Introduction Au Droit Et Droit Civil

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INTRODUCTION

Le droit : ensemble des règles sanctionnées par l'autorité publique ; ces règles étant
formulées de façon générale et impersonnelle sans référence à tel ou tel individu.
Ainsi, le Droit doit être distingué des droits, qui sont les prérogatives dont une personne est
titulaire.
Droits objectifs : law
Droits subjectifs : droits attachés aux sujets des droits : right
Ces 2 conceptions ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

La règle de droit peut être définie comme une règle de conduite qui s'impose obligatoirement
aux hommes vivant en société ; le respect de cette règle étant assuré par l'autorité publique.
La règle de droit a un caractère :
- normatif : elle édicte des normes ;
- coercitif : elle fait objet de sanction.

 Caractère normatif : le droit indique ce qui doit être, il élabore des normes qui vont
s'appliquer aux hommes vivant en société. C'est donc très différent des sciences exactes
(physique, biologie) qui sont des disciplines descriptives et qui admettent des lois dont les
faits se reproduisent systématiquement dans les mêmes conditions.
Le droit n'est pas une science, mais ce n'est pas la seule règle de conduite sociale : il y a
aussi la morale ; en effet le droit peut être rapproché de la morale (naturelle). La morale
naturelle est à distinguer à la morale religieuse. Le droit et la morale subissent une influence
réciproque. Ainsi, le droit accueille un certain nombre de règles de morale.
Ex : porter secours à quelqu'un qui est en danger : obligation morale droit : délit assortit de
sanction.

C'est au juge d'apprécier la valeur morale d'un contrat, qui peut être annulé par un juge
si son objet ou si sa cause présente un caractère immoral. Mais parfois il y a contradiction et
certaines règles juridiques vont à l'encontre des impératifs moraux. Ainsi, par exemple, la loi
sur l'IVG choque au moins la morale religieuse catholique. La prescription : au bout d'un
certain temps (30 ans en matière civile), toute action est éteinte : on ne peut plus réclamer une
dette.
En réalité, le domaine du droit et celui de la morale sont différents. En effet, la
sanction de la morale est interne à l'individu : ce sont les remords, alors que la sanction de la
règle est externe et qu'elle est infligée par l'Etat qui délègue aux autorités judiciaires.
 Caractère coercitif : la règle de droit est d'application obligatoire mais il est interdit de se
faire justice par soi-même et la violation de la règle de droit entraîne une sanction infligée
par l'autorité publique : les sanctions peuvent être civiles, pénales ou administratives :
- les sanctions civiles sont prononcées par les juridictions civiles, tel que les tribunaux
de grande instance, conseils de prud'homme. Ces juridictions civiles permettent la réparation
d'un dommage subi par une victime  celui qui cause un préjudice à une autre personne doit
réparer ce préjudice et verser des dommages et intérêts.

- les sanctions pénales : elles sont prononcées par les juridictions pénales (ou
répressives) : tribunal de police correctionnel, cours d'assise. Ces juridictions infligent une
punition quand il y a une transgression de la loi. Il s'agit de faire payer au coupable ce qu'il
doit à la société. Les sanctions encourues peuvent être pécuniaires : amendes, privatives de
liberté : emprisonnement, seules ou non.
Les sanctions pénales ne servent pas au dédommagement de la victime. La victime, pour la
réparation de son préjudice, doit s'adresser aux juridictions civiles, mais elle peut aussi
s'adresser aux juridictions pénales en joignant son action civile à l'action pénale.

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- les sanctions administratives : peuvent être infligées par les tribunaux administratifs
ou directement par l'administration.

Les branches du droit

Droit international Droit national


Public Privé Public Privé

Les règles publiques permettent aux Etats d'avoir des relations entre eux (La Haye, P-B).
Droit international privé : règles applicables entre les ressortissants des pays différents et les
juridictions internes restent compétentes;

Droit national
 public :
- droit constitutionnel (étudier les institutions de la France)
- droit administratif
- droit fiscal : impôts revenu, ..., fiscalité indirecte, ...
- droit administratif : organisation service public, relations entre administrations, administrés.

 privé :
 rapports des individus entre eux
- droit civil ou droit commun : droit applicable sauf s'il y a une loi spéciale : 1804
codification napoléonienne
sous l'ancien régime  France  province  coutumes
pour le Sud : écrites (influence de l'Italie : droit romain)
pour le Nord : orales (verbales) comme pour l'Angleterre aujourd'hui
l'Assemblée Constituante a décidé que la France serait un pays de droit écrit et
uniforme pour l'ensemble du territoire français, mais elle n'a pas eu le temps de terminer son
œuvre et Napoléon a décidé de désigner une équipe de juristes pour procéder à la codification
des règles de droit. Texte qui date de 2 siècles mais peu de changement : succession, ... assez
peu actualisé
Le droit civil traite des personnes, des biens, des obligations (qui découlent des
contrats).

- droit commercial (gestion juridique) : date de 1809 mais a beaucoup évolué. Il étudie le
statut des commerçants, les opérations commerciales, les rapports entre commerçants et entre
commerçants et non commerçants
- droit des sociétés : loi de 1866 pour les sociétés commerciales à quoi on ajoute pour les
sociétés coopératives
- droit du travail : code récent 1910 et évolue très vite et beaucoup
- droit de la sécurité sociale encore plus récente et très évolutive
- droit construction, maritime, aérien, informatique, consommation ...
- environnement, pénal ...
- droit pénal : plutôt public : relation entre Etat/individus : sanction. Relève des tribunaux
administratifs

- droit administratif : droit des fonctionnaires ; droit du travail


privatisation des droits publics (télécom, aviation...)
- droit du travail : SMIC : Etat
influence de l'Etat dans le droit du travail, commercial

- droit européen
- droit comparé (entre pays)

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Les acteurs de la vie juridique

Les acteurs du droit

Les personnes physiques D Les personnes morales

Vous P associations
R syndicats
Moi I comités d'entreprises
V sociétés civiles
Un commerçant individuel E sociétés commerciales

P sociétés commerciales à but


Une personne exerçant une U Etat non lucratif
activité libérale (médecin, avocat, B départements
architecte, expert-comptable...) L communes
capacité juridique caractéristique I établissements publics
des personnes physiques.

Les personnes morales sont des groupements de personnes qui choisissent un statut
particulier, il faut donc que le groupement soit immatriculé ce qui permet, une fois enregistré,
la naissance d'une entité juridique virtuelle indépendante des personnes constituant le groupe.
Elle a des organes dirigeant qui s'expriment au nom du groupe : dirigeant, PDG (S.A.)
domicile : siège social : nationalité
La personne morale a une capacité juridique limitée à l'objet défini par ses statuts.

Le cadre des relations juridiques

Chapitre 1 - Le cadre constitutionnel

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Le régime français repose sur la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et
l'autorité judiciaire.
La démocratie française s'exerce dans le cadre d'un régime parlementaire, ce qui
suppose un aménagement des rapports entre les gouvernants et les gouvernés. La source
institutionnelle de la V° République est la Constitution du 4 octobre 1958 et son préambule
qui reprend celui de 1946.
Ce préambule pose un certain nombre de libertés fondamentales comme le droit au travail, le
droit de grève, le droit à la protection sociale, l'égalité entre les hommes et les femmes, etc .
La valeur juridique de la Constitution est supérieure à celle de tous les autres textes, et la
mission du conseil constitutionnel est d'assurer le contrôle des lois. Ce conseil peut donc
déclarer contraire à la Constitution les dispositions votées par le parlement. En revanche les
tribunaux administratifs et les tribunaux judiciaires n'ont aucun pouvoir dans l'appréciation de
la constitutionnalité des lois.

En 1958, la France traversait une crise d'autorité. En effet l'instabilité ministérielle


paralysait les gouvernements et la guerre d'Algérie divisait le pays. En juin 1958, le général
De Gaulle a formé un gouvernement et il a constitué une équipe autour de M. Debré qui était
alors le garde des sceaux. L'avant projet de la Constitution fut soumis à un conseil consultatif
Constitutionnel qui était formé d'un certain nombre des anciens députés qui venaient de la
Chambre des députés (dissous). Le conseil d'Etat a été chargé de parfaire.

En 1958, la Constitution fut soumise au référendum du peuple français. En métropole,


environs 80% des suffrages étaient pour la nouvelle Constitution.
La constitution a été promulguée le 4 octobre 1958. Cette Constitution conserve à la France
son cadre parlementaire puisque les Chambres légifèrent et le gouvernement est responsable
devant l'Assemblée Nationale.

Cependant, ce n'est pas par hasard que le titre conservé au président de la République
est placé en première place en 1958. On peut dire que la présidence est la clef de voûte de la
Constitution et même, compte tenu de certaines dispositions, certains observateurs ses sont
demandés s'il n'y avait pas un glissement vers un régime de type présidentiel. Il y a en effet
une certaine confusion de pouvoirs qui laisse au pouvoir exécutif la possibilité d'empiéter sur
le pouvoir législatif (ordonnance, initiative des lois : parlement, mais dans la pratique, projets
de loi déposés par le gouvernement, parfois le pouvoir exécutif empiète sur l'AJ, ainsi le
ministre de la justice et le garde des sceaux sont la même personne (Guigou).

I - Le pouvoir exécutif

Il se caractérise par le bicéphalisme : - le président de la république


- le gouvernement : 1° ministre
ministres
Le président de la république : pouvoir politique
Le gouvernement : pouvoir politique et technique

Il y a un certain nombre de justification à cette organisation bicéphale.


On peut dire d'abord que c'est une survivance historique du roi qui était entouré de Ministres.
Mais cette organisation se justifie aussi par la nature même de régime. Ainsi, la
différenciation entre chef de l'Etat et gouvernement assure l'équilibre entre l'exécutif et le
législatif.
Ainsi, le président de la république peut soutenir son gouvernement en prononçant la
dissolution de l'Assemblée Nationale. Par ailleurs, si l'Assemblée Nationale renverse un
gouvernement, le président de la république reste au pouvoir et incarne ainsi la permanence
de l'Etat. On dit que le président de la république est irresponsable.

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Si l'Etat était incarné par un seul homme, il y aurait le danger que le régime tombe
dans la dictature.
 Parlementarisme dualiste

A- Le président de la République

1 - Election

Le chef de la Nation doit être un homme au-dessus des fluctuations des partis. Il ne
peut donc pas émaner du gouvernement.
Dés 1946, dans le discours de Bayeux, le général De Gaulle disait " il faudrait
descendre jusqu'à la source de la souveraineté, c'est-à-dire remettre l'élection au suffrage
universel".
Or, dans la Constitution de 1958, le président de la république restait élu par un collège de
76000 grands électeurs. Le général De Gaulle pensait en effet, avec une certaine prudence,
qu'il fallait attendre que la situation mûrisse avant de proposer le suffrage universel direct
comme mode de scrutin aux élections présidentielles et c'est ce qu'il proposa lors d'un
référendum en 1962. Depuis, le président de la république est élu au suffrage universel direct,
majoritaire, à 2 tours.

Pour être candidat à la présidence, il faut être français, sans casier judiciaire, avoir 23
ans, déposer la candidature auprès du conseil constitutionnel accompagné de 500 signatures
(selon régions), une caution + faire état de sa fortune (important pour la légitimé du pouvoir :
suffrage universel direct).

2 - Attribution

Article 5 et 64
Ce rôle d'arbitrage est fondamental : le président de la république à la mission
remarquable d'assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et d'assurer la
continuité de l'Etat.
Le général De Gaulle trouvait cette mission comme la plus importante : "le président de la
république est investit de la charge insigne (remarquable) du destin de la France et celui de la
république". Ainsi donc, le président de la république assume les responsabilités les plus
importantes : pour cela il doit disposer d'un certain nombre de pouvoirs donnés par la
Constitution.

a) les pouvoirs propres


Les pouvoirs que le président de la république exerce seul sans le contreseing, contre-
signature du 1° ministre, sont énumérés dans l'article 19 de la Constitution.
- article 8 : nomination 1° ministre
- article 11 : recours au référendum (dispositions qui ne peuvent porter que sur certains
domaines : réformes quand à la politique économique, sociale, service public, ou ratification
des traités)
- article 12 : le président de la république peut dissoudre l'Assemblée Nationale
- article 16 : donne les pleins pouvoirs au président de la république dans des circonstances
exceptionnelles
- article 54 : pour la saisine du conseil constitutionnel
- article 56 : la nomination de certains membres du conseil constitutionnel et celle du
président de la république qui a voix prépondérante (article 61)
Le président de la république préside le conseil supérieur de la magistrature.

b) les pouvoirs partagés

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Ceux qui exigent la signature du premier ministre. On peut distinguer les relations
internationales et les relations internes :
- accréditation des ambassadeurs
- la négociation et la ratification des traités
- l'exercice de la fonction de chef des armées
Affaires extérieures :
- nomination aux emplois civils et militaire de l'Etat
- signature des ordonnances
- signature des décrets faisant l'objet d'une délibération spéciale en conseil des ministres, le
droit de grâce, la possibilité de demander la nouvelle délibération d'une loi, l'ouverture et la
clôture des sessions extraordinaires du parlement.

B - Le gouvernement

1 - Composition et désignation

Les ministres sont en quelque sorte hiérarchisés : d'Etat, délégué, des ministre, des
secrétaires d'Etat. Cela dépend de l'importance que l'on souhaite donner à un ministre. Dans
tous les gouvernements, celui de l'économie et des finances est ministère d'Etat.
Ils peuvent siéger en divers formations gouvernementales : conseil des ministres
(mercredi matin), conseil de cabinet, conseil interministériel ... .

2 - Attributions

a) le premier ministre
Conformément à l'article 20, il détermine et conduit la politique de la Nation.
Article 21, il exerce le pouvoir réglementaire (décrets) : chef suprême de l'administration,
responsable de la défense nationale. Le premier ministre contresigne les actes du président de
la république sauf ceux déjà énumérés (article 19).
A l'égard du parlement, le premier ministre a l'initiative des lois (article 39).
Il peut demander la tenue d'une session extraordinaire du parlement. Il peut convoquer la
commission mixte paritaire composée de 7 députés et de 7 sénateurs, pour faire le point sur
une loi. Il engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée Nationale
(article 49).
Le premier ministre peut aussi faire appel au conseil constitutionnel.

b) le gouvernement
Il est chargé d'adopter et de mettre au point les projets de lois, le décret, les
ordonnances.
Il conduit les relations avec le parlement  article 48 : fixe l'ordre du jour, le
gouvernement peut pratiquer le vote bloqué, article 44, qui permet de faire passer toute une
série d'amendements en bloc.
Article 49 : faire engager sa responsabilité devant l'Assemblée Nationale.
Le gouvernement dépend du président de la république puisqu'il nomme les membres
du gouvernement sur proposition du premier ministre. Par contre, le président de la
république ne dispose pas du droit de révoquer le gouvernement. C'est au premier ministre,
soit de proposer un remaniement ministériel, soit de présenter la démission de son
gouvernement : le premier ministre et le gouvernement sont responsables devant l'Assemblée
Nationale (député : peuple), mais ils ne sont pas responsables devant le président de la
république.

II - Le pouvoir législatif

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bicaméralisme, bicamérisme
Il y a 2 chambres, pour qu'il y ait une image plus fidèle des tendances qui s'affrontent
dans le pays. Ainsi, généralement, on pense que l'Assemblée Nationale représente les
tendances novatrices, elle donne les grandes impulsions alors que le Sénat représente
davantage les tendances conservatrices, il incarne plus la raison.
Frein à l'éventuel despotisme d'une chambre unique et meilleur travail législatif (plus
approfondit) mais inconvénient : conservatisme du Sénat, de son rôle affaibli dans la
Constitution actuelle (garde un caractère honorifique très fort), et cela ralentit l'élaboration
des lois.

A - L'Assemblée Nationale

1 - Election des députés

577députés âgés de plus de 23 ans élus pour 5 ans : durée de la législature ; élus au
suffrage universel direct selon un scrutin uninominal majoritaire à 2 tours. Le scrutin
majoritaire favorise le bipartisme : les partis minoritaires se trouvent éliminés alors que dans
un scrutin dit à la proportionnelle, toutes les tendances sont représentées.
Une fois élu, les députés sont investit d'un mandat représentatif : ils sont élus dans une
circonscription mais représente l'ensemble du peuple français ainsi, ils peuvent exercer leur
mandat sans avoir à se plier aux ordres de qui que ce soit.

Il est interdit de cumuler un mandat de député et une porte feuille de ministre. Si un


député est choisi comme ministre, il dispose d'un mois pour choisir. Par contre, malgré des
discussions chroniques, il est possible d'être à la fois député français et député européen,
député et conseiller régional, député et conseiller général.

Les députés (et sénateurs) bénéficient d'une double immunité : irresponsabilité et


inviolabilité :
- irresponsabilité : ils ne peuvent pas être poursuivis pour les opinions ou pour les votes
qu'ils expriment dans l'exercice de leur mandat.
- inviolabilité : ils ne peuvent pas être poursuivis ou arrêtés pendant les sessions
parlementaires sauf en cas de flagrant délit ou avec l'autorisation de l'Assemblée.

2 - Les attributions de l'Assemblée Nationale

L'Assemblée Nationale sur le plan législatif, a l'initiative et le vote des lois.


Sur le plan financier, elle vote la loi de finance (c'est-à-dire le budget de l'Etat) et la loi
d'équilibre pour le financement de la sécurité sociale.
Sur le plan diplomatique, elle ratifie les traités et autorise la déclaration de guerre.
Sur le plan constitutionnel, elle a le pouvoir de faire réviser la Constitution. Elle vote aussi la
loi d'amnistie.
Enfin, sur le plan politique, elle contrôle l'activité gouvernementale, par la mise en œuvre de
la responsabilité du gouvernement (article 49).

Article 49 § 1 : le vote de confiance


Délibération en conseil des ministres

Premier ministre

Programme ou déclaration de politique général

Vote de l'Assemblée Nationale à la majorité simple

vote de confiance vote de défiance


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= =
le gouvernement le gouvernement
reste en place doit démissionner

Article 49 § 2 : la motion de censure


Assemblée Nationale
décision d'avoir recours à la motion de censure
= 1/10 des membres
48 heures
Assemblée Nationale
vote de la motion de censure à la majorité absolue

motion de censure motion de censure


pas adoptée adoptée
= =
gouvernement reste gouvernement doit
en place démissionner

Article 49 § 3 de la Constitution de 1958


Délibération en conseil des ministres

Premier ministre

vote d'un texte


24 heures
Assemblée Nationale
vote de la motion censure à la majorité absolue des députés

motion des censure motion de censure


pas adoptée adoptée
= =
texte adopté et texte pas adopté
gouvernement reste en place gouvernement doit démissionner

B - Le Sénat

1 - Election des sénateurs

Moyenne d'âge beaucoup plus âgée : âge minimum de 35 ans, mandats longs et
renouvelables, élus pour 9 ans. Ils sont renouvelables par 1/3 tous les 3 ans. Ils sont élus au
suffrage universel indirect.
Les électeurs sont un collège qui comprend tous les élus du pays : les grands
électeurs : députés, membres des conseils généraux, régionaux, municipaux, les maires des
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communes et quelques citoyens qui sont cooptés (choisis par les grands électeurs) : le
découpage pour les élections sénatoriales est assez ancien et il favorise une sur-représentation
des campagnes. De plus, les campagnes se désertifient. Ainsi donc, pour rééquilibrer le poids
des villes, on rajoute quelques électeurs qui sont citoyens de bonne renommée (120 pour
Angers)  90 000 grands électeurs.

Le statut des sénateurs est le même que les députés, en ce qui concerne le cumul des
mandats et les 2 immunités (irresponsabilité, inviolabilité).

2 - Attributions

Il détient les mêmes attributions que l'Assemblée Nationale avec cependant 2 réserves
très importantes : article 45 et 49 :
- vote final pour l'Assemblée Nationale
- politique : le Sénat ne peut pas censurer l'action du gouvernement. Même s'il contrôle cette
activité gouvernementale, il ne peut pas la sanctionner.

Cependant, il ne faut pas négliger, sous-estimer, l'influence du Sénat. Pour le travail législatif,
les sénateurs concourent au travail technique de l'élaboration des lois en présentant de
nombreux amendements.
+ rôle honorifique : le président du Sénat est dans le protocole le 2° personnage de l'Etat et en
cas de nécessité, il assure l'intérim de la présidence de la République.

CHAPITRE 2 - Le cadre légal et règlementaire

La France est un pays de droit écrit avec cependant quelques sources de droit oral qui
sont des survivances.
Ces sources du droit sont hiérarchisées : une source est toujours subordonnée à la source qui
lui est supérieure.
Ordre :Sources directes Sources indirectes

Constitution Doctrine

Traités Jurisprudence

Lois Principes généraux


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Règlement Usages - coutumes

Sources du droit

I - Les sources directes du droit objectif

A - La loi ordinaire

Au sens large, dans le langage commun, il y a confusion entre les diverses règles
juridiques. Ainsi, tout texte est assimilé à une loi. Or, au sens juridique du terme, la loi est
seulement le texte voté par le parlement, conformément aux règles établies par la
Constitution.

La loi constitutionnelle : de la Constitution même


La loi référendaire, qui selon l'article 11 de la Constitution, consiste à présenter
directement au peuple français et non pas aux parlementaires, un texte organisant les pouvoirs
publics.
La loi organique qui sont des dispositions constitutionnelles prévoyant l'intervention
obligatoire du parlement, par exemple pour la déclaration de guerre (article 35).

La loi ordinaire est la source de droit par excellence. C'est donc un texte qui s'applique
à tous les citoyens d'une façon abstraite et permanente. Cette loi ordinaire peut être impérative
ou supplétive.
La loi impérative est d'ordre public. Il est impossible d'y déroger par des conventions
particulières. La loi supplétive interprète la volonté des partis et elle peut être écartée par des
conventions particulières.

1 - Elaboration de la loi

a) domaine de la loi
Il nous est donné par l'article 34 de la Constitution

b) étapes de l'élaboration de la loi


Lois proposées par le pouvoir législatif.
Projets de loi proposés par le gouvernement élaborés en conseil des ministres
Déposés sur le bureau de l'Assemblée Nationale, cependant, c'est le gouvernement qui
détermine l'ordre du jour : initiative des lois (en majorité, pouvoir exécutif).
Une fois que le texte est déposé, il va faire l'objet d'un travail en commission :
amendement par des rapporteurs  1° lecture Assemblée Nationale
promulgation : signature qui doit intervenir dans les 15 jours après le vote final.

Projet de loi Proposition de loi

bureau Assemblée Nationale

examen en commission

1° lecture 1° lecture
Assemblée Nationale Sénat

2° lecture 2° lecture
Sénat Assemblée Nationale
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Commission mixte paritaire

Vote final Assemblée Nationale

Promulgation par le président de la République

Publication au Journal Officiel

Décret d'application après avis du conseil d'Etat (R.A.P.)


Certaines lois sont d'application immédiates. D'autres lois exigent que des modalités
d'applications immédiates soient prises.

2 - Application de loi

a) dans le temps : application du principe de la non rétroactivité


des lois
Une loi peut être abrogée de façon express ou de façon tacite. L'abrogation express
figure en toute lettre dans le nouveau texte.
L'abrogation tacite existe en dehors de toute abrogation formelle lorsqu'un texte ancien se
trouve contredit par un autre plus récent.
Principe lorsqu'il y a interactivité : non rétroactivité
L'article 2 du code civil précise que la loi ne dispose que pour l'avenir. Elle n'a pas
d'effet rétroactif. Ce principe s'impose au juge mais pas au législateur.

 application du principe par le juge :


lorsqu'une loi nouvelle vient modifier les effets d'un contrat, elle s'applique aux effets
des contrat à venir alors que les effets des contrats antérieurement conclus demeurent soumis
à la loi ancienne.
Il s'agit en effet de sauvegarder la stabilité des contrats et de respecter la commune volonté
des parties.
Ensuite, lorsqu'une nouvelle loi vient modifier une situation légale, cette loi ne
s'applique que pour les effets à venir. La loi nouvelle remplace immédiatement la loi
ancienne. Il est en effet nécessaire que toutes les personnes qui se trouvent dans une même
situation, à un moment donné, soient soumises à la même législation.

 Application par le législateur :


il peut de lui même édicter des lois rétroactives. Elles sont rares et furent toujours
votées dans des périodes troublées. Ex : révolution nationale, 1994 crimes, ...
Mais certaines lois sont normalement rétroactives quand l'intérêt général et les intérêts
particuliers sont en même temps améliorés. Ainsi, par exemple, les lois d'interprétation sont
normalement rétroactives : lois qui précisent le sens d'une loi antérieure (ambiguës, obscures).
Les lois pénales plus douces sont normalement rétroactives. Elles s'appliquent aux
délinquants qui n'ont pas encore fait l'objet d'une condamnation définitive sauf en matière
économique et fiscale.

Les lois de procédure s'appliquent immédiatement à toutes les instances judiciaires en


cours.
Le législateur peut édicter des lois rétroactives pour des raisons d'ordre public.
b) dans l'espace : conflits de lois et droit international
Depuis 1804, la codification napoléonienne, le principe est l'unité de législation sur le
territoire français. Cependant, l'Alsace-Lorraine a conservé des dispositions du droit allemand
depuis 1919, depuis le traité de Versailles qui a instauré le statut de concordat.

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Ex : le statut des associations, la publicité immobilière, les contrats d'assurance, le droit du
travail, de la sécurité sociale, obéissent à des règles différentes du droit français. Cependant le
droit français gagne de plus en plus de terrains sur le droit Alsacien et Lorrain.

La loi métropolitaine s'applique de plein droit dans les départements d'outre-mer sauf
disposition particulière expressément exprimée dans la loi.
Pour les DOM-TOM, c'est la coutume locale qui s'applique, la loi française n'étant applicable
que pour une disposition particulière.

Les frontières au delà desquelles le système juridique français perd sa force obligatoire
avec l'essor des , la mobilité des personnes, le droit international prend de plus en
plus d'importance

La difficulté de cette discipline vient du fait que chaque pays a ses propres règles pour
résoudre les conflits de lois dans l'espace. La réponse française est donnée par l'article 3 du
code civil. Cet article pose 2 principes :
- le principe de la personnalité de la loi : la loi française s'applique à tous les français,
mêmes ceux qui résident à l'étranger pour ce qui concerne l'Etat, la capacité, et le statut des
personnes.
- le principe de la territorialité : la loi française s'applique sur tout le territoire français y
compris aux étrangers qui résident en France, pour ce qui concerne les lois de sûreté, et la loi
sur les immeubles.
Cet article 3 du code civil est insuffisant pour régler tous les cas, il en résulte une très
abondante jurisprudence qu'il faut consulter pour déterminer la loi territorialement applicable
en cas de conflit entre des lois de plusieurs pays.

B - Les règlements

Ils comprennent l'ensemble des textes pris par le pouvoir exécutif donc par le
gouvernement, tout ce qui n'est pas légiféré.

1 - Les ordonnances

Elles s'appelaient autrefois des décrets lois ; ce terme montre bien la nation hybride de
l'ordonnance.
L'ordonnance est bien un acte réglementaire parce qu'elle est élaborée par le gouvernement.
Elle intervient dans les domaines notamment réservé à la loi.
Les ordonnances appartiennent bien au domaine du règlement car les recours contre
ces ordonnances relèvent des juridictions administratives alors que les litiges relatifs aux lois
relèvent du domaine judiciaire.
Le schéma d'élaboration de l'ordonnance nous montre qu'elles sont bien élaborées par le
gouvernement mais contrôlées par le parlement.

Loi d'habitation

Avis du conseil d'Etat

Rédaction en conseil des ministres

Signature du président de la République

L'ordonnance Publication au journal officiel


entre en vigueur
immédiatement Ratification par l'Assemblée Nationale
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ex : en 1945, une, ordonnance crée le régime général de la sécurité sociale
en 1982, la réduction du temps de travail à 39 heures et la 5° semaine de
congés payés ont été votés par voie d'ordonnance

Réduire le temps de travail créerait des emplois à la 5° semaine de congés payés en


1981 avec Mitterrand. Finalement, ordonnance 5° semaine de congés payés.
Le plan Juppé, maîtrise des dépenses de la sécurité sociale mise en place par 4 ordonnances.

2 - Décrets

Décrets d'application des lois : article 21 soumis au contrôle du conseil d'Etat.


Décret subordonné à une loi.

Les décrets autonomes, article 37 de la constitution, ils sont signés par le premier
ministre en sa qualité de chef de gouvernement.
Ils sont hiérarchiquement inférieurs aux lois et relève du contentieux administratif. Certains
décrets autonomes font l'objet de délibération en conseil des ministres, ils sont alors signés
par le président de la République, ils sont aussi contresignés par les ministres chargés de leur
exécution. Il n'y a pas de domaine précis faisant l'objet de telle délibération. Il s'agit
simplement de donner plus d'importance à un décret.

Les décrets simples sont utilisés pour les nominations aux emplois de fonctionnaire.
Ils sont contresignés par les ministres ou par l'organisation de département ministériel.

3 - Les arrêtés qui interviennent à un échelon inférieur

Leur objet est de prévoir les mesures d'application concrète des lois et des décrets
auxquels ils sont subordonnés.
Sur un plan hiérarchique et par ordre décroissant, il y a :
- les arrêtés interministériels signés par 2 ou plusieurs ministres ;
- les arrêtés ministériels qui sont signés par un ministre ;
- les arrêtés préfectoraux qui sont signés par le préfet et dont la force exécutive est restreinte
soit à la région, soit au département ;
- les arrêtés municipaux qui sont signés par le maire et qui ne sont obligatoires que sur le
territoire d'une commune.

Tous les arrêtés doivent être pris dans le respect des lois. Par exemple : un arrêté
municipal qui décide de la limitation de vitesse en agglomération, le maire peut décider de
rouler à 30km/h dans sa ville mais il ne peut pas décider 70km/h, ce qui est contraire à la loi.

4 - Les circulaires ou instructions de service

Ce sont des prescriptions que les autorités administratives adressent aux fonctionnaires
placés sous leur tutelle au sujet de l'interprétation et de l'application des lois et des
règlements.

Ces documents s'imposent aux fonctionnaires, ils doivent s'y conformer mais les
circulaires n'ont pas d'effets à l'égard des administrés, elles ne leur sont pas opposables et ne
peuvent les invoquer à leur avantage. Ce ne sont pas des documents officiels à l'usage du
public.
Les circulaires ont un usage considérable. Le fonctionnaire n'exécute pas directement
la loi, il exécute la circulaire de cette loi. Il est essentiel pour les administrés de savoir
comment les dispositions légales sont analysées dans les circulaires. Les administrés peuvent
en prendre connaissance car elles sont publiées au journal officiel.
13
5 - Divers

Les directives : lignes de conduite que se fixe l'administration


Les avis : ce sont des règlements consultatifs
Des modèles types : statut, cahier des charges
Les réponses ministérielles : ce sont des réponses d'un ministre à une question posée par un
député, les réponses sont publiées au J.O.

II - Autres sources du droit objectif

A - La doctrine

Ensemble des travaux et des études juristes portant sur différent problème de droit
(manuel, thèse, article de journaux).
Ce n'est qu'une source indirecte, car ce ne sont que des commentaires, analyses.
La doctrine peut influencer les juges. En effet, en commentant la jurisprudence, la
doctrine peut dégager des principes et montrer aux juges les lignes de conduite à suivre pour
l'application de la loi.

Elle peut influencer le législateur car en montrant les imperfections des lois, elle peut
faire des suggestions, et des lois nouvelles peuvent s'inspirer des travaux de la doctrine. Des
rapports sont souvent demandés avant les réformes, ces rapports sont publiés à la
documentation française.

B - La jurisprudence

Ensemble des décisions émanant des juridictions ; il s'agit des jugements pour les
juridictions du fond et des arrêts pour les cours.
Ce sont principalement les arrêts de la cour de cassation et les arrêts du conseil d'Etat qui font
jurisprudence. Ils s'imposent aux autres juridictions.

Les arrêts ne font jurisprudence que s'ils se répètent un certain nombre de fois jusqu'à
établir une règle jurisprudentielle. Cette règle n'a pas la valeur d'une règle de droit. Il lui
manque à la fois le caractère général et le caractère obligatoire.

La jurisprudence présente parfois des décisions contradictoires. Elle est soumise à des
revirements. Elle reste une somme de décisions individuelles. Cependant, sa fonction est utile,
elle interprète les lois ou elle comble les lacunes. On peut véritablement parler du rôle
créateur de la jurisprudence.

C - Les principes généraux du droit

Ils sont une survivance de la tradition orale. Ce sont des règles non écrites à l'origine
qui s'imposent de façon permanente aux législateurs et aux juges. Ce sont des principes qui
tâchent l'ordre politique comme le principe d'égalité, de laïcité, de liberté individuelle, ou qui
touche l'ordre moral.
La doctrine et la jurisprudence ont fréquemment rappelés ces principes, qui se trouvent
inscrits désormais alors qu'avant ils étaient oraux.

D - La coutume et les usages

14
La coutume est une pratique de la vie juridique qui présente un caractère habituel et
qui tend à se poser en règle de droit. Cependant, tout comportement habituel dans la vie
sociale n'est pas une coutume.
Ex : du pourboire

Pour qu'il y ait coutume, il faut que soit réuni un élément matériel et un élément
psychologique.
L'élément matériel c'est un comportement suivi de manière habituelle. La coutume doit avoir
une certaine ancienneté pour que sa mise en œuvre répétée soit possible.
L'élément psychologique implique que ce comportement soit perçu comme obligatoire dans
l'opinion. La coutume présente les caractères essentiels de la règle de droit.

Elle est exprimée de façon générale et impersonnelle ; elle a un caractère obligatoire.


Malgré cela, elle reste une source secondaire et accessoire par rapport à la loi.

Les usages : ils sont parfois confondus avec la coutume mais il faut les distinguer.
Les usages s'appliquent davantage à des pratiques qui n'ont pas forcément une grande portée
juridique.
Les usages sont aussi de tradition orale mais on les trouve de plus en plus consignés par écrit.
Ainsi, les usages professionnels peuvent être authentifiés dans les parères délivrés dans les
chambres de commerce.
Les usages en droit du travail se trouvent souvent consignés dans les accords d'entreprise.

E - Divers

La pratique : ce sont des règles qui découlent de formules types et qui finissent par
s'imposer comme usage. Ex : franchise.
Parfois, des pratiques sont consacrées par des législateurs : le crédit bail a d'abord été une
pratique avant d'être recommandé par la loi.

La déontologie : règles qui ont un aspect réglementaire mais rédigé par un


ordre.
Ces codes de déontologie font des règles de conduite, de morale.

15
CHAPITRE 3 - Le cadre juridictionnel

Rendre la justice est une des fonctions de l'Etat prévue par la constitution. L'autorité
judiciaire est gardienne de la liberté individuelle. Rendre la justice a toujours été une place
fondamentale de l'Etat.
Dés le XII °s, lors du sacre le monarque reçoit une main qui est le symbole de la
justice.
Peu à peu une partie de la justice a été différée à des officiers royaux qui étaient propriétaires
de leur charge sous lequel l'Etat perdait le contrôle.
Les assemblées révolutionnaires travaillaient à faire évoluer la justice. Le 4 août 1789,
lors de l'abolition des privilèges, les juridictions sidérales ont été abolies ainsi que la vénalité
des charges.
Les juridictions consulaires ont été maintenues et le 24 août 1790 a été posé le principe de la
séparation des pouvoirs. L'organisation judiciaire respecte ce principe en séparant l'ordre
administratif et l'ordre judiciaire.
Depuis la révolution, les juges n'ont plus le droit d'empiéter sur le pouvoir exécutif.
Les juges sont rémunérés par l'Etat, et la justice est gratuite pour les justiciables.

Le 1/12/1790 a été crée le tribunal de cassation, héritier direct du conseil du roi et qui
deviendra la cour de cassation.
En 1807, ou le code de procédure civil reprenait une ancienne ordonnance royale.
La réforme de 1958 qui a supprimé les juges de paix et crée les juges d'instance.
La carrière des magistrats a été améliorée et un centre d'étude judiciaire a été crée, il
deviendra l'ENM, l'école nationale de la magistrature qui est à Bordeaux.

En 1975, le code de procédure civile a été refondu, on doit consulter le NCPC


(nouveau code). En 1982, la peine de mort a été supprimée. En 1994, nouveau code pénal.
La justice est en crise pour de multiples raisons institutionnelles :
- emprise de l'exécutif donc peut-être que c'est la riposte de la justice
- problème entre la justice et les justiciables
- le jargon juridique est un autre obstacle
- la solennité de certaines audiences (robe noir) cour d'appel et de cassation (manteau
rouge)
- on reproche à la justice sa lenteur (les magistrats sont peu nombreux, il ne faut pas juger à
chaud, problème des avocats qui sont submergés de travail et qui reportent les audiences)
- la justice coûte chère.

I - Les principes généraux du système judiciaire français

A- Les ordres de juridictions

16
1 - Les juridictions administratives

La compétence d'attribution des juridictions administratives concerne le


fonctionnement des services publics et les relations entre les administrations et les
administrés.

Les juridictions comprennent les juridictions civiles qui jugent les litiges entre
particuliers et les juridictions répressives qui infligent des sanctions aux individus coupables
d'infraction au code pénal.
La délimitation de la compétence entre la juridiction administrative et la juridiction judiciaire
est parfois délicate, on a alors recours au tribunal des conflits. Ce tribunal des conflits est
composé de 3 conseillers d'état et des 3 conseillers à la cour de cassation. Ces 6 conseillers
élisent 2 autres membres. C'est le ministre de la justice qui est le président.
Ce tribunal ne juge pas, il oriente l'affaire selon l'ordre qui convient et les juges de la
juridiction désignée sont obliger de statuer sous peine de commettre un délit qui s'appelle un
délit de justice "un démis de justice".

Ex : architecte d'une association dans une municipalité, cette personne a été licenciée, il appel
au prud'homme, puis au tribunal des affaires  on fait appel au tribunal des conflits.

B - Le principe du double degré de juridiction

Aucune décision ne peut être définitive avant que les vois de recours aient été utilisées
ou que les délais ont été forclos (délai expiré).
Il faut distinguer les juridictions du fonds (de première instance) et les juridictions de recours
qui sont l'appel et la cassation. Les juridictions du fonds son du 1° degré et les juridictions de
recours du 2° degré.

C - La collégialité des juridictions

En effet, en principe les jugements sont rendus par 3 juges, à savoir le président et ses
2 assesseurs. Le principe de collégialité est une bonne protection contre les défaillances des
juges. Ces défaillances peuvent être involontaires (maladie, fatigue, pas corruption). C'est une
bonne prévention contre les erreurs.
Cela permet de garder le secret des délibérés. Quand il y a 3 juges, on affirmera
toujours que la décision a été à la majorité.
Cependant, les juridictions siégeant à juge unique sont de plus en plus nombreuses. On
a le juge d'instance, le juge aux affaires familiales, les juges statuant en référé. Procédure
d'urgence qui permet d'avoir une solution rapide quand il n'y a pas de contestations sur le
fond.
Les juridictions collégiales telles les tribunaux de grande instance peuvent siéger à
juge unique quand les partis sont d'accord.

D - La gratuité de la justice

La justice est un service public gratuit ce qui permet l'égalité de tous les citoyens
devant la justice. L'action en justice est cependant coûteuse ainsi l'aide judiciaire a été crée et
a été élargie à l'aide juridictionnelle (qui est une aide pour obtenir une aide juridique et qui
comprend aussi une aide en cour de procès).

De plus, l'article 700 du nouveau code de procédure civil permet à la partie gagnante
de se faire rembourser ses frais de défense (avocat) par la partie perdante à condition que la
mise en œuvre de cet article soit demandée par l'avocat. Le juge en effet ne peut pas statuer
au delà des demandes qui lui sont faites;

17
II - L'organisation judiciaire

A- Les juridictions de première instance dans l'ordre judiciaire

1 - Les juridictions civiles de première instance

a) le tribunal de grande instance (TGI)


Cette juridiction a une compétence de droit commun en plus de sa juridiction propre.
Il y a au moins un tribunal de GI par département, mais souvent plusieurs car il y en a 185 ;
ils jugent 600 000 affaires par an.

Il a une compétence de droit commun par toutes les affaires de droit privé qui ne sont
pas réservées à une autre juridiction. Il juge aussi toutes les affaires civiles quand elles
dépassent 50 000F.
On dit que le TGI a une plénitude de juridiction, il peut même statuer en matière de droit
commercial en l'absence de tribunal de commerce dans son ressort territorial.
Le TGI est aussi compétent pour le redressement judiciaire ou la liquidation des organismes
non commerciaux comme les associations ou les sociétés civiles.
Le TGI a une compétence exclusive quelque soit le montant du litige pour ce qui concerne
l'état des personnes, les actions immobilières, la propriété industrielle, les assurances et c'est
auprès du TGI que l'on trouve le juge aux affaires familiales qui est chargé des divorces.

b) le Tribunal d'Instance (TI)


470 en France, environ 500 000 affaires chaque année
Le juge d'instance a une compétence exclusive pour ce qui concerne les pensions
alimentaires, les troubles du voisinage, la protection du consommateur. Le juge d'instance est
juge des tutelles, pour les mineurs. Il s'agit de la tutelle ou de l'émancipation qui permet à un
jeune de 16-18 ans de jouir de ses droits civils (vivre en dehors de chez ses parents) Pour
voter, il faut avoir 18 ans.
Ce juge d'instance juge aussi les litiges relatifs aux élections professionnelles c'est-à-dire les
élections de délégués du personnel, de comité d'entreprise, ou de membre de conseil des
prud'hommes.

c) le tribunal de commerce
230 juridictions qui comprennent plus de 3000 juges consulaires.
Ces juges sont non professionnels, commerçants élus par des commerçants.
Ces élections consulaires ont lieu au sein des chambres de commerce. Pour être candidat, il
faut être français et avoir plus de 30 ans.

L'audience d'un jugement : 1 juge et 2 assesseurs Cette juridiction connaît les litiges
ayant un caractère commercial et qui ont lieu entre commerçants.
Si le défendeur est un particulier (non commerçant) il a une option, il peut laisser l'affaire
devant le tribunal de commerce ou il peut demander le renvoi devant la juridiction civile.

d) le conseil des prud'hommes


Plus de 380 conseils de prud'homme qui rassemblent 14 000 conseillers et règlent 200
000 affaires chaque année.
Le conseil des prud'hommes et la juridiction du travail chargés de régler les conflits
individuels entre les employeurs et les salariés à l'occasion des application des conventions
collectives.
Chaque conseil comprend 5 sections autonomes :
- l'encadrement
- le commerce
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- l'industrie
- l'agriculture
- les activités diverses
Les conseillers prud'hommes sont élus pour 5 ans par leurs pairs : les salariés par les salariés,
les employeurs par les employeurs.
Les conseillers prud'homme bénéficient d'un statut particulier destiné à leur permettre de
concilier leur fonction de magistrat et leurs activités professionnelles.
Pour les conseillers salariés, les employeurs peuvent leur autoriser les absences, leurs
employeurs doivent les rémunérer intégralement et les employeurs doivent se faire
rembourser les heures d'absences par le trésor public. Ils sont protégés du licenciement. Leur
licenciement doit être autorisé par l'inspecteur du travail. Les conseillers prud'hommes sont
paritairement répartis.
On fait appel à un juge répartiteur et l'audience de départage se fera avec un juge
professionnel qui est un juge d'instance qui vient siéger avec les 4 conseillers prud'hommes.

e) tribunal paritaire des Baux Ruraux


400 tribunaux
La compétence de cette juridiction est très limitée puisqu'il s'agit uniquement des
Baux Ruraux, c'est-à-dire le fermage et le métayage.
Sa composition est échevinale  échevinage
Composition mixte avec juges qui assurent la présidence Sur 4 assesseurs, 2 des
assesseurs sont des bailleurs non preneurs et des 2 des assesseurs sont preneurs non bailleurs
(2 locataires fermiers ou métayers qui ne sont pas propriétaires d'un fond rural).

f) le tribunal des affaires de la sécurité sociale (TASS)


Le TASS juge 100 000 affaires par an pour 100 juridictions.
Il juge les litiges dus au contentieux général de la sécurité sociale, c'est-à-dire les affiliations,
les cotisations, les prestations de la sécurité sociale.
Le TASS ne juge pas le contentieux médical.

Composition échevinale : juge de GI qui préside 2 assesseurs. Un assesseur qui


représente les employeurs ou les travailleurs indépendants et l'autre assesseur qui représente
les assurés sociaux (élus sur des listes syndicales).

g) le tribunal pour enfants


135 juges pour enfant. Ils sont compétents pour prendre les mesures d'assistance ou de
surveillance pour les mineurs.
Il s'agit là de mesures civiles mais le juge pour enfant peut aussi statuer dans le TE en matière
pénale pour les contraventions, les délits commis par les mineurs de moins de 18 ans et pour
les crimes commis par les mineurs de moins de 16 ans.
Le juge pour enfant est assisté de 2 assesseurs qui sont cooptés. Ils sont choisis parmi
des personnes inscrites sur des listes déposées devant la cour d'appel, personnes qui
s'intéressent à l'enfance délinquante.
Pour les crimes commis par les mineurs entre 16 et 18 ans, il y a une cour d'assise spéciale
pour mineurs.
Les affaires pour les mineurs sont toujours jugées à "huis-clos".
2 - Les juridictions pénales de première instance

a) le tribunal de police
Le tribunal de police correspond au tribunal d'instance. Cette juridiction siège à juge
unique, ce juge étant assisté d'un greffier. Le ministère public étant assisté par un procureur
de la république>.
Il juge les contraventions, c'est-à-dire les infractions du code pénal passible d'amende
jusqu'à 2000F.
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Les infractions au code de la route mais aussi d'autres infractions des biens (graffitis) ou les
personnes.
Les contraventions sont prescrites au bout d'un an.

b) le tribunal correctionnel
Le tribunal correctionnel correspond au tribunal de GI (c'est la chambre
correctionnelle du TGI).
Il juge les délits, les infractions passibles de 25 000F d'amendes et de 5 ans de prison.
L'action en matière de délit se prescrit par 3 ans.
Ex : de délit : le vol, l'escroquerie, l'abus de confiance, le recel, les coups et blessures
volontaires, homicide par imprudence.

c) la cour d'assise
plus de 2000 condamnations
Contrairement au x autres juridictions qui siègent de façon permanente, la cour
d'assise se réunit en session en principe tous les 3 mois. La cour d'assise juge les crimes c'est-
à-dire les infractions les plus graves qui peuvent être passives jusqu'à la peine à perpétuité.
Ex : de crime : assassinat, vol à main armés, faux monnayage. Les crimes sont prescrits par
10 ans.
L'originalité de cette juridiction vient de sa composition. En effet, elle comprend 12
membres. A savoir 3 magistrats professionnels qui sont des conseillers à la cour d'appel ou
des juges du tribunal de GI. Il y a 9 jurés, ce sont des citoyens français tirés au sort sur les
listes électorales.
IL y a un condition d'âge : plus de 23 ans, ne pas exercer une fonction incompatible avec la
fonction de juré : être membre du gouvernement, officier de police, magistrat ...

Cependant, dans des affaires de terrorisme, des cours d'assises spéciales peuvent être
composées de jurés qui ne sont que des magistrats.
Les avocats et le ministère public peuvent récuser les jurés, ils peuvent les refuser sur des
critères d'âge, de sexe, selon des critères sociaux professionnels.
Il n'y a pas de cour d'appel en cour d'assise.
B - Les juridictions de second degré

1 - La cour d'appel

33 cour d'appel 200 000 arrêts par an


Les cours d'appel sont divisées en chambre civile, commerciale, sociale, pénale.
Chaque chambre à un président et l'ensemble de la juridiction est coiffée par un président.
Le ministère public est représenté par le procureur général qui est assisté d'avocats généraux.
Les cours d'appel sont les voies de recours réservées aux affaires rendues en premier ressort
dont le montant est supérieur à 25 000F.

L'appel a un effet dévolutif et suspensif.


L'effet dévolutif, elle reprend l'ensemble du litige, c'est-à-dire qu'elle va apprécier à nouveau
les faits de l'espèce et elle va interpréter la règle de droit qui est applicable à ce litige.
Elle juge en fait et en droit.
L'effet suspensif : le jugement attaqué ne peut être exécuté tant que la cour ne s'est pas
prononcée. Le délai d'appel est d'un mois avant le prononcé du jugement.
La cour d'appel a une chambre particulière "la chambre d'accusation" que l'on peut qualifier
de juridiction d'instruction du second degré.

Si un juge d'instruction estime que la culpabilité d'un individu est vraisemblable, il va


renvoyer l'appel devant la chambre d'accusation. Celle-ci ne juge pas mais peut faire des

20
investigations supplémentaires. Elle doit faire un arrêt de mise en accusation permettra de
saisir soit le tribunal correctionnel soit la cour d'assise.
Lorsque le montant du litige engagé est inférieur à 25 000F ou après un appel, on peut aller
en cour de cassation.

2 - La cour de cassation

Elle est au sommet de la hiérarchie judiciaire, elle est unique et siège à Paris.
Cette cour de cassation assure l'unité de la jurisprudence et en principe, elle ne statue que sur
le droit.
La cour de cassation est le garant de l’exacte application du droit et le plaideur qui veut saisir
la cour de cassation, doit déposer un pourvoi qui ne peut être justifié que pour 5 raisons :
- la violence de la loi
- l'inobservation des règles de procédures
- l'excès de pouvoir
- la contrariété de jugement
- le défaut de base légale

Le jugement antérieur ou l'arrêt antérieur ne sont pas suffisamment motivés pour


permettre à la cour de cassation d'exercer son contrôle.
La cour de cassation est composée de 6 chambres : 3 civiles, une commerciale, une sociale et
une criminelle.

Les conseillers de la cour de cassation siègent à 5. Parfois, une affaire peut concerner
2, 3 chambres simultanément.
Chambre mixte avec des représentants de chaque chambre.

La cour de cassation peut aussi se constituer en assemblée plénière qui regroupe toutes
les chambres sous la présidence du premier président.
130 magistrats 25 000 affaires par an

Cassation en chambre civile Cassation


2 mois arrêt de cassation arrêt de
cassation
"casse et
annule"
Cour d'appel même degré Cour d'appel dans Cour d'appel
d'Angers une autre ville
1 mois

TGI d'Angers

Cassation

si < à même degré TGI


25000F
TGI

C - Les juridictions administratives

1 - Les tribunaux administratifs

21
33 tribunaux administratifs 5 cour d'appel (Paris Nantes Bordeaux Nancy Lyon)
Ces juridictions ont une compétence générale en matière administrative.
Les magistrats sortent de l'ENA 475 juges administratifs qui jugent 80 000
affaires
2 - Le conseil d'état

Le conseil d'état a 2 fonctions


Il a un rôle consultatif : conseiller de l'état, le gouvernement peut le consulter dans de
nombreuses circonstances. (Les décrets d'application des lois, les ordonnances).
Il est consulté lorsqu'une association est déclarée d'utilité publique. 6° section qui est
juridictionnel : c'est la juridiction de recours en appel et en cassation pour les tribunaux
administratifs. Les cours d'appel n'ont pas de compétence pour tous les appels.

III - Les hommes de justice

A- Les magistrats

1 - Magistrats de l'ordre administratif qui sont des énarques

2 - Magistrats de l'ordre judiciaire (professionnels ou non)

a) les magistrats non professionnels


Il y a environ 25 000 citoyens qui collaborent plus ou moins bénévolement au service
de la justice. Ils collaborent à temps partiel avec leur activité professionnel. Ils peuvent être
élus, tirés au sort ou cooptés : Les conseillers des prud'hommes, les juges consulaires, les
assesseurs de la sécurité sociale et des baux ruraux.
tirés au sort : les jurés des assises
cooptés : les assesseurs de tribunaux pour enfants.

Tous ces juges non professionnels ont en commun de prêter serment, ce qui leur
confère la qualité de magistrat. Ils sont soumis à leur discipline (obligation de siéger, de
prendre une décision), ils ne sont pas soumis en ce qui concerne leur carrière. Pour concilier
leur mandat de magistrat et l'exercice de leur profession, des dispositions protectrices ont été
prises en leur faveur.
Ils sont protégés contre le licenciement, licencié qu'avec l'autorisation de l'inspecteur
du travail.
Ils peuvent être rémunérés, certains sont indemnisés quand ils vont aux audiences (les
assesseurs pour enfants). D'autre sont rémunérés par leur employeur qui sont remboursés par
le trésor public ou encore ils sont bénévoles comme les juges des tribunaux de commerce.

b) les juges professionnels


Il s'agit principalement des juges d'instance et de GI, des conseillers d'appel et de
cassation, des procureurs et avocats généraux.

 les magistrats assis : ceux qui restent assis pour prendre la parole, "magistrats du
siège". Ils siègent toujours à juge impair.
Ils ont un statut particulier. En effet, ils sont indépendants du pouvoir exécutif, ils
n'ont à recevoir aucune directive, ils sont impartiaux. Si c'est au pénal, ils jugent en leur âme
et conscience. Si c'est au civil, ils appliquent la loi mais aussi l'équité. Ils tiennent compte des
usages, des moeurs de la société, ils tiennent compte de la situation économique, des
circonstances sociales.

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Le gage de l'impartialité est leur inamovibilité : on ne peut pas les muter sans leur
accord.

 les magistrats debout : elles comprennent le parquet, ceux qui se lèvent pour parler, ils
ne sont pas sur le parquet : les procureurs et leurs substituts, les avocats généraux (ce sont des
procureurs devant la cour);
L'ensemble de ces personnes appelées ministère public, prend des réquisitions, il
prend des réquisitoires, c'est-à-dire il prend une sanction au nom de la société.
Le corps des magistrats debout est hiérarchisé et doit se soumettre aux ordres de leur
tutelle. Ils doivent suivre les instructions sous peine de révocation. Ils ne sont pas
inamovibles, ils sont tous interchangeables.
De plus, ils ont des attributions extra judiciaires :
- l'Etat civil : en effet, ils sont chargés de la vérification des registres d'Etat civil et
éventuellement de la rectification des erreurs matérielles ;
- la surveillance des officiers ministériels.

B - Les auxiliaires de justice

1 - Les professions libérales

Les avocats sont organisés en ordre que l'on appelle barreau. A la tête du conseil de
l'ordre, on a un bâtonnier pour 2 ans.
Ils peuvent se regrouper en société civile professionnelle ou en société d'exercice
libéral (soit SARL, soit sous forme anonyme).
L'ordre des avocats obéit à un code de déontologie : règles de morale professionnelle,
obligation aux avocats de respecter la probabilité, l'honorabilité de vie, la déférence entre les
magistrats (respect), la modération envers l'adversaire, la solidarité entre eux.
Les conseillers juridiques sont devenus avocats.
Au sujet des plaidoiries, ils doivent échanger leurs conclusions avant le procés.
2 - Les fonctionnaires

Les greffiers sont ceux qui prennent des notes pendant les audiences, ils établissent
l'original du jugement que l'on appelle minute et signé par le président du tribunal. Il délivre
une copie du jugement au gagnant du procès. Cette copie s'appelle l'expédition et permet
l'exécution du jugement. Ils peuvent délivrer d'autre copies aux intéressés sur demande.
Ils sont chargés du secrétariat et de l'archivage de la juridiction.

3 - Les officiers ministériels

Les auxiliaires de justice sont titulaires d'une charge (office, clientèle, autre) les
notaires, ce sont les avocats au conseil d'Etat et à la cour de justice européenne.

Les officiers ministériels sont les huissiers qui rédigent et signent les actes de
procédure (ex : sommation ou assignation). Ils établissent les constats, ils procèdent aux saisis
sur des biens meubles ou immeubles. Ils peuvent être désigné comme huissiers audienciés
dans le prêtoir, ils sont chargés d'introduire les témoins, les experts.
Les greffiers des tribunaux de commerce sont titulaires de leur charge et doivent se
faire rémunérer par les parties pou assurer la gestion de leur office.

IV - Les principes de l'action en justice

La compétence matérielle est aussi appelée compétence d'attribution ou compétence


rationemateriae.

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On va choisir la juridiction compétente en fonction de la nature du litige. Si on a un problème
de succession, on ira dans le TGI. Si on a un problème de rouble de voisinage, on ira dans le
TI;

compétence territoriale ou géographique (ratione laci)


La règle de base de droit commun est de dire que le tribunal compétent est le tribunal qui
correspond au domicile du défendeur. Ce principe a des exceptions :
ex : devant le TGI, le tribunal compétent est celui qui correspond au lieu de situation d'un
immeuble, ou encore celui qui correspond au domicile d'un défunt dans le cas des successions
;
ex : en matière de prud'homme, le tribunal compétent peut être celui du lieu de la signature
du contrat de travail ou le lieu d'exécution de ce contrat de travail ;
ex : en matière correctionnelle, le tribunal compétent est celui du lieu ou a été exécuté le
délit.
A - Procédure civile

1 - Les principes généraux de l'action en justice

L'action en justice consiste à saisir une juridiction pour faire reconnaître un droit qui
est contesté.
Cette action donne naissance à un procès entre le demandeur qui exerce l'action et le
défendeur qui conteste la prétention du demandeur (remarque : le féminin de demandeur et
défendeur est demanderesse et défenderesse);
Le demandeur en cour d'appel est l'appelant;
Le défendeur en cour d'appel est l'intimé.

L'action en justice doit réunir 3 conditions. Le demandeur doit avoir un intérêt pour
agir, la qualité, et la capacité juridique d'intenter une action en justice = ester.

a) l'intérêt pour agir


Si pas d'intérêt, pas d'action;
Cet intérêt pour agir peut revêtir différentes caractéristiques :
- juridique : l'action exercée consiste à faire valoir un droit
- pécuniaire : demande de remboursement du demande d'argent
- moral : protection des droits de la personnalité
- personnel : on ne peut agir que pour la défense d'un droit qui nous appartient (différent du
droit à la personnalité).

Il y a quelques exceptions lorsque les groupements vont exercer des actions pour faire
reconnaître les droits de leurs adhérents. On peut citer les syndicats professionnels qui sont
chargés d'assurer la défenses des intérêts professionnels et moraux des adhérents. Les
associations de consommation peuvent intenter des actions pour protéger leurs adhérents.

L'action en justice doit être déclencher pour faire reconnaître quelque chose de licite et
moral.
Elle n'est possible que si la validation du droit est déjà réalisé au moment de la demande.
On ne peut pas agir en justice pour un préjudice futur ou éventuel.

b) la qualité pour agir : qui est le titulaire de l'action en justice


Le titulaire du droit mais si ce titulaire décède, ses héritiers peuvent continuer l'action
entreprise ou même entreprendre une autre action (ayants cause).
Ils peuvent aussi agir en justice les créanciers au nom de leurs débiteurs.
Les mandataires : on donne mandat à une autre personne pour exercer à sa place.
Problème : représentation par l'avocat.

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La représentation est obligatoire devant les juridictions de droit commun : le TGI,
cour d'appel et cour de cassation. Devant les autres juridictions d'exception, la représentation
par avocat est facultative.
La représentation par avocats est interdite dans certains cas : la comparution personnelle est
obligatoire : conseil des prud'hommes, mais dans ce cas, on peut se faire assister par un
avocat.

c) la capacité pour agir


Elle appartient à ceux qui sont majeurs et capables. Cependant, pour les mineurs,
l'action en justice est possible mais les mineurs sont représentés par leurs parents.
Pour les majeurs incapables, il s'agit de ceux qui ont les facultés mentales altérées pour des
raisons physique ou psychique. Dans ce cas, le juge des tutelles prend des mesures qui
peuvent être de tutelle, de curatelle ou de sauvegarde de justice.
Si elle est en curatelle, elle se fera assister alors que si elle est en tutelle, elle sera représentée
par son tuteur.

2 - Le déroulement de l'instance

En matière civile, toutes les instances sont publiques sauf les affaires qui concernent
l'état des personnes. Ex : divorce, affiliation
Ces affaires ont lieu à huis clos. Le huis clos peut aussi être prononcé par le juge
lorsqu'une affaire menace l'opinion publique.
La procédure civile est à la fois écrite et orale. Elle est écrite lorsque les avocats doivent
déposer leurs conclusions avant l'audience. La procédure est orale par la plaidoirie des
avocats.

Le juge est neutre, il arbitre le litige à faire appliquer la loi et peut disposer de moyens
d'investigation (ex : expertise).
Une fois que l'affaire est prête à être jugée, la procédure civile commence par une
demande introductive d'instance par laquelle le demandeur assigne le défendeur. Cette
demande doit indiquer l'objet du litige et le nom de l'avocat du demandeur. Cette assignation
est signifiée au défendeur par voie d'huissier. L'affaire est mise au rôle par le greffier, elle est
inscrite au planning de la juridiction qui est matériellement et territorialement compétente. Le
rôle est affiché à la porte d'audience.
La procédure civile étant contradictoire, les avocats échangent leurs conclusions sinon
l'affaire est reportée.

Le principe du contradictoire est très important car il permet le respect des droits de la
défense. Enfin, à l'audience publique, les avocats font de leur plaidoiries toujours celles du
demandeur puis du défendeur et le ministère public peut présenter ces observations.

Le jugement est rendu immédiatement "sur le siège" mais le plus souvent il est mis en
délibéré (à huis clos) et le jugement est rendu en audience public ultérieurement.
Le jugement comporte des visas.

Il y a ensuite l'exposé des prétentions qui contient l'exposé de la demande. Les motifs,
c'est-à-dire l'argumentation du tribunal annoncés par attendu que ou considérant que .
Le dispositif donne l'énoncé de la décision.

3 - L'exécution des jugements

La force d'un jugement résulte de la formule exécutoire. Ceci permet à la partie


gagnante de faire procéder aux mesures d'exécution. On peut citer comme exemple les saisies,
les expulsions. La force publique peut être amenée à prêter son concours pour l'exécution de
25
cette décision. Pour pouvoir être exécutée, la décision doit avoir été signifiée par l'autre partie
et le jugement doit être définitif. Il ne doit plus y avoir de voie de recours.
En cas d'urgence, l'exécution provisoire peut être utilisée. Une affaire acquiert autorité
de la chose jugée lorsque la décision est définitive soit que les voies de recours ont été
utilisées, soit que les délais ont été forclos.

L'opposition étant la voie de recours possible après un jugement rendu par défaut
(lorsque l'une des parties est absente). On permet dans ce cas que la partie absente puisse se
manifester et demander que l'affaire soit jugée à nouveau avec sa présence.

B - Procédure

1 - L'instruction

L'action pénale a pour objet de faire condamner une personne qui a délibérément
commis une infraction au code pénal.
3 conditions sont requises :
- un élément qui est l'existence d'un texte dans le code pénal ;
- un élément matériel qui est la constatation des faits ;
- un élément moral, psychologique qui fait que la personne doit avoir eu conscience des
faits répréhensibles qu'elle commettait.
La constatation des faits relève des instructions et le juge d'instruction doit apprécier
les preuves de la culpabilité des individus.

Quand le juge a réuni suffisamment de preuves, il saisit le procureur qui apprécie


l'opportunité des poursuites et décide de renvoyer en jugement.
L'affaire peut être renvoyée directement en jugement mais elle peut aussi transiter devant la
chambre d'accusation de la cour d'appel.
Si le juge d'instruction n'a pas de preuves suffisantes, il prend une ordonnance de non lieu.

Non-lieu
acquittement il n'y a pas de poursuite
relaxe

2 - L'instance

La procédure pénale est inquisitoire, on expose au coupable les fautes qu'on lui
reproche. C'est le ministère public qui demande les sanctions (amendes, prison) au nom de la
société.
Pour faire cesser le trouble vis à vis de la société.

3 - L'action civile jointe à l'action pénale

L'action civile permet la réparation du préjudice subit par la victime donc l'obtention
de dommages et intérêts .
Cette activité civile qui est normalement exercée devant les juridictions civiles peut être
exercée en étant jointe à l'action pénale devant les juridictions répressives.
L'intérêt de joindre action civile et pénale c'est de ne pas faire qu'un procès mais l'action
civile indépendante est toujours possible.
Il est intéressant de savoir que l'action civile est toujours possible même si l'action
pénale est prescrite.
amendes 1an
Prescription délit 3 ans
crimes 10 ans

26
En revanche, l'action civile suit la prescription de droit commun et se prescrit par 30 ans.

V - Les modes de preuves

Nul ne peut se faire justice à soi-même

A - Les principes relatifs à la preuve

1 - l'objet de la preuve

Lorsqu'un droit est contesté, il faut demander à un juge de trancher et c'est ce qu'il fera
en considération des éléments de preuve présenté par chaque partie.
L'objet de la preuve : la loi elle même n'a pas à être prouvée. Le juge, comme tout
citoyen, est censé connaître la loi, par contre, les coutumes, les usages, les actes juridiques,
les contrats et les situations juridiques, c'est-à-dire les faits juridiques doivent être prouvés .

2 - La charge de la preuve

L'article 1315 du code civil dit que celui qui a la charge de la preuve et celui qui
réclame l'exécution de la preuve est celui qui doit la prouver. Elle repose sur le demandeur.
Ainsi, le demandeur n'a rien a prouver en cas de présomption simple, il y a
renversement de la charge de la preuve. Elle pèse alors sur le défendeur.
Par exemple, présomption simple, les parents sont responsables des fautes de leurs enfants.
Ce n'est pas au demandeur, ce sont les parents défendeurs qui doivent prouver qu'ils n'ont pas
commis de fautes dans l'éducation de leurs enfants.
Le demandeur n'a rien a prouver non plus en cas de présomption irréfragable, pas de preuves
contraires possibles.

Les employeurs sont responsables de leurs salariés dans le cadre de l'exécution du contrat de
travail. Si le salarié commet une faute, l'employeur ne peut pas s'exonérer de sa
responsabilité, le salarié lui aussi étant responsable;

B - Les procédés de preuve en matière civile

La preuve s'apprécie différemment selon qu'il s'agit d'actes ou de faits juridiques. Pour
les actes juridiques comme les contrats, la preuve doit être préconstituée au moment du
contrat. Pour les faits juridiques comme un accident, aucune preuve ne peut être prévue à
l'avance. Tous les moyens de preuve deviennent possibles.

La preuve s'apprécie aussi différemment en matière civile ou en matière commerciale.


En matière civile, il faut une preuve écrite car on considère que l'individu est inexpérimenté,
que l'acte civil qu'il va passer demande une réflexion et que le contrat qu'il va passer peut
créer une situation grave.
En matière commerciale, les procédés de preuves sont plus souples, car on considère que les
commerçants sont des professionnels, qu'ils sont expérimentés, qu'ils doivent agir avec
rapidité.

1 - Les preuves parfaites

a) acte authentique (ou acte solennel)


Acte qui est rédigé par un officier ministériel qui peut être un officier d'été civil ou un
notaire, un huissier, un consul.
Cet acte doit être signé par toutes les parties en présence. L'établissement de cet acte doit
obéir à des règles très formalistes. L'acte doit être établit sans blanc, sans rature, sans
27
surcharge. Toutes les parties doivent mettre leurs initiales en bas de chaque page, et à la fin de
l'acte, ils doivent tous signer.

L'acte doit être fait sur papier timbré.


Le document original s'appelle la minute et le texte doit intégralement être lu par les parties.
Les minutes sont conservées par l'officier public, il en délivre des copies aux différentes
parties.
Les actes notariés sont obligatoires pour toutes les transactions immobilières et les contrats de
mariage.
Ce sont des preuves parfaites parce qu'elles font foi de leur contenu et de leur date jusqu'à
l'inscription en faux.

b) actes sous seing privé


Contrat qui est rédigé et signé de façon manuscrite par les parties en présence pour
servir de preuve. S'il s'agit d'un acte synallagmatique, bilatéral.
Il y a des obligations qui sont réciproques à la charge de chacune des parties. Il faut établir le
document en double exemplaire, ils sont obligatoires en matière civile pour les transactions
mobilière quand le montant dépasse 5000F.

c) acte : l'aveu judiciaire


Aveu fait au tribunal devant le juge et devant la foi du serment.
Il s'agit de déclarations par lesquelles un individu reconnaît un fait produisant contre lui des
conséquences juridiques.
L'aveu doit être irrévocable et indivisible puisque le juge est lié par toutes les informations
contenues dans l'aveu. Il est irrévocable en ce sens que l'auteur de l'aveu ne peut se rétracter
qu'en apportant la preuve de l'erreur qu'il a fait ou du mensonge qu'il a commis.

2 - Les autres moyens de preuve

Ils peuvent être utilisé dans tous les cas en matière commerciale et parfois en matière
civile (lorsque les actes sont inférieurs à 5000F).
Ils sont possibles lorsqu'il n'est pas possible de rédiger un écrit, si un écrit a été bien rédigé ou
qu'il a été perdu dans les circonstances qui relèvent du cas de force majeur.

Une preuve parfaite se suffit à elle-même alors que les autres moyens de preuve ne se
suffisent pas à eux-mêmes, ils doivent se corroborer les uns les autres
 les commencements de preuve par écrit
 les présomptions
 les témoignages

a) les commencements de preuve par écrit


Ce sont des documents qui n'ont pas été rédigés dans le but de servir de preuve (bon
de commande, de livraison, de facture, de devis, de quittance, de RIB, talon chèque, les lettres
privées).
Dans ce cas, il faut avoir l'autorisation de l'expéditeur et du destinataire pour porter en justice.
Preuves parfaites dont le formalisme n'a pas été respecté.

b) les présomptions
Les présomptions de l'homme c'est-à-dire les conséquences qu'un magistrat tire d'un
fait connu pour en déduire un fait inconnu.
Ex : il y a eu un accident, à quelle vitesse roule le véhicule? gomme laissée sur la chaussée,
distance de freinage, usure des pneus ...

c) les témoignages
28
Déclaration faite en justice sous serment par des témoins qui ont perçus eux-mêmes
les faits.
Exceptionnellement des témoignages peuvent être écrits en matière de divorce et en matière
prud'homale.
Le témoin écrit les faits et doit également ajouter la copie intégrale de certains article du code
pénal indiquant les sanctions encourues en cas de faux témoignage (+ photocopie des papiers
d'identité).

C - L'évolution du droit de la preuve

Elle est soumise à l'influence de l'évolution de la technologie, par exemple, en matière


d'informatique ou en matière de télécommunication.
Les actes juridiques (des contrats) peuvent être réalisé sur des supports qui ne sont pas écrits
sur papier : "microfilm, message sur écran, transfert de données informatisées sur disquette".
les actes dans ce cas ne peuvent pas être des originaux car il n'y a pas de signature manuscrite.
Au maximum, on peut les considérer comme des commencement de preuve par écrit mais ils
doivent être complétés par d'autres moyens de preuves; Cependant, la jurisprudence évolue et
les preuves informatiques peuvent être admises dans certains domaines par exemple en
matière commerciale.
Certaines lois font des avancées : depuis 1993 pour l'URSSAF, les déclarations préalables
d'embauche peuvent se faire par fax (voie télématique). La loi Madelin en permet l'échange
de données informatisées entre les entreprises ou entre les administrations.
Ces échanges restent interdit pour les organismes de la sécurité sociale et les
La preuve informatique reste impossible pour les actes authentiques;

CHAPITRE 4 - Le cadre européen

I - Les institutions de l'union européenne

29
A - La commission de Bruxelles

C'est l'institution la plus originale, c'est un organe collégial, supranational qui a pour
mission d'exprimer un intérêt général de l'UE. Elle siège à Bruxelles.

1 - Composition

20 commissaires pour 15 pays membres.


Ils sont désignés en raison de leurs compétences générales et offrent toute garantie
d'indépendance ; ils sont désignés par les états membres, agissant d'un commun accord.
Ils ne doivent solliciter et recevoir aucune instruction d'aucun gouvernement ou organisme.
Durée : 5 ans renouvelable

Mission : représenter les intérêts communautaires donc ils sont, dans l'exercice de leur
fonction, soustraient à l'autorité des états dont ils sont ressortissant et les commissaires sont
soumis à une véritable responsabilité collective.

2 - Organisation

Elle fonctionne collégialement mais dans la politique, les membres de la commission


reçoivent chacun la responsabilité d'un grand secteur d'activité.
Les procédures sont souples, ainsi, pour éviter l'encombrement des réunions, les
commissaires utilisent les procédures écrites, c'est-à-dire qu'un projet adressé au commissaire
et si passé un certain délai (environ une semaine), il n'y a pas d'objection, le projet est adopté.

3 - Les compétences

(définies par le traité de Rome)


Elle a un pouvoir d'initiative puisqu'elle formule des conseils des ministres. Aucune
instance n'est indépendante.
Le pouvoir de proposition de la commission est fondamental car cela lui permet
d'imaginer le développement progressif de l'Europe vers l'élargissement vers de nouveau pays
et doit conduire les états membres vers de nouvelles politiques communes.
La commission dispose aussi :
- d'un pouvoir de décision car elle participe à la formation d'acte du conseil des ministres et
du parlement dans le cadre des compétences que le conseil des ministres lui confère.
- d'un pouvoir de contrôle et de répression car elle veille à l'application des dispositions du
traité de Rome et des traités suivant qui s'y incorporent.
- d'un pouvoir de représentation, elle négocie les accords avec les pays tiers et qui seront
soumis au conseil des ministres.
Elle assure la représentation de l'UE dans des négociations internationales
- d'un pouvoir de gestion car elle élabore son propre budget qu'elle soumet au conseil des
ministres et au parlement, et elle gère divers fond comme le fond social européen, le gond
européen de développement régional, le fond européen d'orientation et de garantie agricole ...

B - Le parlement de Strasbourg

Le parlement est l'organe qui représente le peule de l'UE. Depuis 1978, les députés
européens sont élus au suffrage universel.
Il y a 626 députés dont 87 pour la France. Ces députés bénéficient de l'immunité (tout
comme les députés français) : ils ne peuvent pas se faire poursuivre pour les propos qu'ils
tiennent politiquement et ils ne peuvent pas se faire arrêter sans l'autorisation du président du
parlement sauf en cas de flagrant délit.
Ce parlement européen siège une semaine par mois à Strasbourg 11 fois par an et le
reste du temps, ils se réunissent en commission à Bruxelles.
30
Ces commissions assurent la continuité des travaux en dehors des sessions.
En ce qui concerne les compétences, on peut les regrouper sous 3 rubriques : une
compétence normative, une compétence budgétaire et une compétence politique :

 la compétence normative : c'est celle qui permet d'édicter des textes et le parlement
doit être consulté systématiquement pour l'adoption de tous les acte du conseil des ministres;
Le parlement doit se concerter avec le conseil des ministres et avec la commission en faisant
une déclaration commune lorsqu'il s'agit d'établir des actes communautaires de portée
générale ayant des implications financières notables.

 la compétence budgétaire : le parlement, en effet, dispose de pouvoirs importants pour


l'adoption du budget européen et pour son contrôle.

 la compétence politique : le parlement exerce, en effet, un pouvoir politique.


D'une part, il répond aux questions écrites ou orales qui peuvent lui être posées par les
diverses institutions. Il procède à l'examen de divers documents dont le rapport annuel de la
commission.
Mais surtout le parlement a un pouvoir de sanction : il a le pouvoir de renverser la
commission par le vote d'une motion de censure. Tout d'abord il y a le vote du principe de la
motion de censure puis une fois le principe acquis, il ne peut être voté qu'après 3 jours suivant
le dépôt.
La motion de censure peut être adoptée à une double condition :
- obtenir la majorité des 2/3 des voies exprimées
- la majorité des membres qui composent le parlement
Si la motion de censure est adoptée, les membres de la commission doivent abandonner
collectivement leurs fonctions, et cependant en attendant leur emplacement, ils doivent
expédier les affaires courantes.

C - Le conseil des ministres

C'est un organe intergouvernemental qui est le centre de gravité de l'équilibre


institutionnel.
Cet organe est doté d'un pouvoir de décision.
Il comprend au moins un membre du gouvernement de chaque Etat. Chaque
gouvernement délègue celui des ministres qui paraît le plus compétent pour traiter les
questions inscrites à l'ordre du jour.
Lorsque les travaux concernent les questions politiques, ce sont les ministres des
affaires étrangères qui sont concernés. Il peut arriver que 2 membres d'un même
gouvernement siègent ensemble si le débat relève de compétences communes.
La présidence est assurée à tour de rôle par chaque membres du conseil pour une durée de 6
mois.

Les réunions ont lieux sur convocation du président presque chaque semaine soit à Bruxelles,
soit à Luxembourg.

Conformément au traité de Rome, le conseil des ministres assure la réalisation des


objectifs fixés par les traités.
Le conseil des ministres assure la coordination des politiques économiques générales des états
membres. Il peut même arrêter des mesures obligatoires liants les états et même dans certains
cas, les particuliers.
Il décide, en effet, si une mesure fait l'objet d'un règlement ou d'une directive.
Ces règlements ont une portée générales et ils s'intègrent directement dans le droit interne des
états membres.
Par contre, les directives fixent un résultat à atteindre dans un certain délai mais elles laissent
aux instances nationales le choix des moyens.
31
Le conseil des ministres peut aussi prendre des décisions qui sont obligatoires
d'application par les destinataires.
Il peut aussi prendre des recommandations ou émettre des avis qui, eux, n'ont pas force
obligatoire.

Le COREPER
Les états membres envoient aussi des représentants permanents qui sont des agents
diplomatiques ayant le rang et les prérogatives des ambassadeurs.
Ces représentants permanents assurent les relations entre les gouvernements nationaux et les
diverses nationalités. Il participe à la coordination des travaux des administrations nationales,
et aux travaux des institutions communautaires.

D - Le conseil européen

C'est une organisation qui comprend les chefs d'Etat et de gouvernement des pays. Ils
sont assistés par leur ministre des affaires étrangères, et le président de la commission
européenne assiste aussi au débat.
Ce conseil européen se réuni au moins 2 fois par an et il donne les grandes orientations de la
politique (monétaire) communautaire (euro).
Ce conseil présente au parlement un rapport à la suite de chaque réunion et il présente
aussi un rapport annuel qui présente les progrès réalisés par l'UE.

E - Le comité économique et social

C'est un comité consultatif qui a pour mission de représenter "les différentes


catégories de la vie économique et sociale" (producteurs, agriculteurs, transporteurs, artisans,
des professions libérales ...).
Il comprend environ 200 membres.
Ces sont des membres nommés par le conseil des ministres pour une durée de 4 an,
renouvelable. Le conseil des ministres doit se prononcer à l'unanimité pour choisir les
candidats inscrits sur une liste présentée par les états membres et comportant un nombres de
noms qui est le double du nombre de sièges à attribuer.

Le conseil des ministres peut consulter la commission et les représentations des


différents secteurs économiques et sociaux. Ce comité est divisé en secteurs spécialisés, des
commissions s'intéressant aux principaux domaines d'activité.

En ce qui concerne l'organisation interne, le comité désigne un bureau et un président


mais il n'est maître ni de son règlement intérieur, ni de ses réunions.
Le règlement intérieur, en effet, est établit et approuvé par le conseil des ministres.
En ce qui concerne les réunions, c'est bien le président qui envoie les convocations
mais sur demande du conseil des ministres ou de la commission.
Le rôle du comité social est purement consultatif mais dans certains cas, la consultation est
obligatoire.
Le conseil des ministres ou la commission peuvent lui demander des avis sur toute
sorte de question pais il peut aussi de sa propre initiative, rendre des avis sur toutes les
questions qui touchent au travail communautaire.

C'est une institution très utile puisqu'elle a permis une institutionnalisation dans la
participation des représentants sociaux professionnels à la vie de l'UE.
Cette institution a contribuée à faire prendre conscience aux organismes économiques et
sociaux de la dimension communautaire, elle a suscité des liens qui ont conduit plusieurs
mouvements des différents pays membres à entretenir des relations suivies.

F - Le comité des régions


32
222 membres dont 24 français qui sont désignés pour 4 ans. Il siègent à Bruxelles au
mois 5 fois par an.
C'est une instance récente crée en 1994.
Ce comité est chargé de faire respecter l'identité et les prérogatives régionales et locales. Il a
pour mission de faire participer les régions au développement de la mise en œuvre de la
politique de l'UE.
Il s'attache au développement régional, à l'aménagement du territoire, au
développement des transports, à l'éducation, la formation, la culture, la jeunesse; la santé, la
protection des consommateurs.
Il participe à la réforme des institutions.

G - Les autres instances

banque européenne, institution monétaire européenne, la banque centrale européenne ...

II - Les juridictions européennes

A - La cour de justice européenne

Elle siège à Luxembourg.


Elle peut être saisie aussi bien par des personnes physiques que des personnes morales, par le
conseil des ministres ou par la commission.
Elle est composée de 15 juges qui sont assistés par 9 avocats généraux. Ils sont
nommés pour 6 ans , renouvelés pour moitié tous les 3 ans. Leur mandat est renouvelable.
Ils sont choisis par les gouvernements des états membres parmi les personnalités qui offrent
des garanties d'indépendance et réunissent dans leur pays d'origine les qualités pour occuper
les hautes fonctions juridictionnelles.
Les avocats généraux ont un rôle comparable à celui des commissions du
gouvernement dans le droit administratif français. C'est-à-dire qu'ils sont chargés de dire le
droit en toute objectivité en présentant des conclusions motivées.

La cours de justice européenne a pour mission générale d'assurer le respect du droit


dans l'interprétation et dans l'application des différents traités.
Cette juridiction a été conçue à l'image de la juridiction administrative française et sa
compétence d'attribution comprend 4 catégories de contentieux :
- le contentieux de l'annulation
- le contentieux de l'interprétation
- le contentieux de pleine juridiction
- le contentieux de la répression

- tout d'abord le contentieux de l'annulation. On l'appelle aussi le contentieux de la


légalité. C'est le contentieux qui est destiné à sanctionner les illégalités d'un texte, d'une
décision mais il ne juge pas de l'opportunité de cette décision.
Ainsi, lorsqu'une décision est publiée, tout intéressé qu'il s'agisse d'un état membre, du conseil
des ministres, de la commission ... peut former un recours contre la décision dans un délai de
2 mois. C'est ce que l'on appelle le recours pour excès de pouvoir. Passé ce délai, même
entaché d'irrégularité, le texte (ou la décision) deviennent applicables. Les personnes
concernées ont alors la possibilité de faire un recours pour exception d'illégalité. Ainsi donc,
tout intéressé peut demander au juge de ne pas lui appliquer ce texte.
Le recours en carence permet la censure du silence de l'administration de l'UE : tout
intéressé peut faire une requête auprès de l'administration qu'il estime défaillante. En
l'absence de réponses dans un délai de 2 mois, on considère qu'il y a refus de l'administration.

33
L'intéressé disposera alors d'un nouveau délai de 2 mois pour exercer un recours
juridictionnel pour excès de pouvoir;

- le contentieux ce l'interprétation : le juge ne tranche pas de litige mais il se contente


d'apprécier la légalité de certains textes ou la légalité de statut de certains organismes.

- le contentieux de pleine juridiction : comme en droit administratif français, est celui


par lequel les juges tranchent un litige. Ils statuent en droit et en fait.
En droit européen, les litiges sont très variés. Par exemple, il y a des litiges qui opposent les
institutions communautaires à leurs agents, les litiges liés aux obligations contractées par les
états membres, les litiges qui sont des demandes d'indemnisation, ...

- le contentieux de la répression : il permet à la cour de justice d'infliger des amendes


en cas de manquement à l'application des traités ou à l'application des normes européennes.

Etapes de la procédure devant le cour de justice européenne

Requête du demandeur
Ph
as en défense du défendeur
Mémoire
e
éc du requérant
Réplique
rit
e
Duplique du défendeur

Rapport d'un juge


Réquisitoire d'un avocat général
Décision par la cour de procéder
ou non à des mesures d'instruction

INSTRUCTION

Président de la cour fixe la date de la procédure orale

Rapport du juge rapporteur


+ Ph
Plaidoiries
as des parties
+ e
Questions
or par la cour aux représentants des parties
+ ale
Conclusion de l'avocat général

DELIBERE SECRET

B - Le tribunal de première instance

C'est une juridiction qui a été crée en 1988. Cette juridiction comporte 15 juges et elle
a été crée pour désengorger la cour de justice de la CE. Elle traite surtout les recours des
fonctionnaires européen, elle traite aussi des recours des particuliers en matière de
concurrence.

C - La cour des comptes

34
Crée en 1975, elle siège à Luxembourg. Elle comprend 15 juges nommés pour 6 ans
par le conseil des ministres statuant à l'unanimité après consultation du parlement.
Les juges exercent leur mission en toute indépendance dans l'intérêt général de l'UE.
Cette juridiction est appelée "la conscience financière de l'Europe". Cela veut dire
qu'elle est responsable de la légalité, de la régularité et de la bonne gestion financière des
ressources prélevées sur le contribuable européen.
La cour des comptes assiste le parlement et le conseil dans l'exercice de leurs fonction
de contrôle et d'exécution du budget.
La cour des comptes européenne remet un rapport annuel ou elle annonce des abus.

III - L'élaboration du droit communautaire

A - Les procédures d'élaboration des règlements et des directives

Elles sont très diverses et complexes (23 procédures mais une commission de réforme
est en train de simplifier ces procédures).
Ex : 2 procédures :
- la procédure de consultation et de coopération qui nous montre que toutes les instances
européennes sont associées au processus de l'élaboration des textes. Mais quelque soit la
procédure, c'est toujours la commission qui fait des propositions et c'est toujours le conseil
des ministres qui décide de faire paraître le texte soit sous la forme d'un règlement ou d'une
directive.

- la procédure de consultation est utilisée lorsque les textes concernent par exemple le
marché unique, la recherche, la politique régionale, les conditions de travail.

Proposition de la commission

Conseil des ministres

possibilité Comité
Parlement d'amendement économique
européen laissée à la et
commission social

Proposition soumise à l'examen du conseil

Règlement Directive

- procédure de coopération : politique agricole, transport, environnement, la fiscalité, le


droit du travail ou la libre circulation des personnes.

Proposition de la commission

Conseil des ministres

possibilité Comité
Parlement d'amendement économique
européen laissée à la et

35
commission social

proposition soumise à l'examen du conseil

Adoption d'une position commune

Avis du parlement européen

Possibilité d'amendement

Proposition soumise à l'examen du conseil

Règlement Directive

B - Impact du droit communautaire sur le droit interne

1 - force contraignante des textes

Il dépend de la nature des textes. Par exemple, les règlements qui sont des actes de
portée générale, s'appliquent directement et intégralement dans tous les états membres. Ex :
en matière de prix agricole
Par contre, les directives imposent aux états membres un but à atteindre dans un
certain délai mais elles doivent être traduites dans le droit interne par des lois ou des décrets.
Ex : responsabilité des fabriquants.

Mais les institutions européennes peuvent aussi prendre des décisions qui s'imposent à
une personne ou à une catégorie de personnes. Elle peut aussi prendre des recommandations
qui sont de simples invitations à agir dans tel ou tel sens.

2 - Principes d'application

Les textes européens sont très nombreux car en 1994 on dénombrait 22 445
règlements d'application directe et 1 675 directives qui ont dus être transposés dans les droits
des états membres, il faut ajouter une centaine de recommandations.
L'impact du droit européen sur le droit interne dépend du domaine de compétence de l'union
européenne.
Article3 du TM, donnait la liste de ces domaines de compétence par exemple le commerce,
l'industrie, l'agriculture, les transports, le développement technologique, la protection de la
santé, l'éducation.

Si les textes de droit interne primes les textes européens, c'est que l'on, applique le
principe de subsidiarité : tous les textes européens n'ont pas la même force contraignante.
Ainsi, les règlements sont d'application immédiate donc dans ce cas, il faut poser le principe
de l'effet direct. Enfin, il faut se poser la question de la solution à appliquer en cas de
contrarrêté d'une loi européenne à une loi interne. Ainsi, on appliquera le principe de la
primauté.

a) principe de subsidiarité
Principe selon lequel l'union européenne ne peut agir que si une compétence lui a été
expressément conférée.

36
La compétence nationale reste la règle et la compétence communautaire est l'exception. Ce
principe renforce l'identité nationale des états membres en préservant les compétences de ces
derniers.

b) principe de l'effet direct


Ce principe implique que le droit communautaire complète directement et
immédiatement le patrimoine juridique des citoyens en les rendant titulaires de droit et
d'obligation. Ainsi, les citoyens européens peuvent invoquer les dispositions européennes
devant leurs juridictions.

c) principe de la primauté
Ce principe implique que lorsqu'une norme européenne est intégrée au système
juridique d'un droit interne, elle exclu toute mesure de droit interne qui lui serait contraire.
Ainsi donc, le droit communautaire est uniformément appliqué dans tous les pays membres.
La cour de justice de Luxembourg participe aussi à cette unification en donnant une
interprétation unique des normes européennes.

2° partie : les acteurs de la vie juridique

Ce sont les sujets de droit. Ils sont dotés de personnalité juridique, c'est-à-dire de
l'aptitude à acquérir des droits et des obligations et aussi l'aptitude à posséder un patrimoine.

CHAPITRE 1 - Les personnes physiques

37
L'état civil qui traduit la situation familiale de l'individu. Il dépend des événements qui
créent ou modifient cette situation, c'est-à-dire la naissance, le mariage ou le décès. Ces
différents événements sont enregistrés dans les actes de l'état civil.
Ces registres d'état civil sont tenus à la mairies par l'officier d'état civil, soit le maire lui-
même, soit un adjoint qui agit par délégation . Chaque année, le double de ce registre est
adressé au TGI;
les registres de l'état civil sont des actes authentiques et les extraits, que l'on peut obtenir, ont
une force probante jusqu'à l'inscription en faux. Pour l'information des tiers, on obtient des
fiches individuelles ou familiales d'état civil qui n'ont qu'une valeur indicative.

I - L'existence des personnes physiques

La personnalité juridique apparaît et disparaît avec la vie humaine. Ceci paraît simple,
mais il y a pourtant des problèmes juridiques.

A - Naissance de la personnalité juridique

1 - La naissance

La personnalité juridique commence à la naissance de l'être humain à condition que


l'enfant naisse vivant et fiable.
Vivant : il doit respirer ; fiable : il doit posséder les organes essentiels à la naissance même
s'il meurt aussitôt.
Il a eu la personnalité juridique quelques instants, cela entraîne des conséquences en matière
successorale.

2 - Présomption de conception

Quand l'intérêt de l'enfant l'exige, on peut faire jouer la présomption de conception.


En effet, la date de conception est difficile à fixer avec certitude et le législateur a décidé que
la date de conception pouvait être située à n'importe quel moment au cours d'une période de
120 jours, , qu'on appelle la période légale de conception. Cette conception se situe entre le
300) jour et le 180° jour qui précède la naissance. C'est une présomption simple ce qui
implique que la preuve contraire peut être apportée.
Même avant la naissance, l'enfant simplement conçu peut recueillir une succession ou une
donation.

B - Extinction de la personnalité

La personnalité juridique prend fin à la mort de l'individu et lorsque celle-ci est


certaine, l'acte de décès constate la fin de la personnalité juridique. Mais il arrive que la mort
ne soit pas certaine mais probable parce que le cadavre n'a pas été retrouvé.

1 - L'absence

Un individu est absent lorsqu'on ignore s'il est vivant ou s'il est mort. En tout cas, il a
quitté son domicile sans donner de nouvelles et sans qu'aucun événement ne puisse se faire
présumer sa mort dans l'intérêt de la famille et dans l'intérêt des tiers, le patrimoine de l'absent
ne peut être laissée à l'abandon.
La loi de 1977 est inspiré par le fait que l'absent peut revenir mais passé un certain délai, les
chances de retour deviennent négligeables.

38
On distingue 2 périodes :
- une période de présomption d'absence : les ayants droits du présumé absent peuvent
demander au juge des tutelles de constater l'absence par un jugement et de nommer un
représentant chargé d'administrer les biens sous contrôle judiciaire. Si le présumé absent
revient, il est mis fin à sa demande au mesure d'administration, l'absent retrouve ses biens et
mêmes ceux qui ont été acquis pour son compte. 10 ans après le jugement de présomption
d'absence commence la 2° période de déclaration d'absence ;

- une période de déclaration d'absence : les intéressés peuvent faire une requête au TGI pour
faire déclarer l'absence. Cette requête fait l'objet d'une publication dans les journaux et le
jugement de déclaration d'absence ne peut être prononcé qu'après un délai d'un an au moins
après la publication de la requête.
Le jugement est alors transcrit sur le registre d'état civil et tous les effets du décès se réalisent.
Il est mis fin à la procédure d'administration, les biens sont transmis aux héritiers, le conjoint
peut se remarier.
Si l'absent réapparaît,, le jugement déclaratif d'absence est annulé, l'absent retrouve ses biens.
Si le conjoint s'est remarié, l'absent ne retrouve pas son conjoint car le mariage a été dissout.
C'est le 2° mariage qui demeure.

2 - La disparition

Le corps n'a pas été retrouvé mais le décès est probable car les circonstances qui ont
entourées la disparition ont mis gravement en danger la vie du disparu (noyade, naufrage,
incendie, inondation).
Dans ces cas, tout intéressé peut demander au TGI de déclarer la disparition après une
requête, un jugement déclaratif de décès fixe la date présumée de la mort. La transcription est
faite sur le registre d'état civil. La succession peut s'ouvrir, le remariage du conjoint devient
possible.
Si le disparu revient, il retrouve ce qu'il reste de ces biens. Si le conjoint s'est remarié, le
second mariage est nul pour cause de bigamie.

II - L'individualisation des personnes physiques

A - L'identification

1 - Le nom patronymique

Au XV° siècle, Louis XI a interdit de changer de nom de famille sans autorisation


royale.
Au XVI° s, l'ordonnance de Villars Cotterets a imposé au clergé de rédiger les actes de
baptême en français.
A la révolution, en 1793, un décret a donné à chaque citoyen, la possibilité de changer de
nom par simple déclaration. Mais dés l'année suivante, l'immutabilité du nom est devenue le
principe (on ne peut pas changer de nom).
300 000 patronymes associés au prénom de Jacques, au nom de Martin

a) acquisition du nom patronymique


Acquis par filiation ou adoption;
Si il s'agit d'une filiation légitime : conçu après le mariage
légitimé : conçu avant la mariage, né après.
L'enfant reconnu par les 2 parents prend le nom de son père. Loi du 23 décembre 1985
permet à toute personne majeur d'ajouter à son nom patronymique le nom de celui de ses
parents qui ne lui a pas transmis le sien.

39
Quand il s'agit d'une filiation naturelle, l'enfant porte le nom de celui des parents qui
l'a reconnu.
L'enfant peut être d'abord reconnu par la mère et peut être ultérieurement reconnu par son
père. Dans ce cas, le juge déclarera dans l'intérêt de l'enfant, s'il convient de substituer le nom
du père au nom de la mère ou s'il convient de l'ajouter.
La filiation adoptive : - adoption simple : l'enfant ajoute le nom de la famille adoptante à son
propre nom patronymique ;
- adoption plénière : rupture absolue avec la famille de sang,
l'enfant prend alors le nom de la famille adoptante.

Le problème du nom du conjoint par la femme mariée : la femme mariée conserve


toute sa vie son nom de jeune famille. Cependant, un usage lui permet de porter le nom de
son mari mais depuis la loi de décembre 1985, la femme peut porter les 2 noms, de même
pour le mari.

Le divorce dissout le mariage, il est normal que chacun reprenne son nom. Cependant,
le juge aux affaires familiales, avec l'accord du mari, peut donner à la femme divorcée,
l'autorisation de conserver l'usage du patronyme de son ex-mari, si elle a pour ça un intérêt
particulier qui concerne elle-même ou ses enfants.

Le nom peut être attribuer par l'intervention de l'autorité publique (autorité


administrative ou judiciaire);
L'officier d'état civil décerne un nom patronymique sous forme de plusieurs prénoms aux
enfants de mois d'1 an, dont la filiation n'est pas établie.
L'autorité judiciaire attribue un nom patronymique aux enfants de plus d'1 an, aux enfants
placés sous la tutelle de l'aide social à l'enfance lorsque le secret de la naissance a été réclamé,
réserve un nom aux amnésiques.

b) changement de patronyme
En principe, le changement de patronyme est immuable, on ne peut pas en changer de
soi-même.
Cependant, le changement de nom est possible, s'il correspond à un intérêt légitime de la
personne, à condition de respecter une procédure qui a été simplifiée par le décret du 20
janvier 1994.

Le changement de nom s'étend de plein droit aux enfants aux enfants de moins de 13
ans (+ de 13 ans, il convient d'obtenir son consentement). La mention du changement de nom
est porté en marge de l'état civil.
Le changement de nom peut aussi être opéré par la francisation, il s'agit de la traduction
française du nom patronymique étranger ou d'une modification du nom pour lui faire perdre
son caractère étranger.
La demande de francisation peut être présentée lors d'une demande de naturalisation ou dans
l'année qui suit.
Tout intéressé peut faire opposition. La Mention de francisation est portée en marge de l'état
civil.

c) effets du nom patronymique


Le droit au nom est un droit que l'on peut défendre contre les usurpations ou contre
emploi abusif.
Ceci explique les possibilité d'opposition qui existent après un changement de nom ou de
francisation.
Si une usurpation est faite par une autre famille, il n'est pas nécessaire de justifier d'un
préjudice pour faire cesser le trouble. La preuve du préjudice est requise si le nom usurpé est
utilisé comme un pseudonyme.

40
En matière commerciale, l'usurpation d'un nom patronymique est faite pour désigner un
commerce ou un produit. La jurisprudence exige alors la preuve d'un préjudice moral. En
matière littéraire, la jurisprudence est plus sévère, lorsque le nom usurpé est utilisé pour
désigner un personnage de fiction. Il faut alors prouver le préjudice subi par le demandeur, la
preuve de la faute commise par l'auteur, le lien entre les 2, puisque c'est une action qui est
fondée sur la base d'une action en responsabilité.

2 - Les prénoms

La loi du 8 janvier 1993 pose le principe du libre choix des prénoms par les parents,
cette loi a abrogé une loi de la révolution qui exigeait que lés prénoms soient choisis dans les
calendriers.

L'officier d'état civil ne peut plus s'opposer au choix d'un prénom. Il a seulement la
faculté d'aviser le procureur de la république, s'il constate que le prénom associé au
patronyme est contraire à l'intérêt de l'enfant. Si le procureur de la république le juge
opportun, il peut saisir le juge aux affaires familiales. Et le juge des affaires familiales
décidera si le prénom choisit est contraire à l'intérêt de l'enfant. S'il est contraire, il ordonnera
la suppression des prénoms et attribuera à l'enfant un autre prénom.

La plupart des enfants se voient attribuer plusieurs prénoms, dans la loi de 1993, tout
prénom inscrit dans l'acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel. Le changement
de prénom est facilité, chaque foi qu'il y a pour l'enfant un intérêt légitime. Cette action relève
du juge aux affaires familiales (JAF) .Pour se genre d'action, il faut se faire assister par un
avocat.
Le consentement des enfants de plus de 13 ans est requis et les changements de
prénoms sont inscrits en marge des actes de l'état civil.
3 - Les autres accessoires du nom

- pseudonymes :
Ils sont protégés contre les usurpations quand en matière littéraire et artistique.
Nom d'emprunt
Les surnoms et sobriquets ne sont pas protégés.

- Les titres de noblesse :


Il n'y en a plus de décernés depuis la fin du XIX °s. Ils protègent contre les usurpations et se
transmettent à la descendance, selon des règles définies dans l'acte qui a décerné le titre.

B - Localisation des personnes physiques

1 - Le domicile

Lieu où une personne est censée être au regard de la loi.


Le nom est défini par le code civil comme étant le lieu du principal établissement de cette
personne et il faut distinguer :
- domicile : seule vrai notion juridique
- résidence : lieu où une personne habite effectivement
- habitation - demeure : lieu de séjour bref et occasionnel

Dans le droit de l'ancien régime, le domicile servait à rattacher une personne à une
seigneurie.
Dans le code civil, le domicile rattache une personne à un lieu fixe et les intérêts
pratiques attachés à cette notion sont considérables.
Ex : principe général de la compétence territoriale des tribunaux imposent d'entreprendre une
action au tribunal du domicile du défendeur.
41
Les actes de procédure se font au domicile de l'intéressé.
En droit électoral, on prend en compte le domicile de la personne pour établir les listes
électorales. En droit civil, une succession s'ouvre au domicile du défunt ou le paiement d'une
dette se fait au domicile du débiteur.

a) détermination du contrôle
La détermination du domicile peut être volontaire ou légale
Chacun a la liberté de choisir son domicile et d'en changer.
Le changement de domicile s'opère par le changement d'habitation, c'est le déménagement,
c'est-à-dire le critère matériel.
Il faut en plus considérer un critère psychologique, c'est-à-dire l'élément intentionnel qui est
la volonté d'une personne de fixer en un lieu donné son principal établissement.

Elle peut être légale


Le domaine est assigné d'office à certaines personnes en raison de leur fonction ou de leur
situation juridique.
Ainsi, le domicile légal lié à la fonction est celui qui est imposé aux fonctionnaires nommés à
la vie ou aux officiers ministériels; autrement dit, les personnes qui exercent des fonctions
perpétuelles et irrévocables.
D'autres domiciles légaux impliquent une idée de dépendance, ils sont imposés par
exemple aux mineurs non émancipés ou au majeurs sous tutelle domiciliés chez leur tutelle.
Le domicile légal d'attache, c'est-à-dire le domicile que les nomades sont obligés de choisir en
s'inscrivant dans l'une des communes qui figurent sur les listes de l'administration.

b) les caractères juridiques du domicile


Le domicile est nécessaire et unique car toute personne a un domicile.
Règle qui s'impose pour protéger les intérêts d'un tiers et des créanciers.
Quand le domicile est difficile à , on considère que l'intéressé à conservé son domicile
d'origine, celui de ses parents au jour de sa majorité. Le domicile est unique : il n'y a qu'un
principal établissement pour une personne donnée.
Règle qui a des inconvénients majeurs et elle comporte des exceptions qui sont l'élection de
domicile et la notion de domicile apparent.
L'élection de domicile
Clause stipulée dans un contrat. Cette clause permet de signifier les actes relatifs à l'exécution
du contrat au domicile élu et non pas au domicile des cocontractants.
Cette notion permet notamment d'attribuer la compétence territoriale d'un tribunal en fonction
du domicile élu qui est commun au demandeur et au défendeur et non pas en, fonction du
domicile personnel du défendeur.
Quand au domicile apparent, c'est celui qu'un tiers peut par une erreur excusable, attribuer à
une personne.

Ainsi, la jurisprudence valide les assignations au domicile apparent qui peut être la
résidence car l'apparence doit produire les effets de la réalité.

2 - La nationalité

Le code de la nation est un certain nombre d'article du code civil qui date de 1945, qui
a fait l'objet d'une profonde réforme par la loi du 22/01/93.
La nation peut se définir comme étant l'enjeu juridique et politique d'une personne à la
population d'un Etat et la déclaration des droits de l'homme stipule que tout individu a droit à
une nationalité et que nul ne peut être privé de sa nationalité, n'y du droit du sol.
Le droit du sol attribue la nationalité française à l'enfant né en France. Ce droit était
prédominant au Moyen Age, puis le droit du sang est apparu.
Il consiste à dire que la nationalité française est accordée aux enfants dont l'un des parents est
français. Ce droit du sang a acquis une place prépondérante dans le code civil de 1804.
42
Au milieu du XIX °s, les problème de dénatalité ont fait renaître la notion de droit du sol. La
nation française étant attribuée dès la naissance, à l'enfant né en France d'un étranger lui
même né en France.
Et la loi de 1993 modifie l'acquisition de la nationalité en raison de la naissance en France.

C - Mode d'acquisition

1-

Quand le père ou la mère est français, on tient compte des liens du sang.
Ainsi, est français par filiation l'enfant légitime naturel dont l'un des parents est français.
Cependant, cette nationalité d'origine comporte parfois une possession de répudiation,
c'est-à-dire une déclaration faite devant le juge d'instance dans les 6 mois qui précèdent la
majorité ou dans les 12 mois qui suivent.
Cette demande de répudiation est possédée par l'enfant dont seul l'auteur est français et qui est
lui-même né à l'étranger.

2 - Le droit du sol

Toute personne âgée de 16 à 21 ans, née en France, peut acquérir la nationalité


française si elle réside en France depuis au moins 5 ans.
Cette personne doit manifester sa volonté d'être français devant le juge d'instance.
L'étranger ou l'apatride qui contracte un mariage avec un français peut demander la
nationalité française après 2 ans de mariage, s'il est prouvé qu'une communauté de vie existe
bien entre eux. En effet, la loi de 1993 a voulu renforcer la lutte contre les mariages blancs.
Cependant, le délai de 2 ans devient inutile quand un enfant est né de cette union et quand la
filiation de cet enfant est établit à l'égard des 2 enfants.
La nation française peut aussi être acquise par la naturalisation.

Le gouvernement français peut octroyer cette nationalité à l'étranger qui en fait la


demande, si il justifie d'une résidence habituelle en France depuis 5 ans minimum (sauf
exception : obtention d'un diplôme français).

Le décret de naturalisation bénéficie au demandeur mais aussi à ses enfants mineurs.

La nationalité peut être perdue, après demande.


Le contentieux relatif à la nationalité relève du TGI.
Par contre, les certificats de nationalité sont délivrés par le juge d'instance.

III - Capacité et incapacité des personnes physiques

La capacité est l'aptitude d'une personne à être sujet de droits et d'obligations, à


acquérir des droits, à en jouir et à en exercer et tous les individus ont une capacité de
jouissance.

Mais exceptionnellement, certaines personnes peuvent être privée de la capacité à


exercer des droits.
Les personnes frappées d'incapacité sont les mineurs et les majeurs incapables.

A - La protection des mineurs

Depuis la loi du 05/07/74, la majorité est à 18 ans.


La finalité de cette disposition était d'abaisser l'âge électoral et il fallait faire coïncider la
majorité civique et civile.
43
1 - Le mineur non émancipé

Moins de 18 ans, mais il est difficile de traiter de la même façon les jeunes enfants et
les grands ados.
On distingue 3 stades :
- infant
- mineur capable de discernement
- le grand adolescent

- L'infant ne peut pas accomplir d'actes juridiques mais il peut être tenu comme
responsable. La responsabilité étant prise en charge par les parents.

- Le mineur capable de discernement : selon la convention des nations unies sur les droits
de l'enfant "les états garantissent à l'enfant qui est capable de discernement le droit d'exprimer
librement son opinion sur toutes questions l'intéressant. Les opinions de l'enfant étant prises
en considération de son âge et de son degré de maturité. Il n'y a pas d'âge déterminé.

- Le grand adolescent peut avoir une certaine activité juridique. Même on parle de pré-
majorité à partir de 14 ans.
Les jeunes font un certain nombre d'achat . Sauf opposition du représentant légal, les mineurs
peuvent aussi reconnaître un enfant naturel. A partir de 16 ans, ils peuvent disposer par
testament de la majorité de leurs biens, ils peuvent avoir un livret de caisse d'épargne et
peuvent retirer seul des fonds, ils peuvent être entendus en justice. Ils peuvent exercer une
activité professionnelle mais ils ne peuvent pas être commerçant.

2 - Le mineur émancipé

L'émancipation est prononcée par le juge des tutelles mais le mariage emporte
émancipation automatiquement.
Mariage pour les filles 15 ans
pour les garçons 18 ans

Le mineur émancipé peut accomplir tous les actes de la vie civile, il peut avoir un
domicile séparé de ses parents. Cependant, il ne peut pas voter aux élections et ne peut pas
être commerçant;

B - La protection des majeurs incapables

Majeurs atteints dans leur faculté mentale ou physique, ils ne peuvent pas exprimer
leur volonté. Il peut s'agir aussi des alcooliques ou prodigues.

En fonction du degré d'altération de la personne, le juge des tutelles à le choix entre 3


mesures :
- la sauvegarde de justice
- la curatelle
- la tutelle
A l'intérieur de ces 3 mesures, le juge des tutelles peut encore décider que l'incapable
majeur pourra accomplir telle ou telle catégorie d'actes.
Ces dispositions datent de 1838 où une loi disait que le malade mental devait être interné
aussi longtemps que possible et coupé de ses relations familiales et professionnelles. Quand le
malade était supposé guéri, il sortait et retrouvait ses droits.
Une réforme de 1869 a tenu compte du fait que la psychiatrie est de plus en plus dispensée en
milieu ouvert. Les gens restent chez eux.

44
1 - Les mesures d'assistance

Le majeur incapable a besoin d'aide.


 la sauvegarde de justice : peut être qualifié d'incapacité virtuelle, elle est mise en
œuvre par une déclaration faite au procureur de la république par le médecin de l'intéressé.
C'est une mesure prononcée pour 2 mois, puis elle est renouvelable de 6 mois en 6 mois
jusqu'à un délai maximum de 5 ans (supprimé ou transformé en tutelle).

La personne conserve ses droits, elle peut accomplir des actes civils mais elle doit être
protégée contre les torts qu'elle se fait à elle-même.
Ainsi, les contrats qu'elle a passé peuvent être annulés, mais c'est une nullité de protection,
nullité relative qui fait que seul la personne protégée peut la demander.
Il est possible également que les prestations d'un contrat soient ramenées à de justes
proportions si c'est encore possible.
Les effets sur les biens de la personne : ils peuvent être gérés soit par un mandataire désigné
par la personne elle-même, soit par un membre de la famille. Le mandataire peut accomplir
librement les actes conservatoires, c'est-à-dire les actes qui empêchent un bien de sortir du
patrimoine. Ex : renouveler une hypothèque avant expiration.
Le mandataire peut aussi accomplir les actes administratifs, les actes qui valorisent le
patrimoine. Ex : mettre un bien immeuble en location.

C'est le juge des tutelles qui décide des actes qui peuvent être accomplis par le mandataire.
Pour les actes de dispositions, c'est-à-dire ceux qui font sortir un bien du patrimoine, ex : une
vente, il faut toujours en référer au juge des tutelles.

 la curatelle : mesure destinée à assister un majeur qui n'a pas la plénitude de ses
capacités.
Cette assistance a lieu pour les actes de dispositions, le juge des tutelles peut préciser les actes
conservatoires ou l'administration que la personne peut accomplir.
Le majeur en curatelle garde son droit de voter.
Pour mettre en œuvre cette mesure, les proches, le procureur de la république et le juge des
tutelles peuvent demander la mise en œuvre en curatelle.
Le juge des tutelles désigne le curateur qui peut être un membre de la famille ou un ami, un
notaire, une association. Le juge des tutelles précise l'étendue du rôle du curateur et donc
précise les actes que le majeur peut accomplir seul. Chaque année, le curateur rend compte de
sa gestion au juge des tutelles.

2 - La mesure de représentation : la tutelle

Elle peut être qualifiée d'incapacité totale, en effet, le majeur incapable perd sa
capacité civique (droit de vote et illégibilité) et sa capacité civile. La tutelle est destinée à
représenter majeur incapable de façon continue en fonction de l'importance des biens, la
tutelle pourra être prononcée avec ou sans conseil de famille. C'est le malade, son conjoint,
ses descendants ou ascendants, ses frères et soeurs, le curateur, le ministère public qui
peuvent saisir le juge des tutelles.
D'autres personnes peuvent éventuellement avertir le juge des tutelles qui se saisit lui-même.
Le juge examine la requête, il vérifie que la santé de la personne est altérée, se procure des
certificats médicaux, il évalue l'importance des biens, et le juge prend la mesure qui s'impose.

Si la tutelle est prononcée sans conseil de famille, quand l'importance des biens est
faible, le tuteur est chargé de l'administration des biens qui se fait sous le contrôle du juge des
tutelles. Le juge des tutelles peut décider de la nécessité de faire un conseil des familles. Ce
45
conseil comprend entre 4 et 6 personnes qui s'intéressent à la personne du majeur incapable.
Le conseil des familles choisit le tuteur pour 5 ans, et le subrogé-tuteur.

Le tuteur est chargé d'administrer les biens, d'exécuter les décisions du conseil des
familles et pour tout acte de disposition, il doit demander l'autorisation du conseil des
familles.
Le subrogé-tuteur contrôle les comptes du tuteur.

CHAPITRE 2 Les personnes morales

I - La notion de personne morale

Une personne morale est un être juridique abstrait indépendant des personnes
physiques qui constituent un groupement. Mais les groupements ne sont pas des personnes
morales Pour acquérir la personnalité juridique, le groupement doit se constituer légalement,
il doit prendre une structure juridique (ex : une association, un syndicat, une société).

La notion de personne morale est très ancienne puisqu'elle était connue du droit
romain ancien. L'Etat romain est la 1° personne de droit moral connue.
Puis des droits privés se sont constitués à Rome au point d'acquérir le pouvoir, à l'époque de
César, le pouvoir exigea que les groupements ne soient dotés de la personnalité morale qu'à
condition d'avoir une autorisation. Ceci est passé dans l'ancien régime jusqu'à la révolution,
en France.
Sous l'ancien régime, un groupement ne pouvait exister qu'avec une autorisation royale qu'on
appelait privilège et le roi déléguait ainsi une partie de son pouvoir à condition que le
groupement exerce la politique en son sein.
A la révolution, les privilèges ont été abolis donc plus de groupements 1791 une loi des
Lechapeliers déclarent qu'il ne doit pas y avoir d'écran entre l'Etat et le citoyen.

Le décret d'Alliard créé le délit de coalition.


Il a été appliqué jusqu'en 1863.
En 1884, les syndicats purent se constituer librement.
1901, c'est la loi sur les associations. Les comités d'entreprises en 1945.

A - Les thèses en présence

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1 - La thèse de la fiction

Jusqu'en 1954, c'était la thèse de la fiction qui prévalait la doctrine.


La personne morale était un masque derrière lequel se cachait les personnes physiques. L'Etat
leur accordait la personnalité juridique selon son bon vouloir, il pouvait aussi la retirer.

2 - La thèse de la réalité

C'est un autre courant de doctrine qui disait qu'au moment ou un groupement est
légalement constitué, il doit être doté de la personnalité juridique. Ce n'est qu'en cas de
troubles à l'ordre public que l'on peut retirer cette personne morale.

3 - Solution retenue par le droit positif

Arrêt de la cour de cassation en 1954 à propos d'un comité d'établissement a fait


triompher la thèse de la réalité si 3 critères sont réunis :
- il faut que le groupement soit légalement constitué ;
- le but poursuivi par le groupement doit être un intérêt légitime juridiquement protégé ;
- il faut que la personne morale qui reste une réalité abstraite soit doté d'organes pouvant
s'exprimer en son nom. Il y a des dirigeants (personnes physiques) qui agissent au nom de la
personne morale et non pas dans leur intérêt personnel.

B - La naissance et la disparition de la personnalité morale

1 - Les formalités

Quelque soit le groupement, la structure juridique choisit, les formalités à accomplir


sont les dépôts de statut en vue de l'immatriculation.
Les statuts des associations à déposer à la préfecture.
Les statuts d'un syndicat à déposer à la mairie.
Les statuts des sociétés à déposer aux greffes du tribunal de commerce, l'inscription au RCS.
Le jour du dépôt des statuts correspond au jour de l'immatriculation ; c'est le jour où naît la
personne morale.

2 - Le sort des actes passés pendant la période de formation

Les fondateurs sont amenés à passer un certain nombre de contrat pour faire des
emprunts, pour trouver un local (achat d'immeuble ou location) pour trouver des fournisseurs.
Ils accomplissent ces actes en leur nom personnel. Il est possible d'annexer au statut une liste
des actes ainsi réalisés. Cette liste et les statuts sont approuver par l'assemblée générale
constitutive.

3 - Les éléments d'identification de la personne morale

a) l'appellation
La raison sociale comprend les noms patronymiques des principaux associés alors que
la dénomination sociale peut être un nom de fantaisie.
Il s'agit de noms commerciaux qui pour être protégés, doivent faire l'objet d'un dépôt à l'INPI
(Institut National de la Propriété Industrielle).

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b) le siège social
L'endroit où sont regroupés les organes de direction, cela correspond au domicile du
groupement, le lieu où seront, par exemple, envoyé les assignations en justice.
Cependant, la jurisprudence appelée "jurisprudence des gardes principales", permet
d'assigner une personne morale, pas forcément au tribunal, qui correspond au siège social,
mais aussi au tribunal qui correspond à une succursale.

c) la nationalité
La nationalité dépend de l'implantation du siège social. Les entreprises qui ont un
siège social en France, sont françaises. Cependant, on considère l'origine des capitaux pour
des raisons fiscales.

4 - La disparition de la personne morale

Il y a une règle de droit que l'on appelle le parallélisme des formes pour défaire
quelque chose : il faut appliquer les mêmes règles de procédures que celles qui ont servi à
faire cette chose.
Pour les personnes morales, puisqu'elles ont été crées par une immatriculation, elles vont être
supprimées par une radiation qui sera effectuée au même endroit que l'immatriculation.
Dans les groupements à but lucratif, il (boni de liquidation) sera distribué entre les
actionnaires. Pour les groupements à but non lucratif, le boni de liquidation sera donné à un
autre groupement poursuivant un but similaire.
Toutes ces bonifications ne peuvent venir qu'après la radiation. Elle peut vivre un an après
radiation.

C - Les organes de la personne morale

1 - La notion de dirigeant

Ce sont des personnes physiques mandatées pour représenter la personne morale et


pour s'exprimer en son nom;
les dirigeants sont, par exemple, les gérants des SARL, où les PDG des SA, où les présidents
des associations ou les secrétaires généraux des syndicats.

2 - Les pouvoirs des dirigeants

Cela dépend de l'étendu du groupe et de la mission que leur confie le conseil


d'administration.
Les dirigeants ne peuvent engager la personne morale que dans la limite du but qu'ils se sont
fixé. Il est important de bien définir dans les statuts, l'objet du groupement. Il faut qu'il soit
bien délimité pour limiter les ambiguïtés mais il faut aussi qu'il soit suffisamment large pour
permettre des évolutions appelé "règle de la spécialité de la personne morale".

3 - La responsabilité des dirigeants

Les dirigeants sont responsables personnellement à la fois civilement et pénalement.

4 - Les commissaires aux comptes

Ce sont des experts comptables spécialement agréés pour suivre les comptes des
sociétés commerciales.

D - La responsabilité de la personne morale

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La personne morale est responsable civilement et pénalement indépendamment de la
responsabilité personnelles de ces dirigeants.
La responsabilité pénale est récente (1994) et les amendes encourues pour les infractions sont
du quintuple de celle qui peuvent être infligées aux personnes physiques.

II - Les différents types de personnes morales

Classification des personnes morales

Personnes morales Personnes morales Personnes morales


de droit public de droit mixte de droit privé

 Etat  Société d'économie  Personnes morales à but


 Collectivités territoriales : mixte non lucratif :
- région  Entreprises nationalisées - associations
- département  Etablissements publics à - syndicats professionnels
- commune caractère industriel et - congrégations religieuses
 Etablissements publics : commercial
- université  Personnes morales à but
- hôpitaux lucratif :
- sociétés civiles
- sociétés commerciales

 masse de biens
fondations

49
Le patrimoine des acteurs de la vie juridique : les biens

Chaque personne physique ou morale est doté de la capacité juridique ce qui la rend
apte à être titulaire de droits et redevable d'obligations, et la globalité de ces droits et de ces
obligations constituent le patrimoine.
Le patrimoine est l'image des biens, des droits et des obligations d'une personne. Le
patrimoine existe indépendamment des éléments qui le constitue. C'est une entité abstraite, le
contenu peut être plus ou moins riche mais qui même vide continue d'exister.

I - La classification des biens

Les biens corporels ont une existence palpable, tangible, constitués par les meubles,
les immeubles et les choses. Les biens incorporels sont abstraits et constitués par des droits
attachés aux personnes mais peuvent être liés aux choses.

A - Les biens corporels

Article 516 du code civil, la distinction entre les biens meubles et immeubles est
présentée comme distinction fondamentale. Tous les biens sont meubles ou immeubles. Le
code civil ajoute que tout ce qui n'est pas immeuble est meuble.

1 - Les immeubles

Ils sont de 2 ordres : - par nature


- par destination
Les immeubles par nature sont les terres avec le sol et le sous-sol ; tout ce qui est
incorporé ou attaché aux sols.
Ex : les arbres, les récoltes sur pied, les bâtiments, les canalisations.
Les immeubles par destination, ce sont des biens qui auraient en eux-mêmes des
meubles mais le législateur les qualifient d'immeubles parce qu'ils forment un tout avec un
immeuble, ils ne peuvent pas en être dissocié. Ceci suppose que l'immeuble et le meuble
appartiennent au même propriétaire.
Il existe aussi un rapport de destination qui d'après le code civil peut résulter de 2 sources :
- soit de l'affectation d'un objet au service et à l'exploitation d'un fonds.
C'est l'initiative du propriétaire qui fixe à perpétuel demeure des objets à un
immeuble.
2 - Les meubles

Les biens meubles sont meubles par nature, tous les biens qui peuvent être transportés
d'un lieu à un autre. Critère : la mobilité.
Les meubles par anticipation ce sont des immeubles à un certain moment parce qu'ils
sont attachés au sol mais pour faciliter une transaction, sont réputés à l'avance meuble.

3 - Intérêts de la distinction

Sur le plan contractuels puisque toutes les transactions immobilières exigent un acte
notarié.
Pour les biens meubles la transaction est libre, si on veut une preuve au dessus de 5000F il
faut
Sur le plan fiscal, les immeubles sont soumis à des taxes, des impôts fonciers. La
fiscalité des biens meubles impôt indirect TVA.

50
Sur le plan judiciaire, s'il s'agit d'un bien meuble, on applique la règle de droit
commun, domicile du défendeur.

Les biens immeubles, le tribunal compétent est celui du lieu de la situation de


l'immeuble.
Sur la plan administratif, on ne peut pas construire, démolir les biens immeubles.

B - Les choses

Elles constituent la matière ou l'objet des droits subjectifs, existence matérielle,


visible, tangible, des biens corporels.

CHOSES

Appropriation Utilisation

Choses dans Choses hors Choses (consommable Choses Choses


)
le commerce du sans Choses fongibles fruigifées
commerce
juridique juridique. maître consomptibles (interchange
ables)
biens
inaliénables choses choses choses
(appartenant non non non
à l'Etat) consomptibles fongibles fruigifées

Les produits de capitaux sans périodicité, quand on s'empare des produits, on aliène la
substance du capital (ex : coupe de bois de forêt).
C - Les droits incorporels

Ce sont les droits subjectifs c'est-à-dire les pouvoirs accordés aux sujets de droits leur
permettant d'agir sur une chose ou à l'encontre d'une autre personne. Ces droits sont garantis
par l'Etat. Ils déterminent la sphère d'activité de chaque individu, le champ des prérogatives
qu'il peut exercer en conformité avec le droit objectif.

1 - Les droits extra-patrimoniaux

En dehors du patrimoine, ils n'auront aucune valeur marchande. Par contre, ils ont une
valeur morale. Ces droits sont attachés à une personne. Ils sont intransmissibles, on ne peut
pas les céder, et insaisissables.

Tous les droits qui concernent la famille, le droit qu'à un auteur sur son œuvre.

2 - Les droits patrimoniaux

51
Les droits patrimoniaux ont une valeur pécuniaire, droit de la personne, ils sont
transmissibles, cessibles, saisissables.
Ils en existe de 3 catégories :
- les droits réels :ils portent sur des choses, le droit de propriété. Il se définissent
comme étant le pouvoir direct et immédiat d'une personne sur une chose, avec le pouvoir de
retirer des avantages économiques.
- les droits personnels ou de créance : ce sont les obligations qui assujettissent une
personne envers une autre. Ils confèrent à un créancier le pouvoir juridique d'exiger une
prestation d'un débiteur.
- les droits intellectuels : ils sont évaluables en argent mais ne sont pas réels car ils ne
s'exercent pas sur une chose mais sur un bien abstrait un bien immatériel, en effet ces droits
intellectuels sont la faculté exclusive d'exploiter un bien abstrait.
Ex : une œuvre intellectuelle, une activité de l'esprit, une invention, un nom commercial, une
clientèle.
Ils concernent la propriété littéraire et artistique.
Ex : brevet, marque

II - Etude du droit de la propriété

A - Les droits réels principaux

droit de propriété décomposé

1 - Le droit de propriété

a) article 544 du code civil


"La propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus
absolue pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par la loi ou par les règlements".
De nos jours, la seconde partie de la phrase a pris plus d'importance. La propriété tend
à devenir une fonction sociale exercée dans l'intérêt général.

Contenu de la propriété : le propriétaire possède 3 attributs qui sont l'usage, la


jouissance et la disposition.
L'usage, c'est le droit de se servir d'une chose.
La jouissance, c'est le droit de percevoir les revenus.
La disposition, c'est le droit d'altérer la chose, de la consommer, de la vendre, d'abandonner
cette chose, de la détruire.
Faire sortir la chose du patrimoine.

Caractère : la propriété a un caractère absolu, tous les droits sur la chose. Caractère
exclusif et perpétuel du droit ;
caractère exclusif : la chose ne peut être à la disposition d'un seul propriétaire et ce
propriétaire est le seul à pouvoir accomplir sur la chose les attributs de son pouvoir

caractère perpétuel : ce droit est imprescriptible, le caractère perpétuel de son bien


ex : expropriation ou nationalisation

Le code civil prévoit que la loi ou les règlements puissent mettre des limites
notamment en matière de construction.
Des limites jurisprudentielles existent avec la théorie de l'abus de droit qui permet
spécialement de lutter contre les problèmes de voisinage.
52
b) rapports entre la propriété et la possession
L'article 2279 qui pose le principe que en fait de meuble possession vaut titre. Cela
signifie que pour ce qui concerne les biens meubles, le simple fait d'être détenteur de ce bien
fait présumer la propriété sans qu'il soit nécessaire de produire un titre de propriété. Encore
faut-il que cette possession soit utile, ce terme au sens juridique signifie tout à la fois une
possession continue paisible, publique, non équivoque, et de bonne foi.
La possession exige 2 éléments, un élément matériel qui implique la détention de
l'objet, et un élément intentionnel qui est le fait de vouloir se comporter comme le
propriétaire. En matière de biens immeubles, il est nécessaire de produire un titre notarié, à
défaut de titre, une possession utile peut abréger les délais de prescription.

2 - Les démembrements du droit de propriété

a) l'usufruit
C'est le droit de jouir des choses dont un autre à la propriété comme le propriétaire lui-
même, mais à charge d'en conserver la substance.

usage
droit usufruitier
de fruit
la
propriété disposition nu propriétaire

b) les servitudes
D'après le code civil, une servitude est une charge imposée sur un héritage pour
l'usage et l'utilité d'un héritage appartenant à un autre propriétaire.
Les servitudes sont diverses : les servitudes de passage, de puisage, de vue, de mitoyenneté...
Quand une personne acquiert un bien grevé d'une servitude, son souci est de faire tomber une
servitude.
Pour envisager l'action qui consisterait à faire tomber une servitude, il faut
comprendre qu'elle est son origine (peut être imposé par la loi). Une servitude peut être
acquise par la volonté de l'homme dans un contrat ; elle peut être acquise par un usage
prolongé, continu de 30 ans (prescription acquisitive).
La servitude peut être supprimée d'un commun accord entre les parties mais peut aussi
être supprimée par prescription extinctive, c'est-à-dire le non-usage prouvé.

Le propriétaire du fond dominant doit faire réaliser à ses frais les travaux pour user de
la servitude sauf stipulation contraire. Il doit user de la servitude conformément aux titres
sans modification aggravant les conditions de la servitude vis à vis du fond servant.
Si le fond dominant est divisé les copropriétaires acquièrent le droit de se servir de la
servitude dans les conditions initiales.

Le propriétaire du fond servant, s'il est chargé des travaux relatifs à la servitude, il
peut abandonner la parcelle de fond servant portant la servitude au propriétaire du fond
dominant qui retrouve ainsi l'obligation de l'entretient.

B - Les droits réels accessoires = les sûretés réelles

Ce sont des garanties accordées au créancier contre le risque d'insolvabilité d'un


débiteur, ces sûretés peuvent être personnelles ou réelles. Elles sont personnelles lorsqu'on
adjoint un ou plusieurs autre débiteur pour le paiement d'une autre dette ( le cautionnement,
l'aval d'une lettre de change).

53
Elles consistent à affecter spécialement un bien du débiteur en garantie du paiement
d'une dette, les sûretés réelles peuvent porter sur des biens meubles, ce sont les gages, elles
peuvent porter sur des biens immeubles, ce sont les hypothèques.

1 - Le gage

C'est un contrat écrit par lequel un débiteur remet une chose mobilière à un créancier
en garantie d'une dette.
Le gage porte sur des biens meubles qui peuvent être corporels ou incorporels. Le
principe du gage est que ce bien meuble, propriété du débiteur est remis effectivement entre
les mains du créancier (entre les mains d'un tiers parfois). Ce principe a quelque dérogations
puisqu'il existe des gages sans dépossession.
Ex : le nantissement du fond de commerce
+ achat d'une voiture à crédit
+ les warrants
Le créancier gagiste doit conserver la chose qui lui a été remise et doit restituer dette
chose après le paiement de la dette. Le débiteur doit rembourser au créancier les dépenses qui
ont été utiles à la conservation du gage. A l'échéance, le créancier gagiste peut retenir la chose
jusqu'au paiement complet. C'est l'exercice de son droit de rétention. En cas de non paiement
après mise en demeure, le créancier gagiste peut faire vendre la chose par vente aux enchères
et peut alors exercer les droits qui lui sont conférés par son privilège c'est-à-dire par le gage.

Le créancier gagiste a un droit de préférence et un droit de suite.


Le droit de préférence consiste à se faire payer sur le prix de la vente avant les autres
créanciers, ces derniers sont non privilégiés. Créanciers ordinaires = créanciers
chirographaires.
Le droit de suite c'est le droit de pouvoir saisir la chose entre les mains de toute
personne.

2 - L'hypothèque

C'est comme un gage sans dépossession mais portant sur des immeubles.
Cependant, l'hypothèque résulte d'un contrat établit devant notaire et elle doit faire l'objet
d'une inscription au bureau de la conservation des hypothèques.
Il faut insister sur le fait que l'ordre chronologique détermine le rang, c'est-à-dire
l'ordre de paiement des créanciers.

54
3° partie : Les techniques de la vie juridique

Les droits personnels = droits de créances sont les rapports juridiques entre un sujet
actif qui est le créancier et un sujet passif qui est le débiteur. C'est ce rapport juridique qui fait
naître entre eux une ou plusieurs obligations.
Ex : contrat de prêt : prêteur = créancier
emprunteur = débiteur
Le créancier peut demander au débiteur le remboursement à une certaine échéance. Le
débiteur a le devoir de rembourser, et le créancier a le droit d'exiger le remboursement. Droit
et devoir sont 2 aspects de la notion d'obligation.
L'obligation est donc un bien de droit entre 2 personnes en vertu duquel le créancier
peut exiger de l'autre, le débiteur une prestation ou abstention.
Ces obligations naissent de la volonté des parties, mais les obligations peuvent naître
aussi de la mise en œuvre de la responsabilité civile délictueuse.

CHAPITRE 1 Les techniques contractuelles

I - La classification des obligations

A - La classification des obligations

Article 1101 du code civil qui nous dit que le contrat est une convention par laquelle
une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne
pas faire.

1 - L'obligation de donner

C'est le cas du débiteur qui s'engage à transférer aux créanciers, la propriété d'un bien.
Ex : le contrat de vente dans lequel le vendeur s'oblige à livrer un bien.

2 - L'obligation de faire

C'est le cas par lequel le débiteur s'engage à s'abstenir de tel ou tel agissements vis à
vis du créancier.
Ex : dans le contrat de vente d'un fond de commerce, le vendeur du fond de commerce
s'oblige à ne pas faire concurrence.

B - Classification des obligations selon leurs effets

- obligation de résultat
55
- obligation de moyens
- obligation de sécurité

1 - L'obligation de résultats

Dans ce cas, le débiteur doit atteindre le résultat recherché par le créancier, son
obligation est strictement déterminée.
Ex : c'est l'obligation qui pèse sur le garagiste qui répare un véhicule (le véhicule doit
fonctionner quand on vous le rend).

2 - L'obligation de moyens

Obligation de prudence ou diligence. Dans ce cas, le débiteur doit tout mettre en


œuvre pour parvenir au résultat recherché mais il n'est pas tenu de l'atteindre.
Ex : c'est l'obligation qui pèse sur le médecin face à une maladie grave (ne peut pas
garantir la guérison).

3 - L'obligation de sécurité

Peut être soit une obligation de sécurité de moyen ou de résultat. Elle pèse sur les
professionnels. Le professionnel est redevable d'une obligation de sécurité résultat lorsque le
client ou le consommateur n'a pas de rôle actif. Ainsi le restaurateur doit servir des aliments
sains.
L'obligation de sécurité moyen : c'est lorsque les clients ont une certaine autonomie.
Ex : sport d'hiver, pour l'exploitant de télébenne parce que le client n'a aucun rôle actif donc
obligation de résultat. Alors que l'exploitant de télésiège n'a qu'une obligation de sécurité
moyen car les skieurs ont une certaine autonomie dans le chargement et le déchargement.

C - Classification des obligations selon les sources

1 - Selon les sources du code civil

L'article 1370 du code civil dit que certains engagements se forment sans
qu'interviennent aucune convention, n'y de la part de celui qui s'oblige ni de la part de celui
envers lequel il est obligé.
Les uns résultent de l'autorité seule de la loi, les autres naissent d'un fait personnel à celui qui
se trouve obligé.

5 sources : le contrat
le quasi-contrat
le délit civil
le quasi-délit civil
la loi

a) le contrat
C'est une obligation conventionnelle qui résulte d'un accord de volonté entre le
débiteur et le créancier.

b) le quasi-contrat
Il ne comporte aucun accord de volonté à l'origine, mais comporte des obligations.
Ex : durant la tempête, j'ai décidé de faire bâcher le toit du voisin, il a une obligation, il doit
me rembourser.

c) le délit civil

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Un fait intentionnel et illicite qui cause un dommage à autrui. L'article 1382 du code
civil dit que : "à tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui
par qui la faute duquel il est arrivé, de le réparer".

d) les quasi-délits civils


Article 1383 du code civil "chacun est responsable du dommage qu'il a causé non
seulement par son fait mais encore par sa négligence ou son imprudence.

e) la loi
Elle peut imposer des obligations en dehors de toute volonté ou en dehors de toute
faute d'un débiteur.

2 - Distinction actes juridiques et faits juridiques

Les actes juridiques sont des manifestations de la volonté émanant d'une ou plusieurs
personnes, ces actes sont destinés à produire des effets juridiques.
Cette manifestation de volonté est le plus souvent bilatérale, les contrats sont
synallagmatiques qui engendrent des manifestations réciproques.
Il y a aussi des manifestions unilatérales comme dans les promesses, les donations.
Les faits juridiques sont des événements ou des agissements qui produisent des effets
de droit dans que ces effets aient été directement recherchés. C'est le cas des quasi-contrats,
des délits civils et des quasi-délits civils.

II - Les obligations contractuelles

A - Notion de contrat

C'est une convention qui crée des obligation, c'est un accord de volonté par lequel les
co-contractants s'engagent les uns par rapport autres. Le respect des engagements contractuels
trouve son fondement dans le principe de l'autonomie de la volonté.
Mais chacune des parties n'est engagée que parce qu'elle l'a voulue, c'est le principe de la
liberté contractuelle.
A partir du moment où les parties ont exprimées leur volonté, c'et le principe de la force des
contrats.
Les contrats ont force de loi entre les parties.

1 - Les principes de la liberté contractuelle

Chaque partie est libre de contracter ou de ne pas contracter, elle est libre de
déterminer le contenu de son obligation.
C'est un principe ancien mais qui se restreint dans le droit contemporains pour 2 raisons :
- la notion d'ordre public évolue
- l'Etat intervient en matière économique.

a) évolution de la notion d'ordre public


L'article 6 du code civil affirme qu'on ne peut déroger par des conventions
particulières aux lois intéressant l'ordre public et les bonnes moeurs. Les contractants doivent
donc respecter l'organisation sociale. Mais cette notion d'ordre public varie selon les pays,
selon les époques, c'est le juge qui apprécie ce qu'est l'ordre public.

b) intervention de l'Etat en matière économique


57
Le contenu des contrats n'est pas libre dans la mesure ou l'Etat peut imposer certains
taux. C'est le contractant qui est imposé et dans d'autres le contractant est libre mais le contrat
est imposé.
Parfois, le contractant économiquement le plus puissant impose le contenu du contrat : contrat
d'adhésion. Ex : contrat d'assurance, contrat de transport.

2 - Typologie des contrats

Il alimente la vie civile d'une façon permanente.


On distingue les contrats nommés et innommés.
Les contrats nommés ont une législation particulière. Ex : contrat de vente. Alors que
les contrats innommés correspondent aux règles générales, du code civil, il n'y a pas de règles
spéciales. Ex : la franchise.
On peut aussi classer les contrats en fonction de l'importance de la personne, le co-
contractant est indifférent. Mais il y a certains contrats dans lesquels la personnalité du co-
contractant, sa compétence, sont décisifs. On peut classer les contrats selon la nature des
contractants. On distingue les contrats individuels des contrats collectifs.
Dans les contrats individuels, les co-contractants contractent pour leur propre compte,
ex : les contrats de travail, dans les contrats collectifs, les contractants s'engagent pour les
groupes qu'ils représentent comme les conventions collectives.

Classement entre les rapports de force entre les co-contractants, on distingue les
contrats de gré à gré, contrat négocié entre les partenaires. Contrat de gré à gré différent des
contrats d'adhésion, le partenaire économiquement le plus puissant impose le contenu du
contrat à l'autre co-contractant. On peut classer les contrats en fonction de leur condition de
formation, les contrats consensuels, formels, réels, solennels.

Le contrat consensuel repose sur le simple échange de consentement simplement


verbal il est valable, mais il y a un problème de preuve.
Ex : contrat de vente
Les contrats formels doivent être écrit : ex : contrat de travail.
Les contrats réels ont pour caractéristique de faire passer un bien du patrimoine du débiteur
dans le patrimoine du créancier.
Le contrat solennel est placé devant notaire, acte authentique.
Ex : contrat de mariage, et pour les opérations immobilières.
On peut classer les contrats en fonction de la réciprocité des obligations : contrats unilatéraux
et synallagmatique.

On distingue les contrats en fonction du but poursuivi, on distingue les contrats de


bienfaisance (contrat à titre gratuit), des contrats à titre onéreux (contrepartie financière).
Ces contrats à titre onéreux :
- contrat commutatif
- contrat aléatoire
Les contrats commutatifs, toutes les obligations se réalisent dans un laps de temps connu ;
ex : contrat de vente.
Les contrats aléatoires sont soumis à un aléa, un événement qui se produira à une date
inconnue et c'est cet événement qui déclenchera la réalisation des obligations.
Ex : assurance-vie.

On peut les classer en fonction du mode d'exécution, exécution instantanée et


successive :
- contrat à exécution instantanée : toutes les obligations se réalisent dans un même laps de
temps ; ex : vente au comptant.
- contrat à exécution successive : les effets du contrat s'échelonnent dans le temps ; ex :
contrat de durée.
58
Classer en fonction de leur durée : ex CDI / CDD contrat de travail.

B - La formation

1 - conditions de validité

On distingue les conditions de forme


de fonds

a) les conditions de forme


Pour les contrats consensuels aucune forme spéciale n'est requise, le simple accord
verbal est suffisant à conclure le contrat;
Cependant, certains contrats exigent un écrit. Ce sont les contrats formels comme le contrat
de travail. Ce sont les contrats solennels passés chez le notaire.
Quelque soit la forme du contrat, il doit obéir à certaines conditions de fonds.

b) les conditions de fonds


Article 1108 du code civil, 4 conditions sont énumérées :
- la capacité : il faut être majeur et capable, capacité juridique au moment de la signature du
contrat ;

- le consentement :
rencontre
offre + acceptation
Une offre est une proposition de contrat, elle peut être adressée à une personne
déterminée ou au public.
Cette offre peut prendre plusieurs formes : offre express ou tacite (chauffeur de taxi).
L'offre doit être précise et complète de telle sorte que l'acceptation soit pure et simple.
L'offre n'a pas d'effet juridique car elle peut être modifiée ou rétractée. Pour assurer la
sécurité des relations d'affaire, la jurisprudence exige que l'offre soit maintenue pendant un
certain délai raisonnable, apprécié par les juges.

L'acceptation est la réponse du destinataire de l'offre, elle n'est soumise à aucune


forme particulière, express ou tacite ou résultée d'un geste.
Le consentement est la rencontre de l'offre et de l'acceptation ; il ne doit pas être vicié
ni par erreur, dol, violence.
L'erreur, c'est une croyance fausse qui porte sur un des éléments du contrat. L'un des
contractants s'est de lui-même trompé soit sur les qualités de l'objet du contrat, soit sur la
personne du co-contractant.
Le dol consiste en des manoeuvres frauduleuses et mensongères qui sont délibérées et qui
émanent de l'un des co-contractants pour pousser l'autre à accepter le contrat.
IL faut distinguer le bon dol du mauvais dol ; seul le mauvais dol est susceptible de sanction.
Le bon dol est toléré, c'est le fait pour un commerçant de présenter ces marchandises d'une
façon attrayante.
La violence qui peut être une contrainte physique ou morale pour pousser l'un des co-
contractants à signer le contrat.

- l'objet du contrat : l'objet du contrat doit être certain, il doit être déterminé ou au moins
déterminable, quand à sa nature et à sa quantité. Les corps certains ne posent pas de
problème.
Les choses de genre doivent être déterminables, quand à l'espèce, la quantité et la
qualité.

59
Il doit être possible, réalisable.
Il doit être aussi dans le commerce juridique, susceptible d'être acheté ou revendu (sont exclus
les domaines publics et le corps humain).
L'objet du contrat doit être licite, conforme à l'ordre public et aux bonnes moeurs.

- la cause : le motif pour lequel les parties se sont engagées, les intentions qui ont poussées
les parties à contracter.
Cette cause doit présenter un caractère moral et licite.

2 - Les sanctions des conditions de validité des contrats

Les nullités sont des sanctions prononcées par les tribunaux, elles ont pour
conséquences d'anéantir rétroactivement des contrats, d'effacer tous leurs effets.
On distingue 2 sortes de nullité :
- la nullité relative
- la nullité absolue

a) la nullité relative
Elle protège l'un des co-contractants. Le plus faible et la partie protégée peuvent faire
une action.
La nullité de protection peut être confirmée. L'action en nullité relative se prescrit par 5 ans.
La nullité peut être encourue lorsque le contrat a été encouru par un incapable, d'autre part
lorsque le consentement est vicié par erreur, dol ou violence.
b) la nullité absolue
Elle protège l'ordre public, toute personne ayant un intérêt sérieux peut agir. L'acte
entaché de nullité absolue ne peut pas être confirmé. C'est une action qui se prescrit par 30
ans.
C'est une nullité qui est prononcée lorsque l'objet ou la cause du contrat présente un caractère
illicite ou immoral.

c) la rescision
En effet la lésion est le préjudice pécuniaire subit par le contractant résultant d'un
déséquilibre entre la prestation fournie et la prestation reçue dans un contrat à titre onéreux.
Ainsi, par exemple, en matière immobilière, il y a lésion lorsqu'il y a n déséquilibre de 7/12
entre la valeur de la transaction et la valeur expertisée.
Le contrat lésionnaire entraîne une sanction qu'on appelle rescision.
La rescision laisse le choix au co-contractant de demander la nullité du contrat ou de
demander de ramener les obligations à de justes proportions.

Nullité : vicié
rescision : validité
résolution
résiliation

C - L'exécution des contrats

Article 1134 du code civil, les conventions, les contrats légalement formés tiennent
lieu de loi à ceux qui les ont fait.
Force obligatoire des contrats entre les parties. Cependant, les contrats à l'égard des
tiers, n'ont qu'un effet relatif.
Si une partie n'exécute pas son obligation, l'autre partie peut mettre en œuvre la responsabilité
contractuelle.

60
1 - Exécution et extinction des contrats

a) force obligatoire des contrats


Seul les parties sont liées dans les obligations du contrats. Le débiteur doit exécuter
et le créancier est en droit d'exiger l'exécution. Les contrats ne peuvent être que par
le consentement mutuel des parties.

b) effet relatif à l'égard des tiers


Sauf le cas de certaines personnes lui juridiquement à l'un des co-contractants.
C'est aussi le cas de certaines circonstances exceptionnelles, la stipulation pour autrui.

c) exécution normale du contrat


Le débiteur doit s'acquitter de son obligation au plus tard à l'échéance prévue par le
contrat.
Et le paiement a lieu en principe au lieu du débiteur. C'est l'application de la règle "les dettes
sont quérables et non portables".

d) difficulté d'exécution
- interprétation du contrat : lorsqu'il y a un litige sur le sens d'une clause du contrat, il faut
s'adresser au juge qui recherche la volonté réelle des cocontractants.

- révision du contrat : les contrats à exécution successive, les effets s'échelonnent dans le
temps, mais il y a un déséquilibre dans les prestations. Des lois spéciales peuvent rééquilibrer.
Il est possible pour les contractants de prévoir des clauses de révision des contrats :
clauses d'indexation.
Elles sont interdites si elles portent sur des valeurs comme l'or, les valeurs étrangères, le
SMIC, le niveau général des prix.
Elles sont autorisées si elles portent sur la valeur d'un bien ou d'un service choisi comme
référence et ayant un lien direct avec l'objet du contrat ou l'activité des parties.
Ex : loyer d'un fond de commerce de boulangerie, indexé sur le prix du blé.

2 - Inexécution des contrats

Les contrats ayant force obligatoire, le débiteur doit exécuter son obligation.
Cependant, s'il ne le fait pas, le créancier peut agir en justice pour demander l'exécution
forcée. Si c'est possible, il demandera l'exécution forcée en nature, sinon, il demandera
l'exécution forcée en équivalant.

a) exécution forcée en nature


Le créancier doit faire une mise en demeure. Ensuite, le créancier se tournera vers la
justice pour qu'il soit ordonné l'accomplissement forcé de l'obligation.
S'il y a des résistance à l'exécution, il y aura possibilité de faire des saisies, des
astreintes ou des expulsions.

b) exécution par équivalent


Si l'exécution forcée n'est plus possible, on mettra en jeu la responsabilité
contractuelle.

Faute lien de
Dommage
contractuelle causalité

61
La faute contractuelle peut être la mauvaise exécution de l'obligation ou son
inexécution;
Le lien de causalité consiste à prouver qu'il y a un lien direct entre la faute et le
dommage, lien de cause à effet. Si toutes ces preuves sont apportées, le juge condamnera le
débiteur à des dommages et intérêts qui peuvent être compensatoires (indemniser le défaut de
prestation) ou moratoires (indemniser les retards).
Le dommage peut être matériel ou moral.

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