Has Reco Enfant 2 0
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Février 2018
Les recommandations de bonne pratique (RBP) sont définies dans le champ de la santé comme des
propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les
plus appropriés dans des circonstances cliniques données.
Les RBP sont des synthèses rigoureuses de l’état de l’art et des données de la science à un temps
donné, décrites dans l’argumentaire scientifique. Elles ne sauraient dispenser le professionnel de santé
de faire preuve de discernement dans sa prise en charge du patient, qui doit être celle qu’il estime la
plus appropriée, en fonction de ses propres constatations et des préférences du patient.
Cette recommandation de bonne pratique a été élaborée selon la méthode résumée dans l’argumentaire
scientifique et décrite dans le guide méthodologique de la HAS disponible sur son site :
« Élaboration de recommandations de bonne pratique – Méthode Recommandations pour la pratique
clinique ».
Les objectifs de cette recommandation, la population et les professionnels concernés par sa mise en
œuvre sont brièvement présentés en dernière page (fiche descriptive) et détaillés dans l’argumentaire
scientifique.
Ce dernier ainsi que la synthèse de la recommandation sont téléchargeables sur www.has-sante.fr.
Sommaire
Abréviations et acronymes ................................................................................................................................. 4
Préambule ...................................................................................................................................... 5
Recommandations .......................................................................................................................... 8
Participants ................................................................................................................................... 41
Remerciements ............................................................................................................................. 43
Fiche descriptive ........................................................................................................................... 44
Abréviations et acronymes
Préambule
1
FFP, HAS, Baghdadli A. Recommandations pour la pratique professionnelle du diagnostic de l'autisme. Paris; Saint-
Denis La Plaine; 2005.
Définitions et généralités
Les caractéristiques de l’autisme varient énormément d'une personne à l'autre et couvrent un large
spectre. La classification et le diagnostic de l’autisme sont par ailleurs en constante évolution et
ont été l'objet de beaucoup de discussions. Le manuel diagnostique et statistique des troubles
mentaux communément appelé DSM (disponible en français depuis 2015 dans sa cinquième
version : DSM-5) et la classification internationale des maladies sont les deux classifications
médicales les plus communes. La classification médicale recommandée en France a été depuis
2005 la CIM-10, dans l’attente de la CIM-11. La classification la mieux actualisée est aujourd’hui le
DSM-5, dans lequel l’appellation « trouble du spectre de l’autisme (TSA) » remplace désormais
celle de « troubles envahissants du développement (TED) » qui dans le DSM-IV recouvrait
plusieurs catégories (trouble autistique, syndrome d’Asperger, trouble envahissant du
développement non spécifié ([TED-NS], trouble désintégratif de l’enfance et syndrome de Rett). Il
n’existe plus maintenant dans le DSM-5 qu’une seule catégorie diagnostique caractérisée par deux
2
Pour les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent, se référer à la
recommandation suivante : HAS, Anesm. Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions
éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Saint-Denis La Plaine; 2012.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_953959/fr/autisme-et-autres-troubles-envahissants-du-developpement-
interventions-educatives-et-therapeutiques-coordonnees-chez-lenfant-et-ladolescent
Recommandations
3
En France, les enfants sont soumis à 20 examens médicaux obligatoires entre 0 et 6 ans, dont 3 donnent lieu à un
certificat médical transmis aux autorités sanitaires. Ces examens ont pour objectifs « la surveillance de la croissance
staturo-pondérale (évolution du poids et de la taille en fonction de l'âge) et du développement physique, la surveillance
psychomoteur, la surveillance affective de l'enfant, le dépistage précoce des anomalies ou déficiences, et la pratique des
vaccinations » (cf. site service-public.fr : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F967). Par ailleurs, des visites
médicales et de dépistage obligatoires sont prévues dans le cadre de l’école (au cours de la sixième année de l'enfant
(grande section de maternelle) et la visite médicale préalable à l'affectation de l'élève mineur aux travaux réglementés
(lycées professionnels). Les infirmières (iers) de l'Éducation nationale réalisent un dépistage infirmier lors de la
douzième année de l'enfant (classe de sixième au collège)
(cf. http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=91594).
4
Ce médecin est le plus souvent le médecin traitant de l’enfant (médecin généraliste ou pédiatre) ou le médecin des
services de protection maternelle et infantile (PMI).
Avant 18 mois
Chez l’enfant de moins de 18 mois, il n’existe à ce jour aucun marqueur pathognomonique d’une
évolution vers un TSA.
Dans cette tranche d’âge, certaines difficultés (ou particularités) autres que liées à la
communication de l’enfant peuvent toutefois avoir valeur d’indices précoces d’un trouble du neuro-
développement (TND). Il peut s’agir de particularités dans les domaines suivants :
le niveau de vigilance (« enfant trop calme ou irritable ») ;
le sommeil (délais excessifs d’endormissement ou réveils) ;
la diversification alimentaire (refus de textures ou d’aliments nouveaux, rituels alimentaires) ;
la régulation des émotions (crises de colère inexpliquées) et l’ajustement tonico-postural
(« n’aime pas » être pris dans les bras) ;
le développement de son répertoire moteur ;
l’exploration inhabituelle des « objets » de l’environnement, humain et physique, et ceci, quelle
que soit la modalité sensorielle mobilisée (par exemple pour aligner des objets ou
éteindre/allumer la lumière).
La persistance de tels indices, de même que les signes d’alerte majeurs (cf. encadré 1), nécessite
l’examen approfondi de l’ensemble des domaines de développement de l’enfant, incluant la
communication sociale.
Autour de 18 mois
Les signes d’alerte de TSA sont plus facilement identifiables autour de 18 mois, même s’ils
peuvent être présents beaucoup plus tôt, dès environ 12 mois (cf. encadré 1).
Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive, mais l’association d’au moins
deux signes nécessite un examen clinique approfondi du développement de l’enfant.
5
Il s’agit des professionnels en contact avec l’enfant dans les secteurs de la petite enfance ou de l’enfance
(puéricultrices et éducateurs de jeunes enfants exerçant en centre multi-accueil, assistantes maternelles, services de
protection de l’enfance, etc.), des enseignants (de la maternelle au lycée).
Encadré 2. Enfants devant bénéficier d’une attention particulière (car à risque de TSA
et d’autres TND) et pour lesquels un repérage de signes de TSA est recommandé
• Enfants présentant des signes d’alerte de TSA, dont toute inquiétude des parents
concernant le développement de l’enfant, notamment en termes de communication sociale et
de langage (cf. 1.1)
• Enfants nés prématurément ou exposés à des facteurs de risque pendant la grossesse
(médicaments : ex. antiépileptique, psychotrope ; toxiques : ex. alcool, etc.)
• Enfants présentant des troubles du neurodéveloppement dans un contexte d’anomalie
génétique ou chromosomique connue habituellement associée au TSA
• Fratries d’enfants avec TSA, dès la fin de la première année
6
M-CHAT : Modified Checklist Autism for Toddlers.
Il s’agit d’un diagnostic médical qui s’appuie sur une synthèse des informations apportées par les
différents professionnels paramédicaux et psychologues ayant contribué à la démarche clinique
approfondie visant l’examen de l’ensemble des dimensions du développement.
S’il est nécessaire d’utiliser des instruments standardisés pour le diagnostic, la démarche
diagnostique ne peut se résumer à leur utilisation qui n’est qu’une aide au jugement clinique
(Annexe 4).
En raison du caractère multidimensionnel des signes cliniques du TSA, l’abord clinique doit être
pluriprofessionnel (en particulier pédopsychiatres, pédiatres, psychologues et professionnels de
rééducation) et impliquer des professionnels expérimentés et spécifiquement formés aux troubles
du neurodéveloppement et aux autres troubles de l’enfance et non pas seulement au TSA.
Ces professionnels doivent veiller à se coordonner entre eux pour assurer la cohérence du
processus diagnostique et interpréter ses résultats.
La démarche diagnostique ne relève pas immédiatement d’un centre de ressources autisme (CRA)
ou d’un autre type de dispositif de 3e ligne7 (par exemple, services hospitaliers dédiés au TSA) qui
doivent traiter préférentiellement les situations les plus complexes (cf. encadré 3) ; il est
recommandé que la démarche diagnostique relève d’une équipe spécialisée de proximité8, en
particulier équipe de 2e ligne constituée de professionnels spécifiquement formés au trouble du
neurodéveloppement et au trouble du spectre de l’autisme : équipes de pédopsychiatrie (services
de psychiatrie infanto-juvénile dont centres médico-psychologiques - CMP), services de pédiatrie,
centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP), centres médico-psycho-pédagogique (CMPP),
réseaux de soins spécialisés sur le diagnostic et l’évaluation de l’autisme9 ou praticiens libéraux
coordonnés entre eux par un médecin.
► Points de vigilance
Comme souligné par le DSM-5, dans le diagnostic de TSA « les symptômes de TSA doivent être
présents dès la petite enfance mais ils peuvent ne se manifester pleinement que lorsque la
limitation des capacités empêche de répondre aux exigences sociales ».
Le diagnostic de TSA peut être particulièrement difficile à établir chez les enfants dont l’âge de
développement est inférieur à 18 mois, mais aussi, quel que soit l’âge, chez les enfants et
adolescents pour lesquels on ne dispose pas de possibilités de description de l’histoire
7
Cf. instruction N° DGCS/SD3B/DGOS/SDR4/CNSA/2014/221 du 17 juillet 2014 relative au cadre national de repérage,
de diagnostic et d’interventions précoces pour les enfants avec autisme ou autres troubles envahissants du
développement prévu par le plan autisme (2013-2017).
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/07/cir_38551.pdf
8
Par exemple, équipe diagnostic autisme de proximité (EDAP), équipe de diagnostic et d’intervention précoce en
autisme (EDIPA), unité régionale d’évaluation des troubles neurodéveloppementaux (URETND), etc.
9
Par exemple, réseau ANAÏS.
10
En 2010, l’état des connaissances publié par la HAS indiquait 80 % à 96 % de stabilité du diagnostic selon les études :
HAS. Autisme et autres troubles envahissants du développement. État des connaissances hors mécanismes
physiopathologiques, psychopathologiques et recherche fondamentale. Synthèse élaborée par consensus formalisé.
Saint-Denis La Plaine; 2010.
En 2013, Fein et al. évoquaient 17 % d’enfants ne remplissant plus les critères diagnostiques (données introductives).
Fein D et al. Optimal outcome in individuals with a history of autism. J Child Psychol Psychiatry 2013;54(2):195-205
11
La CIF version enfant-adolescent est consultable sur le site de l’OMS :
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/81988/1/9789242547320_fre.pdf
12
Se référer à la recommandation HAS-Anesm 2012 relative aux interventions éducatives et thérapeutiques (ibid.).
13
Des troubles sensoriels conduisent chez ces enfants à des amblyopies et strabismes fréquents, dont la prise en
charge est compromise régulièrement par la difficulté à leur faire accepter le port de lunettes ou les stratégies de
pénalisation qui appartiennent à la rééducation. S’y ajoute, de par la limite de coopération, la difficulté d’examen et de
mesure objective des performances visuelles.
14
HAS, Anesm. Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques
coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Saint-Denis La Plaine; 2012. http://www.has-
sante.fr/portail/jcms/c_953959/fr/autisme-et-autres-troubles-envahissants-du-developpement-interventions-educatives-
et-therapeutiques-coordonnees-chez-lenfant-et-ladolescent
La recherche des troubles associés doit être systématique, avec une vigilance en cas de survenue
de comportements-problèmes, et s’appuyer sur un entretien familial et les examens suivants :
entretien familial comprenant :
l’histoire de la grossesse et de l’accouchement (problèmes pré- et périnataux incluant les
maladies maternelles et la consommation de médicaments, en particulier de valproate, ou de
toxiques durant la grossesse, les anomalies fœtales échographiques et les complications
obstétricales),
l’histoire du développement précoce avec la chronologie du développement et la recherche de la
notion de régression du développement (en particulier du langage ou de la sociabilité),
les antécédents médicaux personnels de l’enfant (problèmes médicaux ou chirurgicaux,
épilepsie, etc.),
les autres troubles ou maladies associés de l’enfant (hyperactivité, anxiété, maladie de Gilles de
la Tourette, troubles obsessionnels compulsifs et dépression),
15
Les TSA sont le plus souvent d’origine multifactorielle, avec des facteurs de risque notamment génétiques, acquis
ante ou post-nataux (toxiques, infections, prématurité, etc.), environnementaux, dont l’interaction complexe et encore
mal précisée conduit au trouble, sans préjuger d’un lien déterministe exclusif d’un facteur causal unique. Ces facteurs de
vulnérabilité neurobiologique sous-tendent l’émergence d’un TSA même s’ils ne sont pas toujours identifiés chez un
enfant atteint.
16
Séquences recommandées : 3D T1, coupes coronales T2 et FLAIR perpendiculaires aux hippocampes, coupes
axiales T2 et FLAIR, coupes axiales diffusion et spectroscopie dans les noyaux gris centraux. Séquences optionnelles :
injection intraveineuse de produit de contraste en cas d’anomalies sur les séquences précédentes.
17
Sédation médicamenteuse spécifique au TSA. Le recours à l’anesthésie générale est rare.
18
CHU pédiatriques par exemple.
Chez l’enfant plus grand et l’adolescent, les principaux autres diagnostics différentiels du TSA
sont :
le trouble obsessionnel compulsif (TOC) qui peut comporter des stéréotypies et des intérêts
restreints ;
la schizophrénie à début précoce qui peut comporter une phase prodromique au cours de
laquelle un retentissement social ainsi que des intérêts restreints et des croyances atypiques
peuvent survenir.
19
Les établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE) sont classiquement appelés « multi-accueil » et concernent
les crèches, haltes-garderies, etc.
► Situations particulières
Dans les cas où le médecin de PMI ou scolaire est directement interpellé par les parents ou
par les enseignants de l’enfant au sujet d’inquiétudes pour le développement ou les
apprentissages de l’enfant, il est proposé qu’après avoir reçu l’enfant et ses parents en
consultation, il les oriente vers le médecin assurant le suivi habituel de l’enfant.
Si les parents ne sont pas inquiets malgré les inquiétudes du médecin habituel assurant le
suivi de l’enfant, ou de l’équipe de l’établissement d’accueil du jeune enfant, n’entendent pas
leurs inquiétudes, et n’acceptent pas immédiatement de s’engager dans un processus de
recherche diagnostique auprès d’une équipe de 2e ligne, il est proposé de recourir à une
approche graduée avec suivi par le médecin de 1re ligne et bilans par les professionnels
paramédicaux libéraux pouvant faciliter une acceptation progressive par les parents,
notamment si les signes persistent ou s’accentuent au cours du développement.
20
« Article 35 (Article R. 4127-35 du Code de la santé publique). Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il
soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui
propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur
compréhension. Toutefois, lorsqu’une personne demande à être tenue dans l’ignorance d’un diagnostic ou d’un
pronostic, sa volonté doit être respectée, sauf si des tiers sont exposés à un risque de contamination. »
https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/codedeont.pdf
21
Se référer à la recommandation de bonne pratique suivante : HAS, Anesm. Autisme et autres troubles envahissants
du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Saint-Denis La
Plaine ; 2012. http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_953959/fr/autisme-et-autres-troubles-envahissants-du-
developpement-interventions-educatives-et-therapeutiques-coordonnees-chez-lenfant-et-ladolescent
22
Le diagnostic médical, établi au cours de la démarche diagnostique pluriprofessionnelle, correspond au diagnostic
nosologique, en référence au DSM-5, complété du diagnostic fonctionnel.
23
Se référer à la recommandation de bonne pratique HAS-Anesm 2012 (ibid.)
pédagogiques adaptés aux besoins et aux demandes de l’enfant et de sa famille ainsi qu’à leurs
priorités et leurs choix. L’élaboration avec les parents et l’enfant de ce projet personnalisé
d’interventions éducatives et thérapeutiques se réalise après le temps d’annonce et nécessite que
les parents soient accompagnés pendant cette période de transition entre la fin de la démarche
diagnostique et la mise en œuvre effective du projet d’interventions co-élaboré avec les familles.
Il est recommandé de prendre en compte les besoins habituels d’information ainsi que les besoins
d’accompagnement aux démarches administratives des parents sur les ressources disponibles sur
le territoire (accueil de l’enfant, service d’aide à la personne, lieu de répit, services de
documentation territoriaux dont ceux des CRA, associations de familles et de personnes autistes).
Les préconisations, discutées avec les parents, prennent en compte les résultats de l’évaluation du
fonctionnement de l’enfant, les ressources territoriales mais aussi les priorités et choix des
parents. Pour favoriser des choix éclairés par les familles, il est recommandé de leur proposer des
séances d’information ou de guidance parentale sous forme de programme de psychoéducation
ou d’éducation thérapeutique.
En concertation avec les parents, il est essentiel de déterminer les modalités et le moment de
donner des informations à l’enfant et éventuellement à ses frères et sœurs. Il est également
opportun de fournir des outils (brochures d’information par exemple) permettant de guider les
parents dans leur démarche d’annonce du diagnostic aux autres membres de leur famille et à leurs
proches.
Les parents doivent être destinataires d’un compte rendu médical écrit faisant état du diagnostic
médical, comportant la synthèse des observations cliniques, des principaux résultats des bilans et
des préconisations d’interventions éducatives, d’aménagements pédagogiques adaptés et
thérapeutiques. Ces préconisations ont pour objet de favoriser le développement de l’enfant, son
inclusion, sa participation sociale et son bien-être. Il est rappelé que le secret médical n’est pas
opposable aux représentants légaux de l’enfant.
Il est recommandé que ce compte rendu contenant les informations strictement nécessaires à la
coordination ou à la continuité des soins ou au suivi médico-social et social de l’enfant soit adressé
systématiquement aux médecins et professionnels concernés dans les conditions légales et
réglementaires du partage d’informations24.
Il est recommandé de laisser aux parents la possibilité de poser des questions au moment de
l’annonce, mais aussi plus tard quand ils auront assimilé l’information ; envisager également de
répondre aux questions de l’enfant et de ses frères et sœurs.
L’annonce du diagnostic de TSA fait référence aux bonnes pratiques de l’annonce (clarté et
accessibilité du message, écoute, articulation des propositions éducatives et thérapeutiques au
diagnostic, pronostic ouvert).
► Points de vigilance
Étant donné la complexité et les difficultés du parcours diagnostique, une attention accrue est
nécessaire pour les familles en situation de vulnérabilité sociale, culturelle, ou bien dans les cas où
les parents sont eux-mêmes en situation de handicap.
Il est également nécessaire d’être attentif aux besoins de la famille et de s’intéresser à son niveau
de stress et de qualité de vie, afin de l’orienter vers des mesures d’aide et de soutien, adaptées à
ses besoins et ses priorités (psychoéducation, éducation thérapeutique, associations d’usagers,
soutiens psychologiques, aides sociales, etc.).
24
Se référer à l’article L. 1110-4 du Code de la santé publique modifié par la loi de 2016 et aux articles R. 1110-1 et
suivants du Code de la santé publique (cf. décret n° 2016-994 du 20 juillet 2016 relatif aux conditions d'échange et de
partage d'informations entre professionnels de santé et autres professionnels des champs social et médico-social et à
l'accès aux informations de santé à caractère personnel).
fixer conjointement des objectifs atteignables en termes de meilleur accès des enfants au
diagnostic de TSA avec des délais les plus courts possible, en tenant compte de la réalité de
l’offre sur chaque territoire au regard de l’ensemble des activités des structures concernées ;
négocier un budget pour l’achat des outils de repérage, de diagnostic ou d’évaluation du
fonctionnement de l’enfant.
La mise en place d’un réseau structuré et d’une formation des professionnels de 1re ligne
(sensibilisation aux TND, repérage, examen clinique approfondi) apparaît comme un préalable à la
réduction des délais d’accès au diagnostic.
25
Les consultations longues et complexes bénéficient d’une tarification spécifique pour les patients ayant certaines
affections de longue durée. Ces consultations sont réalisées par le médecin traitant notamment au domicile du patient,
en présence des aidants habituels.
26
La tarification spécifique était en 2017 réservée aux pédiatres (arrêté du 20 octobre 2016 portant approbation de la
convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie signée le 25 août 2016).
Cette annexe reproduit les critères diagnostiques du DSM-5, d’après American Psychiatric Association. Trouble du
spectre de l'autisme. Dans: DSM-5 Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Issy-Les-Moulineaux:
Elsevier Masson; 2015.
Ces outils sont destinés à être utilisés par les professionnels de 1ère ligne afin de repérer le
caractère habituel ou non du développement d’un enfant et notamment les éventuels signes
d’alerte de TSA.
► Évaluation précoce des différents domaines de développement : baby-test et autres
échelles
Accès aux
Outil Âge Étalonnage Organisation Auteur
ressources
Échelle de
développement + de 1000 bébés 4 domaines :
psychomoteur de Quotient de posture,
Brunet et Lézine,
la première 2 à 30 mois développement coordination, Payant
2001
enfance de global et par langage et
Brunet-Lézine domaines sociabilité
BL-R
Échelle de 4 domaines :
Denver motricité,
Version française
Denver langage, motricité Frankenburg Accès libre (site
Naissance-6 ans 1000 enfants
Developmental fine, contact 1967, 1992 AFPA)
% de réussite
Screening Test social
(DDST) 105 items
Accès libre
Test simplifié :
http://fmc31200.fr
Quatre
ee.fr/MG-
domaines :
11 tranches liens/Pediatrie/tes
motricité, Version simplifiée
Test simplifié de d’âge de 4 Réponse en t_Gesell.pdf
cognition, de l’échelle de
Gesell semaines à 5 réussite ou échec
langage et Gesell, 1919
ans. Test complet
développement
http://www.cofem
social
er.fr/UserFiles/Fil
e/EchellePed1_3.
pdf
Évaluation des
Inventaires Adaptation des
gestes
français du Évolutions des Repérage en échelles Accès libre (sites
e communicatifs et
développement scores à 12, 18 percentile (du 10 MacArthur Bates Ministère et
e du lexique en
communicatif et 24 mois au 90 ) (MBCDI) AFPA)
compréhension
(IFDC) 1991, 1998
et production
Ces outils sont destinés à être utilisés par les professionnels de 1ère ligne afin de contribuer à
l’évaluation du risque de TSA dans le cadre du repérage du risque de TSA. Cette liste est non
exhaustive ; les outils proposés sont ceux qui sont les mieux validés et accessibles en français.
Quantitative 25 items
Accès libre en ligne
Checklist for Allison et Échelle
18-24 mois https://www.autismresearchcentre.com/arc_tests/
Autism al., 2012 d’intensité en
Q-CHAT 5 points (0-4)
40 items À partir de 4
Social
2 versions vie ans avec un
Communication Rutter et al.,
entière et âge mental Payant
Questionnaire 2003
comportement supérieur à
SCQ
actuel 2 ans
Outre les critères du DSM-5 (cf. Annexe 1) permettant de poser le diagnostic de TSA et d’apporter
une indication indirecte de la sévérité du TSA au travers de l’aide requise pour certains actes de la
vie quotidienne, les outils suivants, utilisés par les professionnels de 2e ou de 3e ligne, permettent
de contribuer à la démarche diagnostique pour identifier un TSA (ADI-R et ADOS-2) et évaluer sa
sévérité : CARS-2, ECA-R et ECA-N.
Cette liste est non exhaustive ; les outils proposés sont ceux qui sont les mieux validés et
accessibles en français.
Il est nécessaire que les professionnels aient une bonne connaissance des signes cliniques de
l'autisme et une pratique régulière auprès des personnes avec autisme, acquises soit au cours de
leur formation initiale, soit au cours de formation continue spécifique.
► Outils permettant de contribuer au diagnostic de TSA
ADI-R
Entretien pour le diagnostic de l’autisme
Mis au point par Le Couteur et al. (1989), puis remanié par Lord (1989, 1994), 2003). Traduction française
Auteurs
en 1996, 2011)
Forme Interview structurée standardisée
Référence
Relations étroites avec les critères de la CIM-10 et du DSM-IV
psychopathologique
Référence
Calendrier du développement ordinaire
développementale
Permets de décrire les comportements suscitant l’inquiétude en termes d’intensité, de degré de déviance,
Évaluation
de fréquence par rapport à ceux du développement ordinaire
Avoir une bonne connaissance du développement ordinaire et de l’autisme
Prérequis
Maîtrise des techniques d’entretien de recueil de données
Bonne fidélité inter juge (pour le score total, le score par domaine et les différents items)
Qualités Bonne fidélité test-retest (stabilité avec le temps, peu de sensibilité au changement)
psychométriques Bonne consistance interne
Bonnes corrélations avec CARS et ADOS
Administration Entretien de 11/2 à 3 heures qui dépend des compétences cliniques et de l’expérience de l’examinateur
Acceptabilité Bonne acceptabilité par les parents
L’enfant doit avoir un niveau de développement (un âge mental) au moins égal à 24 mois
Indication
Focalisation sur la période des 4/5 ans
Biais de mémorisation (« Forward telescoping ») pour les indices liés à une forte charge émotionnelle
Biais
Biais d’interprétation des premières inquiétudes
93 items organisés dans 9 domaines
Organisation
Le calcul de l’algorithme en concernera 42
Prendre en compte le niveau de développement, l’âge réel de l’enfant et le niveau verbal en expression
Deux cotations : « actuellement » et « à tout moment du développement »
Cotation
Deux algorithmes : comportements actuels et diagnostic (Cut off)
Cotation : échelle d’intensité en 4 points (0=typique)
Peu de modifications profondes de l’instrument à envisager dans les années à venir, par contre nécessitée
Prospectif
de validation en fonction des changements de classification
Peu de sensibilité avant 30 mois
Limites
ADOS-2
Autism Diagnostic Observation Schedule 2ed
Lord et al., 1989, 1998, 2015
Auteurs
Traduction française
Forme Mise en situation de l’enfant dans le cadre de saynètes semi-standardisées
Référence
Références au DSM-IV-TR même si la notion de TSA est évoquée explicitement
psychopathologique
Référence
Calendrier du développement ordinaire
développementale
Permet de décrire les comportements suscitant l’inquiétude en termes d’intensité, de degré de
Évaluation
déviance, de fréquence par rapport à ceux du développement ordinaire
Avoir une bonne connaissance du développement ordinaire et de l’autisme
Prérequis Accepter de se faire filmer
Compétences à « mettre en scène » l’enfant
Bonne fidélité inter juge
Qualités Bonne consistance interne
psychométriques Bonne validité intergroupe
Score total : bonnes corrélations avec CARS et ADI et bonne mesure de l’intensité du trouble
Administration Temps d’administration par module : de 30 à 45 minutes
Acceptabilité Bonne acceptabilité par l’enfant et les parents
Cinq modules : module Toddler, 1, 2, 3 et 4 Croisement de deux critères : âge réel et niveau de
Indication
compétence linguistique en production
Collaboration maximale de l’enfant souhaitée
Biais Familiarisation de l’observateur avec l’outil
Sollicitation des parents en l’absence de participation de l’enfant
Une dizaine de situations (saynètes) par modules : croisement de deux critères (degré de
Organisation
structuration du cadre et complexité)
Vidéoscoper les rencontres
Prise de notes durant la rencontre
Cotation en double souhaitable
Cotation
Identifier le niveau de langage expressif
Calcul d’un algorithme et conversion en fonction de l’âge réel
Calcul d’un score de sévérité (score de comparaison)
Prospectif Pas d’indices à ce jour
Le matériel : achat aux USA ou, si ports compliqués, et à des fins de standardisation respecter
les propriétés des jouets (taille, couleur, fonction, etc.) interprétation à moduler
Une limite importante de cet outil est apparue depuis les nouveaux critères diagnostiques
Limites établis par le DSM-5 : un enfant peut être considéré comme ayant un TSA selon les seuils
déterminés par l’ADOS-2 alors même que l’axe « stéréotypies et intérêts restreints » ne
présente aucun trouble. Or, si cet enfant ne présente pas de stéréotypies ou intérêts restreints,
alors il ne remplit pas les critères diagnostiques de TSA selon le de DSM-5.
Accès aux
payant
ressources
ECA-R
Outil Échelle d'évaluation des comportements autistiques –
version révisée
Catherine Barthélémy C, Gilbert Lelord et al.
Auteurs
Barthélémy et al, 1997, JADD, 27:139-153.
L'ECA-R est issue de l'ECA (20 items): Barthélémy et al, 1992, JADD,
Référentiels 22:23-31 et Barthélémy et al., 1990, JADD, 20:189-204.
Échelles développées pour compléter la CARS, le DSM-III-R et l'ADI.
Structure factorielle: 2 facteurs principaux "Déficience relationnelle" (13
items) et "insuffisance modulatrice" (3 items)
Le score "Déficience relationnelle", qui a une excellente cohérence
Qualités psychométriques
interne, mesure la sévérité de l'autisme.
Bonne fidélité inter-cotateurs.
Sensibilité: 0.74, spécificité: 0.71
Enfants jusqu'à 12 ans.
Simplicité de passation.
Mesure fine de la sévérité de l'autisme.
Sensible aux variations des comportements au cours du temps.
Indication et contre-indication
Sensible aux modifications induites par les thérapeutiques et les
rééducations (McConachie et al, 2015, Health technol Asssess, 19:1-
506).
Les outils suivants permettent d’évaluer le fonctionnement de l’enfant dans les différents domaines
de développement. Cette liste est non exhaustive ; les outils proposés sont ceux qui sont les mieux
validés et accessibles en français.
Ils sont utilisés par les professionnels de 2e ou 3e ligne, dans le cadre de l’évaluation initiale du
fonctionnement au cours de la démarche diagnostique ou lors de l’actualisation des projets
personnalisés coordonnés d’interventions éducatives et thérapeutiques dans le suivi ultérieur de
l’enfant27.
Pour que la passation de ces épreuves soit adaptée à la situation singulière de chaque enfant et
que l’interprétation des résultats tienne compte de ces adaptations, notamment en cas de langage
oral peu développé, il est nécessaire que les professionnels aient une bonne connaissance des
signes cliniques de l'autisme et une pratique régulière auprès des personnes avec autisme,
acquises soit au cours de leur formation initiale, soit au cours de formation continue spécifique.
► Évaluation des intelligences chez l’enfant avec TSA : épreuves standardisées
globales et non spécifiques du TSA
Niveau de Étalonnage
Épreuve Temps Organisation Auteurs
langage Français
1/2
Test non verbal 2 -7 ans
6 subtests de 15 items
d’intelligence de Notes standards m=10, Tellegen,
>45 Son-Performance
Non verbal Snijders-Oonen =3 et 1943, 1958,
minutes Son-Raisonnement
SON-R m=100, =15 1975, 1988
Progressives Version papier
1998, 1064 enfants de 4 à 20
Matrices couleur 1/2 3 séries
Non verbal 11 ans minutes Raven, 2008
CPM ou (PM47) 36 items total
Progressive matrices
20 3 séries
couleur encastrables
Non verbal > 4 ans minutes 36 items total Raven, 2008
CPM-BF
Progressive Matrices 1938, 1998,
Non Verbal 1/2 20 5 séries
Standard 670 enfants de 7 à 11
Et Verbal minutes 12 items chacune Raven, 2008
SPM ou (PM48) ans
Échelle non verbale 4 ans – 8 ans 2 Versions (2/4 items)
d’intelligence de Notes standards m=50, Matrices, Code, Wechsler et
30
Non Verbal Wechsler =10 Assemblage d’Objets, Naglieri,
minutes
WNC QI Percentile Arrangement d’Images 2009
Échelle d’intelligence Formes 7 et 15
de Wechsler pour la Deux étalonnages subtests
1/2
période préscolaire et 2 ans – 3 ans 11 mois 60 3 échelles (Indice total, Wechsler,
Verbal ed
primaire – 4 4 ans à 7 ½ ans minutes Indices principaux et 2014
WPPSI-IV complémentaires
Échelle d’intelligence 60 15 subtests (dont3
de Wechsler pour minutes nouveaux
Verbal enfants et (plus Échelle totale et 5 Wechsler,
ed 6 ans à 16 ans 11 mois
adolescents – 5 courte indices : principaux et 2016
WISC-V WISC-IV) complémentaires
27
Se reporter aux recommandations HAS, ANESM. Autisme et autres troubles envahissants du développement :
interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Recommandation de bonne
pratique. Saint-Denis La Plaine ; 2012. https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-
03/recommandations_autisme_ted_enfant_adolescent_interventions.pdf
Normes
françaises
Participants
Les organismes professionnels et associations de patients et d’usagers suivants ont été sollicités
en début de projet pour proposer des experts conviés à titre individuel dans le groupe de travail,
parallèlement à un appel à candidature publié sur le site de la HAS :
Association française de promotion de la santé scolaire Conseil National Professionnel de Radiologie*
et universitaire (AFPSSU)*
Fédération Française de Psychiatrie (FFP-CNPP)*,
Association nationale des centres de ressources dont l’association des psychiatres de secteur infanto-
autisme (ANCRA)* juvénile (API), l’association française de thérapie
comportementale et cognitive (AFTCC), l’association
Association nationale des équipes contribuant à l’action
scientifique de psychiatrie institutionnelle (ASPI)*, la
médico-sociale précoce (ANECAMSP)*
fédération des CMPP (FDCMPP)*, la Société Française
Collectif autisme*, dont Autisme France*, Sésame de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et des
Autisme, Autistes sans frontières, Pro Aid Autisme, Disciplines Associées (SFPEADA)*,
Asperger Aide
Fédération française des psychologues et de
Collège de la Médecine Générale* psychologie (FFPP)*
Collège infirmier français, dont l’association nationale Fédération française des psychomotriciens (FFP)*
des puéricultrices (ANPDE)*
Groupement national des Centres ressources autisme
Collège national pour la qualité des soins en psychiatrie (GNCRA)*
(CNQSP)*
Société française de neurologie pédiatrique (SFNP)*
Conseil National Professionnel de Génétique Clinique,
Union Nationale pour le Développement de la
Chromosomique et Moléculaire*
Recherche et de l'Évaluation en Orthophonie
Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP)* (UNADREO)*
dont la société française de pédiatrie (SFP)*,
l’association française de pédiatrie ambulatoire
(AFPA)*, le syndicat national des médecins de
Protection Maternelle et Infantile (PMI)*
► Groupe de travail
M. René Pry, professeur des universités, psychologue, Villeneuve Les Maguelone – Chargé de projet
Mme Virginie Gouby, psychomotricien, Saint Lambert Mme Camille Moreau, représentant usager, Parisot
Des Bois
Mme Sandrine Oblet, psychologue, Toulon
Dr Domitille Gras, médecin de CAMSP, neuropédiatre,
Dr François Pinelli, médecin généraliste, Apt
Paris
M. Eric Romeo, psychomotricien, Olonne Sur Mer
Dr David Grevent, radio-pédiatre, Paris
Mme Régine Scelles, professeur des universités,
Mme Géraldine Hilaire-Debove, orthophoniste, docteur
psychologue, Nanterre
en sciences du langage, Fontaines-Sur-Saône
Dr François Soumille, psychiatre, Marseille
Dr Laëtitia Lambert, généticien clinique Nancy
Dr Maria Squillante, psychiatre, Nantes
Dr Anaïs Ledoyen, pédiatre, Ajaccio
Mme Valérie Verot, représentant usager, Brax
Dr Marianne Lenoir, médecin scolaire, Macon
Mme Aurore Vinot, puéricultrice, Seigneulles
M. Georgio Loiseau, représentant usager, Poses
► Parties prenantes
Groupement national des centres de ressources Fédération française des psychomotriciens (FFP)*
autisme (GNCRA)*
Fédération des CMPP (FDCMPP)*
Association nationale des équipes contribuant à l’action
Organisation nationale des éducateurs spécialisés
médico-sociale précoce (ANECAMSP)*
(ONES)
Association nationale française des ergothérapeutes
Réseau Autisme Science*
(ANFE)*
Société de neuropsychologie de langue française
Association pour la promotion des pratiques fondées
(SNLF)*
sur des preuves en psychopathologie du
développement (AP4D) Société française d’anesthésie-réanimation (SFAR)
Collège infirmier français, dont l’Association nationale Société française de neurologie pédiatrique (SFNP)*
des puéricultrices (ANPDE)*
Société française de pédiatrie (SFP)*
Collège de la masso-kinésithérapie
Société française de radiologie (SFR)
Conseil national professionnel de psychiatrie, dont le
Société française de santé publique (SFSP)*
Collège national pour la qualité des soins en psychiatrie
(CNQSP)*, le Collège National Universitaire de Société française de physiothérapie (SFP)
Psychiatrie (CNUP), la Fédération Française de
Association pour la recherche sur l’autisme et la Caisse centrale de mutualité sociale agricole (CCMSA)*
prévention des inadaptations (ARAPI)*
Comité interministériel du Handicap
Association pour la sensibilisation à la protection,
Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs
l’éducation et la recherche sur l’autisme, et notamment
Salariés
le syndrome d’Asperger
Régime social des Indépendants
Association SOS Autisme
Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole
Association Spectre autistique troubles envahissants du
développement international (SAtedI)* Direction Générale de la Santé (DGS)*
Remerciements
Fiche descriptive
Trouble du spectre de l’autisme : signes d’alerte, repérage, diagnostic et évaluation
Titre
chez l’enfant et l’adolescent
Méthode de
Recommandations pour la pratique clinique (RPC)
travail
• optimiser le repérage des enfants présentant des signes de TSA ou de développement
inhabituel ou à risque de développer un trouble du spectre de l’autisme (puiné) ;
Objectif(s)
• harmoniser les pratiques et procédures de diagnostic d’un TSA chez l’enfant ou
l’adolescent.
Patients ou • Tout enfant ou adolescent, âgé de moins de 18 ans, présentant des signes de TSA ou de
usagers développement inhabituel ou à risque de développer un trouble de spectre de l’autisme ;
concernés • ses parents.
Les professionnels concernés par le repérage et le diagnostic de TSA chez l’enfant et
l’adolescent sont nombreux et interviennent sur une partie ou l’ensemble du parcours du
Professionnels
repérage au diagnostic : professionnels de la petite enfance ou de l’Éducation nationale,
concernés
médecins généralistes, pédiatres et pédopsychiatres et autres médecins spécialistes,
psychologues, éducateurs spécialisés).
Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et
Demandeur Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes Handicapées et de la Lutte
contre l’Exclusion (2016)
Promoteur Haute Autorité de Santé (HAS), service des bonnes pratiques professionnelles.
Financement Fonds publics
Coordination : Dr Muriel Dhénain et Mme Joëlle André-Vert, chefs de projet, service des
Pilotage du bonnes pratiques professionnelles de la HAS (chef de service : Dr Michel Laurence)
projet
Secrétariat : Mme Laëtitia Gourbail
De janvier 2005 à novembre 2016 (cf. stratégie de recherche documentaire décrite en
Recherche annexe 2 de l’argumentaire scientifique) ; une veille a été effectuée jusqu’en novembre
documentaire 2017. Réalisée par M. Philippe Canet, avec l’aide de Mme Renée Cardoso (chef du
service Documentation – Veille : Mme Frédérique Pagès)
Mme Nathalie Marpillat, pharmaco-épidémiologiste ; M. René Pry, professeur des
Auteurs de universités, psychologue ;
l’argumentaire
Mme Joëlle André-Vert, chef de projet, HAS ; Dr Muriel Dhénain, chef de projet, HAS
Organismes professionnels et associations de patients et d’usagers, groupe de travail (co-
présidentes : Pr Amaria Baghdadli, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, Montpellier et
Participants
Dr Isabelle de Beco, médecin généraliste, Paris, groupe de lecture et autres personnes
consultées : cf. liste des participants.
Les membres du groupe de travail ont communiqué leurs déclarations publiques d’intérêts
à la HAS, consultables sur www.has-sante.fr. Elles ont été analysées selon la grille
Conflits
d’analyse du guide des déclarations d’intérêts et de gestion des conflits d’intérêts de la
d’intérêts
HAS. Les intérêts déclarés par les membres du groupe de travail ont été considérés
comme étant compatibles avec leur participation à ce travail.
Validation Ce document a été adopté par le Collège de la HAS en février 2018.
L’actualisation de la recommandation sera envisagée en fonction des données publiées
Actualisation dans la littérature scientifique ou des modifications de pratique significatives survenues
depuis sa publication.
Argumentaire scientifique et synthèse de la recommandation de bonne pratique,
Autres formats
téléchargeables sur www.has-sante.fr
~
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Février 2018
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© Haute Autorité de santé Février 2018