Jour 3 Matin

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RETRAITE EN LIGNE : Cette retraite peut se faire à tout moment de l’année

JOUR 3

Introduction de journée

Aujourd’hui,
accueillons la miséricorde du Seigneur

Bienvenue pour ce troisième jour de retraite. Nous poursuivons notre chemin, guidés par la

démarche des Exercices Spirituels de St Ignace.

Hier, nous avons pris le temps de contempler les merveilles que Dieu fait pour nous,

d’accueillir dans la gratitude, la louange et l’action de grâce pour la vie qu’il nous donne en

abondance.

Mais que faisons-nous de ce don sans réserve que Dieu nous fait ? Nous faisons

l’expérience de notre difficulté à accueillir la vie reçue et à la partager à notre tour. Nous

voudrions aimer et nous haïssons parfois. Nous voudrions faire grandir la vie et nos attitudes

ou nos paroles peuvent avoir un goût de mort. Dieu nous veut créateurs avec lui, et nous

sommes capables de détruire. Dieu nous veut libérateurs comme lui, et nous enfermons les

autres dans notre prêt à penser ou à notre service. Rassurons-nous, nous ne sommes pas les

premiers à vivre cela, c’est le lot de tous, et Saint Paul le constatait déjà au chapitre 7 de sa

lettre aux Romains : « ma façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela je

ne le réalise pas, mais ce que je déteste, c’est cela que je fais. »

Dieu nous a créés pour la vie, pour l’amour, pour la louange, le respect et le service. Il
nous a créés « capables de lui », libres de nous laisser façonner à son image, mais aussi
capables de mort, libres d’adorer des idoles et de leur ressembler.

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Or les idoles sont attirantes, elles brillent, les servir ne demande pas d’effort, cela nous met

en valeur et comble nos besoins superficiels, il est donc facile de se laisser séduire. Quelles

idoles ? Nous avons l’embarras du choix : le pouvoir, l’argent, l’immédiateté, l’image idéalisée

de soi-même, la facilité, le plaisir, l’efficacité, etc… Il y a aussi une famille d’idoles

particulièrement appréciées aujourd’hui, c’est la famille des « toutous » : le « tout ou rien », le

« tout tout de suite », le « tout tout seul ».

Là encore, rassurons-nous, nous ne sommes pas les premiers, nous n’avons rien inventé.

Adam et Eve ont préféré croire le serpent qui leur faisait miroiter la perspective d’être comme

des dieux plutôt que Dieu qui leur interdisait de vouloir tout connaître. Les Hébreux dans le

désert ont préféré adorer un veau d’or plutôt que le vrai Dieu. David a tué Ourias le Hittite

pour s’approprier sa femme la belle Bethsabée. Et Dieu ne cesse de supplier son peuple de

revenir à lui plutôt que de se fourvoyer avec les idoles des peuples voisins.

Aujourd’hui, je vous propose de vous demander quelles sont ces idoles que vous servez le

plus volontiers et qui vous conduisent à faire le contraire de ce que souhaiteriez.

En adorant et en servant des idoles de toutes sortes, nous nous éloignons de Dieu et
nous nous fermons à son amour.

Or fondamentalement c’est cela le péché, c’est la fermeture à l’amour, la rupture du lien

d’amour : vouloir être tout puissant au lieu d’aimer humblement le Seigneur, me mépriser

moi-même au lieu de me respecter, mettre la main sur l’autre au lieu de me mettre à son

service, exploiter la création au lieu de louer le créateur.

Dit autrement, le péché c’est le contraire de ce à quoi nous sommes appelés, c’est défigurer

l’image de Dieu en nous-mêmes, dans les autres, dans la création. Et du coup, c’est par

contraste que le péché nous apparaît, c’est la lumière de l’amour de Dieu qui nous révèle nos

ténèbres intérieures, comme un rayon de soleil fait apparaître la poussière qui flotte dans l’air

ou le désordre bien caché dans un coin de la pièce.

C’est aussi la lumière de l’amour inconditionnel de Dieu qui peut nous libérer de nos

esclavages. Loin de nous enfermer dans la culpabilité, reconnaître notre péché devant Dieu

nous en libère et nous permet d’aller de l’avant, parce que Dieu nous regarde avec tendresse

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et nous pardonne de toute sa miséricorde, comme le père du fils prodigue. Devant ce père

prodigue en pardon, nous n’avons pas à craindre d’être jugés, nous pouvons nous présenter

en vérité devant lui, et nous laisser accueillir, regarder, et pardonner.

Le pardon, étymologiquement, c’est l’au-delà du don. Dieu nous donne la vie et nous la

redonne sans cesse, nous la « sur-donne », nous la « par-donne ». Ce pardon, cette

miséricorde, c’est la marque de Dieu, et c’est ce à quoi nous sommes appelés nous aussi. Si

nous sommes enfermés dans la culpabilité, nous avons bien du mal à croire au pardon de

Dieu et à nous aimer de nouveau, ou à aimer de nouveau celui qui nous a blessés. Mais si

nous faisons l’expérience intime de la miséricorde infinie du Seigneur pour nous, nous

pouvons à notre tour être miséricordieux envers nous-mêmes et envers les autres, y compris

nos ennemis comme nous l’enseigne Jésus.

Pour faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, je vous emmène sur le parvis du


Temple de Jérusalem. Jésus est assis, et il est entouré d’un groupe bruyant de scribes et de

pharisiens qui accusent une femme prise en flagrant délit d’adultère. Il faut croire que

l’homme pris lui aussi en flagrant délit a réussi à s’échapper puisqu’elle est seule au milieu du

cercle. Ce couple s’est laissé entrainer par l’idole du plaisir plutôt que par Dieu qui appelle à

la fidélité, à la vérité et au respect. Les accusateurs servent l’idole de la perfection plutôt que

le Dieu qui invite à l’humilité et à la miséricorde. Délicatement, Jésus va éclairer la situation de

chacun d’une manière nouvelle et leur offrir le pardon de Dieu, à condition qu’ils ouvrent leur

cœur pour le recevoir. A notre tour aujourd’hui, présentons-nous humblement en lui

demandant la lumière de son amour pour nous révéler en même temps la racine de notre

péché et la profondeur de sa miséricorde.

Anne-Laure Gomas, xavière

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JOUR 3

Oraison guidée

Aujourd’hui,
accueillons la miséricorde du Seigneur

Mise en présence

Je me dispose avec tout mon être. Je prends le temps de m’installer.

Je prends conscience de la présence du Seigneur qui est là et qui m’aime.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Hier, nous avons rendu grâce pour la vie que le Seigneur nous donne en abondance,

aujourd’hui, à la lumière de son amour, nous lui demandons la grâce de reconnaître

ces idoles qui nous empêchent de demeurer du côté de la vie.

Référence du passage biblique : Jean 8, 1-11

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.


Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à
enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation
d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus :
« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était
baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.

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Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda :
« Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit :
« Personne, Seigneur. »
Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

1er point

Je prends le temps de me représenter la scène par l’imagination.

Je vois cette femme poussée devant Jésus par des hommes, des spécialistes de l’Ecriture

et de la loi. « La Loi dit que cette femme doit être lapidée. Et toi, que dis-tu ? ».

Je regarde tour à tour la femme, ses accusateurs, Jésus qui ne répond pas, et j’essaie
d’entrer dans leurs sentiments.

2ème point

Je prends le temps d’écouter ce que Jésus répond aux accusateurs de la femme

« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »

Vont-ils comprendre qu’eux aussi sont pécheurs, qu’il leur arrive de se fermer à l’amour

de Dieu qui donne la vie ?

Je laisse résonner en moi la parole de Jésus et je suis attentif à ce qu’elle produit en

moi.

3ème point

J’écoute à présent ce que Jésus dit à la femme :

« Personne ne t’a condamnée ? Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais

ne pèche plus. ».

Elle n’a pas nié ce qui s’était passé. Elle a eu le temps d’avoir peur pour sa vie.

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J’écoute Jésus me dire à moi aussi : Tu vaux plus que ton péché, relève-toi, et va
vers la vie !
Invitation à réécouter / relire le passage d’Evangile

Je me rends particulièrement attentif.ve aux paroles de Jésus et aux attitudes des

accusateurs et de la femme.

« Comme un ami parle à un ami »

Je prends un temps pour parler au Seigneur, « comme un ami parle à son ami ». En

pensant à sa parole : « va et désormais ne pèche plus », je lui exprime mon désir, un

regret, une demande d’aide, un remerciement ou toute autre chose qui me tient à cœur.

Conclusion de la prière

Pour terminer, je prie avec Marie qui intercède pour chacun de nous auprès du Seigneur :

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous

Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs

Maintenant, et à l’heure de notre mort. Amen.

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Après la prière

Je prends quelques notes pour garder mémoire de ce que j’ai vécu, ce qui m’a marqué.e,

la parole, le geste, le regard ou toute autre chose qui m’a touché.e intérieurement dans

ce temps de prière, provoquant des sentiments divers en moi que j’essaye de nommer et

que je note.

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JOUR 3

Un exercice pour chaque jour

Aujourd’hui,
accueillons la miséricorde du Seigneur

Aujourd’hui, je vous propose de vous demander quelles sont ces idoles que

vous servez le plus volontiers et qui vous conduisent à faire le contraire de ce

que souhaiteriez.

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