Memoire 10
Memoire 10
Memoire 10
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITÉ NATIONALE DES SCIENCES, TECHNOLOGIES,
INGENIERIES ET MATHEMATIQUES (UNSTIM) D’ABOMEY
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES TRAVAUX PUBLICS (ENSTP-ABOMEY)
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Département : Génie Civil
THEME
Présenté par :
Mr AGASSOUSSI Metognissè Ludovic
Encadré par :
2ème Promotion
Sommaire
Sommaire............................................................................................................................................................................................. i
Dédicaces ........................................................................................................................................................................................... ii
Remerciements ................................................................................................................................................................................iii
Résumé ................................................................................................................................................................................................x
Abstract ........................................................................................................................................................................................... xi
Introduction ...................................................................................................................................................................................... 1
I.3 Comportement et pathologie des structures de chaussées sur sols gonflants ..............................................21
III.4 Présentation des résultats des essais sur les échantillons ayant subi le cycle d’humidification et de
séchage ....................................................................................................................................................................................... 53
Chapitre IV : Modélisation et prédiction du comportement des sols expansifs sous l´effet des sollicitations
cycliques : humidification et séchage. .................................................................................................................................... 60
i
Influence des cycles de retrait-gonflement des sols expansifs sur le comportement des
chaussées : cas du tronçon Pobè-Kétou
Dédicaces
A:
Mon Père AGASSOUSSI Ferdinand et ma Mère ANAGONOU
Clémentine à qui je dois l’éducation et le désir de toujours faire
mieux. Puisse Dieu établir son règne dans vos vies et vous combler.
Ma sœur jumelle AGASSOUSSI Lurindic, ce travail est le tien
aussi.
Ma famille
Ma chère amie AïGO Blandine
Remerciements
Merci à toi mon Dieu pour ses bienfaits dans ma vie. Gloire au tout puissant qui a veillé
sur moi jusqu’à l’aboutissement de ce travail. Adoration et louange à toi qui relève les
pauvres.
Une note spéciale de gratitude revient à mes encadreurs, Dr. Ing. Marx Ferdinand
AHLINHAN, Maitre de conférences des Universités du CAMES et Dr. Ing. Guy
Oyéniran ADEOTI, Maître Assistant des Universités du CAMES pour s’être rendus aussi
disponibles qu’accessibles en m’orientant dans l’accomplissement de ce travail. Puisse le
Très Haut vous accorder une longévité, vous honorer et vous combler de grâces dans
toutes vos entreprises. Merci également à mon superviseur Dr GBAGUIDI Hubert
Frédéric, Maitre de conférences des Universités du CAMES pour avoir accepté
superviser ce mémoire.
Je tiens à remercier :
Toute ma gratitude à l’endroit de tout le corps professoral de l’ENSTP qui n’a ménagé
aucun effort pour nous donner le savoir auquel nous nous accrochons aujourd’hui pour faire
valoir notre formation. Il s’agit de :
Je pense enfin à :
Mon grand-père Joseph ZOHA pour ses conseils et son aide. Que le Seigneur vous
accorde ces grâces ;
Mes tantes et mes oncles ;
Aux familles AGASSOUSSI et ZOHA, mes frères, sœurs et amis ;
Mes amis et tous ceux qui ont été d’une aide capitale dans mon cursus ;
A tous les camarades de la deuxième promotion de l’INSPEI et de l’ENSTP.
Vous qui m’avez toujours encouragé et soutenu tout au long de ma formation. Plein
d’amour et d’attention à mon égard, recevez ici ma sincère gratitude pour vos soutiens
matériels et moraux. Puisse Dieu établir sa seigneurie dans vos vies et vous comble de
ses bienfaits.
WL : Limite de Liquidité
IP : Indice de Plasticité
γh : Poids humide
Cc : Indice de compression
Cs : Indice de gonflement
σv : Contrainte verticale
Ψ : Angle de dilatance
ĸ * : Indice de gonflement
λ * : Indice de compression
µ * : Indice de fluage
Ko = σ΄xx /σ΄
H : Hauteur
D : Diamètre
ΔH : Tassement
W : Teneur en eau
% : Pourcentage
kN : kiloNewton
S : Surface
kPa : kiloPascal
NF P : Norme Française
EN : Norme Européenne
Résumé
La zone sud du Bénin est traversée par la dépression de la Lama qui est fortement
constituée de sols hydromorphes et plus spécifiquement gonflant. Ces sols expansifs sont
traversés par plusieurs axes routiers dont celui du tronçon Pobè-Kétou. Malgré les
techniques envisagées comme solution pour permettre la construction des chaussées sur
ces types de sols, ces derniers continuent de causer des dégradations précoces sur les
chaussées construites. Le présent travail a étudié l’influence du cycle de retrait-
gonflement des sols expansifs sur le comportement des chaussées: cas du tronçon Pobè-
Kétou. Le but de ce travail est d’étudier la variation des paramètres mécaniques du sol au
fur et à mesure qu’il subit le cycle de retrait-gonflement dû à l'alternance des saisons
humides et sèches afin d’évaluer les conséquences de cette variation sur le comportement
des chaussées. Après une étude bibliographique sur le phénomène de retrait-gonflement
et sur les pathologies observées sur les bâtiments et les routes érigés sur sols gonflants;
nous avons effectué des descentes dans la zone d’étude qui est la commune de Pobè située
dans la dépression de la Lama afin d’appréhender l’état actuel des constructions.
L’abondance des pathologies recensées, nous ont permis de choisir au mieux les zones de
prélèvement de nos échantillons. Les sites retenus se trouvent ainsi dans l’arrondissement
d’Issaba. Après avoir confirmé que ces sols prélevés sont de l’argile plus précisément de
l’argile très plastique, surconsolidée, très compressible avec un pouvoir de gonflement
élevé, nous avons réalisé les essais de cisaillement et œdométrique sur des échantillons
de sol argileux qui ont subi des cycles de séchage-humidification. Ces essais nous ont
permis d'analyser l'influence des cycles de séchage-mouillage sur le comportement des
paramètres du sol. Cette étude révèle que les cycles de séchage-mouillage ont une
certaine influence sur les sols argileux. La structure de chaussée du tronçon Pobè-Kétou
précisément du PK 2+480 au PK 18+860 a été modélisée par le logiciel Plaxis pour une
détermination de déplacement. Les résultats des déplacements obtenus après calcul nous
ont montré que les déformations dans le corps de chaussée augmentent lorsque le nombre
de cycle augmente.
Abstract
The southern zone of Benin is crossed by the Lama depression which is strongly made up
of hydromorphic and more specifically expansive soils. These expansive soils are crossed
by several roads including that of the Pobè-Kétou section. Despite the techniques
envisaged as a solution to allow the construction of pavements on these types of soil, the
latter continue to cause early deterioration of the pavements built. This work has studied
the influence of the phenomenon of shrinkage-swelling of expansive soils on the behavior
of pavements: case of the Pobè-Kétou section. The purpose of this work is to study the
variation of the mechanical parameters of the soil as it undergoes the phenomenon of
shrinkage and swelling due to the alternation of wet and dry seasons in order to assess
the consequences of this variation on the behavior of the Pobè-Kétou roadway. After a
bibliographic study on the shrinkage-swelling phenomenon and on the pathologies
observed on buildings and roads erected on swelling soils; we made descents in the study
area which is the municipality of Pobè located in the depression of the Lama in order to
understand the current state of the constructions. The abundance of identified
pathologies allowed us to choose the best areas for sampling our samples. The selected
sites are thus located in the districts of Issaba. After confirming that these sampled
soils are clay, more precisely very plastic, over consolidated, very compressible clay with
a high swelling power, we carried out the shear and oedometric tests on these clay soil
samples having undergone drying-wetting cycles. These tests allowed us to analyze the
influence of drying-wetting cycles on the behavior of soil parameters. This study reveals
that drying-wetting cycles have some influence on clay soils. The pavement structure of
the Pobè-Kétou section precisely on PK 2+480 to PK 18+860 was modeled by the Plaxis
software for a displacement determination. The results of the deformations obtained
after calculation show us that the deformations in the pavement body increase when the
number of cycles increases.
1
Influence des cycles de retrait-gonflement des sols expansifs sur le comportement des
chaussées : cas du tronçon Pobè-Kétou
Introduction
L’innovation technologique apporte des bienfaits considérables à un nombre incalculable
de gens, et promet plus encore à l’avenir. Aujourd’hui, grâce à un téléphone mobile, un
agriculteur peut connaitre la demande et le coût de ses cultures. Cependant, en absence
d’une route pour transporter sa production jusqu’au marché, ces informations ne sont
guère utiles. Les routes ouvrent la voie aux transformations que permet la technologie.
Pour qu’une économie se développe, que de la richesse soit créée et que la prospérité soit
partagée, il faut que les personnes et les biens puissent circuler. Elle constitue à ce titre
un facteur important pour l’économie des pays surtout ceux en voie de développement
comme le Bénin.
Par ailleurs, si les routes exercent un impact bénéfique sur le plan socio-économique, il
faudra assurer leur stabilité, leur durabilité et leur bonne tenue au cours de leur
construction. Cette bonne tenue de la route dépend de la bonne tenue de la structure de
chaussée. La chaussée est sur le plan structural, une succession de couches empilées les
unes sur les autres pour résister au trafic. Ainsi il est important de maîtriser la
composition, le dimensionnement de cette structure afin de permettre à la route de jouer
son rôle prépondérant dans le développement.
Les principales sollicitations auxquelles doivent résister le sol sont donc celles du trafic
et du poids propre de la structure routière. Les dégradations précoces des chaussées
sont généralement dues aux surcharges du trafic ou à la faible portance du sol [1].
Les routes sont construites sur différents types de sols entre autres sur des sols argileux
qui subissent des variations de volume importantes quand leur teneur en eau varie : quand
on humidifie un tel sol à partir d’un état initial sec et dense, son volume augmente et l’on
parle de gonflement. Quand on assèche le même sol à partir d’un état initial plus lâche et
saturé, son volume diminue et l’on parle de retrait. Ces deux mécanismes (gonflement-
retrait) caractérisent les sols dits gonflants.
Les sols gonflants posent des problèmes aux constructions sur tous les continents et ce
sont pour l’essentiel des sols argileux. Pour ces sols, les variations de volume sont liées à
la présence de particules argileuses [1].
Certaines argiles contenues dans les sols naturels, les marnes ou les roches argileuses se
gonflent en présence d’eau et se rétractent de manière importante lorsqu’elles perdent
de l’eau. Il s’en suit des mouvements de terrains non uniformes pouvant aller jusqu’à
provoquer la fissuration de certaines habitations ou certaines routes. C’est ce que l’on
appelle le phénomène de retrait-gonflement des argiles [1].
Les méfaits des sols à supports instables, notamment ceux qui sont susceptibles de
gonflement, sont indiscutables. Les infrastructures routières et autres ouvrages
subissent des désordres, plus ou moins aggravés par les aléas climatiques de leurs sites
d’implantation. Ces dégâts handicapent le pays en général et particulièrement la région
concernée, tant sur le plan social qu’économique, dans la mesure où les infrastructures
constituent des facteurs importants de développement [1]. En république du Benin,
nombreuses sont les régions qui connaissent particulièrement les dommages engendrés
par le phénomène de retrait-gonflement des argiles gonflantes.
La route Pobè-Kétou (42,8 km) qui fait partie de la RN3 qui relie la côtière (Frontière
Togo-Cotonou-Frontière Nigeria) à la transversale Frontière Togo-Abomey-Kétou-Illara-
Frontière Nigeria, traverse cette zone de sols gonflants. Cette route à impact sous
régional, contribue au désenclavement des localités et à l’accroissement des échanges
entre le Bénin et le Nigeria. Elle améliore l’accessibilité de la zone du projet en favorisant
la libre circulation des personnes et des biens dans de meilleures conditions de sécurité.
Elle accroit également la production agricole, améliore la compétitivité du secteur routier
et stimule l’utilisation des ressources locales, humaines et matérielles.
Par ailleurs des dégradations précoces et très poussées sont observées sur cette route
une année après sa construction.
Ces dégradations peuvent êtres dues au trafic mais surtout à la portance et aux variations
de volume observées au cours des phénomènes de gonflements suite à la saturation du sol
et de retraits enregistrés après assèchement du sol.
Ainsi, il est nécessaire de trouver une solution aux problèmes que pose cette route afin
d’éviter les dégradations précoces. Vu qu’il est impossible de contourner ces sols, il
importe de les étudier afin de trouver une solution durable aux problèmes que posent
ceux-ci.
Face à cette situation de retrait-gonflement, nombreux sont les chercheurs qui ont initié
des recherches sur ce phénomène.
gonflant par les méthodes indirectes de caractérisation basées sur les paramètres
d’identification géotechnique à savoir la granulométrie, les limites d’Atterberg et la valeur
au bleu de méthylène [3].
Ghislain HOUNLELOU (2018) pour son mémoire de fin de formation en 2019 a travaillé
sur les sols compressibles dans la dépression de la Lama. Il a proposé une méthode de
mise en œuvre des remblais sur sol compressible [4].
Isidore DHOSSOUVI (2017) pour sa soutenance de fin de formation a travaillé sur les
sols gonflants de la commune de HOUEYOGBE dans la dépression de la LAMA. Des
résultats des essais d’identification effectués sur les échantillons intacts prélevés sur
09 sites ont montré que les propriétés des sols varient d’un sol à un autre et qu’on note la
présence des sols très plastique qui sont des argiles ou limon argilo-sableux. Cette étude
lui a permis de faire une base de donnée des différents paramètres physique et mécanique
des sols [5].
AGBELELE et al (2020) ont prédit la contrainte de rupture des sols argileux de TCHI
dans la dépression de la LAMA au Benin. Cette étude a permis l’identification de modèles
prédictifs de contrainte de rupture en fonction de paramètres physiques. Ils ont montré
que le modèle unifié basé sur le modèle de Larson Rolf, (1980) peut être utilisé pour
prédire la contrainte de rupture des sols de la dépression TCHI [6].
Zodier Virtus TOHOUNGBA et al (2020) ont travaillé sur l’influence du gonflement sur
le tassement des sols argileux de la commune de HOUEYOGBE de la dépression de la
LAMA. Des essais de gonflement libre à l’œdomètre ont été effectués sur les échantillons
pour déterminer le tassement et le gonflement libre. Il ressort que les sols étudiés de la
commune de HOUEYOGBE sont des argiles plastiques. Ils ont retenu que le gonflement
libre des sols a très peu d’influence sur la valeur du tassement final à l’œdomètre [8].
GBAFFONOU et al (2021) dans son article présentent les résultats d’une étude
expérimentale en labo réalisée à l’œdomètre et à la presse Richards sur un échantillon de
sol argileux de classe A3 ayant subi des cycles de séchage à 105°C et mouillage. Ces essais
les ont permis d'analyser l'influence des cycles de séchage-mouillage sur la
compressibilité et le comportement en succion du sol. Cette étude révèle que les cycles
de séchage-mouillage ont une certaine influence sur le comportement des sols argileux.
En effet, l'indice de compressibilité du sol augmente tandis que l'indice de gonflement
diminue selon les cycles ; la pression de préconsolidation et le module œdométrique
présentent une variation plus ou moins constante ; la perméabilité du sol augmente
nettement lorsque le nombre de cycles augmente. La succion du sol diminue à mesure que
le nombre de cycles de séchage-mouillage augmente dans des conditions extrêmes [10].
Maryam E. HAZOUME (2021) dans son travail a analysé les performances des
techniques de construction de route les plus utilisées sur sols gonflants au Bénin afin de
dégager les techniques ayant limité les dégradations précoces sur les chaussées et
pouvant assurer la durabilité des différentes structures de chaussée construites sur ces
sols. De son travail il ressort que la géogrille mise en place sur la section allant du PK
2+480 au PK 10+000 du tronçon Pobè-Onigbolo a joué un rôle de renforcement dans la
chaussée [11].
Les études antérieures réalisées sur les sols gonflants n’ont toujours pas permis de mieux
appréhender le comportement des chaussées sur ces sols. Ainsi dans le but de trouver les
causes des dégradations observées sur les chaussées construites sur sols gonflants, nous
avons décidé d’étudier le comportement des chaussées construites sur les sols gonflants
du Bénin soumis aux cycles de retrait-gonflement.
D’où l’importance de cette étude intitulée << Influence des cycles de retrait-
gonflement des sols expansifs sur le comportement des chaussées : cas du tronçon
Pobè-Kétou.>>
Objectifs
Objectif général
Objectifs spécifiques
En saison pluvieuse lorsque l’eau pénètre dans ces sols, ils augmentent de volume : c’est le
phénomène de gonflement. Mais en saison sèche, ces sols perdent de l’eau et leurs volumes
diminuent, il se produit le phénomène de retrait. Le gonflement et le retrait sont
généralement accompagnés d’un changement des caractéristiques mécaniques du sol qui
peuvent influencer la durée de vie de l’ouvrage.
I.1.1 Définition
Il n’existe pas une définition unique du terme argile. Le mot argile englobe deux
connotations, l’une liée à la taille des grains et l’autre à la minéralogie. La définition dépend
de la discipline concernée. Il désigne selon les cas, un ensemble d’espèces minérales, une
famille de roches, une catégorie de sols ou encore une classe granulométrique. On utilise
le mot argile pour désigner les matériaux dont les composantes majeures sont des
minéraux argileux. L’argile se forme le plus souvent par altération chimique des roches qui
affleurent à la surface de l’écorce terrestre sous l’action des eaux [3]. Le domaine
privilégié de l’argile se trouve donc dans les zones superficielles, où elle est associée à
des dépôts sédimentaires, provenant des roches magmatiques, métamorphiques ou
sédimentaires rencontrées dans le substratum régional. Les argiles ont trois origines
possibles (Millot 1964) [12]:
La néogènese, les minéraux argileux sont dans ce cas formés par précipitation
d’ions en solution (Si4+, Al3+ et K+) susceptibles de réagir entre eux quand ils sont
mis en contact par diffusion ou mélange. Les composés ainsi formés sont stables
dans les conditions physicochimiques du milieu où ils ont pris naissance.
Le feuillet :
Les feuillets sont organisés en plusieurs couches superposées. On distingue deux
types de couches à partir desquelles sont construites les argiles :
La couche Tétraédrique (T) : de formule générale SiO4, association de
quatre oxygènes formant les sommets d’un tétraèdre (Figure I-1). Dans la
couche tétraédrique, le cation dominant est Si4+ mais de fréquentes
substitutions ont lieu avec Al3+ et, plus rarement, avec Fe3+.
La couche Octaédrique (O) : de formule générale Al2(OH)6 ou Mg3(OH)6, est
formée par deux plans d’anions oxygène O2- ou d’anions OH- aux sommets
de chaque octaèdre, enserrent aux centre un cation tel que : Al3+, Fe2+, Mg2+
ou Fe3+ (Figure I-2).
La particule
La particule encore appelée cristallite ou tactoïde désigne une superposition de
feuillets argileux. La disposition des feuillets et le nombre de feuillets par
particule, sont variable suivant le type d’argile et son état hydrique. Lorsque l’on
observe une particule argileuse on peut différencier deux types de porosités :
La porosité interfoliaire définie entre deux surfaces internes de feuillets
d’une même particule.
La porosité interparticulaire définie entre deux surfaces externes de deux
particules.
L’agrégat
L’agrégat est un assemblage désordonné entre les particules argileuses, dont la
forme et les dimensions sont variables. A l’échelle de l’agrégat, le nombre de
niveaux structuraux est limité à deux:
La microstructure qui correspond aux agrégats constitués par l’assemblage
des particules argileuses
La macrostructure désigne l’assemblage macroscopique des agrégats.[9]
grands groupes d’argiles sont souvent rencontrés en géotechnique : les kaolinites, les
illites et les smectites.
n[Al2Si2O5(OH)4] [13]
n[(Al1.67Mg0.33)Si4O10(OH)2] [13]
Les liaisons d’un feuillet à l’autre sont faibles et l’eau pénètre facilement entre les
feuillets. Pour cette raison, les ions échangeables peuvent pénétrer dans la structure et
séparer les couches. La faiblesse de ces liaisons leur confère de grandes surfaces
spécifiques et de forts potentiels de gonflement. L’argile contenant un fort pourcentage
de montmorillonite est considérée comme une argile de nature gonflante.
I.1.3.3 L’illite
Ces argiles sont donc aussi appelées argiles T-O-T. La structure de l’illite est analogue à
celle de la montmorillonite, mais la présence d’ions potassium K+ dans la structure,
rééquilibre et renforce la liaison entre les feuilles, rendant ainsi l’argile moins sensible
aux phénomènes de retrait-gonflement. L’illite a un comportement intermédiaire (les
latérites font partie de cette famille d’argile).
Les différentes caractéristiques de chaque argile citée ci-dessus sont résumées dans le
tableau suivant :
puis interagit avec les feuillets et les cations déjà présents. Cette hydratation
favorise la création d’une pression, appelée pression de disjonction, qui a pour
conséquences une augmentation de la distance interfoliaire et donc un
gonflement de l’ensemble des deux feuillets : c’est le gonflement cristallin. Le
phénomène de gonflement dépend de la nature des cations interfoliaires. Par
exemple la montmorillonite sodique (Na+) gonfle plus que la montmorillonite calcique
(Ca2+) à cause de la facilité qu’à l’eau de se répartir sur les feuillets. Ce type de
gonflement ne représente environs qu’une dizaine de pourcentage du gonflement
macroscopique total. Il est donc nécessaire d’envisager un autre mécanisme de
gonflement que celui relevant des seules variations interfoliaires.
Si une contrainte extérieure σe est appliquée à cet élément de sol, l’eau étant moins
compressible que le squelette solide, la contrainte σe est immédiatement reprise par la
phase liquide et au temps initial t=0, on a :
𝑢𝑤 = σ𝑒 , σ’ = 0
𝑢𝑤 = 0, σ’ = σ𝑒
𝑢𝑤 = −σ𝑒 , σ’ = σ𝑒
𝑢𝑤 = 0, σ’ = 0
Au Bénin, ces sols se rencontrent dans la dépression de la Lama où affleurent des argiles
marneuses ou calcaires traversant d'est en ouest le bassin sédimentaire (sud du pays). La
dépression de la Lama (Lama signifie boue en portugais) encore appelée dépression
médiane est formée par une bande orientée W.SW-ENE dont la largeur est de 25 km. Elle
couvre une aire qui s’étend de l’Est (Pobè, Adja-Ouèrè, Issaba, Onigbolo) à l’Ouest (Allada,
Toffo, Ouèdèmè) du Bénin et est estimée à plus de 3000 km2.
On retrouve également les sols gonflants sur certaines alluvions argileuses des fleuves
Mono, Ouémé et Niger et dans le centre du pays où ils se localisent sur des secteurs bien
circonscrits : le secteur des gabbros de Mbétékourou, à l'est de Dassa-Zoumè, sur des
diorites, à l'est de Setto et au sud de Logozohè sur des embréchites et basiques divers.
Aussi, on dénombre des poches d’argiles et de tourbe autour du lac Nokoué, de la rivière
Djonou à Godomey, et de la lagune de Porto-Novo.
Dans ces régions, les dégâts sont multiples pendant et après la pluie : soulèvement des
voies, boursouflement des chaussées, rupture des canalisations, fissuration des murs,
basculement des édifices, glissement des terrains et des fondations. Les bâtiments
conçus sans précautions sur des sols gonflants sont quasi-détruites après quelques
saisons, par l’action conjuguée d’une part du retrait-fissuration qui favorise la pénétration
de l’eau et par conséquent le gonflement en profondeur, puis d’autre part, des lézards qui
suivent la saison des pluies lorsque l’argile gorgée d’eau ne présente plus aucune résistance
à la charge verticale[1].
Graves
Inverses Bitumineux Non MTLH
Traitées
II.1.3 Climat
La Commune de Pobè jouit d’un climat de type subéquatorial avec deux (02) saisons
pluvieuses et deux (02) saisons sèches qui s’alternent. Les précipitations atteignent 1100
à 1200 mm par an. A l’instar des variations climatiques dans la sous-région, la commune de
Pobè ne bénéficie plus de ce type de climat. La zone de dépression est une zone de forte
rosée [18].
Les statistiques météo de ces 20 dernières années dans la commune de Pobè nous donnent
une humidité relative moyenne de 78,1%, une température moyenne sous abri de 27,6°C.
Coordonnées
Localités
X Y Latitude Longitude
ISSABA 459660 783707 N 07°05'23,8" E 02°38'04,9"
AHOYEYE 465361 774802 N 07°00'33,9" E 02°38'04,9"
Photo II-5: Bague pour l'essai Photo II-6: bague rectangulaire pour
œdométrique l'essai de cisaillement
II.3.2 Prélèvements
Nous avons procédé aux prélèvements dans les différentes régions de la commune de Pobè
le jeudi 15 Septembre au Vendredi 16 Septembre 2022. Compte tenu des essais à réaliser,
nous avons effectué des prélèvements d’échantillons intacts et remaniés. Pour ce qui
concerne les prélèvements intacts, nous avons utilisé des caisses cubiques métalliques de
section 20*20cm2, que nous avons battues avec une dame. Dans chaque zone d’étude, nous
avons fait 4 prélèvements intacts à raison d’un prélèvement par couche de 0.5m de
hauteur, donc de 0 à 0.50m, de 0.5 à 1.0m, de 1.0 à 1.50m et de 1.50 à 2.0m. A chaque
couche, nous enfonçons une caisse cubique métallique de 0,2 m de hauteur par battage
dans le sol en procédant de manière que l’enfoncement soit le plus uniforme possible et
sans endommager la caisse. La terre située autour de la caisse est soigneusement enlevée.
Pour disposer des échantillons dont les caractéristiques hydriques sont les plus proches
possibles des conditions in situ au moment du prélèvement, de la paraffine est appliquée
sur les deux faces libres du bloc. Arrivé au laboratoire ces échantillons sont découpés et
prélevés afin de réaliser les essais. Les échantillons remaniés quant à eux sont prélevés
dans des sacs de jute étiquetés selon la profondeur.
𝑚ℎ − 𝑚𝑠
𝑤= ∗ 100
𝑚𝑠
𝐼𝑝 = ω𝐿 − ω𝑝
ω𝐿 − ω
𝐼𝑐 =
𝐼𝑝
ω − ω𝑝
𝐼𝑙 =
𝐼𝑝
La masse volumique des grains solides est ensuite calculée à l’aide de la formule suivante:
𝑀2 − 𝑀1
𝜌𝑠 = 𝜌𝑤 ∗
𝑀4 + 𝑀2 − 𝑀1 − 𝑀3
Par convention, la masse volumique de l’eau 𝜌𝑤 est égale à 1000 kg/m3. L’essai est réalisé
à deux reprises. Le résultat constitue la moyenne des deux valeurs.
𝑃1 − 𝑃2
𝑀𝑂 = ∗ 100
𝑃1
Avec :
- 𝑃1 , le poids initial
- 𝑃2 , le poids après essai de l’échantillon
- 𝑃1 − 𝑃2 , la perte de poids
La classification américaine des sols Highway Research Board (HRB) prend en compte le
pourcentage des passants aux tamis 0,2 mm, 0,4 mm et 80μm ; l’indice de plasticité Ip
ainsi que la limite de liquidité WL.
b. La classification GTR
La classification GTR est basée sur les caractéristiques granulométriques : Dmax, passant
à 80µm et sur la valeur au bleu du sol et/ou sur l’indice de plasticité IP. La classification
établie pour les sols de Dmax ≤ 50 mm à partir de ces différents paramètres est résumée
par la Figure II-4.
b. Principe de l’essai
Le sol est placé dans une enveloppe rigide Figure 3-7, on exerce sur sa partie supérieure
une pression variable à l’aide d’un piston et on mesure les affaissements observés après
stabilisation. On détermine ainsi la relation entre les contraintes effectives et les
déformations verticales.
2𝑣 2
𝐸 = 𝐸𝑜𝑒𝑑 ∗ [1 − ( )] 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣 = 0.33 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑠
1−𝑣
NB : Cet essai consiste en la détermination pour un sol, entre autres indice de compression
Cc, indice de gonflement Cs, la contrainte verticale effective Ơ’vo, la contrainte de
préconsolidation Ơ’p, l’indice des vides du sol en place e0, le coefficient de consolidation
vertical Cv.
b. On introduit les carottes dans les bocaux en mettant sous chaque carotte une
étiquette sur laquelle sont inscrits les informations du matériau, le poids de la
bague et le poids de l’ensemble bague et matériau. Les bagues pour le contrôle de
la teneur en eau et la saturation sont mises dans un autre bocal et celles dédiées
aux essais dans un autre bocal. Le bocal est muni d’un outil servant de support pour
les carottes. Ce support est perforé de plusieurs trous pour permettre à ce que
l’eau à l’intérieur du bocal circule librement et humidifie les carottes par le bas
également.
Photo II-10 :Support des bagues Photo II-9: Bac pour l'humidification
c. On verse l’eau dans le bocal jusqu’à ce que l’eau submerge les carottes et on ferme
ce dernier avec son couvercle.
d. Les carottes qui servent de contrôle sont pesées chaque une heure 1h pendant 48h.
Afin d’éviter au maximum la variation de la masse de matériau due au mouvement
de l’eau sur les carottes on sort l’ensemble support et matériau avec soin et
douceur. Pour le suivi on trace au fur et à mesure qu’on pèse les carottes, la courbe
de l’évolution de la masse en fonction du temps pour chaque carotte. Les carottes
dédiées à l’essai sont intouchables. Dès qu’on constate que trois masses
consécutives ne varient ou les variations ne dépassent (0.2), on considère que le
degré de saturation est à 100%. Pour chaque échantillon, une carotte servant de
contrôle de ce dernier ira à l’étuve pour la détermination de la teneur en eau du
mouillage et celles dédiées à l’essai vont passer au soleil pour subir la phase de
séchage avec une carotte servant de contrôle pour la teneur en eau de séchage.
Par exemple pour l’échantillon d’Issaba (0-0.5m) pour le premier cycle on aura au
total sept (07) carottes dont quatre (04) carottes de cisaillement, une (01) pour
l’essai œdométrique et deux (02) qui serviront de contrôle pour la vérification de
la teneur en eau. Après l’humidification les quatre (04) carottes de cisaillement et
celle de l’essai œdométrique avec une (01) carotte de contrôle seront soumises à
la phase de séchage. La seule qui reste passe à l’étuve pour le calcul de la teneur
en eau d’humidification.
350
330
Masse
310
290
270
250
0 5 10 15 20 25 30
Temps (Heure)
Cinétique du séchage
70
60
50
Teneur en eau %
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (h)
L’ensemble des essais conduits sur des échantillons de sols argileux est réparti en deux
catégories pour fournir les deux types de caractéristiques :
Physiques
Mécaniques.
Classe selon
A4 A4 A4 A3
GTR
Classe selon
A7-5 A7-5 A7-5 A7-5
HRB
60 56.58
51.53
50 46.1
42.41
TENEUR EN EAU IN SITU
40
30
20
10
0
1
Limon
GRAVIER Sable Argile
Grossier Moyen Fin Moyen Fin Grossie Moyen Fin
r
100
90
80
% Passants
70
ISSABA 0,00/0,50
60 ISSABA 0,50/1,00
50 ISSABA 1,00/1,50
ISSABA 1,50/2,00
40
30
20
10
0
20 2 0.2 0.02 0.002 0.0002
97
PASSANT AU TAMIS 80 MICRON
96
96
95
95
94
93
(%)
93
92
92
91
90
1
96 58 57
95
LIMITE DE PLASTICITE
LIMITE DE LIQUIDITE
95 56
Photo
94 III-1 54
93 93
93 52 52
92 52 51
92
50
91
90 48
1 1
Graphe III-6 :Valeurs de l’indice de liquidité Graphe III-5 Valeurs de la limite de plasticité
42
41 41 41
INDICE DE PLASTICITÉ (IP) %
41
40
39
38
38
37
36
1
Les différents paramètres mesurés au cours des essais d’identification ont permis
d’étayer de façon plus précise les caractéristiques physiques du sol prélevé à différentes
profondeurs. En effet, ces paramètres ont favorisé la connaissance de la nature et
d’autres propriétés à savoir la plasticité et le potentiel de gonflement.
50.00 30.00
25.00 Série1
40.00
20.00
(KPA)
30.00 Linéaire
15.00
(Série1)
20.00 10.00
5.00
10.00
0.00
0.00 0.00 100.00 200.00 300.00 400.00 500.00
0.00 100.00 200.00 300.00 400.00 500.00 CONTRAINTE NORMALE (KPA)
CONTRAINTE NORMALE (KPA)
Graphe III-8:Courbe intrinsèque de l’argile d’Issaba de 0 à 0 ,5 m Graphe III-9:Courbe intrinsèque de l’argile d’Issaba de 0,5 à 1,0 m
30.00 100.00
Linéaire
80.00 (Série1)
20.00
60.00
10.00 40.00
0.00 20.00
0.00 200.00 400.00 600.00 0.00
CONTRAINTE NORMALE (KPA) 0.00 100.00 200.00 300.00 400.00 500.00
CONTRAINTE NORMALE (KPA)
Profondeur W% W% 𝜸h 𝜸d Vitesse CU 𝝋U
(m) initiale finale (kN/m3) (kN/m3) (mm/min) (kPa) (dégrés)
0 – 0,5 51.53 50.07 17.08 11.27 1.5 16.4 1.6
0,5 – 1,0 49.59 50.42 16.70 11.17 1.5 21.9 0.7
1,0 – 1,5 46.10 47.97 16.94 11.60 1.5 22 3.1
1,5 – 2 42.73 42.73 17.25 12.11 1.5 26 5.5
Le Tableau III-2 nous révèle que le sol d’Issaba à la profondeur de 1.5 à 2.0m est plus
cohésif.
1.00 1.10
0.90 1.00
Indices des vides
Indices des vides
0.80 0.90
0.70 0.80
0.60 0.70
0.50 0.60
0.40 0.50
Courbe oedométrique Courbe oedométrique
Graphe III-13:Courbe de compressibilité de l’argile Graphe III-12:Courbe de compressibilité de l’argile
d’Issaba de 0,0 à 0,5 m d’Issaba de 0,5 à 1 m
1.05 1.00
Indices des vides
0.98
0.95
0.96
0.85
0.94
0.75 0.92
0.65 0.90
Courbe oedométrique Courbe oedométrique
Graphe III-14:Courbe de compressibilité de l’argile Graphe III-15: Courbe de compressibilité de l'argile
d’Issaba de 1 à 1.5 m d'Issaba de 1.50 à 2.0m
Les valeurs issues de cet essai sont consignées dans le tableau ci-dessous.
Profondeur
ei eo 𝝈′𝒗𝒐 𝝈′𝒑 cc cs
(m)
0 – 0,5 1.016 1.032 7.2 115 0.334 0.103
0,5 – 1,0 1.130 1.160 16.2 83 0.377 0.118
1,0 – 1,5 1.247 1.250 26.1 130 0.423 0.139
1,5 – 2 1.024 1.02 34.2 69.0 0.069 0.024
Du Tableau III-3, nous constatons que les contraintes de préconsolidation ơ’p sont
supérieures aux contraintes effectives verticales ơ’vo (ơ’p > ơ’vo) donc l’argile d’Issaba à
la profondeur 0 à 2 m est surconsolidée. De plus l’indice de compression (Cc) compris entre
0,3 < Cc < 0,5 nous permet de dire que l’argile d’Issaba est très compressible à la
profondeur 0 à 1.5 m d’après le Tableau II-5 et est peu compressible de 1.5 à 2m et
l’illite d’après le Tableau II-5. Enfin l’indice de gonflement (Cs) compris entre 0,04 < Cs
< 0,25 l’argile d’Issaba a un gonflement élevé d’après le Tableau II-7.
𝜀𝑔 = 0.1823723 ∗ 𝐼𝑝 + 0.4559623
D’après Komornik et David ajusté par (Bekkouche et al 2001) nous pouvons estimer
la pression de gonflement ơg (kPa) par :
Issaba
Profondeur (m) Potentiel de gonflement Pression de gonflement
εg (%) ơg (kPa)
0-0.5 7.93 70.72
0.5-1 7.93 70.57
1-1.5 7.93 76.59
1.5-2 7.38 85.87
III.4 Présentation des résultats des essais sur les échantillons ayant subi
le cycle d’humidification et de séchage
III.4.1 Déroulement de l’essai
Afin d'évaluer l'influence des différents cycles de séchage-mouillage sur le sol étudié,
nous avons procédé à la détermination des caractéristiques œdométriques et de
cisaillement des échantillons. Chaque échantillon a subi des cycles :
Des échantillons de chacun des cycles C1, C2, C3, C4, C5 ont été soumis à des essais
œdométrique et de cisaillement.
Cette partie nous présente les résultats des essais de cisaillement et œdométriques
effectués sur les éprouvettes ayant subi le cycle d’humidification et de séchage. Ici nous
allons faire une comparaison entre les résultats trouvés au cycle 1, 2 et 3 vu que les
échantillons du cycle 0 sont à l’état humide avant les essais. L’idéal serait de faire passer
ces échantillons par le séchage et qu’ils atteignent une teneur en eau de 14% comme les
autres échantillons du cycle 1, 2 et 3.
Cycle 0
a) b)
Cycle 1
b) Après séchage
a) Après Humidification
Cycle 2
Cycle 3
a) Après Humidification
b) Après séchage
Graphe III-17 et le Graphe III-16 nous révèle que, les valeurs de cohésion au niveau de
chaque profondeur ont augmenté du cycle 1 au cycle 2 et ont diminué du cycle 2 au cycle
3 alors que les valeurs de l’angle de frottement ont diminuées du cycle 1 au cycle 3.
Cycle
Cycle 0 Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3
Angle de frottement
30 Cohésion 25
Cohésion kpa
20 0.5 1.0 m 20
0-0.5m
Cohésion 15
10 0.5-1m
1.0 1.5 m 10
Cohésion 1-1.5m
0 5
0 1 2 3 4 1.5 2.0 m 1.5-2m
Cohésion 0
Cycle C
0 1 2 3 4
Cycle C
Graphe III-17: Graphe de l'évolution de la cohésion Graphe III-16: Graphe sur l'évolution de l'angle de frottement au fil des
au fil des cycles cycles
Cycle
Cycle 0 Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3
Eprouvette
0- 0.5- 1- 1.5- 0- 0.5- 1- 1.5- 0- 0.5- 1- 1.5- 0- 0.5- 1- 1.5-
0.5m 1m 1.5m 2m 0.5m 1m 1.5m 2m 0.5m 1m 1.5m 2 0.5m 1m 1.5m 2m
Paramètre
𝝈′𝒑 (Kpa) 115.0 83 130 69 1550 700 210 700 50 210 170 209 40 49 49 50
Eoed (MPa) 8.2 7 6.9 10 10 11.1 10.8 10.3 6.6 6.1 6.2 6.9 6.5 7.4 6.9 6.6
cc 0.334 0.377 0.423 0.366 0.271 0.290 0.315 0.323 0.48 0.42 0.41 0.37 0.45 0.40 0.39 0.34
cs 0.103 0.118 0.139 0.123 0.106 0.118 0.107 0.134 0.14 0.14 0.15 0.13 0.1 0.1 0.1 0.09
0.3
Cs
0.08
0.5-1m 0.5-1m
0.2 0.06
1-1.50m 0.04 1-1.5m
0.1
1.50-2m 0.02 1.50-2m
0 0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
Cycle C Cycle C
Graphe III-19: Graphe de l'évolution de l’indice de compressibilité au fil Graphe III-18 : Graphe de l'évolution de l’indice de gonflement au fil des
des cycles cycles
Le Graphe III-19 montre une croissance de l’indice de compressibilité pour le sol lors du
passage du cycle 1 au cycle 2 et une décroissance du cycle 2 au cycle 3. En ce qui concerne
l’indice de gonflement, Le Graphe III-18 montre une augmentation de l'indice de
gonflement du cycle 1 au cycle 2 et une diminution de cet indice du cycle 2 au cycle 3. Il
est constaté généralement lors de la réhumidification du cycle 2 que le volume des
carottes augmente.
Le module oedométrique
12
10
8
0.0 0.5 m
Eoed
6
0.5 1.0 m
4 1.0 1.5 m
2 1.5-2.0 m
0
0 1 2 3 4
Cycle C
Conclusion
Un échantillon de sol prélevé à différentes profondeurs au Sud-est du Bénin précisément
dans la commune de Pobè à Issaba a été soumis à différents types d'essais afin de
caractériser les sols argileux de cette région, sensibles au phénomène de retrait-
gonflement. Les résultats d’essais d’identification révèlent que les matériaux prélevés à
Issaba sont très fins, plastiques et non organiques et ce en fonction de la profondeur. En
utilisant comme guide de classification, les classifications GTR et HBR, le sol d’Issaba est
de l’argile de classe A7-5 selon HRB et A4 selon le GTR. Les essais mécaniques nous
montrent que le sol du milieu d’étude est un sol argileux très compressible et surconsolidé
avec un pouvoir de gonflement élevé. Ceci lui confère sa propriété de sol gonflant en
présence de l’eau. Le cycle de séchage et mouillage nous a permis de mettre en évidence
l’effet du phénomène de retrait-gonflement sur les paramètres du sol.
Pour bien s’approcher le plus près de l’état réel de sol, le modèle numérique est inspiré
d’une structure existante qui comprend un corps de chaussée de type semi-rigide et qui
repose sur un sol support gonflant, la chaussée a subi des dégradations majeures après
une année de sa conception. La section d’étude de la chaussée dégradée se trouve au
niveau de la route nationale RN3. Il s’agit de la route Pobè-Kétou. La modélisation a été
effectuée par le programme d’élément finis Plaxis, version 2012.
-La phase n°1 : de la sortie de Pobè (PK 0+000) jusqu’à Onigbolo (PK 25+000).
La route Pobè-Kétou a été construite en route bitumée standard avec une chaussée
bitumée de 7,0 m de largeur et des accotements non bitumés de 2×1,5 m, avec des tracés
horizontal et vertical conformes aux exigences d’une vitesse de référence de 100 km/h ;
les ouvrages d’assainissement étaient des dalots et ponceaux en béton armé. Pour
empêcher la remontée capillaire de l’eau, il a été posé sur la plateforme, un feuillard de
type « polyfelt TS 400 » fait en matière plastique spéciale avec un coefficient de
perméabilité K=3,9.10-2 et une charge surfacique de 0,1 kgf/cm2. La pose du feuillard a
été immédiatement suivie d’une couche de fondation en latérite de 20 cm d’épaisseur
compactée à 95% de l’Optimum Proctor Modifié (OPM). La couche de fondation a été
suivie d’une couche de base améliorée au ciment à concurrence de 4% sur les sections
allant du PK 0+150 au PK 3+500 puis du PK 18+500 au PK 25+00, le tout sur une épaisseur
de 25 cm. En ce qui concerne le tronçon du PK 3+500 au PK 18+500, les 25 cm de couche
de base ont été confectionnés en concassé de 0/60 à partir des roches calcaires se
trouvant aux abords immédiats de l’usine d’Onigbolo ; cette couche a été suivie par une
couche d’imprégnation de 0,8 kg d’émulsion à 65% de bitume. La compacité de la couche
de base a été fixée à 97% de l’OPM. La couche de revêtement a été faite en enrobés fins.
L’état des lieux avait donc permis de répartir les travaux en fonction des caractéristiques
du sol le long du projet et de l’état du revêtement en place. Pour les travaux, la route a
donc été scindée en quatre (4) sections :
Notre étude s’intéresse à la deuxième section qui présente un état dramatique dont en
lieu et place d’une route bitumée on a une route en terre avec un revêtement presque
inexistant.
Par conséquent, durant les travaux de réhabilitation, les solutions proposées sur cette
section sont :
Les entreprises et institutions du génie civil option géotechnique s’appuient sur Plaxis pour
différents projets, notamment des fouilles, des digues et des fondations, sans oublier les
tunnels, le pétrole et le gaz, les exploitations minières et la géomécanique des réservoirs.
IV.2.4.1 Le maillage
Les options par défaut commencent dès le maillage : si seules les grandes lignes de celui-
ci importent, le détail des éléments, agencé de manière optimale du point de vue
numérique, sera entièrement généré par le logiciel à partir d’un petit nombre de nœuds-
clé, avec contrôle permanent à l’écran (le maillage généré automatiquement : ce qui est un
point fort de Plaxis), mais l’opérateur peut aussi bien entendu spécifier un maillage très
détaillé : paramétrer la finesse du maillage entre différentes options (très grossier,
grossier, moyen, fin, très fin), l'opérateur peut également décider de mailler plus
finement une certaine région ou/et le voisinage d'un élément grâce aux option « refine »
dans le « mesh » menu.
Du fait que l’un des objectifs de Plaxis est de fournir à l’utilisateur un code d’éléments
finis qui soit à la fois robuste et convivial, permettant de traiter des problèmes
géotechniques réels, dans un délai raisonnable en utilisant des modèles de comportement
de sols dont les paramètres puissent être déterminés à partir d’une étude géotechnique
normale. La démarche suivie dans le développement du code Plaxis est différente ; en ce
sens que Plaxis peut apparaître comme une « règle à calcul » de l’ingénieur géotechnicien,
Pour traiter un problème de soutènement (paroi moulée, palplanche, etc.…), il est tout à
fait adapté de considérer le sol comme élastoplastique et le modèle de Mohr-Coulomb
sera bien adapté dans ce cas : on rejoint ici le calcul des soutènements par les méthodes
élasto-plastiques de coefficient de raideur. Mais pour traiter une construction de remblai
sur sols mous, avec chargement par étapes et consolidation, il faut tenir compte de
l’écrouissage. Le matériau se consolide et il est plus adapté d’utiliser le Soft-Soil-Model
qui prend en compte cette évolution du matériau. Pour un calcul d’écoulement, il suffit de
prendre un matériau élastique, mais on peut avoir à coupler écoulement et déformation :
dans ce cas un modèle élasto-plastique peut-être justifier.
(1 + 𝑣 ′ )(1 − 2𝑣 ′ )
𝐸 = 𝐸𝑜𝑒𝑑 ( IV-1)
(1 − 𝑣 ′ )
Le modèle élastique de Plaxis peut être employé surtout pour modéliser les éléments de
structures béton ou métal en interaction avec le sol. Il peut aussi être intéressant pour
certains problèmes de mécanique des roches.
𝜏 = 𝜎𝑛 tan(φ) + 𝐶 ( IV-2)
NB : Le modèle Soft Soil Model (SSM) n’est pas valable pour des interfaces : il est
nécessaire d’utiliser un modèle de Mohr-Coulomb. De plus ce modèle ne permet pas des
analyses de stabilité par réduction de c et φ.
IV.2.5.4 La cohésion
Dans Plaxis, il est utile d’attribuer, même à des matériaux purement flottants, une très
faible cohésion (0.2 à 1 KPa ou prendre c>0,02 kPa) pour des questions numériques afin
d’éviter des complications aux utilisateurs peu expérimentés car PLAXIS peut manipuler
des sables sans cohésion (c=0), mais certaines options ne fonctionneront pas bien.
De plus pour les analyses en comportement non drainé avec υu=0, Plaxis offre l’option de
faire varier la cohésion non drainée avec la profondeur : ceci correspond à la croissance
linéaire de la cohésion en fonction de la profondeur observée dans des profils au
scissomètre ou en résistance de pointe de pénétromètre. Cette option est réalisée avec
le paramètre c-depth. Une valeur nulle donne une cohésion constante. Les unités doivent
être homogènes avec ce qui a été choisi dans le problème (typiquement en KPa/m).
Les cas où Ψ correspond à des sables très lâches (état souvent dit métastable, ou
liquéfaction statique). La valeur Ψ=0 correspond à un matériau élastique parfaitement
plastique, ou il n’y a donc pas de dilatance lorsque le matériau atteint la plasticité. C’est
souvent le cas pour les argiles ou pour les sables de densité faible ou moyenne sous
contraintes assez fortes.
IV.2.5.7
Epaisseurs Matériaux
0,07 m Béton bitumineux (BB)
0,15 m Gravier (GNT)
0,20 m Grave ciment (GC3)
0,20 m Grave latéritique (GL)
La structure de la demie chaussée a été modélisée par un modèle géométrique plan (2D).
Pour mieux observer la distribution des déformations tout au long de l’emprise de la
chaussée et en profondeur, nous avons choisir 10 m de largeur sur 10 m de profondeur
pour notre modèle géométrique. Ce modèle est présenté sur la Figure IV-10.
Tableau IV-2:Paramètres caractérisant l’argile gonflant utilisée pour le modèle Mohr-coulomb non drainé
Cycle
Cycle 0 Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3
Eprouvette
0- 0.5- 1- 1.5- 0- 0.5- 1- 1.5- 0- 0.5- 1- 0- 0.5- 1- 1.5-
1.5-2
0.5m 1m 1.5m 2m 0.5m 1m 1.5m 2m 0.5m 1m 1.5m 0.5m 1m 1.5m 2m
Paramètre
Poids volumique
saturé (KN /m3 17.08 16.70 16.94 17.25 14.13 14.30 14.90 15.05 13.4 13.2 12.5 14 14.95 14.95 14.95 14.95
)
Poids volumique
non saturé (KN 11.27 11.17 11.60 12.11 12.27 12.57 13.01 13.1 11.11 11.2 10 12.3 11.90 11.90 11.90 11.90
/m3 )
Module de
Young E (KN 5110 4360 4300 6230 6230 6920 4240 6400 4112 3800 3863 4299 4050 4610 4299 4112
2
/m )
Coefficient de
0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35
Poisson ν
CU (kPa) 16.4 21.9 22 26 24.5 15.7 9 20.3 26.6 27.7 18.9 25.4 17.5 9.5 16 7.8
𝝋U (dégrés) 1.6 0.7 3.1 5.5 21.5 26.1 24.9 24.4 10.1 14.5 12.2 15.3 5.34 9.7 12.17 10.75
Angle de
0
dilatation (°)
Facteur de
rigidité de 0.6
l’interface Rinte
Coefficient de
perméabilité Kx 0.012
(m/jour)
Coefficient de
perméabilité Ky 0.012
(m/jour)
Les propriétés de grave ciment utilisées dans les calculs sont rassemblées dans le tableau
ci-dessous :
Paramètre Valeur
Type de comportement Elastique linéaire
2
Module de Young E (kN/m ) 13800000
Coefficient de Poisson ν 0.25
Paramètre Paramètre
Type de comportement Elastique linéaire
2
Module de Young E (kN/m ) 400000
Coefficient de Poisson ν 0.35
Paramètre Valeur
Type de comportement Elastique linéaire
2
Module de Young E (kN/m ) 500000
Coefficient de Poisson ν 0.35
En effet, elle est décrite à l’aide de deux disques de 0,125 m de rayon, d’entre-axe 0,375m
et exerçant en surface de chaussée une pression verticale et statique uniformément
répartie de 0,662 MPa.
Cycle 0
Cycle 1
Nous utilisons ici les caractéristiques du sol au cycle 1. Le déplacement maximum est de
55,51.10-3m. Les résultats trouvés pour la structure sont présentés par les figures
suivantes :
Cycle 2
Nous utilisons ici les caractéristiques du sol au cycle 2. Les résultats trouvés pour la
structure sont présentés par. Le déplacement maximum est 70,86.10-3m. Les résultats
trouvés pour la structure sont présentés par les figures suivantes :
Cycle 3
Nous utilisons ici les caractéristiques du sol au cycle 3. Les résultats trouvés pour la
structure sont présentés par. Le déplacement maximum est 88,37.10-3m. Les résultats
trouvés pour la structure sont présentés par les figures suivantes :
Cycle 0 1 2 3
Déplacement
57.74 55.51 70.86 88.37
maximal (10−3𝑚)
Déplacement
vertical 57.74 55.51 70.86 88.37
−3
(10 𝑚)
Déplacement
6.67 7.05 10.20 13.96
horizontal (10−3𝑚)
Contrainte totale
8.73 8.43 9.94 11
(103KN/m2)
Du Tableau IV-7 nous constatons que la valeur de la déformation a diminué entre le cycle
0 et 1 et a augmentée entre du cycle 1 à 3. La diminution constatée entre le cycle 0 et 1
serait peut-être dû à l’état initial du matériau avant les essais. Par contre l’augmentation
de la déformation remarquée du cycle 1 à 3 nous montre que la déformation augmente
lorsque le nombre de cycle augmente. Cette augmentation s’explique par la variation de
certains paramètres comme l’angle de frottement et le module œdométrique constatée
au niveau du cycle 2 et 3. L’augmentation des déformations des sols fins est la cause
majeure des détériorations des chaussées. Les dégradations constatées au niveau de la
chaussée Pobè-Kétou du PK 2+480 au PK 18+860, une année après sa construction seraient
dues à l’évolution de la déformation au fil des cycles.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
La route Pobè-Kétou contribue au désenclavement des localités et à l’accroissement des
échanges entre le Bénin et le Nigeria. Elle améliore l’accessibilité de la zone du projet en
favorisant la libre circulation des personnes et des biens dans des conditions de sécurité
acceptables. Elle accroit également la production agricole, améliore la compétitivité du
secteur routier et stimule l’utilisation des ressources locales, humaines et matérielles. La
route construite repose sur un sol argileux, très fin, très plastique et dont le pouvoir de
gonflement est élevé. Ces sols en saison pluvieuse au contact de l’eau se gonflent mais en
saison sèche se rétractent. Ceci cause ainsi des dégradations précoces sur les
infrastructures routières construites, entravant le confort de la circulation et des pertes
dues aux accidents.
Dans un premier temps, la problématique a été posée et le point a été fait sur la
bibliographie. Dans cette partie également le comportement des chaussées sur sol
expansif et les pathologies observées sur les constructions ont été abordés
Le deuxième chapitre fait la présentation du milieu d’étude, de la méthodologie, le
but des essais géotechniques réalisés sur ces échantillons dans le laboratoire
béninois CNERTP et la procédure suivie pour le cycle d’humidification et séchage
effectué sur les matériaux.
Le troisième chapitre présente les résultats essais (essais d’identification et
essais mécaniques). Ces résultats illustrent qu’il s’agit de l’argile très plastique, non
organique et très compressible avec un gonflement élevé. De plus les résultats des
essais de cisaillement et œdométriques effectués sur les carottes ayant subi les
deux cycles d’humidification et séchage révèlent que :
La cohésion du sol augmente lorsque le nombre de cycle passe de 1 à 2 et
diminue du cycle 2 à 3 tandis que L’angle de frottement diminue
On note une croissance de l’indice de compressibilité pour le sol lors du
passage du cycle 1 au cycle 2 et une décroissance du cycle 2 au cycle 3. En
ce qui concerne l’indice de gonflement, on note une augmentation de
l'indice de gonflement du cycle 1 au cycle 2 et une diminution de cet indice
du cycle 2 au cycle 3.
Le module œdométrique décroit du cycle 1 au cycle 3 à l’exception du sol à
la profondeur 0.5 à 1.50m qui décroit du cycle 1 à 2 et croit légèrement du
cycle 2 à 3.
Aux termes de ces travaux, des perspectives s’ouvrent à nous. Afin de compléter cette
étude nous proposons :
Nous suggérons aussi pour des constructions futures, que les paramètres mécaniques
variant sous les phénomènes cycliques d'assèchement et d'humidification dus à
l'alternance des saisons humides et sèches, soient pris en compte dans les études
géotechniques pour mieux garantir la stabilité des ouvrages de génie civil dont les
paramètres visiblement décroît sous le joug des cycles hydriques.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Crespin and P. YABI, “Construction de route sur sols mouvants ; quelle structure pour quel
trafic ? Application au tronçon Séhouè-Massi de la RNIE N°2.,” 2011.
[2] M. A. Djellali, “Modélisation des chaussées sur sols supports expansibles et estimation de
la pression de gonflement : Cas de la région de Tébessa ( N . E Algérie ),” pp. 2017–2018,
2018.
[6] M. S. M. Shah, “Rédacteur en chef,” Bull. Cancer, vol. 103, no. 6, pp. I–II, 2016, doi:
10.1016/s0007-4551(16)30133-3.
[11] M. E. HAZOUME, “Etude des performances des techniques de construction de route sur
sol gonflant au Bénin Présenté,” pp. 2020–2021.
[12] S. Géochimie and G. Millot, “Géologie des argiles. Alterations. Sédimentologie. Géochimie
par G. Millot, 1964,” pp. 165–166, 2018.
[13] B. Mohamed, “Étude expérimentale sur la stabilisation des sols gonflants de la région de
Mostaganem et de Relizane,” 2011.
[16] P. Magnan, “Panorama des sols gonflants en géotechnique,” pp. 85–103, 2013.
[17] B. M. NOUHOLIDJI, “Etude du phénomène de gonflement des sols argileux dans le bassin
sédimentaire côtier au Bénin: Cas de la commune de Dogbo,” 2016,
[19] AFNOR, “NF P 94-050 Détermination de la teneur en eau pondérale des matériaux.”
[20] AFNOR, “NF P 94-051 - Détermination des limites d’Atterberg.” p. 16, 1993.
[22] AFNOR, “NF P 94-054 Détermination de la masse volumique des grains solides des sols.”
[23] AFNOR, “NF P 94-055 Détermination de la teneur pondérale en matière organique d’un
sol.” 1993.
[25] AFNOR, “NF P94-071 - Sols : reconnaissance et essais - Essai de cisaillement rectiligne à
la boîte - Partie 1 : cisaillement direct.” p. 16, 1994.
[29] N. O. T. HOUANKPO, “Etude d ’ une route revêtue sur sol compressible : Cas du tronçon
de route Sèhouè-Massi de la route,” 2010.
Annexes
Analyse Granulométrique par tamisage (%Passant au tamis mm) Analyse Granulométrique par sédimentation (%
N° Type de Profondeur D
général sondage (m) MAX
10 8 6.3 5 4 3.15 2 1 0.5 0.4 0.315 0.25 0.08 0.063 0.055 0.038 0.025 0.017 0.012
1 0,00/0,50 5 - - 100 99 99 99 98 97 97 96 96 92 92 92 88 85 82 82
-
2 0,50/1,00 5 - - 100 99 99 99 98 98 98 97 97 93 93 93 89 89 86 83
-
3 1,00/1,50 4 - - 100 99 99 99 99 99 99 98 95 94 94 91 91 88 85
-
PM
40 Profondeur 0-0.5
Contrainte de cisaillement
30
essai1
20
(kPa)
essai2
10 essai3
essai4
0
0 1 Déplacement
2 3 (mm)
4 5 6
Profondeur 0.5-1
30
Contrainte de cisaillement
25
20
essai1
(kPa)
15
essai2
10
essai3
5
essai4
0
0 1 Déplacement
2 3 (mm)
4 5 6
Profondeur 1.5-2
80
Contrainte de cisaillement
60
essai1
(kPa)
40
essai2
20 essai3
essai4
0
0 1 Déplacement
2 3 (mm)
4 5 6
Profondeur
50 1-1.5
Contrainte de cisaillement
40
30 essai1
(kPa)
20 essai2
essai3
10
essai4
0
0 1 Déplacement
2 3 (mm)
4 5 6
Contrainte de cisaillement
150
essai1
100
(kPa)
essai2
50 essai3
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
Profondeur 0.5-1
250
Contrainte de cisaillement
200
150 essai1
(kPa)
100 essai2
essai3
50
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
200
150 essai1
(kPa)
100 essai2
essai3
50
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
Profondeur 1.5-2
250
cisaillement (kPa)
200
Contrainte de
150 essai1
100 essai2
essai3
50
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
cisaillement (kPa)
Contrainte de
100 essai1
essai2
50
essai3
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
Profondeur 0.5-1
150
Contrainte de cisaillement
100
essai1
(kPa)
essai2
50
essai3
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
Profondeur 1-1.5
120
Contrainte de cisaillement
100
80
essai1
60
(kPa)
essai2
40
essai3
20
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
Profondeur 1.5-2
150
Contrainte de cisaillement
100
essai1
(kPa)
essai2
50 essai3
essai4
0
0 1 2 3 (mm)
Déplacement 4 5 6
0.40
Contraintes normales
1.0 10.0 100.0 1000.0 1.0 10.0 100.0 1000.0 10000.0
1.00 0.70 Contraintes normales
0.95
0.60
0.90
Indices des vides
Indices des vides
0.85 0.50
0.80
0.75 0.40
0.70
0.30
0.65
0.60 0.20
0.55
0.50 0.10
Courbe oedométrique 1.5-1 Courbe oedométrique 1.5-2
1.10 1.15
1.10
Indices des vides
1.00
1.05
0.90 1.00
0.80 0.95
0.90
0.70
0.85
0.60 0.80
0.50 0.75
Courbe oedométrique 1-1.5 Courbe oedométrique 1.5-2
Annexe F : Photos
Carotte
Séchage
Appareil de cisaillement
Le bâti œdométrique
Dédicaces .............................................................................................................................................................. ii
Résumé .................................................................................................................................................................. x
Abstract .............................................................................................................................................................. xi
Introduction ..........................................................................................................................................................1
Introduction ................................................................................................................................................ 8
I.3 Comportement et pathologie des structures de chaussées sur sols gonflants ....................... 21
II.2.3.1.1 Essai de détermination de la teneur en eau pondérale (NFP 94 -050) [19] .....29
II.2.3.1.3 Détermination du Poids spécifique des grains solides (NF P 94-054)[22] ......32
Introduction ..................................................................................................................................................43
III.4 Présentation des résultats des essais sur les échantillons ayant subi le cycle
d’humidification et de séchage ..................................................................................................................53
III.4.3 ........................................................................................................................................................54
III.4.4 Description des textures des échantillons au cours des cycles .....................................55
Conclusion .......................................................................................................................................................59
Chapitre IV : Modélisation et prédiction du comportement des sols expansifs sous l´effet des
sollicitations cycliques : humidification et séchage. .................................................................................60
Introduction .................................................................................................................................................. 61
IV.2.4.10 Modèle pour sols mous « Soft Soil Model (S.S.M) »..................................................70
IV.2.4.11 Modèle de sol avec écrouissage « Hardening Soil Model (H.S.M) »........................ 71
IV.2.5.7 ..................................................................................................................................................75
Annexe A : Tableau récapitulatif des résultats des essais de laboratoire sur Puits Manuels :
site d’Issaba ................................................................................................................................................ 102