Cours de Chimie Organiques
Cours de Chimie Organiques
Cours de Chimie Organiques
DEPARTEMENT DE CHIMIE
Filière : L2 SVTF
a
b
b
a
CDH 2103-2
Chimie Organique Fonctionnelle : étude des
fonctions organiques simples.
Responsables
Plan de cours
CODE de l’UE : COD Chimie Organique Descriptive ou Fonctionnelle (CHD-2)
1. Objectif général
Ce cours vise à permettre à l’apprenant de décrire et d’interpréter (ou d’expliquer) les
réactions chimiques à partir des fonctions organiques simples.
2. Objectifs spécifiques
A la fin de sa formation, l’apprenant en Licence de chimie doit être capable de :
- identifier les différentes fonctions organiques simples ;
- énumérer les différentes propriétés physiques de chaque famille chimique ;
- expliquer leur réactivité (les réactions chimiques que peut subir chaque fonction) ;
- formuler des techniques d’approche et de résolution d’exercices et de problèmes de
chimie organique.
3. Pré-requis
Ce cours nécessite des connaissances de base en chimie organique générale CHO2102 du S2
de Licence de Chimie et application.
4. Contenu de la formation
Les solvants
a. Les alcanes,
b. Les alcènes ou oléfines,
c. Les alcynes,
d. Les hydrocarbures alicycliques,
e. Les hydrocarbures aromatiques ou benzéniques ou aryliques,
f. Dérivés monohalogénés,
g. Dérivés organomagnésiens.
h. Alcools,
i. Thiols et thioethers,
j. Phénols,
k. Amines,
l. Composés carbonylés,
m. Acides carboxyliques et dérivés,
n. Méthode de préparation des composés organiques,
o. Techniques d’approche et de résolution d’exercices et de problèmes de chimie
organique.
5. Méthodes d’enseignement/apprentissage
Exposé interactif /cours magistral
Travail en équipes avec rapport (TPE)
Discussion en plénière
Travaux dirigés
6. Matériel pédagogique
Notes de cours/polycopiés
Tableau de classification périodique
Vidéoprojecteur.
Tableau noir ou tableau écologique (plexiglas + marker)
Calculatrice scientifique/Ordinateur portatif
7. Moyen d’évaluation
évaluation terminale
évaluations critériées,
o Examen écrit (50%)
o Rapport de TP (30%)
o Examen oral (20%)
8. Bibliographie
Arnaud Paul. Chimie organique. Cours, QCM et application. 17 e édition revue et
augmentée par Brigitte Jamart, Jacques Bodiguel et Nicolas Brousse. Dunod,
Paris, 2004.
façon dont un certain nombre d’atomes sont liés entre eux ; des
sont assurées par les électrons. Nous nous attacherons donc à suivre
ECU 1 :
Etude des hydrocarbures
et des organomagnésiens
La majorité des réactions (chimiques) organiques s’effectuent dans un solvant qui joue donc
plusieurs rôles.
I- Rôles des solvants
1- Rôles physiques
Le solvant :
- crée un milieu homogène dans lequel les réactifs sont en contact intimes.
- permet de contrôler la vitesse de la réaction en ajustant les concentrations des réactifs.
2- Rôles chimiques
Un solvant est rarement un milieu inerte par rapport à une réaction donnée. Il est caractérisé
par une constante diélectrique et ou un moment dipolaire .
Le constant diélectrique lui confère un pouvoir dissociant alors que le moment dipolaire
lui confère un pouvoir ionisant.
a) L’ionisation
La liaison covalente se polarise à l’extrême et il se forme deux ions de charge opposée qui
restent associés dans une « paire d’ions ».
A B A+B- (paire d'ions)
b) La dissociation
Les deux ions se séparent et se solvatent en s’entourant de molécules de solvant.
O
H
Exemple : L’eau H ; les alcools (CH3 – OH, C2H5 – OH, ..)
Ils favorisent par exemple l’ionisation des dérivés halogénés, facilitant ainsi les réactions qui
passent par l’intermédiaire d’un carbocation.
R X + H O CH3 R X H O CH3 R + X H O CH3
H3C I F H3C F I
est 107 fois plus rapide dans le DMSO que dans l’éthanol.
NB : Les solvants polaires ont une constance diélectrique élevée donc un pouvoir dissociant
élevé.
LES ALCANES
Symbole : R -H
Formule générale : CnH2n+2
Ce sont des molécules saturées dans une hybridation sp3
Etat naturel :
- de C1 à C4 on a les gaz naturels (méthane, éthane, propane, butane); gaz se trouvant au
Sahara, Nigéria, Sibérie.
- de C5 à C15 on a les pétroles qui se forment à partir des putréfactions, des sédiments.
Propriétés chimiques :
Ce sont des molécules peu réactives parce que saturées et non polaires. Les seules réactions
observées sont les réactions de substitution radicalaire et d'oxydation (combustion).
I - Oxydation
3n+1
nCO2 (n +1)H2O H
CnH2n+2 O2
2
h HCl
CH2Cl2 Cl2 CHCl3 (trisubstitution)
h HCl
CHCl3 Cl2 CCl4 (tétrasubstitution)
CH3 Cl Cl H3C Cl Cl
Phase d'arrêt
Il y a arrêt lorsque deux radicaux libres se rencontrent. On observe bien des traces d'éthane
dans le milieu.
CH3 Cl H3C Cl
Cl Cl Cl Cl
(I)
H H H2 Cl2 H H H2
H3C C C C CH3 ClH2C C C C CH3
h
CH3 CH3
(III) H2
H H
H3C C C C CH3
CH3 CH2Cl
(IV) HCl
H H
H3C C C C CH3
CH3 CH3
(V) H Cl H2
H3C C C C CH3
CH3 CH3
(VI)Cl H H2
H3C C C C CH3
CH3 CH3
On se rend compte qu'on peut avoir 6 produits différents car on a 6 carbones différents.
Ça conduit à un mélange de plusieurs produits monochlorés.
Nous savons qu'un radical tertiaire est plus stable qu'un radical secondaire. De plus il a été
démontré qu'un hydrogène tertiaire se substitue 5 fois plus vite qu'un hydrogène primaire à
H Br2
H3C C CH3 H3C C CH3
h
CH3 CH3
RH OH
R H2O
R HO NO2 R NO2 OH
R R R R
R OH R OH
R NO2 R NO2
On opère à température vapeur très élevée donc pas de formation d’eau oxygénée (H 2O2).
C C
Symbole :
Propriétés chimiques
Ce sont des hydrocarbures insaturés, les électrons étant disponibles, on observera les
réactions d'addition, des réactions d'oxydation avec ouverture ou rupture de la double liaison.
I - Addition
1°) Hydrogénation : (Avec H2 comme réactif en présence de catalyseur métallique de
transition : Ni, Pt, Pd…….)
C C H2 Ni
HC CH
C C
H H
C C
C C H2 Ni H H C C
H
H
adsorption désorption
Me Me Me H H
Pt Me
C C H2
Br Br Br Br Me
cis a Me
H H Br Br
(Méso) 50% (Méso) 50%
Me Br Me H H
Pt Br
C C H2
Br Me Br Me Me
trans b Br
H H Br Me
(Thréo) 50% (Thréo) 50%
C C Br Br C C Br C C
L’étape lente de la réaction est la formation de l’ion halonium qui est l’intermédiaire
réactionnel.
Le diagramme énergétique en fonction de l’avancement de la réaction est donc :
G G1*
S+R
produit cinétique
Avancement de la réaction
NB : Il s’agit ici d’une addition électrophyle car l’étape lente est l’addition de X
réactif électrophyle.
Stéréochimie
On a ici une réaction stéréospécifique : trans-addition
Me Br Br
Me Me Me
H
+ H
+ Br Br Me Me
H H H
H Br Br
50% 50%
Me Br Br
Me H H
H
+ Me
+ Br Br H Me
H Me H
Me Br Br
Méso inactif
+ Cl2 Cl
trans 1,2-dichlorohexane
Cl
H2
H
H2C C CH3 + H Cl H3C C CH3 ou H2C C CH3 + Cl
H
5 à 10%
Il se forme le carbocation secondaire qui est le plus stable.
2ème étape
H H
H3C C CH3 + Cl H3C C CH3
Cl
Règle de Markovnikoff
Lors d'une addition électrophile sur un alcène dissymétrique, la partie électrophile du réactif
se fixe sur le carbone le moins substitué c'est-à-dire le carbone qui a plus d'hydrogène.
Stéréochimie
Le carbocation est plan et l'halogène (Cl-) peut l'attaquer sur l'une ou l'autre face. Si le carbone
est asymétrique, il se fait un mélange racémique.
Cl
Cl C
C +
C Cl
Cl
La réaction n’est pas stéréospécifique puisque l’attaque se fait des deux côtés du plan du C+.
H2 H2
H2C C C Cl
Le carbocation "2" est plus stable car l'effet inductif (-I) exercé par Cl est
plus rapproché dans que dans , ce qui déstabilise le carbocation . L'effet inductif -I
Cl
H2 H2
diminue avec la longueur de la chaîne principale. On obtient : H2C C C Cl et non
H H2
H3C C C Cl
Cl .
H2 H H
Cl C CH2 +
H H Cl Cl C CH + Cl C CH3 + Cl
(1) (2)
Le carbocation présente des formules mésomères limites, donc il est plus stable que
Cl-CH2-CH2+
H
Cl C CH3 Cl C CH3
H
On a alors :
H HCl
Cl C CH3 + Cl Cl C CH3
(près que 100%)
c°) Hydratation
Elle se fait généralement en présence de H2SO4 en quantité catalytique (très peu).
+ H2SO4 H
H3C C CH2 H2O H3C C CH2
H
OH
Mécanisme réactionnel
H H
OH O
H3C C CH3 + H2SO4 H3C C CH3 + HSO4
H H
d) Acides faibles
L'addition des acides faibles se fait en présence de trace d'acide fort qui permet la formation
du carbocation.
H
H2C CH2 + H3C COOH H3C CH2 + H3C COOH
O
H2
H3C C O C CH3
ester
f°) Hydroboration
C'est l'addition de BH3 (B+ H-)
3CH3-CH=CH2 + BH3 ------------- (CH3-CH2-CH2)3B
L'alkyborane R3B peut subir l’action de l’eau oxygénée :
HO - OH
R3B 3R- OH + B(OH)3
acide borique
Exemple :
H2 H2 H2 H2
H3C C C B C C CH3 HO - OH H2 H2
H3C C C OH
H2
H3C C CH2 alcool le moins substitué
L'alkyborane R3B peut également subir une hydrolyse en présence d'acide organique. R3B est
stable en présence des acides forts ou des bases et on l'hydrolyse avec un acide faible.
R3B ------------- 3 R - H + (RCOO)3B
ouh + 2CO2
R C O O C R 2R
O O
+ H - Br RH + Br
Initiation : R
Propagation :
H
H2C C CH3 + Br H3C C CH2Br ou
H
HBr
H2C C CH3
Transfert :
H2
H H3C C CH2Br + Br
H3C C CH2Br + H - Br
Le radical secondaire est plus stable que le primaire alors c’est lui qui conduit au
produit majoritaire.
III - Oxydation
Elle peut se faire avec ouverture ou rupture de la double liaison. L'ouverture correspond à
l'oxydation ménagée ou douce.
a) Epoxydation
On utilise un peroxyde organique (parfois O2 sur catalyseur).
O O
C C + R C C C + R C
OH
O OH O
peracide
L'époxyde obtenu peut subir des réactions ultérieures telles que l'hydrolyse.
OH2 OH
C C
C C + H2O C C
O O OH
RCOOOH H2O HO
OH
O
H
H2/ Pt
C C C C
ou LiAlH4
Hydrogénation : O OH
Organomagnésien :
R R
C C C C C C + MgXOH
+ R MgX
O OMgX OH
1/2 MgX2 +
1/2Mg(OH)2
K+ , MnO4- H2O
C C + C C C C
O O OH OH
Mn
O O-,K+
Exemple :
KMnO4 H2O HO
dilué à froid
OH OH OH
Avec le mélange eau oxygénée acide formique on obtient le diol par trans addition.
O O
H C + H2O2 H C + H2O
OH O - OH
OH
O H2O
C C + H C C C C C
O - OH
O OH
OH
O
R
Application :
1,3-diméthylcyclohexène subit l’oxydation en présence d’un oxydant fort à température
élevée :
Me
KMnO4
Me O
conc. à chaud Me O H
Me
O
Me
O
Me O HO
acide 2-méthyl-6-oxoheptanoique
R H
H
Dans le cas d’un alcène terminal ( R ) on observe un dégagement de CO2 avec
formation de H2O ; on a :
Exemple :
O
H3C C CH2 H3C C + CO2 + H2O
H
OH
3- Ozonolyse :
C’est l’addition d’ozone (O3), cette ozone est fournie par un ozoniseur.
O O
H2O
C C
+ O3 O Zn
ZnO + H2O
Exemple :
O3 H
O
H3C C CH2 H3C + O
H
puis H2O,Zn H H
III- Polymérisation
C’est l’addition de plusieurs molécules identiques d’alcènes pour conduire à la formation de
polymères. Elle peut être cationique, anionique ou radicalaire.
H H2C CH2 H2 H2
H2C CH2 H3C CH2 H3C C C CH2
H2C CH2
- H H2 H2 H2
CH3 - (CH2)n - CH=CH2 etc....... H3C C C C CH2
LES ALCYNES
Symbole : - C C -
Formule générale CnH2n-2
On distingue les alcynes vrais R-CC-H et les alcynes substitués R-CC-R'
Exemples CH3-CC-H propyne
Alcynes vrais
H-CC-H acétylène
H3C-CC-CH3 butyne-2 alcyne substitué
Caractères physiques
Les points d'ébullition sont légèrement supérieurs à ceux des alcènes; ils sont gazeux jusqu'à
C4. La densité est inférieure à 1 comme tous les hydrocarbures.
A l'état naturel, on ne rencontre aucun alcyne, ce sont uniquement des produits de synthèse.
Propriétés chimiques
Caractère insaturé élevé (2 liaisons) d'où réaction d'addition, mais plus difficile que chez les
alcènes en général. La triple liaison étant plus courte que la double liaison. De même,
l'oxydation est difficile. Les alcynes vrais ont des propriétés particulières qui permettent de les
différencier à cause de la mobilité de l'hydrogène terminal.
I - Réaction d'addition
1°)Hydrogénation
a)Hydrogénation catalytique : cis addition
- Hydrogénation complète
Pt H2 H2
R C C R' 2H2 R C C R'
H CH3
H3C C C CH3
2 H
H3C H
2°) Halogénation
X2
RC CR' + X2 RXC CXR' RX2C CX2R'
On peut s'arrêter à l'alcène dihalogéné parce que la fixation d'une deuxième molécule de X 2
est beaucoup plus lente, donc tous les alcynes ont le temps de fixer d'abord une mole de X2.
3) Addition de HX
HX X2
H3C C CH + H X H3C C CH2 H3C C CH3
X
4°) Hydratation
Elle se fait en milieu sulfurique en présence de sel mercurique. Il se forme un énol qui se
tautomérise en cétone.
O
O H
OH2
Hg H2O
H3C C CH + H2O H3C C CH H3C C CH
Hg Hg
H3C C CH2 +
Hg
OH
H2 H2O H2
H3C C C C CH3 H3C C C C CH3
H
OH
H2 H2
H3C C C CH3
40%
O
H2 H2
H3C C C C CH3
O 60%
5°) Hydroboration
Il va se former un organoborène qui subira l'action de H2O2 pour conduire à la formation d'un
composé carbonylé.
Exemple :
+ BH3 H2O2 H
3 H3C C CH (H3C C CH)3B 3 H3C C C OH
H OH- H
Alkylborène + B(OH)3
acide
borique
H2 O
3 H3C C C
H
propanal
CH2=CH-O-C-CH3
HCCH + CH3COOH Acétate de vinyle
Ces produits sont utilisés dans la synthèse des polymères
II - Oxydation
Elle est diffcile et conduit à un mélange d'acides.
O HO
O
RC CR' R + R'
KMnO4, H2SO4
OH O
III - Isomérisation
En présence de KOH alcoolique et à chaud, les alcynes vrais s'isomérisent en alcynes
substitués : la triple liaison recule d'un rang à l'intérieur de la chaîne carbonée. La réaction
inverse a lieu en présence de l'amidure de sodium NaNH2.
Exemple :
Pent-1-yne + KOH alcoolique pent-2-yne
H2 H2 KOH H2
H3C C C C CH H3C C C C CH3
alcool
KOH
3-méthyl pent-1-yne rien
alcool
H2 H KOH
H3C C C C CH rien
alcool
CH3
(parce que la triple liaison ne peut pas reculer d'un rang; le C est tétravalent et on ne peut pas
enlever le méthyle).
RC CH + Na RC CNa + 1/2 H2
alcynure de sodium
acétylure de sodium
H2O
RC C - Na + C O RC C C RC C C
ONa OH
+ NaOH
L'hydrogène terminal peut être remplacé par un halogène grâce à l'action des acides
hypohalogéneux.
RC C X + H2O
RC C-H + X OH
HYDROCARBURES AROMATIQUES OU
BENZENIQUES OU ARYLIQUES
H2
C
diphenylméthane
Radicaux : Les radicaux les plus fréquemment rencontrés en série aromatique sont :
CH2 CH3
PROPRIETES CHIMIQUES :
REACTIVITE :
Les six liaisons du cycle benzénique sont identiques et les six électrons sont délocalisés sur
l’ensemble du cycle ce qui confère à ce cycle les caractères particulièrement stables et avec
une énergie de résonance élevée.
Les réactions d’addition qui font perdre au cycle son caractère benzénique (ou aromatique)
sont difficiles ; et les trois doubles liaisons se saturent à la fois. Le cycle est très résistant
même aux oxydants les plus énergétiques. On observe surtout des réactions de substitution
électrophile au cours desquelles le cycle reste intact.
I- REACTION D’ADDITION :
1- Hydrogénation : Alors que les alcènes et alcynes s’hydrogènent dans des conditions
normales de température et de pression, l’hydrogénation du cycle benzénique nécéssite
une température et une pression élevées. Le catalyseur utilisé est en général le nickel
de Raney.
3 H2 / NiR
P, T élevées
benzène cyclohexane
CH 2 CH 3
CH CH 2
4 H2 / NiR
P, T élevées
styrène éthylcyclohexane
styrène éthylbenzène
2- Halogénation :
C’est une addition radicalaire favorisée par la lumière ultra violette. C’est seulement le chlore
qui réagit bien.
Cl
Cl Cl
UV
+ 3 Cl2 Cl Cl
Cl
benzène hexachlorocyclohexane
Remarque :
- Lorsque le noyau aromatique porte une chaîne latérale, la réaction avec le chlore en
présence de la lumière constitue une substitution radicalaire sur cette chaîne latérale.
CH 3 CH 2Cl
+ Cl 2
UV + HCl
toluène
- Pas d’addition du benzène avec un hydracide (HX), ni avec les acides hypochloreux
(HOCl), ni avec l’eau (H2O).
Cette réaction est particulière au caractère aromatique. Elle se rencontre aussi chez les
composés hétérocycliques insaturés comme le pyrrole, la pyridine etc…. Elle consiste à
remplacer un H sur le cycle par un réactif électrophile E +.
Exemple :
H Cl
HCl
Cl -Cl
Mécanisme :
H
H E E
+
E H+
Intermédiaire
de Wheland
1- Substitution par les halogènes : X2 (X+) (X = Cl, Br)
Le réactif électrophile est (X+), la réaction s’effectue en présence d’un catalyseur qui est
l’acide de Lewis (AlCL3, FeBr3, ZnBr2).
1ère étape : Formation de l’électrophile
Cl Cl AlCl3 Cl AlCl4
R X AlCl3 R AlCl4
H R
R H
H2 H2 AlCl3
H3C C C Cl CH
CH3
H2 H2
H
ou H3C C C OH
75%
H2
C CH3
C
H2
25%
MECANISME :
a) Alcène en milieu acide :
H H2 H
H3C C CH2 H3C C CH2 et H3C C CH3
H (Le plus stable)
(H + HOSO3)
CH3
H CH
CH3 H
H3C C CH3
HOSO3 H H2SO4
H
Ce carbocation s’isomérise en H3C C CH3
CH3
H CH
CH3 H
H3C C CH3
3- Acylation :
C’est la réaction du chlorure d’acide sur le benzène. Le groupe électrophile est
R C O
(acyle très stable). On utilise toujours l’acide de Lewis comme catalyseur.
Même mécanisme.
O
H3C C
AlCl3 HCl
CH3
Cl
Exemple :
a)
O
H2C C
AlCl3 HCl
H3C H2C
CH3
Cl
b)
O
O
AlCl3 HCl
Cl
NB :
O
H
- Le chlorure de formyle n’existe pas. Pour préparer le benzaldéhyde ( ), on
utilise la réaction de Gatterman Koch (CO + HCl en présence de AlCl3).
4- Nitration HNO3
NO2
Le réactif électrophile est
NO 2
H2SO4 H2O
HO - NO2
concentré
MECANISME :
NO2
- Préparation de
-
H NO2
NO2 H
HSO4 + H H2SO4
5- Sulfonation : H2SO4
HSO3
Le réactif électrophile est ( )
H SO3H
SO3(oléum)
HO - SO3H H2O
Ou
H SO3H
SO3(oléum)
HSO3
Préparation de
H SO3H
HSO3 H
H HSO4 HO - SO3H
REMARQUE :
- Pour la nitration et la sulfonation il n’est pas possible d’introduire plus de trois
groupements NO2 ou SO3H, on obtient ainsi le trinitrobenzène ou trinitro-1,3,5 –
benzène (explosif) et l’acide benzène -1,3,5-trisulfonique.
- Pour l’acylation on observe une seule substitution.
- Les autres substitutions peuvent aller jusqu’au remplacement des 6 atomes
d’hydrogènes.
20 - 30% 70 - 80%
NO2
NO2 NO2
HNO3 + H2SO4
NO2
100%
Cl
Cl Cl Cl Cl
On observe une augmentation de densité électronique sur les positions ortho et para qui seront
rapidement attaquées par les réactifs électrophiles E+.
- Pour les substituants du deuxième groupe, il y a effet mésomère électro attracteur (-M)
qui appauvrit les positions ortho et para en électrons, renvoyant ainsi l’électrophile en
position méta.
O
O
O O O
N O O O
O O
N
N N
N
H2SO4 + HNO3
2- Si un ortho para directeur et un méta directeur n’opèrent pas dans le même sens, c’est
l’O.P. directeur qui prédomine.
OH
¤ ¤ H2SO4 + HNO3
¤ NO2
CH3 CH3
5- On observe peu de substitution dans les positions stériquement empêchées entre les
substituants méta.
¤ NO2 NO2
NO2
V- OXYDATION
Le noyau aromatique étant un cycle très stable, résiste à tout ce qui tend à le détruire.
1- Benzène
L’oxydation est difficile. On utilise des oxydants forts, concentrés, à chaud ou de l’oxygène
sur catalyseur métallique (Cu, Hg..). Il se forme de l’anhydride maléique.
O
H
O + 2CO2 + 2H2O
H
O
3H2O + ZnO
CH3 COOH
KMnO4
+ H2O
H2SO4
CH3
CH
CH3 KMnO4 COOH
H2SO4 + 2CO2 + 3H2O
Si le noyau benzénique porte deux radicaux alkyles, on obtient l’acide phtalique (ortho, méta
ou para).
R COOH
KMnO4
+ CO2 + H2O
H2SO4 COOH
R
H2 H2 AlCl3
H3C C C Cl CH
CH3
H2C C
AlCl3 HCl
H3C H2C
CH3
Cl
a) Méthode de Clemensen
Elle consiste à traiter le composé carbonylé par l’amalgame de zinc (ZnHg) en milieu HCl à
température élevée.
O
H2
C
ZnHg
H2C
H2C CH3
CH3 HCl
liant de l’azote peut se protoner en donnant le groupe ammonium ( NH3 ) méta directeur. La
substitution ultérieure attendue en ortho ou para, va plutôt en méta.
Exemple :
NH2 NH3
H2SO4 + HNO3
NO2
Pour éviter la transformation du groupe –NH2 en NH3 avec les différences de comportement
inhérentes, on l’acyle avec du chlorure d’acétyle.
O
NH2
O HN C CH3
+ H3C C + HCl
Cl
N-phényl acétamide
4- Préparation du phénol.
SO3H
O,Na OH
H2SO4 + SO3
NaOH
H3O
300°C
fusion alcaline
Symbole : R-X
La liaison R-X est une liaison polaire et polarisable.
X F Cl Br I
Ec-x 485 339 284 213
Kj/mole
La liaison C-F a une grande E, donc elle est peu réactive. La liaison C-I est plus réactive car
d’abord elle a une E faible et l’iode est plus gros. Donc cette liaison est plus polarisable. On
observe deux types de réaction : la réaction de substitution nucléophile et l’élimination.
Nu + H 2C CH 2 X H 2C CH 2 Nu + X
H H
ou H2C CH2 + NuH + X
I- La substitution nucléophile SN
H2O + R X R OH2 + X R OH + HX
L’étude cinétique permet de classer la SN en deux groupes :
R + Nu R Nu
Du point de vue cinétique, c’est la réaction lente qui détermine la vitesse globale.
V = k[R-X]1 = kC1 ordre =1
La vitesse ne dépend pas du nucléophile dans ce processus.
Nu Nu
+ ou
Nu
Nu
- La SN1 est favorisée lorsque R est un radical allylique, benzylique ou tertiaire (donnant des
C+ les plus stables).
H2 CH2
C radical tertiaire H 2C C C radical allylique radical benzylique
H
R .
Diagramme énergétique
G
CA1
CA2
CA: complexe activé
I: intermédiaire
I
R+
réactif s
Produits
Avancement
de la réaction
C’est un mécanisme concerté se déroulant en une seule étape passant par un état de transition
dans lequel Nu et X établissent des liaisons partielles avec le carbone.
Nu + X Nu X Nu + X
d[R−X]
− = v = k[Nu− ][C − X] ordre 2 et bimoléculaire
dt
Du point de vue stérique, le nucléophile attaque le carbone par le côté opposé à l’halogène. Si
le carbone était asymétrique, il y a inversion de Walden qui s’accompagne le plus souvent
d’une inversion du descripteur de configuration.
C 2 H5
C 2 H5
Nu
soit + + Cl
H
OH Cl HO
H 3C H
Descripteur de conf iguration "S" CH 3
Descripteur de conf iguration "R"
La SN2 est favorisée lorsque le carbone attaqué est peu encombré. La réaction est plus facile
avec les halogénures primaires. Quant aux solvants, ils ont peu d’influence sur la SN 2.
Diagramme énergétique
G
G*
Avancement
de la réaction
Exemples de Nu
H2O
2
Remarque : La catalyse par Ag ou Hg2 augmente la vitesse de SN1 par la
II- Elimination E
1) Elimination E1
C
a) Formation du carbocation
X
H 2C CH 2 + X (Etape lente)
H 2C CH 2
H H
C
b) Nu arrache un H sur le carbone voisin du
Nu + H 2C CH 2 H 2C CH 2 + NuH
CH3 C H3
H 3C C OH + H C C O C 2H 5
83% 1%
3
CH 3 SN 1 CH3 C H3
Dans C2 H5OH
HO + H 3C C Br
CH 2 E1 H3 C
C C H 2 + H2 O 17% 99%
H
H 3C
à 2 5 °C à 8 0 °C
° Formation de l’éther
1ère étape :
CH 3 CH 3
H 3C C Br H 3C C + Br
CH 3 CH 3
Pour avoir la solvolyse, il faut que le solvant soit NuH (solvant protique).
2ème étape
CH 3 CH3 CH3
C2H5OH + H 3C C + H
H3 C C O C 2H 5 H3C C O C 2H 5
CH 3 H
CH3 CH3
2) Elimination E2
Mécanisme concerté se déroulant en une seule étape passant par un état de transition parce
qu’elle accompagne la SN2.
X X
Nu + H 2C CH 2 HC CH H 2C CH 2 + NuH + X
H Nu H
Aspect stéréochimique
Application
Br
CH 3
CH 3
Ce sont des composés dans lesquels le carbone est directement lié à un métal. On a une liaison
C-M. On peut rencontrer les organo-métalliques symétriques ou mixtes :
- organo-métallique symétrique : (CH3)2Zn diméthyl zinc ;
- organo-métallique mixte : CH3MgCl chlorure de méthylmagnésium
Les organo-métalliques sont plus ou moins réactifs selon l'électropositivité du métal. On les
prépare généralement par réaction des métaux avec des composés à hydrogène mobile ou avec
des dérivés halogénés.
Exemple :
R C CH + Na R C C Na + 1/2 H2
R X + 2 Li RLi + LiX
Nous allons étudier en particulier les organomagnésiens. Ces derniers n'existent pas à l'état
naturel. Ce sont des composés synthétiques qui sont aussitôt utilisés après leur préparation
pour d'autres réactions dans le milieu réactionnel in situ.
Préparation :
R X + Mg RMgX
Ce qui est important dans la préparation est que le milieu et tous les réactifs doivent être
parfaitement anhydres. Le solvant de la réaction est l'éther (C2H5)2O et le THF
(tétrahydrofurane) O .
Le solvant forme avec l'organomagnésien un complexe grâce aux orbitales vides de Mg :
RMgX
C2 H 5 O C 2 H5
RMgX
I - SUBSTITUTION
Les organomagnésiens réagissent avec les composés à hydrogène mobile (AH) dans une
réaction de substitution :
R MgX + A-H RH + AMgX
Composés à hydrogène mobile :
R
N H
HOH ; ROH ; RCOOH ; RCC-H ; H2NH ; RHNH ; R .
R MgHX + HO H RH + HO MgX
R MgHX + R'O RH H 2O
H + R'O MgX R'OH (Alcool)
Remarque : On peut observer avec les dérivés halogénés une réaction de duplication : (très
important).
La réaction de Wurtz qui revient à traiter un dérivé halogéné par un métal tel que le sodium
ou le Zn.
Na
2R X R R + 2 NaX
ou Zn qu’on peut expliquer par les deux
réactions suivantes :
R X + 2Na R Na + NaX
R Na + R X
R R + NaX
Quand les radicaux alkyles ne sont pas identiques on a :
R' X + R X + R'
R R R' + R' R (produit principal)
II - ADDITION
1°) Sur les composés carbonylés
Ether
R MgX + C O R C OMgX
H2O
R C OMgX R C OH + 1/2 [Mg(OH)2] + 1/2MgX
C MgBr + CH3 OH
H + 1/2 [Mg(OH)2] + 1/2MgBr
H 3C CH 3
OMgX OH
R MgHX + O Ether H2O
C O R C R C + 1/2 [Mg(OH)2] + 1/2MgX
H+
O O
O O MgX
MgX O
R + R C
H 3C R H 3C R + MgXCl
Cl
Cl
O O MgX
C2 H 5 + H 3C O
MgX C
H 3C C 2 H5 H 3C C 2H 5 + CH3OMgCl
OCH 3
OCH 3
Exemple :
C2 H3 5
CH MgX + O
O O MgX
H2O
O H 3C O
H+
H 3C O MgX
H2 H2 H2
1/2 [Mg(OH)2 ] + 1/2MgX + H 3C C C C C OH
H2 H2 H2O H2 H2
R R C C OH
MgX + H2C CH2 R C C OMgX H+
O
CH2
H2 H2 H 2O H2 H
H H 3C C C Et +
H3C MgX + H2C CH H 3C C C C C H 3 H+
O O MgX OH
OEt
H C OEt
5°) Sur l'orthoformiate d'éthyle OEt (issu de l’acide carbonique)
OEt OEt
R MgX H C OEt + EtOMgX
R C
OEt H
OEt
O OH
R C
+ 3EtOH + 1/2 [Mg(OH)2] + 1/2MgX
H 2O + R C
H
H OH
4 3 2 1
H 2C C C O
H H
H H
R MgX + H2C C C O H 2C C C OH (addition 1,2)
H après hydrolyse H
R
H2 O
H2 H2
R C C C OH R C C C
H 2C C C O H H
H H après hydrolyse H
énol (addition 1,4)
R R
R H2O imine instable en milieu
MgX + R'C N R' C N MgX NH
H+ R' C aqueux
iminate
H 2O
R
R' C O + NH3
H2O
R MgX + 1/2 O2 R O MgX R OH + 1/2 [Mg(OH)2] + 1/2MgX
ECU 2 :
Les fonctions oxygénées,
azotées et soufrées
LIAISONS HYDROGENE
Définition
La liaison hydrogène est une liaison électrostatique qui se forme entre l'hydrogène porté par
un atome électronégatif et l'atome électronégatif d'une molécule voisine. Cette liaison se
forme essentiellement à l'état solide et à l'état liquide. On dit que les molécules sont associées
par liaisons hydrogène ou ponts hydrogène. Elle est beaucoup plus faible que les liaisons ,
et appartient aux liaisons de Wander Waals
Ex H2O
O
O
O H
H H
H H
H
O O
H H H H
O
O O
H H
H H H H
O O
H H H
H
R
O O
H
O H H
H
H
O O
R R
La liaison hydrogène peut être inter ou intra moléculaire. Dans ce dernier cas on
observe dans la molécule deux groupes suffisamment proches pour établir le pont
hydrogène.
Exemple :
H
O
O
H
LES ALCOOLS
Symbole : R-OH
Propriétés physiques :
Exemple :
- L’alcool éthylique bout à 78,3°C.
- L’éthanal (aldéhyde acétique) bout à 21°C.
- L’éther méthylique bout à -24°C.
Les valeurs élevées des températures d’ébullition, d’enthalpie de vaporisation et de degré de
solubilité sont dues à l’existence de liaisons hydrogène intermoléculaires (cf cours de chimie
générale).
NB : La liaison hydrogène est responsable de la structure en hélice de l’ADN.
Propriétés chimiques :
La liaison C OH est polaire, de même que la liaison CO H . La plupart des réactions
sont dues à la rupture de l’une ou l’autre de ces liaisons. Les alcools ont des propriétés acido-
basiques. La rupture de la liaison RO – H conduit à des alcoolates.
Na 1 H
RO H R ONa +
2 2
alcoolate
Exemple :
Na 1 H
H3C O H H3C ONa +
2 2
méthanolate ou
méthylate de sodium
Exercice : Faire la réaction avec l’hydrure de sodium.
1. Estérification.
C’est l’action d’un acide sur un alcool conduisant à un ester plus de l’eau :
O
O
R C + R'O H R C + H2O
OH OR'
NB: Pour la formation de l'eau, c'est l'acide qui pert le (OH) et l'alcool (H)
pour les alcools primaires et secondaires.
Cette réaction est lente, réversible, limitée par la réaction inverse qui est l’hydrolyse et
catalysée par les ions H+. Une augmentation de température permet d’atteindre plus vite
Déplacement de l’équilibre
On agit par loi d’action de masse. Il suffit de mettre en excès l’un des réactifs ou alors on
élimine l’un des produits au fur et à mesure de sa formation (généralement on élimine l’eau).
On peut utiliser un desséchant (P2O5) ou un appareil appelé : Dean-Stark.
L’estérification est totale lorsqu’on utilise à la place de l’acide, son chlorure ou son
anhydride.
O O
+ HCl
R + R'OH R
Cl OR'
O
O
R RCOOH
O R'OH R +
+
OR'
R
O
La réaction inverse c’est-à-dire l’hydrolyse est totale lorsqu’elle est faite avec une base forte
telle que la soude ou la potasse : on parle de saponification.
O
H2C O C R H2C OH
O O Na
NaOH
HC O C R HC OH + 3R C
O O
H2C O C R H2C OH savon
carboxylate de sodium
ester d'acide gras glycérol
R OH + HX RX + H2O
Ce type de réaction est difficile avec les alcools primaires et est facile avec les alcools
tertiaires.
3. Déshydratation
Elle peut se faire en phase liquide avec un acide fort tel que H2SO4 ; H3PO4 de 100°C à
150°C ; ou en phase gazeuse avec de l’alumine (Al2O3) ; la thorine (ThO2) à 300°C. Il se
forme un alcène ou un éther oxyde.
Réaction
intramoléculaire H3C CH2OH H2C CH2 + H2O
H H3C C
H3C C OH H3C C OH2 H3C CH3
H2O
Remarque :
Pour préparer les éthers oxydes, on utilise la réaction de Williamson qui consiste à traiter un
dérivé halogéné par un alcoolate.
4. Test de Lucas
Il consiste à traiter l’alcool par HCl en présence de ZnCl2. On peut ainsi déterminer la classe
de l’alcool.
Pour la manipulation : on prend un tube à essai dans lequel on prélève de l’alcool et de HCl
contenant ZnCl2 aqueux puis on agite.
Observation :
- Si l’alcool est tertiaire, la réaction est immédiate et on observe R-Cl qui surnage ;
- Si l’alcool est secondaire, la réaction se fait au bout de 5 minutes environ ;
- Si l’alcool est primaire, pas de réaction à température ordinaire.
5. Oxydation
Elle permet de différencier les trois classes d’alcool.
a) Déshydrogénation
- Alcool primaire :
Cu H
R CH2 R C + H2
300°C
OH O
- Alcool secondaire :
R' R'
Cu
R CH R C + H2
300°C
OH O
O H O OH
R CH2 R C R C
OH O O
- Alcool secondaire :
R' R'
O
R CH qui peut subir une coupure oxydative.
R C
OH O
Exemple :
OH O
O O
HOOC (CH2)4COOH
Coupure acide adipique
oxydative
LES ETHERS-OXYDES
C2 H 5 O C 2 H5
RMgX
Les éthers sont coupés par des hydracides (HI, HBr) à chaud :
Les thiols (mercaptans) sont respectivement analogues aux alcools et aux éthers-oxydes.
Formules générales : R-SH thiols
R-S-R’ thioéthers
I- Thiols
A / Propriétés chimiques :
Les thiols ont une odeur très nauséabonde.
Le S étant moins électronégatif que l’O, la liaison S-H est moins polaire que O-H. Par
conséquent, il n’y a pas de liaisons hydrogène fortes entre les molécules de thiol dont le point
d’ébullition est très inférieur à celui des alcools correspondants.
Ils sont plus acides que les alcools à cause de la différence de taille entre S-H et O-H.
Exemple : H2S est plus acide que l’eau.
B/ Préparation :
- Addition du sulfure d’hydrogène sur un alcène
H2SO4 H
R C CH 2 + H2S R C CH 3
H
SH
R X + NaSH R SH + NaX
R SH + Na R SNa + 1/2H2
2- Action de la soude
R S + R' X R S R' + X
O O
R + R' SH R + HCl
Cl S R'
2R I2
SH R S S R + HI
disulfure d'alkyle
- Avec l’acide nitrique
HNO3
R SH
R SO3H
H 3C S CH 3 H 3C S CH 3 H 3C S CH 3
oxydation oxydation
sulf ure de O
diméthyle O
diméthylsulf oxyde diméthylsulf one
(DMSO)
LES PHENOLS
I- Exemples de phénol :
OH
phénole
CH 3
OH
orthocrésol
Présente trois isomères ortho, méta et para.
Le diphénol :
OH
OH
comporte trois isomères: ortho, para, méta diphénol
o = pyrocatéchol T° f : 105°C
OH
OH m = résorcinol T° f : 110°C
p = parahydroquinone T° f : 170°C
OH O
C
H
aldéhyde salicylique
Les phénols sont en général solides à température ordinaire. Ils possède des liaisons
hydrogène intra ou intermoléculaires.
1- Labilité de H fonctionnel.
Cette acidité se justifie par les formules mésomères limites faisant apparaître une charge
positive sur l’oxygène qui va attirer davantage le doublet de liaison donc l’hydrogène
partira facilement.
OH OH etc ...
OH O + H
plusieurs formules mésomères pour cet ion.
2- Estérification
Cette réaction ne s’effectue pratiquement pas avec les acides carboxyliques (pour la
simple raison que le phénol est un acide). On utilise le chlorure ou l’anhydride.
O O
R + HO R + HCl
Cl O
O O
HO
OH
R + R + R
O O O
R
O (cf synthèse de l'aspirine)
3- Déshydratation
LES AMINES
Propriétés physiques :
La méthylamine est gazeuse. Les autres sont liquides visqueux. Il existe une association par
liaision hydrogène dans les amines primaires et secondaires.
- NH3 : M = 17 Mais le point d’ébullition de l’eau (100°) est supérieur
- H2O : M = 18 à celui de NH3.
Les premier termes sont solubles dans l’eau et possèdent l’odeur ammoniacale.
Réactivité
- Le doublet libre de l’azote confère à l’ammoniac et aux amines, des propriétés
basiques et nucléophiles. La basicité est accrue par les influences qui tendent à
augmenter la densité électronique sur l’azote. C’est le cas des effets inductifs donneurs
(+I). L’aniline est moins basique que les amines aliphatiques à cause de l’effet (+M).
Les amines secondaires sont les plus basiques. L’encombrement stérique empêche
l’accès au doublet libre dans les amines tertiaires. On a :
ФNH2 ˂ NH3 ˂ CH3NH2 ˂ (CH3)3N ˂ (CH3)2NH
Pour l’aniline, la conjugaison entre le doublet libre de l’azote et la double liaison rend le
doublet non disponible et l’aniline moins basique.
Pour l’amine primaire, il s’agit de l’effet inductif (+I).
1- Action de l’eau
a) Acides minéraux
NH3 + HCl NH4Cl
La combinaison entre une amine et HCl donne le chlorhydrate qui est toujours soluble dans
l’eau même si l’amine initiale ne l’est pas. Il en est de même pour tous les sels (d’amines).
P2O5
(Pyrolyse)
R C N + H2O
On peut appliquer cette réaction aux amines primaires et secondaires pour obtenir des amides
substitués.
O O O
+ H2O
R + R'NH2 R R
chauf fage
OH O NH3R' NHR'
3- Réaction de Hofmann
C’est l’action des dérivés halogénés sur les amines.
base RNH2 + HX
NH3 + R - X RNH3X
R R
base + HX
RNH2 + R' - X NHX NH
R' R'
R R R
base
NH + R'' - X NH R'' X N R''
R
R"
N + X
R1
R'
sel d'ammonium quaternaire
Le sel d’ammonium quaternaire est stable même en milieu basique. On peut l’utiliser
pour faire l’élimination ou la dégradation exhaustive de Hofmann.
L’hydroxyde d’ammonium quaternaire est une base forte. Alors on le traite par la
chaleur et OH- arrache un proton en β de N : il y a élimination de Hofmann.
R R
R"
H
N OH + CH2=CH2 + H2O
N R"
CH 2 -CH2
R' R'
alcène le moins
substitué
CH 3 CH 3 CH 3 CH 3
CH3I base CH3I
N N I N N I
CH3
H H H 3C H 3C CH 3
Ag2O
H2O
H
CH 3 CH 3
H
H 2O + H H + AgI
N N OH
H 3C CH 3 H 3C CH 3
CH 3 CH 3
H Ag(OH) H3 C N + AgI + H2O
I + +
H 3C CH 3
H3 C N puis
H 3C CH 3
Exemple :
R C’est un azote asymétrique comme le carbone asymétrique qui possède deux
R"
énantiomères
N
R"'
R'
X NHR'
amide
X: halogène
Exercice :
1) Préparer du N-phénylbenzamide à partir du chlorure de benzoyle et de l’aniline.
2) Action de l’anhydride phtalique sur la diméthylamine.
Amines primaires :
O O
-
OH H
R NH 2 + Ph S Cl Ph S N R
N-alkylbenzènesulf onamide
O O
O O
On acidifie ensuite le milieu et on obtient un précipité insoluble.
O O
HCl H
Ph S N R + Na Ph S N R + NaCl
O O
insoluble
Amines secondaires :
O O R
-
OH
R NH + Ph S Cl Ph S N R'
R' O
insoluble en milieu basique
O
Amines tertiaires :
Pa s de réaction avec les amines tertiaires car elles ne possèdent de H sur l’azote. Elles sont
insolubles en milieu basique et se dissolvent en milieu acide.
II. Réactions propres aux amines primaires : diazotation (action de l’acide nitreux).
NaNO2 + HCl HNO2 + NaCl
nitrite de sodium
H
HO-NO H2O + NO+
ion nitrozonium
L’ion nitrozonium est responsable des réactions de diazotation
R N R'' + NO R' N N O
R" trialkylnitrosamonium
R' réaction complexe
R R
R N H + NO R' N N O N N O + H
R'
R' H
N-nitrosoamine
La N-nitrosoamine se présente sous forme d’huile jaune (produit cancérigène).
Cas des amines primaires
R R
R N H + NO R' N N O + H
N N O
H
H H
instable
Cl
chlorure d'alkyle diazonium
H
R N N R N N OH2 R N N OH
- H2O Cl
Cl
R N N
Un diazonium est en réalité sous forme de chlorure de diazonium. Les ions H + proviennent de
l’acide chlorhydrique.
R N N R + N2
Le carbocation peut réagir avec l’eau, il peut aussi perdre un H + pour donner un alcène et peut
réagir également avec Cl-.
Puisque le milieu est acide, les carbocations s’isomérisent. La réaction revient à une
désamination nitreuse en série aliphatique.
H 2C H 2C
H2 C N H + NO NH N O N N O + H
H H
H
instable
Cl
chlorure d'alkyle diazonium
H
H 2C N N H 2C N N OH2 HC N N OH
- H2O Cl
Cl
H 2C N N
CH 2
- N2
CH 3
isomérisation
C+ primaire
C+ tertiaire
om is
ér
i sa tio
n
C+ secondaire avec
agrandissement du
cycle
CH 2
C+ primaire H2O
X- H 2C OH
- H+
H 2C X CH 2
H2O
X- CH 3
- H+ OH
X
CH 3 CH 2
CH 3
- En série aromatique
NH 2 NaNO2 N N Cl
HCl N N Cl
N N Cl
H 3PO 2
H2O
KBr OH
KI
KCN
Br I
CN
COOH
H3O+
La réaction de copulation utilise l’hydrogène en para d’un hydrocarbure aromatique activé par
un donneur.
N N Cl + H A N N A
III. Oxydation
Cette réaction est facile avec les amines tertiaires en présence de l’eau oxygénée ou d’un
peracide organique.
H2O2
R3N R3N O R3N O oxyde d'amine
R
H
N
R'
OH
Avec les amines primaires, on obtient un mélange. Si l’amine primaire est aromatique, il y a
formation de nitrobenzène (dérivé nitré aromatique).
O
NH 2 NO 2
KMNO4
NH 2 O O
parabenzoquinone
O
R C R'
R C
Il s’agit des aldéhydes H (RCHO) et cétones O .
Propriétés physiques :
Le formaldéhyde est un gaz. Sa solution aqueuse à 30% constitue le formol pharmaceutique.
Les points d’ébullition des composés carbonylés sont supérieurs à ceux des alcanes à même
masse molaire et inférieurs à ceux des alcools.
Réactivité :
C O
La liaison est polaire et insaturée :
C O C O
Cette insaturation confère aux composés carbonylés, de nombreuses réactions d’addition. Les
composés carbonylés possédant un H en α du carbonyle présentent des réactions de
substitution correspondant à la mobilité de cet hydrogène ; mobilité due à l’effet –I de C=O
voisin et la stabilité de l’anion formé.
L’oxydation permet de différentier les aldéhydes des cétones.
I- Réactions.
H2 / Pt
C O C OH
1- Hydrogénation : H
Lorsqu’on a dans une molécule une double liaison carbone carbone et une double liaison
carbone oxygène, lors d’une réaction d’hydrogénation, la double liaison C=C réagit plus vite
que C=O.
Exemple :
O O OH
H2 / Pt
puis
C
H O
H H2O
4C O + Li Al H4 C O AlLi O
C 4C OH + Al(OH)3 + LiOH
H O H
CH
Remarque : Le borohydrure de Na est un réactif d’hydrogénation doux qui ne réduit pas les
acides carboxyliques, les esters contrairement à LiAlH4.
O LiAlH4
R C H2
R C OH
OH
O LiAlH4 H2
R C R C OH + R' OH
O R'
2- Hydratation :
OH
C O + H2O (hydrate de carbonyle ou gem-diol)
OH
instable
L’hydratation donne une molécule instable. L’hydrate de carbonyle n’est pas stable sauf si
le carbone en porte des groupes fortement attracteurs.
OH
O
H
Cl3C C + H2O Cl3C C (somnif ère puissant "anestésique")
H
chlorale OH
5- Addition de HC N
H C N
C O H 2C C N
OH cyanhydrine
On additionne en faite KCN puis on hydrolyse. Faire le mécanisme.
OH ONa
NaHSO3
O
SO3 Na SO3 H
dérivé bisulf itique
On peut régénérer le composé carbonylé en traitant le dérivé bisulfitique par une base forte (la
soude par exemple).
OH NaOH
O + Na2SO3 + H2O
SO3Na sulf ite de sodium
Cette méthode permet de séparer ce genre de composés carbonylés d’un mélange.
O + H2 N - A N A + H2O
Le A peut être un hydrogène ; on obtient une imine qui n’est pas stable en milieu aqueux. Elle
réagit rapidement avec l’eau pour donner le composé carbonylé.
Si A est un radical alkyle R, on obtient une imine N-substitué qui est une base de schiff très
stable.
Si A est le groupement OH, on obtient une oxime qui existe sous deux isomères (syn et anti).
Si A est NH2 , on obtient une hydrazone.
Si A est le-NH-CO-NH2, on obtient une semicarbazone.
-NH- NO2
(Produit de
A A -N H 2 (Réactif ) C N A condensation)
H N H 3 a m m o n ia c C N H i m i n e in s t a b le
e n m il ie u a q u e u x
C N R i m i n e su b st itu é
R R -N H 2 a m in e t rè s s ta b l e
( Ba s e d e S c h if f )
H O -N H 2 h y d r o x y l a m i n e C N OH ox i me
- OH
C N NH 2 h y d ra z o n e
-N H 2 H 2 N -N H 2 h y d ra z i n e
-N H - P h H 2 N -N H - Ph p h é n y l h y d ra z in e C N NH Ph
p h é n y l h y d r azo n e
-N H - C O - N H 2 H 2N -N H -C O -N H 2 s e m ic a rb a z ide C N NH C NH 2
O
s e m ic a rb a z o n e
-N H - N O2
H 2N - N H - N O2 H
C N N N O2
O2N O2N
O2N
2 ,4 -d i n it ro p h é n y l h y d ra z o n e
(2 , 4 -D N P H )
NB : Oxime, hydrazone, phénylhydrazone, semicarbazone sont des cristaux dont les points de
fusion permettent de remonter aux composés carbonylés par comparaison avec des
échantillons authentiques. Il existe des tables des points de fusion de tous les composés
(oxime,….). Lorsqu’on prépare le composé, on prend son point de fusion que l’on compare
avec les valeurs des tables, ce qui permet parfois d’identifier les composés carbonylés.
A
H
C O H2 N A
C O H C NH2
Lent addition
OH
échange
de proton
H3O + Elimination
C N A C N H
OH2
- En catalyse basique
NH2 A AN H
C O + ANH2 C O
Addition C OH
Echange de H
HO
lent
Elimination
OH + C NA + H2O
8- Acétalisation
H OH R-OH
C O + R-OH OR
+ H2O
OR
aldéhyde H OR
cétone hémi acétal (aldéhyde)
acétal
hémi cétal (cétone)
cétal
Mécanisme
H
C O C O H C OH
Lent
R-OH
C OH2 H C OH C OH
O R O R H O R
C R OH C O R
H O
H2O +
C + H
O R O R
O
R
(ici on a une SN1 et non une
SN2 car il se f orme un carbocation
stabilisé par ef f et +M de O)
Toutes les étapes de l’acétalisation étant réversibles, on peut régénérer le composé carbonylé
à partir de l’acétal placé en solution aqueuse acide.
Remarque : On peut faire directement l’acétalisation en traitant le composé carbonylé par un
diol.
H O C
C O + C C
C + H2O
OH OH O C
i. Méthode de Clemensen
Elle consiste à traiter le composé carbonylé par l’amalgame de zinc (ZnHg) en milieu HCl à
température élevée.
NB : On peut utiliser une base plus forte que la soude ou la potasse. Cela permet de faire la
réaction à température moins élevés (alcoolate, amidure de sodium).
Elle est due à l’effet électro attracteur de C=O. Les composés carbonylés existent sous deux
formes tautomères.
O OH
RH 2C C RHC C
R R
99% 1%
f orme cétonique f orme énolique
O H OH
C C C C
H H
H2O
OH
C C
- Catalise basique
H
O
HO O O
C C H OH OH
C C C C C C + OH
ion énolate
O O
Br 2
RH 2C C RHC C + HBr
R H3O+ ou OH- R
Br
Milieu basique :
O Br
C C + O
Br Br
C C + Br
OH
O H
C C + Br Br C C + Br
Br
O
C C + H Br
Br
Remarque :
Lorsque le composé carbonylé possède plusieurs hydrogènes sur le carbone α, la catalyse
acide n’entraîne qu’une seule substitution. La catalyse basique peut provoquer la substitution
de tous les hydrogènes (car l’ion énolate formé est encore plus stable par effet inductif : il
peut encore attaquer un autre atome de Br).
O O O
OH + CX3
R C CH 3 R C CX3 + HO
X2 R C OH
O
+ HCX3
R C O
HCX3 (haloforme)
Si X2 = Cl2 alors on a HCCl3 qui est le chloroforme.
Si X2 = Br2 alors on a HCBr3 qui est le bromoforme.
Si X2 = I2 alors on a HCI3 qui est le iodoforme qui est un solide jaune amorphe.
La réaction iodoforme sert de test caractéristique des cétones méthylées. En effet il se forme
un solide jaune amorphe visible dans le milieu réactionnel : HCI3.
O
O
Br
CH 3
CH 3
Br 2 Fixation de Br sur le C
H3O
le plus substitué
2- Alkylation
Elle a lieu uniquement en milieu basique. Le carbanion énolate agit comme un réactif
nucléophile sur un dérivé halogéné.
O O
R1-X
RHC C R' RHC C R'
R1
O
RHC C R'
3- Aldolisation et cétolisation
En milieu basique, l’aldéhyde peut réagir sur lui-même pour conduire à la formation d’un
β-aldol.
O O
OH
H 3C H 2C + H2O
H H
O
H 3C
H
O OH
O O
H2 H2O H2
H 3C C C C H 3C C C C
H H
H H
aldol
O O
H 3C + H 3C CH 3
H
OH-
O OH
O O
H2 H 2O H2
H 3C C C C H 3C C C C
CH 3 CH 3
H H
La cétolisation est la condensation de deux molécules de cétone en milieu basique. Elle donne
un β-cétol.
NB : aldolisation et cétolisation peuvent également se faire en milieu basique. Mais la
réaction est plus lente.
Remarque :
Les aldéhydes ne possédant pas de H en α, placés en milieu basique subissent la réaction de
CANNIZZARO
O OH- O
CH 2OH +
H alcool O
carboxylate
(benzoate)
O
O
O OH
OH- H
O OH
H +
H H
C O
O
CH 2OH +
alcool O
carboxylate
(benzoate)
III- Oxydation
Elle permet de différencier les aldéhydes et les cétones.
O
Avec un aldéhyde : RCHO RCOOH la réaction est facile
La réaction est difficile et se fait à température élevée avec des oxydants puissants comme
KMnO4, K2Cr2O7 en milieu acide. Il y a rupture de la molécule, on observe un mélange
d’acide carboxylique.
O
(Cu2+, SO42-)
La liqueur de felhing est une solution bleue de sulfate de cuivre contenant du
tartrate de sodium. Son pH est basique. En présence de l’aldéhyde, on observe un précipité
rouge brique d’oxyde cuivreux Cu2O.
Cu2+, SO2- + OH- + RCHO RCOO- + Cu2O + H2O
4
Le réactif de Tollens est une solution incolore de nitrate d’argent ammoniacal Ag(NH3)2 .
En présence d’un aldéhyde, on observe un dépôt d’argent. La réaction se fait également en
milieu basique.
Ag(NH3)2 + OH- + RCHO RCOO- + Ag + 2NH3 + H2O
miroir d'argent
O
O
R C
R C
O H
O H
A l’état naturel, les premiers termes C1 à C3 sont purs. Les termes plus lourds sont sous forme
estérifiée (C4,……C26) avec le glycérol. On obtient les esters d’acide gras appelés
triglycérides.
H 2C O C R H 2C OH
O O
3R C +
R C O CH HC OH
O H
O
H 2C O C R H 2C OH
Ce sont des huiles qu’on rencontre dans les règnes animal et végétal. L’acide est régénéré par
saponification.
O O
+ R'OH
R C + NaOH R C
O R' O
Na
carboxylate de sodium
Quelques exemples :
L’acide butyrique (butanoïque) se trouve dans les glycérides du lait des mammifères.
L’acide palmitique en C16 (CH3(CH2)14COOH) se trouve dans l’huile de palme.
L’acide stéarique en C18 dans les graisses animales.
Propriétés physiques :
A l’état pur, ils se présentent sous forme de dimère cyclique (à cause des liaisons
hydrogènes).
O H O
R C
C R
O H O
d’où température d’ébullition élevée.
De C1 à C8 ils sont liquides. A partir de C9 ils sont solides.
Ils sont infiniment solubles jusqu’à C3 (comme les alcools). Les acides gras sont pratiquement
insolubles dans l’eau à cause de la longueur de leurs chaînes carbonées.
Réactivité :
O O
H2O
R C R C + H3O
O H O
O O
R C R C
O O
Les acides carboxyliques sont 1015 fois plus acides que les alcools.
O O
R C + NaOH R C + H2O
O H O Na
O
O
2R C + Ca(OH)2 + 2 H 2O
R C
O H
O Ca O
C R
O
dicarboxylate de calcium
O O
R C + NH3 R C + H2O
O H O NH 4
carboxylate d'ammonium
O
+ H2O R C
R C N pyrolyse N H
H
O O
R C + Na R C + 1/2 H2
O H O Na
2- Réaction de substitution
O P O
RH 2C C + Br 2 RHC C
O H c'est la réaction de Hell-
O H Br Volhard Zelinsky)
3- Estérification (voir cours sur les alcools)
4- Action de LiAlH4
O
R C + LiAlH4 R CH2-OH (Mécanisme?)
puis H2O
O H
5- Décarboxylation
O
R C R H + CO2
O H
HOOC-CH2-CH2-COOH HOOC-CH2-CH3 + CO2
O -1/2 H2 O
R C + NaOH R C R H + Na2CO3
NaOH
O H O Na
O O
R C
MnO R C + CO2 + H2O
R
O H
OH
R C
O
Cette réaction est possible avec deux acides différents.
NB : Une variante de cette réaction est dite méthode de Piria
O O
R C R C + CaCO3
R
O
Ca
O
R C
O
O
R C
1- Chlorure d’acide Cl
O O O
+ Nu R C R C + Cl
R C Cl élimination
addition Nu
Cl
Nu
- Réaction de Rosenmund :
O Pd désactivé O
R C + H2 R C + HCl
Cl exclusivement H
R C
2- Anhydride d’acide : O
- Hydrolyse :
O
R C O O
O + H2O R C + R' C
OH OH
R' C
O
O O
R C R C
O O
O Nu O + R' C
Nu + R C
addition élimination
R' C Nu O
C
R' O
O
R C
3- Ester O R'
- Hydrolyse et saponification :
- Action de LiAlH4 :
O
1
2
6
R C H R
O
3 C H
H2
O C C R'
4 H
5 C R'
O H
C
H2
R C +
OH H 2C C R'
H
Elimination de COPE
R C
N R'
O
O
R'
R C O
R' R N R'
+ Nu N R C +
N addition élimination Nu
Nu R" R"
R"
NH 2
5- Nitrile : R C N
- Hydrogénation :
H2 / Pt
R C N R CH 2-NH 2
ou LiAlH4
- Hydrolyse :
O O O
H2O H3O+
R C N + H2O R R R + NH4
hydrolyse
NH2 O NH 4 OH
partielle
Mécanisme de la réaction :
H H
OH O
O
R C N + H2O R C N R C NH
R C NH 2
addition échange de tautomérie
H+
H2O
O
O + O
H 3O + NH3
R
R + NH4 R C OH
neutralisation
O NH 4 réaction acido basique
OH
alcène H2/Ni
alcyne H2/Ni
R C C + R' X R C C R'
2CH4 1000°C
3H2 + C2H2
2000°C
CaO + 3C CaC2 + CO
H2O
C2H2 + Ca(OH)2
C (CH 2) n C C
X X
C C
- Préparation du cyclopropane à partir des carbènes +
C C + CH 2 C C
C
H2
- Monohalogénés :
X2 sur les alcanes (hν) radicalaire.
HX sur les alcènes.
HX, PCl3, PCl5, SOCl2, sur R-OH.
- Dihalogénés :
PCl5, sur C=O CCl2
B2H6
alcène alcool le moins substitué (hydroboration)
puis H2O2
RMgX + C=O
RMgX + C C
O
Désamination nitreuse
Hydrolyse ou saponification des esters.
Réaction de CANNIZZARO
SO3 H
O,Na OH
NaOH
H 3O
300°C
f usion alcaline
Diazotation des anilines
HNO2 H2O
Ph NH 2 Ph N NCl PhOH + HCl + N2
HCl
CH3 CH3
CH2=CH-CH2 H air
Ph H Ph C H+
Ph C O OH PhOH
H+
CH 3 CH 3 +
cumène H 3C C CH 3
hydroperoxyde
O
- Réaction de Hoffmann
RX + NH3 R'X H
R NH 2 R C R' (........)
H
-
, P R'OH
ROH + NH3 H
R NH 2 R C R' + H2O
, P
H
-
H2/Cat
C O + NH3 C NH2
, P
-
O
NH 2
-
LiAlH4
R NO 2 R NH 2
NO2 NH 2
Fe / HCl ou
Sn / HCl
R R" O3 R R"
O + O
puis H2O,Zn H
R' H R'
H2O
R C C R' R C C R' H2
H R C R'
OH
O
-
1/ R'MgX O
R C N R C
2/ H2O, H3O+
R'
O Ca(OH)2 O
2R C R C + CaCO3 + 2H2O
R
OH
O O O
R C R C
H OH
O
KMnO4 OH
2 R
R C, H+
R O
H
H KMnO4 OH
2 R
R C
R O
R C O C R
H2O
2R COOH
O O
- Hydrolyse des chlorures d’acide
R C Cl
H2O
R COOH + HCl
O
1) NaOH
R C O R' R COOH + R' OH + NaOH
2) H2O
O O O
H2O H3O+
R C N + H2O R R R + NH4
hydrolyse
NH2 O NH 4 OH
partielle
- Réaction haloforme
X2
R C CH 3
R COO - + HCX3
OH-
O
O
O O
O H EtO-,Na + H
Et C Et
Et C Et
O
O ou NaNH
O
O ou NaH
H
R X
O
HO H O
C H3O+ O H
OH Et C Et
O R O
O R
R CH 2 COOH
CO2
Sujet 1
I- L’aspirine peut-être synthétisée à 0°C au laboratoire, à partir d’un
acide carboxylique A et d’un anhydride B soigneusement choisi.
a) Donner le nom et la formule de A et B.
b) Proposer un mécanisme de synthèse de l’aspirine à partir de A et B.
c) Comparer son acidité à celle du paracétamol.
NH3
Q
Ca(OH)2 M
S + T puis
KMnO4
H2SO4
y)H3C
H2 N ,I
n) H 3 C C CH2 H2 N ,I
C
H o) H 3 C C C CH 3 H2 H
N p) H 2C C C CH 3
,I CH3
C
H2
CH3
H2 H2 H 2 H 2 H2 H2 H2 H2 H
CH3
C CH 3
OH
q) H 3 C C C C C C N r) H 3 C C C C C CH 2
N , OH
,I
N ,I H
s) H 3C C C CH 3
CH 3 H
CH3
H2 N , OH
t) H 3 C H2 N , OH
z)
C C CH2
u) H 3 C C C CH 3
H3 C
H H2 H
N v) H 2C C C CH 3
, OH CH3
CH3
OH
H2 H2
H CH
C C CH 3
H2 H2 H 2 H 2 H2 H2 H
w) H 3 C C C C C C N x) H 3 C C C C C CH 2
, OH
H
N , OH
3
O , Na O O O O O
B/ H2 , Na O O
a) H b) C C d)
C C C C C c) C C
EtO H2 O , Na EtO H2 O Ph
EtO OEt H OEt
EtO
O O Ph O
e) H2 Ph O
f) Ph O
C C C C C O O H 2 Ph
H H C C h) CH 2
HO OH HO OH g) C
HO H2 O
Ph O Ph O HO
O O j) O Ph l) CaCO3
H2 C C Ph
i) C C k) O
C HO H OH CH 2 m) H C
H OH 3 C C
HO HO H OH
O O O Ph O
H2 Ph o) Ph O Ph
n) C C O O
C C C p) q)
H H OEt C C CH 2
EtO OEt EtO H2
Ph EtO O H2 N
O Ph O O
O Ph Ph
H O s) O u)
r) 2 C C t) CH
C C C EtO H OEt H 3C C C 2
H OEt H O NH 4 O NH 4
EtO Ph Ph Ph
O H 2 Ph H 2 Ph
v) H C x) H N CH y)
3 C C w) H 3C C NH 2 2 C 2 HO C CH2 z) H 3C C OH
H NH2 H H
Ph Ph Ph Ph Ph Ph Ph
a') H C c') d') COOH l') OC m') OC Ph
CH 2 b') HOOC CH 2
3 H 3C C COOH
H n') COOCa
Sujet 2
II- L’un des vingt principaux acides -aminés (I), de formule brute C6H13O2N
est rencontré à l’état naturel dans les protéines avec le descripteur de
configuration S, S.
a) Quelle est la formule semi développée de I ?
b) Donner le nom systématique et le nom commun de I.
c) A quelle série D ou L appartient I ? Justifier la réponse.
d) Faire une représentation de Newman de I.
e) I est le produit d’hydrogénation catalytique d’un alcène J dont l’ozonolyse
réductrice donne entre autre produit, la butanone. Formule et nom complet de
J.