Panier Anti-Inflation
Panier Anti-Inflation
Panier Anti-Inflation
Par Le Point.fr
Vingt articles au prix le plus bas possible pour aider les Français dans leurs courses.
Voilà le projet d'Olivia Grégoire, selon Le Parisien. Alors que les prix de l'alimentation
risquent d'être au plus haut au début de l'année 2023, la ministre déléguée veut donc
demander à chaque grand distributeur de choisir 20 produits et de les proposer à un prix
cassé. Une première version du projet réfléchissait à imposer aux grandes surfaces de
vendre des produits à prix coûtant. Une prise de position intenable légalement.
Cette mesure est inspirée de ce qui se fait déjà en Grèce. Là-bas, les prix de l'alimentaire
ont chuté depuis quelques semaines, et les consommateurs ont un site Internet pour
surveiller le prix moyen d'un panier de chaque magasin. Si l'État déploie (desplegar)
plusieurs aides depuis le début de l'inflation pour aider les foyers (hogares) face aux
dépenses énergétiques, « il est vrai que rien n'est mis en place pour aider les Français à
remplir leur chariot (carro compra). […] Un signe du gouvernement serait un plus,
d'autant que (ya que) le chèque alimentaire, pourtant (sin embargo) promesse de
campagne d'Emmanuel Macron, n'a jamais vu le jour ( nunca ha visto el día)», estime
un haut fonctionnaire de Bercy.
La menace de la déconsommation
Pour convaincre les grandes enseignes de suivre ce projet, le ministère compte s'appuyer
sur le risque de la déconsommation au début de l'année. « Janvier reste le mois de tous
les dangers, après les fêtes, où les consommateurs lèvent le pied. On voit déjà que les
ventes de viande, de produits laitiers ou de fruits et légumes sont assez inquiétantes. Les
distributeurs ont tout intérêt à maintenir la consommation », estime un spécialiste.
« Le panier, c'était une bonne idée et j'étais favorable à le mettre en place quand les
conseillers d'Olivia Grégoire m'ont contacté cet automne. Mais là, la donne a changé »,
regrette Michel-Édouard Leclerc. « Les prix de nos fournisseurs vont augmenter de
15 % en moyenne en mars. Avec la loi “Nestlé-coca”, nous perdons l'avantage des
grosses promotions et on nous maintient les 10 % de marge. Aucun distributeur ne peut
s'engager à ajouter à cela un panier de produits vendus à prix bas », prévient-il.
Il reste encore quelques jours à Olivia Grégoire pour convaincre tout le monde : la
ministre déléguée voulait mettre en place ce panier courant mars.