Isom Tries Du Plan: I - D Finition Et Propri T S

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4ème

Isom tries du plan


I - D finition et propri t s
1) Définition
Définition
Une application f du plan dans lui-même est une isométrie si et seulement si elle
conserve les distances
C'est-à-dire, pour tous points M et N du plan d’images respectives M' et N ' par f,
on a : MN = M ' N '
Conséquences
• L’identité du plan, les translations, les symétries orthogonales et les rotations
sont des isométries
• Les images de deux points distincts du plan par une isométrie sont deux points
distincts (on dit qu’une isométrie est injective)
Exercice
Le plan est rapporté à un repère orthonormé direct (O; i ; j )
On considère l’application g du plan dans lui-même qui à tout point M d’affixe z associe le
−1 + i 3
point M ' d’affixe z' = z
2
1) Montrer que g est isométrie
2) Montrer que g est une rotation dont on précisera les éléments caractéristiques
Solution

−1 + i 3 i
On a z' = z=e 3z
2
1) Soient M (z1 ) et N(z2 ) deux points d’images respectives M'(z1' ) et N '(z2' ) par g
2π 2π
i i
On a : M 'N ' = z − z = e
'
2
'
1
3
(z2 − z1 ) = e 3
(z2 − z1 ) = (z2 − z1 ) = MN alors g est une isométrie

2) On a pour z = 0 , z' = 0 ⇒ g(O) = O


Soit M(z) un point distinct de O d’image M '(z') par g alors :

 z'
2π  z =1
2π OM ' = OM
i z' i 
g(M) = M ' ⇔ z' = e z ⇔ = e ⇔ 
3 3
⇔ 2π ⇔ M ' = r(M)
z  z'  2 π (OM,OM ') ≡ [ 2 π ]
 z  ≡ 3 [2 π ]
arg  3
  

Où r est la rotation de centre O et d’angle donc g = r 2 π
3 (O, )
3

2) Isométries et produit scalaire


Théorème

Une application f du plan dans lui-même est une isométrie, si et seulement si, elle
conserve le produit scalaire
C'est-à-dire f est une isométrie, si et seulement si, pour tous points A, B et C d’images
respectives A ' , B' et C' par f on a : AB.AC = A 'B'.A 'C'

1
Démonstration
Soient A, B et C trois points quelconques du plan d’images respectives A ',B' et C' par f
• Supposons que AB.AC = A 'B'.A 'C'
2 2
Pour B = C on a : AB = A 'B' ⇒ AB2 = A 'B'2 ⇒ AB = A 'B' donc f est une isométrie du plan
• Réciproquement, supposons que f est une isométrie du plan
f conserve la distance, donc BC = B'C'
( ) = ( A 'C' − A 'B')
2 2 2 2
BC = B'C' ⇔ BC = B'C' ⇔ AC − AB
2 2 2 2
⇔ AC + AB − 2AB.AC = A 'C' + A 'B' − 2A 'B'.A 'C'
2 2 2 2
Comme AC = A 'C' et AB = A 'B' on obtient AB.AC = A 'B'.A 'C'
Corollaire

Soit f une isométrie du plan


Si A, B et C sont trois points deux à deux distincts d’images respectives A ',B' et C'
par f alors BAC = B' A 'C'
On dit qu’une isométrie conserve les mesures des angles géométriques

Démonstration
On a : AB.AC = AB.ACcos BAC et A 'B'.A 'C' = A 'B'.A 'C'cos B' A 'C'
Et puisque f est une isométrie alors cos BAC = cos B' A 'C' et comme BAC et
B' A 'C' appartiennent à [ 0, π ] donc BAC = B' A 'C'
Conséquences
Les images par une isométrie de trois points non alignés sont trois points non alignés
Théorème
Soit f une isométrie du plan, A, B et C trois points non alignés du plan d’images
respectives A ',B' et C' par f
Si le repère (A, AB, AC) est orthonormé alors le repère (A ', A 'B', A 'C') est orthonormé
De plus pour tout point M d’image M '
AM = xAB + yAC avec x et y réels, implique A 'M ' = xA 'B' + yA 'C'

Démonstration
• Soit (A, AB, AC) un repère orthonormé
L’application f étant une isométrie, il résulte que
A 'B' = AB = 1 , A 'C' = AC = 1 et A 'B'.A 'C' = AB.AC = 0 donc le repère
(A ', A 'B', A 'C') est orthonormé
• Soit M un point tel que : AM = xAB + yAC avec x et y sont des réels
Les égalités x = AM.AB et y = AM.AC impliquent, par conservation du produit scalaire,
que x = A 'M'.A 'B' et y = A 'M'.A 'C' d’où A 'M ' = xA 'B' + yA 'C'
3) Isométrie réciproque
Théorème et définition
Une isométrie f est une bijection du plan dans lui-même
L’application du plan dans lui-même qui à tout point N du plan associe son unique
antécédent M par f est une isométrie appelée réciproque de f et notée f −1

2
Démonstration
Soit f une isométrie du plan P , R = (A, AB, AC) un repère orthonormé de P et
R ' = (A ', A 'B', A 'C') son image par f
Pour tout point M ' de couple de coordonnées (x, y) dans R ' il existe un unique point M de
couple de coordonnée (x, y) dans R tel que f (M) = M ' donc f est bijective
Pour tout couple (M, N) de points de P il existe un unique couple (M ', N ') tel que
f (M) = M ' et f (N) = N '
On a : f −1 (M ') = M et f −1 (N ') = N et comme f est une isométrie de P on a
M 'N ' = MN ou encore MN = M' N ' ce qui prouve que f −1 est une isométrie
Il résulte du théorème précédent que :

• Pour toute isométrie f et tout point M, f (M) = N ⇔ f −1 (N) = M


• La réciproque d’une symétrie orthogonale est elle-même
• La réciproque d’une symétrie centrale est elle-même
• La réciproque d’une translation de vecteur u est la translation de vecteur − u
• La réciproque d’une rotation de centre I et d’angle θ est la rotation de centre I
et d’angle −θ

4) Isométries et configurations
Soit f une isométrie du plan muni d’un repère orthonormé (A, AB, AC)
Soit (A ', A 'B', A 'C') l’image de (A, AB, AC) par f
Soit P,Q,R,S,M et N des points d’images respectives P ',Q',R ',S',M' et N ' par f
Supposons que MN = aPQ + bRS où a et b sont des réels
Si PQ = α1 AB + β1 AC où α1 et β1 sont des réels alors P 'Q' = α1 A 'B' + β1 A 'C'
Si RS = α2 AB + β2 AC où α2 et β2 sont des réels alors R 'S' = α2 A 'B' + β2 A 'C' donc :
MN = aPQ + bRS = (aα1 + bα2 )AB + (aβ1 + bβ2 )AC
⇒ M' N ' = (aα1 + bα2 )A 'B' + (aβ1 + bβ2 )A 'C' = a(α1 A 'B' + β1 A 'C') + b(α2 A 'B' + β2 A 'C')
= aP 'Q' + bR 'S'
Théorème

Soit f une isométrie A,B,C et D des points du plan d’images respectives


A ',B',C' et D' par f .Si AB = αCD alors A ' B' = αC' D'

Action d’une isométrie sur les configurations usuelles


• Une isométrie conserve le barycentre deux points .En particulier une isométrie
conserve le milieu d’un segment
• L’image d’une droite par une isométrie est une droite
• L’image d’un segment par une isométrie est un segment qui lui est isométrique
• Les images de deux droites parallèles par une isométrie sont deux droites
parallèles (on dit qu’une isométrie conserve le parallélisme)
• L’image d’un parallélogramme par une isométrie est un parallélogramme
• Les images de deux droites perpendiculaires par une isométrie sont deux
droites perpendiculaires (on dit qu’une isométrie conserve l’orthogonalité)
• L’image d’un cercle par une isométrie est un cercle qui lui est isométrique
• L’image par une isométrie de la tangente en point M à un cercle est la tangente
au cercle image au point M ' image de M (on dit qu’une isométrie conserve le contact)
3
II Composition d isom trie
Définition

Soient f et g deux applications du plan dans lui-même


L’application du plan dans lui-même qui à tout point M associe le point g(f (M)) est
appelée la composée de f et g .On la note g f

Théorème

La composée de deux isométrie est une isométrie

Démonstration
Soient f et g deux isométries du plan et M et N deux points du plan
On désigne par : M ' = f (M), N ' = f (N) , M '' = g(M') et N '' = g(N ')
Alors on a : g f (M) = M '' et g f (N) = N ''
M 'N ' = MN
et  ⇒ M'' N '' = MN ⇒ g f est une isométrie
M '' N'' = M' N '
1) Composée de deux symétries orthogonales d’axes sécants
Théorème
La composée de deux symétries orthogonales d’axes sécants est une rotation
Plus précisément, si D et D' sont deux droites sécantes en un point I et de vecteurs
directeurs respectifs u et v et si SD et SD' sont les symétries orthogonales d’axes
respectifs D et D' alors SD' SD est la rotation de centre I et d’angle
θ où θ ≡ 2(u, v) [ 2π]

Démonstration
Soit D et D' deux droites sécantes en un point I et de vecteurs directeurs respectifs u et v
Considérons un point M distinct de I et posons M' = SD (M) et M" = S D' (M') alors :
SD' S D (I) = S D' (I) = I
SD et SD' étant des isométries : Alors IM' = IM et IM'' = IM ' ⇒ IM" = IM
S (M) = M ' S (M ') = M''
• D ⇒ (IM,IM') ≡ 2(u,IM ') [2π ] et  D' ⇒ (IM ',IM '') ≡ 2(IM', v) [2π]
SD (I) = I SD' (I) = I
Donc (IM,IM '') ≡ (IM,IM ') + (IM ',IM '') [2π ]

≡ 2(u,IM ') + 2(IM ', v) [ 2π ] fM

≡ 2((u,IM ') + (IM ', v)) [2π ]

≡ 2(u, v) [2π ]
SD' SD (M) = M'' IM '' = IM
Par suite  ⇒ ⇔ M" = r (M) où r est la rotation de
SD' SD (I) = I (IM,IM'') ≡ 2(u, v) [2π ]
centre I et d’angle θ tel que θ ≡ 2(u, v) [ 2π ] donc SD' S D et la rotation de centre I et d’angle

θ tel que θ ≡ 2(u, v) [ 2π ]

4
Conséquence

La composée de deux symétries orthogonales d’axes perpendiculaires D et D' en I est


la symétrie centrale de centre I et dans ce cas : SD S D' = S D' SD

2) Composée de deux symétries orthogonales d’axes parallèles


Théorème

La composée de deux symétries orthogonales d’axes parallèles est une translation


Plus précisément, si D et D' sont deux droites parallèles et si SD et SD' sont les
symétries orthogonales d’axes respectifs D et D' alors SD' SD est la translation de
vecteur 2IJ , où I est un point de D et J est le projeté orthogonal de I sur D'

Démonstration
Soit D et D' deux droites parallèles et M un point du plan
Soient M ' = S D (M) , M" = SD' (M ') ; I et J les milieux respectifs de [ MM'] et [ M'M"]
Alors : MM' = 2IM' 
 ⇒ MM" = 2IJ
M 'M '' = 2M' J 
⇒ M" = t 2u (M) avec u = IJ
Donc SD' S D (M) = M" ⇔ t 2IJ (M) = M" I J
• •

⇒ S D' S D = t 2IJ = t 2u
2U

Théorème

Soit f et g deux isométries.


g = f −1 , si et seulement si, f g = Id, où Id désigne l’identité du plan

Démonstration
Supposons que g est l’isométrie réciproque de f .Alors pour tout point M du plan,
f (M) = N ⇔ g(N) = M
Considérons un point M du plan et désignons par N son image par f .Alors :
f g(N) = f (M) = N ⇒ f g = Id
Réciproquement, supposons que f g = Id
Si N est un point du plan tel que g(N) = M alors d’après l’hypothèse
f g(N) = f (M) = N ⇒ g = f −1
Propriété 01

Si f et g sont deux isométries, alors ( f g )


−1
= g −1 f −1

Démonstration
On sait que g g −1 = Id et f f −1 = Id
Alors ( f g ) (g −1
)
f −1 = f (g g −1 ) f −1 = f f −1 = Id ce qui équivaut à ( f g )
−1
= g −1 f −1

5
Propriété 02

Soient f, g et h trois isométries . f = g, si et seulement si h f = h g

Démonstration
Pour tout point M, l’égalité f (M) = g(M) ⇒ h(f (M)) = h(g(M)) ⇒ h f = h g
Réciproquement, supposons que h f = h g alors :
h −1 (h f ) = h −1 (h g) ⇒ (h −1 h) f = (h −1 h) g ⇒ f = g
III Isom tries et points fixes
1) Isométries ayant des points fixes
Théorème

Soit f une isométrie du plan, différente de l’identité et A un point non fixe de f d’image
A ' .Alors les points fixes de f, s’ils existent se trouvent sur la médiatrice de [ AA ']

Démonstration
Soit f une isométrie du plan, différente de l’identité et A un point non fixe de f d’image A '
 f (M) = M
Si M est un point fixe de f alors  ⇒ MA = MA ' ⇒ M ∈ méd [ AA ']
 f (A) = A '
Théorème

Une isométrie fixe trois points non alignés, si et seulement si, c’est l’identité du plan

Soit f une isométrie et A, B, et C trois points non alignés


Pour tout point M du plan on peut écrire AM = xAB + yAC
Ce qui implique que A 'M ' = xA 'B' + yA 'C', où A ',B' et C' sont les images respectives des
points A, B et C par f
Si les points A, B et C sont invariants par f, alors AM ' = xAB + yAC
Il en résulte que M = M '
Conséquence

Si deux isométries f et g coïncident sur trois points non alignés alors elles coïncident
par tout dans le plan
On dit qu’une isométrie est déterminée par la donnée de trois points non alignés et
leurs images

Théorème
Si une isométrie fixe deux points A et B alors elle fixe tous les points de la droite (AB)

Démonstration
Si f est une isométrie qui fixe deux points distants A et B
Pour tout M de (AB) il existe un réel x tel que AM = xAB
Alors si M ' = f (M) on a AM ' = xAB .On en déduit que M' = M

6
Théorème

Si une isométrie f fixe deux points distincts A et B et si elle est différente de l’identité
Alors f est la symétrie orthogonale d’axe (AB)

Démonstration
Soit f une isométrie, différente de l’identité qui fixe deux points distincts A et B
Soit M un point du plan d’image M ' par f
Si M ∈ (AB) alors M' = M
Si M ∉ (AB) alors M' ≠ M car une isométrie différente de l’identité ne fixe pas trois non
alignés de plus les points A et B sont sur la médiatrice de [ MM']
Alors f est la symétrie orthogonale d’axe (AB)
Théorème
Si une isométrie f fixe un unique point I alors f est une rotation de centre I et d’angle
non nul

Démonstration
Soit f une isométrie qui fixe un unique point I du plan et soit A un point distinct de I
d’image A ' par f
On note D la médiatrice de [ AA '] et SD la symétrie orthogonale d’axe D
Puisque I est un point fixe par f alors I ∈ D
( SD f ) (I) = I 
 ⇒ S D f = Id ou SD f = S(AI)
( SD f ) (A) = A 
SD f ne peut pas être l’identité du plan car f serait SD et fixerait plus d’un point
Par conséquent SD f = S(AI) et par suite f = SD S(AI) donc f est une rotation
Exercice
Le plan P est rapporté à un repère orthonormé direct (O, i , j )
Soit f l’application du plan P dans P, qui à tout point M(x, y) associe le point
 2 2
x ' = x− y
 2 2
M'(x ', y ') tel que 
y ' = 2 x + 2 y
 2 2
1) Montrer que f est une isométrie de P
2) a) Montrer que f admet un seul point invariant que l’on déterminera
b) En déduire que f est une rotation dont on précisera les éléments caractéristiques
Solution
1) Soit M un point d’affixe z = x + iy avec (x, y) ∈ ℝ 2 et M ' d’affixe z' = x '+ iy ' avec (x ', y ') ∈ ℝ 2
2 2  2 2 
l’mage de M par f alors on a : z' = x '+ iy ' = x− y + i x+ y
2 2  2 2 

π
 2 2  2 2  2 2 i
⇒ z' = x  +i  + iy  +i  = +i  (x + iy) = e 4 z
 2 2   2   2 2 
  2
Soient M (z1 ) et N(z2 ) deux points d’images respectives M'(z1' ) et N '(z2' ) par f

7
π π
i i
On a : M 'N ' = z'2 − z1' = e 4 (z2 − z1 ) = e 4 (z2 − z1 ) = (z2 − z1 ) = MN alors f est une isométrie

π π
 i 
i
2) a) Soit M(z) un point invariant par f alors f (M) = M ⇔ z = e z ⇔ z  1 − e  = 0 ⇔ z = 0
4 4

 
Donc O est le seul pont fixe par f
b) f fixe uniquement le point O alors f est une rotation de centre O et d’angle non nul
Soit M(z) un point distinct de O d’image M '(z') par f alors :
π
 z' = z OM' = OM
i  
f (M) = M' ⇔ z' = e z ⇔ 
4
 z'  π ⇔ π ⇔ M' = r π (M)
arg  z  ≡ 4 [2π ] (OM,OM') ≡ 4 [2π ]
(O, )
4
  
Donc f = r π
(O, )
4

2) Isométries sans points fixes


Théorème

Soit O un point du plan .Alors toute isométrie f se décompose de manière unique en la


composée d’une translation et d’une isométrie g qui fixe O

Démonstration
Soit O' l’image de O par f et u = OO' alors l’isométrie g = t − u f fixe le point O
Le théorème en découle
Théorème

Une isométrie qui n’aucun point fixe est soit une translation de vecteur non nul, soit
la composée d’une translation de vecteur non nul u et d’une symétrie orthogonale
d’axe ∆ tel que u est directeur de ∆

Démonstration
Soit f une isométrie sans point fixe , O un point du plan d’image O' par f
6- et telle que f = t OO' g
On sait qu’il existe une isométrie g qui fixe O
• Supposons que g est une rotation d’angle non nul α
π α
Soit N un point du plan tel que (OO',ON) ≡ 5- − [2π] , N ' son image par g
2 2
L’image (T) de la droite (ON) par la translation t O'O coupe (ON ') en un point B
Soit C = g −1 (B). g est une rotation d’angle non
4- nul qui fixe O alors O est le centre de g

(OO' ,BC) ≡ (OO' ,ON) + (ON ,BC) [2π ] (T)


N' N
π α
≡ − + (OC ,BC) [2π]
3-
2 2
π α
≡ − − (BC ,OC) [2π ] 2-
2 2
o
o

π α
≡ − − (CB ,CO) [2π ]
2 2 1■
π α π−α
≡ − −
2 2  2 
[ π] ≡ 0 [π] ⇒ (BC) (OO') ⇒ t O'O (BC) = (BC)
0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7

8
-1 -
Par suite f (C) = t OO' g(C) = t OO' (B) = t OO' ( (T) ∩ (BC) ) = (ON) ∩ (BC) = C ⇒ f fixe C ce qui est
en contradiction avec l’hypothèse f ne fixe aucun point donc g ne peut pas être une rotation
donc g est soit l’identité soit une symétrie orthogonale
• Si g est l’identité alors f est une translation
• Si g est une symétrie orthogonale d’axe ∆ alors O est un point de ∆ car g fixe O et donc
trois cas peuvent se présenter :
1er cas : Si OO' est orthogonal à ∆ alors t OO' = S ∆ " S ∆ où ∆ " 1 O'
est la médiatrice de [OO'] et dans ce cas
f = t OO' S ∆ = S ∆ " S ∆ S ∆ = S ∆ " ⇒ f fixe tout point de ∆ " A"
id
J
ce qui est absurde car f ne fixe aucun point
A
alors OO' ne peut pas être orthogonal à ∆ (i

2ème cas : Si OO' est un vecteur directeur de ∆ alors f n’admet pas de point fixe .En effet
Si M est un point fixe par f et si M1 = S ∆ (M) on a :
f (M) = M ⇔ t OO' S ∆ (M) = M ⇔ t OO' (M1 ) = M ⇔ MM1 = OO' .Ce qui est absurde car M1M est
orthogonal à ∆
3ème Cas : Si OO' n’est ni orthogonal à ∆, ni directeur de ∆ on désigne par C et D les
points tels que OO' = OC + OD , OC directeur de ∆ et OD est orthogonal ∆
On a alors : alors t OD = S ∆ ' S ∆ où ∆ ' est la médiatrice de [OD] et dans ce cas
f = t OO' S ∆ = t OC t OD S ∆ = t OC S ∆ ' S ∆ S ∆ = t OC S ∆ ' D O1
id A'
et comme OC est directeur de ∆ ' car ∆ ∆ ' alors d’après =r
le 2ème cas f est sans point fixe A

Définition

La composée d’une translation de vecteur non nul u et d’une symétrie orthogonale


d’axe ∆ tel que u est directeur de ∆ est appelée symétrie glissante

Théorème
Toute isométrie se décompose en au plus trois symétries orthogonales
Démonstration
Soit f une isométrie .Soit A, B, et C trois points non alignés d’images respectives
A ' , B' et C' par f
 l ' identité si M = N
On note f(M,N) = 
 la symétrie orthogonale transformant M en N si M ≠ N
C2

Montrons que f est la composée d’au plus trois


symétries orthogonales
Notons B1 et C1 les images respectives de B et C1
C par f(A,A ') et C2 l’image de C1 par f(B1 ,B')
Alors f(C2 ,C') transforme C2 en C' A B1

9
De plus , f(C2 ,C') f(B1 ,B') f(A,A ') transforme les points A, B et C en A ' , B' et C'
il en résulte que , f(C2 ,C') f(B1 ,B') f(A,A ') = f

Décomposition d’une rotation


Théorème
Toute rotation est la composée de deux symétries M' D
orthogonales d’axes sécants
Plus précisément, soit r une rotation de centre
I et d’angle θ et D une droite quelconque passant par
I et de vecteur directeur u u'
Alors r = SD' SD , où D' est la droite passant par I D

( )
et de vecteur directeur u ' tel que 2 u, u ' ≡ θ [2π ] u

Démonstration
Soient deux droites D et D' sécantes en un point I et de vecteur directeurs respectifs u et
u '. Soit α une mesure de l’angle (u , u ')
Comme D et D' sont sécantes on a : α ≡ 0 [ π] , alors on a : SD' S D = r(I,2 α)
Réciproquement : Soit la rotation de centre I et d’angle θ et une droite D passant par I de
vecteur directeur u . Soit D' la droite passant par I et de vecteur directeur u ' telle que

( ) θ
u, u ' ≡ [ π ] on a alors : r(I,θ) = SD' SD
2
Décomposition d’une translation
Théorème

Toute translation est la composée de deux symétries orthogonales


d’axes parallèles D D'
Plus précisément, soit t u la translation de vecteur non nul u , 2HK
^\
D une droite quelconque de direction orthogonale à celle de u * M \
et H est un point de D
Alors t u = SD' S D , où D' est la droite parallèle à 1
H K
1
D et passant par le point K tel que HK = u
2

Démonstration
Soient D et D' deux droites parallèles du plan, H un point de D et K son projeté orthogonal
sur D' .Le vecteur v = HK ne dépend pas du choix du point H sur D
On a : SD' S D = t 2v
Réciproquement : Soit u un vecteur du plan
• Si u = 0, pour toute droite D du plan on a : SD SD = t u
• Si u ≠ 0, soit D une droite orthogonale à la direction du vecteur u et D' = t 1 (D)
u
2

alors on a : t u = SD' S D

10
Classification des isométries selon leur décomposition en symétries orthogonales
et leurs points fixes

Nature de l’isométrie Décomposition en symétries Ensembles des points fixes


orthogonales
L’indenté du plan SD SD Tout le plan
Symétrie orthogonale SD La droite D
d’axe D
Rotation de centre I et SD' S D avec D'∩ D = I {I}
d’angle θ ≠ 2kπ, k ∈ ℤ
Translation de vecteur SD SD' avec D'∩ D = ∅ L’ensemble vide
non nul
Symétrie glissante d’axe SD SD' S D" avec D'∩ D = ∅ L’ensemble vide
D et de vecteur u et D ⊥ D"

11

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