Histoire de La Pensée Complet S5 2019

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Histoire de la pensée économique S5

HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE S5


Question 1 : Est ce que les auteurs récents ont apporté quelque chose de nouveau? Est
ce qu’ils ont innové , mieux compris l’économie ?
Question 2 : Pourquoi est ce que les économistes raisonnent de cette manière, cette
méthode ?
Y’a ‘il une seule manière de comprendre l’économie ?

Section 1 : distinguer les deux histoires


Il y a une distinction entre le cours d’histoire des faits économiques : cours qui va
retracer des processus qui dont matériels , organisationnel , institutionnel , plus au moins
lointains, qui vont conduisent à l’émergence d’une économie capitaliste ou économie
marchande
==> interprétations , manière d’expliquer le phénomène , on va developper une approche
actuelle , on recherche des causalités matérielles.
exemples : deux visons du capitalisme , domaine de l’interprétation.
Marx , capitalisme = généralisation de la machine, de l’industrie : il dit je vais expliquer un
phénomène matériel , thèse : le changement social vient de modifications dans la sphère
de la production.
Weber , capitalisme = jeu d’argent par la bourse et le marché des capitaux

histoire de la pensée économique : va raconter directement les faits , analyser les auteurs
qui ont parler de ces faits économique , à des idéologies, des système d’idée , visions du
monde
exemple : Adam Smith explique une vision du monde avec la main invisible

Section 2 : comment faire une histoire de la pensée


économique ?
Il y a deux méthodes :

→ l’idée de construire l’histoire de l’analyse économique : considérations techniques sur


la production : comme Scumpeter a une position retrospective et il va regarder à quel
moment est apparut telle pensée et comment elle a évolué , histoire construite sur l’idée
du progrès => caractère instrumentale , outils concepts

MAIS on sera tenté de dire que «  les auteurs présents sont mieux que les auteurs
anciens» , on va expliquer l’évolution de la science économique par les progrès des
mathématiques , ce qui va faire le progresse l’analyse c’est le recours massif à la
modélisation , derrière ce raisonnement l’idée que les bonnes explications chassent les
mauvaises comme les auteurs récents chassent les auteurs anciens : échelle de progrès
Ce type de théorie est tellement linéaire qu’elle peut pas expliquer que dans le même
temps il y a deux interprétations différents qui coexistent. pas d’explication claire sur les
conflits de méthode

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Histoire de la pensée économique S5
→ l’idée de construire une histoire intellectuelle ou contextuelle de la pensée
économique , qui va considérer que la production dépend d’un contexte, d’une culture ,
d’une ambiance d’un environnement intellectuelle particulier. Ces éléments donnent une
signification à la production. On va considérer que l’économie c’est pas que des
problèmes de quantités , des idéologies des visions du monde , des croyances, des
jugements de valeurs, indications normatives du moment

Dire qu’il est soumis à des évolutions interne , le perfectionnement technique mais aussi a
des pressions externes, des interférences externes qui viennent de la politique de la
religion.Le savoir économique n’est pas construit que sur des méthodes analytiques, mais
aussi sur des visions du monde

Ce qu’on cherche à interpréter c’est la formation graduelle d’un savoir économique, qui est
spécialisé entre le 13e et le 18e siècle. => science de l’économie politique.

Le savoir économique se présente autour de 3 notions :

- individu : structure de base doté d’un certain nombre de motivations


- marché : espace dans lequel les individus vont interagir , réseau de relation sociale , qui
forcément sera en contact avec l’autorité publique
- autorité publique : juridico morale : fixe des lignes de conduite OU politique : rapport de
puissance
force collective au dessus des individus capable de mettre de l’harmonie , de l’ordre dans
les relations individuelle. L’autorité à ses propres objectifs , bien commun, bien collectif ,
bien public :
* donner une direction à la société
* exercer un contrôle : pouvoir de contrainte
* droit de prélèvement des impôts
* renforcer sa puissance

Comment avoir l’abondance de ressources sur un territoire donné , comment enrichir une
collectivité donnée , qui va suivre des règles morales et juridiques ?
Comment réduire la pauvreté ?
Si l’objectif est relativement commun , les 3 notions n’ont pas toujours le même sens
suivant les auteurs.

Les auteurs vont penser le marché dans deux directions , le marché est un système où la
concurrence doit être libre , plus au moins indépendant de l’autorité publique , qui a des
capacités auto organisatrice ou au contraire , le marché est un réseau de relations
techniques et social qui est dépendant de la structure politique.

Du 13e au 18e , on voit que progressivement on accepte l’idée qu’il peut exister un savoir
autonome, spécifique, séparé du discours de la moral de la politique , un savoir qui n’est
plus une annexe, qui va se construire centralisent sur l’idée d’individu et de marché , en
fabriquant ses outils ou en les important en suivant sa propre logique : l’intérêt
individuel.===> ce savoir s’appellera économique politique à la fin du 18 et est
fondamentalement libéral.

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Histoire de la pensée économique S5
Pour comprendre l’apparition de ce discours : deux temps :
MOYEN AGE : ce discours qui recherche progressivement son autonomie va devoir se
séparer progressivement de la théorie juridique , on se sépare de l’église. => de l’autorité
morale et religieuse

TEMPS MODERNE : va devoir se séparer de la politique.

Conflit entre deux logiques et deux compétences : la la imite jamais définie , elle va
changer de période en période, la frontière est toujours modifiable.

L’individu : a sa propre logique , il cherche à s’enrichir alors que l’état a d’autres


systèmes de valeur.
→ problème de la compatibilité entre les objectifs de l’individu et les objectifs de
l’état

1) Comment est ce que la collectivité va juger de telle ou telle forme? Est ce qu’on peut
tolérer toute forme d’enrichissement ?
2) Est ce qu’on peut réclamer nmporte qu’elle prix lorsqu’une transaction ou existe il un
seul prix acceptable par la collectivité ?
3) Est ce qu’on peut réclamer un profit personnel sur une transaction ? rapport entre
économie et la morale et de la justice , question de l’éthique , articulation entre
éthique justice économie. Ce problème moral que se posait l’église et les religieux
se posent encore aujourd’hui donc on va créer un comité d’éthique

L’autorité publique : force collective qui est souveraine sur un territoire donné et sur le
peule qui habite sur le territoire, soit un souverain monarque ou une assemblée.

1) Quelle est la puissance de l’Etat ?


2) Quelle est limite de l’action de l’Etat ?
3) Est ce que la logique des intérêts individuels ne va pas contre la logique de la
puissance publique ?
Deux théories s’opposent :
=> débat entre la liberté économique et la protection , libre échangisme - protectionnisme

défenseurs de la protection de l’état : défenseurs du libre échange :


mercantilisme physiocrates , classiques

Les mercantilistes sont du coté de l’Etat , contrôle de l’économie par l’Etat. Les libéraux
sont du côté de la richesse des individus et de leurs intérêts => Est ce que ces deux
discours s’opposent totalement ?

1) L’économie politique est un savoir qui est essentiellement individualiste et libéral , ça


ne veut pas dire que le mercantile est le discours opposé CONTRAIRE AU discours
libéral = HOLISTE : collectif domine sur les individus , construit du point de vue du
sommet de la société => tout dépend du degré de liberté qu’on accorde aux individus.
2) Au 16-17e , tout les discours économistes traitent de la liberté économique , il y a
aucune réflexion sur la liberté politique.

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Histoire de la pensée économique S5
3) comment caractériser cette liberté économique , Berlin philosophe donne deux
définitions :
- liberté négative : absence d’interférences , j’ai le droit de défendre mon domaine.
- liberté positive : liberté d’autonomie , je suis libre quand je suis maitre de moi même,
quand je me gouverne politiquement.

La liberté individuelle dont les économistes parlent dans leur débat est une liberté
négative. Ils ne répondent pas de la même manière à la question suivante : quelle degré
de liberté individuelle une société doit elle accepter ? N’y a t’il pas des circonstances
intérieures ou extérieurs à la société qui viennent restreindre la sphère des libertés
individus ? Est ce qu’il faut avoir une vision absolue ou pragmatique de la liberté ?

Le savoir économique :

économie politique : transmettre un savoir entre le 13e et le 16e qui traite d’une question
principale qui est de déterminer les conditions et les moyens de l’enrichissement
matérielle d’une collectivité d’individus organisée politiquement (nation , royaume ,
république) , organisé moralement par une église par un système de marchés plus au
moins développé.

cette histoire de la pensée économique , de l’économie politique prends généralement


deux formes :
- forme analytique : se préoccuper seulement des outils , des instruments , des méthodes
utilisés par ce savoir
- forme contextuelle : examiner les conditions culturelles , intellectuelles qui ont permis au
cours du temps la constitution de cette économie politique.

par simplification , nous avons supposé que ce savoir va naitre et va se développer


autour d’une réflexion sur 3 notions importants :
- individu : le bas de la société , de la collectivité , agent économique de base , ordinaire ,
motivation principale qui est l’intérêt privé , le bien privé , l’intérêt personnel , l’égotisme
- marché : structure , réseau qui va coordonner l’ensemble des actions individuelles
- autorité publique , supa individuelle : haut de la société , peut être politique , morale ,
juridique , ensemble d’institutions , de dispositifs qui vont définir le bien commun ,
l’intérêt général.

au cours de son histoire , le savoir économique va connaitre un problème récurent ,


celui de la determination du domaine privé l’individu et determination de la sphère de
l’état , là ou l’état peut interférer. Ce problème est moral et politique , il va poser la
question de la légitimité sociale de certaines pratiques économiques privés.

au cours de son histoire , le savoir économique va apparaitre comme un discours


chargé de promouvoir la liberté économique mais cette liberté qui va être prônée par ces
économistes est essentiellement économique , pas politique , liberté négative c’est à dire
par absence d’interférence et non pas une liberté positive d’autonomie.

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Histoire de la pensée économique S5

Chapitre 1 : La pensée scolastique et le marché (13e


16e)
On va confronter le savoir économique et le discours religieux sur l’économie , entre
l’économie et la morale

1) Qu’est ce que la scolastique ?

scolastique : mouvement d’idée issu de la tradition chrétienne qui prends forme au 13e
avec Thomas D’Aquin et qui s’affaiblit au 16e et 17e à mesure que se développe un autre
courant d’idée plus laïque et qu’on va appeler la pensée moderne

1.1 Contexte méteriel :

Les historiens des faits économiques parlent d’un renouveau économique qui transforme
la société et que l’on peut percevoir par :
- un essor de la production agricole en quantité , de la production artisanale
- population croissante
- un renouveau des pratiques de l’échange de biens et services mais aussi
- l’assurance , banque
- navigation commerciale
- commerce de monnaie (activité de prêt , de change)
Une plus grande visibilité sociale des marchands , les opérations d’échanges qui vont
naitre font apparaitre une variété de marchand (commerce rurale => négociateur
internationale ) du niveau le plus rudimentaire au niveau le plus développé. La partie la
plus dynamique de ces marchands sont les négociants internationaux , faire les opération
de commerce plus complexe. Un certain niveau élevé de développement des affaires ,
cette part la plus dynamique va poser des problèmes à l’organisation politique et morale
existante. cette classe de marchands va developper sa propre culture d’affaire , culture
technique , issu d’un savoir pratique , calculer un prix , un risque un amortissement :
mentalité du calcul , de la mise en compte => de la comptabilité en partie double.
Plus on se développe vers le haut de la hiérarchie marchande , plus les jeux d’argent se
complexifie :
- contrat sur la monnaie de plus en plus opaque : doute morale ? tel ou tel pratique/
moyen de s’enrichir est acceptable ? jusqu’a quel point la société peut elle tolérer
l’enrichissement privé? cette classe d’homme d’affaire battit son activité essentiellement
sur des réseaux transnationale , dépasse les frontière politique existante. Jusqu’a quelle
point un souverain qui contrôle un territoire , la population peut il laisser passer ces flux
de monnaie et de marchandises ? A quel point ce commerce peut il échapper au
pouvoir politique
Le commerce d’argent va être perçu comme un risque qu’une partie de la richesse lui
échappe
deux problèmes qui apparaissent : doute moral et un risque politique
Ce renouveau de l’économie marchande s’accompagne d’une urbanisation progressive de
la vie économique et sociale : déplacement de la campagne vers la ville.

Economie agricole (campagne) ====> économie du commerce en ville

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Histoire de la pensée économique S5
Progressive domination de la campagne par la ville va se repérer par :
- nouvelle division du travail
- campagne : activité grossière
- travail non qualifié (laine, textile) et travail qualifié
- revenus d'avantages versés en monnaie : monétisation
- déplacement des institutions du pouvoir et du savoir (lois , règlement , science) en ville ,
apparition des universités associé au développement des cathédrales

1.2 Contexte intellectuel :

Les intellectuels vont tenter de comprendre , expliquer ce renouveau économique => ce


sont des scolastiques , les religieux théologiens , en tant que tel qui vont aborder les
questions économiques te tenter de juger les pratiques économiques.
La structure de leur pensée sera : les questions économiques n’ont pas de traitement
particulier , spécifique qui serai séparé des questions morales et politiques. Les questions
économiques seraient subordonnées à ces questions morales : somme théologique
Ils font commentaire normatif (ce qu’on doit faire ou pas) juridique des actions
économiques privées :
- dans l’échange de deux marchandises , est ce que tout les prix sont acceptable par la
communauté ?
- dans un échange quelconque , peut on accepter qu’un prix soit favorable à une partie ?
- est ce que l’enrichissement du marchand (surplus) est il toujours légitime ?
- la possession de monnaie est elle aussi légitime que la possession de biens ?
- est ce que c’est légitime de faire de l’argent avec de l’argent ?

scolastique : regard moral porté sur l’économie , leur commentaire pose la question de la
relation entre justice éthique et économie , ils ne vont pas proposer une théorie analytique
du prix par exemple mais au contraire une théorie juridique des moral e du prix
deux sources :

==> tradition chrétienne (bible) : part d’une idée simple selon laquelle la vie des hommes
sur terre est imparfaite du péché originel , d’une sorte de déchéance. Les scolastiques
construisent une histoire de l’humanité en deux temps , en deux stade successives , le
stade originel (parfait égalitaire ) et le stade historique (présent) imparfait et inégalitaire.
• stade originel : résoudre le problème de la pauvreté par exemple , trouver une
organisation sociale qui garantie le bonheur de tous
• stade actuel : difficultés vont apparaitre car les biens devient des propriétés privées , la
société n’est plus auto suffisante , du coup le bien être n’est plus acquis
Comment faire pour que la propriété privée soit compatible avec le bien de tous ?

==> tradition d’Aristote : les scolastiques ont lire aristote et vont retirer deux éléments :
- à quoi sert l’économie? favoriser le bien privé ou bien public ?
question politique : A va developper l’idée selon laquelle la vie sur terre est perfectible
grâce à la politique , à des règles d’organisation sociales , des formes de gouvernement
qui deviennent de plus en plus juste. A va transmettre aux scolastique une grille de lecture
de la politique

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Histoire de la pensée économique S5

Formes bonnes Forme nuisible

gouvernement d’un seul monarchie despotismes , tyrannie

gourvenement de plusieurs aristocratie oligarchie , ploutocratie

gouvernement de tous démocratie anarchie

Le bon gouvernement n’est pas nécessairement celui qui donne plus délibéré aux
individus , le bon gouvernement est celui qui est modéré quelque soit sa forme. Celui qui
garantie un certain nombre de règles et c’est celui qui garantie l’auto-suffisance.

Aristote pense que l’économie est un sous ensemble de la politique , fait une distinction
entre deux tomes d’économie possible , de commerce qui sont :

- une économie fondée sur l’autosuffisance : que chacun de la collectivité ait juste ce qu’il
faut sans excès

→ économie domestique : économie dont le but est d’atteindre le mieux possible les
besoins des individus qui font partie de cette collectivité : les échanges n’ont pas d’autre
finalité que la satisfaction des valeurs d’usage => caractéristique valeur physique des
biens. Par conséquent dans ce type d’économie la monnaie n’est pas nécéssaire

- une économie de l’enrichissement privé : où cherche à accumuler les richesses.


→ économie chrématistique : commerce pas destiné à satisfaire les valeurs d’usage
mais à augmenter la quantité d’argent , on ne vise pas l’autosuffisance on vise l’acquisition
privé

Aristote accepte les deux économie pourvu qu’elle soient modérées , il acceptent le
commerce de l’argent.

Il va classer sur une échelle d’excellence ces deux économie , il va toujours supposer que
l’économie domestique est une économie moralement supérieure à l’économie
chrématistique

Il va permettre aux scolastiques d’accepter le monde concret dans lequel ils sont et en
même temps d’en condamner les excès donc accepter la monnaie sous certaine limite
morale

proposition 1 : le monde terrestre est imparfait , les gouvernements sont plutôt


monarchiques que despotique , la propriété est plutôt privé que collective , les contrats
passés entre les individus sont plutôt monétaire et lucratif que gratuite

proposition 2 : il faut tendre vers un meilleur fonctionnement des sociétés humaines en


condamnât les formes excessives du gouvernement , condamner les formes excessives
de propriété privée par exemple

proposition 3 : il faut poser que les biens publics sont toujours supérieurs aux biens
privés , l’action privée est légitime acceptable que si elle ne nuit pas aux bien de tous.
L’acquisition de monnaie est suspecte car elle peut signifier un enrichissement injuste.

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Histoire de la pensée économique S5
Les scolastiques vont retirer d’A une autre distinction entre droit naturel et droit positif :

droit naturel : recouvre un ensemble de droits souvent théorique qui peut être inexistant
dans la pratique , attaché à la personne humaine, à la nature de l’homme : tout homme
doit les posséder par exemple :
- les droits de substance
- droit d’améliorer sa condition
- droit au travail
Ces droits sont dits naturel car les hommes qui les possèdent indépendamment des
organisations politiques ou juridiques dans lesquelles ils vivent. Ils n’ont pas été reçu par
la société

droit positif : que les hommes se sont donnés eux même grâce à leur institution , qu’ils
peuvent modifier selon leur volonté / arbitraire. (exemple : droit de propriété privé)

Les scolastiques vont pouvoir dire grâce à celle distinction que le droit naturel est toujours
juste car il n’est pas lié à l’arbitraires des hommes , il n’est pas lié à des décisions
politiques et que le droit positif ne l’est pas toujours. Ce qui revient à dire que droit naturel
toujours > au droit positif.

PROPOSITION 1 : Les actions humaines sont justes si elles respectent le droit naturel de
chacun (exemple : l’échange de deux marchandises est juste si il traduit une juste relation
d’équivalence entre les deux participants)

PROPOSITION 2 : Les actions humaines ne sont pas nécessairement juste si elles ne


suivent que le droit positif (en vigueur à un moment donné) , même si les deux
échangistes sont d’accord

Méthode de scolastique : faire une étude des cas licites ou illicites des contrats privé :
casuistique

Cette distinction émise par A et reprise par les scolastiques :

Au 13e et 14e siècle la société occidentale européenne connait une mutation de son
économie , cette mutation est caractérisée d’une part par une intensification progressive
des relations marchandes et monétaires et d’autre part par le développement
d’échanges privés dont la finalité est le bien privé. Les intellectuels qui sont chargés de
comprendre ou d’interpréter cette mutation sont les scolastiques , ces intellectuels sont
formées au sein de la religion chrétienne vont aborder l’économie sous un angle moral et
juridique. Ils vont soutenir l’idée que les activités économiques surtout celles monétaires
doivent se conformer à un certain nombre d’obligations morales. Elles doivent satisfaire
des objectifs privés mais aussi elles doivent correspondre a des objectifs sociaux
collectifs qui correspondent à ce qu’on appelle l’intérêt général ou le bien commun.
Pour examiner cette économie de marché en en mutation , les scolastiques vont recourir
à la traduction chrétienne , et notamment à cette idée que les sociétés humaines
terrestres sont imparfaites et inégalitaires, connaissent la rareté plutôt que l’abondance ,
se fonde sur la propriété privée des ressources , or elle est inégalitaire puisqu’elle réduit
l’accès aux ressources et elle généré des bénéfices privés , les actions privés (celles qui
générèrent des bénéfices privés ) ne sont légitimes ou juste que si elles n'en sont pas
contraire aux objectifs de la collectivité , par exemple si elle contribue à l’accroissement
du bien être collectif.
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Histoire de la pensée économique S5

Sur la base de cette tradition chrétienne , la scolastique va greffer deux éléments qui
sont tirées de la tradition antique (Aristote) , d’une part distinction entre :
- économie domestique et économie chrématistique : suggère l’idée que l’économie
domestique c’est à dire celle qui vise l’autosuffisance de la collectivité , la valeur
d’usage est moralement supérieure à l’économie chrématistique , celle qui au contraire
vise la valeur d’échange , l’accumulation des richesses.
- droit naturel et droit positif : suggère que les actions où les lois humaines ne sont justes
que si elles respectent le droit naturel de chaque individu , le droit de subsistance , le
droit d’amélioration de sa condition.

La synthèse de ces deux traditions (chrétienne ,antique) renforce cette conclusion


d’économie monétaire , le jeu monétaire sont à la fois utile (permet le développement de la
consommation des biens utiles/ multiplication des échanges ) à la collectivité mais douteux
(permet le gain et l’enrichissement privé). L’économie monétaire n’est pas totalement
condamnée.

2) La théorie scolastique des prix :

- la scolastique postule que le bien public est toujours supérieur au bien privé , tout ce qui
concerne la collectivité est supérieur à ce qui touche l’individu.
- la collectivité en question est un ensemble hiérarchisés avec au moins deux niveaux ,
un niveau supérieur celui de l’autorité morale ou politique et ce niveau détermine le bien
collectif. un niveau inférieur : celui des individus ordinaires où se forment les intérêts
privés et les bien privés
- la fonction du niveau est supérieur est alors de faire converger les intérêts privés , de
donner une direction collective à la société.
- l’intérêt général doit correspondre au moins aux droit naturel des individus

Les intérêts privés se réalise grâce aux échanges , grâce à des prix. Le prix devient un
objet d’étude des scolastiques. Ils vont résoudre par les questions suivantes :
1) Le prix , objet de la transaction peut il satisfaire une partie de l’échanger et laisser
l’autre ?
2) Le prix peut il satisfaire l’interêt des deux échangistes et ne pas satisfaire l’intérêt
général
Ce questionnement va mener lieu à une théorie morale et juridique du prix appelé le juste
prix qui est censé harmoniser ou faire correspondre l’intérêt des échangistes avec l’interêt
général.

2.1 : Le juste prix est il un prix de marché concurrentiel ?

Scumpeter considère que les scolastiques sont le point de départ de la science


économique moderne. Il avance deux idées :

1) «  le juste prix des scolastiques est une anticipation du prix d’équilibre des néo-
classiques »
2) « le juste prix c’est un prix concurrentiel normal »

prix néoclassique : le prix de marché dépend du croisement de l’offre et de la demande ,


des forces du marché. Le prix qui va stabiliser les deux forces dont les intérêts sont
contraire , point de stationnarité , prix d’équilibre , ce prix d’équilibre est juste , car il
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Histoire de la pensée économique S5
satisfait les intérêts des échangistes. Ce prix d’équilibre juste s’établit naturellement sous
certaines conditions qu’il faut respecter : la concurrence parfaite. Si on a ces critères , on
va nécessairement ce prix d’équilibre qui va égaliser les forces sur le marché , pas besoin
d’autorité supérieur qui viendrait régler. En concurrence parfaite pas besoin de corriger le
marché , tout les prix contiennent un élément de justice , en revanche l’injustice apparait
lordqu’on est plus en concurrence parfaite mais au contraire en concurrence imparfaite.
Lorsque les conditions de la concurrence sont retirées (externalité , asymétrie d’info ,
monopole etc…)

Il y a deux arguments de Schumpeter :

Argument 1 : S fait remarquer que les scolastiques dans leur écrit critiquent le monopole ,
les pratiques monopolistiques (exemple : corporation de métiers ) au motif de ==> ce sont
des ententes dans le but est de modifier le prix , il y a asymétrie d’information.
Dans leur lutte contre les monopole , les scolastiques vont définit un prix de marché
particulier appelé prix concurrentiel normal
« concurrentiel » il serait établi par une multitude d’agents privés qui peuvent tous influer
sur le prix qui ne serait pas fixé par une autorité étatique
« normal « » établi dans les conditions régulières , normales de fonctionnement du marché
supposées justes et équitables dans la mesure où les intérêts des différents échangistes
seraient à peu prés respecté.
⟼ Adam Smith va défendre le prix naturel : prix de long terme qui serait juste suffisant
pour que les propriétaires des facteurs de production et pour leur permettre de continuer
leur activité.
⟼ Marshall va utiliser l’expression de prix normal : un prix de long terme , vers lequelels
les forces économiques offre et demande peuvent tendre pour assurer la stationnarité du
système.

Il y aurait une tendance commune qui irait des scolastiques aux néoclassiques en passant
par Slith selon laquelle la CP exerce un pouvoir de stabilisation du système économique ,
pouvoir de normalisation de l’économie

commentaires:
pas la même critique les scolastiques critiquent les pratiques monopolistique mais leur
critique n’est pas la même que celle des néoclassiques ( vise à démontrer l’inefficacité
économique du monopole , perte d’efficience ) , ces néoclassiques considéré que le CP
est économiquement plus efficace.
La critique scolastique va au contraire non pas parler d’inefficacité mais de l’immoralité du
monopole : un prix de monopole est moralement condamnable car il correspond à une
situation de l’échange dans laquelle un des échangistes à été laisé : collision d’intérêt ,
manipulation des prix , fraude , asymétrie d’information , pas transparent.
notion d’utilité pas la même pas de relation étroite en cout de production et les prix ,
mais pour autant si ils ont une théorie de l’utilité , cette théorie n’est pas la même que celle
des néoclassiques.
néoclassique : subjective , dimension strictement privée , rapport que chaque individu
entretient avec un bien particulier et les néoclassiques iront même jusqu’a dire que les
préférence sont tellement subjective qu’on ne peut les agréger.
scolastique : objective ,on peut agréger des fonction d’utilité , de comparaison et établir ce
qui est utilie pour la communauté : la conception de l’utilité n’est pas la même , conception
sociale car capable de définit l’utilité sociale du bien , objective : lié aux propriété physique
du bien
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Histoire de la pensée économique S5
Tout les prix de marché ne sont pas forcément justes.

Argument 2 : S dit que la théorie scolastique des prix serait appuyé sur une théorie
subjective de la valeur fondée sur la notion d’utilité anticipant la théorie de la valeur
néoclassique et non pas une théorie de la valeur travail (fondée sur le prix de
production ) :
Les prix de marchés ne sont pas strictement reliés au coût de production , ne sont pas un
reflet de ces cout de production au niveau de l’échange , ils peuvent être en dessous ou
au dessus de ces coût de production sans pour autant générer des situations injustes ou
inacceptables. Les prix scolastiques au contraire vont être établi à partir d’une relation :
- besoin
- utilité
- justice

Le juste prix des scolastique est un élément d’une réflexion sur la justice des contrats
individuels dans une collectivité qui est essentiellement définie du point de vue de sa
direction morale et politique , le juste prix répond à cette question :

A quelle condition morale peut on échanger un bien et passer un contrat privé ?

Le juste prix est un concept normatif qui indique la solution pour laquelle doivent tendre les
échangistes pour que leur bien privé correspondent ou s’approche du bien commun.

→ le juste prix va intégrer un critère de justice dans l’échange , l’idée de l’égalité des
parties
→ le juste prix intégré le critère de bien collectif , lequel est considéré comme supérieur au
bien privé

Conclusion : Le juste prix ne peut pas être importe quelle prix de marché qui viendrait
égaliser une offre et une demande , autrement dit que le simple accord entre deux
échangistes ne suffit pas pour qu’un prix soit juste il faut que cet accord corresponde à
l’intérêt général.

2.2 : Le juste prix est il détermine par le critère de l’utilité sociale ?

Comment un tel prix peut il être établi ?

En théorie , un échange se fixe au juste prix donc lorsqu’il se réalise un état d’équilibre
parfait entre deux justice , la justice commutative et la justice distributive.

justice distributive : justice établie du point de vue supérieur de la société , à partir de la


communauté et non pas à partir des intérêts individuels , par le sommet de la société et
elle est censée exprimer le bien commun , les finalités morales et sociales de la
communauté , ce qui est bien pour tous.
à chacun selon son mérite
à chacun selon sa contribution au bien collectif
à chacun selon la place qu’il occupe dans la hiérarchie
La justice distributive est une justice de répartition , de correction des inégalités ,
éventuelles des erreurs du marché. Le juste prix découle de cette justice , construit à partir
des revenus de la société entend donner à ces membres et non pas à partir des revenus
que le marché procure aux membres de la société.

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Histoire de la pensée économique S5
Dans la théorie néoclassique , les revenus sont déterminés à partir des prix et les prix vont
déterminer les forces du marché. Le prix doit aussi refléter l’utilité sociale du bien. Le juste
prix chez les scolastique n’a pas seulement une valeur marchande mais une valeur
morale. Les scolastiques vont parler de hiérarchie naturelle de bien ou de dignité naturelle
des biens, que les biens sont classés suivant leur degré d’utilité sociale qu’il possède ou
selon la capacité à augmenter le bien collectif et le classement auquel il doit aboutir
consiste à dire que les biens les plus méritants sont les biens agricoles de subsistance ,
les bien artisanaux manufacturés , et en bas les biens de luxes ( les plus inutiles ).

Cette hiérarchie n’est pas une hiérarchie de prix Le prix du bien agricole doit être plus
élevé que les prix des biens de luxe , non il ne doit pas être trop bas pour être accessible
au plus grand nombre pour éviter la misère et doit pas être trop haut pour rémunérer
convenablement le producteur. L’agriculteur ne doit pas spéculer

Cette hiérarchie veut dire qu’il y'a des métiers + valorisés que d’autres

justice commutative : justice définie au niveau bas de la société au niveau des pratiques
ordinaires de l’échange individuelle et par des propriétaires privés , justice de marché. Si il
y a un prix c’est qu’il y a un accord entre les échangistes , et si ils sont d’accord c’est que
le prix est juste. Le prix est un sigle rapport entre des biens qui sont utiles et des individus
qui ont une +/- grande capacité à acheter ces biens. Par définition , le prix qui sort de cette
justice de marché , va dépendre de variables : localisation date, risque , quantité
disponible.
Le prix de marché peut être plus au moins élevé , cela ne signifie pas que plus il est élevé
plus il est utile socialement (exemple : diamant très cher ) : reflète simplement des
rapports variables que les individus entretiennent à un moment donné : seconde justice.

La justice de marché doit à terme , tendre vers la justice distributive , les besoins
indivudles doivent se conformer aux besoins collectifs.

c’est une théorie qui ne montre pas comment les prix se forment sue les marchés :
commet les prix émergent des priécéfrences des individus mais comment les prix doivent
correspondre à la norme sociale
un échange est juste car correponds au bien commun

pour établir ce prix juste , les échangistes vont devoir procéder par approximation : trouver
un juste milieu :

12
Histoire de la pensée économique S5

2.3 : Prix , comportements individuels et propriété privée :

On a essayé de monter que la définition du juste prix dépendait d’un certain nombre de
valeur morales qui devait correspondre à un certain nombre de critère sociaux.

L’apport individuel influe ou n’influe pas sur le prix ? Y’a t’il une place où l’individu ou la
logique privée dans l’économie selon les scolastiques

⟶ la dimension individuelle des prix apparait à partir du moment où on peut expliquer


pourquoi le prix de marché est différent du juste prix. Pour expliquer cette différence, les
scolastiques cont considérer une cause particulière , la différence est due à des
comportements non vertueux c’est à dire des comportements qui ne contribue pas au bien
collectif.

1er cas : un bien est rare fortement demandé , situation où le prix de marché va s’élever
assez fortement au niveau du juste prix : est ce que c’est juste ?
Ce prix est légitime , juste , si son niveau élevé rémunère un préjudice. Dans ce cas le prix
de marché plus élevé , peut être considéré comme une conpensation.

2ème cas : au cours d’une transaction , un acheteur est chanceux , il achète un bien
moins cher que le juste prix mais il se trouve que ça ne crée aucun préjudice au vendeur

3ème cas : un acheteur achète un bien volontairement un bien plus cher que le just prix

4ème cas : un échange repose sur une asymétrie d’informations qui profite à l’acheteur ou
au vendeur , l’échange n’est pas licite quand l’échange n’est pas transparent. Un acheteur
malhonnête mais en manque d’information , le vendeur en profite ,c’est licite.

exemple sur les prix :


Liste des écarts entre le prix de marché et le juste prix. Le critère central est de savoir si
les acteurs sont bien ou mal intentionné, bien ou mal informé , si dans des comportements
vertueux ou non vertueux. Toute cette casuistique sera applicable si on est capable de
déterminer avec exactitude le niveau de justice du prix. Les scolastiques ont raisonner
uniquement pas approximation
estimation commune :
- évaluation du niveau de juste prix par le marché mais par des participants qui sont
supposés avoir le même pouvoir de négociation
- évaluation publique faite par une administration publique , experts.

Cette estimation permet de servir de référence , de façon à établir une jurisprudence :
théorie juridique du prix

exemple sur la propriété privée :


Dans le raisonnement scolastique , la forme de propriété la meilleure c’est la propriété
collective car elle est conforme à l’idéal chrétien car c’est un idéal égalitaire qui justifie
cette propreté collective. Ils ont du mal à défendre cette idée car ils sont en décalage avec

13
Histoire de la pensée économique S5
la réalité concrète. La réalité économique est imparfaite, car elle fait apparaitre de la
propriété privée.
Les scolastiques vont devoir tenir compte progressivement de la propriété privée et en
percevoir certains bénéfices. On va retrouver une justification du critère individuelle.

3 propositions :

Première (thèse initiale) : seule propriété collective est naturelle car tout homme à le droit
de pouvoir jouir de tout les biens or la propriété privée limite l’accès à ces biens donc elle
limite la jouissance des individus donc elle est suspecte.

Deuxième proposition (anti-thèse) : la propriété privée à deux avantages :


- les biens sont mieux et plus efficacement entretenus lorsqu’ils sont gérés privativement
car un individu plus intéressé va promouvoir ses biens , tendance à faire supporter la
charge de l’entretien des biens collectifs sur les autres.
➪ individu qui ne veut pas financer un bien collectif mais qui veut bien l’utiliser , les
relations humaines sont beaucoup moins conflictuels si chacun s’occupe de son bien privé
⟿ source de conflit

Troisième proportion (anti-thèse) : propriété privée convention humaine , puisque le


monde est imparfaite lors cette propriété est illégitime tant qu’elle ne contrarie pas le droit
naturel et tant qu’elle reste une solution efface pour résoudre un problème.

Elle est acceptable tant qu’elle ne contrarie par les objectifs de la communauté , ce qui
veut dire qu’elle sera acceptable dans certaines cas et pas dans d’autres. Certains bien
peuvent perte considérés comme vitaux , donc soumis à un contrôle public => distinction
et hiérarchie naturelle des biens

14
Histoire de la pensée économique S5

Le prix au sens scolastique est le point de rencontre entre deux intérêts divergents , celui
de l’offreur et celui du demandeur : pour être juste le prix doit incorporer , intégrer des
valeurs collectives , des impératifs , contraintes collectives. De même le prix doit
correspondre à l’utilité sociale et non pas à l’utilité subjective telle qu’elle existe dans la
pensée néoclassique
Un prix de marché est juste si il égalise deux justices :
- la justice commutative : qui est en fait de simples accords des échangistes
- la justice distributive : elle repose sur la notion de bien commun , d’intérêt général , de
vouloir corriger les inégalités que le marché aurait éventuellement produite.
Un bien est rémunéré à ce juste prix lorsque le producteur de ce bien est rémunéré selon
sa contribution productive à la société , selon son mérite , au bien être collectif , à produire
de l’utilité sociale et un prix est juste lorsque le consommateur peut accéder d’autant plus
facilement à la consommation de ce bien que celui ci à une forte utilité sociale.

Les scolastiques parlent alors de hiérarchie naturelle des biens, c’est à dire d’un
classement des biens selon leur degré d’utilité sociale. Classement en terme d’utilité
sociale et non des prix par opposition à la hiérarchie marchande des biens , c’est à dire un
classement des biens selon une valeur purement marchande , relève de la hiérarchie.

La determination du juste prix passe par une double procédure :


→ l’estimation commune : fixation d’un prix de référence par les différents acteurs du
marché publics ou privés à partir duquel on peux établir une jurisprudence en cas de litige/
→ la casuistique : établissement par les scolastiques d’une liste des cas , de situation ,
licites et illicites : c’est à dire une liste des écarts socialement acceptables entre le juste
prix déterminé par l’estimation commune et le prix de marché courant. Les écarts
acceptables sont ceux qui respectent plus au moins le principe de la transparence et de
l’information parfaite dans les échanges.

Section 3 : commerce usure et interêt

Il s’agit d’examiner la monnaie en tant que bien , le commerce de monnaie et l’activité


monétaire en général selon la pensée scolastique.

Pourquoi les activités qui concernent la monnaie , principalement le change , le prêt-


intérêt on été considérés par les scolastiques comme utiles à la fois utile et à la fois
douteuse ?

3.1 : le prêt d’argent dans les traditions chrétienne et d’Aristote :

La tradition chrétienne : celle qui vient droit des évangiles


premier argument : le prêt à intérêt est une exploitation du pauvre , dans la bible , on a un
passage qui dit que finalement le prêt à intérêt est autorisé sauf pour les membres de sa
famille ou de sa communauté : ça reviendrai à laissé ceux qui sont les plus faibles → une
communauté doit toujours protéger les membres les plus pauvres , les plus faibles donc
prêt gratuit.
relation inégalitaire qui apparait et qui est celle entre le paysan et son bailleur de fond
Dans cette situation l’intérêt

deuxième argument : l’activité du prêteur n’est pas un métier socialement reconnu comme
utile , développant de l’utilité sociale alors pourquoi , essentiellement car pour les

15
Histoire de la pensée économique S5
scolastiques , l’activité de prêt n’st pas un travail , aucune production concrète qui ressort.
Argent qui se délace d’un individu à un autre , aucune production d’utilité sociale.

troisième argument : la monnaie est stérile : l’activité monétaire ne produit rien de concret
ou de matériel , c’est un simple transfert de valeur entre les propriétaires. Si il y aucun
transfert ,comment légitimer qu’un surplus apparaisse ? Le commerce de monnaie au
sens scolastique est une activité improductive , qui ne peut rien produire par elle même ,
une activité fictive. Faire croire que l’argent engendre de l’argent c’est faire croire que
cette activité est productive : or ce n’est pas vrai , la la monnaie ne crée rien par elle
même

quatrième argument : l’intérêt est un gain opéré sur le tas , on réclame un bénéfice sur le
temps pendant le quel on a prête m’argent , le temps n’apparait pas aux hommes , mais
apportaient à Dieu

Conculsion : Ce sont des propositions excréments durs , et si on les applique c’est


irréaliste car dans le contexte. C’est une société qui s’ouvre de plus en plus à la monnaie.

La tradition d’Aristote :

Aristote opéré une distinction concernant l’économie entre deux économies différentes ,
l’une qu’on a appelé l’économe domestique pour objectif satisfaction des laveurs
d’usages. Il y a une seconde économie chromatique : économie acquisition , de l’avoir
plus , de l’accumulation des richesses.
Dans l’économie chrématistique acqisitive , la monnaie est beaucoup plus un moyen de
transaction ,c’est un moyen de l’enrichissement privé puisque précisément le but de
l’échange est d’obtenir une plus grande quantité d’argent à l’arrivée qu’au départ :
l’acquisition d’un surplus monétaire. Dans le raisonnement d’A il n’y a pas de
condamnation u de critique radicale de la monnaie ou du gain privé. A ne dit pas que la
monnaie st stérile ,que le bien privé est condamnable , ce que craint A dans son
raisonnement , utilisation purement intéressé lucrative de la monnaie. Pour A le jeu
monétaire n’est pas un problème il ne le devient que lorsqu’il est démesuré lorsqu’il n’a
plus de limites.

→ proposition 1 : dans une économie chrématistique le gain monétaire est légitime si il est
obtenu en augmentant les quantités , en produisant plus , en développant la productivité ,
cette proposition justifie les métiers des paysans , agriculteurs , artisans etc…En revanche
, le gain monétaire devient douteux , devient illégitime , condamnable par la société si il
est obtenu par une augmentation des prix : jouer sur les prix, spéculer.

→proposition 2 : le gain monétaire est condamnable si il devient un excès ou une passion.


C’est à dire si l’activité n’est profitable qu’a celui qui l’organise, par une perte pour la
collectivité : accroit les inégalités , perturbe ou fausse la concurrence , dans ce cas la c’st
condamnable, dans ce cas la collectivité doit limiter ce genre des pratiques monétaire qui
peuvent être juste.
Les éléments de limites :
Si il est acquis sas travail , sans effort
Si il est le résulta d’un monopole qui est dommageable pour la communauté c’est à dire
qui va permettre des profits excessif car on a
Si cela accentue l’inégalité dans l’échange

16
Histoire de la pensée économique S5
Si le gain résulte d’une exploitation de la faiblesse , des plus pauvres de la
communautés

Conclusion :
A ne critique pas l’économie monétaire il l’accepte , il ne propose pas de limiter les
échanges en revanche il propose de moraliser l’activité monétaire. Il induit l’idée qu’il y a
une concurrence sur le marché meilleure que les autre set plus juste , plus dans le sens
des intérêts de la communauté , du point de vue de la morale. Ils recherchent de
l’efficacité derrière ce régime.

En reprenant A , la scolastique va pouvoir s’adapter à la nouvelle situation où il y


beaucoup plus d’économie. Ils vont appliquer leur raisonnement , ils vont faire une
casuistique , où les biens monétaires sont acceptables. En acceptant les contrats , elle
accepte la classe des marchas et la mutation des sociétés.

3.2 La synthèse que va faire les scolastique de ces deux traditions :

les scolastiques ne font pas la différence entre l’intérêt et l’usure , c’est un surplus de
retirer une transaction monétaire , c’est le prix qu’on doit payer pour l’usage d’une quantité
de monnaie.

Il y a deux définitions de l’intérêt suivant le point de vue :

- l’intérêt c’est un surplus , un revenu tiré d’un placement d’argent , un revenu → pour les
S , elle renvoie à la question de savoir si une partie du contrat monétaire c’est dire le
porteur peut retirer une somme d’argent supplémentaire supérieur à la somme qu’il a
prêté au départ = pas de position égale
- prix versé pour utiliser l’argent , le temps d’argent qui es la propriété d’un autre → pour
les chrétiens , elle renvoie à une autre question qui est celle de savoir si la monnaie
peut engendrer un surplus monétaire = question de la stérilité ou non de la monnaie.

Le raisonnement va passer par une caustique , étudier les contrats qui sont licites
acceptables et ceux qui ne le sont pas : on dégage 3 propositions :

☛ condamnation de l’intérêt usure : tout contrat basé sur la monnaie , les deux partis ne
sont pas dans une stricte opposition d’équivalence , même si elles sont d’accord tandis
que l’emprunteur est contraint d’emprunter : il y en a un qui est dépendant dans le besoin
et l’autre ne l’est pas → l’accord entre les partis , la justice commutative en suffit pas , ça
ne justifie pas que seul une partie le prêteur s’approprie la totalité du surplus monétaire
crée. 

Dans l’esprit des S , le seul contrat est le contrat gratuit. La nature des biens, biens
fongibles : bien qui se détruit par la consommation qu’on en fait et que par conséquent on
dois le restituer à l’équivalent à son propriétaire. Un bien non fongible est un bien qui se
détruit lentement. bien non fongible : qui ne se détruit pas.
Cette distinction a une influence sur la définiront de l’intérêt , dans le cas général lorsqu’on
prête un objet , on ne peut réclamer un surplus ou un revenu monétaire ou dans la mesure
ou le prêteur , l’offreur, la propriété de ce bien et à simplement transférer l’usage à
quelqu’un d’autre. L’emprunteur consommateur n’a fait qu’utiliser ce bien , ne l’a pas
détruit. De ce fait on peux distinguer 3 cas :

17
Histoire de la pensée économique S5
- cas d’un bien non fongible : par un exemple un propriétaire d’un immeuble loue à un
utilisateur , au cours de l’opération de prêt le bien qui a été prêté n’ont pas été détruits
- cas d’un bien fongible : blé ou vin , transfert de l’usage et aussi de la propriété , le
consommateur est devenu propriétaire et il n’a aucun surplus à verser, pas lieu de
verser un intérêt puisqu’on est devenu propriétaire.
☛ la nature des contrats et des transactions : modification des propositions 1 et 2 qu’on
vient de donner , on a dit que la monnaie est stérile puis que par conséquent , le prêt doit
être gratuit.
Le prêt qui porte sur un bien fongible ne doit donner lieu aux versements d’aucun surplus
qui serait perçu par le prêteur seul.

Sous la pression du monde matériel chantant , les scolastiques vont devoir adapter leur
raisonnement , ils vont admettre des exceptions des tolérances. Pour les cas , il faut
définir un taux moralement acceptables. Quels sont ces contrats ? → des contrats extra-
sèque , ce n’est pas une clause interne du contrat mais c’est un rélsutat externe , c’est un
événement extérieur qui s’est produit et qui va générer cet intérêt, venu à causes
circonstances

Un surplus monétaire devient légitime quand :


→ si il est le résultat d’un dommage inattendu : retard de remboursement
L’intérêt se déguise sous forme d’indemnité
→ l’intérêt est légitime si il y a un manque à gagner: moins profitable que si il avait investi
dans une autre : cout d’opportunité
→ lorsqu’il est associé à un risque lié à l’investissement d’un capital dans une activité
donnée : soit le capital prêté peut disparaître car il n’est pas remboursé ou le capital prété
peut disparaitre car l’activité dans laquelle il été engagé est risqué , incertaine.

Conclusion de la monnaie chez les scolastique :

Il y a une casuistique de l’intérêt et des prix : c’est un raisonnement juridique , un


raisonnement moral : pas du tout une analyse quantitative du taux d’intérêt : toujours un
flou pour savoir quel est le taux d’intérêt
les scolastiques tiennent le raisonnement suivant : l’usure n’est pas une question de fait
mais d’intention : il y a des contrats qui deviennent légitime
la scolastique condamne l’intérêt lorsqu’il porte sur des biens fongibles , d’autres
contrats de prêt à intérêt sont tout a fait légitimes

4.1 la mondialisation des échanges :

On se situe au 16e, on a toujours une pensée scolastique sauf que cette fois ci il y a des
concurrents comme les protestants

→ complexification des opérations d’échange : concerne de plus en plus de marché ,


crédit , la bourse
→ colonisation : commerce maritime , esclavage , couté et risqué

conduire la scolastique dans un certain nombre de difficultés :


- relative au droit naturel :

18
Histoire de la pensée économique S5
Les S cont assimiler les rapports coloniaux à des rapports , le colonisé ne peut pas refuser
l’échange de son colon
- le changeur à cet époque , c’est celui qui fait de la conversion mais aussi du transfert
d’argent , son métier est utile donc son revenu devient socialement justfité : le juste prix
de la monnaie peut être différent dans l’espace et dans le temps.
Un changeur preneur peut légitimement retirer un gain monétaire car il transfère des fonds
d’un temps à un autre , ce gain ou se profit retiré est juste car il est la différence entre
deux justes prix de la monnaie = l’intérêt n’est plus une usure c’est devenu un revenu et
aux contraire l’intérêt devient le taux de l’argent
l’échange
- il faut égaliser les deux justices commutatives et distributives
- pour les scolastiques , il y a des biens fondamentaux , le contrôle sur ces bien ne
s’exerce pas de la même manière
- la libre concurrence
- est préférable au monopole
- l’utilité de la monnaie : fonction d’intermédiaire des de mesures de valeur

Dans certaines opérations , la monnaie doit être l’objet du contrat , elle n’est plus moyen
de l’échange mais objet de l’échange.

Si la monnaie est marchandise , alors elle doit avoir un prix mais ce prix va dépendre , va
variiez en fonction de l’abondance de la rareté ou de la monnaie (contexte : découverte de
métaux précieux )

Résumé :

→ la première scolastique a une double attitude vis à vis de la monnaie et du commerce


de la monnaie : c’est à dire que ce commerce est à la fois utile et à la fois douteux et le
doute provient du fait que le commerce de monnaie fait apparaitre un surplus , un gain qui
peut être un profit , intérêt , rente etc.. qui vient en plus de ce qui était de la propriété de
départ. Un surplus monétaire qui est capté par une seule des parties de l’échange , celui
qui prête ou celui offre. Ce doute remonte très loin dans la tradition chrétienne il repose
sur une série d’argument , visant à présenter le commerce de monnaie comme étant
potentiellement une exploitation du pauvre , une activité fictive ou encore un gain opéré
sur le temps.

→ la scolastique peut se résumer par les propositions suivantes :

- tout contrat monétaire lucratif est comparable sur le gain perçu par une des parties est
prémédité ou intentionnelle : manipulation de l’information , exploitation du plus faible.
Attendu que la monnaie par définition ne crée pas de surplus de richesse par elle
même, elle est stérile
- tout contrat monétaire ou lucratif est condamnable si il porte sur un bien fongible : c’est
à dire un bien qui est destructible par la consommation , dont par l’opération
d’échange , un bien dont ont transféré à la fois l’usage et la propriété. Le gain est tout à
fait licite si il porte sur un bien non fongible par exemple la terre
- tout contrat monétaire lucratif est condamnable si il est une condition interne clairement
stipulé dans le contrat.

→ puisque la monnaie est utile la première scolastique va admettre que certains contrats
autorisent le versement d’un surplus monétaire à condition qui ne soit pas intentionnel ,
prémédité et à condition également qu’il soit le résultat externe , extra-saque , non voulu

19
Histoire de la pensée économique S5
comme une externalité au contrat. Les S vont envisager 3 types de contrats parfaitement
légaux :

☞ celui qui contiendrai la clause dommage attendu : un surplus peut être perçu en
compensation d’un dommage qui a été subi , comme une indemnité.
☞ manque à gagner : un surplus peut être perçu pour compenser un cout d’opportunité :
provision pour risque

→ la seconde scolastique au 16e siècle va modifier sa doctrine de la monnaie dans un


contexte de mondialisation des échanges : elle va ajouter deux arguments
supplémentaires en faveur de l’intérêt de l’argent :

- elle reconnait que le métier de changeur ou de banquier a une utilité sociale : utilisé à la
collectivité par conséquent , le revenu qu’il touche est utile socialement. Si on connais
la légitimité d’une profession , on reconnait la légitimité de son revenu
- elle reconnait que le juste prix de la monnaie peut varier selon le lieu et l’époque de
telle sorte qu’il peut y avoir un moment donné ou dans le temps deux juste prix
différents de la monnaie = le gain retiré de cette différence entre ces deux justes prix
devient parfaitement légitime
L’intérêt de l’argent , de la monnaie acquiert sa définition quasi moderne prête à un taux
légal et usuel alors que l’usure , c’est un loyer dont le taux est considéré comme excessif
et anormal

Chapitre 2 : Les théories politiques ; le


mercantilisme et le marché (16e-17e )
On ne regarde pas le marché du point de vue de la morale mais du point de vue de
l’autorité politique : le rapport de l’économie et de la politique.

Politique du 16e : deux groupes assez proches de théories , d’abord les théoricien du droit
naturel moderne et le second groupe sont les mercantilistes. Ces deux théories ont pour
point commun de replacer le marché dans une problématique de l’état , du territoire , de la
nation. replacer le marché dans une problématique de rivalité entre les individus et entre
les nations.

Les théories du droit naturel moderne : ce sont des théories individualistes , point de
départ : existence d’individus. Elles vont expliquer le fait social , pourquoi les hommes
s’organisent il en marché etc..
→ développement d’un individualisme : l’individu préexiste dans toute société et par
conséquent , seul l’explication des comportements individuels peut expliquer le
comportement social.

20
Histoire de la pensée économique S5
Leur problème de ces théorie est le suivant :
Pourquoi les individus au départ du raisonnement et qui sont dotés de droit et de pouvoir ,
ont il été conduit à abandonner une partie de ces droits et de ces pouvoirs qu’il possédait
naturellement ? pour former une société , former un collectif ?
Pourquoi est on passé de cette situation originel à l’autre ?
Pourquoi est-ce que c’est cet état qui garantie l’ordre et le bon fonctionnement du collectif
et non pas les individus eux même ?

On remarque que ces théories du droit naturel moderne sont des théories qui sont
individualises : problème principal : question de l’individu. Quel dose de liberté
économique il faut à cet individu ?

Ces théories vont se préoccuper de l’individu et de ses droits mais on ne peux pas dire
que ces théories soient pleinement libérables : car elle affirment un rôle important à l’état
pour faire fonctionner la société → importance du politique et de l’état pour encadrer et
ordonner les relations inter individuelle.
Les individus ont cette du pouvoir mais ils ne peuvent véritablement exercer leur liberté
que sous la protection d’un état qui va régler leur comportement et qui va protéger leur
propriété privée. Ces théories vont developper une idée pas libérale au sens où elles
soutiennent que l’état est un facteur d’ordre.

Que recouvre l’expression de « droit naturel moderne » ?

Ces droits sont potentiellement des :


- droits économiques , droit au travail , à l’amélioration de sa condition , sécurité de ses
biens privés , libre entrée sur le marché etc… ,
- des droits politiques/civils , libre expression , droit de vote , libre choix de la religion ,
résistance à l’oppresseur , droit des peuples à disposer d’eux mêmes.
- des droits sociaux , droit à la santé , accès à l’éducation , à la culture à l’information.
Pour la plupart , les droits ne sont pas réalisés , les droits économiques sont revendiqués
et les droits politiques et sociaux sont purement théoriques. Tout ces droits vont être de
plus en plus revendiqués , série de révolution au nom des droits de l’homme : révolution
anglaise de 1688 , américaine de 1776 , française 1789.

Quelle différence y’a t’il entre le mercantilisme et le droit naturel moderne ?

Ce qu’on appelle le mercantilisme est un discours beaucoup moins abstrait , assez


pragmatique sur la liberté économique. La liberté des individus existe mais c’est pas un
absolu, un impératif à relaies catégoriquement , d’un seul bloc ,c ‘est quelque chose au
contraire qui est relatif , qui va dépendre des circonstances.
La liberté est une notion relative non systématique qui va dépendre des circonstances ,
dépend du jugement de l’autorité politique , voir un effacement
raison d’état : motif tellement supérieur qui limite la liberté des citoyens

1. L’individu et l’état dans les théories du droit naturel moderne :

21
Histoire de la pensée économique S5

1.1 HOBBES : l’Etat et la politique comme solution aux rivalités individuelles

(1588-1679) LEVIATAN , contexte de guerre civile Angleterre , roi décapité , angleterre


divisée en deux camps , qui se mettent entre eux pour une question de vivre ensemble. 

Dans son ouvrage , il y a cette question : Comment éviter la guerre entre les individus
d’une même communauté ? → il faut un état et une autorité politique forte pour éviter cette
guerre interindividuelle

Pour démonter cette idée , Hobbes va créer un raisonnement hypothétique , il part d’une
définition d’un individu : dans des conditions supposées naturelles. Puis il va essayer de
faire une sorte d’histoire de comment cet individu est sorti de ses conditions naturelles
pour rentrer dans des conditions sociales.

Deux étapes successives :


- état de nature : situation dans lequel l’individu serait placé et qu’il connaitrait pas encore
la politique , pas de règles sociales
- état république : les individus s’entourent d’institutions , de règles de fonctionnement ,
de règles de vie commune avec un but : protéger leur bien privé.

L’état de nature est une fiction dont l’objet est de faire ressortir le comportement
psychologique des individus lorsqu’ils sont livrés à eux même sans conditionnement
sociale , sans contraintes collectives qui viennent s’abattre sur lui → peu de sociabilité ,
c’est à dire que la nature de l’homme , c’est de se conserver

Si cet individu décide de passer des échanges, faire des contrats , ceux ci ne sont pas
durables , les engagements ne seront pas respectés , pour l’utile.

individu dans l’état de nature :


1) il a les mêmes droit qu’un autre concernant sa survie , il aura un droit absolu sur tout ,
peut tout revendiquer
2) il a peur de la mort , il va chercher à se protéger , à se conserver
3) c’est un égoïste , centré sur son propre bien , définition ou sentiment du bien public tirs
limité , même pas tenu de respecter ses engagements
4) c’est un vaniteux : aspire à la gloire , accroitre ses richesses, qui veut avoir plus de
pouvoir , plus de puissance, qui est avide de voir son pouvoir s’accroitre et ses
richesses également , convoiter les richesses des autres → explique donc
comportement de conflits
5) capacité à raisonner de manière stratégie , estimer les conséquences de ses actions ,
de les évaluer , intégré dans son calcul les réactions des autre set vice versa

Pas de système de droits , pas de propriété juridiquement parlant , ils se heurtent à


d’autres personnes qui ont les mêmes désires de richesses , créer des conflits

Une société ou va apparaitre un état :

Hobbes pense que les hommes vont quitte leur état de nature, pour inventer un artifice
social , une organisation sociale par une construction qui aura a son sommet une autorité
politique. Car les deux premiers motifs des lors qu’ils sont associées aux motifs 3 et 4. Le
caractère illimité est contradictoire avec le caractère égalitaire ce droit : conflits. Les

22
Histoire de la pensée économique S5
hommes vont convoiter les richesses des autres , comme il n’y a pas de règles juridique
pour protéger les doits des autres , celui va gagner , c’est celui qui est capable de prendre
le plus aux autres et de se conserver. 

L’état de nature est potentiellement un état de non paix voir un état de guerre, où les
individus n’arrivent pas a se coordonné eux mêmes pour pouvoir fonctionner ensemble et
même choisissent la guerre. C’est une sorte de jeu non coopératif , jeux dans lequel les
joueur recherchent des contrats et des solutions pour lequel ils ont un intérêt mais qu’ils
peuvent appliquer sans faute contrainte qu’eux mêmes.

L’état de nature ainsi décrit est un état de violence potentielle , la solution rationnelle c’st
que les hommes vont devoir établir entre eux des règles qui vont limiter leur pouvoir et leur
liberté → pacte horyztontale ils vont élire permis eux un individu qui aura plus de pouvoir.
Ils vont se désaisir de leur droit absolu sur tout et transférer vers un personnage qui aura
du pouvoir
Les hommes vont créer un état et un système de droit dans lequel ils ne sont plus
propriétaires absolus , ils ne peuvent plus tout revendiquer , désormais leur possession
deviennent des propriétés privées parfaitement légales , ils vont gagner en sureté car leur
bien sont en securué et perdre en liberté.

Pouvoir supérieur : a charge pour lui de faire régner la paix civile , de pacifier l’espace y
compris par la force et par la contraint

Résumé :

→Il veut créer artificiellement par le droit positif une structure d’autorité qui va surplomber
les individus , cette solution est rationnelle. Les hommes se rendent compte ont beaucoup
plus intérêt à perdre leur droits si c’est pour être plus sur de leur richesses. A trop poussé
leur volonté de pouvoir et de richesse, ils risquent de tout perdre. 


→ Etat suffisamment puissant pour éviter les guerres civiles , dans le contexte du 17e , cet
état super puissant on l’appelle monarchie absolue.
L’idée qui va dominer , pour que des indivis puissent agir de manière pacifique avec
suffisamment de liberté , pouvoir capable d’empêcher que les individus fassent
nimportequoi.

→ certains on vu dans Hobbes une justification du totalitarisme , or le souverain que décrit


Hobbes n’a pas pour fonction de priver les individus de liberté , au contraire

1.2 LOCKE : L’Etat et la politique comme défense de la propriété privée :

Il reprends la distinction théorique entre état de nature et état civil et politique , mais il a
une conception beaucoup plus nuancée de la rivalité.
Il soutient que les hommes ne sont pas menacés par d’autres hommes qui n’ont pas les
mes droits qu’eux , ils sont menacé par la rareté économique : c’est à dire la rareté des
ressources. Les hommes ne transforment pas systématiquement leur rivalité économique
en rivalité guerrière. 

Ils ont une dimension sociale, une capacité à vivre collectivement quand bien même il n’y
a pas d’état social.

Deux étapes de raisonnement :


23
Histoire de la pensée économique S5

- l’état de nature jusqu’a l’institution de la monnaie :


économie naturelle :
→ abondance de biens matérielles fournis par la nature dont tout le monde peut être
possesseurs sans nuit aux autres
→ abandonne de terre où tout le monde peut cultiver sans nuit à personne
→ petit nombre d’individu
Elle est stable et fonctionne tant que la population d’augmente pas , dans ce cas là elle
reste une économie de propriétaires , qui peut fonctionner sans qu’ils aient besoin de
recourir à une organisation , une structure complexe , sur la base des accords privés.
Chacun est propriétaire de lui même, de sa force de travail. Par conséquent il est
propriétaire de tout les objets sur lesquels va s’observer sa force de travail. Tout se résout
en des quantités de travail que vont s’échanger les propriétaires.

- l’institution de la monnaie et le passage de l’état de nature à l’état civil et politique.


Cette économie naturelle va fonctionner mais de façon instable , à cause de
l’augmentation de la population (Malthus). Plus la population augmente plus les
ressources deviennent rare , c’est à dire moins elles sont appréciable de façon privative
→ conduite à la pénurie relative et à la pauvreté.

Deux moyens d’éviter cette pénurie :

- la division du travail permet de produire un surplus au de la de ceux est nécéssaire à


chaque producteur et donc ce surplus peut faire vivre d’autres producteurs , d’autres
individus , naturellement cette production généré un circuit d’économie de plus en plus
enrichissant
- si on a beaucoup d’objets à échanger, il faut qu’on ai des moyens , il faut inventer un
moyen pour faciliter les transferts de ces produits entre propriétaires : la monnaie qui a
des 2 avantages ; elle permet de fonder des contrats privés sur la confiance , elle
facilite l’échange , elle rends en plus les individus plus sociables + elle stimule la
productivité du travail.
Mais la monnaie à un inconvenant : elle accroit les inégalités donc elle a ce défaut

L’ancienne économie naturelle valant l’introduction de la monnaie conduisent cette à la


pénurie mais elle était égalitaire dans son principe. En revanche la nouvelle économie qui
se met en place avec l’introduction de la monnaie , va conduire vers plus d’abondance
matérielle mais les richesses vont se distribuer inégalement car tout le monde n’a pas le
même accès à la monnaie. 


L’introduction de la monnaie va modifier une réglée importante du droit de propriété
puisque désormais on peut être propriétaire de monnaie sans être propriétaire de son
travail.


Selon Locke, il y a des nouveaux propriétaires qui arrivent ce sont qui ont l’argent et vont
diriger la société. Ils s’enrichissent , tandis que les propriétaires de travail se transforment
en salarié des propriétaires de monnaie. → conflits donc cela met fin à l’état de nature $

Pour défendre leur propriété , les propriétaires de terre et de monnaie vont instituer une
organisation politique qui va être chargée de protéger leur bien et de régler juridiquement
leur problème.

24
Histoire de la pensée économique S5
Solution proposée : monarchie constitutionnelle avec un parlement

Résume :

→ Locke fait un raisonnement économique pour expliquer un problème politique.


→ Locke explique que l’évolution humaine conduit vers plus d’inégalités mais en même
temps plus d’abondance , plus de croissance économique , lien entre l’inégalité dans la
croissance ,dans l’abondance. Tout le monde n’a pas accès aux même ressources
n’empêches que les conditions de vie peuvent s’améliorer , introduit l’idée selon laquelle
l’inégalité est accable si à terme les retombées de cette croissance sont positive sur
l’amélioration de la condition des plus pauvres.
→ Locke soutient que l’évolution économique fait appaire à coté des propriétés originels
de biens grâce à leur travail , faire apparaitre des propriétaires d’argent qui par leur
fortunes déposséder les premiers propriétaires et donc les salariés. Cette thése est le
point de départ de la théorie de la valeur travail et la téhroi de ‘

On retient 3 choses sur LOCKE :

- LOCKE fait un raisonnement économique pour expliquer un problème


politique (apparition de l’Etat) et notamment la disproportion entre les
quantités de ressources et la population.
Ce thème sera repris par Malthus
- LOCKE explique que l’évolution humaine conduit vers plus d’inégalités mais
en même temps vers plus d’abondance, vers plus de croissance. L’inégalité
est un corollaire nécessaire à la croissance. Cela introduit l’idée que
l’inégalité est acceptable si à termes les retombées de cette croissance sont
positives sur l’amélioration de la condition des + pauvres
- LOCKE soutient que l’évolution économique fait apparaître à côté des
propriétaires originels de biens grâce à leur travail, des propriétaires
d’argent qui par leur fortune vont déposséder les premiers propriétaires et
vont les salarier
➢ Cette thèse est le point de départ de la théorie de la valeur travail et aussi
de la théorie marxiste de l’exploitation

• Jusqu’au 16ième-17ième, la scolastique tente de maintenir une conception de


l’économie de marché orientée vers la morale et vers le bien commun. Cette
conception suppose que les actions individuelles soient examinées en
fonction de leur conformité avec certains objectifs sociaux, collectifs. Cette
conception suppose donc que la collectivité a une existence en dehors des
individus qui la composent. Elle est donc plus que la somme des actions
individuelles. Cette conception s’affaiblit au 17ième devant la montée d’autres
conceptions plus laïques. Dans le même temps, la scolastique tend à
légitimer la plupart des actions lucratives privées et la plupart des contrats
monétaires privés notamment le commerce de monnaie et le commerce
colonial

25
Histoire de la pensée économique S5
• Les théories du droit naturel moderne se distinguent de la scolastique sur un
point important. Elles ont une conception plus individualiste c-à-d une
conception selon laquelle les institutions collectives, la société en général, ne
sont rien de plus que le résultat des actions individuelles. Autrement dit, le
collectif n’a pas d’existence propre en dehors des individus qui la composent.
Elle est donc la somme des actions individuelles
• Les théories du droit naturel moderne ont une 2nde caractéristique. Elles vont
privilégier une explication politique de la société plutôt qu’une explication
morale (scolastique). Leur objectif c’est d’expliquer l’apparition de l’Etat et son
intervention dans l’économie à partir des actions et comportements
individuels, lesquels sont considérés comme des micro-pouvoirs, des droits
qu’ils peuvent revendiquer. Ces individus sont dotés d’une psychologie
particulière et agissent en fonction de leur intérêt, de leur désir. Ils sont
capables de raisonner c-à-d qu’ils sont responsables de leur action et ils sont
capables de calculer les conséquences de leurs actions.
• Dans la théorie de HOBBES, les individus ne sont pas naturellement ou peu
sociable et ils se trouvent potentiellement dans des relations de rivalités.
Partant de cette hypothèse, HOBBES soutient que cette rivalité potentielle
entre les individus va les conduire vers un calcul rationnel : celui d’accepter de
limiter leur droit et leur pouvoir pour éviter la défiance ou « la guerre de tous
contre tous ». Ils vont accepter ainsi de transférer une partie de leur droit et
de leur pouvoir à un Etat, à un souverain qui lui conserve son droit absolu sur
tout et qui est à charge de protéger la personne et les biens
• Dans la théorie de LOCKE, les individus sont au contraire naturellement
sociables tant que leur nombre est proportionné aux ressources existantes et
aux terres. Les Hommes sont alors propriétaires grâce à leur travail et peuvent
passer entre eux des contrats basés sur la confiance. Mais à mesure que les
terres/ressources deviennent difficilement appropriable privativement, les
individus vont quitter l’économie naturelle et vont instituer un Etat dont la
fonction principale sera de régler les conflits entre les propriétaires. Enfin, la
rivalité des individus s’accroit avec l’introduction de la monnaie et la possibilité
d’utiliser celle-ci non plus comme moyen de circulation mais comme moyen
d’enrichissement privé. La monnaie est alors à la fois source de croissance
mais aussi source d’inégalités puisqu’elle fait apparaître à côté des
propriétaires par le travail, des propriétaires de monnaie

II. L’économie dans les théories du droit naturel moderne

1. HOBBES et l’économie sous la surveillance de l’Etat :

Pour HOBBES, la politique apparaît sous la forme d’un Etat avec un souverain et
c’est le moyen rationnel que les individus ont trouvé pour pacifier leurs relations
fondées sur la convoitise et pour garantir leurs enrichissements privés. On peut
ainsi tirer 2 caractéristiques :

26
Histoire de la pensée économique S5
- Les individus pour HOBBES interagissent dans une sphère économique
qui est conçue comme un espace de rivalité. Du coup, les notions de
concurrence et de compétition sont fréquentes chez HOBBES.
- Conséquence  : cette économie doit être placée sous la surveillance d’un
Etat qui vient la réglementer et la pacifier. L’économie est donc une question
politique pour HOBBES

• Relation horizontale : L’échange des marchandises ou des services entre les


individus

HOBBES a une vision assez conflictuelle de la relation entre les individus. Pour
lui, la richesse matérielle est la manifestation de la puissance ou du pouvoir d’un
individu. Il considère que la richesse et le pouvoir sont deux notions voisines. Cette
relation richesse-pouvoir est au centre de l’économie selon HOBBES.
L’échange entre 2 individus n’est pas simplement une quantité de bien transférée
mais c’est aussi la manifestation d’un pouvoir plus grand qu’un des échangistes
aura sur l’autre. On retrouve cette relation dans l’expression « pouvoir d’achat »

«  La valeur d’une marchandise n’est rien d’autre que ce qu’un Homme est prêt à
donner en échange de tout ce qu’elle peut acquérir » : on voit que la valeur est un
pouvoir d’achat et le rôle important est celui qui peut acheter, l’acheteur-
consommateur, tout dépend de ce qu’il est prêt à donner.
«  La valeur de toutes les choses qui font l’objet d’un contrat est mesurée par
l’appétit des contractants. La juste-valeur est donc ce qu’ils acceptent de fournir » :
La valeur et donc le prix dépendent selon HOBBES d’un rapport de force ou
d’une concurrence vive entre les acheteurs et vendeurs. Le prix qui ressort de
cette concurrence est juste. Toute relation marchande serait alors juste. Ce n’est
pas du tout comme la scolastique

On retire des définitions plusieurs implications :

- Le prix dépend d’un rapport de force où visiblement l’acheteur a un


pouvoir de négociation plus important que le vendeur. Ce prix est considéré
comme toujours juste donc pas besoin d’une justice distributive qui
viendrait corriger des éventuelles inégalités du marché. Ce qui veut aussi
dire que même si le rapport de force est variable, même si le prix de marché
varie, il sera toujours juste.
Ex : Salaire du général
- L’économie d’échange est fondée sur des relations interindividuelles qui ne
sont pas nécessairement subordonnées à des critères éthiques ou des
critères moraux.
- Cette relation d’échange définie comme une relation de pouvoir vaut pour
le marché des biens ordinaires mais aussi pour le marché du travail. Celui
qui commande le marché c’est l’acheteur consommateur. Le prix du travail

27
Histoire de la pensée économique S5
dépend de ce que l’acheteur (employeur) veut donner. C’est donc la
demande qui fait le prix.
Dans le cas du marché du travail, l’élément faible de la relation c’est donc le
travailleur lui même. Ce que le travailleur recevra c’est que l’employeur
voudra donner. Pourquoi HOBBES dit ça ? Parce-qu’il sait que les offreurs
de travail sont nombreux et pauvres alors que les demandeurs sont moins
nombreux et plutôt riches
⇨ La demande a une position plus forte que l’offre

• La relation verticale : situation des individus par rapport à l’Etat

L’Etat a pour fonction d’encadrer, protéger, de contrôler, de surveiller, et le cas


échéant de sanctionner les actions individuelles. Les individus libres qui passent
un contrat politique avec un Etat, anticipent de ce contrat un certains nombres de
bénéfices privés qui sont par exemple que :
- L’Etat doit garantir la libre-action des individus à l’intérieur du territoire
- L’Etat doit garantir la paix intérieure et le respect des contrats
- L’Etat doit protéger ses membres individuels contre les agressions de
l’étranger : rôle de l’armée
- L’Etat doit promouvoir l’enrichissement privé de ses membres et doit
garantir la sécurité de leurs biens
⇨ On a une définition libérale de l’Etat. C’est une définition de l’  «  Agenda
Moderne de l’Etat »

Ces fonctions de l’Etat sont d’abord juridiques et consistent à :


- Délimiter la sphère privée c-à-d là où les contrats privés et la propriété
privée sont légitimes, et la sphère publique
- Définir une règle de concurrence pacifique. HOBBES n’est pas contre les
monopoles mais il critique certain lobby de marchands car ces groupes de
marchands peuvent constituer un état dans l’Etat. Pour HOBBES, il ne faut
pas menacer l’Etat de l’intérieur

Les fonctions de l’Etat sont aussi économiques. On parle de la «  politique


économique de l’Etat  ». L’idée de HOBBES  : l’Etat intervient lorsque les
individus n’arrivent pas par eux-mêmes à trouver des conditions de leur bien être.
Ex : ceux qui sont pauvres
Dans ce cas, l’Etat dirige l’action des individus vers certains objectifs qui vont
favoriser le bien-être collectif. Que faire, quelles politiques ?

✓ Puisqu’il y a des pauvres, il faut les forcer au travail et les transformer


en travailleurs plutôt qu’en mendiants.
✓ Puisqu’il y a des pauvres, une solution c’est d’exporter la main d’œuvre
surnuméraire vers des pays qui sont déficitaires en main d’œuvre  : les
colonies

28
Histoire de la pensée économique S5
✓ Aider les entreprises nationales à faire un commerce profitable à
l’étranger
Ces 3 éléments ont les retrouves dans la politique mercantiliste

Le problème économique de l’Etat pour HOBBES c’est de produire suffisamment


de richesses pour satisfaire les besoins des individus et éviter la guerre civile.
Un Etat pour HOBBES n’est légitime que s’il permet l’enrichissement de ses
sujets. Pour arriver à cela l’Etat à 3 moyens :

1er moyen : Inciter les individus à être productif => Division du travail. C’est une
logique intérieure d’enrichissement car on développe l’interne.
2ième moyen  : Inciter au développement du commerce international positif. Le
commerce extérieur est ici perçu comme un échange de surplus qui n’est pas
consommé nationalement en échange de marchandises que le pays ne produit
pas. C’est une logique extérieure d’enrichissement
3ième moyen  : Faire une guerre juste à l’étranger en captant la richesse de
l’étranger par des moyens militaires : conquêtes. Logique extérieure.
La Guerre est juste si elle est légitimée par le droit international.
On s’aperçoit que le postulat de rivalité implique de définir la guerre comme une
nécessité épisodique et inversement de penser la paix comme un etat qui est
certainement souhaitable mais très précaire

2. Le prix et l’échange chez LOCKE :

LOCKE a une conception beaucoup moins radicale de l’économie. Il considère que


dans l’économie naturelle les Hommes sont déjà sociables. Elle est aussi moins
extrême parce-qu’elle reprend en partie l’héritage scolastique

• Pour LOCKE, un bien est d’abord défini par sa valeur naturelle c-à-d sa valeur
d’usage c-à-d sa capacité à satisfaire un besoin, son utilité objective. Ce
registre du prix est une condition nécessaire de l’échange. Elle permet de
classer les biens selon leur utilité objective ou sociale décroissante. LOCKE
reprend la hiérarchie naturelle des biens de la scolastique. Les biens les +
utiles sont les biens nécessaires de subsistance, puis les biens artisanaux/
manufacturés et les moins utiles les biens de luxe
Il ajoute que cette valeur naturelle n’est pas fixée une fois pour toute. Elle
dépend du niveau de développement atteint par la société et elle n’est pas
considérée comme un prix minimal en dessous duquel on ne pourrait pas faire
l’échange

• Valeur d’échange/marchande :

C’est un rapport, une quantité relative, une proportion qui dépend des échanges
que vont faire les individus entre eux. Ce registre de prix est intéressant car il
permet d’expliquer pourquoi des biens très utiles comme le blé ont une plus
29
Histoire de la pensée économique S5
faible valeur que des biens peu utiles comme le produit de luxe. Autrement dit, par
la valeur marchande, on fait apparaître des spécificités, des causes de variation
des prix, qui tiennent compte du comportement des acteurs sur le marché.
La valeur marchande est une quantité relative puisqu’elle est sujette à des
variations qui vont agir soit sur les consommateurs soit sur les offreurs

Ces causes sont les suivantes :

- Rareté ou abondance du bien : une quantité abondante fait baisser le prix


tandis qu’une rareté le fait hausser. C’est une explication de la variation qui
est objective car elle dépend des quantités, c’est une explication du côté de
l’offre car elle dépend de la production. Cela permet d’expliquer pourquoi la
hiérarchie marchande ne correspond pas nécessairement à la hiérarchie
naturelle
- Necessité ou besoin : Ce sont encore des quantités qui font varier les prix,
c’est une explication qui est donc objective mais cette fois-ci une
explication du côté de la demande. Si un bien est fortement demandé, il y
aura une pression à la hausse du prix
- Caprice, goût du luxe  : Ce n’est plus une dimension objective mais
subjective. C’est une explication du côté de la demande
- Nombre d’offreurs et de demandeurs sur le marché : C’est le régime de la
concurrence
- Quantité de monnaie : La valeur de marché varie selon l’effet d’une autre
quantité, la quantité de monnaie. C’est une relation causale entre la masse
monétaire et le prix des marchandises

Les causes les plus importantes sont la rareté ou l’abondance ainsi que la
relation quantitative de la monnaie. De plus, ces causes sont déjà connues par
les scolastiques mais LOCKE les synthétise

• Apparaît chez LOCKE, une théorie des déterminants de l’offre et de la


demande. Mais cette théorie, n’est pas totalement moderne. Chez Marshall,
c’est parce que le prix bouge qu’on modifie la quantité.
LOCKE a un raisonnement inverse, ce sont les quantités qui expliquent le
niveau des prix et non pas l’inverse.
On voit bien que dans les causes de variations que présente LOCKE, il y a une
relation inverse entre prix et quantité mais naturellement pour LOCKE c’est le
prix qui est en raison inverse des quantités. Ceci était déjà dit chez KING d’où la loi
de KING qui amène à cette relation inverse et plus que proportionnelle entre les
Q de blé et le P du blé.
LOCKE reprend cette loi et l’applique à toutes les marchandises.
Pour la monnaie, une hausse de la masse monétaire entraine une baisse du prix
de la monnaie. En cas de rareté du blé, une inégalité apparaît et on va considérer
que le bien blé est un bien qui n’a pas de substitut. Une quantité rare risque de
30
Histoire de la pensée économique S5
créer un prix trop excessif et de nuire aux consommateurs. Par contre pour un
bien de luxe, le consommateur peut substituer un bien de luxe par un autre.
Dans le cas d’un bien nécessaire, il n’y a pas de substituts donc la demande est
captive. Dans le cas d’un bien de luxe, il y a des substituts donc la demande n’est
pas captive

✓ Locke utilise de manière imparfaite les notions d’offre et de demande.


L’offre dans l’esprit de Locke est la quantité qui est mise sur le marché, la
quantité disponible à un moment donné, c’est un stock. En revanche, la
demande est perçue comme un flux, un débit, qui va circuler plus ou moins
rapidement, qui va se transférer. Autrement dit, la demande est un besoin
variable à satisfaire.
Quand on regarde la théorie néoclassique de l’échange, l’offre et la
demande sont des flux, des fonctions qui traduisent des désirs instantanés
des acteurs.

• Pour LOCKE, le marché est relativement individualisé puisque ce sont des


individus qui échangent, et il est plutôt concurrentiel. Le marché serait soumis
à des forces contradictoires. Le prix dépend du nbr d’acheteurs/vendeurs,
des quantités disponibles, de la quantité de monnaie, … Mais LOCKE pense
aussi le marché comme un espace public c-à-d pas comme un lieu informel
comme les néoclassiques, mais il est ici soumis à des interventions publiques,
à des impératifs et des pressions morales ou éthiques
LOCKE postule que le prix de marché qui est issu des relations individuelles
est juste s’il est connu, transparent et non manipulé
Dans certains cas, par exemple quand il y a pénurie de biens nécessaires,
LOCKE postule que le prix de marché doit intégrer des normes, des objectifs
sociaux pour protéger les plus pauvres, en d’autres termes si le blé est rare, un
prix excessif n’est pas toléré.

• Ce raisonnement peut sembler contradictoire car dans sa théorie politique


(cours précédent) LOCKE avance que c’est le travail qui donne de la valeur
aux marchandises. Mais si on se place dans sa théorie économique, LOCKE
dit que la valeur des marchandises dépend principalement de l’utilité et de la
rareté
L’explication est la suivante  : la détermination de la valeur par le travail vaut
pour l’échange dans un état de nature avant l’apparition de la monnaie. Dans
cet état rudimentaire de l’économie, la terre et les ressources naturelles n’ont
aucune valeur puisqu’on peut se les approprier. C’est le travail qui justifie la
propriété dans cet état.
CEPENDANT, quand on passe à une économie plus développée avec un Etat
et dans laquelle on admet que la population s’accroit, les biens et les
ressources deviennent rares

31
Histoire de la pensée économique S5
Le travail n’est plus le critère dominant pour expliquer le prix et il est remplacé
par le critère de l’utilité et de la rareté, l’utilité étant le point de vue du
consommateur, la rareté le problème du producteur.

Résumé en 4 points de la séance précédente :

→Hobbes pense l’économie comme un espace traversée par les rivalités entre les
individus ,dotés d’un psychologie particulière (égoïsme , envie d’avoir plus , leur vanité
etc..) font des transactions et passent des contrats. Hobess concevoir l’échange par un
acte par lequel non seulement les individus vont transformer des marchandises , des
richesses, mais aussi un acte par lequel ils vont mesurer leur pouvoir et leur puissance.
La règle de justice : justice commutative : simple égalité entre les acteurs. De ce fait , le
marché définit de cette manière , le marché est caractéristique d’un rapport de force qui
selon Hobbes , tourne plutôt à l’avantage de l’acheteur , du demandeur c’est à die de celui
qui a le pouvoir d’acheter la marchandise ou le service de l’autre.
Suivant sa théorie politique , Hobbes pense que ces individus ainsi définis ne peuvent
entretenir des relations pacifiques et durables que sous la surveillance d’un état puissance
qui peut le cas échéant les sanctionner c’est à dire les priver d’une partie de leu liberté.
Cet état à d’abord des fonctions juridiques , de protection de la propriété individuelle et
fonction de réglementation de la concurrence Ensuite l’état a des fonctions de politique
économique , ensuite des fonctions de stimulation de l’enrichissement privé , et pour cette
dernière fonction , l’état dispose de 3 moyens :
- inciter les individus à travailler pour produire plus de richesses : logique intérieur
- favoriser le commerce extérieur des produits nationaux
- faire une guerre juste , légale , s’enrichir par la conquête avec les richesses du vois
Locke à une vision plus pacifique des relations entre les individus , ils peuvent se trouver
dans des relations de rivalités mais c’est une rivalité économique à propos de ressources
qui sont rares , mais ces individus sont capable de passer entre eux des contrats durables
c’est à dire que en quelque sortes avant même qu’il ait une société , ils sont déjà
sociables. Les échanges peuvent se développer et se généraliser d’eux même , la seule
difficulté selon Lockes c’est que la monnaie crée du développement mais aussi de
l’inégalité.
Sur cette base , Locke peut établir une théorie générale de l’échange , l’utilité comme pré
requis de l’échange. C’est un examen des facteurs qui vont agir et déterminer la valeur
d’échange. C’est un examen de la relation entre quantités de monnaie et quantités de bien
, quantités de marchandises. C’est une analyse des forces qui vont agir sur l’offre et la
production et sur la demande et la consommation. La théorie n’est pas moderne ou
néoclassique car Lockes a une notion objective de l’utilité et non pas subjective. Locke
considère que les pays dépendent des quantités et 3eme point , Locke considéré que le
marché est certes un espace privé soumis à la concurrence mais c’est aussi un espace
public qui doit suivre dans certains cas un certain nombre de prescriptions morales. Le
droit des pauvres à pouvoir survivre : droit de subsidence. Dans ce cas , une justice
distributive peut venir se substituer à la justice du marché

32
Histoire de la pensée économique S5

Section 3 : Le mercantilisme histoire d’un terme


controversé
Le mercantilisme c’est un regroupement d’auteur entre 16 et 18e qui n’est pas le fait des
auteurs eux mêmes mais qui est le fait de critiques ou de défenseurs de ces mêmes
auteurs. Deux définitions vont apparaitre du mercantilisme , une première définition qui
apparait avec Smith et les physiocrates au milieu du 18 et qui avance que le m c’est un
système de pensée erronée qui reposerait sur deux erreurs, deux idées fausses :
- penser que la monnaie c’est la richesse
- protectionisme
SCHMLLER soutient que le m est un système de pensée cohérent , rationnel , fondé sur
l’importance de la relation entre l’économie et l’état.
De ces deux conceptions opposées , il y a une idée commune, cela suppose qu’il existe
un système de pensée qui est homogène , unifiée , des écrivains qui penserait tous à peu
prés la même chose et qui serait défini par une politique économique clairement repérable
→ tous des protectionnistes

3.1 : L’absurdité du « mercantile system  » selon Smith (fin 18 milieu 19)

L’idée de créer un courant opposé à la liberté absolue du commerce se trouve d’abord


chez le physiocrate Quesnay (1757) qualifie un groupe d’auteur le système des
commerçants , défini par les deux idées suivantes :
→ c’est une doctrine qui favorise les intérêts de marchands et de manufacturés pour
l’exportation internationaux grâce à des privilèges et des protections qui sont accordés par
l’autorité politique.
→ le système des négociants est une fausse science de la richesse dont les implications
sont dangereuses pour le secteur primordiale de l’enrichissement selon Quesnay qui est
l’agriculture.
1776 La richesse des nations , Smith fabrique une expression «  système mercantile  »
dans laquelle il reprends la première idée des physiocrates et partiellement la seconde. Il y
a un bon et un mauvais coté. 

bon côté : système en faveur de l’accumulation du capital , de la promotion de l’économie
de marché
mauvais côté: c’est un système battit sur une mauvaise conception de la richesse et de
l’enrichissement uniquement pour défendre des intérêts de marchands exportateurs.
Pour Smith le m va apparaitre comme un système incohérent du point de vue de la théorie
économique mais un système politiquement cohérent car il défend bien les intérêts de
certains marchands.

Où l’absurdité du mercantilisme selon SMITH ?


→ Smith dit que le m est système fondé sur un principe faux selon lequel la richesse d’une
nation consisterait à accumuler des lingots d’or « bullionisme ».
→ l’interdiction de sortie des métaux précieux qu’on a accumuler
La confusion entre monnaie et richesse montre que le système m n’est pas une science
mais plutôt un résultat de croyances populaires non fondées scientifiquement. L’erreur
c’est que les m n’ont pas compris que la monnaie n’est rien d’autre qu’un intermédiaire
des transactions un moyen de mesure des transactions mais jamais la richesse en elle
même.
Or pour Smith la richesse ce sont des quantités de marchandises que la nation a produite
avec son capital et son travail. Marchandises qui sont consommables à l’intérieur de la
33
Histoire de la pensée économique S5
nation , qui peuvent perte évaluables en monnaie mais la richesse n’est pas la quantité de
monnaie elle même.
L’erreur des m est d’avoir confondu la richesse d’un individu privé avec la richesse de la
nation.

MUN (1571-1641) Un m plus subtile car adoucit ou abandonne les restrictions concernant
l’exportation des métaux précieux.

Le premier m : accumulation des métaux précieux


Le second m : plus libre échangiste

Quels sont les éléments du second m plus subtile selon SMITH ?

1) doctrine plus libéral , accorde davantage de liberté à l’exportation des marchandises et


des métaux précieux
2) ce second m est une défense de certains lobbies , d’interêt particulier et non pas une
défense de l’intérêt général. Smith développe cette argument en disant qu’il n’y pas
d’intérêt entre ceux de la nation et des individus privés
3) le second m croit que par le commerce extérieur qu’une nation s’enrichit et pour
mesurer cet enrichissement → balance du commerce.

Ce n’est pas la quantité de monnaie en valeur absolue qui est importante c’est la quantité
relative par rapport aux pays voisins et c’est la balance commerciale qui la mesure.
4) ce second m est entaché de la même erreur , toujours confusion entre monnaie et
richesse
5) système qui conduit au monopole , c’est à dire qui favorise la toute puissance d’un
intérêt particulier comme celui des marchands exportateurs sur les autres intérêts
particuliers qui compose la nation.
L’essentiel de ce second m est de rechercher une balance positive , d’avoir des
exportations de marchandises qui soient supérieurs aux importations de marchandises. 


Premier instrument : qui consiste à restreindre les importations ,de réduire la concurrence
que peut faire les autre pays , en taxant les produits étrangers ou au contraire en les
interdisants.

Biens étranger dont on suppose que leur importation donnait un solde négatif à notre
balance. On restreint car on veut faire acheter aux consommateurs nationaux des produits
nationaux plutôt que des produits étrangers.

Deuxième instrument : subvention aux exportations , permet de vendre moins cher que les
étrangers. Si on veut faire consommer nos produits nationaux par les étrangers , on les
subventionne pour qu’ils achètent chez nous.

Il y aussi , faire des traités de commerce : un privilège d’importation ou encore créer des
colonies non pas à agir comme ci il y avait des provinces obligés d’acheter les produits de
la métropole.

1) Le mercantile assimile la richesse d’une nation au stock de métaux précieux qu’elle


détient par la manufacture et le commerce d’exportation. Par ce commerce , une nation
peut avoir une balance dite positive c’est à dire qu’elle peut endetter l’étranger plus que

34
Histoire de la pensée économique S5
l’étranger ne l’endette. L’endettement de l’étranger va s’éteindre par un règlement en
métaux précieux, un afflux de métaux précieux.
Les mercantilistes suppose que la richesse se prends chez le voisin grâce au commerce
extérieur. Ils ont une conception exogène de la richesse alors que lui dans la richesse de
la nation va promouvoir une conception endogène , interne de la richesse , c’est à dire
produite à l’intérieur de la nation par des forces productives nationales.

2) Le m va mêler à la fois une revendication de liberté , et une revendications de


protection , il formule la critique et dit que ces deux revendications s’accordent
difficilement à terme , ça pose problème car si on admet que la richesse se prends à
l’extérieur , ça devient difficile voir même impossible de demander la liberté de commercer
à l’extérieur et puis au contraire dans son propre pays de demander la protection ou la
restriction.
Finalement les m ont une conception potentiellement antagonistes voir guerrière et
naturellement Smith va opposer a cette conception , une conception beaucoup plus
pacifique qu’on peut retrouver dans la main invisible , les avantages absolus. Smith va
developper l’idée qu’une main invisible.

3) Les actes de navigations , il y’a des circonstances ou le libre échange ne peut plus être
pratiqué car un pays n’acceptent plus les règles de la concurrence ,dans ce cas , d’autres
pays ne peuvent plus faire valoir la défense et la protection.
Un produit national est taxé alors que le produit étranger ne l’est pas , il faut taxer le
produit de l’étranger selon SMith.

→ on voit que finalement Smith a une grosse critique contre le mercantilisme mais qu’en
fait lui même en accepte une partie dès lors ça devient très difficile de distinguer le degré
qui sépare un protectionniste qui accepte un peu de liberté d’un libéral qui accepte un peu
de protection. Selon lui , les mesures de protection ont pour effet d’empêcher l’allocation
optimale du capital Certains secteurs de l’économie vont retirer un taux de profit
maximal alors que d’autres secteurs ne le pourront pas.

Si on développe la protection , on perturbe la spécialisation naturelle des activités , on
modifie le proeccesus naturel de la division du travail sur lequel Smith insiste. Face à cette
conception Smith va dire en fait → jeux à somme nulle
Speciliastion qui devrait conduire à des échanges gagnes gagnants

4) La protection conduit à créer des marchés privilégiés , à des monopoles. Critique de la


notion même de monopole via deux arguments :
- le monopole n’est pas nécessairement comptable avec les intérêts de la nation puisqu’il
favorise les intérêts partiels mais ça n’est pas l’intérêt général OR c’est un arguent très
vieux = collusion d’intérêt
- le monopole nuit aux intérêts des consommateurs nationaux

5) Le mercantilisme est associé à une conception bureaucratique. Concevoir l’économie


comme un ensemble de bureau de monstre en quelque sortes et donc ce qu’on peut
remarquer c’est qu’en fait cette gestion , le monopole perturbé la libre circulation des
capitaux et le détourner des secteurs comme l’agriculture ou l’industrie.

Smith pense qu’il y a une évolution naturelle qui va vers le marché :

35
Histoire de la pensée économique S5
1er étape : il faut régler le problème de subsidence donc on développe les conditions
nationales via l’agriculture
2 eme étape : la manufacture de base et le commerce intérieur pour régler le problème
des besoins de moindre nécessité

3eme étape : on développe le luxe et le commerce pour l’exportation

Or les mercantilistes inversent ce processus en privilégiant un seul secteur le commerce


extérieur car celui ci donne des taux de profit élèves au moins pour deux raisons :
- le luxe : vendre une quantité faible de produits mais avec un prix très élevé
défauts de la politique mercantiliste : La politique m est contre nature , elle ne résout pas
le problème économique fondamental qui est la subsistance améliorer la condition des
plus pauvres , ne développe pas le marché intérieur donc ça ne développe ni au capital
intérieur ou au travail national d’être employé par ce type d’activité.

3.2 La rehabilitation du mercantilisme par SCHMOLLER

cette école est un certain nombre de caractéristiques :


- contre une formalisation trop poussée , contre l’exclusivité d’un raisonnement déductif
- considere que l’histoire c’est la discipline principale des sciences sociales , l’économie
est à prendre comme une évolution historique c’est à dire vu sous l’angle de son
progrès , c’est l’hytorisme.
Cette auteur publie un ouvrage qui a pour but de décrire la politique d’unification
territoriale en Allemagne entre le 16e et le 18e siècle , la politique d’unification territoriale
qui a été poursuivie. L’auteur va décrire l’histoire de l’économie occidentale en distinguant
4 phases.

1) l’économie construite sur une petite unité territoriale : le village


2) l’économie urbaine , marchande
3) l’économie se construit sur le fief féodale
4) l’économie se construit du fief à la nation , un territoire plus grand qui va emboiter tout
les précédents

Schmoller essaye d’expliquer l’avènement de l’économie nationale.


Le mercantilisme sera caractéristique de la dernière phase c-à-d la phase
de formation de la nation, qu’on va appeler l’Etat-Nation ou l’émergence de
marchés nationaux
Le mercantilisme est la justification de la montée de l’Etat-Nation et
l’émergence des marchés nationaux
Le mercantilisme est un élément essentiel de la constitution des Etats
Modernes c-à-d qu’il permet de sortir des économies médiévales et de
concevoir une économie internationale composée de grands marchés
internationaux

36
Histoire de la pensée économique S5

• Le mercantilisme, système mercantile, est une dénomination qui apparaît


au 18ième, et au cours du 19ième pour désigner une série d’auteurs qui ont
écrit entre 1600-1750. Cette appellation véhicule l’idée que ces auteurs
forment un courant de pensée homogène qui aurait une doctrine
commune et une politique économique commune c-à-d une conception de
la richesse fondée sur l’accumulation de métaux précieux et une
politique protectionniste
• Les libéraux économiques Quesnay et Smith sont à l’origine de cette
dénomination et ils présentent le mercantilisme comme un système de
pensée erroné et absurde. Absurde :
- Parce qu’il confond stock de monnaie et richesse de la nation
- Parce qu’il en déduit une fausse politique économique qui porte deux
noms : le « bullionisme » c-à-d accumulation de métaux précieux ; et
le « protectionnisme » c-à-d l’interdiction ou restriction de la sortie des
métaux précieux et des importations
- Parce qu’il a une conception guerrière, antagoniste du commerce
international c-à-d l’idée que la richesse d’une nation se prend à
l’extérieur
- Parce qu’il perturbe l’allocation optimale des ressources, l’allocation
naturelle et la division internationale du travail
- Parce qu’il confond l’intérêt des marchands internationaux avec
l’intérêt général de la nation
• La critique de Smith repose sur un argumentaire libéral qui repose sur
la condition que la liberté du commerce tant intérieure qu’extérieure
satisfait davantage l’intérêt du consommateur national que le
protectionnisme qui lui ne satisfait que l’intérêt de certains lobbies
exportateurs. Mais Smith assoupli sa critique et reconnaît qu’il y a une
cohérence politique du mercantilisme, autrement dit il défend les intérêts
internationaux. Il reconnaît qu’il existe un mercantilisme un peu plus
subtil et un peu plus libéral que celui qu’il vient de décrire, un
mercantilisme toujours orienté vers le commerce extérieur mais qui est
appuyé sur un concept nouveau, le solde de la balance commerciale. Il
reconnaît que dans certains cas, certaines mesures protectionnistes
peuvent être utiles à la nation (acte navigation, taxes)
• Une 2nde interprétation du mercantilisme vient, non plus des libéraux, mais
de l’Ecole Historique Allemande qui présente le mercantilisme comme

37
Histoire de la pensée économique S5

un système de pensée cohérent. C’est un instrument efficace de


promotion d’une économie de marché nationale organisée par un Etat
national et rationnel. Pour cette Ecole, le mercantilisme apparaît comme
un moyen d’entrée dans la période moderne de l’économie, celle qui est
caractérisée par l’émergence des marchés nationaux
Schmoller construit une Histoire économique de l’Occident sur une
succession d’étapes qui s’emboitent les unes dans les autres et qui vont
associées des formes d’économies à la taille du territoire  : des économies
villageoises, des économies basées sur la ville, sur le fief féodal et une
économie fondée sur la Nation.
Le mercantilisme est un élément de justification qui permet d’entrer dans la
modernité économique, celle qui sera marchande, nationale, capitaliste

2 choses à retenir sur la thèse de Schmoller :

- Schmoller livre une explication non pas économique du


mercantilisme mais une interprétation politique c-à-d non pas une
interprétation qui vient juger la théorie économique du mercantilisme
mais la politique économique. Schmoller défend le mercantilisme sur
un argumentaire politique alors que Smith critiquait en premier lieu la
théorie
- Schmoller considère que la critique de Smith ne porte que sur des
questions secondaires mais pas sur la question principale qui est
celle de la politique, et il n’a pas perçu ce qui fait la rationnalité du
mercantilisme à savoir l’apparition des Etats nationaux

L’argumentaire de Smith devient secondaire. Cet argumentaire de Smith


qui consistait à dire que le mercantilisme était finalement un argument de
promotion d’un lobby, celui des grands marchands, devient non pertinent
Pour Schmoller, le mercantilisme n’est pas un système de promotion
d’intérêt particulier mais au contraire un système chargé de promouvoir un
intérêt plus vaste, celui de la Nation et de l’Etat-National

Smith avait une vision assez sceptique de la politique. Pour lui, les
Hommes d’Etats sont des individus qui sont uniquement préoccupés par
leur prestige et leur grandeur et sont pour le reste totalement naïf du
fonctionnement de l’économie. De sorte que, comme ils n’y connaissent
rien dans l’économie, ils seront corrompus et manipulés par des lobbies
puissamment organisés
Pour Schmoller, on aura des Hommes d’états qui seront décrits comme des
agents intelligents, capables de raisonner et ayant en vue l’intérêt de la
nation. Ils seraient guidés par des gens compétents en économie tels que

38
Histoire de la pensée économique S5

les auteurs mercantilistes qui vont élaborer un discours rationnel c-à-d un


discours qui va articuler logiquement les objectifs et les moyens selon les
circonstances. Ce déplacement lui permet d’éviter la critique de Smith sur
l’absurdité du mercantilisme et la confusion monnaie richesse.
La critique de Smith n’est pas la même que celle de Schmoller.
Smith veut montrer la supériorité d’une économie de marché libre sur une
économie qui serait dirigée par un Etat. En revanche, Schmoller a 2
objectifs :

- 1er objectif : Montrer que le mercantilisme est un système de pensée


POLITIQUEMENT rationnel et qui correspond à l’étape supérieure du
développement de l’humanité à savoir l’émergence de marchés
nationaux
- 2ième objectif : Montrer que cette étape moderne qui a commencé au
17ième n’est pas terminée à la fin du 19ième. L’Europe à la fin du 19ième
n’est pas condamnée à devenir libérale et « laissez-fairiste ».
Elle pourrait opter pour d’autres solutions

Les 2 doctrines n’ont pas la même conception de l’Homme  : Chez les


libéraux partisans du laissez-faire, on défend le prima de l’économie sur
la politique et pour cela ils s’appuient sur une conception de l’Homme
comme un calculateur fondamentalement égoïste. Au contraire, Schmoller
donne un poids plus fort à la politique, et donne une conception plus
générale de l’Homme, un individu certes motivé par l’utilité et l’intérêt
personnel mais un individu qui est encastré dans des réseaux de pouvoirs
et des institutions qui montrent qu’il n’agit pas seul mais au contraire qu’il est
soumis à l’influence de ses réseaux

IV. Les thèmes mercantilistes : richesse, pouvoir, monnaie et balance


du commerce : Qui a raison Smith ou Schmoller ? Les deux

1. Circulation intérieure et extérieure de la richesse :

Le mercantilisme se présente comme un savoir pratique, non pas produit


par des philosophes mais par des praticiens de l’économie et du
commerce international, par la haute classe des négociants. Ce savoir
pratique est caractérisé par des écrits circonstanciels, des commentaires
factuels. Il va permettre d’obtenir des suggestions et des conclusions qui
diffèrent en fonction des circonstances : Savoir pratique et circonstanciel

• Ce savoir pratique porte essentiellement sur le commerce international


et il est construit sur un argument politique ou de puissance. Le

39
Histoire de la pensée économique S5

mercantilisme va lier 2 intérêts, ceux des négociants internationaux et


celui de l’autorité qui dirige le territoire national
Le mercantilisme essaye de rendre compatible la recherche du profit
par les grandes compagnies et la recherche de puissance par l’autorité
politique.
Cet argument reprend l’idée qu’on avait chez Smith, à savoir l’idée d’une
collusion d’intérêt
Cet élément politique est important dans la conception mercantiliste du
marché. Le marché va être défini, non pas du point de vue de l’intérêt
privé, mais du point de vue de l’enrichissement national. Le marché est
toujours pensé comme un concept territorial. Schmoller l’avait dit.
Il y aura une confrontation entre les nations qui expliquera
l’enrichissement
Les mercantilistes ne vont pas développer que l’échange entre les
nations est une simple extension de l’échange entre deux individus,
l’échange international n’est pas perçu comme bénéfique pour tous les
pays

Ce savoir pratique qu’est le mercantilisme mêle deux références :


- Ils reprennent la thèse aristotélicienne des deux économies c-à-d un
commerce qui serait construit pour la valeur d’usage et qui permettrait
l’autosuffisance de la nation et un commerce pour la valeur
d’échange et le profit
- Mais aussi le thème de Hobbes qui est le thème d’un monde qui est
fait de rivalités individuelles mais aussi de rivalités entre nations.
Autrement-dit, ils vont penser les relations commerciales entre nations
comme potentiellement conflictuelles
Dans les théories du droit naturel moderne, le problème était d’expliquer
l’apparition d’un Etat à partir des calculs privés d’individus. Dans le cas du
mercantilisme, ce problème devient secondaire. Il ne s’agit pas d’expliquer
l’apparition de l’Etat, il suppose que l’Etat est déjà là, qu’il est une entité
observable. Le problème mercantiliste n’est plus un problème entre des
individus mais entre des nations qui participent au commerce international
et que chacune d’elles à une place à prendre dans la distribution des
richesses mondiales.
Le problème de la sociabilité existe certes mais il est secondaire. Il faut
maitriser la rivalité des individus et l’Etat doit garantir la paix sur son territoire.
Ce problème de paix intérieure est surdéterminé par un problème plus
important aux yeux des mercantilistes, à savoir la coexistence pacifique entre
nations. Le problème politique intérieur est surdéterminé par le problème
politique extérieur

40
Histoire de la pensée économique S5

Le mercantilisme débouche sur deux logiques : une logique de circulation


intérieure et une logique de circulation extérieure

Sphère intérieure  : La circulation intérieure est celle qui satisfait les


besoins, généralement primaires, qu’ont les individus dans un territoire. Elle
doit garantir l’autosuffisance.
C’est donc un commerce de marchandises et de monnaie qui sont perçues
sous la valeur d’usage. Ce qui compte, c’est que la circulation qu’elle soit
marchande ou monétaire satisfasse la consommation nationale. La monnaie
dans ce type de commerce est perçue principalement comme un moyen
d’échange et seulement après comme un moyen d’enrichissement.
La circulation intérieure repose sur un tissu économique relativement
simple, organisé autour de l’agriculture et de la manufacture, et basé sur
une production régulière. L’objectif est de reproduire, dans des conditions
stables, la richesse pour faire subsister le peuple (éviter la disette)
Si ce problème économique est résolu alors la circulation intérieure devient
sans enjeu, sans rivalité. C’est une économie stable

Sphère extérieure  : La circulation extérieure ne vise plus à satisfaire les


consommateurs nationaux mais les consommateurs étrangers
L’objectif est de conquérir les marchés étrangers. Le commerce est un
commerce de revente, un commerce fondé sur le gain exclusif c-à-d fondé
sur la valeur d’échange, et qui va mettre en relation non plus des individus
mais des nations.
Les mercantilistes en déduisent que le secteur qui permet de rapporter le
plus de gains est le commerce extérieur. Pour eux, le commerce extérieur
est le secteur moteur de l’enrichissement de la nation, et plus
particulièrement l’industrie du luxe

La circulation extérieure apparaît comme une invention c-à-d une activité


qui rapporte de l’argent mais qui n’est pas vitale, elle satisfait des besoins qui
ne sont pas nécessaires. C’est une activité qui se développe principalement
pour le besoin d’enrichissement de l’Etat et des marchands. L’économie sera
qualifiée d’obscure car les opérations d’échanges et les réseaux sont plus
complexes, elle est risquée car il y a des aléas, elle dépend de l’asymétrie
d’informations. On voit apparaître des monopoles.
La circulation extérieure sera par nature inégalitaire et dépendra des
relations entre les nations. L’enrichissement est relatif, il dépend des
conditions. Cette circulation extérieure est essentiellement politique
puisqu’elle est associée à des projets de conquêtes.
Une nation n’est pas plus riche dans l’absolu, elle est plus riche
relativement par rapport à ses voisins

41
Histoire de la pensée économique S5

Pour Mun et Locke, une nation exporte des marchandises qui sont
excédentaires à la circulation intérieure mais dont l’étranger à besoin.
Inversement, elle importe des marchandises dont elle a besoin pour sa
consommation finale ou qu’elle transforme pour une réexportation. Mun
appelle alors la circulation extérieure par « over-plus » c-à-d le surplus non
consommé par la nation que l’on va exporter
⇨ Une nation s’enrichit parce qu’elle pratique circulation extérieure
mais pour que cette circulation existe, il faut que la production ne soit
pas totalement consommée à l’intérieure, qu’il existe un surplus
⇨ Autrement dit, la circulation intérieure permet la circulation
extérieure
⇨ Principe de l’enrichissement Mun : Tant que l’on contrôle le marché,
on peut élever les prix et vendre à haut prix, et à partir du moment où
l’on ne contrôle plus le marché, il faut baisser les prix pour garder le
pouvoir
⇨ L’enrichissement est relatif, il n’est pas acquis une fois pour toute.
Le gain que l’on retire est circonstanciel : on gagne à un moment et
on perd à un autre
Si cet enrichissement est relatif, pourquoi on le recherche ?
Cet enrichissement relatif est recherché pour deux raisons :
✓ Ils supposent que la circulation intérieure n’offre que des possibilités
limitées de croissance et donc d’enrichissement, il faut donc aller à
l’extérieur
✓ Même momentané et circonstanciel, le gain qui provient de l’extérieur peut
être réinjecté dans la circulation intérieure et permettre d’accroitre les
potentialités de cette circulation

Que dire de cette vision mercantiliste de l’économie :


➢ On recherche la monnaie métallique pour plusieurs raisons. Par
exemple, pour faire des réserves en cas de guerre ou alors pour
l’investir nationalement pour ses effets qu’elle aura sur l’extérieur
Les mercantilistes ne confondaient alors peut être pas monnaie et
richesse comme le disait Smith
➢ Les mercantilistes ont une vision hiérarchisée de l’économie et
notamment une vision hiérarchisée des consommateurs. Il y a des
consommateurs de bien nécessaire qui s’approvisionnent plutôt dans
la circulation intérieure et des consommateurs de bien de luxe qui
s’alimentent dans la circulation extérieure. On tire de cette hiérarchie
que la stratégie mercantiliste va viser plutôt les consommateurs à fort
revenu et à fort pouvoir d’achat. Elle consiste à promouvoir l’industrie

42
Histoire de la pensée économique S5

d’exportation de biens de luxe c-à-d des produits qui concernent une


petite clientèle très aisée : forte Valeur Ajoutée
En revanche, ce qu’il faut importer ce ne sont pas des produits de luxe
mais des matières premières, à condition qu’on les retravaille pour
l’exportation. Une nation qui importerait du luxe sera considérée
comme dominée, c’est un signe de faiblesse
➢ Les mercantilistes s’appuient sur l’idée que la dépense du riche en
bien de luxe permet de faire travailler le pauvre et le faire vivre plus
correctement. Le riche a un apport positif dans l’économie puisqu’il
permet l’emploi des pauvres. Contrairement aux scolastiques, les
mercantilistes considèrent la dépense dans le luxe comme
socialement incontestable
➢ Dans la mesure où les marchés internationaux sont incertains, les
mercantilistes ne peuvent pas concevoir le commerce extérieur sans
le soutien ou la protection d’un Etat. Le commerce va être associé à
l’Etat. C’est ça qui débouche sur la relation de richesse – puissance

2. La balance du commerce et de la monnaie :

Citations 4-5-7 Mun & Locke : Ils ne font pas la confusion entre monnaie et
richesse. Ils n’ont pas à l’esprit l’idée absurde de Smith, selon laquelle plus
on stocke de monnaie, plus la nation est riche. Au contraire, la monnaie est
premièrement définie comme un moyen de circulation des marchandises et
on peut tirer revenu de cette circulation, et deuxièmement comme un moyen
de stimulation de l’activité économique intérieure
On retient une double relation : la monnaie dans son rapport au commerce
c-à-d dans sa fonction de stimuler l’activité économique intérieure et ce
processus sera expliqué par la balance du commerce et la monnaie dans
son rapport à la richesse mais c’est plus un problème de théorie
quantitative de la monnaie

• 1ière relation : Balance du commerce & enrichissement :

L’expression «  Balance du commerce  » apparaît pour la 1ière fois en 1623


chez MISSELDEN. La balance du commerce devient l’instrument privilégié
de mesure de la richesse d’une nation mais aussi de sa puissance. C’est
un instrument comptable à double entrée (débit-crédit) qui retrace le
mouvement des marchandises, des services et de l’or entre deux pays. Ces
mouvements sont imprécis, on les calcule à partir de registre de douane.
L’idée, c’est que cette balance fait apparaître un excédent ou un déficit qui
peut être interprété comme un gain ou une perte de compétitivité ou
comme une créance ou une dette d’un pays vis-à-vis d’un autre.

43
Histoire de la pensée économique S5

La dette doit être remboursée et nécessite donc un transfert de métaux


précieux pour l’éteindre. C’est de là que nait la doctrine de la balance
commerciale positive qui stipule qu’il est préférable de limiter les
importations et favoriser les exportations. Rapidement, les mercantilistes
admettront malgré tout la necessité des importations mais uniquement de
celles à faible valeur ajoutée
• Il y a 2 grandes interprétations du mercantilisme  : la première, celle de
Smith (18ième), présente le mercantilisme comme une doctrine erronée
du point de vue de la théorie économique, une doctrine appuyée sur une
fausse conception de la richesse nationale et sur une mauvaise politique
économique, le protectionnisme. La seconde interprétation est soutenue
par Schmoller (fin 19ième). Elle présente au contraire le mercantilisme
comme une doctrine politiquement cohérente. C’est un instrument
efficace pour promouvoir une économie de marché organisée par un
Etat rationnel moderne.
• Ces 2 interprétations sont à la fois vraies et fausses. Les écrits des
mercantilistes font apparaître une vision principalement politique et
territoriale de la richesse. La richesse est celle de la nation, elle se
définie dans un espace national, lequel est gouverné par une autorité
politique et borné par des frontières. Une nation est riche par les
ressources qu’elle possède mais elle s’enrichit relativement à ses
voisins par la place qu’elle occupe dans la circulation internationale des
richesses. Donc sa richesse dépend en grande partie de son commerce
extérieur. Cette vision de la richesse est souvent résumée par la maxime
suivante «  le commerce entre nation est un jeu à somme nulle, un jeu
instable et incertain par lequel une nation gagne et l’autre perd  ». Cette
vision de l’enrichissement par le commerce extérieur fait de ce commerce
une relation potentiellement conflictuelle entre les nations. D’où la
relation Richesse – Puissance
• Les mercantilistes mettent l’accent sur la circulation internationale des
richesses plutôt que sur la production intérieure de richesse. Il divise
l’économie en 2 parties : la circulation intérieure et la circulation extérieure.
La fonction de la circulation intérieure est d’assurer l’autosuffisance de
la nation et si possible faire apparaître un excèdent de marchandises non
consommées que l’on peut vendre à l’extérieur. La fonction de la
circulation extérieure c’est d’exporter cet excédent sur les marchés
extérieurs tout en essayant de ne pas trop importer. De cette façon, un
afflux de monnaie entre dans la nation la plus compétitive et cet
excédent peut être utilisé pour stimuler l’activité intérieure c-à-d l’emploi,
la production
Les mercantilistes soutiennent donc que :

44
Histoire de la pensée économique S5
- La circulation intérieure produit plus de richesses matérielles
lorsqu’elle est stimulée par la circulation extérieure
- La circulation extérieure est aléatoire et incertaine.
- Les gains obtenus par la circulation extérieure, grâce à une balance
commerciale favorable, sont rendus visibles par un afflux de monnaie
venant de l’extérieur

• 2ième relation : Relation Monnaie et Prix : Théorie Quantitative

La Théorie Quantitative de la Monnaie était déjà évoquée chez la


Scolastique espagnole qui avait fait un lien entre accroissement de la
masse monétaire et le niveau des prix. Cette relation de cause à effet entre
la masse monétaire et les prix nationaux est également étudiée par BODIN
(1576). BODIN voit 5 motifs à l’augmentation des prix nationaux :
- La hausse des prix peut être due à une abondance d’or : effet de la
quantité de monnaie
- La hausse des prix peut être due à des pratiques monopolistiques :
effet de la concurrence imparfaite
- La hausse des prix peut être due à la disette et à la rareté  : effet
entrainement (moins blés, moins céréales)
- La hausse des prix peut être due au comportement du souverain
- La hausse des prix peut être due à une manipulation des cours : effet
de la concurrence imparfaite

Si on se place maintenant fin 17ième, on trouve chez Locke une formulation +


complète de la relation quantitative entre monnaie et prix.
On a vu jusqu’à présent 2 types de variation de la monnaie  ; l’abondance
ou la rareté de la quantité de monnaie (M) = analyse côté de l’offre  ; la
variation du besoin de monnaie dans l’économie c-à-d la variation du volume
des transactions (T) = analyse du côté de la demande.
Locke ajoute une 3ième explication : la vitesse de circulation de la monnaie
(V). Une certaine quantité de monnaie circule dans le circuit intérieur de
façon +/- proportionnelle à la quantité de marchandises qui circule en même
temps
Au 17ième, les auteurs vont considérer qu’à partir de ces 3 variables qui
influent sur le prix des marchandises, c’est la variation de la quantité de
monnaie qui est la plus explicative
Conséquence : Locke et d’autres vont considérer que le besoin de monnaie
(T) ou le vitesse des affaires (V) sont toujours à peu près stables, ce sont
des constantes. De sorte que, la variation de la valeur de la monnaie (P)
est principalement due à la variation de la quantité de monnaie

45
Histoire de la pensée économique S5
• Synthèse : Citation 6 de Locke

1. Locke définit la richesse d’une nation comme une abondance de


biens et il ajoute une abondance relative par rapport aux pays voisins.
Il n’y a donc pas de confusion entre monnaie et richesse
2. La monnaie est un moyen d’en obtenir plus, d’obtenir plus de biens,
et d’en consommer plus à l’intérieur de la nation
3. Locke explique qu’il faut, par le commerce extérieur, obtenir plus d’or
que les voisins pour obtenir plus de marchandises à l’intérieur Pour
cela, il faut exporter plus que l’on importe -> mercantilisme
4. Comme tous les mercantilistes, Locke relie richesse et puissance.

En généralisant la relation monnaie-richesse, on aboutit à une sorte de


paradoxe ou de dilemme  : Pourquoi rechercher un excédent positif de la
balance commerciale sachant que la conséquence sera que l’étranger
réglera sa dette par un transfert de métaux de précieux (augmentation de
QM) et que le pays bénéficiaire sera nécessairement victime d’un effet prix
à cause de l’augmentation de la masse monétaire. Cela s’explique de la
manière suivante : les mercantilistes avancent 2 propositions :
- L’afflux de métaux précieux dans un pays est la démonstration qu’un
pays est plus compétitif que les autres (positif)
- L’afflux de monnaie fait augmenter les prix relativement aux prix des
pays voisins (négatif). La hausse des prix va profiter à certaines
catégories de population, par exemple les propriétaires dont les
marchandises vont devenir plus chères mais pas à la Nation car celle-ci
devient moins compétitive. Elle produit plus cher que ces voisins, elle
paie plus cher le travail et donc elle risque d’importer plus qu’elle
n’exporte -> risque de retournement de situation

Les mercantilistes développent ainsi une conception cyclique de la


richesse avec le cycle de la monnaie (1er) et le cycle politique (2) c-à-d
des évènements qui vont faire que des marchés vont s’ouvrir ou se fermer.
Les mercantilistes vont ensuite améliorer leur doctrine de la balance du
commerce en insistant plus sur la relation entre circulation et production.
C’est ce qu’on va appeler « la doctrine de la balance en travail  »  : dans
l’échange international, le pays gagnant est celui qui fait payer son travail au
consommateur étranger et donc le pays gagnant est celui qui va importer des
matières premières (parce-qu’elle demande un travail moins qualifié) et qui
va exporter des produits manufacturés et de luxe et donc faire payer aux
pays qui vont acheter, le travail utilisé pour les fabriquer.
Cette doctrine peut se dédoubler d’une seconde doctrine, la « doctrine des
gains de l’échange » c-à-d qu’il est intéressant pour un pays d’importer des

46
Histoire de la pensée économique S5

marchandises étrangères si on les obtient à un coût plus bas que celui


auquel on produit à l’intérieur. Cette doctrine est «  pré-libérale  » puisque
sous l’hypothèse de la liberté du commerce, les marchandises qui vont
circuler entre les nations sont celles qui seront produites au coût le plus bas.
Au final, on voit ici que l’on justifie les importations.

CHAPITRE 3 : LA PENSEE LIBERALE ET L’ECONOMIE POLITIQUE EN


France, 17IÈME (PHYSIOCRATES)

I. Le libéralisme des physiocrates : Quesnay, Smith

Le libéralisme des physiocrates est un libéralisme économique qui se


présente comme l’antithèse du mercantilisme
Proposition 1 du mercantilisme  : l’enrichissement est un jeu somme nulle
et le commerce entre les nations est une rivalité potentielle ou perpétuelle
Proposition 2 du mercantilisme  : L’enrichissement vient principalement de
l’extérieur et s’obtient par l’exportation. Un prima est accordé à la
circulation, on ne valorise pas trop la production.
Proposition 3 du mercantilisme : Le mercantilisme assimile la richesse d’une
nation à la puissance. Il y a donc l’idée que l’économie reste soumise à la
politique

Pour les libéraux 1 : L’enrichissement n’est pas un jeu à somme nulle mais
est un jeu à somme positive puisque l’échange profite aussi bien à deux
individus qu’aux Nations
Pour les libéraux 2 : Qu’est-ce que la richesse ? C’est le developpement des
forces productives intérieures dont l’objectif est la satisfaction du
consommateur national. L’enrichissement viendrait alors principalement de
l’agriculture
Pour les libéraux 3  : Pour les libéraux, l’enrichissement est un problème
distinct de celui de la puissance. Les libéraux considèrent que l’économie a
son propre fonctionnement et elle doit se protéger de toute intervention
d’un Etat qui viendrait perturber ce fonctionnement naturel.
Les libéraux défendent la thèse d’une économie qui ne soit pas dirigée par
un Etat. C’est au contraire la politique qui devrait être soumise à
l’économie c-à-d qui doit appliquer les principes dégagés par l’économie.

Le libéralisme est une notion plus vaste que le « laissez-faire ».


Le libéralisme est la proposition d’une vision pacifiée de l’économie et de la
société. Pour cela, il faudrait :
- Reconnaître la liberté civile et religieuse c-à-d offrir plus de droits à
l’individu pour qu’il soit plus autonome. Il doit avoir sa sphère privée

47
Histoire de la pensée économique S5
- Reconnaître la liberté économique c-à-d la liberté de déplacement
des capitaux, de la monnaie, des marchandises. Les libéraux visent
ainsi les corps intermédiaires qui viennent réglementer les professions
et les marchés
- Reconnaître la liberté politique, aucun d’entre eux ne considèrent que
la population doit avoir le droit de créer les lois
Quelles sont les caractéristiques du libéralisme physiocratique :

Le libéralisme physiocratique est un libéralisme en faveur des droits


civils, religieux, économiques mais pas du tout en faveur des droits
politiques. C’est un libéralisme pensé par le haut de la société c-à-d l’Etat
C’est par la rationalisation de l’activité gouvernementale, administrative
qu’on pourra libéraliser la société et son économie. Et pour expliquer cela,
ils font appel au « despotisme légal ». La doctrine du despotisme légal est
une doctrine de l’établissement d’un système de marché intérieur libre
grâce à la volonté toute puissante d’un monarque (despotisme) et non pas
par les individus eux-mêmes (Smith). C’est le monarque qui va libéraliser
l’économie et qui va rationaliser et simplifier l’activité gouvernementale et
administrative. Le despote légal est un monarque qui va exercer son pouvoir
non pas contre le marché libre mais contre les ennemis du marché libre. Le
despote a bcp de pouvoirs pour détruire les forces intermédiaires, mais il
est sans pouvoir lorsque le marché est installé, il n’aura plus qu’à surveiller.
C’était le premier paradoxe
Le deuxième paradoxe c’est que c’est un libéralisme qui est construit pour
promouvoir l’agriculture et non pas la manufacture. Les physiocrates vont
soutenir la thèse que le seul secteur qui produit de la richesse est
l’agriculture. La manufacture n’aura qu’un développement proportionné à
l’agriculture. Les physiocrates vont ainsi décomposer l’économie selon que
l’on est propriétaire de Terre (extrêmement valorisé car la terre est à la base
de l’agriculture), propriétaire de capitaux investis dans l’agriculture
(fermiers), ou propriétaire de capitaux investis dans la manufacture
(moins valorisé)

II. La physiocratie «  science nouvelle de l’économie politique » :

1. Abondance par l’agriculture et le commerce :

Les physiocrates relient la richesse à l’entendue du territoire.


Les physiocrates vont distinguer deux types de territoire et
consécutivement deux modèles de développement :
Le 1er territoire est appelé «  Royaume agricole  »  : il s’agit d’un grand
territoire qui peut promouvoir un enrichissement par l’agriculture. Dans ce

48
Histoire de la pensée économique S5

territoire, le commerce est présent mais uniquement pour promouvoir


l’agriculture et secondairement les produits manufacturés. Ex : France
Le 2nd modèle est appelé « République commerçante » : il s’agit d’un petit
territoire sur lequel la population ne peut ni vivre ni s’enrichir. Pour ces petits
territoires, il faut utiliser le commerce pour lui même c-à-d comme seul
moyen de leur enrichissement (mercantilisme) Ex: Hollande
Il découle que le Royaume agricole entrainera un enrichissement stable et
durable. En revanche, l’enrichissement de la République commerçante sera
comme le disait le mercantilisme aléatoire

L’unité microéconomique qui est la base de ce développement est ce que


Quesnay appelle la ferme, l’exploitation agricole, mais il faut concevoir cette
ferme, non pas comme un archaïsme, mais comme une entreprise
capitaliste de production. Quesnay dira que la ferme capitaliste « fait de la
grande culture  ». Le fermier est un capitaliste qui va cultiver de grande
surface avec des capitaux fixes et des capitaux circulants. Quesnay
parlera d’avance primitive pour les capitaux fixes et avance annuelle pour
le capital circulant. Les avances annuelles sont des dépenses productives
qui sont faites en cours de cycle de production et qui sont reconstituées
dans ce même cycle par les ventes. En revanche, l’avance primitive est
une dépense qui est faite avant le cycle de production et que l’on ne peut
récupérer que sur plusieurs cycles de production.
Pour Quesnay, la grande culture c’est produire beaucoup avec des capitaux
Les fermiers sont des entrepreneurs qui sont propriétaires de leurs moyens
de production, donc de capitaux, la seule différence c’est qu’il loue les
terres, ils paient des salaires (salariat) et vendent leur récolte, ils ont une
recette et sur cette recette, ils vont payer la rente c-à-d la location de la terre
aux propriétaires fonciers.
On a bel et bien un cycle capitaliste de l’agriculture décrit par Quesnay : le
fermier accumule du capital, dépense ce capital et le récupère sous forme
de revenu net en vendant sa récolte.

Le fermier, comme tout entrepreneur, va faire face à deux problèmes :


- D’abord un problème de productivité c-à-d est-ce que les capitaux
investis ont un rendement  ? Il faut mesurer le rapport production /
capital investi
- Puis un problème de rentabilité : le fermier supporte des coûts et ces
coûts il va les récupérer en vendant sa récolte à un certain prix sur le
marché. Ce qui veut dire que la rentabilité d’une entreprise va
dépendre du prix du marché

49
Histoire de la pensée économique S5

Cette double relation productivité-rentabilité, Quesnay l’exprime au travers


la « doctrine de la productivité unique de l’agriculture ». Il va développer
l’idée que seule l’agriculture est physiquement productive. Seule
l’agriculture est capable de faire apparaître un produit net au-delà des
dépenses, la manufacture ne le permet pas  : Produit net = Production –
dépenses productives. Le produit net ou surplus en valeur est égal à la
production ou output en valeur moins l’input en valeur.
La définition du produit net et sa condition d’apparition vont dépendre du
système des prix et du rapport dans le système de prix entre les biens
agricoles et manufacturés. Quesnay va devoir démontrer qu’un surplus
monétaire peut apparaître dans le compte de l’agriculture de façon
exclusive que si un système des prix particuliers le permet. Le système des
prix permet d’avoir la totalité du produit net d’une nation affecté à
l’agriculture. Il faut un système qui survalorise le bien agricole et qui sous-
valorise le produit manufacturé. Quesnay va appeler ce système de prix qui
est censé faire apparaitre le surplus uniquement dans le compte de
l’agriculture, le « système du bon prix ».

Quesnay «  Telle est la valeur vénale (valeur de marché), tel est le revenu
(produit net). Abondance et non-valeur n’est pas richesse. Disette et cherté
est misère. Abondance et cherté est opulence ».
Quesnay nous dit que le revenu ou produit net est exprimé en terme
monétaire, en valeur. L’expression cherté signifie un prix non pas excessif
mais un prix qui permet au fermier de reconstituer ses avances avec un
profit c-à-d un prix qui pérennise l’activité du fermier.
La richesse est ici non pas une somme de biens physiques mais une somme
de valeur, ce sont des quantités multipliées par des prix.
Le «  bon prix  » est le prix qui est suffisamment élevé pour permettre la
reproduction avec profit du capital agricole. C’est le prix qui permet de
transférer tout le produit net de la nation dans les comptes de l’agriculture.
Quesnay postule que l’on peut avoir un prix élevé et une quantité élevée

2. Le système du « bon prix » :

Quesnay ne s’interesse qu’au marché agricole. Pour l’établir, il prend des


notions déjà connues : la notion de valeur d’usage et de valeur d’échange.
La valeur d’usage ne change pas à travers le temps car c’est un bien
nécessaire. La valeur d’échange est variable et fluctuante, elle va suivre
des séries accidentelles lorsque le marché est soumis à des causes
naturelles c-à-d des causes indépendantes de la volonté des Hommes.
Il y a donc selon Quesnay deux types de causes naturelles :

50
Histoire de la pensée économique S5
- Causes climatiques  : Quantité abondante implique bas prix et
quantité rare implique une hausse des prix. Cette relation on l’avait vu
chez les mercantilistes avec la Loi de King. Dans le cas du blé, cette
loi joue c-à-d que le prix du blé varie de façon inverse et plus que
proportionnelle à sa quantité parce qu’il n’y a pas de bien substituable
au blé : la demande est captive
- Concurrence entre Hommes  : Quesnay considère la concurrence
libre et parfaite comme un phénomène naturel c-à-d que si le marché
est libre, il ne subira ni l’influence exclusive des acheteurs qui veulent
acheter au prix le plus bas, ni l’influence exclusive des vendeurs qui
veulent vendre au prix le plus haut. Au contraire, le prix qui va ressortir
de l’échange traduira le fait que des forces se sont imposées aux
individus et les ont amené à sacrifier une partie de leur intérêt pour
converger vers un prix d’équilibre
On retire donc que si les prix sont établis naturellement c-à-d non faussés
par des conventions humaines, le nombre d’acheteurs tend à faire hausser
le prix et le nombre de vendeurs tend à faire baisser le prix
Si on suppose que la concurrence est imparfaite, qu’il y a des forces qui
peuvent modifier le niveau de prix, alors les prix deviennent faussés, ils
deviennent arbitraires c-à-d dépendants de certains groupes.
Conclusion : La concurrence imparfaite a un effet pervers, elle amplifie le
phénomène naturel, elle accélère la distorsion entre prix et quantité, elle
va mettre rareté et prix excessif ensemble, ou alors elle empêche les
distorsions de se résorber. Inversement, plus la concurrence libre se
développe, plus elle résorbe les distorsions pour obtenir un prix à peu près
stable. A ce stade de développement de la concurrence, Quesnay pense
qu’on peut avoir ici prix élevé et quantité élevée

Quelles hypothèses faut-il poser pour arriver à ce prix ?

Curieusement, pour Quesnay, qui est anti-mercantiliste donc contre la


primauté du commerce extérieur, c’est grâce au commerce extérieur et à
la circulation internationale du blé que l’on peut avoir à la fois quantité
abondante et prix élevé. Voici son raisonnement :
- 1ière Hypothèse  : Quesnay suppose qu’à l’échelon international la
population est constante. Par conséquent, la demande internationale
pour le bien blé est constante
- 2ième Hypothèse  : Quesnay suppose que le bien blé n’a pas de
substitut c-à-d que la demande internationale pour le blé est captive
- 3ième Hypothèse  : Quesnay suppose que les phénomènes naturels
climatiques ne jouent pas sur tous les pays en même temps. De sorte

51
Histoire de la pensée économique S5

qu’à un moment donné, une nation peut être excédentaire en blé et


une autre peut être déficitaire en blé
Avec ces trois conditions, on peut imaginer que si le blé circule librement,
l’excédent produit par une nation à un moment donné peut venir compenser
le déficit d’une autre nation sur ce même marché.

On verra donc sur le marché international, des pays déficitaires qui vont se
porter demandeur du bien blé et vont faire une pression à la hausse du prix,
donc ils rejoignent le bon prix. Du point de vue du pays excédentaire, il y a
quantité abondante.
Il y aura donc abondance et cherté et c’est cela qui fait l’opulence
Dans ce mécanisme, on voit que ni les fermiers internationaux qui ont vendu
leur récolte à des négociants internationaux, ni les négociants, n’ont agi sur le
prix. C’est simplement le mécanisme de la concurrence qui a fixé le prix.
Pour Quesnay, cela justifie l’existence d’un système de prix qui donne
tout le produit net à l’agriculture et qui donc permet l’opulence
Si on revient à la proposition de départ avec les 2 modèles de
développement : on voit que dans ce schéma de Quesnay, il y a des nations
qui seront toujours riches et puissantes, ce sont les nations agricoles et il
y aura des nations toujours dépendantes
⇨ La division du travail est hiérarchique

retour au 2.
Quesnay ne s’intéresse qu’au marché agricole, il n’a pas une théorie générale, il va établir une
théorie du marché agricole, il va prendre la notion de valeur d’usage et de valeur d’échange. Il va
dire que pour la valeur d’échange, c’est une valeur fluctuante, variable. Il va suivre des séries
accidentelles lorsque le marché est soumis à des causes naturelles.
Y’a deux causes naturelles, les causes climatiques qui vont s’imposer individus. Cette loi joue
parce que le blé est un bien nécessaire donc les prix ne vont pas être impactés.
Quesnay va aussi penser la concurrence comme un phénomène naturel c’est à dire que le marché
ne va subir ni l’influence exclusive des acheteurs, ni l’influence exclusive des vendeurs qui veulent
toujours vendre plus chers. Le prix qui va ressortir de l’échange sur ce marché va traduire le fait
que des forces se sont imposés aux individus qui les ont amenés à s’appliquer une partie de leurs
interets pour converger vers un prix d’équilibre. Si les prix sont établis naturellement, non faussés
par des conventions humaines, dans ce cas on la relation suivante:
- le nombre des acheteurs tend à faire hausser le prix et la concurrence
entre les vendeurs tend à faire baisser le prix.
Si maintenant on suppose que la concurrence est plus ou moins parfaite, qui il y’a des forces qui
peuvent modifier le niveau de prix sur le marché alors la concurrence se dérègle, les prix
deviennent faussés, ils deviennent arbitraire, c’est à dire dépednant de la volonté de certains
groupes, interet.
Quesnay tire la conclusion que la concurrence imparfaite a un effet pervers, elle va amplifier le
phénomène naturel qui est de dire qu’il y a des distorsions entre le prix et la quantité.
La concurrence libre, plus elle se généralise, plus elle résorbe ces distorsions, elle devient
uniforme, à ce stade de développement de la concurrence, Quesnay pense qu’on peut échapper à
la loi de king.

52
Histoire de la pensée économique S5
C’est grâce au commerce extérieur qu’on peut avoir à la fois une quantité abondante et prix élevé.
Quesnay suppose qu’à l’échelle internationale, la population est constante par conséquent la
demande internationale pour le blé sera à peu prés stable. La deuxième hypothèse est que le bien
blé n’a pas de substitut. La troisième hypothèse est que les phénomènes climatiques ne jouent
pas sur tout les pays en même temps. De sorte qu’à un moment donné, une nation peut être
excédentaire en blé parce qu’elle a eu un bon climat et une autre peut être déficitaire à cause du
climat. Avec ces 3 hypothèses, on peut imaginer que si le blé circule librement, l’excédent
produit par une nation à un moment donné peut venir compenser le déficit d’une ou plusieurs
autres nations sur ce même marché. Les pays déficitaires vont faire une pression à la hausse et
du point de vue du pays excédentaire, il y a une quantité abondante, il y aura donc abondance et
cherté et cela fera l’opulence.
On voit que ni les fermiers nationaux qui ont vendu leurs récoltes à des négociants, ni ces mêmes
négociants vont vendre à l’étranger n’ont agi sur le prix donc influencer le prix. C’est simplement le
mécanisme de la concurrence internationale qui a fixé le prix. Pour Quesnay ça justifie l’existence
d’un ordre naturel, international de l’échange. Deuxièmement ça justifie l’existence d’un système
de prix qui donne tout le produit net à l’agriculture et qui donc permet l’opulence.

RECAPITULATIF

L’économie politique de Quesnay et des physiocrates repose sur une vision libérale de la
société selon laquelle les mouvements d’idées et d’opinions mais aussi les mouvements des
hommes, des marchandises, des capitaux et de la monnaie doivent être libres. Le libéralisme de
Quesnay a deux caractéristiques, la première c’est qu’il est construit sur la seule liberté
économique. C’est ce qu’on appelle la doctrine du despotisme légale, doctrine selon laquelle les
marchés deviennent libres grâce à l’action d’un souverain puissant ( le despote ). La deuxième
caractéristique est que le libéralisme de Quesnay revendique une simplification de l’économie et
de la société, ça doit être une machine simple, qu’aucun pouvoir intermédiaire ne doit perturber ni
compliquer. Cette doctrine est appelée doctrine de l’ordre naturelle. C’est à dire une économie qui
se règle par ses propres lois.

Les lois de l’économie sont des lois de l’enrichissement de la nation, pour Quesnay
l’enrichissement est un problème de production et secondairement un problème de circulation.
Une nation s’enrichit principalement parce qu’elle produit des biens matériels pour la
consommation de sa population et non par le commerce extérieur, c’est à dire la circulation. Cet
enrichissement se mesure macro-économiquement par la création d’un surplus de production au
delà des dépenses productives. C’est égal à la production annuelle moins les dépenses
productives. L’enrichissement est la capacité d’une nation à produire de façon régulière un produit
net en valeur.

Quesnay pose une condition restrictive à cet enrichissement, il postule que cet
enrichissement ne provient que d’un seul secteur de l’économie, l’agriculture. C’est ce qu’on
appelle la doctrine de la productivité exclusive de l’agriculture. Pour démontrer cette doctrine, elle
a besoin d’un système des prix particulier appelé le «  bon prix  » qui garanti macro-
économiquement l’affectation totale du surplus de la nation à l’agriculture. Quesnay construit alors
une théorie des prix. reposant sur l’idée que la concurrence internationale, l’ouverture des marchés
nationaux et une agriculture capitaliste, productive sont les conditions qui permettent d’avoir en
même temps une quantité de biens agricoles ( pour satisfaire la demande ) et des prix agricoles
élevés qui permet la rentabilité de l’exploitation agricole, ces conditions permettent d’échapper à
ce qu’on avait appelé la loi de King. C’est à dire à une évolution opposé des prix et des quantités.

2:3: Tableau économique: illustration du postulat de a productivité exclusive de l’agriculture.

Selon Quesnay, l’économie est divisé en 3 classes de populations qui sont chez les
propriétaires fonciers, la classe productive et la classe stérile ( industrie et commerce ). Ils vont
participer par leurs opérations à la création d’un produit net ( valeur de la production - dépenses ).

53
Histoire de la pensée économique S5
Quesnay va définir un mauvais système des prix associé à une concurrence imparfaite
lorsque le produit net, en totalité ou en partie se trouve affecté à la manufacture. Un mauvais
système des prix donne des prix manufacturés relativement haut par rapport aux prix agricoles et
inversement.
À l’opposé, un bon système des prix est un système qui généralise la libre concurrence. Il
n’y a plus de privilège pour les manufacturiers, plus de marchés protégés, par conséquent les
manufacturiers nationaux étant soumis à la concurrence étrangère, le prix des biens
manufacturiers vont baisser par l’offre. La conséquence est que les prix des biens manufacturiers
vont s’égaliser au coût de production selon Quesnay et la branche industrie deviendra au sens de
Quesnay stérile. En revanche pour les biens agricoles, il y aura toujours une demande et donc les
prix vont rester élevés. On aura toujours des salaires rigides à la hausse.
Le tableau économique est construit sur l’hypothèse du bon prix, de la libre concurrence et
donc ça va faire apparaitre 3 classes qui vont apparaitre: - Les propriétaires fonciers font
de la dépense improductive.
- La classe stérile ne
produit que ce qu’elle consomme.
- La classe productive
dégage un produit net donc elle produit plus que ce qu’elle ne consomme.

Quesnay va rajouter une petite distinction, la produit net va se transformer en rente plus en impôt,
c’est à dire revenu de l’état.

En début de période, en T0, chacune des 3 classes détient un solde. C’est à dire un revenu pour
les propriétaires et un montant d’avance pour les deux autres classes. Il y a deux types de
capitaux productifs. Il y a des avances annuelles ( capital circulant ) et des avances primitives
( capital fixe ). La caractérisitique étant que les dépenses annuelles sont des dépenses à l’intérieur
du cycle de production alors que les dépenses primitives ont besoins de plusieurs cycles de
production pour se reproduire.
La classe stérile n’a que des avances annuelles tandis que la classe productive a des avances
annuelles plus des avances primitives. À partir de ces 3 soldes, peuvent s’engager une série de
dépenses qui vont permettre une production agricole ou manufacturé, dégager des recettes à
partir desquelles on va reconstituer à l’identique les soldes initiaux. Le cycle de production étant
basé sur le cycle agricole, c’est à dire un an. C’est censé vérifier l’équilibre comptable, c’est à dire
recette / dépense.
Ça va donner 3 types d’opérations, la dépense du revenu des propriétaires vers la classe
productive et la classe stérile. Le deuxième type de dépense sont les dépenses inter-classe. La
troisième catégorie c’est les dépenses productives intra-classe, c’est à dire de l’intra-
consommation. La classe s’achète à elle même des produits. C’est une dépense pour l’un et une
recette pour l’autre. la classe productive est la seule qui intra-consomme ses produits.
Les dépenses de revenu de 2 milliards par moitié, un milliard dans chaque classe ( productive et
stérile ). On a des achats de matières premières vers la classe productive.
la classe productive dépense son solde initial ( 2 milliards ) en intra-consommation, c’est à dire
achat de semence, achat de bien de subsistance.
la classe productive dépense 1 milliard vers la classe stérile en achat d’outils.
La classe stérile reconstitue son solde à partir de ses recettes, c’est à dire un milliards.
La classe productive reconstitue ses avances de 2 milliards à partir de ses recettes et elle verse
une rente de 2 milliards aux propriétaires fonciers qui ont loué la terre.

Avec le Schéma 5, on peut voir que Quesnay dit qu’il y a une production qui va dégager un revenu
pour la nation et ce revenu va permettre des dépenses productives. Lesquelles vont permettre une
nouvelle production.
Quesnay dit que la production de la nation c’est 5 milliards. Deux des trois flux c’est à dire la
dépense de consommation finales et les dépense inter-classes de productions. En revanche pour
l’intra-consommation que seul l’agriculture pose un problème parce qu’on voit la dépense mais on
ne voit pas la ressource or même dans la classe il y a des dépenses et des ressources. Quesnay
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Histoire de la pensée économique S5
va faire tourner ce flux pour qu’il soit à la fois une dépense et une recette. il devrait faire apparaitre
deux colonnes dans la classe productives, une de dépense et une de recette.
Il faut des secteurs qui ont des capitaux qui les dépenses productivement pour avoir un surplus.
C’est une théorie du capital, en revanche on a pas une théorie générale du profit puisque le produit
net est totalement affecté à la classe des propriétaires. Ce qu’on appelle le bénéfice de
l’entrepreneur n’apparait pas comme un surplus mais est rangé dans le coût salarial, c’est une
espèce de salaire de direction.

Chapitre 4: L’économie politique en Grande-Bretagne au XVIII


Dans la richesse des nations, Smith fait une distinction avec d’un côté des sociétés traditionnelles
et la sociétés commerciales. Il en tire la conclusion que la société commerçante est supérieure à la
société traditionnelle pour une raison principale. Elle améliore la situation, la condition de toute
population y compris les plus pauvres.
La société commerçante a une capacité a produire plus de biens que la société traditionnelle et
cela est dû à la DST. Le seul problème de la société commerçante est qu’à cette croissance, elle
va associer des inégalités en expliquant qu’il ne peut pas y avoir de croissance économique dans
une société qui serait égalitaire. La société traditionnelle était égalitaire puisque chaque membre
avait accès aux mêmes ressources parce que le travaille était plus productif en revanche la société
commerçante est une société inégalitaire dans la mesure où tout le monde n’a plus accès aux
mêmes ressources. Il dit que si on veut de la croissance, il faut forcément de l’inégalité.
Une autre thèse va concerner la DST et l’accumulation du capital. Les sociétés progressent dans
le temps, c’est l’amélioration de la condition des individus. Smith pense qu’une histoire de la
société est construite sur cette ligne de progrès. Smith va dire que le critère du progrès est la
production nationale par tête. La division du travail est un mécanisme qui est moteur de la
croissance. On a trois éléments à expliquer, le mécanisme, la forme typique et le moteur.

Mécanisme: Le mécanisme est la spécialisation du métier et des tâches, ces producteurs ne


produisent plus la totalité des biens dont ils ont besoins. Ils doivent faire appel à d’autres pour
leurs échanges des biens et obtenir en échange des biens qu’ils ne produisent plus. Si il n’y a pas
de marché, il ne peut pas y avoir de DST. La deuxième idée est qu’il faut produire un surplus de
productions. Pour obtenir un surplus, il faut être productif. Smith lorsqu’il explique la DST, il avance
un certain nombre d’avantage. Il dit que c’est un gain de temps. L’effet négatif est qu’on a un
phénomène d’abrutissement du travail.
On tire donc que la DST ne peut s’étendre que si le marché est assez étendu pour absorber cette
production.

La forme typique: quelle est l’unité de production la mieux adapté a l’extension de la DST. Pour
Smith c’est la manufacture où on va trouver les rendements les plus croissants. La manufacture
est un entrepreneur capitaliste qui accumule du capital et puis des travailleurs qui sont salariés.
C’est eux qui vont produire les biens. La manufacture est construite sur une relation salariale qui
sous entend que si la manufacture est utile à la société. Alors les deux catégories qui collaborent
sont utiles à la société ( les capitalistes et les travailleurs salariés ). Ces classes sont utiles à la
société mais pas de la même manière puisque la force motrice est le capitaliste qui va organiser la
division du travail en revanche le travailleur salarié est la force passive, c’est à dire une force qu’il
faut mettre en mouvement. C’est une force productive. La cause de ce moteur est l’accumulation
du capital, encore une fois ici un phénomène de production. L’accumulation du capital c’est à dire,
pour que la division du travail puisse apparaitre et s’étendre, il faut qu’il y ait des entrepreneurs et
que ceci ne dépensent pas improductivement leurs surplus de richesse. Il faut au contraire que ces
entrepreneurs épargnent le surplus et qu’ils le réinvestissent dans le processus de la production.
C’est à dire qu’ils accumulent du capital qui est composé de deux parties que Smith appelle un
fond. Au plus ce fond est important, au plus la DST est soutenu et au plus la croissance de la
production est forte.

55
Histoire de la pensée économique S5
La productivité chez Smith est une idée qui vient de Quesnay, il dit que être productif c’est dégager
un produit net au delà de la dépense productive. Quesnay a ajouté que ce processus ne se passait
que sous certaines conditions. Smith va élargir cette productivité jusqu’au services et aux activités
immatérielles. Ce qui veut dire que la conception de la richesse selon Smith est un ensemble de
bien qui sont produits par le travail, qui sont destinés à devenir des marchandises qui ont les
caractéristiques suivantes: utiles, matérielles et durables.
C’est la capacité d’un bien à disparaitre plus ou moins rapidement et plus les biens sont durables
et plus la nation et riche. D’un côté on a du travail productif qui va créer de la richesse et de l’autre
un travail qui ne créé par de richesse et est improductif. Smith ajoute une deuxième définition. Il dit
que le travail productif est celui qui rembourse non seulement la valeur des subsistances et des
matières premières qu’il a consommé mais c’est aussi celui qui rend un profit à son employeur.
Smith va conclure que l’enrichissement d’une nation va dépendre de la part du produit brut annuel
que la nation consacre à l’emploi de travailleurs productifs et deuxièmement cet enrichissement
dépend de la part du revenu net annuel que la nation épargne et réinvesti dans la production.
Pour les capitalistes, il ne faut pas de dépenses ostentatoire mais des dépenses productives.
Si la part de la rente augmenter cela pourrait être une menace pour le système puisque ça sera au
détriment du profit et donc l’accumulation serait contrariés. Smith se pose la question de la survie
du système, est ce qu’une économie de marché ainsi décrite peut durer.
Smith va dire qu’un tel système de marché peut être menacé s’il se transforme en économie
rentière. L’économie rentière est incarnée par deux systèmes, un système qu’il appelle féodal et un
système qu’il appelle mercantile. Il part de l’idée qu’il y a un cours naturel de l’enrichissement mais
que pour le suivre, il y a un ordre c’est à dire qu’il faut d’abord développer l’agriculture qui permet
de donner des biens de subsistances à tous. Il faut ensuite développer la manufacture intérieure et
pour finir il faut développer l’industrie et le commerce extérieur. Grâce à la DST c’est pour la
manufacture que les rendements sont croissants et par la suite on développera le commerce
extérieur.
Si on se place dans un systeme féodal, on s’aperçoit qu’on valorise la dépense ostentatoire et on
décourage le commerce et l’industrie ainsi, c’est un mauvais système. Si on se place dans le
système mercantile. On verra que c’est un système pervers qui favorise la manufacture mais
uniquement celle de luxe pour l’exportation.
Le troisième systeme, celui de Quesnay sera considéré comme juste pour Smith sauf qu’il est
sélectif, il a tord d’exclure la manufacture. La croissance de la production sera garanti tant que la
nation approvisionne le développement des secteurs qui ont les rendements les plus croissants.
Dans ce cas, l’augmentation de la rente va nécessairement se produire. Dans ce cas, cette
augmentation de la rente ne sera pas nuisible à l’augmentation du capital. C’est à dire qu’il faut
que la rente augmente en valeur absolue mais pas en valeur relative. Dans cette hypothèse là, il
n’y a pas de menace pour le système économique ainsi décrit.
Smith ajoute une espèce de critique qui est l’état stationnaire, le futur de la société commerçante
est l’état stationnaire qui sera accompagné de taux de rémunérations qui vont tendre vers un seuil
minimal. Cette société de marché va atteindre un plafond de rémunération. On aurait donc un
stade de la maturité économique qui s’intitule état stationnaire.

Examen écrit 100% : 1 grosse question transversale sur 10 points (4pages max, 2
parties généralement, identifier les mots importants) et 2 petites questions sur 5
points chacune (1 page, 4 paragraphes)

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