La Cour Permanente D'arbitrage
La Cour Permanente D'arbitrage
La Cour Permanente D'arbitrage
Author(s): J. P. A. François
Source: Chronique de politique étrangère, Vol. 14, No. 4 (JUILLET 1961), pp. 527-533
Published by: Egmont Institute
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/44826339
Accessed: 31-12-2022 14:35 UTC
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Chronique de politique étrangère
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LA COUR PERMANENTE D'ARBITRAGE
par J. P. A. François *
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528 J . P. A. FRANÇOIS
1. DIFFÉRENCES FONDAMENTALES
ENTRE LES PROCÉDURES DES DEUX COURS
L'idée est assez répandue que le caractère médiateur de la décision arbitrale serait
l'élément fondamental de l'arbitrage. A cet égard, une certaine réserve s'impose.
L'arbitrage, d'après les Conventions de La Haye, s'effectue sur la base du respect
du droit. L'article 15 de la Convention de 1899 déclare en toutes lettres : « L'arbitrage
international a pour objet le règlement de litiges entre les Etats par des juges de leur
choix et sur la base du respect du droit. » Sur ce point il n'existe pas de divergence de
principe avec la juridiction de la Cour de Justice. Tout au plus pourrait-on soutenir
que l'ambiance dans laquelle l'arbitrage se déroule est plus propice à l'idée d'une décision
tant soit peu médiatrice que l'atmosphère strictement juridique de la Cour.
Dans les cas où les parties sont d'accord de régler leur différend ex aequo et bonoy
le tribunal arbitral est certainement un organe plus approprié que la Cour de Justice
qui, d'après l'article 38, par. 2, de son Statut peut également, à la demande des Parties,
prendre vine décision dans ce sens. Qu'il nous soit permis de citer à cet égard l'opinion
de l'ancien membre de la Cour Permanente de Justice Internationale et de la Cour
Internationale de Justice, M. Charles De Visscher. Dans le Cours Général qu'il a donné
à l'Académie de Droit International à La Haye en 1954 (Recueil des Cours 1954, II,
p. 551), l'éminent juriste, après avoir rappelé que la Cour, jusqu'à présent, a toujours
fait preuve d'une grande réserve vis-à-vis du règlement des différends ex aequo et bono
continue de la manière suivante :
« On doit comprendre cette réserve de la Cour. Le règlement d'équité entraîne
facilement celui qui s'en trouve chargé à devoir se placer dans un domaine qui, à un
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LA COUR PERMANENTE D'ARBITRAGE 529
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530 J. P A. FRANÇOIS
e. Durée de la procédure
Il est inévitable qu'une procédure devant un tribunal de quinze juges - notamment
lorsqu'on tient compte des difficultés de langue - demandera plus de temps qu'une
procédure devant un tribunal arbitral de trois ou cinq membres. En outre, la pratique
a démontré que le rôle des affaires soumises à la Cour est souvent chargé de sorte que
- abstraction faite de la procédure sommaire, qui jusqu'à présent n'a pas été appliquée -
cette Cour ne pourra guère traiter une affaire peu de temps après qu'elle a été introduite
auprès d'elle. De façon générale, il peut être dit qu'une procédure arbitrale prendra
moins de temps qu'une procédure devant la Cour internationale de Justice.
Etant donné que la Convention de 1907 n'autorise le Bureau à mettre ses locaux
et son organisation à la disposition des Puissances contractantes que pour le fonction-
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LA COUR PERMANENTE D'ARBITRAGE 531
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532 J. P. A. FRANÇOIS
c . Langue
Les Etats qui soumettent un litige à un tribunal déterminent dans un compromis
la langue dont il sera fait usage (art. 52 de la convention de 1907). La langue dont
se sert le Bureau pour sa correspondance et pour la rédaction des documents officiels,
et le Conseil Administratif dans ses réunions, est le français. Toutefois, des facilités
sont accordées à ceux qui préfèrent se servir d'une autre langue, si l'usage de la langue
française se heurte à des difficultés (voir procès-verbal de la réunion du Conseil admi-
nistratif du 26 novembre 1958). Il serait possible de mettre d'autres langues au même
pied que la langue française, mais cela entraînerait une augmentation des frais généraux.
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LA COUR PERMANENTE D'ARBITRAGE 533
CONCLUSION
Pour conclure le Bureau estime qu'il ne s'impose pas d'apporter des modifi
à la procédure de la Cour permanente d'Arbitrage actuellement en vigueur, m
les activités de cette Cour pourraient utilement être soutenues et éventuellement é
en
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