Léonard de Vinci
Léonard de Vinci
Léonard de Vinci
Signature
Biographie
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Pour Léonard de Vinci, la peinture est maîtresse de l'architecture, de la poterie, de
l'orfèvrerie, du tissage et de la broderie, et elle a, par ailleurs, « inventé les caractères des
diverses écritures, donné les chiffres aux arithméticiens, appris aux géomètres le tracé des
différentes figures et instruit opticiens, astronomes, dessinateurs de machines
et ingénieurs ». Pourtant, les experts n'attribuent à Léonard, longtemps connu pour ses
tableaux, que moins d'une quinzaine d’œuvres peintes. Beaucoup d'entre-eux demeurent
inachevés et d'autres à l'état de projets. Mais aujourd'hui Léonard est aussi connu comme
siégeant parmi les esprits les plus ingénieux, les plus prolifiques : à côté du petit nombre de
ses peintures se trouve la masse énorme de ses carnets, témoins d'une activité de
recherches scientifiques et d'observation minutieuses de la nature216.
Le peintre
Au XVe siècle, les artistes ont encore peu l'habitude d'apposer leur signature manuscrite sur
leurs œuvres. Ce n'est qu'ultérieurement que l'usage de l'autographe encore inconnu se
répand. L'auteur désireux de marquer son œuvre le fait encore sous la forme impersonnelle
d'inscriptions (souvent latines) effectuées à l'intérieur ou à côté du tableau. Ce qui ne
manque pas de poser d'importants problèmes dans la recherche d'attribution des œuvres
réalisées au cours de la Renaissance217.
La peinture est une science
« En vérité, la peinture est une science et l’authentique fille de la nature, étant son rejeton. »
Carnets, p. 1032, Ms. 2185, 20 r.
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« Les sciences mathématiques ne s'étendent qu'à la connaissance de la quantité continue
[les mathématiques] et discontinue [la géométrie], mais ne se préoccupe pas de la qualité,
qui est la beauté des œuvres de la nature et de l'ornement du monde. »227
— Léonard de Vinci, Ms.Codex Urbinas 7v
.
Ensuite, après l'acte mental vient l'acte manuel, le noble travail de la main, qui en tant
qu'intermédiaire entre l'esprit et la peinture s'occupe de « l’exécution bien plus noble que
ladite théorie ou science »230. Cette noblesse réside entre autres dans le fait que cette main,
dans son œuvre, va jusqu'à à effacer la dernière trace de son passage sur la peinture. L’œil,
quant à lui, est la fenêtre de l'âme, le sens privilégié de l'observation, l'intermédiaire entre
l'Homme et la nature. L’œil et la main travaillent de concert échangeant sans cesse leurs
connaissances et c'est de cet échange que, pour Daniel Arasse, « se noue le caractère divin
de la peinture et que se joue la création du peintre ».
La peinture au-dessus de tous les arts
Entre 1495 et 1499, Léonard de Vinci y participe et rédige un Paragone en première partie
de son Traité de la Peinture : là où Alberti se contente d'une comparaison entre la peinture
et la poésie, Léonard compare celle-ci non seulement avec la poésie, mais aussi avec
la musique et la sculpture en présentant la peinture comme un « art total », situé par-dessus
tous les autres.
« Comment la peinture surpasse toute œuvre humaine, par les subtiles possibilités qu’elle
recèle : L’œil, appelé fenêtre de l’âme, est la principale voie par où notre intellect peut
apprécier pleinement et magnifiquement l’œuvre infinie de la nature ; l’oreille est la seconde
et elle emprunte sa noblesse au fait qu’elle peut ouïr le récit des choses que l’œil a vues. »
— Léonard de Vinci, Carnets (Ms. 2185)
Il présente ainsi la peinture comme supérieure à la poésie, car elle est compréhensible par
tous alors que la poésie doit être traduite pour tous ceux qui n'en comprennent pas la
langue. Par ailleurs, face à la musique, la peinture présente une plus grande pérennité : la
première est composée de notes, certes harmonieuses, mais n'est-elle pas un art « qui se
consume dans l’acte même de sa naissance » ? La peinture est également supérieure à
la sculpture par le fait qu'elle propose des couleurs alors que la matière sculptée reste
uniforme. Elle présente également la possibilité de représenter toute la nature là où la
sculpture ne peut présenter qu'un seul sujet. De plus, le sculpteur doit travailler dans le bruit
et la poussière alors que le peintre s’installe confortablement devant son tableau dans le
silence ou à l'écoute de musique ou de poésie.
Le geste et l'émotion
« Une figure ne sera louable que si elle exprime avec le geste les passions de son âme. »247
— Léonard de Vinci, Traité de la peinture VIII.478
Le geste, chez Léonard, est toujours dépeint dans une situation intermédiaire, entre son
commencement et son achèvement. La Joconde en est l'exemple le plus abouti, car la
position assise du modèle est, malgré sa sereine immobilité, marque un mouvement : le bras
gauche est en pleine rotation et se pose sur la main droite, ce qui donne l'impression que
Mona Lisa est en train de s'asseoir
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La pensée de Léonard de Vinci
Léonard reçoit l’enseignement des écoles dites d’abbaco où se donne un enseignement
pratique, notamment celui des mathématiques appliquées, destinées aux marchands. On y
enseigne la Règle de trois que l'on applique à une succession d’analogies entre plusieurs
exemples traités. Un enseignement complémentaire moral et religieux composé de lectures
commentées de textes comme des romans de chevalerie ou diverses écritures en langue
vernaculaire. Léonard ne reçoit pas l’enseignement des scuole di lettere préparant à
l’université, il n'apprend ni le latin classique, ni le grec ancien et la lecture des auteurs de
l’Antiquité ne lui est accessible que par de rares traductions.
Expérience et analogie
Face aux railleries des hommes de lettres Léonard revendique être un « homme sans
lettres » et affirme une culture de l’expérience directe, un mélange d’empirisme qui se
libère des théorèmes préétablis et de naturalisme pour lequel tout ce qui existe peut-être
expliqué par des causes ou des principes naturels. Il se méfie
des « sciences mensongères » et, plus indirectement, de la théologie préférant déduire
la théorie de l’expérience : « au préalable, je me livrerai à une expérience avant d’aller plus
loin, car j’ai l’intention d’alléguer d’abord l’expérience, puis de montrer par le raisonnement
pourquoi cette expérience produit forcément ce résultat ». Mais, à partir de 1490, Léonard
fait une grande consommation de livres ; il prend conscience de l'importance de la Praxis et
de la nécessité de faire évoluer l'expérience dans un cadre théorique : l'observation et la
théorie sont complémentaires, si la première est source de la seconde, cette dernière doit
être validée par d'autres observations.
Écrits de Léonard de Vinci
Manuscrits de Léonard de Vinci
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Ouvrages
Bibliographie
Aspects généraux
Portraits : Le Condottiere
Martyre de saint Sébastien
La Belle Princesse ♦
Autoportrait
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Manuscrit G écrit vers 1510-1511 puis en 1515, il traite surtout de botanique372 ;
Manuscrit E écrit vers la fin de sa vie, Léonard y travaille surtout sur le vol des oiseaux et sur
son projet de machine volante372
Léonard de Vinci a dit...
“Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage.” ...
“Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maître !” ...
“Plus on connaît, plus on aime.” ...
“Qui pense peu, se trompe beaucoup.” ...
“Nul conseil n'est plus loyal que celui qui se donne sur un navire en péril.”