Devoir Corrigé
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Faculté de Droit
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PARCOURS : MASTER
Présenté par :
DIATEZOUA Thédy
MATSONO Rede
NGAMBOMI Giclard
ONDAYE Rede
ONGAYA Kenny
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Plan
B-La généralisation
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Dans leur manuel de recherche en sciences sociales, Luc van
CAMPENHOUDT, Jacques MARQUET et Raymond QUIVY, 5è édition
entièrement revue et argumentée, affirment : « La recherche en sciences
sociales suit une logique analogique à celle du chercheur de pétrole.
Ce n’est pas en forant n’importe où que celui-ci trouvera ce qu’il
cherche. ».
C’est dans cette perspective que s’inscrit les logiques de la recherche dans
les sciences sociales objet de notre réflexion. Toutefois, ce sujet pouvant
se heurter à une variété d’interprétation mais il est préférable de procéder à
une définition de ses concepts : on entend par logique, une étude de
procédés de raisonnement, science qui enseigne à raisonner juste ; la
recherche quant à elle est devenue par Modeste Muke ZIHISITE dans son
ouvrage la recherche en science sociales et humaines, publié aux éditions
L’Harmattan comme un effort pour trouver quelque chose ou un effort de
l’esprit vers la connaissance.
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1824 dans l’ouvrage de William Thompson. Ce sujet revêt un intérêt
pratique parce qu’il nous permet de bien cerner les méthodes de recherche
en sciences sociales. Dès lors, quelles sont les démarches de la recherche
dans les sciences sociales ? Pour mener à bien notre réflexion sur ce sujet,
nous examinerons d’abord l’objectivité et la subjectivité de la recherche en
sciences sociales ; le cas de la psychologie (I), avant d’envisager la
réalisation de la recherche en sciences sociales (II)
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I) L’objectivité et la subjectivité de la recherche en sciences
sociales
A- La méthode expérimentale
Faisant appel à une expérimentation, la production artificielle et répétable
d’un phénomène dans des conditions telles qu’on en maîtrise tous les
paramètres, la méthode expérimentale cherche à étudier l’être humain. A
ce juste titre, elle joue un rôle de référence de principe dans la recherche
scientifique en science de l’homme et de la société que les chercheurs s’en
inspirent ou s’en de toute évidence, dans cette démarche objectiviste, les
chercheurs prennent les conduites de l’homme indépendamment de la
subjectivité des chercheurs.
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La méthode expérimentale est une démarche scientifique qui consiste à
contrôler la validité d’une hypothèse au moyen d’épreuves répétées, au
cours desquelles on modifie un à un les paramètres de situation afin
d’observer les effets induits par ces changements. Elle se caractérise par
une suite de vérifications in situ dont les conditions sont fixées par un
protocole qui peut être repris à l’identique par tout nouvel expérimentateur
et se distingue ainsi et c’est la raison première du succès qu’elle a
rencontré auprès des scientifiques –à la fois de l’observation directe et de
l’empirisme, largement fondés sur le seul couple « observation-
description » sans que soit formulée d’hypothèse qui ait une valeur
explicative au moins potentielle.
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c’est-à-dire de l’invention ou de l’imagination, et du fait, c’est-à-dire du
constat objectif de l’existence d’une relation entre deux phénomènes dont
l’un, souvent pour des raisons d’antériorité de son apparition, est considéré
comme la cause de l’autre. L’hypothèse introduit dans la représentation
d’un phénomène un élément qui ne s’y trouve pas matériellement mais
qu’on soupçonne d’avoir une influence sur son déroulement, puis que l’on
confronte à la réalité d’une situation. Formalisée dans les années 1970
dans la méthode dite Oheric, acronyme qui en énumère les étapes
successives (observation, hypothèse, expérience, raisonnement,
interprétation, conclusion) et en révèle les détails, la méthode
expérimentale repose souvent sur la recherche d’une économie de moyens
en permettant de tester une hypothèse sur un modèle réduit (maquette),
voire, désormais, sur des modélisations numériques censées correspondre
aux mêmes conditions que celles dont elles s’inspirent. Mais elle peut aussi
pallier des impossibilités d’ordres divers, qu’ils soient moraux, comme
l’expérimentation sur l’humain, géographique, comme l’étude de la
physiologie en apesanteur, ou physiques, comme ce fut le cas dans les
travaux qui ont récemment permis de valider l’hypothèse de l’existence du
boson de Higgs, particule plus rapide que la lumière qui aurait donné sa
masse à la matière peu après le big-bang dans le vide sidéral.
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B- La méthode clinique
Elle vise tout d’abord à connaître des situations concrètes de sujet souffrant
et elle doit se centrer sur le cas, c’est-à-dire l’individualité sans pour autant
s’y résumer.
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centrer, ce n’est pas sur le symptôme (la phobie) mais sur le symptôme du
patient (la phobie de Hans). Dans le cas de Hans on s’interrogerait sur
comment le symptôme phobique arrive à un moment donné de l’histoire du
patient, quelle est la fonction du symptôme. La singularité est replacée du
côté d’un savoir non pas comparatif ou expérimental, mais d’un savoir
inconscient, c'est-à-dire méconnu du sujet lui-même quant à la cause et à
la fonction. Le sujet souffre mais la cause de cette souffrance lui est
énigmatique.
On présuppose qu’il y a un savoir qui se construit dans la rencontre et ce
n’est pas un savoir qui est présupposé, déjà là, avant que ce réalise cette
rencontre. Autrement dit c’est la singularité des manifestations du sujet, la
perpétuelle et incessante analyse de ce qui se voue dans la relation, que le
phénomène apparait, en situation de rencontre, en situation de face à face.
Elle nécessite un tas de reprises après coup et un tas d’analyses.
Notamment de l’implication du clinicien dans sa rencontre.
La méthode clinique n’est pas une simple application d’une méthode, mais
une implication d’une méthode. Le clinicien est impliqué dans la rencontre
et dans ce qui s’y joue. C’est le modèle de la subjectivité : on est à l’opposé
de la démarche expérimentale et du modèle de l’objectivité scientifique, et
on réinjecte de façon essentielle cet aspect de singularité. « Pathei
mathos » : littéralement signifie « le savoir dans la rencontre, dans
l’expérience ». C’est la tradition tragique du psychopathologique. On parle
d’une rencontre clinique qui n’est pas harmonieuse. On parle d’une
rencontre humaine qui à voir avec la dimension du tragique de la condition
humaine. La méthode qui est articulée à cette théorie (et vice-versa)
conçoit la souffrance de l’humain non pas comme un trouble du
comportement, non pas comme une dysharmonie, un dysfonctionnement,
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mais elle la conçoit du coté de ce qui fait l’humain, c'est-à-dire des passions
de l’être.
Le sujet dans la vision psychanalytique, qui inclut le domaine tragique, est
divisé. La division du sujet signifie qu’il y a quelque chose d’un savoir qui
fait que le moi n’est pas maitre dans sa demeure : le sujet n’est pas
pleinement conscient, il n’est pas totalement maitre et tout puissant, il
dispose également d’un savoir inconscient à partir duquel il devra
composer et qui va le diviser entre des aspirations conscientes et ce qu’on
appelle le désir inconscient. Effectivement ces deux choses-là ne se
regroupent pas. Il faudra essayer de travailler avec le patient en tournant,
en tant que clinicien, autour de ce savoir-là, parce que ce savoir-là n’a pas
la même qualité suivant comment son rapport est défini selon le type de
pathologie dont le patient est atteint :
Névrose : savoir inconscient refouler, mis en dessous. Si on lève le
refoulement, le savoir est à disposition du sujet.
Psychose : ce savoir n’est pas à la disposition du sujet puisqu’il a été
forclos. La forclusion est un terme juridique et d’assurance avant d’être :
exercice d’un droit que s’il n’est pas exercé au moment propice, on perd le
droit de l’exercer. D’un point de vue psychologique ce savoir n’est pas à
disposition du sujet puisqu’au moment où des choses auraient pu être
refoulées, elles ne l’on pas été, et donc ce savoir est forclos. Le
psychotique devra inventer quelque chose pour maintenir le symptôme.
Pervers : savoir « on sait bien que, mais quand même », dans la
perversion le savoir c’est d’essayer de faire tenir ensemble deux savoir
incompatibles.
Après cette étude, nous examinerons la réalisation en sciences sociales.
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II) La réalisation en sciences sociales
Ici, il sera pour nous question de traiter dans un premier paragraphe, la
production et le traitement des données (A), ensuite la généralisation (B).
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Outre la production et le traitement des données, il est judicieux d’examiner
la généralisation.
B- La généralisation
Considérée comme une opération intellectuelle, par laquelle on passe de
propositions spéciales à de plus générale. En effet, le résultat d’une
expérience, dans certaines sciences sociales et sous certaines conditions
est éventuellement renouvelé ou mené parallèlement à une expérience de
témoin, est généralisé à la classe de faits à laquelle appartient le fait
soumis à l’expérience. En sciences sociales, les modalités de la
généralisation varient avec les techniques de production et de traitement
des données. L’exemple le plus illustratif est l’enquête de sondage sur un
échantillon représentatif d’individus dont les informations sont produites de
façon standardisée et les résultats extrapolés à l’ensemble de la population
mère.
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