, g(x) > 0 et si x > α, g(x) < 0.

Partie B : Étude de la fonction principale

1
(1 + x) − 1 × ln x 1 1 + x − x ln x g(x)
′
a) f (x) = x = × =
(1 + x) 2 x (1 + x) 2 x(1 + x)2

b) Si x > 0, alors x(1 + x)2 > 0 donc le signe de f ′ (x) est le signe de g(x).

c) On obtient le tableau de variation suivant :

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x 0 α +∞
f ′ (x) + 0 −
1
f (x) α
−∞ 0

d) g(α) = 0 ⇔ 1 + α − α ln α = 0 ⇔ 1 + α = α ln α.
ln α ln α 1
En remplaçant dans f (α), on obtient : f (α) = = = .
1 + α α ln α α
1 1 1
3, 59 6 α 6 3, 60 ⇔ 6 6 ⇒ 0, 27 6 f (α) 6 0, 28
3, 60 α 3, 59

Exercice 4 (5 points)
Pour les candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité

Partie A : Étude et représentation de la fonction f

x 1
1) On change la forme : f (x) = != x .
ex e
x −1 −1
x x
ex ex
lim = +∞ par somme lim − 1 = +∞, donc par quotient lim f (x) = 0.
x→+∞ x x→+∞ x x→+∞

e x − x − x(e x − 1) e x − x − xe x + x e x (1 − x)
2) f ′ (x) = = = x
(e x − x)2 (e x − x)2 (e − x)2
Comme ∀x ∈ [0 ; +∞[, e x > 0, on a :
• f ′ (x) = 0 ⇔ 1 − x = 0 ⇔ x = 1
• signe de f ′ (x) = signe de (1 − x).
Si 0 6 x < 1, f ′ (x) > 0 et si x > 1, f ′ (x) < 0.
3) On obtient le tableau de variation suivant :

x 0 1 +∞
f ′ (x) + 0 −
1
f (x) e−1
0 0

4) (∆) : y = f ′ (0)x + f (0) comme f ′ (0) = 1 et f (x) = 0, on a : (∆) : y = x

1
5) On obtient la courbe suivante : ≈ 0, 58
e−1

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(∆)
0.6

0.4

Cf
0.2

0
O 1 2 3 4 5 6

Partie B : Algorithme

1) Pour éviter de calculer les valeurs de A, on peut mettre l’instruction "Afficher A" avant la fin
de la boucle. On obtient alors
I A X
1 0 0,25
2 0,060 0,50
3 0,169 0,75
4 0, 306 1

2) Cet algorithme pour K = 8, affiche : A ≈ 0, 347

3) L’algorithme donne la somme des aires des rectangles qui minorent la surface sous la courbe
C f dans l’intervalle [0 ; 1]. Lorsque K tend vers +∞, l’algorithme donne donc l’aire sous la
courbe C f dans l’intervalle [0 ; 1] comme indiqué.

Exercice 5 (5 points)
Pour les candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité

1) Il s’agit de démontrer le corollaire du théorème de Gauss.

b et c divise a, donc il existe deux entiers relatifs k et k′ tels que : a = kb et a = k′ c
On a donc : kb = k′ c donc c divise kb. Comme b et c sont premiers entre eux, d’après le
théorème de Gauss, c divise k. Il existe un entier relatif k′′ tel que : k = k′′ c
On a donc : a = kb = k′′ cb, en conséquence bc divise a.

2) a) Si 3 et 4 divise 233 − 1, donc comme 3 et 4 sont premiers entre eux, d’après le théorème
précédent 3 × 4 = 12 divise 233 − 1. Cela contredit donc l’affirmation de l’élève.

b) 233 est pair, donc 233 − 1 est impair en conséquence 4 ne divise par 233 − 1.

c) 2 ≡ −1 [3], comme la congruence est compatible avec les puissances :

233 ≡ (−1)33 ≡ −1 [3].
On en déduit, 233 − 1 ≡ −2 ≡ 1 [3]. En conséquence 3 ne divise pas 233 − 1.

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d) S = 1 + 23 + (23 )2 + (23 )3 + · · · + (23 )10 . Il y a 11 termes.

S est la somme des 11 premiers termes d’une suite géométrique de raison q = 23 et de
premier terme 1.
1 − q11 1 − (23 )11 1 − 233 233 − 1
S = = = = .
1−q 1 − 23 −7 7

e) On en déduit que : 233 − 1 = 7S . 7 divise 233 − 1.

3) 27 − 1 = 128 − 1 = 127.
Pour savoir si 127 est premier, on applique
√ le critère d’arrêt ou de primalité. On teste tous les
diviseurs premiers inférieurs ou égaux à 127 ≈ 11, 27.
On teste les diviseurs : 2, 3, 5, 7 et 11.
D’après les critères de divisibilité : 2, 3, 5 et 11 ne divisent pas 127. De plus 127 = 7 × 18 + 4
2, 3, 5, 7 et 11 ne divisent pas 127 donc 127 est un nombre premier.

4) a) • L’algorithme affiche 7 et "CAS 2" si on saisit n = 33 et

• 12 et "CAS 1" si on saisit n = 7 car on teste les facteurs premiers jusqu’à 11.

b) Le CAS 2 correspond
√ à un nombre de Mersenne non premier, car il existe un k qui divise
2n − 1 inférieur à 2n − 1. k = 7 pour 233 − 1.

c) Le CAS 1 correspond à un nombre de Mersenne premier comme 27 − 1.

Paul Milan 8 fin