Versicherungsrisiko 20150420
Versicherungsrisiko 20150420
Versicherungsrisiko 20150420
Annexe technique
relative au Test de solvabilité LAMal :
le risque d’assurance
Date : 20.04.2015
Pour le coefficient de variation des prestations individuelles, la valeur standard définie pour l’AOS et
l’assurance d’indemnités journalières est de 2.5 :
VkoZ ,h Y 2.5
1+ 2.52 7.25
Il en résulte : VkoZ,h ( S) = =
N N
S RV 1 Vkoh Y 1 exp a s b
2 2
VkoZ ,h S RV Z ,h
Eh S RV N
Explication :
Cette réduction est modélisée par un facteur de réduction qui dépend de la quote-part de réassu-
rance :
La comparaison entre les facteurs de réduction réels et modélisés ne donne que des écarts minimes,
conformément à la valeur très élevée du coefficient de corrélation.
P ,h S
VkoP ,h S
Eh S
VkoP,h coefficient de variation du risque paramétrique des différentes branches d’assurance LAMal
AOS
Le coefficient de variation du risque paramétrique pour l’AOS a été estimé à partir de l’exactitude des
prévisions de coûts que les assureurs soumettent annuellement à l’OFSP dans le cadre de la procé-
dure d’approbation des primes. Le calcul a été limité aux assureurs suffisamment grands pour que le
risque aléatoire soit négligeable et les réassurances n’ont pas été prises en compte. Il en est ressorti
pour le coefficient de variation du risque paramétrique de l’AOS une valeur moyenne d’environ 5%.
Le fait que, dans l’assurance-maladie (à la différence du SST de la Finma), le risque paramétrique di-
minue quand le nombre d’assurés n augmente a été pris en compte par la formule suivante :
s 2
2
(1) SL 1
2
s P (1 )
P
P
(2) SL P s (1 )
P S RV SL
VkoP S RV
E S RV SL
Pour obtenir l’équation (1), il faut d’abord calculer la variance 12 de la distribution normale tronquée
à s:
s
2
(3) 12 P2 1
P
(variance 2 0) .
2
(1 ) est la probabilité que la somme (nette) des dommages soit exactement s
La variance totale SL
2
est la somme SL A B des termes
2
12 et 22 0
A moyenne des deux variances et
1
1 2 x2
La fonction de densité de la distribution normale réduite étant ( x) e ses dérivées obéis-
2
sent aux équations suivantes :
(5) ' ( x) x ( x) et
( x)
La variance V (G) de la distribution normale réduite tronquée G de densité g ( x) est égale
( s)
à:
( s ) ( s )
(9)
( s)
1 s
( s)
s
1
s
1
s
( s)
(10) E (G) xg ( x)dx
( s )
x ( x)dx
( s )
( x)dx
( s )
2
( s)
( s)
(11) V (G) E (G ) E (G ) 1 s
2 2
( s) ( s)
Pour une distribution normale quelconque N ( ; P ) , la variance sera simplement P fois plus
2 2
grande (l’espérance n’a pas d’effet sur la variance) et la formule (3) sera démontrée :
s 2
1
2 2
, avec les abréviations s et s
1
P
P P P
De (10) se déduit également l’espérance tronquée 1 P dans l’équation (4).
SL 1 2 (1 ) ( P ) s (1 )
(2)
P s (1 )
La variance totale SL
2
s’obtient comme la somme SL A B de
2
B ( 1 SL ) 2 (1 ) ( 2 SL ) 2
( 1 1 s (1 )) 2 (1 ) ( s 1 s (1 )) 2
1 1 s 1 s 1
2 2
s 1 1 1
2
s 1 1
2
s 2
et 1 , on obtient
2 2
En remplaçant encore 1 P
1
P
P
SL
2
12 ( s 1 ) 2 (1 )
s 2
P2 1 ( s 1 ) 2 (1 )
P
s 2
P 1
2
( s P ) 2 (1 )
P
c’est-à-dire
s
2
SL P2 1 ( s P ) (1 )
2
P
Le nouveau modèle a été conçu de manière à pouvoir s’intégrer dans le modèle précédent sans
grande difficulté. D’autre part, on a conservé l’hypothèse d’origine selon laquelle le risque actuariel
suit une distribution normale. Si l’on compare le risque actuariel de l’AOS selon l’ancien modèle avec
un autre risque (p. ex. celui des indemnités journalières), on voit que les deux risques sont modélisés
de façon identique abstraction faite de la CdR. Comme les indemnités journalières, en tant que distri-
bution marginale du risque actuariel, sont distribuées normalement et que l’AOS dans son ensemble
est aussi distribuée normalement, on a émis l’hypothèse que l’AOS sans CdR faisait l’objet elle aussi
d’une distribution normale.
Comme le « risque AOS » et le « risque AOS sans CdR » sont tous deux distribués normalement et
que le « risque AOS » est la somme « risque AOS sans CdR » plus « CdR », on a admis que la CdR
est elle aussi distribuée normalement.
Ci-après, on décrit d’abord le modèle probabiliste de la compensation des risques, puis, dans un deu-
xième temps, on explique l’agrégation entre le risque actuariel sans CdR et le risque relatif à la com-
pensation des risques.
𝑋∗ = ∑ 𝑋𝑗 .
𝑗
L’astérisque signifie donc que l’on a sommé sur l’indice en question. Par ailleurs, on définit les va-
riables suivantes :
𝑘
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) = effectif1 de l’assureur-maladie 𝑘 dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant
l’année 𝑡.
𝑘
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡) = prestations nettes2 de l’assureur-maladie 𝑘 dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖
pendant l’année 𝑡.
1 Le nombre des assurés est égal au nombre des mois d’assurance divisé par douze mois. Ainsi, un
assuré qui quitte le canton l au 31 mars compte pour 0.25 assuré (trois mois d’assurance).
2 Par prestations nettes, on entend les prestations brutes moins la participation aux coûts.
∗ ∗
𝑘
1 𝑁𝑙,𝑚 (𝑡) ∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑅𝐴𝑘 (𝑡) = ∑ ∑ 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ [ ∗ ⋅ (∑ ∗ ∙ 𝑆𝑙,𝑚 (𝑡 − 1)) − ∗ ]
𝑁𝑙,∗ (𝑡) 𝑁𝑙,𝑚 (𝑡 − 1) 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖 𝑚
𝑘
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) = nombre d’assurés de l’assureur-maladie 𝑘 dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖
pendant l’année 𝑡,
∗
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡 − 1) = nombre total d’assurés dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant l’année
𝑡 − 1,
∗
𝑁𝑙,∗ (𝑡 − 1) = nombre total d’assurés dans le canton 𝑙 pendant l’année 𝑡 − 1,
∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1) = total des prestations dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant l’année 𝑡
− 1.
∗ (𝑡) ∗
𝑘
1 𝑁𝑙,𝑚 ∗ (𝑡
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑅𝐴𝑘 (𝑡) = ∑ ∑ 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ [ ∗ ⋅ (∑ ∗ ∙ 𝑆𝑙,𝑚 − 1)) − ∗ ]
𝑁𝑙,∗ (𝑡) 𝑁𝑙,𝑚 (𝑡 − 1) 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖 𝑚
Ces hypothèses ont consisté à identifier les variables qui n’augmentent l’incertitude que de façon né-
gligeable et à les traiter comme déterministes.
Dans la formule de la compensation des risques de l’assureur-maladie 𝑘, les variables suivantes sont
traitées comme déterministes :
𝑘
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡)
∗
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
∗
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡)
∗ (𝑡)
𝑁𝑙,∗
On admet que le total des prestations dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 est distribué normale-
ment, c’est-à-dire que :
∗ ∗ ∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)~𝑁(𝜇𝑙,𝑖 (𝑡 − 1), 𝜎𝑙,𝑖 (𝑡 − 1))(†).
∗ (𝑡) ∗
𝑘
1 𝑁𝑙,𝑚 ∗ (𝑡
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑅𝐴𝑘 (𝑡) = ∑ ∑ 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ [ ∗ (𝑡) ⋅ (∑ ∗ (𝑡 ∙ 𝑆𝑙,𝑚 − 1) ) − ∗ (𝑡 ]
𝑁𝑙,∗ 𝑁𝑙,𝑚 − 1) 𝑁𝑙,𝑖 − 1)
𝑙 𝑖 𝑚
et des hypothèses exposées dans la section 3.2.1, la CdR « simplifiée » s’écrit comme suit (les va-
riables déterministes sont remplacées par des minuscules ; dans la suite, la CdR « simplifiée » sera
appelée seulement « CdR ») :
Annexe technique Test de solvabilité LAMal 10/15
∗ ∗
𝑘
1 𝑛𝑙,𝑚 (𝑡) ∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑹𝑨𝒌 (𝒕) = ∑ ∑ 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ [ ∗ ⋅ (∑ ∗ ∙ 𝑆𝑙,𝑚 (𝑡 − 1)) − ∗ ]
𝑛𝑙,∗ (𝑡) 𝑛𝑙,𝑚 (𝑡 − 1) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖 𝑚
𝑘 𝑘 ∗
𝑛𝑙,∗ (𝑡) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡) ∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
= ∑∑( ∗ − ∗ ) ⋅ 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ ∗ = ∑ ∑ 𝜷𝒌𝒍,𝒊 (𝒕) ⋅ 𝑺∗𝒍,𝒊 (𝒕 − 𝟏) (⋆)
𝑛𝑙,∗ (𝑡) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖 𝒍 𝒊
où :
𝑘 𝑘 ∗
𝑘
𝑛𝑙,∗ (𝑡) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡) 𝑛𝑙,𝑖 (𝑡)
𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ∶= ( ∗ (𝑡) − ∗ (𝑡) ) ⋅ ∗ (𝑡 .
𝑛𝑙,∗ 𝑛𝑙,𝑖 𝑛𝑙,𝑖 − 1)
La parenthèse ronde représente la différence entre la part de marché de l’assureur dans l’ensemble
du canton et sa part de marché dans le groupe de risques i. Le facteur de droite représente la varia-
tion relative de l’effectif par groupe de risques et par canton entre l’année t – 1 et l’année t.
Concrètement, l’équation () signifie ceci : si un assureur, dans un canton donné, pendant l’année t, a
une part de marché de 20 %, mais dans un certain groupe de risques seulement 18 %, alors il doit
verser 2 % des coûts engendrés par ce groupe de risques pendant l’année t – 1, corrigés de la varia-
tion relative d’effectif (entre les années t – 1 et t) pour ce canton et ce groupe de risques. Si, en re-
vanche, dans un autre canton, pendant l’année t, il a 25 % des assurés, alors il recevra 5 % des coûts
de ce groupe de risques pour l’année t – 1, corrigés de la variation relative d’effectif (entre les années
t – 1 et t) pour ce canton et ce groupe de risques.
L’équation () explique pourquoi, dans (†), on a admis pour les prestations de l’année précédente une
distribution normale. En effet, en tant que combinaison linéaire de variables aléatoires à distribution
normale, la CdR a automatiquement une distribution normale. Cette hypothèse du modèle a été men-
tionnée dans l’introduction de la section 3.
3.2.3 Agrégation
Notation de la compensation des risques :
𝑅𝐴𝑘 (𝑡)~𝑁 (𝜇𝑅𝐴𝑘 (𝑡) , 𝜎𝑅𝐴𝑘 (𝑡) ).
L’espérance mathématique est égale à la combinaison linéaire des espérances des différents
risques :
𝑘 ∗ 𝑘 ∗
𝜇𝑅𝐴𝑘 (𝑡) = 𝐸(𝑅𝐴𝑘 (𝑡)) = 𝐸 (∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ 𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)) = ∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ 𝐸 (𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1))
𝑙 𝑖 𝑙 𝑖
𝑘 ∗
= ∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ 𝜇𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖
Le calcul de l’écart-type est plus compliqué, mais reste possible. Pour clarifier cette opération, intro-
duisons d’abord quelques variables auxiliaires qui en faciliteront les étapes. Si l’on écrit la formule
𝑘 ∗
𝑅𝐴𝑘 (𝑡) = ∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ 𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)
𝑙 𝑖
sous la forme d’une somme de termes aléatoires à distribution normale
𝑛
𝑘 (𝑡)
𝑅𝐴 = ∑ 𝑋𝑠 ,
𝑠=1
où la variance de chaque terme est égale à
1.00 0.25
𝐴=[ ], pondération des cantons
0.25 1.00
1.00 0.50
𝐵=[ ], pondération de l’hospitalisation
0.50 1.00
1.00 0.75
𝐶=[ ], pondération des sexes, et
0.75 1.00
𝐷, pondération des groupes d’âge.
Pour 𝐷, la pondération des groupes d’âge, les valeurs sont les suivantes :
19-25 26-30 31-35 36-40 41-45 46-50 51-55 56-60 61-65 66-70 71-75 76-80 81-85 86-90 91-
19-25 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650 0.600 0.550 0.500 0.400 0.250
26-30 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650 0.600 0.550 0.500 0.400
31-35 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650 0.600 0.550 0.500
36-40 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650 0.600 0.550
41-45 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650 0.600
46-50 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700 0.650
51-55 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750 0.700
56-60 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775 0.750
61-65 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800 0.775
66-70 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825 0.800
71-75 0.600 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850 0.825
76-80 0.550 0.600 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875 0.850
81-85 0.500 0.550 0.600 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900 0.875
86-90 0.400 0.500 0.550 0.600 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000 0.900
91- 0.250 0.400 0.500 0.550 0.600 0.650 0.700 0.750 0.775 0.800 0.825 0.850 0.875 0.900 1.000
Les quatre matrices A, B, C, D sont toutes définies positives. Il en résulte que la matrice des corréla-
tions 𝛴 est également définie positive3.
on a :
𝜚 = 0.25
⏟ ⋅ 1.00
⏟ ⋅ 1.00
⏟ ⋅ 0.90
⏟ = 0.225.
𝐶𝑎𝑛𝑡𝑜𝑛 𝐻𝑜𝑠𝑝. 𝑆𝑒𝑥𝑒 𝐴𝑔𝑒
3.3 Calibration
3 Pour une matrice de corrélations, il y a équivalence entre le fait d’être définie positive et la propriété
d’avoir toutes ses valeurs propres positives. La matrice 𝛴 a pour valeurs propres les produits de toutes
les combinaisons des valeurs propres de chacune des matrices A, B, C, D. Comme toutes les valeurs
propres sont positives, tous les produits de leurs combinaisons sont positifs également, donc 𝛴 est dé-
finie positive.
Annexe technique Test de solvabilité LAMal 12/15
Pour le Test de solvabilité LAMal, l’OFSP recalibre chaque année les valeurs suivantes :
∗
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡 − 1), nombre total d’assurés dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant l’année
𝑡 − 1,
∗
𝑁𝑙,𝑖 (𝑡), nombre total d’assurés dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant l’année 𝑡, et
∗
𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1), total des prestations dans le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖 pendant l’année 𝑡 −
1 (espérance et variance)
Le nombre d’assurés pour l’année t – 1 et pour l’année t est extrapolé à partir des données histo-
riques. La calibration des prestations utilise également les données historiques.
Pour cette dernière, la variance 𝜎𝑠2 (voir 3.2.3) est estimée comme la somme de deux termes :
∗ ∗ ∗
𝜎𝑠2 = 𝑉𝑎𝑟[𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)] = 𝐸 [𝑉𝑎𝑟[𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)|𝜃 = 𝜗]] + 𝑉𝑎𝑟 [𝐸[𝑆𝑙,𝑖 (𝑡 − 1)|𝜃 = 𝜗]],
où 𝜃 = 𝜗 représente une « observation » de données. En effet, l’on n’évalue pas seulement le ha-
sard, mais aussi l’incertitude liée à l’estimation de la variance. (Remarque : pour l’estimation de l’espé-
rance mathématique, on estime que le biais est égal à zéro.)
Pour estimer l’incertitude sur les observations, l’idée réside dans un modèle « bootstrap », qui permet
de réaliser des « copies » des données historiques. Pour chaque observation de données, on calcule
la variance et la moyenne. La variance totale est alors estimée comme la moyenne de toutes ces va-
riances plus la variance de toutes ces moyennes estimées. Comme toutes ces simulations de don-
nées historiques sont supposées équiprobables, on utilise pour l’espérance et la variance les estima-
teurs empiriques, c.-à-d. la moyenne pour l’espérance mathématique et la variance empirique pour la
variance.
Chaque assureur maladie 𝑘 pronostique chaque année (sur la base de l’effectif réel au 1er janvier) son
𝑘
effectif moyen 𝑁𝑙,𝑖 (𝑡) pour l’année 𝑡, le canton 𝑙 et le groupe de risques 𝑖.
4.1 Corrélation
Pour pouvoir intégrer le nouveau modèle de CdR d’un assureur-maladie individuel dans le modèle uti-
lisé jusque-là, il faut connaître non seulement les paramètres de la CdR et des prestations nettes,
𝑘 (𝑡)
mais encore la corrélation entre les prestations nettes (totales) 𝑆∗,∗ et la CdR 𝑅𝐴𝑘 (𝑡) :
𝑘 (𝑡), 𝑘
𝑘 (𝑡),
𝐶𝑜𝑣(𝑆∗,∗ 𝑅𝐴 (𝑡))
𝜚(𝑆∗,∗ 𝑅𝐴𝑘 (𝑡)) = .
𝜎𝑆∗,∗
𝑘 (𝑡) ⋅ 𝜎𝑅𝐴 𝑘 (𝑡)
Si l’on admet que la valeur est la même pour toutes les corrélations bivariées et égale à 𝜚̃ 𝑘 , il en ré-
sulte l’équation:
𝜎𝑆𝑙,𝑖
∗ (𝑡−1)
𝑘 (𝑡), 𝑘
𝜚(𝑆∗,∗ 𝑅𝐴𝑘 (𝑡)) = 𝜚̃ 𝑘 ⋅ ∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ .
𝜎𝑅𝐴𝑘 (𝑡)
𝑙 𝑖
𝜎𝑆𝑙,𝑖
∗ (𝑡−1)
𝑘 (𝑡), 𝑘
𝜚(𝑆∗,∗ 𝑅𝐴𝑘 (𝑡)) = max {−0.999;min {0.999;𝜚̃ 𝑘 ⋅ ∑ ∑ 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ }}.
𝜎𝑅𝐴𝑘 (𝑡)
𝑙 𝑖
Comme il est difficile de déterminer 𝜚̃ 𝑘 pour chacun des assureurs, l’OFSP doit fixer une valeur égale
pour tous. Or il est vraisemblable que la corrélation soit très faible entre le total des prestations nettes
par assureur-maladie pour une année donnée, et le total des prestations de tous les assureurs-mala-
die pour l’année précédente, pour un facteur de risque et un canton donnés (𝜚̃ 𝑘 ≈ 0).
Aussi l’OFSP fait-il l’hypothèse qu’il y a indépendance entre le risque de la compensation des risques
et le risque actuariel sans CdR de l’AOS :
𝜎𝑆∗ (𝑡−1)
𝑘 (𝑡), 𝑘
𝜚(𝑆∗,∗ 𝑅𝐴𝑘 (𝑡)) = max {−0.999;min {0.999;𝜚̃ 𝑘 ⋅ ∑𝑙 ∑𝑖 𝛽𝑙,𝑖 (𝑡) ⋅ 𝑙,𝑖
}} = 0.
𝜎𝑅𝐴𝑘 (𝑡)
Le risque d’assurance du domaine d’affaires relatif à l’AOS, CdR comprise, se calcule ainsi :
Pour l’agrégation des risques actuariels entre les différentes branches d’assurance, on suppose entre
celles-ci les corrélations suivantes :
𝜎1
À partir des écarts-types 𝜎𝑉𝑇,ℎ des différentes branches, formons le vecteur 𝜎⃗𝑉𝑇 = ( ⋮ ) et désignons
𝜎ℎ
par ΣVT la matrice de corrélations ci-dessus. La variance 𝜎𝑉 du risque actuariel total est alors :
T
𝜎𝑉 = √𝜎⃗𝑉𝑇 Σ𝑉𝑇 𝜎⃗𝑉𝑇
5 Référence