Colonnes À Garnissage

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Ecole Nationale Polytechnique

Département de génie de l’environnement


3ème année (2nd cycle)
2022/2023

Projet Master : Colonnes d’absorption à garnissage


Réalisé par :

• CHINE Mohamed Chemss Eddine

• RACHEDI Mohamed El Amine

• BEKHECHI Mohammed Mehdi

• BENSLIMANE Ishak

• BERRADJA Oussama

Note Commentaires et
observations
Introduction :
L’absorption est l’opération basée sur le passage d’un ou plusieurs constituants d’une phase
gazeuse dans une phase liquide. Il s’opère des transferts de matière entre la phase gazeuse et la
phase liquide dont les compositions chimiques sont différentes. Ce transfert de matière mise en jeu
s’effectue au sein des contacteurs(réacteurs) gaz-liquide dans lesquels les deux phases sont mises
en contact pour favoriser les échanges de matière.
On trouve dans le marché industriel un grand nombre d’appareils de mise en contact d’un gaz et
d’un liquide. On peut classer ces derniers en fonction de la rétention en liquide (volume de liquide
par unité de volume de réacteur)

• Forte rétention : colonnes à bulles, cuve agitée, jet immergé


• Rétention moyenne : colonnes à plateaux et à garnissage
• Faible rétention : colonnes à film et à pulvérisation, venturi, éjecteur.

Figure 1 : Différents types de contacteurs gaz-liquide


Dans notre étude on va s’intéresser aux colonnes à garnissage.

Définition et principe de fonctionnement :


La colonne à garnissage est sans doute le plus simple et le plus traditionnel des contacteurs gaz-
liquide. En principe, il s’agit d’une colonne munie d’un plateau support, et remplie de garnissage de
types très divers. Ces garnissages sont mis en place d’une manière aléatoire le plus fréquemment,
et parfois d’une manière ordonnée comme pour les gros anneaux Raschig ou Pali. Le liquide
ruisselle par gravité le long de ce garnissage après avoir été distribué au moyen d’un plateau situé
au sommet de la colonne. Le gaz circule généralement à contre-courant du liquide, quoi des
réalisations à co-courant ou à courants croisés soient utilisées.

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Figure 2: Colonne à garnissage

Avantages et les inconvénients :


Avantages :
- Moins cher que les colonnes à plateaux, surtout si le diamètre de la colonne n'est pas trop
grand.
- Convient pour un fonctionnement dans des environnements acides et corrosifs.
- Comme le liquide étant peu agité, il est possible d'utiliser un absorbant qui mousse
facilement.
- Une efficacité d'absorption élevée peut être obtenue pour de nombreux gaz.
- La faible rétention de liquide est également un avantage, surtout si l'absorbant est sensible
à la température.
Inconvénients :
- Les particules solides présentes dans la phase liquide ou gazeuse peuvent facilement
bloquer le flux de phase au niveau du garnissage.
- Si le débit du liquide diminue pour une raison quelconque, la surface de garnissage ne pourra
pas être suffisamment mouillée et la zone de contact effective diminuera.
- L'installation d'un distributeur de liquide est nécessaire pour les colonnes de petit diamètre
et de grande hauteur.

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Domaine d’application :
Dans la plupart des applications, l`objectif d`une colonne à garnissage est d'assurer un contact
intime entre la vapeur ascendante et le liquide descendant dans les procédés de séparation tels
que la distillation et l'absorption (amélioration du contact entre deux phases dans un procédé
chimique ou similaire). Les colonnes à garnissage peuvent être utilisés dans un réacteur chimique,
un procédé de distillation ou un épurateur.
Dans l'industrie, une colonne à garnissage est un type de lit garni utilisé pour réaliser des
procédés de séparation, tels que l'absorption, le stripping et la distillation. Les colonnes à
garnissage sont utilisées dans certains types de chromatographie, constituées d'un tube rempli de
matériau de garnissage.
Elles sont le plus souvent utilisés dans la lutte contre la pollution atmosphérique, mais ils sont
également utilisés dans les industries chimique, pétrochimique, alimentaire, pharmaceutique,
papetière et aérospatiale. elles sont utilisés pour absorber et éliminer le gaz éthylène d'une
chambre de stérilisation. L'éthylène gazeux soluble dans l'eau est hydrolysé en éthylène glycol.
Elles sont également utilisées dans une usine pilote.
La colonne d'absorption à lit fixe élimine les fumées acides telles que H2SO4, HCl, HNO3 et HF
d'un flux gazeux d'entrée. L'absorption en colonne à garnissage est couramment utilisée pour traiter
des substances corrosives telles que celles-ci.
Les colonnes à garnissage sont généralement utilisées pour l’absorption de gaz et de substances
corrosives. Si le barbotage de la phase gaz dans le liquide provoque son moussage, il est
préférable de choisir une colonne du type à garnissage. De même il sera préférable d’utiliser une
colonne à garnissage pour :
-les opérations discontinues car la rétention du liquide dans ce type de colonne est
faible.
-les transferts de matière limités par la phase gazeuse (lavage des gaz, absorption sans ou avec
réaction chimique).
Les colonnes garnies ne sont pas utilisées pour la séparation des particules solides, car celles-ci
peuvent rester bloquer sur le garnissage et empêcher le passage des phases (cause
d’engorgement)
-Exemples des domaines d’application :

1) Industrie/colonne d'absorption chimique de gaz de queue FRP pour la protection de


l'environnement : Tour de protection de l'environnement de colonne d'absorption de gaz
de queue de tour de purification de FRP. La tour de purification de gaz résiduel se
compose généralement de la fan d'ébauche, de la couche de emballage, de l'antibuée, de
la conduite d'eau circulaire, du canal d'eau en circulation, etc.

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Figure : Colonne d'absorption chimique de gaz de queue FRP pour la protection de l'environnement

2) Épurateur humide de colonne d'absorption de gaz résiduel de système de FGD pour


le SO2 de retrait/liquide alcalin : La technologie humide alcaline de dépoussiérage de
désulfuration des gaz de fumée, en utilisant dans la chaudière à charbon, four, fonte, bâti et
tout autre gouvernement, technologie de désulfuration des gaz de fumée est mûre, fiable et
elle a l'installation, l'entretien, l'exécution et la gestion commodes, avec de bas frais
d'exploitation, et efficacité élevée de désulfuration.

Figure : Colonnes d'absorption de gaz résiduel de système de FGD pour le SO2 de


retrait/liquide alcalin

3) ECOTEC Désorption/Stripping : ECOTEC a une vaste expérience dans ce domaine et a


mis en place de nombreuses installations de désorption d'air (stripping). La désorption d'air
consiste essentiellement à l'élimination des polluants contenus dans un débit de liquide à
travers un flux d'air à contrecourant. Les gaz les plus communs dans les processus de
désorption sont: COV’s, NH3, CO2, H2S...

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Figure : Colonne de désorption dans ECOTEC

4) Dans l'industrie pétrochimique, les exemples de procédés impliquant la distillation de


mélanges d'hydrocarbures sont la séparation du condensat de gaz en naphta et en gasoile
à faible teneur en soufre, la séparation des produits pétroliers à faible point d'éclair en
composants essence et gasoil, la production de gasoil propre à partir de gasoil sombre, la
séparation des interfaces de pipeline en composants essence et gasoil.

Les types des colonnes à garnissage :


Il se décline en plastique, métal, céramique et exotiques (verre, quartz, carbone...). Les formes ou
modèles fournies par les fabricants répondent à toutes les demandes des plus classiques aux plus
exigeantes Le choix du garnissage, élément essentiel de ce type de contacteur, est dicté par la
surface de contact offerte entre le gaz et le liquide utilisé, le calcul des pertes de charge et son prix.
Les garnissages peuvent être de formes variées (anneaux, selles…), de matériaux différents
(céramique, verre, métal…) et être rangés ou disposés en vrac.
1- Colonne à garnissage structuré :
Le garnissage ordonné, aussi appelé garnissage structuré, est un garnissage reconnu pour son
efficacité et ses faibles pertes de charge. Il permet de diminuer la taille des colonnes. Ce garnissage
est composé d’un ensemble de tôles ondulées assemblées dos à dos en forme de nids d’abeilles (
hauteur moyenne de 270 mm ). Les matériaux mis en œuvre sont métalliques (aciers inoxydables,
aluminium, … ) ou plastiques (PS, PPH, PVC ).

Le garnissage structuré assure une répartition uniforme des phases ascendantes vapeur et
descendantes liquide ainsi qu’un contact optimal favorable au transfert de matière. Ce garnissage
permet une faible résistance à l’écoulement et des pertes de charges réduites par rapport à celles
du garnissage en vrac.

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2- Colonnes à garnissage en vrac :
Il est composé d’éléments aux formes complexes disposés de manière aléatoire dans la colonnes.
Ce type de garnissage est métalique. Meme si pour des questions de poids on trouve des anneaux
en plastiques ou en cas de gaz/liquide corrosif, en céramique.

Exemple de corps de garnissage en céramique.

• Eléments internes d’une colonnes à garnissage :

a. Distributeur de liquide :

L’efficacité d’une colonne à garnissage dépend de la surface et du temps de contact entre les deux
phases gaz et liquide. Ces phases doivent être mises en contact de façon homogène sur toute la
longueur de la colonne. Le garnissage en vrac est capable de redistribuer le liquide qui est versé
dans un point au-dessus de la colonne, mais parfois, le garnissage n’est pas complètement mouillé.
Pour augmenter ce taux de mouillage, le liquide est, en général, réparti dans toute la section

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transversale de l’entrée de la colonne à l'aide d'un distributeur. Pour évaluer la performance d’un
distributeur il faut considérer :l’uniformité géométrique de placement de chaque point de distribution
sur la grille distributrice ;l’uniformité de débit du liquide sur chaque mètre carré de la section
transversale du garnissage en haut de la colonne ;le nombre de points d’alimentation par mètre
carré de section droite ;le rapport de la surface mouillée sur la surface sèche.
En général, on a deux types de distributeurs en fonction du mode de distribution :
• par gravité :
- distributeur à auges,
- déversoir à cheminées,
- déversoir à trous.
• à pression :
- distributeur à barillets perforés,
- distributeur à pulvérisation.

b. Grille de support du garnissage et de distribution de la phase gazeuse :


La grille de support du garnissage doit tout d’abord être capable de supporter la masse du
garnissage et la masse du liquide lié au garnissage (rétention du liquide). Pour dimensionner la
grille de support, on ne tient pas compte :des pertes de charge dues à la poussée du gaz vers le
haut de la colonne (cette poussée soulève un peu le garnissage et réduit de ce fait légèrement la
force que celui-ci applique sur le support) ;du fait que le garnissage soit légèrement soutenu par les
parois de la colonne. D’autre part, la grille de support ne doit pas générer une perte de charge
linéique supérieur à celle du garnissage, sinon les débits de gaz et de liquide au maximum
acceptables seraient moindres.

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c. Dévésiculeur :
Placé en haut de colonne, il permet d’arrêter les gouttes de liquide entraînées par le gaz sortant de
l’absorbeur. En absence de dévésiculeur, le liquide sortant de la colonne sous forme d’aérosol peut
se condenser dans les autres parties de l’installation et produire des dommages (corrosion) aux
équipements. Le dévésiculeur est généralement tissé en métal ou en plastique de 100 à 150 mm
d’épaisseur et est placé sur une grille au-dessus du lit de garnissage dont la différence de hauteur
est égale au diamètre de la colonne.

Dévésiculeur (débrouilleur).

d. Autres équipements de la colonne :


Redistributeurs de liquide un redistributeur est un dispositif qui a comme fonction de collecter et de
redistribuer le liquide s’écoulant au sein de la colonne. Il est employé dans les colonnes ayant une
hauteur importante pour éviter la canalisation du liquide. Il est justifié d’utiliser des redistributeurs si
l’écart entre deux redistributeurs ou un redistributeur et un distributeur est supérieur à une hauteur
égale à trois diamètres de la colonne.

Autres équipements intérieurs d’une colonne.

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Etude de cas (dimensionnement d’une colonne à garnissage) :
1. Problème :
Un gaz provenant d’une chambre de combustion contenant 5% en moles de CO2. On veut
éliminer la majeure partie de CO2, pour ramener sa teneur à 0,03%, par un lavage à contre-
courant dans une colonne à garnissage. Le solvant utilisé est une solution aqueuse de Mono
Ethanol Amine (MEA) à 15,3% en poids (soit 2,5 moles par litre). L’opération a lieu à 40°C,
sous la pression atmosphérique. Sachant que la colonne est garnie d’anneaux Raschig de 3
pouces en céramique (3 pouces = 71 mm), on souhaite déterminer ses dimensions pour
qu’elle puisse traiter un débit gazeux de 2 000 Nm 3.h-1 (Nm3.h-1 c.-à-d. ramenés à pression
et température de 1 atmosphère et 0°C). On choisira, pour les conditions de fractionnement,
un taux de solvant égal à 1,5 fois la valeur minimale, et une vitesse de vapeur égale à 50%
de la vitesse d’engorgement.
2. Données relatives au procédé étudié :
Les données nécessaires au calcul ont été trouvées dans l’ouvrage de Robert H. Perry :
a. Gaz à traiter :
• Mélange à 5% molaire de CO2
• Masse molaire moyenne du Gaz MG = 30 g/mole
• Masse volumique à 40°C : ρG = 1,2 . 10-3 g/cm3
• Viscosité à 40°C : μG = 10-2 cP
b. Solvant (phase liquide) :
• Solution aqueuse à 15,3% en poids de MEA (2,5 molaires)
• Masse volumique à 40°C : ρL = 0,996 g/cm3
• Viscosité à 40°C : μL = 1,02 cP
c. Equilibre Vapeur-Liquide :
Les données de la courbe d’équilibre en pression partielle de CO2 (exprimée
en Torre) en fonction du nombre de moles de CO2 par mole de MEA dans le liquide
trouvées dans l’ouvrage de Robert H. Perry :

Pression Partielle du CO2 (Torre) Moles CO2/Moles MEA


1 0,383
5 0,438
10 0,471
30 0,518
50 0,542

d. Garnissage :
• Anneaux Raschig de 3 pouces (71 mm), en vrac
• Facteur de vide : ε = 0,75
• Surface spécifique : aP = 0,506 cm2/cm3
e. Coefficients de diffusion :
• Coefficient de diffusion de CO2 dans la phase gazeuse DG = 0,10 cm2/s
• Coefficient de diffusion de CO2 dans la phase liquide DL = 2,7 . 10-5 cm2/s

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3. Détermination des conditions d’écoulement des fluides :
Il faut d’abord convertir les données de la courbe d’équilibre en fraction molaire :
• Phase gazeuse :
𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑦=
𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
• Phase liquide : 1000g de solution = 153g de MEA + 847g d’eau, soit 49,56 moles
au total (2,5 de MEA + 47,06 d’eau). Si on appelle X le rapport nombre de moles
de CO2/ nombre de moles de MEA, on aura :
𝑋 𝑋
𝑥= =
49,56
+ 𝑋 19,822 + 𝑋
2,5
Les données de la courbe d’équilibre en fractions molaires :
X (%moles) Y (%moles)
1,896 0,132
2,162 0,658
2,321 1,316
2,547 3,947
2,662 6,579

La courbe correspondante :

-Courbe d’équilibre gaz-liquide à T = 40°C et P = 1atm-

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x= pourcentage molaire de CO2 dans la solution aqueuse liquide
y= pourcentage molaire de CO2 dans la phase gazeuse

a. Bilan molaire de la colonne en régime permanent :


Le schéma de la colonne :

-Schéma représentatif de la colonne d’absorption-


Le gaz, à un débit G, entre dans la colonne avec le titre y0, en ressort avec le titre ys. La
phase aqueuse entre avec le titre x0 = 0, et ressort avec le titre xs. A une hauteur Z de
colonne, les phases qui se croisent ont comme titre x et y. Les solutions étants diluées en
CO2, nous admettons que le transfert s’effectue sans changement de masses des débits L
et G (L et G considérés comme étant constants le long de la colonne).
Dans ces conditions, la conservation de CO2 dans le domaine délimité par une courbe
pointillée s’écrira :
𝐺𝑦 + 𝐿𝑥0 = 𝐺𝑦𝑠 + 𝐿𝑥
𝐿
𝑦 = 𝑦𝑠 + 𝑥
𝐺
On obtient l’équation d’une droite opératoire, qui passe par le point de
𝐿
coordonnées x = 0, y = 0,03 et qui a pour pente la valeur 𝐺 (avec les débits exprimés en
mole/unité de temps). Le taux minimum de solvant sera donné par la pente de la droite

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opératoire qui coupera la courbe d’équilibre au point d’ordonnée y = 5% (position qui
correspondrait à une hauteur infinie de colonne).
𝐿
Sur la courbe, ( ) il est obtenu en joignant les points (x0 ; y0) = (0 ; 0,03) avec (xS ; yS)
𝐺 𝑚𝑖𝑛
𝐿
= (2,591 ; 5). On obtient par la pente (𝐺) = 1,92. On choisira donc une droite opératoire
𝑚𝑖𝑛
de pente :
𝐿 𝐿
= 1,5 × ( ) = 1,5 × 1,92 = 2,88
𝐺 𝐺 𝑚𝑖𝑛
L’équation de cette droite sera :
𝑦 = 2,88𝑥 + 0,03

-Calcul du taux du solvant molaire minimum-


b. Calcul des débits G et L :
• Calcul du débit du gaz :
Q0 = 2000 Nm/h : Q0 est le débit volumique du gaz dans les conditions standard (1 atm et
0°C). Dans les conditions opératoires, ce débit devient :
𝑃𝑄 𝑃0 𝑄0
= avec P = P0 = 1atm
𝑇 𝑇0

𝑄0 𝑇 2000×313
𝑄= = = 2293 𝑚3 /ℎ à 40°C
𝑇0 273

En masse :
𝐺 = 2293 × 1,2 = 2752 𝑘𝑔/ℎ
• Calcul du débit du liquide :

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Une mole de vapeur = 0,05 moles CO2 + 0,95 moles de gaz, soit une masse moyenne de :
𝑀𝑚𝑜𝑦1 = %𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝐶𝑂2 × 𝑀(𝐶𝑂2 ) + %𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑔𝑎𝑧 × 𝑀(𝑔𝑎𝑧)

𝑀𝑚𝑜𝑦1 = 0,05 × 44 + 0,95 × 30 = 30,70 𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒

La masse molaire moyenne du liquide est de :


1000
𝑀𝑚𝑜𝑦1 = = 20,18 𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
49,56
On en déduit :
𝐿 𝐿 20,18
( ) =( ) × = 1,893
𝐺 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝐺 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 30,70
On aura :
𝐿 = 5210 𝑘𝑔/ℎ
c. Calcul de la vitesse maximale du gaz U dans la colonne vide :
La vitesse U est accessible à l’aide de l’abaque de Sherwood et al modifié par Eckert.
𝐿 𝜌
Cet abaque permet de prévoir pour une valeur fixée de la quantité 𝐵 = √ 𝐺 la valeur de
𝐺 𝜌 𝐿

la quantité A qui dépend des propriétés physiques du fluide et des caractéristiques du


garnissage.

-Abaque de Sherwood et Al modifié par Eckert donnant A=f(B)-

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𝐿 𝜌
La figure donne directement la vitesse d’engorgement en fonction de la quantité 𝐵 = 𝐺 √ 𝜌𝐺.
𝐿

Le rapport des débits étant exprimé en masse, on obtient :

𝐿 𝜌𝐺 1,2 × 10−3
𝐵 = √ = 1,893 × √ = 0,065
𝐺 𝜌𝐿 0,996

On admettra que la perte de charge maximale est de 15 mm Hg /mètre de hauteur


garnie. La courbe correspondante donne :
𝑎𝑝 𝑈 2 𝜓 𝜌𝐺 0,2
𝐴= ( ) 𝜇 = 0,145
𝑔𝜀 3 𝜌𝐿 𝐿
U étant la vitesse maximale d’engorgement de la phase gazeuse (cm/s). Cette formule est
valable en unités CGS, mais la viscosité doit être exprimée en cP.

𝜓 = 1, 𝑎𝑝 = 0,506 𝑐𝑚−1, 𝜀 = 0,75, 𝑔 = 981 𝑐𝑚/𝑠 2 , 𝜇𝐿0,2 = 1,004

D’où :
𝑈 2 = 9,8 . 104
𝑈 = 313 𝑐𝑚/𝑠 = 3,13 𝑚/𝑠
On choisira donc une vitesse de gaz :
𝑈𝐺 = 0,5 × 3,13 = 1,57 𝑚/𝑠
d. Calcul du diamètre de la colonne :
Il est lié à la vitesse adoptée pour la phase gazeuse 𝑈𝐺 . On peut alors en déduire le
diamètre de la colonne d :
4𝑄
𝑑2 =
𝜋𝑈𝐺

Avec : 𝑄 = 2293 𝑚3 /ℎ
𝑑 2 = 71,9 𝑐𝑚
4. Calcul des hauteurs d’unité de transfert :
a. HUTL :
0,25
𝐿′ 𝜇𝐿 0,5
𝐻𝑈𝑇𝐿 = 0,3 ( ) ( )
𝜇𝐿 𝜌𝐿 . 𝐷𝐿

La section de la colonne S :

𝑑 2
𝑆 = 𝜋 ( ) = 4060 𝑐𝑚2
2


5210 × 103
𝐿 = = 0,356 𝑔/𝑠. 𝑐𝑚2
4060 × 3600

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𝐻𝑈𝑇𝐿 = 14,2 𝑐𝑚
b. HUTG :
0,25
1 𝜀 𝑑𝑒 𝐺 ′ 𝜇𝐺 0,67
𝐻𝑈𝑇𝐺 = ( ) ( )
0,105 𝑎𝑝 𝜇𝐺 𝜀 𝜌𝐺 . 𝐷𝐺

2752 × 103
𝐺′ = = 0,188 𝑔/𝑠. 𝑐𝑚2
4060 × 3600
𝜀
𝑑𝑒 = 4 = 5,928 𝑐𝑚
𝑎𝑝

𝐻𝑈𝑇𝐺 = 138 𝑐𝑚
On constate que la HUTG est pratiquement 10 fois plus importante que la HUTL ; ce résultat
prouve que l’absorption du CO2 par la MEA est régie par le transfert au niveau du film liquide.
En effet :
𝑘𝐿 𝐿 𝐻𝑈𝑇𝐺
= ×
𝑘𝐺 𝐺 𝐻𝑈𝑇𝐿
L et G étants des débits molaires :
𝑘𝐿 138
= 2,88 × = 30
𝑘𝐺 14,2
La résistance du film est 30 fois plus importante dans la phase liquide.
On peut, dans ces conditions, assimiler la hauteur d’unité de transfert de gaz à la hauteur
globale correspondante :
𝐻𝑈𝑇𝐺 ≈ 𝐻𝑈𝑇𝑂𝐺
5. Calcul de la hauteur de la colonne :
Le nombre d’unité de transfert global (NUTOG) se détermine à partir de l’équation :
𝑦2
𝑑𝑦
𝑁𝑈𝑇𝑂𝐺 = ∫
𝑦1 (𝑦 − 𝑦 ∗ )

𝑦 = 2,88𝑥 + 0,03
𝑦 ∗ = 0,0696𝑥
D’une manière analytique :
On pose :
𝑦 = 𝑘𝑥 + 𝑞
𝑦 ∗ = 𝐾𝑥
𝐾𝑞
= 0,00075
𝑘−𝐾
𝑦𝑒 = 0,05
𝑦𝑠 = 0,0003
𝑘
= 1,025
𝑘−𝐾

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𝑦−𝑞
 𝑥= 𝑘

𝐾𝑞
Si on néglige 𝑘−𝐾 devant ye et ys dans l’expression :

𝑘 𝑦𝑒
𝑁𝑈𝑇𝑂𝐺 = ln ( )
𝑘−𝐾 𝑦𝑠
𝑁𝑈𝑇𝑂𝐺 = 5,24
On tire la hauteur de la colonne :
𝑍 = 𝐻𝑈𝑇𝑂𝐺 × 𝑁𝑈𝑇𝑂𝐺 = 1,38 × 5,24
𝑍 = 7 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠
Cette hauteur est une valeur spécifique à l’élimination du CO2 cherchée. Elle est acceptable
au niveau industriel.

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Bibliographie :
- Thèse présentée à L’UNIVERSITÉ DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR pour obtenir le grade de
DOCTEUR par CORALIE GIRARD - Modélisation par prise de moyenne volumique des phénomènes
de transports en milieu poreux réactif : application au garnissage d’une colonne d’absorption gaz-
liquide - 07 mars 2013
- TOTAL ÉNERGIE – Exportation et Production - LES ÉQUIPEMENTS : LES COLONNES - manuel
de formation cours exp-PR-EQ100 Révision 0.1
- Memoire en vue de l'obtention du diplome de master en genie chimiques - Etude et developpement
d’un programme de calcul d’une colonne d’absorption - présenté par BEKHOUCH Youcef et
CHERIET Nassereddine - 2018/2019
- INERIS - BADORIS – Document de synthèse relatif à une Barrière Technique de Sécurité (B.T.S.) -
Colonne d'abattage à garnissage - Décembre 2004
- Packed Bed Columns: For Absorption, Desorption, Rectification and Direct Heat Transfer - By Nikolai
Kolev - Elsevier ,8 août 2006
- Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master en sciences en : génie des procédés
option : Génie Chimique - Calcul d’une colonne d’absorption à garnissage par la méthode des
hauteurs et unités de transfert – présenté par HARICHA Wafa
- R.H. Perry, C.H. Chilton, et S.D. Kirkpatrick, « Chemical Engineers’ Handbook », 4 th ed, McGraw-
Hill, New York (1963).
- T.K. Sherwood, R.L. Pigford, « Absorption and Extraction », Mac Graw-Hill, New York (1952).
- G. Laurence, « Problèmes résolus de génie chimique », Edition Eyrolles, pp 264-275, Paris (1975).

- MARTIN (G.), LAFFORT (P.) - Odeurs et désodorisation dans l’environnement. - Tec & Doc,
Lavoisier, Paris (1991).
- ROUSTAN (M.) - Transferts gaz-liquide dans les procédés de traitement des eaux et des effluents
gazeux. - Tec & Doc, Lavoisier, Paris (2003).
- ROUSTAN (M.) - Absorption en traitement d’air. - Laboratoire d’ingénierie des procédés de
l’environnement à l’INSA de Toulouse (2004).

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