2A Ateliers Arts & Cultures 22-23

FR : POUR UN DESIGN ÉCO-RESPONSABLE : CONCEVOIR & FABRIQUER UN OBJET 1

S2 : APPRIVOISE UN POÈTE ! 2

S3 : DES HISTOIRES EN MUSIQUE : CRÉATION D’UNE BANDE SON 4

S3 : ITINÉRAIRES D’UN CHANTEUR ROCK (FIN XXE - DÉBUT XXIE SIÈCLE) 5

S3 : IMPROVISATIONS & MUSIQUES DU MONDE : POUR UNE ÉCOUTE-INTERCULTURELLE 6

S3 : L'ART DE SE METTRE EN SCÈNE : POUR UNE COMMUNICATION STRATÉGIQUE 7

S3 : L’HUMOUR SENSIBLE 8

S3 : PORTRAIT(S)... AU FIL DE LA LIGNE 9

S3 : RENCONTRE AU TABLEAU 10

S3 : LA PHOTOGRAPHIE AU-DELÀ DU DÉCLENCHEUR 11

S3 : L’INGÉNIEUR AU CŒUR DE L’APPROCHE ÉTHIQUE : ÉTHIQUE DES SCIENCES & DES TECHNOLOGIES 12

S3 : LOW-TECH OU HIGH-TECH : QUELLES TECHNOLOGIES POUR DEMAIN ? 13

S3 : REGARDS FÉMINISTES SUR LA TECHNOLOGIE 14

S3 : PHILOSOPHIE & ÉCOLOGIES 15

S3 : DONNONS LE TEMPS À LA PENSÉE 16

S3 : UN CERVEAU POUR APPRENDRE … 17

S3 : JUSTICE & VÉRITÉ : REGARDS DÉCALÉS SUR LA GUERRE D’ESPAGNE 18

S3 : CONNAÎTRE L’ISLAM 19

S3 : ATELIER D’ÉCRITURE CRÉATIFLE 20

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 FR : Pour un design éco-responsable :
concevoir & fabriquer un objet
Stéphane CLIVIER

Q
u'est-ce que le Design produit ?
Le designer a pour mission de concevoir un objet en respectant différentes règles.
1) L'objet doit répondre à une ou plusieurs fonctions. Par exemple, un presse agrume doit
pouvoir presser des citrons, des oranges, ...
2) L'objet doit répondre à certains critères d'utilisation(s) (pratique, ergonomique, fonctionnel).
3) L'objet doit séduire l'utilisateur (par la forme, la couleur, le packaging, par l'histoire qu'il
raconte).
4) L'objet doit être ancré dans son lieu d'usage en respectant les normes en vigueurs.
5) L'objet doit témoigner d'une époque (éco responsabilité, philosophie, discours).
Le projet :
Nous allons travailler sur un objet écoresponsable.
1) Par les matériaux que nous allons utiliser,
2) par la façon dont il va être fabriqué,
3) par la fonction que nous allons lui donner,
4) par l'histoire qu'il va raconter.
Vous aurez donc à concevoir un objet de façon écoresponsable.
Votre objet devra avoir une fonction positive sur notre entourage :
#biodiversité #environnement #écologie #sensibilisation
Vous apprendrez comment concevoir un dossier de présentation d'un produit. Vous pourrez réaliser
votre produit au Fablab avec les contraintes de matière et production que je vous donnerai.
Vous pourrez tester votre produit in situ.

Stéphane CLIVIER
Stéphane Clivier fonde la marque Reine Mère en 2006, en clin d’œil à Mère Nature, avec la volonté de créer
de beaux objets du quotidien, utiles, poétiques, éco-conçus et fabriqués en France. Fort d'une double
formation ébéniste-designer, il s'installe à Toulouse où il dessine les premiers objets iconiques de la marque et
s'entoure de partenaires fabricants français. Reine Mère se donne pour objectif de contribuer au maintien
de savoir-faire régionaux tout en limitant son impact environnemental.
Ses créations, principalement en bois, sont produites en petites séries, au plus près possible des locaux de la
marque. Elles sont regroupées autour des collections Art de vivre, Art de la table, Souvenir, Papeterie,
Récréation, Bijoux et Bien-être.
Reine Mère s'engage au quotidien pour continuer à proposer un design responsable et accessible, dans le
respect de l’homme et de son environnement.
Table des matières

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 S2 : Apprivoise un poète !

Antoine Emaz
Yves CHARNET

c’était bien d’aller manger dans ce petit resto calme et pas loin - facile - le plat du jour un œuf au lait un anjou
rouge - pas grand monde ce soir de coupe de foot
bien sûr
on sait aussi la conférence mondiale sur le Sida et le déséquilibre Nord-Sud les funérailles de Lounès Matoub
les tensions à Chypre la féminisation des grades dans l’éducation nationale tout le venant en vrac avec l’incendie
meurtrier d’un silo à grains à Saint-Nazaire et le sauvetage d’un enfant après quatre jours en Turquie

Antoine Emaz, Soirs, Tarabuste, 1999

J e voudrais faire tomber un mur absurde. Entre les élèves-ingénieurs & la poésie
contemporaine. Je voudrais qu’ils n’aient plus peur de cette chose-pas-pour-eux. Cette
chose si méconnue, pour ne pas dire inconnue. Je voudrais quitter l’espace du cours. Pour entrer
dans la dynamique de la relation. Je voudrais créer des liens entre ces jeunes gens & des poètes
d’aujourd’hui. C’est la magnifique expression de Saint-Exupéry dans Le petit prince. Pour définir
la demande d’ami formulée par le renard. Je voudrais que, chacun.e selon sa sensibilité, les
participant.e.s de cet atelier apprivoisent le poète dont je ferai circuler quelques textes. Je ne
serai pas là comme un professeur délivrant un savoir sur la poésie mais comme un passeur entre
ces jeunes gens et le geste de mots risqué par un poème. Il s’agira de favoriser une appropriation
active, vivante, inventive des textes par des élèves incités à jouer, à leur tour, avec les mots. À
partager, à leur façon, cette émotion sans laquelle il n’y a pas de poésie véritable. Nous
prendrons le temps de lire autrement. Sans (tout) comprendre, sans plus désirer maîtriser. Nous
apprendrons à parler une langue de terre / aussi commune que possible. Et sans orgueil. Ces
derniers mots sont justement pris à Antoine Emaz. Un des poètes lyriques les plus marquants de
sa génération, né à Paris en 1955 et mort à Angers en 2019. J’admirais son œuvre
magnifiquement exigeante. Et j’aimais l’homme particulièrement fraternel. Je voudrais le
présenter comme un ami. Quelqu’un dont la parole vaut vraiment le détour.

Ce ne serait pas un cours de plus. Mais une rencontre avec une voix qui, dans des mots simples,
nous parle de notre expérience quotidienne de la condition humaine. Nous prendrons place,
pour ce faire, entre une toile cirée jaune et un rien d’herbe / tenace / devant. Dans une maison
avec jardin, quelque part en province, du côté d’Angers ou de Pornichet. C’est le sobre décor

2
de Soirs. Un livre-tournant dans le travail du poète et un recueil qui fait encore date dans notre
poésie contemporaine. Dans cette centaine de pages alternant vers libres & proses on vient
buter sur du temps / des choses des êtres. Le travail à faire et le lilas qui penche. La date fait le
titre de ces poèmes qui permettent de suivre l’au jour le jour. Le miroitement répété des riens
recueillis à la fin d’une journée ordinaire. Qu’est-ce qu’on gagne, à la fin, à fixer plutôt cette
odeur de compote de pommes / nette / en cuisine ? La couleur du blé pour le renard ; la
responsabilité de sa rose pour le petit prince. Ni la méthode scientifique, ni le discours conceptuel
ne peuvent nous enseigner ces choses de la vie. Seulement les arts – à commencer par la poésie.
On gardera des traces de cette façon d’être, de durer, d’apprendre à tenir là. Chacun plus ou
moins meurtri / d’enfance et après chacun / seul. Ce ne sera pas une évaluation académique
bien sûr. Mais des textes libres, des lectures à voix haute, des dessins, des petits films, des
podcasts, des musiques. Chacun.e des élèves témoignera, d’une façon unique, de sa manière
d’avoir apprivoisé un poète. D’avoir lu avec le cœur. Puisque, là comme ailleurs, l’essentiel est
invisible pour les yeux. Parole de renard…

Yves CHARNET

Il est né à Nevers. « Cette année-là » (Claude François). Fils unique d’une institutrice, il a d’abord fait
de trop longues études. Normalien (Ulm-1983), agrégé, docteur (thèse sur Baudelaire). Il choisira, in
extremis, de ne pas devenir un universitaire comme les autres. En fondant, en 1996, les enseignements de
culture générale à SUPAERO (rebaptisés Arts & cultures en 2015 avec le passage à l’ISAE). Personne ne
sait, depuis vingt-six ans, à quoi ça correspond au juste. Lui non plus. Il continue de chercher. En
compagnie des vacataires & des élèves. C’est chaque année différent. Affaire à suivre. Il va bientôt
passer le flambeau. En n’ayant pas vu le temps passer.
Sinon il compose des livres. Les chapitres d’une autofiction sans fin. Le douzième s’intitule Chutes.
Tarabuste Editeur, 2020. Ça dure depuis 1993. Et le titre inaugural, Proses du fils, La Table Ronde. C’est un
travail aux marges du centre. Dans une confidentialité hors-format. Deux numéros de revue ont été
consacrés à cette entreprise intempestive, NU(E), n° 40 en 2009 et Babel Heureuse, n° 2 en 2017. Et deux
dossiers dans le n° 143 du Matricule des anges en 2013 et le n° 48 des Moments littéraires en 2022. Il aime
les causes perdues. Et le bricolage à l’écart. C’est sans doute ce qu’on appelle un littéraire. Un amateur
de la vie secrète.
Table des matières

3
 S3 : Des histoires en musique
création d’une bande son
Mélanie BRIAND et Ausias GAMISANS

C
et atelier permettra aux élèves d'écrire en groupe un récit, de l'illustrer musicalement et de
l'enregistrer sur un support.

Dans ce projet, plusieurs parties seront abordées :

• L'écriture du récit : choix d'un thème et d'un style (conte, documentaire, poésie, interview...),
• Définir la composition musicale en congruence avec le texte : bruitages, ambiances sonores, MAO,
• Enregistrement et finalisation des pistes : initiation au logiciel d'enregistrement (Reaper).

Mélanie BRIAND

Comédienne de formation, elle travaille dans le domaine du spectacle : théâtre, danse, cinéma, musique,
cirque.

Elle enchaîne les projets artistiques et se plaît à mélanger les disciplines dans ses créations.

Dramaturge depuis 2009, elle a écrit et mis en scène une vingtaine de pièces de théâtre pour des publics
très variés, dans un style souvent satirique. Son dernier travail est l'adaptation du roman graphique ZaÏ ZaÏ
ZaÏ ZaÏ de Fabcaro.

Auteur-interprète dans plusieurs groupes de musique également, elle monte un projet musical post-
apocalyptique avec son acolyte Ausias Gamisans intitulé DBK Project dont le premier album 480 a reçu un
bel accueil de la presse et du public.

Formatrice en communication dans les entreprises et dans les grandes écoles, elle utilise les techniques de
l'acteur comme outil pédagogique.

Ausias GAMISANS

Première médaille du Conservatoire de Toulouse, ancien jeune joueur du Toulouse Football Club, agrégé
d’espagnol, j’ai construit ma maison à l’aide de tutoriels Youtube (et de mon ex-beau-père un peu quand
même) et j’ai un égo surdimensionné (mais pas autant qu’Yves Charnet quand même).
À part mon goût prononcé pour les psychotropes en tous genres, j’ai toujours tenté d’allier mes deux passions
qui sont la pédagogie et la musique et, après avoir réalisé plusieurs albums conventionnels pour mes groupes
mais aussi pour d’autres labels, j’ai développé un concept album avec mon nouveau projet DBK Project, 480
qui a reçu un très bel accueil dans la presse avec notamment 3 clés Télérama et qualifié de meilleur album
des cinq dernières années selon La Dépêche du Midi (je sais c’est moins classe que Télérama mais bon…).
C’est sur ce modèle de concept album, que je construis mes interventions au sein du module Arts & cultures.
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 S3 : Itinéraires d’un chanteur rock (fin XXe - début XXIe siècle)

Eric LAREINE

É ric Lareine, mythomane réputé & à l’ego surdimensionné, propose de partager le parcours
initiatique d’un enfant du Rock. De l’après WW2 à notre énième période d’Entre-Deux-
Guerres, le road-movie d’un chanteur de Rock Réaliste à cheval sur les deux siècles.

Sur la route, & plus précisément, la N20 plus que la 66, à l’Escale où les groupes & les routiers se
croisaient, montant ou descendant de Paris, Bruxelles, le Havre vers Barcelone, To Loose,
Bordeaux & les Amériques. If you can tell the 70’s, it’s because you didn’t live the 70’s (Ray
Manzarek, The Doors).

Des rencontres rêvées les yeux ouverts, Little Bob, Patti Smith, Arno, Fixed Up & Léo Ferré, Mano
Solo, Loïc Lantoine.
À l’Olympia & dans les Magic
Mirrors, aux Bouffes du Nord, les managers, les producteurs. & les journalistes, José Arthur un soir
au Pop Club, Jean-Louis Foulquier à La Rochelle, Edouard Baer et
Ariel Wizman sur Radio Nova & la redoutable Supernana de Carbonne 14.

Tous les festivals de Woodstock jusqu’à Bourges, les souterrains de l’industrie du disque & les
méandres de l’underground. La fièvre des premières & la traversée du désert. Le backstage &
l’after.

En compagnie de Johny Cash, Brassens-Brel-Ferré, Leonard Cohen, Nougaro, Ferrer, Lennon &
Zimmerman, & même Charles Trenet. Écouter-voir, lire & écrire, en parler.

Eric LAREINE
Je me présente, athlète complet chanteur danseur-comédien & puis, auteur. Endurant,
disons demi-fond, au rythme de trois spectacles tous les deux ans.
Depuis 81, bien des chansons, en vers & prose, en noir & bleu, six albums & quelques clés
Télérama, quelques chocs dans Le Monde. Depuis dix ans, dans le cadre de Music’Halle,
l’école des musiques vivaces, j’expérimente des ateliers d’écriture pour des musiciens, des
musiciennes, des chanteurs, des chanteuses, mais aussi pour les enfants des écoles
élémentaires.
J’invente des moteurs & des jeux pour rehausser le goût de l’écrit, le goût du lu, l’appétit
poétique.

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 S3 : Improvisations & musiques du monde
pour une écoute-interculturelle
Irakli KHUTSICHVILI

J e vous propose un atelier consacré à l'improvisation musicale. Pour découvrir & pratiquer les
musiques du monde.

Au cours de nos huit séances nous explorerons d'abord les standards significatifs du Blues, du Jazz,
du Rock & des Musiques Actuelles. Tout en acquérant les bases indispensables à la pratique de
l'improvisation.

Cet atelier s'adresse aux personnes curieuses, désireuses de traverser des territoires musicaux
différents et ouvertes à l'échange inter-culturel.

Ensemble nous choisirons le répertoire en fonction de votre niveau, de vos envies, de et de vos
instruments.

Venez avec, votre histoire, votre culture, votre instrument, avec ce qui vous anime et vous inspire.
Votre propre sensibilité.

Nota Bene : cet atelier ayant pour objectif de jouer de la musique en groupe il est, bien sûr,
préférable que les participant-e-s aient déjà 2 ou 3 ans de pratique instrumentale.

Irakli KHUTSICHVILI
Musicien guitariste, Ingénieur et chercheur de son. 30 ans de vie
dans la musique et dans l’enseignement.
Pour le reste je vous laisse découvrir sur mes sites Internet.
https://irakli-k.wixsite.com/irakli-k
https://gidelitrio.wixsite.com/gideli-trio
https://fr-fr.facebook.com/irakli.khutsichvili

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 S3 : L'art de se mettre en scène
pour une communication stratégique

Laurence ROY

Bref : Porter beau et savoir faire mouche !

Bref : Convaincre sans bile et rapidement !

Bref : Comme dirait Pépin mais ça c’est une autre histoire…

Nous n’avons plus le temps d’avoir le temps alors tentons d’être efficace puisque ce monde
nous impose d’être convaincant vite fait. L’image que l’on offre à l’autre et la parole qu’on porte
se doivent d’être percutantes d’emblée. Alors lâchons nos pantoufles même si elles sont
confortables… Et pratiquons le sport de glisse tout en laissant des traces profondes dans la neige !

Partie 1 : Travail sur le storystelling de soi.

Quelle image voulez-vous renvoyer de vous ? Comment se mettre en scène, identifier les
éléments signifiants et les mettre en valeur. Vous allez jouer à me raconter qui vous êtes pour faire
parler de vous, inspirer les autres et rester dans leur mémoire.

Partie 2 : Travail de direction d’acteur.

Être authentique, vrai, sincère, trouver votre style pour que ceux qui vous regardent, ceux qui
vous écoutent s’identifient à vos contenus. Travailler votre présence et votre pouvoir de
conviction au travers ou non d’un écran.

Partie 3 : Étude et mise en jeu des stratagèmes de communications et s’exercer au combat

rhétorique.

Référence : L’art d’avoir toujours raison de Schopenhauer

Savoir bien parler de soi et se confronter à l’autre c’est toute une aventure dont vous serez le
héros.
Travailler la grimace, affûter le regard, détendre les zygomatiques et fuir la morne plaine d’un
narcissisme sans joie ! Tout un programme, n’est-ce pas ?

Laurence ROY
Formée en histoire de l’Art à l’Ecole du Louvre et après une maîtrise en psychologie clinique,
passionnée de théâtre, elle intègre en 3° année le Cours Florent à Paris et se perfectionne aux
techniques de l’acteur Studio (New-York).
Comédienne, auteur et metteur en scène au sein de la troupe du Grenier de Toulouse depuis
2001, elle incarne les rôles de femmes de caractère.
Elle est également coach scénique à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse pour les chanteurs
d’opéra et intervient en entreprise dans le cadre de la prise de parole en public.

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 S3 : L’humour sensible

Marc COMPOZIEUX

L’authentique désespérance qui se cache sous les pirouettes verbales…

Pierre Desproges, à propos de Woody Allen

P
ierre Desproges, Alexandre Vialatte et Woody Allen sont probablement mes plus belles
rencontres littéraires de ces dernières années. Je suis intimement convaincu que ces auteurs
là nous aident à vivre, à vivre mieux, à vivre plus fort. Ils ont en commun un désenchantement
du monde, voire un désespoir d’humanité, mais ils le transcendent tous les trois pour notre plus
grand bonheur par l’écriture et l’humour. Pierre Desproges dit haut et fort : J’ai pas de cancer, j’en
aurai jamais je suis contre ! Quelques mois avant de mourir, précisément, du cancer. Alexandre
Vialatte, en introduction à l’une de ses 900 chroniques écrites pour le journal La Montagne, affirme
comme postulat que le bonheur n’existe pas, depuis le temps on l’aurait trouvé…
Ces hommes d’une sensibilité extrême et d’une humanité magnifique nous confrontent aux
grandes questions existentielles qui sont les nôtres. Le décalage et l’absurde de Vialatte,
l’espièglerie de Desproges, la naïveté feinte de Woody Allen en guise de lampe frontale ou de
couteau suisse pour aborder la mort, le bonheur, la maladie donc, mais aussi le racisme, les plaisirs
terrestres, le progrès, et Dieu. Woody Allen résout d’ailleurs l’énigme de l’existence de dieu en une
répartie ultime : Non seulement Dieu n’existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le
week-end !
Trois univers, trois écritures, trois auteurs magnifiques.
Je vous propose, au cours de ces séances, de découvrir ces auteurs que je vous présenterais
comme des amis proches. Nous allons les lire, les dire et nous en inspirer pour écrire à notre tour des
textes courts sur des thèmes que vous aurez choisis. Pierre Desproges nous exhorte à rire de tout,
c’est probablement le plus bel hommage que nous puissions lui rendre.

Marc COMPOZIEUX
C’est d’abord en tant que musicien qu’il fait l’expérience de la scène jusqu’en 2005, date de la
création de son premier solo de théâtre. Il enseigne en parallèle la batterie au Centre Culturel de
Ramonville pendant six années. Avec sa curiosité pour seul diplôme, il collabore avec de nombreuses
compagnies de théâtre toulousaines (Cie de L’inutile, Le Grenier de Toulouse, Le cornet à dés, L’une et
l’autre, DNB) avant de fonder la Compagnie 11h11 avec son acolyte Alexis Gorbatchevsky. Ils créent
ensemble le spectacle Le 11.11.11 à 11h11, étonnant, non ? sur des textes de Pierre Desproges ; suivi
de L’homme est le seul animal qui porte des bretelles… sur des textes d’Alexandre Vialatte. Son
deuxième solo Toute ressemblance avec… verra lui aussi le jour en 2011.
Boulimique de lecture et passionné d’écriture, il est chroniqueur radio pour l’émission Au Grand Rond si
j’y suis ! Depuis 2020, il collabore également à l’aventure Polaroid41. Actuellement il est en train d’écrire
un solo de théâtre Prochaine sortie obligatoire qui verra le jour en décembre 2023.
http://polaroid41.com/
https://compagnie11h11.com/
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8
 S3 : Portrait(s)... au fil de la ligne

Sandrine FOLLERE

Le portrait est l'une des formes d'art les plus curieuses. Il exige des qualités spéciales chez l'artiste, et une
parenté presque totale avec le modèle.

Henri Matisse (1869-1954)

J
e vous invite à travailler l'art exigeant et subtil du portrait en dessin.
Notre atelier sera basé, dans un premier temps, sur un travail de reproduction d'après
modèles photos afin de vous apprendre l'observation, la restitution du modèle observé, les
bases techniques comprenant la mise en place, les rapports de proportion, la ligne juste qui
raconte le caractère du sujet observé ainsi que le travail des valeurs et des contrastes.

La dernière partie de cet atelier sera consacrée à la réalisation d'un dessin grand format d'après
une photo que vous fournirez (parent, ami/e, proche, etc.). Cette dernière approche est
fondamentale car vous ne pourrez bien dessiner le modèle (vivant ou d'après photo) que si vous
savez mettre la technique au service de votre ressenti, de ce que vous inspire le modèle.

Le dessin est l'art de tisser des lignes, de raconter une histoire, de trouver un équilibre, une
harmonie. De mettre la technique au service de vos émotions...

Important : merci d'amener vos crayons gris, taille-crayons et gomme !

Sandrine FOLLERE

Peintre et sculpteur, elle a commencé son parcours artistique à l'âge de 16 ans en apprenant la
sculpture sur bois. La rencontre avec son maître de sculpture, Jacques Gestalder, ancien élève de
Robert Wlérick reconnu de Rodin, sera déterminante dans son apprentissage de la sculpture et du
dessin d'après modèle vivant.
Prix & expositions se succèdent depuis.
Quittant Paris pour s'installer à Toulouse en 2005, elle est l'artiste qui a réalisé plus de 600 portraits qui ont
donné lieu à des expositions et conférences. Enseignant les arts plastiques depuis 1996, sa pédagogie
souple permet d'intégrer des techniques rigoureuses de dessin, peinture et sculpture tout en faisant
travailler ses élèves sur leur créativité puisqu'elle est aussi art-thérapeute. Elle intervient notamment dans
des entreprises dans le cadre de séminaires de team-building, dynamique de groupe, confiance en
soi.
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9
 S3 : Rencontre au tableau

Marie-Laure RUIZ-MAUGIS

D
ans cet atelier, je vous propose d’entrer dans l’histoire de l’art en explorant des chefs
d’œuvre qui ont marqué la peinture occidentale. Il ne s’agira nullement d’un cours
magistral mais d’une exploration interactive.
Le principe est simple : un tableau, dont vous ne connaissez pas l’identité au préalable, est
projeté sur un écran. Vous regardez, vous observez et les premières idées émergent : quelle
œuvre ? Quel peintre ? Quelle époque ? Que se passe-t-il dans le tableau ? Quel est le sens de
l’œuvre ?
Vous intervenez, donnez votre avis, partagez vos impressions. Une discussion s’installe.
Tout peut être pensé, dit, réceptionné. L’atelier n’est pas une évaluation de vos connaissances
mais fait intervenir votre sens de l’observation et de l’intuition.
Petit à petit, le contexte historique se précise, la signification du tableau et la technique de
l’artiste se dévoilent.
Mon rôle d’enseignante est d’ordonner toutes les informations et de les replacer sur une grille
historique et artistique.
Dans cet échange, l’œuvre s’enrichit de nos regards croisés, entre dans un nouvel espace, dont
nous sommes à la fois acteurs et créateurs.
Les sensibilités et les mots de chacun.e.s se mêlent dans une possible appropriation. Le tableau se
dévoile autrement, autant par vos sensations et impressions qu’à travers mon expérience
artistique et poétique.

Marie-Laure RUIZ-MAUGIS
Un parcours sous le signe de la passion.
Diplômée des Etudes Supérieures de l’Ecole du Louvre, puis assistante de conservation au musée du Louvre,
je deviens par la suite conférencière des Musées Nationaux, pour transmettre mon inclination pour l’art et
partager mon regard et mes mots sur les œuvres. Je travaille alors dans les grands musées parisiens.
J’enseigne aussi, à Paris 7 et Paris 12. Parallèlement, je m’investis auprès de personnes en situation de difficulté
(prisonniers, handicapés moteurs et mentaux, primo-arrivants, Protection Judiciaire de la Jeunesse…) pour
vivre à travers l’art une expérience humaine brute. J’anime également des ateliers d’écriture sur les œuvres.
J’écris (Rembrandt et Bethsabée, Éditions Macenta, La Nuit nous surprendra toujours, poésie, Éditions
L’Harmattan, des articles pour des revues littéraires). Je fais des documentaires Art pour France Télévision.
Et puis je danse. Le flamenco. Je danse depuis que je suis née.

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 S3 : La photographie au-delà du déclencheur

Laura CORRÊA

U ne introduction à l'histoire et aux techniques de base de la photographie, mais

pas seulement.

Connaître certains principes fondamentaux qui guident la composition photographique

et apprendre à regarder des images avec l’attention et la réflexion nécessaires, afin de
percevoir ce qui se cache derrière la perception visuelle immédiate, sont des
compétences essentielles pour le photographe.

Qu’est-ce qu’une bonne photographie ? Et quelles sont les clefs pour la réussir au-delà
des réglages techniques et du déclenchement d’un bouton ?

Technique, manipulation, histoire, émotions..., la photographie est bien plus qu’on peut
le croire.

Laura CORRÊA
Je suis cinéaste de formation et une passionnée de la photographie,
toujours guidée par la volonté de voir le monde sous une meilleure
perspective. Après avoir développé des projets dans la conception
graphique, audiovisuelle, des expérimentations artistiques et des
performances de “live images”, aujourd’hui, je me consacre au travail
d’auteur, en essayant de trouver un peu de sens dans le non-sens.

Table des matières

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 S3 : L’ingénieur au cœur de l’approche éthique
éthique des sciences & des technologies
Vincent GREGOIRE-DELORY

N
otre monde contemporain est marqué par l’explosion de technologies
nouvelles impactant profondément notre rapport à l’homme et à la nature.
Qu’il s’agisse en effet des bio-nano-technologies, de l’intelligence artificielle
ou de la conquête spatiale par exemple, bon nombre de questions éthiques demandent
à être abordées et discutées à partir de cas concrets.

Cet atelier vise ainsi à réfléchir ensemble sur l’évolution et l’impact des sciences au
sein d’une société en quête de valeurs. Nous chercherons à appréhender le plus
précisément possible la place et les responsabilités de l’ingénieur dans ce monde en
mutation.

Vincent GREGOIRE-DELORY
Maître de Conférences à l’Université catholique de Toulouse.
Docteur en Sciences de l’Univers, docteur en Philosophie.

Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université catholique de

Toulouse, il dirige l’Ecole Supérieure d’Ethique des Sciences et de la Santé (ESESS) de cette
Université. Ses travaux portent particulièrement sur la question de l’impact des
technosciences sur les représentations du vivant et de l’humain.

.Table des matières

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 S3 : Low-tech ou high-tech : quelles technologies pour demain ?

Jean-Lou FOURQUET

F
ace aux enjeux climatiques, énergétiques & sociaux de ce début de XXIème siècle, il
existe différentes alternatives technologiques. La high-tech et la low-tech (la seconde
ayant été inventée dans une logique d’opposition à la première) en sont deux
illustrations emblématiques et elles incarnent deux scénarios technologiques que tout semble
opposer.

Dans cet atelier, à l’aide de débats, d’enquêtes, de visionnages de vidéos et de lectures d’articles
et de livres, nous essaierons d’affiner notre compréhension de ce dilemme cornélien dans lequel
notre civilisation moderne est plongée. On essaiera de répondre notamment aux questions
suivantes :

• Quels sont les critères qui permettent d’évaluer une technologie donnée ?
• Dans quels paradigmes philosophiques et dans quelle vision de la société future s’inscrivent
ces deux directions technologiques ?
• Sont-elles réalisables ? Sont-elles souhaitables ? Techniquement & socialement ?
• Quelle place devrait avoir l’ingénieur de demain dans de tels débats et quelles sont ses
marges de manœuvre ?

Jean-Lou FOURQUET
Ingénieur de formation, a été impliqué dans diverses structures de l’Économie Sociale et
Solidaire (Palanca, Allo Bernard, Bois & Cie). Fasciné par les enjeux climatiques et
énergétiques du XXIème siècle, il réfléchit tout haut en écrivant sur le blog ApresLaBiere.fr et
en faisant des chroniques sur le site Arrêt Sur Images.

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 S3 : Regards féministes sur la technologie

Evgeniia TURCHINA

C
et atelier voudrait permettre d’apprendre aux futur.e.s ingénieur.e.s à repenser les
rapports de pouvoir à partir des perspectives féministes désormais inséparables de
notre modernité. Tant sur le plan politique, intellectuel que social.

Pour cette initiation je propose de consacrer chaque séance à une notion précisément
forgée par cette pensée philosophique écrite du point de vue des femmes. Un mot, des définitions,
des débats. Je lance, à titre d’exemple, cette série qui pourra, bien sûr, être modifiée au gré des
discussions et des désirs des élèves : amour, auto-défense, biopolitique, cyberféminisme, fatigue,
grève, solidarité, visibilité…

Cherchant à comprendre comment tous ces phénomènes sont liés nous choisirons, comme
fil rouge de notre réflexion, le concept de cyberféminisme en tant qu’il déploie un champ
d’expérimentation permettant une critique originale de la technologie elle-même. La participation
des femmes au développement de l’informatiques permet, en effet, de révéler une contre-histoire
d’Internet. Une histoire dont les femmes ne sont pas absentes, depuis la création du premier
ordinateur à l’avènement de la réalité virtuelle.

En s’appuyant sur divers textes et concepts issus de ce nouveau corpus philosophique, les
élèves seront incité.e.s à ouvrir une discussion d’engagement féministe. Échanger des idées,
retracer des itinéraires politiques et intimes, aborder des sujets qui se situent tant dans l’histoire des
émancipations récentes que dans les turbulences de l’actualité contemporaine. Nous essayerons
de nous situer du côté des résistances techno-adaptées à nos sociétés de contrôle pour ne pas
reproduire mécaniquement les schémas de la domination et les stéréotypes de genre.

Mobilisations, engagements, révoltes. Nous nous mettrons à l’écoute de ces femmes qui,
partout dans le monde, dénoncent des injustices et génèrent des changements. Elles sont de plus
en plus nombreuses à porter l’espoir d’une utopie réticulaire où d’autres usages du réseau & de la
technologie permettraient d’inventer des alternatives non violentes au militarisme contemporain.
Le combat féminisme : une autre façon de dire non la guerre ?

Evgeniia TURCHINA :
Doctorante Erraphis - Equipe de Recherche sur les Rationalités Philosophiques et les Savoirs.
Intérêts scientifiques : esthétique, philosophie politique contemporaine.

Enseignante -- Institut Catholique de Toulouse, Faculté libre des Lettres & Sciences Humaines, LEA,
LECI (Licence européenne de Communication et d'Information)
Enseignante vacataire – ISAE-SupAero, langue russe "
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 S3 : Philosophie & écologies

Nathalie SERRE

L
‘écologie est restée longtemps une cause confidentielle et même décriée. Aujourd’hui
elle explose en même temps que les problèmes qui lui sont liés. L’été 2022 semble se
poser comme révélateur sensible du Réchauffement climatique qui annonce en réalité
maints dérèglements climatiques. L’avenir sera écologique ou ne sera pas, la formule paraît plus
vraie que jamais. Menaces, catastrophisme, et en face, les hésitations ou même l’inaction
climatique.

Comment s’intégrer dans cette époque ? Faire la sourde oreille et profiter du progrès ?
S’engager ? Proposer de la géoingénierie ? Quelle différence avec la Lowtech ? Mais comment
être (encore ?) un.e ingénieur.e dans cette période ?

Avant toute technique, nous avons peut-être besoin d’une mise au point éthique. Quelles
valeurs et quel but pour le monde de demain ? C’est à cette réflexion que vous invite l’atelier
philosophie et écologies. Des réflexions sur notre rapport à la nature et à la technologie seront
proposées et non imposées. L’animalisme et ses diverses convictions (végétarisme, veganisme…la
théorie de Singer), le vitalisme des savants du 20°s (Bergson, Jonas), l’écocentrisme américain et
la prise en compte de la biosphère globale (Thoreau, Leopold, Callicott…), de nouvelles
définitions du progrès, droits nouveaux aussi bien pour les humains que pour les autres vivants,
l’économie comme obstacle ou possibilité… Une bibliographie sera donnée pour étudier chaque
thème et le prolonger.

Il s’agit de prendre un peu de recul - non pour toujours rechercher des informations nouvelles
sur le degré d’effondrement de la biodiversité ou sur l’état de l’atmosphère terrestre etc - mais
pour préciser et réfléchir ensemble sur ces problèmes, sur des concepts imposés comme
l’anthropocène par exemple ou la résilience…

Chaque approche permettra à chacun.e.s de s’interroger, de débattre et, je l’espère, de se

positionner pour élaborer sa propre carte d’identité écologique (ou pas). Une démarche pour
regarder demain à sa manière.

Nathalie SERRE
Professeur agrégée de philosophie. Formatrice en philosophie de l’environnement
(Environmental Ethics). Adjointe au maire de sa petite commune et membre du conseil
environnemental de la métropole de Toulouse (2001-2020).
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 S3 : Donnons le temps à la pensée

Denis FAICK

Multiplier la parole dans les médias n’a jamais remplacé l’acte de penser.

P
lus nous communiquons, plus nous sommes imprécis, ce qui est désastreux pour la
compréhension de la réalité.
Plus on prétend savoir penser plus on fuit quand les vraies exigences de la pensée se
présentent.
L’acte de penser, l’analyse, la conceptualisation sont submergés par l’image, le spectacle et
l’urgence.
Ainsi, on entend tout et son contraire, on dit tout et n’importe quoi sans que cela ne pose aucun
problème. L’emportement de la communication, qui est une excellente chose, nous a pourtant
portés à un laisser-aller conceptuel qui n’a d’autre finalité que la noyade, non dans les vagues,
mais dans LE vague.
L’actualité et l’évolution de notre monde nous porte à réfléchir sur un certain nombre de
notions médiatiques mettant en avant la parole de journalistes et experts sans qu’ils sachent,
parfois, et souvent, de quoi ils parlent.
La laïcité, la liberté d’expression, l’idéologie, la citoyenneté, la religion, les internautes, la vie,
l’acte de penser, la science, et même les virus, etc., de quoi parle-t-on quand on parle ?
Ne pas nommer les choses comme il faut c’est s’écarter du réel.
Il est ardu, certes, de nommer les choses le plus précisément possible, mais se laisser aller au bien
connu souvent superficiellement connu, porte en lui un effondrement.
Il faut prendre le temps et se rappeler ces phrases du poète Rilke dans Lettres à un jeune poète
: Une année ne compte pas et dix ans ne sont rien, être artiste signifie : ne point calculer ni compter
; mûrir comme l’arbre, qui ne fait pas monter sa sève plus vite qu’elle ne va et se dresse avec
confiance au milieu des tempêtes du printemps sans avoir peur que ne vienne aucun été (…) La
patience est tout.
Cela vaut pour l’artiste comme pour le penseur…

Denis FAICK
Philosophe, écrivain et essayiste.

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 S3 : Un cerveau pour apprendre …

Thérèse JACQUET-GODEFROY

S
i réussir est important, se connaître est essentiel.

Cet atelier propose une exploration non exhaustive autour du thème la connaissance de
soi par le biais d'une approche transdisciplinaire (neurosciences, psychologie, sciences
du comportement, etc).
À partir d'une exploration du cerveau et d'une étude de son évolution nous essayerons de
mieux comprendre nos interactions avec le monde qui nous entoure. En nous appuyant aussi
sur les travaux d'auteurs tels que Jacques Fradin, Michael Gazzaniga, Henri Laborit, Paul
Mac Léan...

Nous poserons comme postulat qu'une meilleure connaissance de soi favorise l'ouverture, la
curiosité, l'adaptation. Et qu'elle mène à une vie plus épanouie, des relations plus saines, un
environnement professionnel plus harmonieux. Le but d'une telle démarche est donc
d'atteindre, pour soi-même comme pour les autres, le mieux-être, le mieux vivre, le mieux
communiquer, le mieux travailler.

Mon atelier voudrait offrir la possibilité d’accueillir l’autre tel qu’il est, dans sa vérité et de
porter un regard sur soi plus compréhensif et plus juste.
J’attends celles et ceux d’entre vous qui voudront tenter l’aventure…
Thérèse JACQUET-GODEFROY
Homo sapiens sapiens, faber.
Formatrice en neurosciences et sciences humaines
ANC approche neurocognitive et comportementale.
Chercheuse de sens et de savoir.
Éprise de Connaissance.
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 S3 : Justice & vérité
regards décalés sur la guerre d’Espagne

Santiago MENDIETA

P
lus de quatre-vingts ans après la fin de la guerre d'Espagne (1936-1939) avec
l'anéantissement de la IIe République espagnole (1931-1939) et de ses idéaux de justice et
de liberté, le spectre de ce conflit continue de hanter la mémoire des Espagnols. Dans le
même temps, ce sentiment ambivalent continue de nourrir une abondance littérature et
quantités d'œuvres artistiques dans le domaine de l'art : peinture, cinéma, poésie, sculpture… Par
sa férocité, ses aspects internationaux avec la montée des fascismes, les espoirs qu'a soulevé le
régime républicain, la tragédie espagnole a suscité autant d’ouvrages et d’œuvres que la
Seconde guerre mondiale : études historiques, colloques, témoignages, biographies, mémoires,
romans, longs métrages, films documentaires et, plus récemment, bandes dessinées…

Entre oubli, déni ou ressentiment, selon que les descendants soient issus du camp des Vaincus (les
républicains) ou de celui des Vainqueurs (les franquistes), l’Espagne d’aujourd’hui a bien du mal à
assumer ce lourd et encombrant héritage. Le bilan du nombre de victimes du conflit, suivi de
l’effroyable épuration menée après sa victoire par le régime du général Francisco Franco, fait
encore débat. Un demi-million de morts (victimes directes, répression par exécutions, maladies,
travail forcé, malnutrition…) est le chiffre le plus couramment avancé, sans compter près de 500
000 exilés républicains, partis notamment en France et au Mexique.
On sait moins que les conséquences de ce conflit aux multiples ramifications continuent à
produire leurs effets négatifs par ondes concentriques au sein de la société espagnole. Et la
transition démocratique initiée dès 1976, après la mort du dictateur Franco, basée sur le pardon
et l'oubli, a scellé un pacte quasi faustien avec le franquisme moribond.

Nous étudierons les traces de ce passé qui ne passe décidément pas et qui continuent à diviser le
pays à travers la littérature, le journalisme, le cinéma, le documentaire, la bande dessinée…
Au-delà de ces récits et histoires à forte charge émotionnelle, nous nous interrogerons sur la
mémoire d'un pays blessé et les effets pervers d'un conflit qui se transmettent sur plusieurs
générations lorsque le devoir de justice et de vérité a été volontairement négligé.

Santiago MENDIETA

Santiago Mendieta est journaliste, auteur, éditeur et directeur de la revue Gibraltar, Un Pont entre deux
Mondes qui publie des récits, des reportages et des fictions autour de la Méditerranée. Sa démarche sur la
mémoire des peuples et les histoires humaines entend comprendre et anticiper les mondes tels qu'ils
viennent.

Il est notamment l'auteur de l'ouvrage Histoires retrouvées de la guerre d'Espagne, de 1931 à nos jours (Le
Papillon Rouge Éditeur, octobre 2020).

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 S3 : Connaître l’Islam

Hamid DEMMOU

L
a formule : « le XXI e siècle sera religieux ou ne le sera pas », attribuée à André Malraux, n’a
probablement pas été prononcée par celui-ci puisqu’il la récusa en disant « en revanche, je
pense réellement que l’humanité du siècle prochain devra trouver quelque part un type
exemplaire de l’homme ».
Cela soulève tout de même la question de la place de la religion ou encore de la spiritualité au
XXIe siècle.
Nos sociétés modernes sont marquées par des progrès scientifiques & technologiques
remarquables. Mais si ce progrès ne concerne que l’aspect matériel, cela ne contribuera en rien
au développement de l’humain & à l’élévation des consciences. De plus l’équilibre fragile de
notre planète, cette oasis dans un désert galactique, pourrait être sérieusement menacé. Les
crises radicales auxquelles est désormais confrontée l’humanité appellent à une prise de
conscience globale & à la recherche de solutions prenant en compte toute la dimension
humaine.
Tocqueville avait prévenu que les démocraties, pour lutter contre leur tendance naturelle à
favoriser l’individualisme, le matérialisme & le rationalisme, avaient besoin de l’énergie spirituelle.
Il ne s’agit pas de convaincre de la nécessité du spirituel mais d’éveiller une curiosité & un désir
de connaissance. S’agissant de l’islam, on a souvent opposé les principes de cette religion à ceux
de la démocratie & de la modernité. Qu’en est-t-il en réalité ?
Dans le cadre de cet atelier nous tenterons d’apporter un éclairage sur les différents aspects qui
constituent la religion & la civilisation musulmane. Il est important de comprendre l’évolution
historique mais également les concepts & principes qui fondent cette religion. La dimension
spirituelle & culturelle apporte une grande richesse, & ouvre des voies de connaissance à
caractère universel. L’apport de la civilisation musulmane dans les domaines scientifiques les plus
variés (philosophie, mathématiques, médecine, astronomie) ont indéniablement marqué la
renaissance européenne.
C’est ce que rappelle Barack Obama dans son discours du Caire : c’est l’islam, qui a brandi le
flambeau du savoir pendant de nombreux siècles & ouvert la voie à la Renaissance & au Siècle
des Lumières en Europe.
L’objectif visé est de donner à mieux connaître l’islam & les musulmans & de laisser entrevoir que
le paradigme du « choc des civilisations » peut être changé en celui de « rencontre des
civilisations ».
AISA ONG Internationale, l’une des rares ONG spirituelle musulmane à obtenir le statut consultatif
spécial auprès de l’ONU, & dont je suis président, a pour objectif principal d’œuvrer à l’éducation
à la culture de paix, de promouvoir le vivre ensemble en paix & d’agir pour renouer avec une
économie de la nature qui depuis millénaires produit à profusion sans générer de déchets. Une de
ses actions a été de porter auprès de Trois univers, trois écritures, trois auteurs magnifiques.
Je vous propose, au cours de ces séances, de découvrir ces auteurs que je vous présenterais
comme des amis proches. Nous allons les lire, les dire et nous en inspirer pour écrire à notre tour des
textes courts sur des thèmes que vous aurez choisis. Pierre Desproges nous exhorte à rire de tout,
c’est probablement le plus bel hommage que nous puissions lui rendre.

Hamid DEMMOU
Docteur en Automatique, Université Paul Sabatier ; Maître de conférences – HDR, Université Paul Sabatier ;
Chercheur au LAAS/CNRS ; Responsable du groupe de recherche Ingénierie Système et Intégration du LAAS ;
Président de l’Association Internationale Soufie Alâwiyya, AISA ONG Internationale ; Ancien Président des
Scouts Musulmans de France ; Ancien Collaborateur & conférencier à l’Institut de Science & de Théologie
des Religions (ISTR de Toulouse) ; Ancien Membre du conseil d’orientation & de recherche de l’ISTR.
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 S3 : Atelier d’écriture créatiFLE

Dorothée LAMOUR

L’écriture est la peinture de la voix.

Voltaire, philosophe, poète et dramaturge (1694-1778).

C
et atelier consacré à l’écriture est conçu spécialement pour permettre à celles & ceux
d’entre vous qui venez de l’étranger de découvrir le plaisir de manier la langue française à
travers des compositions littéraires variées.

Le but est de réaliser un recueil illustré des meilleurs textes de chacun.e qui constituera la mémoire
vive du travail accompli.

Les huit séances de cet atelier sont conçues comme une boîte à outils, dans laquelle on puisera à
l’envi, en fonction du niveau des élèves et de ce qu’on estime utile de travailler avec eux.

Chaque exercice peut être pratiqué indépendamment des autres. Néanmoins, un fil d’Ariane
relie tous ces jeux littéraires : améliorer son niveau en français grâce à l’écriture ; l’écriture pour
raconter, décrire, jouer avec le style, créer…

Quelques exemples d’exercices proposés :

• Créer un tautogramme
• Évoquer les petits plaisirs de la vie quotidienne
• Rédiger une quatrième de couverture
• Créer un calligramme.
• Rédiger à partir de l’incipit d’un roman
• Reconstruire une nouvelle
• Rédiger une histoire courte
• Écrire une chanson à partir d’un titre

Dorothée LAMOUR
Professeur de Français Langue Etrangère

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