Corrigé Ecs 2021
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ANNALES
Mathématiques S
VOIE ECONOMIQUE ET
COMMERCIALE
Option Scientifique
SOMMAIRE
CORRIGÉ PAGE 4
Les sujets et corrigés publiés ici sont la propriété exclusive d’ECRICOME. Ils ne peuvent être reproduits à des
fins commerciales sans un accord préalable d’ECRICOME.
ESPRIT DE L’ÉPREUVE
• Vérifier chez les candidats l’existence des bases nécessaires pour des études supérieures de management.
• Apprécier l’aptitude à lire et comprendre un énoncé, choisir un outil adapté et l’appliquer (théorème).
• Apprécier le bon sens des candidats et la rigueur du raisonnement.
SUJET
ÉVALUATION
ÉPREUVE
3. Comme S est une matrice de taille 3 × 3 et comme S a trois valeurs propres deux à deux distinctes, les
trois sous-espaces propres de S sont de dimension 1.
Soit λ une valeur propre de S et X un vecteur propre associé : Ker(X − λI3 ) = Vect(X).
Alors SX = λX, donc SJX = JSX = J(λX) = λJX. Ainsi, JX ∈ Ker(X − λI3 ) = Vect(X).
Comme X 6= 0, X est un vecteur propre pour J.
Ainsi, tout vecteur propre de S est un vecteur propre de J.
B = (e1√
4. Comme S est diagonalisable, il existe une base √ , e2 , e3 ) composée de trois vecteurs propres de S,
associés respectivement aux valeurs propres 0, 3 et − 3.
Soit P la matrice de passage
√ de
√ la base canonique de R3 à B.
Alors P −1 SP = Diag(0, 3, − 3).
Or B est aussi une base de vecteurs propres pour J d’après la question précédente. Donc P −1 JP est
diagonale. Ainsi, P −1 SP et P −1 JP sont diagonales.
Or (x, y) 7→ max(|x|, |y|) est continue sur R2 et K est l’image réciproque de [0, r], donc K est bien un
fermé de R2 .
1 1
(d) Pour x = 0 et y = ± √ , f (x, y) = ± e−1/4 , donc par croissance stricte de l’exponentielle
2 2
1 1
|f (x, y)| = e−1/4 > e−3/4 .
2 2
1 1
Ainsi, 0, √ ∈ K et 0, − √ ∈ K.
2 2
1 1 1
Pour x = ± √ et y = , on a f (x, y) = e−3/4 , donc |f (x, y)| = e−3/4 > e−3/4 .
2 2 2
1 1 1 1
Donc, √ , ∈ K et − √ , ∈ K. Ainsi, les points critiques de f sont dans K.
2 2 2 2
1 1 1 1 1 1
Notons C1 = 0, √ , C2 = 0, − √ , C3 = √ , et C4 = − √ , les quatre points
2 2 2 2 2 2
critiques de f .
Remarquons que f (C2 ) < 0 et que f (C3 ) = f (C4 ) > 0.
D’après la question 6b) si (x, y) ∈
/ K, alors f (C2 ) < 0 6 |f (x, y)| 6 f (C3 ) = f (C4 ).
Comme f est continue sur le fermé-borné (borné par définition) K, alors f admet un minimum sur K,
ainsi qu’un maximum. Ces extremums ne peuvent se trouver au bord de K, par l’inégalité précédente.
◦
Ainsi, f atteint un minimum et un maximum sur l’ouvert K = (x, y) ∈ R2 | max(|x|, |y|) < r , donc
ces lieux sont des points critiques de f , donc sont parmi C1 , C2 , C3 , C4 . Or C1 n’est pas le lieu d’un
extremum de f .
1 1 1
Ainsi, f atteint un minimum global en C2 = 0, − √ et un maximum global en C3 = √ ,
2 2 2
1 1
et C4 = − √ , .
2 2
1 2 5
2
8. Remarquons que ∀y ∈ R, g(y) = −y + y + 1 = − y − + .
2 4
1
Ainsi, g atteint son maximum sur [−1, 1] en y = et son minimum y = −1.
2
9. Comme x2 + y 2 = 1, alors f (x, y) = g(y)e−1 . √
2 2 1 3
Ainsi, sous la contrainte x + y = 1, f admet un maximum pour y = , donc pour x = ± , et un
2 2
minimum pour y = −1, donc pour x = 0.
√ ! √ !
3 1 3 1
Sous la contrainte x2 + y 2 = 1, f atteint donc un maximum en les points , et − , ,
2 2 2 2
ainsi qu’un minimum en (0, −1). En ces points, sur la figure 1 le gradient de f est bien orthogonal au
cercle d’équation x2 + y 2 = 1, donc proportionnel au gradient de cette contrainte.
(b) L’estimateur semble être convergent (mais aussi la suite (Vn ) semble être croissante).
0 si t < 0
t
2. (a) ∀t ∈ R, FX1 (t) = si 0 6 t 6 a .
a
1 si a < t
(b) Soit t ∈ R.
Fn (t) = P(Vn 6 t)
= P(max(X1 , . . . , Xn ) 6 t)
= P [X1 6 t] ∩ · · · ∩ [Xn 6 t]
= P(X1 6 t) × P(X2 6 t) × · · · × P(Xn 6 t) par indépendance des variables aléatoires
n
= FX1 (t) car les Xi ont même loi
0 si t < 0
tn
Ainsi Fn (t) = si 0 6 t 6 a
an
1 si t > a
(c) Fn est continue sur R et de classe C 1 sur R \ {0, a}. Ainsi, Vn est à densité .
0 si t < 0
tn−1
Et ∀t ∈ R \ {0, a}, Fn0 (t) = n n si 0 6 t 6 a
a
0 si t > a
0
si t < 0
tn−1
Une densité de Vn est donc ϕn : t 7→
n an
si 0 6 t 6 a
0 si t > a
Z +∞
3. ϕn est nulle en dehors de [0, a] et continue sur [0, a], ainsi tϕn (t)dt converge. Donc Vn admet une
−∞
P(n(a − Vn ) 6 z) −→ P(X 6 z) = 1 − α
n→+∞
z
Or, pour n tel que n > − ln(α), P(n(a − Vn ) 6 z) = P a 6 Vn + .
n
z
Comme Vn 6 a, alors P Vn 6 a 6 Vn + −→ 1 − α.
n n→+∞
h z i
Ainsi, Vn ; Vn + est un intervalle de confiance asymptotique de niveau 1 − α pour Vn .
n
7. (a) Vn est bornée, donc, Vn admet un moment d’ordre 2.
Z +∞
E[Vn2 ] = t2 φn (t)dt
Z−∞a
= t2 φn (t)dt
0
n a n+1
Z
= t dt
an 0
a
n tn+2
=
an n + 2 t=0
n
= a2 .
n+2
n
Donc E(Vn2 ) = a2 .
n+2
= E Vn2 − 2aVn + a2
n 2n
= a2 − a2 + a2
n+2 n+1
n(n + 1) − 2n(n + 2) + (n + 1)(n + 2)
= a2
(n + 1)(n + 2)
2a2
Donc r(Vn ) = .
(n + 1)(n + 2)
Comme le risque quadratique tend vers 0, on retrouve que l’estimateur est convergent.
a
Une variable de loi uniforme sur [0, a] a une espérance de .
h i a 2
Ainsi, E X n = , donc E[Mn ] = a et Mn est sans biais.
2
n
1 X
Comme les variables aléatoires Xi sont indépendantes, V X n = 2 V (Xi ).
n
i=1
1
Comme les variables aléatoires Xi ont même loi V X n = V (X1 ).
n
a2
Une variable de loi uniforme sur [0, a] a une variance de .
12
a2
Ainsi, V X n = .
12n
a2
10. Comme Mn est sans biais, r(Mn ) = V (Mn ) = 4V X n = .
3n
Comme le risque quadratique tend vers 0, Mn est convergent.
nVn −a ln(α)
Donc − Vn ∼ .
n + ln(α) n→+∞ n
Mn Mn 2za
Donc z − ∼ √ .
1 − 3n
√ 1 + √z3n n→+∞ 3n
Sur les graphiques, les courbes de Vn semblent être bien plus proches de a que celles de Mn .
Forme
Les copies sont souvent bien présentées, les résultats sont souvent mis en valeurs. Les candidats qui à l’inverse
ne font pas cet effort ne peuvent pas être évalués de manière indulgente. Certaines copies, heureusement rares,
ressemblent à de véritables brouillons.
Lorsque l’énoncé fournit la réponse à une question calculatoire, il convient de détailler les calculs. Le cor-
recteur n’attribuera pas de points à des arguments du type « par le calcul on obtient [...] » ou « de même que
précédemment ».
Il convient de répondre explicitement aux questions posées.
Les calculs en « zig-zag » sont extrêmement pénibles à suivre pour le correcteur, et cela doit l’être aussi
pour le candidat. Une telle présentation n’incite pas le correcteur à étudier en détail le calcul, pour attribuer
quelques points en cas d’erreur. Le nombre de copies n’est pas limité : nous incitons les candidats à aérer et
aligner leurs calculs, ainsi qu’à les disposer correctement.
Fond
Les candidats doivent simplifier leurs réponses aux questions de calcul, ce n’est pas au correcteur de reprendre
la réponse pour en vérifier la correction ! Il est indispensable de conclure une question.
Ce sujet a mis en lumière les grandes difficultés que rencontrent bon nombre de candidats lors des manipulations
d’inégalités. Les techniques de base (relevant souvent du lycée, voire du collège) sont loin d’être acquises, et
beaucoup de candidats semblent ne pas avoir les idées claires sur le type de réponses à apporter aux problèmes
2 2
qui mettent en jeu ces techniques. Par exemple, pour majorer un terme de la forme e−(x +y ) , la plupart des
candidats essaient de majorer (x2 + y 2 ). . .
On relève de grandes confusions entre appartenance et inclusion. Il faut prendre du recul sur les réponses
apportées : on ne peut pas décemment proposer une probabilité ou une fonction de répartition prenant des
valeurs négatives.
de rapport entre eux. Les égalités des sommes des lignes/colonnes/diagonales sont parfois incomplètes
(en particulier d2 est oubliée.).
8. Certains candidats partent sur une « démonstration par l’absurde » en supposant qu’il existe λ, µ des
réels vérifiant M − λJ ∈ Kn et M − µJ ∈ Kn . Ils réalisent rarement qu’ils démontrent alors uniquement
l’unicité, et non l’existence. Peu de candidats pensent à préciser tout d’abord que M − λJn est magique
avant de s’intéresser à sa somme.
9. La non-nullité de W est trop souvent oubliée. On trouve aussi des réponses du type M W = `i (M )W qui
sont éminemment maladroites, au mieux : la réponse ne dépend pas de i (rarement introduit).
Partie 3 : Étude du cas où n = 3
10. Cette question est en général bien traitée. Il est regrettable cependant que certains oublient de répondre
à une partie de la question en ne précisant pas explicitement la valeur de la somme de chacune de ces
matrices magiques. Quelques candidats n’ont pas compris que s(M ) est la valeur commune de d1 (M ),
d2 (M ) et des `i (M ), cj (M ) (en cas d’égalité) et non la somme de ces valeurs.
11. Cette question classique et fort certainement traitée durant les deux années de CPGE est en général
faite correctement. Cependant, il est peu acceptable qu’il reste une partie non négligeable de candidats
qui ne savent pas la résoudre rapidement et soigneusement.
12. (a) Cette question a été très peu traitée ou justifiée trop succinctement. Un certain nombre de candidats
se « perd » dans des équations vérifiées par `i (M1 ) , `i (M2 ), `i (M ), `i (t (M )), · · · également avec les
colonnes, au lieu d’utiliser directement la linéarité de la somme.
(b) Cette question est très rarement correctement traitée, des arguments fantaisistes conduisent à conclure
directement. Les raisonnements suivants ont souvent été rencontrés « M1 et A sont antisymétriques
donc colinéaires », ou « les deux matrices symétriques M2 et S donc colinéaires ».
13. Certains candidats essaient d’utiliser un argument de dimension pour montrer que (A, J, S) est une
base de l’espace des matrices magiques. Pourtant, la dimension de cet espace n’a été établie nulle part
auparavant !
Trop de candidats ne prouvent que la liberté de la famille et le font souvent de manière peu efficace en
démontrant que la famille (A, S) est libre en revenant à la définition, alors qu’il s’agit d’une famille de
deux vecteurs clairement non-colinéaires.
14. Une question très peu abordée par les candidats et alors mal rédigée par ceux ayant tenté d’y répondre.
Problème
Partie 1 : Estimateur du maximum de vraisemblance
1. (a) Ce type de question Scilab faisant partie du bagage minimum en informatique devrait être abordée
par beaucoup plus de candidats.
Les commandes input et disp n’ont rien à faire dans le corps d’une fonction scilab, dans ce contexte.
Il est regrettable, alors que l’énoncé rappelait généreusement la méthode pour simuler une loi uni-
forme, que certains candidats ne parviennent pas a minima à choisir les bonnes valeurs ded paramètres
(il reste trop fréquemment la variable m et/ou b dans la ligne de commande).
La fonction max ne semble pas être toujours connue des candidats, on relève des boucles FOR pour
trouver le maximum d’une liste.
(b) Cette question n’est pas toujours abordée, ce qui laisse penser que certains candidats ont réalisé une
impasse sur les statistiques. La plupart des réponses données sont toutefois satisfaisantes.
2. Les questions 2 et 3 sont souvent traitées efficacement et avec succès, ce qui montre que les candidats y
ont été bien préparés. C’est un point de satisfaction !
(a) Cette question de cours est en grande majorité bien traitée.
(b) En général, cette question en général est
! bien traitée et bien justifiée.
\n
Cependant cette écriture P Xi 6 x est trop souvent rencontrée : elle n’a pas de sens. Quelque-
i=1
fois, l’intersection porte sur des probabilités et non sur des événements.
(c) On relève une certaine méconnaissance des critères du cours permettant de garantir qu’une fonction
de répartition correspond à une variable à densité. Certains fournissent une liste, souvent trop longue,
de propriétés parmi lesquelles ne figurent pas toujours les deux éléments indispensables.
Rappelons en particulier que la croissance n’est pas à vérifier.
x n x n−1
Dans le calcul de la densité, beaucoup pensent que la dérivée de x 7−→ est x 7−→ .
a a
3. Une maladresse souvent commise : l’image de Vn n’est pas finie, mais bornée.
Le calcul de l’espérance est effectuée avant ou pendant l’étude de la convergence absolue : il convient de
mieux organiser ces deux raisonnements distincts. Certains candidats mènent leurs calculs sous réserve