Plan, Historique Et Introduction

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Université Hassan II de Casablanca

Faculté des Sciences et Techniques Mohammedia


Département de Physique

Cours
de
Physique
Statistique
LST PA
2020-2021 Pr A. EL MANOUNI
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Plan
Historique
Introduction
Chapitre 1: Rappels sur la théorie des probabilités.
Chapitre 2: Formalisme général de la physique statistique-
Cas quantique et classique.
Chapitre 3 : Postulats statistiques.
Chapitre 4: Entropie statistique.
Chapitre 5: Ensembles et distributions statistiques: Distributions
microcanonique, canonique et grand-canonique.
Applications: Distribution de Maxwell-Boltzmann - Gaz
parfait (TD)- Paramagnétisme parfait (TD).
Chapitre 6: Statistique quantique:- Statistique de Fermi-Dirac.
- Statistique de Bose Einstein.
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Historique
Jusqu’au milieu du 19ème siècle, les sciences physiques les plus en
vue furent la thermodynamique (science de la chaleur), la mécanique
rationnelle (statique et dynamique des points matériels et du solide), la
mécanique des milieux continus M.M.C. (élasticité, acoustique,
dynamique des fluides), l’électromagnétisme et l’optique
(géométrique et ondulatoire). Ce furent des disciplines qui permirent
d’expliquer et d’interpréter l’ensemble des phénomènes observés à
notre échelle. Elles furent classées dans ce qu’on allait appelé la
Science Macroscopique. En ce faisant, les scientifiques crurent avoir
achevé l’unification des sciences.
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La révolution que connut les sciences vers la deuxième moitié du
19éme siècle et le 1er tiers du 20 ème siècle, en l’occurrence l’avènement
de la mécanique quantique, mit en défaut cette unification et permit la
description et la compréhension des phénomènes physiques se
produisant à l’échelle microscopique (l’effet photoélectrique 1887, la
théorie du corps noir, spectre d’émission de l’atome d’hydrogène, etc).
Il s’agit de la Science Microscopique qui commença à prendre de
l’essor.
Dès lors, des questions capitales se posèrent: y’a-t-il un lien entre les
deux sciences ou les deux sciences sont-elles des domaines distincts
reposant sur des principes fondamentaux indépendants ? La science
macroscopique se déduit-elle de la science microscopique ? Autrement
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dit, les principes de la science macroscopique sont-elles des
conséquences de quelques principes de la science microscopique ?

Très tôt, on reconnut que la réponse à la 2ème question fut la bonne.


En effet, grâce au concept atomique de la matière, nous pûmes
expliquer et comprendre plusieurs phénomènes physiques observés à
l’échelle macroscopique. C’est ainsi que, Boltzmann (1844-1906) put
bâtir puis expliquer sa théorie cinétique des gaz en considérant que ces
derniers sont constitués d’atomes animées de mouvement. Aussi,
Berthollet (1748-1822) montra à travers ses expériences que les gaz
diffuent malgré la pesanteur, ce qui lui permit de justifier que leurs
constituants sont animés de vitesse. Dans le même sens, Maxwell
(1859) émit la loi de distribution des vitesses des constituants d’un gaz
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en adoptant l’hypothèse atomique.
Dès lors, un combat d’idées entre les partisans de la science
macroscopique et ceux de la science microscopique fut ardemment
engagé jusqu’à gain de cause par les atomistes, grâce aux travaux de
J.J. Thomson (1898) et de H-A- Wilson (1903) conduisant à la mesure
de la charge élémentaire et du nombre d’Avogadro, que mesura J.
Perrin plus tard en 1908. Quoiqu’à ce moment là, la physique
atomique parut solidement établie, mais un certain nombre de
physiciens hésitèrent encore à admettre la réalité atomique de la matière
et surtout la dépendance des phénomènes macroscopiques de ceux à
l’échelle microscopique. Ceci ne fut pas surprenant, car les
phénomènes microscopiques sont éloignés de notre expérience courante
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et les systèmes observés à notre échelle sont composés d’un nombre
gigantesque de constituants élémentaires.
Appliquer les lois de la mécanique quantique, qui sont adaptées
seulement à l’étude d’un atome ou une molécule, pour étudier de tels
systèmes paraît une démarche vaine. Il en sera de même si nous
utilisons les lois de la mécanique classique. C’est pourquoi, il fut
nécessaire d’élaborer une nouvelle discipline de la physique capable
d’associer les principes de la physique aux théories des probabilités
pour prévoir et déterminer les propriétés des systèmes macroscopiques
à partir de celles de leurs constituants à l’échelle microscopique. Ainsi,
en 1902, les concepts de la mécanique statistique classique furent
formulés par Boltzmann (entropie statistique classique) et Gibbs. 7
Ensuite, et grâce aux progrès de la mécanique quantique, les
physiciens furent conduit à élaborer un pondant entre la science
microscopique et la physique statistique, ce qui déboucha sur la
mécanique statistique quantique. Les travaux de Pauli, notamment le
principe d’exclusion pour les électrons en 1925, de Bose sur les gaz
de photons et leur quantification en 1924 et de Fermi sur les gaz de
fermions en 1926 œuvrèrent dans ce sens.

Les premières applications de la mécanique statistique remontèrent à


la fin du XIXe siècle (théorie cinétique des gaz de Maxwell-
Boltzmann), celles qui conduisirent à la compréhension du
comportement des métaux (1ère moitié du XX siècle) et la
compréhension des supraconducteurs (2ème moitié du XX siècle). 8
Ces théories sont des théories de l’équilibre thermodynamique. La
mécanique statistique hors d’équilibre fut développée durant la seconde
moitié du XXe siècle.

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Introduction
L’étude des propriétés d’un système macroscopique complexe,
composé d’un grand nombre de constituants ou particules (proche de
NA) et l’application des lois de la physique à ses constituants conduit à
un grand nombre d’équations différentielles en mécanique classique
avec des conditions aux limites souvent méconnues ou à une équation
de Schrödinger à plusieurs variables très difficile à résoudre en
mécanique quantique. C’est la physique statistique, dont les fondateurs
sont Ludwing Boltzmann et Gibbs (1902), qui allait résoudre cette
situation et permettre la détermination des propriétés macroscopiques
de tel système à partir des interactions entre ses constituants
élémentaires à l’échelle microscopique. Cette nouvelle discipline 10
a permis de contourner les difficultés citées plus haut par une
détermination de valeurs moyennes des grandeurs physiques
macroscopiques (pression, température, volume, énergie, entropie,
etc) sur l’ensemble des constituants et ce à partir d’un ensemble
statistique représentatif. Ceci nécessite l’emploi de concepts et
méthodes probabilistes, même si les lois élémentaires sont
déterministes.

Selon le caractère du modèle de la matière ou de la théorie sous-


jacente appliquée aux constituants du système étudié, la physique
statistique se subdivise en physique statistique classique formulée
par Boltzmann et Gibbs et la physique statistique quantique formulée
par Fermi- Dirac et Bose-Einstein (principe d’exclusion pour les 11
électrons en 1925, les gaz de photons et leur quantification en 1924, et
les gaz de fermions en 1926).

En fin, la physique statistique est une science théorique qui trouve ses
applications dans tous les domaines de la physique: le rayonnement,
électromagnétique, L’électromagnétisme, les métaux, les
semiconducteurs, les basses températures, la supraconductivité, les
liquides superfluides, etc.

En ce qui nous concerne, on se limitera dans ce cours à la physique


statistique des systèmes en équilibre.

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