Grammaire S1 AHNOUCH
Grammaire S1 AHNOUCH
Grammaire S1 AHNOUCH
Semestre : 1
Filière: Etudes Françaises
Professeur : AHNOUCH Jamila
Module : Grammaire1
2020-2021
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Objectifs du module
Ce module est une mise à niveau linguistique des étudiants : Le cours de grammaire
vise la description du français standard contemporain aux niveaux morphologique et
syntaxique, et la mise en pratique de la langue par des exercices adéquats. Il s’agit de
développer la compétence linguistique de l’étudiant et de l’aider à mieux
comprendre la langue et son fonctionnement. C’est donc essentiellement un cours
qui a pour but de donner à l’étudiant un savoir grammatical indispensable pour la
mise en place des savoirs-faire langagiers qui ne sont pas acquis au sortir du lycée.
Contenu
Introduction
Chapitre 1 : phrase et types de phrase
1- Phrase simple vs complexe
2- Types de phrases :
3- constituant immédiat de la phrase
Chapitre2 : les parties du discours (ou classes grammaticales)
1- Le NOM
2- Le DETERMINANT
3- L’ADJECTIF
4- LES PRONOMS
5- LE VERBE
6- L’ADVERBE
7-LES PREPOSITIONS
8- LES CONJONCTIONS
Bibliographie
Dubois, J. et R. Lagane 1975 : La nouvelle grammaire du français, édition Larousse.
Dubois, J. 1970. Eléments de linguistique française. Paris, Larousse
Grevisse, M. 1993 : Le bon usage, édition DUCULOT
Wagner , R.L., et J. Pinchon 1962. Grammaire du français classique et moderne. Paris,
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Introduction : But et définition de la grammaire
Nous parlons la langue française à l’aide de propositions qui sont composées de mots,
et les mots à leur tour sont composés de sons et d’articulations qui l’on représente par
des lettres.
La grammaire française est la réunion des règles suivies par la langue française pour
former les mots, modifier leur forme et les réunir en propositions. De là trois parties
dans la grammaire :
On fait remonter l’origine du mot grammaire au grec « gramma », qui veut dire
lettre.
La grammaire d’après l’étymologie, serait donc seulement la connaissance des lettres
de l’alphabet ou l’art de lire et d’écrire.
Mais cette science des lettres est bien vite devenue la science des mots et des lois qui
les régissent, soit dans la langue parlée soit dans la langue écrite.
Il est de même pour le pronom qui remplace le nom, et pour l’adjectif, le verbe à
l’infinitif, le participe, etc. quand ils sont employés comme nom.
L’article se rattache toujours au nom.
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Le verbe rattache au sujet l’attribut et le complément.
Syntaxe, au grec sun-taxis, arrangement, groupement. Nous avons vu quelles sont les
neuf espèces de mots dont se compose la langue française, il nous reste à monter
comment on peut assembler ces mots pour en former des phrases.
Cette partie de la grammaire qui étudie la manière d’assembler les mots en phrases
se nomme syntaxe.
Nous ne pouvons exprimer une pensée ou énoncer un jugement sans faire ce qu’on
appelle une proposition.
La phrase (voir partie1) est soit une proposition simple, soit une réunion de
propositions formant un sens complet. Elle est ordinairement comprise entre deux
points.
Phrase vient du grec phrasis, manière de parler.
On compte ordinairement dans une phrase autant de propositions qu’il y a de verbes
à un mode personnel, exprimés ou sous-entendus. Ainsi, dans cette phrase : quand il
arriva, son père se jeta dans ses bras, il y a deux propositions, parce qu’il y a deux verbes
(voir partie 2).
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Chapitre1 : La phrase, Types, matériau, constituants
1) La phrase
Du point de vue du sens, on définit la phrase comme le plus petit énoncé ayant un
sens. Sur le plan syntaxique, la phrase est considérée comme une organisation de
constituants. Enfin, sur le plan mélodique, la phrase est définie comme étant une
unité ayant une intonation particulière et qui se termine par une pause.
2.1.Les types
En français, les types de phrase se subdivisent en deux : les types obligatoires et les
types facultatifs. Les types obligatoires sont : le déclaratif, l’impératif, l’exclamatif et
l’interrogatif.
Toute phrase française doit être exprimée dans un et un seul type obligatoire en ce
sens que les types sont exclusifs. Autrement dit, on ne peut avoir qu’un seul type
obligatoire à la fois dans une phrase.
Quant aux types facultatifs, ils sont au nombre de trois : négatif, passif et
emphatique. Ils peuvent se combiner dans la même phrase c’est à dire qu’ils ne sont
pas exclusifs.
Ex : Ces mesures ne sont pas acceptées par tous les salariés.
a) La négation
Elle peut être totale (ne....pas) lorsqu’elle porte sur l’ensemble de la phrase ; ex : il
n’est pas venu à la réunion, ou partielle lorsqu’elle porte sur un élément de la phrase
(sujet, complément, etc.) ; ex : personne n’est au courant de ce litige, Il ne va nulle part.
b) L’emphase , appelée aussi mise en relief
Elle consiste à insister sur un élément de la phrase. Il existe généralement trois
procédés pour marquer l’emphase : la dislocation, l’extraction et les présentatifs.
La dislocation : c’est la détachement d’un constituant en tête ou en fin de phrase
et sa reprise par un pronom
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Les présentatifs : voilà/voici, il y a
ex : voilà une attitude qui me fait peur
c) La passivation
2) Des verbes comme : posséder, comporter, compter (sens d’avoir), coûter, valoir, pouvoir
ne sont pas passivables
ex : Ce livre comporte cinq chapitres ( ? cinq chapitres sont comportés par ce livres).
3) Le verbe faire dans un sens factitif n’admet pas la passivation
Ex : nous avons fait construire une maison ( ? La maison qui a été faite construire par nous)
4) Certains verbes ne sont pas toujours passivables(construits avec un complément
d’évaluation) : mesurer, peser, courir, vivre, régner, goûter, sentir, respirer
Ex : Le géant mesure 2 mètres : la transformation passive est bloquée ici
Ex : Il a mesuré les dimensions de ce terrain : passivation possible (les dimensions de
terrain ont été mesurées par lui).
5) Les verbes formant une locution verbale avec un groupe nominal subséquent
n’admettent pas la passivation : prendre l’air, faire la belle, faire confiance, etc.
6) Certains verbes sont toujours au passif : être réputé, être censé, être tenu, et sont
construits sans complément d’agent.
7) Certaines passives fonctionnent sans complément : vous êtes demandé au téléphone.
La carte d’identité est exigée, votre candidature est retenue, etc.
2.2. Le matériau
Lorsqu’on enlève toutes les marques de types à une phrase, on obtient le matériau
(ou noyau). Le matériau est généralement l’équivalent de la phrase déclarative à
laquelle il faut enlever la majuscule et le point.
Ex : Les étudiants, eux, n’ont pas été avertis de la tenue de ce colloque
Pour analyser cette phrase en types et matériau, on doit procéder de la manière
suivante :
Types : décl+passif+emph+nég
matériau : on a averti les étudiants de la tenue de ce colloque
Comme on peut le voir ici, on ne met ni majuscule ni point au matériau. Toute phrase
est donc constituée de types et du matériau.
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3) Les constituants de la phrase
La phrase se compose obligatoirement d’un groupe sujet et d’un groupe verbal et
accessoirement d’un groupe prépositionnel. Ce sont les constituants majeurs
(immédiats) de la phrase :
Ex. Les mesures qui servent à motiver les salariés dépendent du directeur.
GN GV
Ex. Hier, à la sortie du lycée, vers 16 heures, les élèves ont poussé des cris atroces.
GP1 GP 2 GP 3 GN GV
Comme on peut le constater dans la dernière phrase, on peut trouver un ou plusieurs
Groupe prépositionnels dans la même phrase. Ces derniers sont en effet facultatifs et
supprimables.
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etc.
Exercices d’application
Question 1 : Dégagez les constituants immédiats des phrases suivantes
1) Il fallut l’exclamation joyeuse de son hôtesse pour attirer son attention.
2) Le souvenir aurait été mieux conservé si l’on n’avait touché à rien.
3) La journée s’écoula dans ces tristes occupations.
4) A présent, va te reposer !
5) On voyait par la fenêtre.
6) Et voilà que le soleil devint rose.
7) L’homme, perplexe, ne regardait plus que ses pieds.
8) Ce fut en elle une traversée de joie.
9) Il lui semble soudain que son ventre se vidait brusquement.
10) Avez - vous bientôt fini de frapper cet enfant ?
11) Ils demeurèrent trois jours dans cette petite ville cachée au fond de ce
golfe bleu.
12) Il trouva le lendemain dans sa boite aux lettres une enveloppe.
13) Il dut sortir pour se procurer deux assiettes et deux verres.
0- Introduction
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Depuis ses origines et jusqu’à une époque récente, la grammaire s’est intéressée au
classement des mots d’une langue dans un petit nombre de catégories pertinentes
appelées les parties du discours.
Aujourd’hui, le terme de parties du discours tend à être remplacé par celui de
catégories ou classes grammaticales. En français, les grammairiens parlent souvent
de sept classes grammaticales à savoir : le nom, l’adjectif, le verbe, le déterminant, le
pronom, l’adverbe, les conjonctions et les prépositions. Les cinq premières catégories
sont dites variables en ce sens qu’elles changent de forme au niveau de la
terminaison alors que les trois dernières sont considérées comme invariables c’est à
dire qu’elles ne subissent aucun changement et s’écrivent donc toujours de la même
manière.
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Une conjonction : tu m’agaces avec tes mais continuels !
Dans les quatre dernières phrases, on parle de substantifs obtenus par transfert.
II.Le déterminant
2.1. Définition
Le déterminant renvoie à un ensemble de mots dont la fonction est de permettre au
nom d’actualiser dans la phrase.
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2.3. La classe du déterminant
a) L’article : nous regroupons sous cette rubrique l’article défini, l’article non défini,
l’article partitif, l’article démonstratif, l’article possessif.
Masc. Féminin Pluriel
Article défini - normal - le - la - les
- élidé - l’ - l’ - les
- contracté - à +le = au - à la - aux
- de +le = du - de la - des
article non défini un une des
article partitif du de la des
article démonstratif ce cette ces
article possessif mon ma mes
b) le déterminant interrogatif ou exclamatif : quel, quelle, quels, quelles ; ex : quel
âge as-tu ?, quelle belle journée !
c) les déterminants numéraux cardinaux et ordinaux (deuxième, troisième, etc.) :
un, deux, cent, mille ; ex : mille personnes sont arrivées.
d) les déterminants indéfinis : nul, aucun, chaque, certain, quelque, divers,
maint(s), plusieurs, différents, plusieurs, tel, tout, même, autre, etc.
Ex : Aucune attitude de rejet ne sera tolérée
Ex : Divers problèmes ont été soulevés lors de cette réunion.
Ex : Les diverses situations décrites par le romancier sont fictives.
Ex : Les quelque mille personnes qui ont assisté à la réunion n’étaient satisfaites.
Attention
Tout est déterminant dans : tout le monde est là
Tout est adverbe dans : Il est tout petit
Tout est pronom dans : Tout reste à faire
- certain est déterminant dans : certains étudiants sont absents
- certain est adjectif dans : je suis certain de pouvoir faire cet effort.
- Même est déterminant dans : la même personne a parlé
- Même est adverbe dans : même cette personne a parlé.
III- L’ADJECTIF
3.1. Définition
En règle générale, l’adjectif désigne une qualité attachée à une substance. Il constitue
la deuxième catégorie d’éléments accompagnant le substantif (avec le déterminant).
L’adjectif n’est pas un constituant obligatoire.
Trois critères permettent de définir l’adjectif :
a) Critère morphologique
L’adjectif ne possède en propre ni le nombre ni le genre. Les variations
morphologique qui affectent l’adjectif dépendent des mots qu’il accompagne
(substantif, pronoms, etc.).
b) Critère syntaxique
L’adjectif se caractérise par les faits suivants :
C’est un constituant facultatif du groupe nominal : Le (beau) matin.
Il peut être un constituant obligatoire du groupe verbal lorsque le verbe est
copule (être, paraître, demeurer, rester, devenir, etc.) ex : Il devient beau
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Il ne peut être ni sujet ni COD d’un verbe. Autrement dit, il ne peut pas constituer
un groupe nominal sauf dans le cas de la substantivisation : ex : le beau est
aimable
c) Critère sémantique
L’adjectif exprime la propriété, la qualité ou la manière d’être de l’objet ou de l’être
désignés par le substantif qu’il accompagne.
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3.3. Exercices d’application
I- En vous basant sur le critère de l’expression du degré (l’adverbe « très »), classez
les adjectifs suivants (qualificatifs ou relationnels) :
grammaire française, une solution mauvaise, une solution pire, la lumière solaire,
une solution meilleure, un port maritime, un homme heureux, un pronom personnel,
son bras droit, un salarié adroit, une chose droite, un spot publicitaire, une relation
intime, un garde royal, un homme économe, une cavité buccale, un petit problème,
une décision marocaine.
II- Quelle nuance de sens apporte l’emplacement de l’adjectif (antéposition ou
postposition).
Un homme grand/un grand homme, un bon élève/un élève bon, ma chemise
propre/ma propre chemise, un curieux personnage/un personnage curieux, un vieil
ami/un ami vieux, un ancien chef/un chef ancien, un petit menuisier/un menuisier
petit, un sacré village/un village sacré.
III- Remplacez le syntagme prépositionnel souligné par l’adjectif qui convient
la pratique du sport, une analyse du texte, la lecture du roman, le réchauffement de
la planète, un froid d’hiver, une chaleur d’été, une ambiance de fête, un visage
d’ange, un problème de monnaie, une décision des étudiants, une attitude de
professeur, un plan de cinq ans, le lait de la mère, une chaleur d’enfer, un endroit du
paradis.
IV-LES PRONOMS
4.1. Définition
Les pronoms sont des mots qui assument les fonctions ou une partie des fonctions
des termes qu’ils remplacent, dans une phrase :
sujet : Certains aiment le bruit (N : Pronom indéfini, F : Sujet du v. aimer)
COD : Le vélo que j’ai acheté roule bien. (Nature : pronom relatif, Fonction :
COD)
COI : J’ai téléphoné à mon ami je lui ai téléphoné (N : pronom personnel, F :
COI)
Attribut : que deviendra cet enfant ? (N : Pronom interrogatif, F : Attribut du
sujet).
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f) Les pronoms indéfinis : Plusieurs, certain(es), tout, nul, aucun, quiconque, etc.
5.1 Définition
Le verbe est un mot qui exprime que l’on est ou que l’on fait quelque chose :
-le cheval est utile
- le loup mange l’agneau
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Dans cette phrase : Le cheval est utile, le mot est, qui attribue au cheval la qualité
d'utile, s'appelle verbe ; le mot utile, qui exprime la qualité attribuée au cheval,
s'appelle attribut ; enfin le cheval qui possède la qualité marquée par I ‘attribut, est
appelé sujet.
Dans cette phrase : Le loup mange l’agneau, le mot mange, qui indique l’action de
manger accomplie par le loup, s'appelle verbe; le mot loup qui indique celui qui fait
l’action de manger, s'appelle sujet du verbe; le mot agneau, qui indique celui qui
supporte cette action, s'appelle complément du verbe.
On considère aussi comme locutions verbales les expressions formées de deux verbes
dont le premier est employé comme auxiliaire de l’infinitif. Ex. : Je dois partir, je vais
écrire, il laisse tomber, il fait venir, il vient de sortir, etc.
On appelle verbes transitifs ceux qui font passer l’action du sujet sur un complément
d'objet direct ou indirect.
Ex. : Le cheval traine la voiture.
L’enfant obéit a son père.
Les verbes traine, obéit sont des verbes transitifs parce qu'ils font passer, ils
transmettent l'action du cheval a la voiture, de l’'enfant au père.
On appelle verbes intransitifs ceux qui expriment un état ou bien une action qui ne
sort pas du sujet, c'est-adire qui ne passe pas sur un objet.
Ex. : Le cheval court, la terre tourne.
Les verbes court et tourne ne peuvent avoir de complément d'objet.
Aux verbes intransitifs se rattachent les verbes impersonnels, ainsi nommés parce
qu'ils expriment une action qu'on ne peut être attribuée à aucune personne
déterminée.
Ex. : Il neige, il pleut.
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VI- L’ADVERBE
6.1. Définition
Dubois et Lagane (1974 : 131) donnent la définition suivante de l’adverbe « on appelle
adverbe des mots invariables qui jouent des rôles syntaxiques très divers correspondant à des
groupes prépositionnels, à des phrases, à des conjonctions de coordination ». Il s’agit donc
de mots invariables c’est à dire qu’ils ne subissent aucun changement de nombre ou
de genre comme les prépositions et les conjonctions.
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Adverbes de quantité et d’intensité : Certains ne s’appliquent qu’à un verbe
(beaucoup, tant, autant, davantage) d’autres à un adjectif(ou adverbe ou participe)
comme très, tout, si.
Adverbes modalisateurs : Ils indiquent un jugement de celui qui parle sur ce qu’il
dit : soit une réserve (probablement, peut-être) soit une insistance sur la vérité de ce
qu’il dit (certainement, sûrement) .
Autres cas : ce sont les pro - phrases comme oui, non, si qui constituent à eux
seuls des phrases ; les adverbes de coordination comme puis, ainsi, en effet, aussi
qui fonctionnent comme des conjonctions de coordination.
VII- LA PREPOSITION
7.1. Définition
« Les prépositions sont des mots ou des locutions invariables. Elles servent à construire -
c’est à dire à rattacher l’un à l’autre - deux termes ou deux groupes non parallèles, c’est à dire
qui n’assument pas la même fonction », Wagner et Pinchon 1962, p. 441.
Mais, comme les conjonctions, les prépositions n’assument pas de fonction et se
bornent à articuler deux mots, deux groupes de mots ou deux propositions. Ajoutée à
un nom, la préposition forme avec celui-ci un groupe prépositionnel.
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hors, malgré, outre, parmi, par, pour, sans, sous, sur, selon, vers, devant, derrière, depuis,
sauf, plein, voici, voilà, pendant, durant, suivant, envers, vis à vis, etc.
Selon Wagner et Pinchon (1962 : 442), on peut parler de trois classes de prépositions,
à savoir :
1) Des prépositions héréditaires (dérivées du latin)
à, de, en, entre, jusque, par, pour, sans, sous, sur.
2) Des mots qui s’y sont fixés par dérivation impropre :
Adverbes : avant, avec, depuis, devant, derrière
Adjectifs : plein, sauf
Participes : durant, pendant, attendu, vu
3) Des locutions prépositives : à travers, grâce à, faute de, en raison de, à force de, en face
de, à même de, etc.
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8) ------- toute attente, le président----- cette association----but non lucratif a présenté
sa démission----- l’assemblée générale.
9) --------votre intervention----- hier, je ne pourrai pas déroger---- règlement.
VIII- LES CONJONCTIONS
8. 1. Définition
La conjonction est un mot invariable qui sert à joindre deux propositions ou deux
parties semblables de propositions. Ex : On ne croit plus un enfant quand il a menti.
Ex : Le printemps et l’automne sont agréables.
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ex : je veux que tu viennes à cette réunion.
Cette phrase se compose de deux propositions à savoir :
P. a : je veux quelque chose
P. b : tu viens à cette réunion
On dira donc que la P. b est une subordonnée reliée à la principale P.a par le biais du
subordonnant que.
Contrairement à la conjonction de coordination, la conjonction de subordination
introduit une séquence susceptible de se placer avant la principale à laquelle elle se
rattache :
ex : Je partirai quand tu viendras
quand tu viendras je partirai.
Les conjonctions de subordination sont nombreuses et chacune d’entre elles est
porteuse d’un sens précis :
que : introduit les complétives
conjonctions introduisant les circonstancielles :
a) la condition (supposition, hypothèse) : si, au cas où, à condition que, pourvu que,
etc.
b) la cause : comme, parce que, puisque, vu que, étant donné que, etc.
c) le temps : quand, lorsque, avant que, depuis que, etc.
d) la conséquence : que, de sorte que, de manière que, etc.
e) la concession (opposition) : bien que, quoique, alors que, tandis que, etc.
f) le but : afin que, pour que, etc.
g) la comparaison : comme, de même que, ainsi que, autant que, plus que, moins
que, etc.
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p) Il a enlevé le haut de son costume.
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Chapitre 3 : Les fonctions grammaticales
La notion de sujet est fondamentale. Il est rare qu'une proposition sans sujet soit
régulièrement construite. On dit souvent que le sujet c'est ce dont on parle, le reste de
la proposition, ce qu'on en dit, formant le prédicat. Ainsi dans l’exemple suivant :
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c- Les nôtres sont encore jeunes (Pronom possessif)
- une proposition :(9) a- Qui veut faire l'ange fait la bête.(Prop relative)
Le sujet se place habituellement devant le verbe mais il peut lui être postposé
dans un certain nombre de cas que nous expliciterons ci-après.
Rappelons cependant qu’un verbe peut avoir plusieurs sujets, tandis que plusieurs
verbes peuvent avoir un seul sujet comme dans les exemples (10 a-b) :
(10) a- Mon ami, sa femme et moi sommes partis depuis huit jours.
Le sujet est omis notamment dans le cas des pronoms personnels de la première et de
la deuxième personne quand il est suffisamment bien déterminé par le contexte, e.g :
b- Ai téléphoné à ma mère.
L’omission du sujet peut avoir lieu dans les cas des phrases coordonnées dont les
sujets sont identiques. Celui-ci n'est souvent exprimé que devant le premier :
Des interjections
(14) Magnifique!
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(15) A père avare, fils prodigue
sont souvent sans sujet et sans verbe. C'est un domaine spécifique qui n'est pas
particulièrement source d'erreur tant le contenu de ces propositions est senti comme
une globalité.
a- Dans le cadre d’une phrase interrogative : A cet effet, l’on doit établir la
distinction entre deux types d’interrogation : une interrogation totale, lorsque la
question porte sur toute la phrase et une interrogation partielle lorsque la question
porte sur un des éléments de la phrase. Ainsi dans une interrogation partielle, il faut
préciser la fonction syntaxique de l’élément sur lequel porte la question.
Quand l’attribut ou le COD comportent des éléments autres que le morphème sur
lequel porte la question, nous avons le choix entre l’inversion simple et l’inversion
complexe, ainsi en est il des énoncés suivants :
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(22) Où vas-tu ?
Elle est simple ou complexe quand le sujet est un substantif, comme il découle des
exemples suivants :
d- Dans le cas d’un adjectif attribut en tête de phrase, l’inversion est obligatoire :
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Lorsqu’un SP complément de verbe ou complément de phrase est en tête de phrase,
on parle d’une inversion stylistique :
Exercices d’application
1- Dégager le sujet et déterminer sa nature dans le passage suivant :
L’amour, pour l’ordinaire, est peu fait à ces lois,
Et l’on se voit les amants vanter toujours leurs choix ;
Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable,
Et dans l’objet aimé tout leur devient aimable ;
Ils comptent les défauts pour des perfections,
Et savent y donner de favorables noms.
La pâle est aux jasmins en blancheur comparable ;
La noire à faire peur, une brune adorable ;
La maigre a de la taille et de la liberté ;
La grasse est dans son port plein de majesté….
C’est ainsi qu’un amant dont l’ardeur est extrême
Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime
(Molière, Le Misanthrope, Acte II, scèneV)
Le complément est un mot ou un groupe de mots qui dépend d'un autre mot et en
complète le sens.
On distingue :
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b- Celui de notre ami.
-le complément d'objet direct : (34) Il mange une pomme.
- le complément d'objet indirect : (35) Il abuse de sa gentillesse.
- les compléments circonstanciels : (36) a- Il se promène sur la côte.
Le complément d'objet direct est le mot (ou groupe de mots) qui se joint au
verbe sans préposition pour en compléter le sens. Il désigne l’objet ou l’être qui subit
ou supporte l’action décrite par le verbe. C'est un complément de verbe transitif
comme dans :
On observe que le complément d'objet direct est le mot qui devient sujet lorsque la
phrase devient passive.
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d- Elle lit le livre qu’on lui a donné. (Pronom relatif)
Les verbes qui requièrent un complément d'objet direct sont appelés transitifs
directs, ceux qui demandent un complément d'objet indirect transitifs indirects et
ceux qui n'acceptent pas de complément (direct ou indirect) sont appelés intransitifs.
Exercice d’application
Je nous vous l’ai point donnée de bon cœur, et vous me l’avez arrachée.
M’avez-vous, avant le mariage, demandé mon consentement, et si je voulais bien de
vous ? Vous n’avez consulté, pour cela, que mon père et ma mère ; ce sont eux
proprement qui vous ont épousé, et c’est pourquoi vous ferez bien de vous plaindre
toujours à eux des torts que l’on pourra vous faire.
Le complément d'objet indirect est un mot (ou groupe de mots) qui se joint au
verbe via une préposition pour en compléter le sens. C'est un complément de verbe.
Il représente l'être ou la chose qui reçoit indirectement l'action que fait le sujet.
Pour reconnaître le complément d'objet indirect, on pose les questions "à qui? ou "à
quoi?", "de qui?" ou "de quoi?" et, selon le sens du verbe, "pour qui? ou pour quoi?",
"contre qui? ou "contre quoi?", etc.
La plupart du temps, le complément d'objet indirect est introduit par les prépositions
"à" ou "de". Mais il arrive que d’autres prépositions soient mises en action : (Il compte
sur votre amitié. Il croit en nous. Je n'attends pas après lui, etc.). Il n'y a pas de
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préposition avec les pronoms personnels conjoints (Cette mauvaise habitude vous
nuira). Ceci l’oppose au complément circonstanciel qui accepte une variété de
proposition :
(47) Il travaille à (/près d’/à côté d’/ loin d’/ en dehors d’) Agadir.
Exercice d’application
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Pour un avis aussi qui touche votre honneur ;
Qui, parlant des vrais soins d’une âme qui vit bien,
Le complément de nom est un mot (ou groupe de mots) qui se joint au nom au
moyen d'une préposition pour en compléter, en préciser, étendre, le sens. Les
compléments de nom sont des constituants du groupe nominal et leur présence est
facultative, on peut les substituer soit à un adjectif épithète, soit à une relative :
Remarque :
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centaine, etc., ou encore un "collectif", c'est en fait le complément qui est le noyau du
syntagme et c'est lui qui, sous certaines conditions, est le donneur d'accord. e,g :
3. les compléments des noms désignant des récipients sont introduits par "à" quand
ils marquent la destination et par "de" lorsqu'on envisage le contenu (Un verre à thé
Vs Un verre de thé).
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- un nom : (72) Il viendra en train
- un pronom : (73) C'est pour elle qu'il est venu
- un infinitif : (74) Ils travaillent pour s'enrichir
- un adverbe : (75) Il viendra demain
- un gérondif : (76) Il avance en reculant;
- une proposition : (77) Il partira quand vous arriverez.
Exercices d’application
3- Hélas qu’avec facilité on se laisse persuader par les personnes que l’on aime !
Lorsque la phrase est à la voix active, le complément d'agent devient sujet (i.e, celui
qui fait l'action indiquée par le verbe).
Exercices d’application
Relever le complément d’agent dans les phrases suivantes
1- Il est apprécié de tout le monde
2- Son père a été trahi par les membres de son parti
3- Toutes les maisons ont été détruites
4- Lui, ne fut-il pas jugé par manque de preuve !
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L'attribut exprime la qualité, la nature ou l'état qu'on rapporte au sujet (ou au
complément d'objet) par l'intermédiaire d'un verbe :
Les verbes qui peuvent réaliser ce lien sont nombreux. Le principal est "être"
mais selon l'idée qui préside à l'attribution on peut rencontrer "devenir, demeurer,
rester (idée de continuité), "paraître, sembler, se montrer, passer pour, etc." (idée
d'apparence), "s'appeler, se nommer, être choisi (idée de désignation). Enfin, de
nombreux verbes d'action peuvent être attributifs. Il suffit que l'intention les
rapproche de "être", comme c’est le cas de (mourir, régner, venir, tomber, arriver),
etc.
Notez : Avec les verbes impersonnels l'accord se fait avec "il" et non avec le sujet réel
(Il est tombé des cordes). Voir sujet apparent, sujet réel.
Littéralement "qui est ajouté". L'épithète est généralement un adjectif qui se joint à un
nom ou à un pronom pour le qualifier. (Une grande maison. Un petit garçon. Un homme
loquace, etc.). L'épithète se différencie de l'attribut en ce qu'elle n'a pas besoin de
liaison verbale. Comparez : C'est un petit garçon où "petit" est épithète, et Ce garçon est
petit où "petit" est attribut.
Exercices d’application
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*Dégager les attributs et les épithètes dans les phrases suivantes et déterminer leur
nature
1-On appelle cette machine une tronçonneuse.
2- je crois ces précautions insuffisantes
3- Une tache rend les mots illisibles
4- Ne laissez pas les petits enfants seuls près de l’étang
5- Je trouve cette opération bien prometteuse
6- Ce jeune homme semble bien intelligent relativement aux autres
7- Le comportement immature de ses amis le rend malade
8- Cette triste nouvelle nous a tous bouleversés
9- Il est nommé Directeur général lors des élections
10- Il est mort jeune
11- L’essentiel est qu’il soit satisfait là où il est
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