Janin. Les Églises Orientales Et Les Rites Orientaux. 1922.
Janin. Les Églises Orientales Et Les Rites Orientaux. 1922.
Janin. Les Églises Orientales Et Les Rites Orientaux. 1922.
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C«-
'^'¥*11BRARY
FEB 1 1971
« PRO UNIONE » Raymond JANIN
des Auguslins de l'Assomption
*=s<=^
PARIS
6, RUE BAYARD, 5
Nihil obstat.
J. André.
IMPRIMATUR
Mauritius Clément,
vie. g en.
PREFACE
les métamorphoses
lié leur sort à celui des États,
nécessairement sur elles. C'est
de ces derniers influent
leur existence. Ces
devenu un fait normal dans
historique
événements ont un intérêt principalement
aucune influence sur la
et n'exercent le plus souvent
nous attendre
égard, nous pouvons vraisemblablement
l'union des Eghses.
à des événements heureux pour
été
Le triomphe de la Russie impériale, qui aurait
orthodoxie », aurait proba-
aussi le triomphe de l' «
recrudescence de
blement, au contraire, amené une
est catholique.
haine et de violence contre tout ce qui
tudes —
et il est difficile qu'il en soit autrement
Raymond Janin.
nous indiquerons à la
fi) Pour ffuider le lecteur dans ses recherches,
fin de chaque chapitre
quelques-uns des ouvrages ^^'^^ P«™. ^'^^"°?^^^
nullement donner des bibliographies
consulter, mais nous ne prétendons
complètes qui dépasseraient le cadre de nos éludes.
CHAPITRE PREMIER
Introduction historique.
Sous le nom
général d'Ég-lises orientales on désigne
ordinairement les chrétientés de Test de l'Europe
et de
TAsie antérieure qui suivent un rite différent
de celui
qui est le plus répandu dans les cinq parties
du monde
etqu'on appelle communément le rite latin. Mais
cette
dénomination vague cache bien des choses disparates
avec lesquelles on est en général très peu
familiarisé.
Souvent même on n'aperçoit qu'une minime partie de
ce vaste champd'étude et les notions qu'on a retenues
de rapides lectures restent trop floues pour
qu'on puisse
parler avec un peu de compétence du
mouvement reli-
gieux en Orient. Les manuels d'histoire sont
d'ailleurs
très sobres de détails sur cette question,
sauf en ce qui
concerne les huit ou dix premiers siècles.
Le schisme
a, depuis longtemps, produit une
séparation telle entre
l'Eglise catholique et les chrétientés
orientales qui l'ont
abandonnée, que de part et d'autre on se
heurte à une
LES EGLISES
ORIENTALES
de lOnen .
tn e
déchoir,
i/^^„tablement fait
apparente. Les
agite, mai,, ,, ^„,pe.r
i
cesse vivant et compétitions
par
querelles soulevées -j>--'^^^^^^^^^^ le domaine
nationales qui se sont
i^ curiosité.
de la religion sont ^'^'"'f'^'^'J^'^. issues des
des u^es Sises
^^«'^eCes Lg
Le développement «^«-Jr ^^^
schismes, leur ° "^ °;' 'j^f ,,,„lses, leurs
différents
civils
f
aux^quelsUeso^^^^^^^^^^
les pouvoirs ^^^^^
toutes .^e^ '1"^ "^
luttes intérieures, ^^^ ^^ssi
robjet de
-<^^-ches ti.s in^ress^^^^^^^^^
convenir a "«^ ""^[^S
vaste ne saurait ^^^
pusieu^^,
nôtre; il y ^-drait
le
^ ^orientales, leurs
d'avoir
-^^-''':;^^lZ'JZS^eur mode de gouver-
""^T^éiractuTl t
le^; hié;archie,
du clergé des
rn:%rnV:stï:sr:rur^^^^^^
qu'elles contribue-
ces études, parce
gleli^à T^bUer
INTRODUCTION IIÏSTORIOUI:'
et d'Ibérie
(Géorgie). Alexandrie voit
Édises de Perse de
les nombreux diocèses
? aier sous ses ordres
(Tripolitaine) et de la
Pentapole
'É.7pte, de la Libye
gen rai e
inte vient dans tous les débats d'ordre
elle
siècle d'une sorte
dedélégation de la part
'oui depuis un
Pontifes. Constahtinople
a pe« .à peu
des Souverains
voisines. Héraclée de
Thrace, Ephese
ab orbites Églises exerce tine
et Ssar e de
Cappadoce, qui n'ont jamais
d'Antioche etd'Atexandne
luenc comparée à ceUe eni
d'autorité qu'eUes avaient
"rdent encore le peu
r le s
sorobédtence par la
Césarée a même vu repousse
ècles précldents.
jeune Église d'Arménie
qui seta^
Ln antagonisme fâcheux m^
ondée sous ses auspices. Toutefois, la
ces trois autorités principales.
aux Drises
Constantinopte et Atexandne
"tterUmite bientôt entre intérieurs la
dans les schismes
Antioche ayant perdu prohter
prestige. L'hérésie va
plugrl'l 'partie de son jeter des
troubter- l'Eglise et pour
Seces divisions pour
schisme.
millions de fidèles dans
te
del..^^n^e
,
Egl.se
rapidement esquissée, la situation
Telle est
les pre-
où Satan réussit à faire
en Orten a/n.oment
dans la robe immaculée
^ièl; déchirures importantes
son Eglise.
mie Tésus-Christ a tissée à
de Constant.nopte,
%ers 4.9, Nestorius, patriarche personnes,
Notre-Seigneur il y a deux
ensesnait qu'en
la personne
humaine, et que Di-
a p fsonne^ivineet
ten^ple^Ce^a^^
hab'ue en l'homme
Jésus comme dans un
la Sainl^e
l'Incarnation elentevera
détruire le mystère de
Mère de Dieu. Immédiatement
Vterge le titre glorieux de contre
s'élevèrent de toute
part
tes protestations <J
réussit
doctrines erronées. Sain, Cyrille d'Atexandne
INTRODUCTION HISTORIQUE
C'est de là
-autour du célèbre monastère de Saint-Maron.
qui ont plus tard
que tirent leur origine les Maronites
au catholicisme.
reconnu leur erreur et sont revenus
beaucoup atlaibli
Tous ces schismes successifs avaient
l'Église byzantine dans les
provinces du Sud et du Sud-
4i5, à la suite de la
triomphe de l'arianisme; de 4o4 à
par le conci-
condamnation de saint Jean Chrysostome
5 18, à propos du patriarche
liabule du Chêne; de 484 à
de 64o à 68 1, pen-
Acace et de l'Hénotique de Zenon;
le monothélisme; de 701
dant la querelle suscitée par
la controverse sur les
images,
à 787 enfin, à cause de
soit en tout 187 ans de
schisme en moins de cinq siècles,
petites ruptures passagères.
sans compter quelques
Encore remarquer que les trois derniers
faut-il faire
plus parce que les
schismes ont disparu beaucoup
qu'ils ont su imposer
empereurs l'ont voulu et parce
libres aspirations du clergé
leur volonté, qu'en vertu des
aussi peu sincèrement unie
au cetitre
o-rec. Une Église
de la catholicité était mûre pour une séparation complète.
Photius, au milieu du ix» siècle,
ramassa les divers griets
de faire valoir contre
que ses compatriotes ne cessaient
.
INTRODUCTION HISTORIQUE Ci
chez eux et
de Gonstantinople. 11 ne s'est conservé que
dans communauté catholique formée après le retour
la
Bulgares, le
slavon chez les Russes, les Serbes et les
roumain chez les Roumains, le g-éorgien chez les Géor-
d'Egypte
giens, l'arabe chez les Melkites ou Gréco-Arabes
et de Syrie (i). Le rite arménien est
propre à la race
arménienne et n'emploie qu'une seule langue, l'arménien
la Syrie et
ancien. Le rite syrien pur est répandu dans
la Mésopotamie; il n'a également
qu'une langue à son
service, le syriaque. Il en est de même du
rite chaldéen,
l'esqui-
(i) Il faut y ajouter le letton, l'allemand, le finnois, le tartare,
Le rite byzantin
trouvent deux
comme plupart des autels latins, se
la
U^Te des évangiles et
chandeliers avec des cierges, le
(à?TOï.6piov ou ntêcoTo;) qui corres-
parfois Vartophorion
Sacrement est
pond au tabernacle. Cependant le Saint
dans une colombe en
plus habituellement conservé
l'on suspend derrière 1 autel.
argent ou en métal doré que
parcelle qui a ete
On ne garde d'ordinaire qu'une seule
le Précieux Sang et
qui sert pour a com-
trempée dans
donner au malade, le
munion en viatique. Avant de la
prêtre la trempe d'abord dans
du vin. Il arrive souvent
ignorance ou par négligence,
chez les schismatiques,par
conservé sans aucun respect,
que le Saint Sacrement soit
campagne. Nous avons pu
surtout dans les églises de la
dans une simple boite en
Eucharistie
voir la sainte
dans une armoire avec les
métal que l'on avait déposée
objets les plus divers.
Souvent aussi on ne renouvelela
sainte Réserve qu'une fois
par an, le Jeudi-Saint. Il va
devrait brûler toujours est
sans dire que la lampe qui
d'églises on ne 1 allume
souvent éteinte. Dans beaucoup
que pour les offices. .„, j j
croix taillée dans du
Sur l'autel se trouve une grande
Christ.
bois, peinte et non sculptée, qui représente le
Vierge et saint Jean,
De chaque côté on voit la sainte
découpé. Chez tous les
également peints sur du bois
qu'ils appartiennent, d
est
Orientaux, à quelque rite
Notre-Seigneur, la Sainte \ lerge
interdit de représenter
nulle
aussi ne rencontre-t-on
et les saints en sculpture;
églises. C'est la
conséquence
part de statues dans les
siècles contn
des décisions conciliaires des premiers
l'idolâtrie. . , , ,
(,«p«To«^e
A gauche de l'autel, il y a une petite table
LE RITE BYZANTIN
3j
Ç.OV, «po6e.^) sur laquelle on prépare les espèces eucha-
ristiques. Dans les églises épiscopales de quelque impor-
tance, on trouve derrière l'autel une rangée de sièges où
se placent 1 évêque et les prêtres; ce trône épiscopal
s appelle .OvOpovov. A droite de l'autel, dans ce
qu'on
appelle le diaconicon (ri S.,xov.=c<iv),
y a parfois une il
armoire où l'on conserve les ornements et les
livres
nécessaires pour la messe. La
lampe qui est devant l'autel
et que 1 on nomme la
vigilante (-^ à.o.>v,xoç Xu^v.'a) devrait
brûler constamment, même quand il n'y a pas le Saint
Sacrement; nous avons déjà dit
qu'il n'en est malheu-
reusement pas ainsi.
Le sanctuaire se continue au delà
de l'iconostase par
une petite plate-forme de
même hauteur que lui, c'est-
a-dire élevée d'un degré
au-dessus de la nef. C'est le
sohon ou soléas. C'est là que
le diacre se place pour
chanter bon nombre de prières
pendant la messe et que
tes fidèles viennent
recevoir la sainte Communion. La
chaire ou ambon située à gauche de l'autel sert au chant
de I Lvangile pendant les messes solennelles et à la pré-
dication. A droite se dresse le trône de l'évêque (à àoyL«-
^.xo; epovo,-). Les bancs sont généralement
inconnus.
Seuls, les membres du clergé, les
chantres et les per-
sonnes âgées ou infirmes
peuvent profiter des stalles
quej on trouve devant l'iconostase
et le long des murs
Les autres fidèles restent
debout, au moins chez les
^recs car les Russes se
mettent volontiers à genoux.
JJans la nef il a un
y petit meuble sur lequel
on place
'"'"^ "^"^ ^'°'"'
'^"' '"' ^'^'^'' ''^•'^"* ^"^
enTrS
Suivant une coutume qui remonte aux premiers
LES ÉGLISES
ORIENTALES
32
L
L»e.
des sriUe. en bol.,
»j- '-'"f'f'^.^'
,°
,,„W.
a.s
--rx s»:; .»!?. j...
Costume de ville.
xaarXaùxtov), coiffure
noire de forme cylindrique, qui fait
les magistrats dans beau-
penser à la toque portée par
Chez les Russes, le cah-
coup de pays occidentaux.
les Grecs tous les ecclésias-
mafki est uni, mais chez
avec un
tiques qui sont au moins diacres le portent
la partie supérieure. Les moines, les
petit rebord à
patriarches couvrent
archimandrites, les évêques et les
voile noir qui retombe sur les épaules
le calimafki d'un
;
Ornements sacrés.
croiser première sm
la p
„„,,» le bras droit et va le
flotter cette ex rem.té
rÀe Au lieu de laisser
de la main droite pendant
diacre iatnt
SLct idt entre les doigts
surtout pendant qu U
épaules et ^
sur chacune des «""«"J
j,
^^^i„„.
pour les
^r^^^mria-:^^^^^^^^^^^^^
dire la n.esse
^ÏÏrnimfr;; revêt le pr.tre pour
de ceux du diacre.
U y en a cinq
A^ n. entièrement
épiman.k^a
fsZaZn7rpZachiUon, la ceinture. X.s
'' en laine il a
t ''tTlÙ^-^rJ hibituellement
:
ressembler
tTpi,, aroites,ce qui le fait
t^des m
Par-dessus le stichanon,
il
latine.
ZanÏ^e à l'aube
met e/Jit'-ac
^ j^i^ „„, ne ressemble guère a
1
:î;rd:
; ê- la^s Elle'est formée d'une
longue
mêmelargeur, quinze cen-
la
btdedltoffe quia partout
Prêtre en ornements sacerdotaux.
38 LES ÉGLISES ORIENTALES
LE RITE BYZANTIN 3
n'est pas
est toute différente. L'extrémité supérieure
elle se termine par deux
recourbée en forme de crosse,
serpents affrontés, surmontés parfois d'une croix ou
soumis à la Turquie,
d'une image de saint. Dans les pays
chefs d'Église font porter devant
eux un bâton en
les
ébène, symbole de l'autorité civile
que leur reconnaît le
gouvernement ottoman.
l'évêque ne fait qu'assister pontificalement,
il
Quand
venons d'indiquer
remplace tous les ornements que nous
manteau (o jxavBùaç), auquel ont aussi droit
les
par le
très vaste, offre
archimandrites. Ce manteau, qui est
Les deux pans
beaucoup d'analogie avec la chape latine.
inférieur. A chacun des
sont attachés au cou et au bord
quatre endroits ainsi formés il y a
un carré d'étofte
(breuvage). Des
somptueusement brodé appelé Tro^^a
raies blanches et
Trôfxaxa d'en haut se détachent des
Tout bord
le
rouges qu'on nomme ^oTaji-ol (fleuves).
pour la célébration du
Saint Sacrifice sont: le
le tombeau du Sauveur.
Le ^éon (jo ^éov) est un rond en métal muni
petit vase
L'éponge ou
l'antimension. .
VIII. Rubriques.
sur le disque la
des morts. Tous ces morceaux occupent
même place que danspain. L'offrande des (xsptSs; est
le
suff'rages des saints qu'il
faite pour assurer au prêtre les
ainsi, et pour procurer leur
intercession aux
honore
vivants et aux morts dont il fait mémoire.
Quand les oblats sont préparés, le prêtre fait encenser
et les trois voiles par le diacre,
puis il place
le disque
et le calice, et
l'astérisque sur le disque, couvre celui-ci
vases sacrés.
étend Vaer ou grand voile sur les deux
fois, symbo-
Il encense de nouveau les oblats par trois
l'ensevelissement du
lisant par toutes ces cérémonies
préparation,
Sauveur. Puis il continue la prière de la
les oblats
dans laquelle il demande à Dieu de prendre
qui les ont off'erts
sur son autel céleste, et de bénir ceux
et ceux pour qui ils sont offerts.
La fin de la prothèse, où domine la pensée du
sacri-^
LE RITE BYZANTIN 53
des catéchumènes.
3. La messe des fidèles.
—
Le commencement de la-
de
messe des fidèles ne se distingue plus aujourd'hui
des catéchumènes. Après le renvoi de
ces
la messe
derniers, le prêtre continue aussitôt et du même ton de
"Oaoi TTiaTOi, Iti xai 'éxi èv elpViVTi tou Kupt'ou E£7i6a>[i.£v,
voix : ((
encore en paix le
Nous tous, fidèles, prions et prions
par une petite
Seigneur. » Alors suivent, séparées
par la
ecténie,deux prières pour les fidèles terminées
doxologie. Puis un des chœurs
commence le chérou-
bicon (b xspouêtxb,
des chérubins), introduit
Vvo., hymne
II (565-578).
dans la liturgie par l'ordre de Justinien
lui une longue
Pendant ce temps, le prêtre fait à part
prière, qu'il termine avec le
diacre par la récitation a
Tinvitation du diacre, le
recouverts de leurs voiles. Sur
le met sur les épaules
prêtre enlève Vaer ou grand voile et
le tient sur sa
du diacre. Celui-ci prend le disque et
tête; le prêtre prend le calice
dans ses mains. Ils font
LE RITE BYZANTIN 67
(i) Allusion aux précautions que devaient prendre les premiers chrétiens
pendant les saints mystères.
de messe, Vanaphore
la àvacpopà) ou canon, que le
{fr^
haute voix
diacre annonce par cette invitation faite à :
« Tenons-nous dignement,
tenons-nous avec crainte,
pensons à offrir en paix le Saint Sacrifice. » La Préface,
toujours la même, se récite à voix basse, mais elle est
sanglante et
aussi cette adoration raisonnable et non
nous vous demandons, nous vous en prions et supplions,
et sur ces dons ici
envoyez votre Esprit-Saint sur nous
LE RITE BYZANTIN 69
Fils du Père, lui qui est rompu sans division, lui qui
est mangé partout et jamais consommé, lui qui sanctifie
ceux qui mangent. » Il forme une croix sur le disque
le
précieux Sang,
de croix. Par ce mélange d'eau chaude au
Christ que ren-
on entend prouver que dans le sang du
symboliser la
ferme le calice il y a la chaleur et la vie et
ferveur des assistants.
com-
prêtre
Après une longue prière préparatoire, le
<(MeTàcpoêou0£Oi;,7r':(7T£coç>taiàYà7tTiÇ7rpo£X6£T£.Approchezavec
XI. La Concélébration.
concé-
lyonnais, plusieurs prêtres, six habituellement,
lèbrent avec l'archevêque, le Jeudi-Saint.
Chez Melkites catholiques, la faculté de concélébrer
les
Le rite byzantin
I
OFFICE DIVIN MUSIQUE ECCLÉSIASTIQUE ADMINIS-
TRATION DES SACREMENTS CALENDRIER ECCLESIASTIQUE
FÊTES JEUNE ET ABSTINENCE USAGES LITURGIQUES
PARTICULIERS
I. Office divin.
Les genres.
Modes d'exécution.
le dos, les oreilles, les pieds et les mains. Par une cou-
tume abusive, le parrain fait la même cérémonie dans
certaines contrées. Puis, prenant l'enfant par le milieu
du corps et lui tenant la main sur la bouche, le prêtre
leplonge tout entier dans Feau à trois reprises en disant
à chaque fois : « Est baptisé le serviteur de Dieu N... au
et du
de l'habit de justice au nom du Père et du Fils
Saint-Esprit. Amen, » Puis il procède immédiatement
à
sauf
la confirmation. Dans toutes les Églises orientales,
l'influence
dans certaines Ég-lises catholiques, qui ont subi
latine ou qui obéissent aux prescriptions
que leur a faites
la Propagande, c'est le prêtre et non
l'évêque qui admi-
paroisses. . .
Régulièrement, il
pour administrer
faut sept prêtres
suffisant, on
l'Extrême-Onction, mais s'il y a un motif
toujours impair,
peut se contenter d'un nombre moindre,
cas de nécessité, un seul prêtre suffit. On
et même, en
Évangiles, une assiette
place sur une table le livre des
(on y ajoute parfois un
avec du froment, un vase d'huile
vin) et sept boules de coton
attachées à un bâtonnet.
peu de
sept cierges allumés
Ilfaut aussi qu'il y ait sur la table
brûler pendant les
ou sept petites lampes qui doivent
LE RITE BYZANTIN 79
à
LE RITE BYZANTIN 8l
'
Saint-Esprit, le revêtement du phélonion pendant que
l'évêque et le chœur chante r"A;.o;, (// est) digne.
Après la Consécration, Tévêque met une parcelle du pain
eucharistique dans la main du nouveau prêtre qui la
garde jusqu'au moment où le célébrant dit les paroles :
interdit entre
enfin un décret de 1 166 déclara le mariage
resté con-
parents jusqu'au septième degré. L'usage est
cependant que
forme à cette décision. Il faut remarquer
diffère de la nôtre; on
la manière de compter les degrés
additionne les générations des deux côtés,
comme dans
code Napoléon, au lieu de s'en tenir à un
seul.
le
au
Par analogie, on regarde comme empêchement
^*
mariage la parenté par alliance (t] è7r'.Ya[;.ta, f| ày/Z-^'^^''^'^'
cela jusqu'au sixième et au septième
degré.
portent
fiançailles, ou accompagnés de deux enfants qui
une
des cierges. Après une longue prière, le prêtre pose
couronne sur la tête de chacun d'eux et tous trois font
En
Orient, aucune Ég-lise schismatique ne s'est encore
décidée à adopter la réforme du calendrier accomplie en
i582 par le pape Grégoire XIII.
y a plusieurs raisons
Il
célèbre l'ensevelissement
du Sauveur. La fête de Pâques
commence à minuit ou à 3 heures du matin, suivant
les régions. Aux
environs de midi, aux secondes Vêpres
appelées seconde résurrection (Seuxspa àvà^Taonç), a lieu en
plusieurs langues le chant de l'Évangile du jour, suivant
le texte de saint Jean, xx, 19-26. Le temps pascal com-
prend le dimanche de Pâques (v) àyéa xai (xsyàA-r,
saint
xup'.axYj Tou nà(7/a), le dimanche de saint
Thomas xupiaxY, (-f,
V. Jeûne et abstinence.
la rig-ueur et la durée
2. Il y a quatre Carêmes dont
sont très différentes.
Le grand Carême dure quarante-huit jours et va
a)
du lundi qui précède le premier dimanche jusqu'à Pâques.
Sont interdits les aliments gras, le poisson, l'huile, les
:
du 16 au 29 juin.
c) Le Carême de la Vierge ou de l'Assomption
(ier-T4 août) est assez dur. Sont seuls permis : les olives
la vigile de
tation de la Sainte Croix (i4 septembre),
saint Jean-
l'Epiphanie (5 janvier) et la Décollation de j
LE RITE BYZANTIN g
LE NOM d' ((
— LES ÉGLISES ORTHODOXES
ORTHODOXE )) « ))
GIEUSE DU PEUPLE
nationalité, les
Quelles que soient leur race ou leur
prétendent, en dépit
chrétiens séparés de rite byzantin
tout, une seule*
de leur émietteinent, former un seul
É-lise, et cela parce qu'ils adhèrent
au même fonds
dissident, ils se
de doctrine. Plus que tout autre groupe
pourquoi
proclament possesseurs de la vraie foi, et c'est
ils se sont depuis longtemps
donné le titre d' « ortho-
prétention et
doxes ». Par condescendance pour cette
pour ne pas froisser par l'épithète nécessairement,
les
leur convienj
désobligeante de « schismatiques » qui seule
Eglise,
drait légitimement, on a l'habitude d'appeler «
tou
orthodoxes » ou plus simplement « Orthodoxie »,
reconnaissent pas^
les groupes de rite byzantin qui ne
faire trop d'honneur à
l'autorité du Pape. N'est-ce pas
I
LES ÉGLISES ORTHODOXES
97
dissidents que de leur donner le nom prétentieux
:es
patriarcat « œcuménique » de
Les Grecs possèdent le
d'Athènes et l'arche-
Constantinople, l'Église synodale
peu près exclusivement
vêché de Chypre, qui groupent à
parlant en grande majo-
des orthodoxes de race grecque
rité le grec moderne. A
ces trois Églises il faut en joindre'
presque tous Syriens
deux autres dont les fidèles sont
et de
les patriarcats d'Antioche
et de langue arabe,
patriarcat d'Alexandrie, où
Jérusalem, et une troisième le
avec prédominance marquée
sont mêlés Grecs et Arabes,
Enfin, il existe une septième
des premiers sur les seconds.
l'archevêché du Sinai, qui
Église grecque schismatique,
n'a qu'une minime
importance.
Serbes etBulgares.
Les Slaves se subdivisent en Russes,
Église officielle, celle-
Les Russes n'ont qu'une seule
mais il y a plusieurs--
du Saint-Synode de Pétersbourg,
rite byzantin non catholiques
millions de chrétiens de
dehors de cette Eglise d'Etat.
qui vivent en Russie en
reconquérir leur indé-
Les Serbes, qui ont fini par
plu-
pendance complète, appartenaient jusqu'en 1920 à
les diverses fractions de cc^
sieurs Églises, parce que
gouvernements différents.
peuple étaient soumises à des
du royaume de Serbie, celle du royaume
Il y avait l'Église
patriarcat de Garlovitz en Hongrie;
de Monténégro, le
dépendaient de la métro^
les deux diocèses dalmates qui
(Bukovine), située à l'autn
pôle roumaine de Tchernovitz
et enfin l'Eglise d
bout de l'empire autro-hongrois,
soumise au patriarca
Bosnie-Herzégovine qui était sensée
a plus qu'une seule Eglise;
grec de Constantinople. Il n'y
nationale, le patriarcat d'Ipek.
seule Eglise, celle d
Les Bulgares n'ont qu'une
royaume.
LES EGLISES ORTHODOXES
99
Les Roumains étaient un peu moins divisés que les
Serbes, mais ils obéissaient quand même à trois hié-
rarchies relig-ieuses différentes : TÉg^lise du royaume
de Roumanie, celle de Transylvanie (Hongrie) et celle
de Bukovine (Autriche). Ils ont fait leur union en
décembre 19 19.
Les Géorgiens, qui habitent le Caucase, ont eu une
Église indépendante jusqu'au début siècle. L'an-du xrx^
nexion de leur pays à la Russie eut pour conséquence
leur entrée de force dans TÉglise officielle de Saint-
Pétersbourg dont ils cherchèrent constamment à se
séparer. Cependant, ils continuèrent de se servir de leur
langue nationale dans les cérémonies du culte. L'effon-
drement de l'empire leur donna de nouveau l'indépen-
dance après une servitude de plus d'un siècle (28 mai
1917)-
diverses auto-
Actuellement, les relations entre ces
nomies se réduisent à ceci quand : un nouveau chef
autres des lettres
d'Église est nommé, il envoie aux ,
^^^^19 or f.^edt'?^^
of Mecf/a 'f
I 1
PDA F
LES EGLISES ORTHODOXES ICI
dissidents.
IV. Relations avec les protestants et autres
V. Divergences dogmatiques. t
dif-
n'ont été reconnues officiellement nulle part; elles
fèrent d'ailleurs entre elles sur plus d'un
point impor-
ou catholicisme.
c) Eucharistie, — D'après la doctrine de TEglise
•grecque, la transsubstantiation, c'est-à-dire le chang-e-
ment du pain du vin au Corps et au Sang de Jésus-
et
Christ, se produit non point au moment où le prêtre
prononce les paroles de Tinstitution, mais pendant qu'il
récite l'invocation au Saint-Esprit ou épiclèse, qui suit
ces paroles dans la liturgie byzantine. Nous retrou-
verons cette erreur chez tous les autres schismatiques
orientaux, à quelque rite qu'ils appartiennent.
d) Pénitence. — La principale divergence au sujet de'
là Pénitence regarde la satisfaction. Pour les théologiens
« orthodoxes » actuels, l'absolution sacramentelle,
quand elle est valide, délivre toujours le pénitent non
seulement delà peine éternelle, mais encore de toute peine
temporelle due au péché. La pénitence sacramentelle ne
112 LES EGLISES ORIENTALES
f) Ordre.
—
Depuis bientôt un siècle, l'Eglise russe
prétend que l'Ordre n'imprime pas un caractère ineffa-
çable. La déposition prive, d'après ses théologiens, de
tout pouvoir sacerdotal et remet le clerc déposé au même
rang que les simples fidèles. Cette théorie trouve de plus
en plus des partisans parmi les théologiens grecs. Les
Russes reconnaissent la validité des ordinations faites
par les évêques catholiques. Les Grecs la reconnaissent'
ou ne la reconnaissent pas, suivant les circonstances,
et toujours d'après le principe de l'olxovofxta, dont nous
avons parlé plus haut à propos du baptême.
g) Mariage. Le divorce.
—
Depuis de longs siècles,
LES ÉGLISES ORTHODOXES Il3
VI. Le clergé.
Mariage.
Recrutement.
pour s'as-
recours à des moyens tout à fait modernes
surer un curé. N'a-t-on pas vu en
Bulgarie des fidèles
dans les jour-
prives de pasleur, mettre des annonces
en
naux pour demander des offres qu'ils sollicitaient
des habi-
vantant la salubrité du climat et la douceur
tants !
Instruction.
Séminaires sont
Les ecclésiastiques qui sortent des
impro-
évidemment plus instruits que les paysans qu'on
vise prêtres dans les campagnes, mais
en revanche leur
^
de zèle à 7
Tensemble, maîtres et élèves apportent peu '
Eglises. En
faut faire une place à part à certaines
Il
des Séminaires,
Russie, bon nombre de prêtres sortent
Il en est de.
mais leur instruction est très peu uniforme.
LES ÉGLISES ORTHODOXES 117
Enterrement grec.
du maître d'école,
travailler comme
prêtres des campagnes sont obligés de
l'existence de leur
les simples paysans pour assurer
signe
famille. 11n'est pas rare de les voir, sans autre
venir à la ville
distinctif de leur sacerdoce que la coiffure,
Le maigre;
pour y vendre les produits de leurs champs.
casuel que leur dispute l'âpreté des
paysans et le petit
traitement qui leur est alloué par l'État ou
par la paroisse|
Ils ne disent:
ne suffisent à peu près jamais à les nourrir.
la messe que le dimanche et les
jours de fêtes et pro^"
à
LES EGLI&ES ORTHODOXES Iig
(prêtre). »
plupart des
dépendances que des maisons affiliées. La |
pratiques religieuses restent cependant
communes à tous,
|
ce qui nous permet d'en donner
une idée générale
couvents
Nous n'avons à nous occuper ici que des
réguliers, c'est-à-dire de ceux où le
nombre des moines
est pour permettre de suivre entièrement les
suffisant
maisons où
coutumes monastiques, et non des multiples
ou plusieurs moines qui n'en sont que
les
végètent un
fenniers. Dans l'étude détaillée que nous consacrerons
à chaque nous aurons à revenir sur le mona-^
Église,
d'elles et nous
cbisme tel qu'il se pratique dans chacune ^
nombre de couveftts et
indiquerons en même temps le
de moines qu'elles possèdent. I
cœnobia]^
On distingue deux sortes de monastères : les
et les mégaloskhèmes. Au
rassophores, les stavrophores
d'autres
bout de mois de postulat, qui n'impose pas
trois
offices et le travail
obligations que l'assistance aux
reçoit l'habi|
manuel, celui qui aspire à la vie religieuse
serrée aux reini
monastique, c'est-à-dire une robe noire
veste sans manches
par une ceinture de cuir, une longue
et un bonnet de laine
grossière. Il est novice. Après
man-
trois autres mois, on lui donne le rasso, ample
1
familial. .,, ^ , ,. . •
Le Rouvernement supérieur
les proestos. Il s occupe^.
mains d'un Conseil formé de tous
stavrophorie (profession) et :
Dignités.
Chez les chrétiens de rite byzantin, on distingue
comme titres ecclésiastiques
de quelque importance ceux
d^archimandrite, d'exarque, d'évêque, de
métropolite,
d'archevêque, de primat et de patriarche.
Autrefois le
d'archimandrite n'était porté que
titre
chez les moines et avait à peu
près le sens d'abbé régu-
I-ES ÉGUSES OEIENTALES
Ç26
ecclésiastiques
* •
r.A'h.,\
Aujourd U
hui, il se donne aussi aux
aon
lier. ^^.^ .^ ^^
qm ne son pa ma i
re.étu du c-ctè^
"rcLévéque. f^^^^^^^^^^
soit un
v.rne dans un diocèse,
une paroisse plus
importante a l^^^f^^ «^ f<^^^Z ^-^^
.w
faixe
nécessairement de l.eveque
honneur. 11 dépend
Titres honorifiques.
la capitale, qu il
Dans toutes ces Églises, l'évêque de
métropolite ou archevêque, est
soit patriarche, primat,
eomme le chef de ses collègues
de la même
considéré
l'autorité qu'il exerce est
absolument
nation, mais en fait,
aucune décision
nulle. ne peut prendre par lui-même
Il
la déposition ou le|
importante, comme la nomination,
transfert des évêques, les
mesures qui intéressent toutei|
relations avec le gouver-
l'Église dont il est le chef, les
dépend]
nement et avec les autres Églises, etc. Tout cela
qui siège à côte de lui..
du Conseil épiscopal ou synode
n'est pas d'ailleurs plus
maître dans son propre dio-,
Il
le voir. Pour les
question
cèse, ainsi que nous allons
dépend d'un Conseil laïque ou d
un Con| J
financières, il
qui «
signer lej.
d'autre prérogative que celle qui consiste à
LES EGLISES ORTHODOXES I2Q
bonne foi. .
.
mais
Paul et l'Assomption. La plupart s'y conforment,
à
avec quelle préparation!
On jeûne volontiers la vedle
suite, mais on ne se fait pas
ou même trois jours de
imparfaite, donc sacrilège, ou
scrupule d'une confession
bien on ne se confesse pas
du tout. Il n'était pas rare de
voir en Russie et en
Bulgarie notamment, des régiments ^
dernières à éviter
religion que les autres, ne sont pas les
telle parole ou tel geste qui
pourrait porter malheur.
et en
Les classes élevées, surtout en Russie, en Grèce
FÉglise
Roumanie, se détachent de plus en plus de
et au naturalisme,
officielle. Les uns vont à Tathéisme
toujours ostensiblement.
Jusqu'ici, l'ignorance dans laquelle ont vécu les
peuples schismatiques et l'absence presque complète de
protégés contre le poi-
relations avec l'Occident les ont
son des doctrines impies issues
du protestantisme et de
la Révolution française.
Une fois commencée, l'œuvre
Joseph de Maistre ira très
de corrosion annoncée par
vite, parce que nulle
part elle ne rencontrera un adver- ,
STATISTIQUES
II. ÉGLISE DU ROYAUME DE GRECE INTRODUCTION HIS-
TORIQUE ORGANISATION ECCLÉSIASTIQUE : SAINT-SYNODE,
MÉTROPOLITES ET ÉVEQUES, DIOCESES ORGANISATION
TIQUES
1. Introduction historique.
I
LES ÉGLISES GRECQUES ORTHODOXES
i3q
vaincue au concile d'Éphèse
(43 1), qui condamna son
évêque Nestorius et l'erreur qu'il
professait. Vingt ans
après, elle reprenait une revanche
éclatante au concile
de Chalcédoine (45 par la condamnation des
1) monophy-
sites et parmi eux de Dioscore,
patriarche d'Alexandrie
En même temps qu'il assurait l'écrasement
de son rival
l'évêque Anatole fit reconnaître par les Pères du
concile
lasituation privilégiée dont il jouissait en fait, mais non
en droit. Le 28e canon que Rome
n'a jamais voulu
accepter lui accordait la juridiction
sur la Thrace l'4sie
(région de Smyrne) et le Pont
(le reste de' l'Asie
Mineure), c'est-à-dire sur la moitié
de l'empire byzantin.
I donnait de plus l'autorisation
lui
de consacrer les
éveques des pays soumis aux barbares.
Personne ne pouvait plus, en Orient,
s'opposer à l'am-
bition des patriarches de
Gonstantinople. L'Église d'An
tioche était démembrée au profitde Jérusalem, qui deve-
nait patriarcat; celle d'Alexandrie, vaincue à Chalcé-
Joiue, était de plus affaiblie par le monophysisme, qui
illa.t bientôt réduire à peu de chose
troupeau qui
le
obéissait aux évêques officiels. La
politique des évêques
jyzantins reçut sa consécration
dans le titre d' « œcumé-
uques ou d'universels, qu'ils réussirent
,.
à se donner à
a fin du via siècle, malgré
les protestations des
Papes
lout en prétendant qu'ils
ne voulaient point par là
•evendiquer la juridiction sur
tout l'empire byzantin
et
e poser en égaux et en rivaux des
Pontifes romains ils
e taisaient cependant en
réalité. Le schisme se
préparait
entement. Le nationalisme
des Byzantins et leur
edam pour les peuples occidentaux
réputés barbares
uiaieiii taire le reste.
l4o LES ÉGLISES ORIENTALES
Causes du schisme.
victoire de Constantinople
n'empêcha malheure
La
de
sèment pas graves inconvénients qui naquirent
les
dans l'empire oriental
situation faite au christianisme
appelé le mal byzantii<
Dès lors, en effet, sévit ce qu'on a
c'est-à-dire l'ingérence tyrannique
du pouvoir civil dan
l'Église. Le basileiis (empereur
le gouvernement de
clergé et au peuple, et se
dicte souvent leur foi au
intervention, parfois maladroite, amène des persécution^
avaient nécessaireme
qui mirent fin à ces querelles
et des sentiments de jalousi
fait naître un état de gêne
civilisation, méprisaie
Les Byzantins, fiers de leur
affectaient -
Le schisme.
fatalement pf
Toutes ces causes réunies devaient
duire un schisme définitif.
On rejette parfois la fau
l'Orient et POccident si<
de la rupture funeste entre
Michel Cérulaire. Sa^
deux personnages, Photius et
contribuèrent largemen^
doute, ces deux intrigants y
le schisme était déj
mais il faut bien reconnaître que
Très instruit, hab#
mûr quand ils entrèrent en scène.
séduisant, mais ambitiet^
dans les affaires, aimable et
et sans scrupule sur le
choix des moyens, Photius (^
ramasser les griefs inultipl|
867; 877-886) n'eut qu'à
avoir contre Rome po|
que 'les Byzantins prétendaient
précipiter son Église dans le
schisme. Pendant les de|
Le régime turc.
par les [
chefs d'une religion méprisée et à peine tolérée
conquérants.
*
Cependant patriarche s'accommode assez facilement
le
sait merveil-
de la situation nouvelle qui lui est faite et
leusement en tirer parti. Dès i454, Mahomet II
lui|
chré-|
accorde l'autorité religieuse et civile sur tous les
officielle lui|
tiens de son empire. Cette reconnaissance
donne dès lors une autorité considérable, et l'on peut ^^
dire qu'à certains points de vue, les
patriarches ?
même
une impor-
de Constantinople ont eu sous les Turcs
Byzantins. Au^
tance plus grande que du temps des
xviie siècle, leur autorité s'étendait
souveraine du^
ÉgUses « orthodoxes ».
2. Organisation du patriarcat.
En attendant le nouveau règlement ecclésiastique,
l'Eglise patriarcale de Constantinople est encore sous
le régime de la Constitution de 1 860-1 862. En vertu du
règlement élaboré à cette époque par un Conseil national
provisoire et approuvé par le sultan Abdul-Aziz, c'est
le synode qui gouverne l'Eglise, sous la présidence du
Le patriarche.
i
LES EGLISES GRECQUES ORTHODOXES l5l
Le Saint-Synode.
du peuple. i
Le synode se réunit trois fois par semaine. Tous I(
président.
Le Conseil mixte veille à la bonne administration def
écoles, des hôpitaux et autres établissements d'utilit|
appartenant à la nation grecque. Il coi|
publique
trôle leurs recettes et leurs dépenses, ainsi que celles
examine les contestation*
des églises de la capitale,
LES ÉGLISES GRECQUES ORTHODOXES l53
d'exarque.
Commissions diverses.
Dignitaires.
le patriarcat <1
Au commencement du x' siècle,
sur 624 siège^
Constanlinople étendait sa juridiction
plus que 80 metro|
épiscopaux. En 1820, on ne comptait
suffragantf
pôles environ et 58 archevêchés ou évèchés
répandus, non seulement dans l'empire turc acluel|
mais encore dans les îles de la
mer Egée et de U
presqu'île balkanique^
mer Ionienne et dans toute la
Roumanie, de Serbi*^
c'est-à-dire dans les royaumes de
successifs des Turoi
de Bulgarie et de Grèce. Les reculs
des États autonomes amoindrirent
c^
et la constitution
Eglise, bien qu a
sidérablement l'importance de cette
métropoles.
augmentât sans cesse le nombre de ses
'
ILES A la veille
ÉGLISES GRECQUES ORTHODOXES
de 1912-10,3, le
anar pouvait encore
revendiquer 87 métropoles
(en
y comptant les 4 de Bosnie-Herzégovine et les 5
de Bul-
garie) et 16 évêchés
suffrag-ants.
La défaite des Turcs a porté le dernier coup au
patnarcat œcuménique », qui devient une-
«
des Églises
« orthodoxes les moins
nombreuses. Il ne lui
,,
reste plus
a«Jourd hux q«e 4.7 métropoles
ou diocèses situés dans
'•mpire ottoman. Encore
en est-ildeux d'organisation
loute récente Bryoulla et Pergame (février
.élèvent directement du
:
E les iL)
Saint-Synode et ne' sont ":
•^"/^.°^^"-« ecclésiastiques. La tendance
c^Sr.
constante de l'EgJise grecque
à éiever tous les évêchés
a" rang de métropoles
a abouti à ce résultat qu'il n'y
a plus, a heure actuelle, un
1
seul évèché sufFra^ant
dans tout le patriarcat. Le nouveau patriarche
a le proie
de revenir au système *
primitif, mais réussira-t-il"^
Les Grecs s'obstinent
à conserver les 8
métronoles
'"'^^"^' ^^^^^ ^^"'^ considéren^t::.
l::i::z''
jours les Bulgares comme des schismatiques, et que
c'est
pour eux^un bon moyen
d'entretenir le patriotisme
leorque che. leurs frères he-
soumis au.joug bulgare.
Elles sont actuellement
gouvernées de loin par leurs
«'?•*""''"•''' '906, qui ont p'rovoqu
urTn^fT"
eur départ de Bulgarie,
les métropolites
grecs de ce
;o>-aume sont contraints
de vi.re à Consta^ntinopt
I
uLtl irR^''""'''"''"'*J'"^'^
•H)ceses, les Bulgares n'étant
'•^"'•«'-
d«"« leurs
pas disposés à oublier
les
si le nouvel Éta
bien se constituer en Église nationale,
réussit à s'organiser. Ce sont
Dyrrachium (Durazzo)
Corytsa.
Belgrade (Bérat), Argyrocastron et ^
^
Il ne reste en définitive
que 45 métropoles vraime
^
(Ghemlek), Brousse^
Keuy), Nicomédie (Ismidt), Xicée
Dardanelles
Gyzique (Artaki), Procomnèse (Marmara),
Cydonia (Aïvalik),
et Lampsaque (Tchanak-Kalé),
Ephèse (Manissa),
Smyrne, Philadelphie (Alachéhir),
Pisidie {Isbarta),
Kréné (Tchesmé), Héliopolis (Aïdin),
(Angora), Amaséc
Iconium {Nigdé), Césarée, Ancyre
{Kara-Hissar-
(Samsonn), Néocésarée {Ordou), Golonia
Rhodopolis (Livéria),
Charki), Chaldia {Gumuch-Hané).
Trébizonde, Anéai, Bryoulla, Pergame.
3o Iles de la mer Egée 6 Imbros (Castro), Lér^
: :
Les métropolites.
contre la .propagande
diocésains, sinon pour fulminer
les écoles catholiques.
étrangère et spécialement contre
le grand souci
Au dire des schismatiques eux-mêmes,
et d'obtenir une métro-
de ces prélats est de s'enrichir
Saint-Synode.
pole plus riche ou une place au
possède des droits
Dans son diocèse, le métropolite
sp.rituôl
judiciaire. Il est le chef
d'ordre administratif et
juge et dépose les!
du clereé et du peuple, institue,
de plus, comme le gouvernement
prêtres et les moines ;
-ap.tale.
Depuis un quart de siècle, il' se produit un
nouvement de réaction que 1.
haut clergé enco'urar.I
eu, parce que l'initiative est
due à des laiqut I
des laïquesj
instruit, il faut recourir assez souvent à
églises, hôpitaux
Tous les établissements paroissiaux:
des Con
œuvres de bienfaisance, etc., sont confiés à
varient avec les lieux ou 1(
missions, dont les noms
démogéronties, épitropies, éphones, etc.,
et
fonctions :
général de l'éparchie.
5. Clergé séculier.
« de Constanlinople, qu:
œcuménique »
Le patriarcat
<levrait, semble-t-il,
donner l'exemple aux autres Eglises
origine et du rôle qu i
<<orthodoxes », à cause de son
est de fait en retard sur
beau-
a loué dans le schisme,
bon nombre de pomts, parti-
coup d'entre elles pour un
culièrement pour la formation
du clergé. On n'y trouve
de ce nom, 1 Ecole théolo-
au'un seul Séminaire digne
en iSSg par le patriarche
dciue de Halki, fondée
depuis i844 dans le monastère
Gré-oire VI et étabbe
à Halki (îles des Princes) Cet
éta-
de fa Sainte-Trinité,
du patriarche et du Saint-
blissement dépend directement
que 8o élèves en moyenne
Synode. Il ne possède guère
perte de
divisés en sept classes. La
(75 en 1912),
diminuer le nombn
nombreuses métropoles va encore
venaient jusqu'ici de toutes e.
des séminaristes, car ils
dernières annéei
patriarcat. Seules, les quatre
réeioHS du
études purement ecclésiastiques
sont consacrées aux
l6/j LES EGLISES ORIENTALES |
clergé se destinent
fait, ceux qui prennent rang dans le
archidiacres, proto-^
aux hautes charges, métropolites,
paroisses les plus
syncelles, etc., et n acceptent que les
importantes. De i844 à 1912, l'École théologique de
Halki a fourni 478 élèves sortants. Sur les i35 qui l'ont
évèques en igiS.
quittée de 1901 à 1912, 28 étaient déjà
n'a pas encore été
Cette école, détruite par la guerre,
sérieusement réorganisée.
il existe
En dehors de l'École ihéologique de Halki,
couvent de Saint-
un Séminaire, moins bien organisé, au
Jean-Baptiste, près de Césarée de
Gappadoce. Le»
rationalistes, parce
s'imprègnent d'idées protestantes et
de la Réforme et quj^
que leurs manuels sont inspirés
plupart étudié dans l^
leurs professeurs ont pour la
protestantes d'Allemagne, de Suisse ott
Universités
Les auteurs catholiques, sans êt^e
d'Angleterre.
consultés qu'avec uae
entièrement prohibés, ne sont
« orthodoxie
extrême défiance. C'est chez eux que
))
l'
la foi chrétienil^l
prétend trouver les vrais ennemis de
LES ÉGLISES GRECQUES
ORTHODOXES l65
Le patriarcat n'a qu'une seule
revue ecclésiastique
offîc.elle, Vérité ecclésiastique
la
(S 'ExxV^.,c..r,.-;, 'aIô-
ea«), qui paraît tous les
quinze jours
depuis une cinquan-
taine d années, en un fascicule
de i6 pages in-4o d'une
valeur scientifique très inférieure.
Elle publie surtout
des documents officiels
et des études anodines. Les
autres Eglises orthodoxes
« ,,, nous le verrons plus loin
ont fortement distancé
l'Église de Constantinople
pour
les œuvres de presse
et l'érudition.
Avec peu de Séminaires et une presse
si
religieuse si
minime, il ne faut pas s'étonner
que l'immense majorité
des prêtres n'aient reçu
qu'une instruction élémentaire
et soient incapables de
donner l'enseignement religieux
Dans les villages, le curé ne se distingue souvent
des
autres paysans que par le costume qu'il porte, encore
ui arrive-t-.l, en certaines régions, de ne
le revêtir que
le dimanche. La situation matérielle de ces pauvres
gens est d'ailleurs digne de
pitié. Comme on ne leur
assure aucun traitement fixe,
ils perçoivent sur leurs
paroissiens des droits qui les
font vivre, eux et leur
•
tam, le. Le casuel, qui est des plus maigres,
va en
grande pan.e à l'église. La
[
conséquence fatale de cet
état de choses c'est
que la simonie règne un peu
partout
en maîtresse. Le portrait
suivant, que traçait en inio
nn journaliste grec dans la
Proodos, organe semi-
officieux du Phanar, est
à p«ine forcé « Vous ne :
consistent à
musique ecclésiastique. Tous leurs soucis
traîner mélancoliquement leur rassos
aux cérémonies de
funérailles, de mariages ou de baptêmes.
»
6. Clergé régulier.
Statistiques.
L Organisation ecclésiastique.
Saint-Synode.
Les évêques.
I
D'après la loi de 1862, c'est le roi qui nomme tous
présente potïf
l^ évêques du royaume. Le synode lui
Les éparchies.
j.)
Il existe un cerlain nombre de diocèses unis.
Le nom entre naren
" "" '' '''"'""' "= '^^^^"''- ""-i ' est dlni^^rd";
^^IZ:
17/4 LES EGLISES ORIENTALES
Officialités diocésaines.
2. Organisation paroissiale.
3, Clergé séculier.
4. La vie religieuse.
Le mont Athos.
Simopétraj
(bulgare), Dokhiar, Karakallou, Philothéou,
Saint-Paul, Stavronikita, Xénophon, Grigonou,
Esphif^
L'insuffisance de l'instruction
religieuse dans les écoles
et 1 absence de zèle
dans le clergé ne sont pas faites
pour
améliorer la situation. La religion « orthodoxe »
étant
considérée comme partie intégrante de l'hellénisme,
on
la conserve au même titre que les
autres coutumes natio-
nales, mais sans en comprendre la
valeur réelle Le
gouvernement ne fait d'ailleurs rien
pour développer la
vie chrétienne. Les
mesures qu'il a prises pour
res-
treindre la liberté duclergé n'augmenteront
pas chez
les fidèles estime de la religion et de
1
ses ministres.
1^ t-glise est associée
à loutes les manifestations
de la
I"8^ LES ÉGLISES ORIENTALES
4500000 environ,
fois e
de Ghypre fut évangélisée une première
L'île
convertiren
Tan 45 par saint Paul et saint Barnabe, qui
le proconsul romain Sergius
Paulus. Saint Barnabe, q^
un peu l'évangélisatioiii
Gèrent les Romains arrêtèrent
l'indépendance
le l'Eghsc chypriote.
L'évèque de Constantia, nommé
iircheveque, devait consacrer
ses quatorze sutfragants
il recevait eu même
temps des insignes distinctifs et le
litre de Béatitude.
Aucune atteinte ne fut plus portée
à l'autonomie reli-
rieuse de Chypre jusqu'à la fin du xvi»
siècle. A partir
le cette époque,
l'habitude s'étahlitde demander
le Saint-
chrême à Antioche. Cela dura
jusqu'en 1860. Depuis
«')4, cest à Constantinople
qu'on s'adresse.
En ()88, l'empereur Justinien II
Rhinotmète,pour pré-
erver les habitants de
de l'invasion arabe, imagina
l'ile
e les faire transporter
dans les environs de Cyzique
ur la Marmara, et créa
pour eux la métropole de Néojus-
mianopolis, dont l'évoque de
Constantia devint titulaire
«t exil dura sept ans.
Du vue au xie sièclc, Ics
chrétiens de Chvpre furent
instamment victimes de la
persécution arajje. L'empe-
3ur Nicéphore Phocas
reconquit l'ile à la fin du xie siècle
l releva les ruines. Les
patriarches de Constantinople
1 P'-ofiterentpour s'immiscer dans les affaires religieuses
3 1 Lghse autonome.
Ricliurd Cœur de Lion s'empara de Chypre
en im,
a domination latine (royaume
de Chypre, occupation
l88 I^ES ÉGLISES ORIEINTALES
rendu la libej
Le régime anglais établi en 1878 a
Chypre, mais 1^
religieuse aux « orthodoxes » de
royaume de Grèce leur fait supporf
désir de s'unir au
nouvelle. ?
avec impatience la domination
en 1900 suscit
La mort de l'archevêque Sophrone
une crise qui dura une dizaine
d'années. Un des ti|
il n'y
métropolites étant mort avant l'archevêque,
compétiteurs, les métrof
|
plus en présence que deux
lites de Kition et de
Kérynia, soutenus tous les df
parti puissant. Les patriarches
de Jérusalem,-(
par un
Constantinople et d'Alexandrie intervinrent succès?»*
LES ÉGLISES GKECQUES
ORTHODOXES iSg
meni ou tous à la fois, mais ils ne firent qu'augmenter
le desordre, hnfin, le lo avril
,909, M.^ Cyrille Panado-
pou os, métropolite de Kition, fut élu, et le gouverneur
anglais le reconnut le ar avril suivant. L'Angleterre
protes.ante eut le dernier mol dans cette querelle entre
« orthodoxes ,, qui ne s'apaisa guère
qu'en rg.r.
1. Hiérarchie ecclésiastique.
L'Église
de Chypre comprend
actuellement quatre
eparch.es dont un archidiocèse et
trois métropoles
L archevêque porte le titre de
Constantia (Famagouste)
auquel s ajoutent ceux de
Néojustinianopolis et de
Chypre. Les tro.s sufFragants
sont des métropolites de
Paphos (Bafto), de Kition
(Larnaca) et de Kérynia
L archevêque occupe la cinquième
place parmi les chefs
d Lghses « orthodoxes
et vient immédiatement
>>
après
le patriarche
de Jérusalem, au moins aux
yeux des Grecs
;ar les Russes
n'admettent pas cet ordre. Il
gouverné
.vec l'atde du Saint-Synode,
composé de trois métropo!
.tes, et dont ,1 est
le président. Le
synode se réunit
haque année après Pâques.
Le mode de son élection n'a pas encore
été réglé d'une
laçon préose. Autrefois, c'était le Saint-Synode qui le
o,s.ssa.t. Il se composait pour
j
la
circonstance des\rois
opohtesetdequatreautresdignitairesecclésiastiques.
lecf on du t.tula„e actuel fut obtenue par la
ation des laïques qui
panicil
envoyèrent soixante délégués
et ,9,2 un Conseil
En
)y national a étudié un nouveau
f ement qu. modifie complètement le statut organique
^
Lg.se ma.s ce Conseil a
în décidé.
M se dissoudre sans
Zw
,00 LES ÉGLISES ORIENTALES
2. Clergé,
monastère de Saint-George-
naire On l'a établi dans le
à Larnaca, où il y a déjà
une trentaine d'élèves en
.9.J
études, très incomplètes, ne durent que cinq an^
Les
Elles comprennent, en
dehors des sciences eccesiastiqu*
l'enseignement d« ' ^^"^"'^"'^
et profanes ordinaires,
former def
et k travail manuel. Le
but poursuivi est de
d'être des maîtres d
ecolej
curés de campagne capables
de relever l'instruction
même technique du peuple. Nou^
de grands résultats
croyons qu'il ne faut pas attendre
cette institution. ^j jv. rfu At,
posséda jadis l île de
Des nombreux monastères que
que sept, dont trois stavr^
Chypre, on n'en compte plus
^
pé^aqûes,
dans
Un
les
c'est-à-dire relevant
autres, le cénobitisme
et leur nombre ne
cess,
ioines ^ont à peine , .0 en tout
de décroître.
8, Statistiques.
orthodoxe de Je OiyF
La population grecque .v^^
2.35oo âmes, avec une belle
•'*!«
était en .g." de
-
I. PATRIARCAT d'aNTIOCHE
-
HISTOIRE - ORGANISATIOl
CONSEIl
ECCLÉSIASTIQUE PATRIARCHE, SAINT-SYNOUE,
:
II. PATRIARCAT DE
JÉRUSALEM -
HISTOIRE —
HIERARGHI
MIXTE, ÉVÊQUES -
CONFRÉRIE DU SAINT-SEPULCRE ^
CLERGÉ ET FIDÈLES.
m PATRIARCAT d'aLEXANDRIE
- HISTOIRE — ORGANI&
PATRIARCHE, SAINT-SYNODE, DIVj
TION ECCLÉSIASTIQUE :
SIONS ECCLÉSIASTIQUES
—
CLERGÉ ET FIDÈLES.
ACTUELLE.
I. Patriarcat d'Antioche.
1. Histoire.
petit obli-
à la liturgie byzantine qui devint petit à
gatoire dans tout Fempire. Seules,
quelques Églises^
2. Organisation ecclésiastique.
Le patriarche,
d'Antiocl
i3 métropolites effectifs, le vicaire patriarcal
et un prêtre de Damas. Les 24 laïques
sont choisis \k
d'abo
à plusieurs degrés. L'assemblée plénière dressait
une liste de candidats qui était soumise au gouvernem
LES ÉGLISES MELKITES ORTHODOXES
199
4urc. yuand celui-ci avait rayé les
noms qui ne lui
agréaient pas, les électeurs choisissaient parmi
ceux qui
restaient trois candidats définitifs. C'est
d'après cette
nouvelle liste que les métropolites, réunis en synode,
élisaient le nouveau patriarche. Avis en était donné à
la Sublime Porte, qui envoyait le bérat d'investiture.
La situation nouvelle de la Syrie modifiera plus d'un
point du règlement.
Le nouveau titulaire doit avoir quarante ans, être
métropolite dans patriarcat d'Antioche et avoir bien
le
Saint-Synode.
ans. En
éparchie à tour de rôle et changés tous les deux
fait, c'est le métropolite le plus
ancien qui préside ordi-
nairement le Conseil mixte national et non le patriarche.
Cette assemblée s'occupe à peu près
uniquement des
alîaires temporelles du patriarcat, biens d'églises, écoles,
hôpitaux, etc.
Divisions ecclésiastiques.
prélat.
métropolites réunis en synode choisissent le futur
appartenir au
Celui-ci doit avoir au moins trente ans et
patriarcat d'Antioche.
8. Fidèles et clergé.
Statistique.
d:n::rt""
varient suivant leurs
f" '-'''' S^nens/lfest dlm iT,:
auteurs. II paraît
être de nrès
de 300 000. Par„,i eux
on con,pte environ .5ooo Gre
i-n
1904, on a ouvert une école
.
ecclésiastique suné
neure dans le n^onastère
de l'Asso„,ption de
.
netier, et se distinguent
peu de leurs fidèles
très
Les monastères ne sont
plus que dix-sept,
dont cino
avropég.aques, c'est-à-dire
qui dépendent^ direc"
u patriarche.
m nt
Pendant l'hiver
de r,,3-,n 4
[at .arche a essayé de réunir îè
tous les monastères
et une
"^^ Congrégation,
r '
>enus. Cette
afin
de mieux répartir
leurs
mesure a causé des
troubles profoiu
^m montrent que, pour s'être
Egl se meik.te
joL gr"
délivrée du
1 schismatique d'Antioche
n'a pas trou i
indépendance complète. Les
Russes ont acheté enTo,
le monastère
de Saint-Élie, près de
BeyroufJ ^^ ?•
voulaient faire un de
Comme
leurs'postes v avanX ; e Su^
dans la plupart des pays
orthodoxes, ces mon"':
202 ^^^^^^^^LISES ORIElNTAL^^^^^^^^^"
Quatre ou cinq à peine comptent
tères sont presque vides.
pour former une vraie
un nombre de religieux suffisant
i5o moines
communauté. 11 ne doit pas y avoir plus de
en tout. . ,, , ,
, i
officielle des écoles ,
Il n'existe pas de statistique
contre, on connaît exacte-
tenues par les indigènes. Par ^
Russie avait établies t
ment la situation de celles que la
servait pour le plus grand
dans la Svrie et dont elle se j
on en comptait
avantage de sa politique. En 191 «> |
avec ,0000 élèves environ. 3
68, mixtes pour la plupart,
publie depuis 1909 une revue
officielle,
Le patriarcat
la Grâce.
rédigée en arabe et intitulée
1 . Histoire.
chrétienne de Jérusalem se
La première communauté
convertis. Elle se fit
composait exclusivement de Juifs
charité; elle montra aussi
remarquer par sa ferveur et sa
pei^écution dont les victimes
un grand courage dans la
diacre saint Euenne et
les plus glorieuses furent le
petit a peu
armées romaines, ne se réorganisa que
et
reconstruction de la vdle
à Jérusalem, après la j^
temps, Gesaree de Pales-
Hadrien, en i35. Pendant ce
«3
eu
ce
ce
2o4 LES ÉGLISES OBIENTALES
du métropolitain de Gésarée.
jérosoly-
A partir du iv^ siècle, les efforts des prélats
plus d'autorité et
mitains tendirent à se faire donner
à revendiquer l'autonomie.
Ce fut l'évéque
même
intrigues, à se faire
Juvénal qui réussit, après bien des
Chalcédoine (45 1)
reconnaître ce droit. Le concile de
trois provinces de
détacha du patriarcat d'Antioche les
la Palestine pour en reconstituer un patriarcat autonome
La nouvelle Eglise,
dont Jérusalem devint la capitale.
comprenait soixante diocèses.
Palestine connut, du
Sous les empereurs chrétiens, la
qu'elle n'a jamais revue
ive au vii« siècle, une prospérité
célèbres les épisodes!
depuis. Les lieux qu avaient rendus
se couvrirent de basi-,
de la vie et de la mort du Sauveur
munificence impériale.|
liques et de chapelles dues à la
de tous les pays chré-l
Les pèlerins accouraient en foule
En même temps, la vie religieuse llorissait uii|
tiens.
dans le déserU
peu partout, mais plus particulièrement
de Juda, entre Jérusalem et la
mer Morte. On a retrouva
milliers qu<
les traces 187 monastères. C'est par
de
solitudes. Saint Jérôme,
l'on comptait les habitants des
samt The(^
saint Hilarion, saint Euthyme, saint Sabas,
Paule, sainte Eustc
dose, etc.; sainte Mélanie, sainte
plus pures du monaf
chium, etc., sont les gloires les
LES ÉGLISES MELKITES
OIV^irODOXES 2o5
chisme palestinien. Les
sciences ecclésiastiques
étaient
cgaN.„,ent en honneur;
l'école de Césarée de
Pale i
^"'<=^'^"-.^'p-d-- des sa":::
^::zST'{
A plusieurs
iemarquables.
paix reprises, la
troublée fut
soit par les querelles
religieuses: arianisnie,
'
ori,Xisl
mais la victoire resta toujours
à la vérité. C'est
que Jes monophysites ne ains
purent pas établir une
£.£
à la hiérarrhiA lo*-
amena de fréquentes ''"
discussiot Le "a
Se"
-Ida pendant tout ce temps
tout d
le
LonstaïUinon e
hors dt^la'p
1 a rhnt^ r\ ,
'"'-''^^
^
Tt«^^iit, bur-
^' «iépartdéfiniiif
Poiul à la situation
dt; cr éf (ZT"
"^ '^P""''^'"'"'
des MeÎ- Ls '
r
»vaient espérée f p n., amehoration qu'ils
V
^-"staiErple'TÏÏ: littS"''"^''"^ ""^'^"^^
^
ion, privilège
P »>ftfce aup
que T
le
^'''^''/^''^e accepter
patriarche byzantin
s'était octroyé,
son élec-
206 LES ÉGLISES ORIENTALES
j
Il avait/
formées coatre
les intrigues
lui.
pour déjouer
ou pour reconquérir le,
Cli St à faire pour conserver
les autres
confessions chre^
""tua es menacés par
x.xe sieei., o« tu
lutte dura jusqu'au
ïeniïï Cette
:SrLiefa,oup.uss^lem^^^^^^^^^^
^e .féru
t^ZZ!:^"^^^^:^^^^---
"Z^^Z^
C connu par sa célèbre
depuis
Profes.^oa de fin (.b?^)-
les croisades est Dos..
patriarche Damien, qm
.
V «Pnls tirées. Le
fut déposé par son
"".Tt "vorl aux Arabe',
J ^^ ,^^,te ui se tra-
de Constantniople Jre moin.
-^f^^^ ,^^
s'obstina à le considère
Se' paTrittl d'Alexandrie
.ç,u. les Arabes
ont obtenu le Cor
ïmme déposé. En
5/
LES ÉGLISES MELKITES
,
ORTHODOXES 207
mixte qu'ils réclamaient
seiJ
lurc qui,
turc aui a,.
au W^h..,
début de
I
Cse;^tpti:::fDar™rr"
Turcs. Elles échouèrent.
pour faire reconnaître
"y ;u tauîs
t" 't
un'"'!''"*'*'^'«
'
'''
«eur des
le roi de fL? '^"'"
Lieux Saints « ôf l'uTT^
-oncentpasàleursprétentionsrr?:Vil':s'ir"
2. Hiérarchie ecclésiastique.
L'Eglise autocéphale
de Jérusalem
'cl'ors du patriarche, un
comprend en "
nombre variaWeT .
dix ou douze d'ordinaire f"""''*'''
don.l .
métropolites
Nazireth
iNazareth,
de PtoléZ;
^
itoiemais (T ^T T^'"^'^'''
(Samt-Jean-d'Acre) et
^''
de
résident
dans leur énarchip t .
S'èges qui ne sont que
des archevê hés
^on^ Ca""T
Patriarche.
•^rsstT-!tr:— ^^^^^^^^^^
,,
'
toute la Palestine,
de la Ville Sainte de Jérusalem et de
la Transjordane de Cana
Syrie, de l'Arabie, de
.
de la
en monas-,
Saint-Sépulcre, dans le
nrès de la basilique du
;:;: Saint-CoSstantin et Sainte-Héléne.
i
les antres patriarches
de l'emp.re ottoman il
civil de ses fidèles. G
Coinmc
était con|
est pourquoi|
^
d ré comme le chef bâton e^
portait devant lu, un
dans les cérémonies, on
temporelle. Depuis le mo,
él L, signe de sa puissance
britannique lui donne uni
d avri 0. le gouvernement
,
.
,
pour W
3 .5oo livres égyptiennes
allocation mensuelle de
besoins du patriarcal.
avait he
l'élection du patriarche
Sous le re'gime turc, présents
Tous les moines profes
de la façon suivante.
choisi Jn-hac^ne
rJérusaL et un prêtre indigène
liste d une dizaine
des douze éparchies dressaient une
était soumise à la Sublime Porte Quand
d candTdats'qui mêmes électeurs,
les
el e éuit revenue
de Constantinople,
ÎoisSaien. au scrutin secret
trois ceu "o- P--
liste que k
restaient. C'était d'après cette dern.ere
nui
réuni dans a bas.lique
du San^^^
ynode des évoques,
le
Le gouvernement tur<!
patriarche.
Sépulcre, élisait nou-;
d'investiture. La situation
acc'ord alors le bélat
amènera certainement de,
tX de l'Église de Jérusalem
cette fl«<=tion.
modifications au sujet de
autorit
n'a pas d autre
Pn nrincipe, le patriarche
;
son synode
oufceuë que donne le droit de présider
lui
|
Il se co^ ,^
de chaque semaine.
LES ÉGLISES MELKITES ORTHODOXES
200
tenir à la Confrérie du Saint-Sépulcre dont nous parle-
rons plus loin.
Conseil mixte.
8. Confrérie du Saint-Sépulcre.
(I) Elles^ étaient de 10600000 francs en mai 1910. Pour les paver
210 LES ÉGLISES ORIENTALES i
Sanctuaires.
4, Clergé et fidèles.
peu près
Le clergé purement paroissial se recrute à
qu'il est
exclusivement parmi les indigènes, c'est-à-dire
a une centaine
de race syrienne et de langue arabe. Il y
tous mariés, dans les soixante paroisses
du
de prêtres,
patriarcat.Le plus grand nombre d'entre eux est d'une
ignorance à peu près complète et vit dans un
état voisin
Séminaire. L'Ecole
de la misère. Il n'existe plus aucun
théologique de Sainte-Croix, près de
Jérusalem, fermée
peu
pendant les troubles de 1 908-1 909, ne recevait à
près que des jeunes gens de race grecque.
A part 200 ou 3oo Grecs, les « orthodoxes » da|j
qui parlent^
patriarcat sont tous des indigènes syriens,
rarabe, et qui emploient cette langue
dans les cérémo-|;
être évalué à 45 ooo.f
nies du culte. Leur nombre peut
f
sanctuaires.
sion des Grecs dans les divers
ecclésias-
Depuis 1904, le patriarcat publie une revue
;
pendant la t
1» Histoire.
dZ-
cmles les
I
Îff ' correspondant
deux Egyptes, les deux
aux provilces
Augustamniques
Arcadie, les deux ThébaVdes et les deu.x Libyes.^
neu "«;
provinces renfermaient une
centaine d'évêcbés,
dont les titulaires se groupaient toujours
,
étroitemen
"-":,
2Zf:
canon du concile'^'^V-^''"*^
de Nicée (32,5) reconnut
cl'Alexaildrie.
sixièm
solennellement
Le
a A exandne la juridiction qu'elle
exerçait sur l'Égvpte
et la Lyrenaïquc. ®^ ^
cette
vil , l-'^r^'
'''"'''' ^""» '^"^ J°"-->i'
point de -
" '"'" ^'W-'hèq-- c'étaient
é
écol
oies
s c lî
eelèbros T' T
illustrées un moment
par Origène et
ses
oi'i
s oraient la
philosophie et la théologie
t-nhn, ele pouvait
chrétienne
compier sur des milliers
de moines
q«" peuplaient les déserts
de l'Egypte.
2i4 LES ÉGLISES ORIENTALES
Arius de l'Egypte.
Alexandrie avait pris une part très active aux
contro-
devait célébrer la
soin de faire calculer l'époque où Ton
fête de Pâques. A partir de ce moment, l'évêque
circulaire
d'Alexandrie envoya chaque année une lettre
cette date. Il en
à tous les évèques pour leur indiquer
profitait parfois pour donner des
enseignements théolo-
qu'elle eût une grande activité dans
le
giques. Bien
sciences ecclésiastiques, TÉgypte ne
fi*
domaine des
du cub
cependant pas grand'chose pour l'organisation
particulière, qui avar
chrétien. Elle possédait sa liturgie
occidentales|
de grandes analogies avec les liturgies
de l'Egypte e*^^
mais qui ne franchit pas les frontières
subitmême l'influence incontestable d'Antioche.
dite de Saint-Marc, instituée plus
tard, m
La messe
fut pas longtemps employée par Grecs d'Egypte, q"
les
ne^se conser
adoptèrent la liturgie byzantine. Elle
qui su
que chez les Goptes, indigènes monophysites,
primitif.
stituèrent leur langue au grec du texte ^
l'EgU
L'Egypte, célèbre par ses savants, fournit à
elle est fière à
une multitude de martyrs. Mais ce dont
effloraison de vie reU
juste titre, c'est la merveilleuse
j
partir du
gieuse que l'on put admirer chez elle à j
(saint Pachôme),
Fayoum (saint Antoine), de Tabennisi
i
tait
>en
•e,
mal? ."^^
^.f
s
.;"
il était
^ ''"''*'"''''
'" ^:°"'-
cathohque,
"
''''^^^^
««"damné par le
^'Alexandrie
monde chré-
, se voyait renié par
il
l'immense
"""^"'*'
najorité de ses fidèles.
>n lao
in „„ Il
Les indigènes
"'"'8*="es, les Lioptes comme
.
cL,L ,
es appellera au v,. siècle, étaient
|Out par haine des Grecs. Ils
monophysites sur- "
ne tarderont paJà 'o
,"ser en Eglise
indépendante. Sous Héraclius
(6 1 o-J, )
—
la veille de la
conquête musulmane, on
trouvait cinq
SIX de monophysites contre
„^,„
.00000 catho-
^°""^' Ç-ts, étrangers
our l'a p,:;r"^'"^'
''' accueillirent les Arabes comme
^s hberateurs. ^n^'"'
i-s^Hh!!!; Il se passa
alors la même chose qu'en
cutés de toutes
les manières, pendant que
onophysites obtenaient
les Coptes
les faveurs des
LES
conquérants *
Enlises
LE.S
E.. LISES /^«.t^mv,
ORIENTALES
2j8 les églises orientales
ik
LES EGLISES MEI.KITES
ORTHODOXES ajg
li«n* dans lesquels était tenue
l'Église d'Egypte mit
obstacle a son approbation
par la .S^lime Porte
Ce S
^. Organisation ecclésiastique.
Le patriarche.
Par rang de dignité, le patriarche d'Alexandrie
vient
berat par
mtennéd.aire du gouvernement
1
pas encore
existe, n'a
patriarcale, mais ce règlement, s'il
dehors
années, il n'y avait en
Jusqu'à ces dernières
honoraires qu. corn-
du patriarche que trois métropolites
ava^^^
synode. Le patriarche
posaient son Conseil ou
celui ^ -^re eux quï
Lme perdu le droit de remplacer
anar,
subir les exigences du PI
venait à mourir et devait
s paj
trois niembres presm
parce qu'il n'avait pas les Ph
es règlements pour
procéder à une élection. Me^
en nommari j
tios a mis ordre à
cet état de choses
pour pouvoir se passer d
suffisamment de métropolites
mêmes pren
Constantinople. Le Saint-Synode jomt des
Saints-Synodes grecs.
gatives que les autres
Il n'existe pas
encore de Conseil mixte.
Divisions ecclésiastiques.
est moins"
La juridiction effective du patriarche
font supposer les titres
mu iple.
étendue que ne le
l'Egypte, elle ne s étend
quil porte. En dehors de en
colonies grecques etabhes
guère que sur quelques cotes
en Abyssinie et sur les
Tripoliline, en Tunisie,
contesta-
n'est-ce pas sans
de l'océan Indien; encore
part du Phanar. Dernièrement encore a
tions de la
aucun
du siège patriarcal,
n'y avait plus, en dehors son
essaye de réorganiser
siège résidentiel. M.r Photios en
hiérarchie. U a div.se
une vraie
Éise5?
et de rétablir
LES ÉGLISES MELKITES ORTHODOXES
221
six éparchies ou diocèses
pays qui lui sont soumis
les
:
I» la métropole de Tripoli
et de Libye avec six
édises;
le titulaire est vicaire
patriarcal à Alexandrie: 20
la
métropole de Memphis avec cinq
églises; le titulaire
es vicaire patriarcal au Caire
pôle de Péluse avec cinq
où il réside; > i^ „^j^„.
égalises (résidence à Port-
t>aid); 40 lamétropole de Léontopolis avec
sept églises
(résidence à Zagazig); 5» la
métropole de Ptolémaïs
'^ (résidence à Minieh); 6» la
. 7V!^- métropole
de Nubie et d'Axoum avec huit
église's (résidence à
Asmara) Les quatre dernières
métropoles peuvent être
considérées comme des sièges résidentiels. Les
vinst et
une autres églises « orthodoxes
,.
d'Éffvpte appartiennent
au diocèse patriarcal.
3. Clergé et fidèles.
L ni
Tans a
Vt ?'"r !
°" '' ''''' '^ j-»'- ^
'°°""" orthodoxes,
"-
les
P'-
trois
de gauche en arabe. De
temps eit-
chante en grec', celui
entre Grecs et Syriens
temps, il se produit des bagarres ,
1. Histoire,
tique.
maigre les invasions
Le couvent put se maintenir
sa destruction, les
musulmanes; mais, pour prévenir
dans 1 intérieur du
moines durent bâtir une mosquée
L'éloigne-
monastère. On la voit encore aujourd'hui
l'isolement dans lequel
ment de tout centre civilisé et
leur permirent de s'unir
vivaient les solitaires du Sinaï
voisin de Pharan, et eur
avec le temps le petit évêché
Cet isolement leur
hisoumène en devint le titulaire.
autonomes. Le Saint-
permit aussi de se proclamer
cette indépendance
Svnode de Constantinople reconnut
proclama de nouveau^
une première fois en 1676, et la
en 1782.
2. Organisa^tion actuelle,
monastère de Saint(
L'higoumène ou supérieur du
archevêque de l'archidic ^
Catherine est en même temps
dehors de son monastère/
cèse de Sinaï-Raïthou. En
trentaine de
sa juridiction ne s'étend guère qu'à une
sur les terres des
Bédouins des environs, qui vivent
près égal de pécheurs
moines, et à un nombre à peu
autorité lui vient donc
uniquement du fait qu il
Son
plus célèbres de
gouverne l'un des monastères les
l'Orient.
LES ÉGLISES MELKITES
ORTHODOXES 2 20
C'eÎdl
G "" ''""r;* '" '^'^
est donc un vrai
''' -" déplacement
chef d'Eglise autonome, comme le
conçoivent les « orthodoxes ».
L'archevêque est élu par les membres les plus impor-
ants de la communauté
et passe avec eux u'ne
tion qui fixe les droits conven-
de chacun. Cette
varie a chaque nomination,
convenZi
mais elle ne laisse
beaucoup d^^utonté jlma"
à l'higoumène-archevêque.
est obhgé de se faire Celui!d
consacrer à Jérusalem
et doi
nommer le patriarche de la
Ville Sainte à la
G est pour ce motif que les meïe
Grecs affectent de
considère;
larchevêché du Sinaï comme
malgré les décisions
suffragant de
synodales de Constantinople.
JéZÏZ
llegeance CetT^
se réduit d'ailleurs
aux deux seules obliV?
tionsdont nous venons de parler ^
L'archevêque habite quelquefois'au
couvent de Sainte
Catherine, au mont Sinaï, au
moins pendant l'été
le plus souvent
U réside au mé^ok.iol
mlL
(,) sinaitiqun:
^-aire. La encore
il est assisté d'un Conseil n.,\ a .
prendre l'avis de la synaxe
choses les plus importantes.
du mont po'r W ^ '
l"'
'^^
céphale.
au mot Anlioche »
Vailhé, <>
BibUograpIne. _ a) Anlioche. S.
n\
caikoligue Vacant-Mangenot
dans le WcUonna^re ^^^^ZL.e
de'heoJo,^e
?^^^^.^ ^^ ^^^^^^^^.^^
. d ans es
dupatriarcaU'AnUoch ,
.^^
du patriarcat de Jér«
Jérasalem. b. vailhl, « a
6) .
Vaeant-Ma..not. t. l4
.trr- e
^..S: -.0.,.
col. 786-801.
CHAPITRE VII
L'Égliise russe.
TIQUES —
LES MISSIONS RUSSFS i ,'^n,
^*'"' '^ "- "ETRANGER
S>TATIS-
CORÉE MPON,
COREE, l*pn. AMERIQUE, • CHINE,
:
i- Introduction historique.
dans la
seconde moitié du ixe '^"*'
siècle o..?!'
nença à s'occuper
sérieusement de Î ^ """
°"
Russes. PhotiusLr envo ITer^ti
Unrent pas beaucoup ^ir^-ot
a pruicesse Olg.
de Un si^TeX
résultats.
se rendit à
^ t"
Constant SetsW,'
l^aptiser
-ande
mais
(,,57), événement ne orZ L
cet ^""^ ^^
^'
et consacrait les
>
et ne furent presqu
schisme leurs maîtres les Byzantins,
milieu du xn' siècle,
jamais unis à Rome. Cependant, au
de leur conversion, et
on parlait beaucoup en Occident
saint Bernard s'en occupa,
mais sans succès. Les essais,
une centaine d'an-
d'union se poursuivirent pendant
interrompus par la con^
nées et ne furent même pas
dissentiments étaient déjà tel
quête tartare (1240). Les
s'entendre. Les pourparler
qu'il fut impossible de
reprirent deux au moment du concil
siècles plus tard,
de Kiev et délégu
de Florence. Isidore, métropolitain
proclamer unioi
du Pape, vint en Russie pour y
l
Le patriarcat de Moscou.
la suprématie du pouvoir
ecclésiastique.
et sur
Pour arriver à ce but, il prétendit faire de
l'Église
donna
une administration de l'État. C'est pourquoi il lui
i
l'église russe
233
la forme de gouvernement
qu'il avait adoptée
pour les
autres m.n.stères, et qui
était alors en vogue en
Europe,
la orme collégiale. Le Comité directeur, appelé
d'aborj
collège sp,ru,
^,;, Saint-Synode,
correspondait
aux collèges dirigeants des
aflaires civiles. L'influence
P" '^""^'"^
ZltX G 'd'
cette institution,
plus W
i:;Ïsonnelle des chefs
en-
instrument puissant, qui a,
l'Église à son gré.
les
permis
d'Église l'autorité co legi^H
-^ du
Pou^^^^^^^^
a 1 ciai u
^'„„ir«c
i
g
;J-n
le Grand contenait
d au res
£e Règlement de Pierre le même
réformes Tous les
évêques étaient placés sur
d'archevêques deve-
angTles titres de métropolitains et
et étaient confères
par le
honorifiques
naient purement les ca.
Tar Épient exceptés
du secret de la confession
-
prévenir un sca
trahison'et la nécessité de
de hauÏ homme
vœux n'était permise aux
dale. L'émission des -
ans. lo
qu'à trente ans, et
aux femmes à ""quante
encore en vigueur, sauf la dernière,
ces décisions sont
faire des vœux à quarante ans.
e re ïï uses peuvent u
l'Eglise russe, devenue
Depuis Pierre le Grand,
gouvernementale, n eut pUi.
rouage de la machine
1
I
L ÉGLISE RUSSE
235
"tt U:%
tsaro et
ou de force tous les
''7' '" P«''%- -«pieuse des
du Saint-Sjnode consista
à soumettre de ^ré
chrétiens de l'empire à
«.celle.
i'Éise
P,erre le Grand,
Catherine II" Nicolas if
A^xandj-e II, se sont e
particulièrement distingués
«tte vo.e, Ceux dan
q„. ont eu le plus à souffrir
de la
rojaume de Polog:ne, passés
sous la domination russe
Et
«très de ,L"""""'"' P'""
1905, a permis à plus
'*^ »™"'''- révolution:
de 5ooooo anciens
'^"".'^""^.
'^^ ^-'^ membre d.
nSe Depuis une vinslame
node. DeZ"' sTint-
d'années, les Russes
't tons leur, ont
efforts pour amener l'É,iise arm^Sn";
^36 LES ÉGLISES ORIENTALES
•qu'avec la Douma.
Rétablissement du patriarcat.
produits e
tragiques qui se sont
Les événements
o •^ U suite
^uite uc i«i ffuerre
de la g" ont entraîné un char
Russie a la ^^ l'Fta
Eta
relations de 1 Egl.se et de 1
2, Organisation ecclésiastique,
sur
l'S réformes adoptées par le Grand Sobor de
1917-1018
application en est d'ailleurs restée
lettre morte à cause
238 LES ÉGLISES ORIENTALES
Saint-Synode.
m
L EGLISE RUSSE 23q
d'ordi-
ministère; ceux qui sont temporaires partagent
naire leur temps entre les réunions du
synode et raccom-
plissement de leurs devoirs de pasteurs.
multiples
Les attributions du Saint-Synode sont
et
membres du synode.
Commission,
Auprès du Saint-Synode fonctionnent une
ecclésiastiques et umi
financière qui s'occupe des biens
laquelle i^
Commission des écoles ecclésiastiques, à
des Séminaires
appartient de veiller sur l'enseignement
I
catéchismes, etc.
sur les livres scolaires, les
les provinces pai
Le Saint-Synode est représenté dans
trois Commissions permanentes appelées comptoirs, aux
quels il délègue une partie
de son autorité. Ce sont
10 le comptoir synodal de Moscou,
composé du métropo
lite, qui se remplacer d'habitude par son vicair.
fait
Hiérarchie. Diocèses.
Ekatérmbourg,
Ghelm-Varsovie, Don (Novo-Tcherkask),
lakoutsl^
Ékatérinoslav, Finlande (Viborg), Grodno,
lénisséisk, Irkhoutsk, Kalouga,
Kazan, Ka#
laroslav,
Koursk, Lithuaniç
kov, Kherson, Kichinev, Kostroma,
Nijni-Novgorod, Novgoro(^:
ou Vilna, Minsk, Moghilev,
Oufa, Penza, Perii|^
Olonetz, Omsk, Orenbourg, Orel,
Poltava, Pr*
Podolie (Kamenetz-Podolsk), Polotsk,
PskoiP'
mour-Blagoviéchtchensk (Blagoviétchtchensk),
Simbirsk, Smolensî
Riazan, Riga, Samara, Saratov,
Stavropol, Tachkent, Tambov,
Tauride ou Simféropol,
Turkestan, Tveç
ïchernigov, Tobolsk, Tomsk, Toula,
Vladivostok, Volhym|
Viatka, Vladicaucase, Vladimir,
(Zitomir), Vologda, Voronèse,
Zabaïkal on Transbaïl"
ou de méti|
(Natchinsk) (i). Les titres d'archevêques
aucune juridicti^
polites ne correspondent plus à
spéciale; sont purement honorifiques, car
ils
il
^
a plus ni suifragants ni
provinces ecclésiastiques. Ils m
ordinairemen
sont plus attachés aux sièges. Ce n'est
pastorale que le
qu'après plusieurs années de charge
tsar, lorsque celui-c
prélats recevaient ces titres du
Il arrivait aussi que
de
était satisfait de leur conduite.
^^''^ff^"^:!'^;;
Nous donnons sièges tels qu'ils étaient en 1914.
les
(,) encore trc
mais la situation est
de l'empire russe a modifié les choses, survenues d«pu
modifications
chaotrque pour qu'on puisse mdiquer
les
la révolution.
l'église russe
243
vVff '
i'm'
— -
au mariage.
évêques doivent pratiquer le célibat, c'eî
Comme les
France en particulier.
Pour nous devons ajouter que bglis(
être complet,
1
hectares, mais c e«
propriétés sont évaluées à 800 000
consiste cett«
le souvent en objets mobiliers que
plus
d'églises, évangéliaires,'
richesse, comme ornements
sanctuaires étincellent d 0|,i
ex-voto, etc. Tandis que les
les moines ont parfois
juste de quoi vivre, même ^0
le gouvernement^;
la maigre allocation que leur donne
possèdent de vastes
Cependant il est des monastères qui
revenus des pelen-l
domaines et qui retirent de beaux
encore il faut défalquai;
nages dont ils sont l'objet; là
I. ÉGLISE RUSSE j^n
des sommes importantes
qui vont soit au Saint-Synode
soit a1 evêque. Les couvents dépensent
volontiers leurs
revenus à fonder et à
entretenir des hôpitaux,
des
écoles, des œuvres de
bienfaisance dont ils laissent
le
plus souvent la direction
au clergé diocésain.
Clergé blanc.
Theu
des clercs inférieurs. Nous reparlerons tout à
des Séminaires et des Universités.
La plaie la plus grande dont il souffre est sans co
tredit la pauvreté ou plutôt le manque de moyens d'exisj
parcimonieuj
à tous les popes, et encore le fait-il assez
sèment. ne donne de fortes allocations que dans le*
Il
dissidentsj
moyens défaire de la propagande auprès des
s'est cependant bien améliorée
depuis nj
La situation
n'allouai
quart de siècle. Alors que le budget de 1887
villes et de#
que 6392022 roubles (i) au clergé des
o35|
campagnes, celui de igiS lui en attribuait i5 354
rurales;^
Le casuelestdes plus maigres dans les paroisses
redevances^
paysan avare ne paye pas toujours ses
et le
la richessf
Quant aux biens d'Église, dont l'étendue et
_varient suivant les diocèses (2), il n'en revient qu'unf
Kilomètres
' --^
^
1— I
'étrograd %^^ofc/a
,;^ Pskov
Polhts,
ô Smo/e.
jrodno
Miiisk \Mohilev\^
\j;oroneje
'X^% t mJ^^'^'^'^ov
f \^^^netz- ^^^Po/tava
'^
'^"^fe^Tl ^Ekaterinos/av
Kichinev
,
laïques; il en est
sont incapables, d'apre
tâchent d'évincer les moines qui
vivre dans le monde
eux, de former des prêtres appelés à
crédit de 8 267 000 roubh
Dans le budget de 191 3, un
élèves ecclesia^
était prévu pour améliorer l'entretien des
roubles étaient affectés aux établi:
tiques; 3192609
sements d'enseignement ecclésiastique.
4. statistiques. I
^W
Russie, po
En on comptait dans toute la
1905,
2 34o archiprôtix
86 millions de fidèles environ (2),
44487 prêtres, 14960 diacres, 43 552 chantres
attachés au service des egl.s.
44 000 sacristains ou gens
population aussi importan
C'est bien peu pour une
dispersée sur un territoire
immense. Aussi le nomi
est-il considérable.
des paroisses privées de prêtres
Il y avait à la fin de
igoS 09 yoS églises ou chapell
:
5. Missions.
million et demi.
dont ell
Disons tout de suite que, malgré les moyens
sont restés jusquV
dispose, les résultats qu'elle a obtenus
Moskovski ija Viedomosi
assez faibles. Une revue, le
pourquoi,
{Nouvelles de Moscou), indiquait nettement
La cause de notre insuccès dans les
mi'
la fin de 1913 : ((
dhistes, etc.
I. EGLISE RUSSE
267
de fidèles. En 1906, elle comptait
milliers
632 Chinois
orthodoxes «; ils seraient 3 812
.
eni9i2,cequi indique
in réveil en faveur de l'Eglise
russe, car 872 païens ont
:te baptises en
1912; on y trouve un évêque, i5
prêtres
o clercs inférieurs, un
archimandrite, 26 moines où
lovices, un monastère, i5
églises, 34 stations, 10
écoles
le garçons, 2 de filles
avec 409 enfants, etc.
(1012)
I
La mission de Corée, fondée en
1897, "'a pas non plus
onne des résultats très consolants,
bien qu'elle soit
elativement plus prospère que
celle de Chine; on n'a
as de statistique détaillée,
on sait seulement qu'il y a
"^
Stations.
La mission du Japon fut fondée
en i858 et montra
mt de suite plus de vitalité que
celle de Chine. Soumise
abord à l'évêque de Kamtchatka,
elle fut déclarée indé-
endante en ,874 et confiée à un
archimandrite. Depuis
S80, elle est gouvernée
par un évêque. La guerre
russo-
ponaise arrêta un peu le mouvement des conversions
ais depuis lors
a repris avec une nouvelle
il
intensité'
18000 en 1890, le nombre des fidèles
t'
est monté à
-017 au i.r janvier 19,2 (i 082
baptêmes d'adultes en
m). Le clergé se compose de 43 membres
un arche- :
Etats-U
sèment de 191 o trouvait encore aux
officiel
Rus
85 000 Bulgares ou Macédoniens, ?& 000
Serbes et autres Slaves,
5o 000 Melkite:
,50000
Roumains, etc. Il se pro*i
i5ooo Albanais, 3oooo
immigrés le même phénonM'
chez les schismatiques
beaucoup font passer' I
V a près de 5oo
000 « orthodoxes » aux Etats-Unis
clergé se composa
au Canada, en dehors des Grecs. Le
L EGLISE RUSSE
25o
'"j. 2, d'un archevêque, de deux
évcques, d'un
chimandnte, de deux
higoumènes, de six proto-
êtres, de
l.iéromoines (moines prêtres),
2;,
de io5 prêtres
.eu .ers dont 83 n'avaient
fait que des études
primaires,
î
deux h.erodiacres (moines
diacres) et de plus de
.chantres. On comptait
, 70 paroisses et r 16
succursales
.9eghses et ,03 chapelles. Les
92 écoles paroissi^le.s
nferma.ent plus de 000 enfants.
4 11 existe un
Séminaire
une trentaine d'élèves, transféré
en 1912 de Minnéapolis
ensylvan.e) aux- environs de
New-York, et un monastère
ommes, celui de Saint-Tychon,
à South Canaan (Pen-
Ivan.e,. Pour mieux se soutenir, les orthodoxes »
«.
sont orgamses en confréries;
il
y en avait 2o5 en-
.2 avec 7200 membres. Le clergé s'applique
surtout
faue passer au sch.sme les nombreux
Ruthènes
hohques de nte byzantin qui
émigrent nombreux en
.enque et qu. ont été délaissés
jusqu'à ces dernière,
•ees Maigre les beaux chiffres donnés plus haut il
faudrait pas croire que la mission russe est
•issame, car sur les
tk
200000 fidèles qu'elle
s'attribue
^ompte a peine 10 000 indigènes
convertis; la pluoar^
""°'°- '-'^^^ "- ^^
.rr.:rsti:
a missiond'Ourmiah s'adresse
particulièrement a„v
oneus de la Perse et du
pta.t 26 prêtres,
Kurdistan.
3(i églises de
EnT"
village, 70 éœles
^
t
50 de garçonset r4 de filles avec
une popu attn
0.5 élèves. Le nombre des fidèles
oscille enfrë r5
et
00 La mission d'Ourmiah a
déjà causé bien
des
;.
vite T"
les uf
roubles
''''"*"''^ '^'' »««'°'-i«n«
venus de Pétrograd.
qui oublient
26o LES ÉGLISES ORIENTALES
impériale pravoslave de P^
Citons enfin la Société
1882, avec l'approbation du
tsan
tine fondée le 8 mai
pricipaux le soutient
qui se propose deux buts
:
des p<
« Y orthodoxie » en
Terre Sainte et l'assistance
-
dépenses.
jours.
meilleures preuves de nos
1917 en sont les
L EGLISE RUSSE 26 I
Raskol.
d'un
des processions à l'Occident ou à l'Orient, la lecture
des articles du symbole, l'orthographe du nom de
Jésus,
et Huthènes.
Les raskolniks fontsigne de la croix avec deux
le
iie TAntéchrist
Un sectaire in èrdit " "'"""
>,.
mime la pTmm'e d^!
j.-«.e <,„e «tait ,e fruit avec ,e<,ue> ie serpenl^vT^dul: 1^;:^:^
26/i LES ÉGLISES ORIENTALES
le millénarisme.
Il est impossible de donner le nombre exact des ras-
ignorer. Les
kolniks que ceux-ci sont les premiers à
statistiques officielles en avouent deux ou trois millions,
:NousrjX"sro.Tr^„%r^-""-
PopoYtsy {presbytériens).
sir r,""'^
direction de la
'«•'» ""àl:„T
communauté. Le centre
gouvernement de Mohilev)
passa de v!.i.
se ,l'
à Stradoub
feouver„em nt
Tout le
divisèrent
monde ne
en trois grouTerdiï
; re on ut^r^^
1^'
^
"
O '°™P''
'''""'•'^•
"'^"''^^ ^^
ement une quinzaine ''^'"•''
d'SvLu Îraslo. ^
-r la
plupart, vivant soTï C^t^abslt d
"
a>ques qui les tiennent ^*
par l'argent
Une fraction des popovtsy
reconnaît l'Église
ou en conservant officielle
les vieux rites
^erUy ou unicroyants.
Malgré
ce sont :
'"°' L w
les tenîL ''' '!"' '*"' ^^'^
aites par le Saint-Synode ilf„'„n
surs usages. P**' '"'=°'"« abandonné
J^
,^g6 LES ÉGLISES ORIENTALES
fractionnés en un grand
nombre de sectes servilement'
et livrées parfois aux
attachées aux rites extérieurs
Les principales sont celle
pratiques les plus bizarres.
celle des bomorm,
(plus de huitJ
des théodosiem et
divisées su,
cents communautés ou paroisses) qui sont
„
les deux principes
fondamentaux de la he:popovtchme
et des sacrements et la
croyancf
le rejet du sacerdoce
fran-
lu rèsne de l'Antéchrist.
Il y a aussi des sectes
et révolutio.inaires, comme led
chement anarchistes
slraniki (errants). Le mariage
n etanf
Mlipovts,! et les
comme sacrement, l'union libre est asse^
pas reconnu
libertinage,
fréquemment pratiquée, mais non
l
le y i
groupes principaux fi
On
rattacher aux vieilles secV
mystiques, qui semblent se
siècles et au paganisme ru«
chrétiennes des premiers
qui ont subi des influences
oc-
et les rationalistes,
dentales, surtout celle
du protestantisme.
procurer 1 union de 1 a.
Les mystiques prétendent
khlysty (flagellante
.\ Dieu de
différentes manières. Les
Bojii (hommes de Dieu), croieJ
appelés encore Uoudi
temps en temps dans un hommj
„ue Dieu s'incarne de
plus grande vénération.
Leurs prl
pour lequel ils ont la
-
ceptessonttrèsrigoureux,maisonlesaccusededébauch^^^
moins que leurs coutumes ont
sans nom; on sait du améncau.
celles des quakers
beaucoup d'analogie avec
e des de'rviches
musulmans. Les Skakounyou..n.<^n^s^
L s
aussi peu recommandables.
ont des pratiques se deU-
mutilent leurs corps pour
Skoptsu ou eunuques nojo
ils se donnent le
ter des tentations de la chair;
(bélyœ ffoloubO.^^fS^^
;iolique de blanches colombes long
justice poursuit depuis
2 rigueur avec laquelle la
elles ne cessent de
fane de
temps ces sectes impures,
haute société.
adeotes, même dans la
p lusieui
divisés également en
Les rationalistes sont
des doakhobortsy lu
secte Les principales sont celle
molokani (buveurs de U.
ets de l'es'prit) et celle des sp.rij
commune est le christianisme
do. la doctrine
Le ^'-''--
rites extérieurs.
^
d Lrassé des anaba
protestantisme dans sa forme
gélisme dérive du
spirituelles.
Uste. Il rejette
également les pratiques
tendances juives comme
ce
D'autres sectes ont des
(soubbolmki) qui ont
desjudaïsants on sabbatistes
dimanche.
|
stitué le sabbat au
sectes es
1 ne faudrait
pas croire que l'ère des
passe presque pas d année
qm
en Russie. Il ne se société cd
plusieurs, dans la haute
voie naître une ou
surtout chez les
Grands-Russi
dans le peuple. C'est
religieu^
se m'ani'feste cet
amour des nouveautés
te ? "i
?„ais les autres races
de l'empire n'en «o«t Pas
surgit de nouvelles
sectes 1
De nos jours encore, il ce^^
telle par exemple
furieuses que leurs aînées
que le nom de Jésu.
onomatolûtres, qui prétendent
de Dieu ne font qu un.
Dieu et que tous les attributs
L EGLISE RUSSE
26q
lui. Pour mettre fin à cette hérésie, le gouvernement
russe après avoir fait condamner les novateurs par le
hamt-Synode, a expulsé .ma/ia mllilari
du mont Athos
plus de 800 mornes rebelles
(191 3).
Le raskol avec ses multiples variétés
et les sectes oui
ne lui appartiennent pas ont
connu tour à tour la per-
sécution ou la tolérance, mais
leur état normal est
plutôt
la persécution. A part les édinoverlsy, reconnus
offi-
ciellement, les autres sectes
n'ont qu'une situation pré-
caire vis-à-vis de l'autorité
qui les traque ou fait semblant
de les Ignorer, suivant les
époques. L'ère de tolérance
qui suivit les troubles révolutionnaires
de 1905 a bientôt
pris fin et les sectaires ont
de nouveau fait connaissance
avec les rigueurs gouvernementales.
7. Le peuple russe.
Le peuple russe est foncièrement
religieux, non pas
que sa religion soit éclairée, mais
il y reste fermement
attaché malgré les sollicitations
étrangères. Cela tient
au tempérament de la race,
profondément mystique, à
!a culture a peu près
exclusivement religieuse qu'il
reçoit,
aux épidémies et aux famines
qui ravagent périodique-
ment le pays et qui tournent
naturellement ses regards
vers le ciel. Cela tient peut-être aussi
aux influences de
la nature et du
milieu, à la solitude où
vit le paysan au
milieu des plaines immenses
et des forêts sans
fin
Malheureusement, cet esprit religieux
n'est pas pure-
ment chrétien. Convertis en masse
et par ordre au
chris-
tianisme, les Russes n'en ont
guère pris que les formes
extérieures, d'où leur attachement
aux rites de l'ÉHise
et 1 absence
à peu près complète de vraie vie
intérie^ure
'J'O LES KGI.ISES ORIENTATES
prati.,ue. L'ivrogneneetlai™
toujours les maximes en
ce qui ne l'empêche dailleu«
lerongent depuislongten.ps
les icônes et de fau^
nullement de baiser dévotement
SUPRÊME ECGLE-
SAINT-SYNODE, CHANCELIER, TRIBUNAL
SIASTIQUE, DIOCÈSES
-
CLERGÉ SÉCULIER ET RÉGULIER
FIDÈLES, STATISTIQUES
II. ÉGLISE DU MONTÉNÉGRO
— HISTOIRE — ^
CLERGÉ SEGU-j
^ ^
TION ACTUELLE
V ÉGLISE DE CARLOVATZ —
HISTOIRE —
ORGANISATION
siège à Ipek ou
^réco-bulgarc d'Ochrida. H établit son
sur la Serbie actuelle,
Pelch d'où il étendait sa juridiction
la Bosnie-Herzégovine, le
Monténégro, la Dalmatie méri-
dionale et plusieurs évêchés pris
au patriarcat bulgare
gréco-bulgare d'Ochrida.
de Tirnovo et à rarchevéché
Joannice et toute la
\près avoir excommunié Douchan,
grec de Constantinople
nation serbe (i 352), le patriarche
se résigna à reconnaître le
nouvel état de choses (iSyS).
était latm dans
Douchan poursuivit d'ailleurs tout ce qui
de son catholicisme
son empire, tout en protestant
auprès du Pape.
La décadence vint rapidement
c u-
i
pour la Serbie.
î
M
désastreuse bataille de Kossovo y
mit fin en 1389, mais
le patriarcat d'Ipek.
subsister
Ce ne fut
elle laissa
(Sémendria), en i459,
qu'après la prise de Smédérévo
en province ottomane
que Mahomet II réduisit la Serbie
l'archevêché
et supprima le patriarcat qui fut rattaché à
majorité de la nation
gréco-bulgare d'Ochrida. L'immense
malgré les perse-
serbe resta fidèle à la foi chrétienne,
la noblesse presquj
entions (lu'elle eut à subir, mais
importante de la popul*
tout entière et une partie assez
faiblirent et passèrent
tion de la Bosnie-Herzégovine
dans ses mo
l'Islam.Seul le Monténégro, retranché
tannes, put garder son
indépendance. 1
l'archevêché d'Ochrida
La sujétion des Serbes à
dura près d'un siècle {ik^-iobj).
A cette dernière date,
devenu grand vizir,
un rené-at, Mehmed Sokolovitch,
patriarcat d'ipek en faveur de son
trère
fit restaurer le
avait embrassé la vie
Macaire, qui était resté chrétien et
religieuse. Cette situation dura jusqu'en 1766, époque
Phanar, devenu puissant auprès du
sultan,^
à laquelle le
M
l'église serbe orthodoxe 270
supprima de nouveau le patriarcat
d'Ipek. Pendant le
xvne et le xv„,e siècle, l'É^.lise
serbe eut cruellement à
soultnr des g-uerres incessantes
entre Turcs et impériaux
En .690 ;i(iooo familles, conduites par le patriarche
Arsène 111 Tchernoiévitch, passèrent la Save et le
Danube pour échapper aux représailles du «énéral turc
Keuprulu et allèrent fonder l'Éolise de
Carlovatz dans
la tiasse-Hongrie. Un
nouvel exode se produisit en f-3-
<|ui vint renforcer cette première "
émig-ration.
-. La disparition du patriarcat
d'Ipek en ,766 fut un
tnomphe pour le Phanar qui en
abusa en pressurant ses
nouveaux fidèles. Les évèques grecs
essayèrent à maintes
reprises de faire avorter
les plans de kara-(
Jeorges et
de Ml och pendant les
deux i^uerres de l'Indépen-
dance (i8.,4-i82o). L'autonomie
civile fut bientôt stiivie
de autonomie
1 religieuse, comme nous le verrons un
peu plus loin.
II a semblé pendant
longtemps que la destinée des
Serbes fut de vivre divisés,
à moins que ne parût
nn
nouveau Douchan, dont les armes victorieuses les réu-
niraient tous sous le même sceptre, rêve grandiose
les patriotes
que
poursuivaient depuis longtemps
sans pou-
voir le réaliser. Il a fallu
les formidables
événements de
i9i4-.9,8, la victoire
de l'Entente et l'effondrement
I empire
de
austro-hongrois pour réaliser
ce rêve
Les Serbes orthodoxes
habitent ce qui fut jusqu'à
ces
demeres années le royaume de .Serbie, le rovaume
.1
Monténégro et les provinces du sud-ouest de
l'empire
austro-hongrois Daimatie,
: Croatie, Bosnie-HerzeV,,:
différents jusqu a
qui appartinrent à cinq groupements
leur union au double point de
vue politique et reli-
gieux. C'était l'Église synodale
de Belgrade, la métro-
Carlovatz, les deux
pole de Cettigné, le patriarcat de
de la métropole
évechés de Dalmatie qui dépendaient
et les quatre
roumaine de Tchernovitz, en Bukovine,
qui relevaient nomina-
diocèses de Bosnie-Herzégovine
Constantinople.
lement du patriarcat grec de
1. Eistoire.
premiers le
Ce furent les Serbes qui donnèrent
les
9.
-y
LES ÉGLISES ORIENTALES
2. Organisation ecclésiastique.
suivant le mode
Serbes, Croates et Slovènes ». Il est élu
qui sera fixé par l'assemblée des évêques. |
Chef de l'Église serbe, qu'il représente devant
le^
les solennité*
Églises orthodoxes autocéphales et dans
les évêques e|
religieuses et civiles du royaume, il sacre
leur donne l'autorisation de s'absenter de leur diocèse;
sacre et
il consacre le Saint-Chrême pour toute l'Église,
couronne le chef de l'État, remplit les principaux ritef
pour le roi et la maison royale, soit par lui-même,
solÉ
de l'assemblée
par un délégué spécial. Président de droit
sanctionner leuill
des évêques et du Saint-Synode, il doit
ou en caS
décisions, à moins d'une urgence extrême
s'occuper d^
d'absence ou d'impossibilité de sa part de
affaires de l'Église. Il porte comme
signe distinctif l'ép«
Saint-Synode.
exécutif et adminif
serbe orthodoxe au point de vue
patriarche. Gomme cell(
tratif, sous la présidence du
-
au for exten
tement exécutoires au for interne, mais
i
d
L'ÉOLISE SERBE
ORTHODOXE 283
ellesdoivent être
approuvées par le Conseil
sur la proposition du des ministres
""'"""^'''
ministre des Cultes
i^ont partie du
Saint-Synode : le Datria^--^»
cneîs de diocèse
chois s par Tasspmhl^o a > .
^ aing-e Ja construction
es éfflisp^ Pf ,-T.o
•
I
. '
différends entr|
"ÏTu;:-en première instance les
canoniques, les procès
matrunc^
évêques et leurs fautes organes
nIaJx de la famille
royale, les fautes des à^
annue.*«
étudie les rapports
Il
"node et leurs conflits.
ecclésiastique et les
transmet a
du tribunal suprême
avec ses remarques.
l'assemblée des évêques
Chancelier.
Églises orthodoxes
ma.spar^ un
c mme'dans d'autres
à peu près le même
Ce fonc
chancelier dont le rôle est
les Jance er- d
tlaire est à la tête de toutes
des évêques du Samt-Synod
patriarcat, de l'assemblée
administratif suprême. Il
commande a tou
et du Conseil
dinge le.
administratif de ces institutions,
le personnel
des év ques et
aCux de comptabilité à l'assemblée secrétaire dress< ^
surveillance que le
svnode. C'est sous sa seanc.
Il assiste aux
Is procès-verbaux de ces corps.
l'assemble,
Quoique choisi par
avec voix consuUatlve.
fonctionnaire de l'Etat nomme p
des évêques, c'est un Cu^te
proposition du m.nist e des
décret royal sur la
conseillers d Etat
Il a le rangles prérogatives des
et
charge que par une
condamn.
ne peut être privé de sa évêqu.
de l'assemblée des
Uon des tlunaux civils ou etabi
fonctions n'étaient pas- encore
Ses droits et ses
début de 1921..
d'une façon définitive au
f
l'église serbe orthodoxe a85
et hu?
hu !.
t prêtres rf •"
séculiers dans
''""•^•'••'^
- a-himandrite
la même proportion
^ que
pour les précédents. ^
Diocèses.
Depuis 1 union,
l'Eglise orthodoxe
serbe comprend
ïr éparchies ou diocèses,
'" "^^
parmi lesquels 7 métro-
'"''^'^P°'*^^ ^°"'=
Serbie -
etradV? :
Ï
i; sT''
'" PT'"""''^' "" Monténégro
en '^'''^""'^ C^'-'»^'»'- («""en
=
Cet-
patriarcat sup-
:
Dabro-Bosn^
S^Z)'"h' T f?f'r^-"e-ég-ine
2 S;
:
aT Les
•ca). ,
°
H
^
7
"^ "' Banjaluka-Bikatch
dix-neuf évêchés sont :
(Banja-
en Serbie Ouchi zé :
286 LES ÉGLISES ORIENTALES
(Zajetchar), Chabatz,
Uskub|
(Kraliévo), Nich, Timok
Monastir StroumnUza; aj
et
ïr zrend Dibra, Ochrida,
(Ostrog); en S a^on e
MÔntLé^ro Zakhloumie-Rascie
:
Gorm (Carlstadt),
! H^e Batch (Novi-Sad), Buda,
:
Verchetz; eu Dalmat.e
Zar| :
Pacraîcl ïemechvar et
organisation de»'
nouvelle
''S'esT^obable qu'une
la suppress.ou de p u.neuj
diocèses amènera sous peu
d'entre eux et réduira
quelques métropoles -
rang d|
d.ocèses son d adleu^
simples évêchés. Trois de ces
Ce -»; ^"dj
restés en dehors des' frontières. •
en Roumanie, Zara
J
en ItaU^
Hongrie, ïemechvar
fusqu'à 'ce qu'un accord
soit intervenu -ec
d ^
relever
-
diocèses continueront a
rents pays, les trois
serbe au même titre
que les autn ^
l'Eglise orthodoxe
reg..J
qui sévit dans ces
La crise de nationalisme
définitif assez dift'cile- 1
rendra le règlement d orf
n'ont pas encore r Çu
Les diverses éparchies
région conserve les o.gaj
nisation uniforme. Chaque
s cc|
l'union. Nous les verrons
u'elle possédait avant
Serbie les do è^
sivement. l'ancien royaume de
Dans
Consistoire '°™^";;
ont une sorte de î
^j^/^,^
.
se com
Celui-c
l'évêque et un tribunal ecclésiastique.
conseillers, d «.
pose u un président,
d'un de deux ou trois
p >
de maintenir!
pharffé ««
Il est charge
secrétaire ou greffier. .
et de juger les
procès matnmc
discipline ecclésiastique
niaux et les cas de divorce.
«n «sieurs arhq.n
.„ ..rrhimèln
Chaque éparchie est divisée P
comprennent à leur tour un c^U
ou dojennél qui
archiprêtres sont nomm
nombre de paroisses. Les
par leur évêque.
|
LEGLISE SERBE ORTHODOXE
287
3. Clergé séculier et régulier,
Clergé séculier.
[
Les autre^
restreint de prêtres.
nissent qu'un nombre |
ils ne se contentent
pas de l'enseignement pn-
quand j
maire.
aire. ,
i
•
archidiacres et 33 diacres,
prêtres, 9.7 prêtres, 3
2A4oooo âmes. Ce sont
une population orthodoxe de
|
Clergé régulier.
en pleine décadence Le
Le monachisme serbe est
cesse en décroissant, e
nombre des moines va sans
l'on peut prévoir le jour
où il y aura plus de monastère
les 54 couvents du
royaum
que de moines. En igoS,
,
en ig.S on trouve au su
Dans les provinces annexées
ils ne sont pas
plus peuple .
f
l'église serbe orthodoxe 289
1.5 monastères n'arrivent pas à
avoir 4oo religieux.
Il n existe plus de
monastères de femmes. La
dernière
nonne serbe est morte en 1860.
En dehors du royaume, les Serbes
possèdent au mont
Athos le monastère de Khilandar,
dont les propriétés
couvrent presque la moitié
de la « sainte montagne
>
Bien qu .1 so.t envahi par
les Bulgares, il
ne compt,; ^
guère que 90 moines.
Les propriétés que les divers couvents serbes
pos-
°«"^ '« -"'« Serbie, files
ai" de
étaient Z''\rfr''''''-
187,6 hectares en r 9,0, estimés à plus de
huit m. bons de francs.
Tous les biens,
meubles e
^immeubles qui leur appartenaient
à la même date
étaien
estimes à plus de 3oo millions.
On comprend que le 'u
vernement ait à plusieurs
reprises manifesté
son dessein de les confisquer.
dairem't
L'extinction rapide de "a
vie religieuse l'y aidera
puissamment.
4. Fidèles. Statistiques.
Serbie 8820000
826 000
Bosnie-Herzégovine (1910)
-, . , I ioO
^ 000 *
*"
Monténégro I
Dalmatie(i9io): '°^'r°
'«7 <"><>
Carlovatz(i9io) ' '
niques de ioi2-i9«3,
chapellemes,
doyennés, 52 vicariats, 901 paroisses, 69
biens d'églises (en dehor
760 églises ou chapelles. Les
évalués à 426 million
de ceux des monastères) étaient
cultes était en 1906 d
de francs. Le budget des
moitié consacré à l'entr.
368 087 francs, dont près de la
tien du Séminaire Saint-Sabas.
Dans l'ancien patnarci
archiprêtrés, 725 paroisse;
de Carlovatz, on compte 32
^
L ÉfiLISE SERBE ORTHODOXE 2û»
avec plus de Sooésrlises et (15 chapelles.
Les deux diocèses
de Dahnatie avaient 9 archiprêtrés,
97 paroisses, avec
plus de 3oo églises etchapelles. Les
statistiques manquent
pour Monténégro,
le la Bosnie-Herzégovine et les dio-
cèses macédoniens.
Il paraît quelques revues ecclésiastiques
le Glasnik
:
U. Église du IHonfénégro.
le pouvoir spirituclf
métropolite Vassil. C'est ainsi que
trouvèrent unis dans la même|
et le pouvoir temporel se
main. Cettesituation dura jusqu'au milieu du^
xixe siècle. •
r^
princes-évêques tut Uaniel i
Constantinople
préoccuper autrement du patriarche de
,
se
A
l'église serbe orthodoxe 2g3
Clergé séculier.
Clergé régulier,
1. Histoire,
le synode
se faisait après entente des deux pouvoirs : j
I
r.'ÉGLISE SERBE ORTHODOXE
2g5
et le gouvernement austro-hongrois confirmait
celui qui
lui agréait et qui avait déjà été officieusement
désigné
par l'ambassadeur d'Autriche à
Constantinople. En
pratique, il réunissait toujours, sinon
l'unanimité, du
moins la majorité des voix. Le gouvernement s'était
également engagé à verser une redevance
annuelle équi-
valente aux contributions
que payaient autrefois les
métropolites des deux provinces.
Ces traces de dépen-
dance vis-à-vis de la « Grande
Église du Christ „ ont
complètement disparu depuis l'accord
conclu en iqao
entre le gouvernement serbe
et le patriarcat de Constan-
tmople.
De sous les Turcs, le nombre des
trois,
métropoles de
Bosnie-Herzégovine est monté à quatre
en igoo Ce
sont ,0 La métropole de
:
Dabro-Bosnié, dont le centre
esta Sérajévo; 20 la métropole
de Hersek etZakhloumie,
dont le centre est à Mostar 3»
la métropole de Zvornik
;
et Dolnji-Touzla, dont le
titulaire réside à Touzia
et
porte le titre pompeux d' «
exarque honoraire de toute
la Dalmalie
; 4» la métropole de Banjaluka et Bikatch
.,
Églises ortho-
ce qui se passe dans toutes les autres
les membres
doxes, c'est le métropolite qui nommait
de son Conseil et non le peuple.
Il en résultait des récriminations
incessantes de la part
« orthodoxes » refusèrent
pendant plusieurs mois d©
laisser baptiser leurs enfants et
enterrer religieusement
à ses fins.
Reljevo; les
subventionne l'École de théologie établie à
cours y durent quatre ans et ne
peuvent commencer
/ ^^
L ÉGLISE 3ERBE ORTHODOXE 207
1. Histoire,
En principe du dualisme appliqué déjà en
1873, le
la résistance du peuple.
ortl^
Pendant plus de cinquante ans, les Serbes
patriarcat de Ga|^
doxes de Dalmatie firent partie du
lovitz, moment où la division de l'empire m
jusqu'au
de Vienne
deux États différents amena le gouvernement
à les unir aux Roumains et aux
Ruthènes de Bukovine
orthodoxe »
afin de constituer une nouvelle Église «
cisleithane (1873). En 1870, la
Dalmatie avait été par-
création de l'évêche d(
tagée en deux diocèses par la
l'Italie (1920)
Cattaro. Celui de Zara a été attribué à
l'église serbe orthodoxe 200
2. Situation actuelle.
V. Église de Carlovatz.
1. Histoire. '^
en faisant d«
La sanglante bataille de Kossovo 889),
(i
Sukovine,provi„cespuremcntautrichiennes,écliappa.ent.
et formaient une nouvelle^
à la juridiction de Carlovatz
Eglise. Le métropolitain
roumain de Tchernovitz (Buko-
les deux évêques dal-
vme) recevait comme suffragants
l'empire. Ainsi le voulaie^
mates situés à lautre bout de
ubi imperium ibi palriarcha
et
et le principe byzantin
cabinet autrichien. Le dualisme
les idées politiques du
gouvernement de l hghse
se faisait sentir jusque dans le
schismatique (1867).
singulièrement amoindn
Toutes ces mutilations ont
Carlovatz. Il a eu de plu»
l'importance du patriarcat de
qui
à subir les vexations
du gouvernement hongrois,
L EGLrSE SERBE ORTHODOXE 3o3
cherclia autant qu'il le put à étouffer
au profit des Magyars
le réveil des nationalités dans
le royaume. Les excitations
de certains patriotes serbes qui rêvaient
de reconstituer
la Grande Serbie aux
dépens de l' Autriche-Hongrie
étaient pour les Magyars les
motifs plausibles de ces
tracasseries.
faut dire aussi quel'unioji était
Il
loin d'être
complète au sein de la nation serbe
de Hongrie. Il exis-
tait, en effet, deux
partis celui du patriarche et des
:
2- Organisation ecclésiastique.
tiers laïques.
soixante-quinze membres, dont les deux
Cette organisation a dû être modifiée
en 1920 lors d^
serbes et dtf
runion de toutes les Églises autocéphales
cependant
rétablissement du patriarcat. Nous en dirons
historique qu'ell-
quelques mots à cause de l'intérêt
présente.
Saint-Syn9de.
Congrès national.
Patriarche.
Le métropolite patriarche de
Carlovatz représentait
Eglise serbe orthodoxe de
Hongrie auprès du gouver-
ement et des autres Églises
orientales. Ses pouvoirs
3o6 LES ÉGLISES ORIENTALES
de chef d'Église.
4. Clergé et Mêles.
imprimerie
décembre 19 10. Il existe à Carlovatz une
le Héraut
qui fait paraître une revue ecclésiastique,
1. Histoire.
se fixer
Les Bulgares, d'origine finno-turque, vinrent
encore aujour-
au vue siècle dans le pays qu'ils habitent
Après avoir
d'hui et dans quelques régions limitrophes.
asservi les populations slaves établies
avant eux dans la
patriarcat le peupl'
intrigues aboutirent à rattacher à son
f
L EGLISE BULGARE ORTHODOXE
3og
bulgare, qui fut dès lors entraîné dans
l'orbite de Con-
stantinople (870).
Vers 886, les disciples de saint Méthode, chassés de
le slavo
<nec envoyé par Photius et pour introduire
dans la liturgie. En 927, Rome reconnut au tsar le titrt ç
des Turcs.
Le réveil de la Bulgarie commença au début ^»
I. ÉGLISE BULGARE OKTHODOXE
3ll
MX- Siècle, tout d'abord dans le domaine unique de la
Irttérature. Puis
désir de l'indépendance
Je
civile et
rehg,cuse se fit jour à partir du
katti-huniayoun accordé
à ses sujets chrétiens par le sultan
Abdul-Mediid le
r6 février ,856. En refusant
de discuter les revendica-
tions que les Bulgares leur
présentèrent en exécution
de 1 éd,t impérial, les
Grecs ne firent qu'augmenter
les
colères qu. grondaient de
toute part contre eux. Au mois
davrd ,860, Bulgares cessèrent de faire
Iles
mémoire
du patriarche grec dans la
célébration de la Messe. La
révolte contre le Phanar gagna bientôt tout le pays qu'ils
tebitaient. Pendant le même temps, un
mouvement très
profond portait les révoltés
à s'unir à Rome. Malheu-
reusement, ce mouvement
échoua bientôt à cause des
intrigues de la Russie.
Loin de céder, les Grecs en
«nrent à déposer et à
excommunier les deux prélats
im dirigeaient l'opposition. Les Bulgares exaspérés
chas-
•erent de plusieurs villes les
métropolites que le Phanar
eur avait envoyés. Enfin, le
12 mars 1870, ils obtinrent
fa sultan Abdul-Aziz
un firman qui décrétait l'organi-
sation d une Eglise
nationale bulgare, gouvernée par un
-rélat qui porterait le nom d'exarque et par un certain
lombre d évêques.
lA cettemesure, les Grecs répondirent
par une de fin
«-recevoir et firent reculer le
gouvernement turc par
îttrs intrigues.Mais les Bulgares reprirent leur
agita-
•on et provoqu,ventdes émeutes qui obligèrent
sultan
le
«>ainte„.r son firman. Le 28 février ,872, l'Assemblée
ationale élut comme exarque l'évêque Hilarion, qui
y^t provoqué mouvement et qui le dirigeait depuis
le
ouze ans. Le Phanar répondit en
convoquant en août
,
à Orta-Keuy, faubourg de
gouvernait les diocèses du royaume d. •
phore, d'où il
l'éguse bulgare orthodoxe
3i3
Bulgarie et ceux de Thrace
et de Macédoine sur
le gouvernement
lesquels
turc lui reconnaissait
la juridiction en
d"
ep.t des Grecs. A
la suite des guerres
lilkan que"'
9-2-19,3, la situation a changé
une fois de plus
'exarque a qu.tté Gonstantinople
pour Sofia, en dé^
«-'nbre .ç,,3; les Serbes
et les Grecs ont expulsé
veques bulgares des pays les
qu'ils ont conquis,'^.n
so e
que le domame
de l'exarchat ne s'étend
plus ^
guèr au
delà du royaume de
Bulgarie.
2. Organisation ecclésiastique.
éïdent et
résident, etT
de quatre
^«^ l'exarque, 'son
métropolites élus par leurs
gués pour quatre ans. col '
Z Z^TT^
appel nn
aonel pour les
'
Elle s'occupe de
'l
toîtes les
''''''''' ^'»-«'
«a.nt-Synode sert aussi d;
procès qui ont déjà
-->e
Cour
E
aue
ji
3i/| LES ÉGLISES ORIENTALES |
envoie au Saint-
de façon suivante. Chaque métropolite
la
les membres;!
Synode une liste de trois à cinq candidats;
deux délégués par^
du synode, le Conseil de l'exarchat et
diocèse choisissent sur la liste
complète des candidats
Q^ancfe
trois qui sont présentés au gouvernement.
noms
celui-ci a fait connaître son
opinion, les mêmes électeur^
son pays. f
Les éparchies.
en dehors. «I
Chaque éparchie ou diocèse possède,
i
l'église bulgare orthodoxe
3i5
métropolite, un Conseil ecclésiastique présidé
par le
métropolite, ou plutôt par le
protosyncelle, son vicaire
général. 1 se compose du
président et de quatre prêtres
élus par le clergé et changés
tous les deux ans par moitié
L autorité, tant administrative que
judiciaire, appartient
au métropolite qui l'exerce
avec le concours du Conseil
diocésain.
Les frais
généraux de l'exarchat sont couverts
par une
allocation de l'Etat, à raison
de o fr. 4o par famille
« orthodoxe ». L'exarque reçoit
une pension annuelle de
20 ooo francs les métropolites
:
touchent de 7 476 à
9 300 francs. Quant aux simples prêtres, ils reçoivent,
outre les honoraires fixés
par la loi pour les cérél
monies^ religieuses, des allocations
qui varient de 080 .
a 420 francs, suivant
qu'ils habitent la ville ou
la cam-
pagne, qu'ds ont terminé
ou non leurs études dans
un
beminaire. La situation matérielle du clergé est loin
d'être
brillante, puisque tous les prêtres sont
mariés. Les
paroisses n'ont pas à s'occuper
des écoles, c'est le «oui
vernement qui s'en charge. En
revanche, elles doivent
fournir les recettes
nécessaires aux Conseils
ecclésias-
tiques diocésains.
3. Clergé et fldèles.
Roumains orthodoxes A A
,,
catholiques î ï
i * +
Serbes orthodoxes 0....-Ô Xi
_„ catholiques •
Bulgares orthodoxes 5 a
„ catholiques i
"t"
Hongrois catholiques
- ^
#
ASIE MINEURE
ajg LES ÉGLISES ORIENTALES
générale, le ckrge
de Tl'orthodoxie ». Depuis la guerre
fort turbulent. Il réclame, comme
bulgare s'est montré
secondes noces, la reforme
leclergé serbe, le droit aux
de la liturgie, etc. Groupe
du costume ecclésiastique et epis-
il tient tête a 1
en des Syndicats actifs et puissants,
de plus en plus amoindri.
Au nom
copat, dont le rôle est
s appuie
le gouvernement i
I
l'ÉGIIHE BUT.GARE ORTHODOXE Sig
religion qui en subit les conséfiuences.
Le peuple bulgare,
naturellement utilitaire, s'embarrasse fort peu des
croyances il déserte les églises et n'observe
;
plus les
jeûnes ecclésiastiques. Nul n'est là
d'ailleurs pour le
former à la vie chrétienne. La gratuité
de l'enseignement
secondaire dans les gymnases est
une des plaies du
pays, parce que les jeunes gens
v deviennent le plus
souvent athées et matérialistes. Les
instituteurs pri-
maires sont pour la plupart élevés
dans les mêmes idées
et les enseignent à leur tour.
Les autorités civiles, loin
d'accroître le prestige du clergé national, affichent volon-
tiers envers la religion une indifférence méprisante, par-
fojs même une hostilité ouverte.
crut même que le On
gouveroement proclamer la séparation de l'ÉgUse
allait
et de l'Etat. Cependant,
le ministre Stambouliski
a réuni
en 192 1, malgré l'opposition
des évêques, un concile
national qui doit reviser la constitution de l'Église
nationale. Cette assemblée,
où les laïques sont en grand
nombre, a entendu les
élucubrations les plus audacieuses
et a manifesté une hostilité ouverte
contre l'épiscopat.
Le ministre Stambouliski
lui-même n'a pas ménagé ses
sarcasmes. Quelle que soit la
forme qui sera donnée à la
constitution de l'Eglise, on
peut affirmer que l'élément
ecclésiastique perdra encore
du peu d'autorité qui lui
restait, car le vent
souffle à la démocratie jusque dans
le sanctuaire.
Les treize métropoles bulgares comptent environ
^000 paroisses, 1800 prêtres, dont 33.5 seulement ont
passe par les Séminaires.
En 1916, il y avait 8r monas-
eres d hommes avec
147 moines, dont 93 dans les
"dres et ,2 monastères de femmes comptant
109 mo-
320 LES ÉGLISES ORIENTALES
op cit p. 180-193.
-
M. TiiÉARvic, l'Eglise serbe orthodoxe
de
le Dictionnaire de théologie
S Vailhé, article Bulgarie, dans
catholique Vacant-Mangenot, t.
Il, col. i 174-1 228. -
Silbernagl-
l/Église roumaine
orthodoxe.
L Egl.se géorgienne
orthodoxe.
I. l'église
roumaine « ORTHODOXE
» , p« —
„^ ""'"'
'• ^«LISE DE BUCAREST
ECCLÉSUSTleUE -CLEROÉ
„,sTOIR _ T
FIDÈLES - eW «'=««i"BH _
eh7t T"'"'''""''
'""''"^'^^•^
STATISTIQUES
BUKOVINE - HISTOTRP
2. ÉGLISE ROUMAINE DE
MSATION ECCLÉSIASTIQUE
- STATISTIQUES
" "''"'-
^•EGLISE ROUMAINE DE
TRANSV.VANIE - HISTOIRE
ORGANISATION ECCLÉSIASTm„p «.^TOIRE _
CÈSES - CLERGE
CLERGÉ — FIDELES
" „
«««ANISATION DES DIO-
4. BESSARABIE
P? — STATISTIQUES
'^l'yUES
ée-aré danc en •
ae peuples de ra^e
^e
,
W-
différentes a nécessai-
^^^^^^ ^^^ ^^ ^^^^^^,
de le constater parmi
""tsXirs II ett facile
T% Tdet^pes
des
de la Moldavie et
,lations
types
de la Valach.e qui
variés et nettement
différents, ma.s
offrent emploient. Le latin
ï''"^ -^^^^^^^ de Trajan s'est alourdï]
r;:Tntli par
slaves grecs^
de mots étrangers,
^°Cu d àg s
dans !<
!turcs, 1
etc., aue ron
que 1 o.
retrouve encore nombreux
..^^^^ 1^,
pL moins devenu.
l^TdCrt^e et idiome n'en est
que les langue
':rZ^Z^^^ au même titre
j
les. Serbes, les Roumains o
'tomme ïurs voisins
groupes sounu
divisés en plusieurs
été deTonne heure longte-ps s«,
et sont rest s
t de États étrangers
del^r
unité nationale. En
pouvoir réaliser leur
-
„ c, constitué
vers le milieu
royaume de noumdn nie,
ae-alomérat ons
des aggiomeia
,ve c-.èrle on trouvait, en 1914, Bukovuie
en Hongrie, en
nruntes de Roumains
la suite de ef-
ITuSen Bessarabie (Russie). A
ei,
:;irrits":illiers de Roumains dispersés
a adoplf
„ d-abord en lettres slaves,
nui s'écriTit tout
L'ÉGLISE noVMAT^E ORTHODOXE
i^$
""*'°"«'e «Prèa
Les 3OO000 Roumains
qui vivent ri;,
roupe. en Macédoine ^'"""^ '" P^*'**
n'on ulTl
efforts soutenus par le '""'-^'•' '^«'"^
luvl '
depuis l'annexion
'e va passons
del, BuT vt ^ITt^''^''Jlvanie,
"r""^^^
difficulté. Chacune H' .1
^ con«itution„ ses.
cou'utrp^ .
l^J^^^^^^^^
-'"'- ^' " -' - Pénible /, r:::r j;r:
324 LES ÉGLISES ORIENTALES
I. Église de Bucarest.
1, Histoire.
principautés de Valachie
..
et T
de mT^"'"'*'*'"
Moldave (x363)
''"'
ni la chute du second
(,200)
se défendit
temps de l'occupation turque. La Moldavie
mieux, mais elle eut à le subir à partir
du xyiiie siècle.
jusqu'au milieu
La situation demeura à peu près telle
reconnut l'auto-
du xïxe. siècle. Le traité de Paris (i856) |
de Valachie,
nomie des deux principautés de Moldavie et
le prince Alexandre
bientôt réunies sous un seul chef,
L'indépendance religieuse devait fatalement
Gouza.
résulter de l'indépendance politique,
en vertu des prin-*
acte fut la sécularisa-
cipes « orthodoxes )x. Le premier
tion des biens ecclésiastiques.
appar-
Vers 1860, un cinquième du territoire roumain
tenait aux monastères du pays ou à
ceux de l'étranger,
Jérusalem. Le
principalement du mont Athos et de
admettre ses projets
prince Gouza, ne pouvant pas faire
par les autorités religieuses grecques
dont
de réformes |
^
sécularisa tous les biens
ces couvents dépendaient,
millions de francs.
dédiés (i) contre une indemnité de 27
inutilement plusieurs,,
Le patriarche Sophrone envoya
protester auprès du gouvernement
rou.
mémoires pour
refusèrent même*
main; les moines, plus intransigeants,
les 27 millions qui firent
retour au trésor (janv..i864).
loin. Avec l'assen^
Le prince Gouza alla bientôt plus
en janvier i865, l'in-
timent des Ghamhres, il proclama,
dépendance de la Roumanie à Tégard
du patriarche grec,
l'approbation d'ud
de Gonstantinople. Cet acte reçut
protestations du Phanar..
svnode national, malgré les
Église vécut dans un
Pendant vingi ans, la nouvelle
termines.
de nombreux conflits qui sont loin d'être
LEGLISE ROUMAINE
ORTHODOXE ,^27
<Hat voisin du schisme vis-à-vis de rell^ A. r
a suprématie de
la lutte qu'elle
,'État en ^atiérj
a essayé de soutenir
"
7
rel^ ;::t
déposU.on pour affaire de mœurs du
de Bucarest. M.. Athanase Mironescu
méfropolite L! ,fr
Le royaume formé en
,866 par l'union de l« M .
davie, de Ja Valachie
et d'une partie
de Îa bI l
^ vit enlever cette
Congrès de Beriin
dernière provin e
(,878) mais el ê r
par la
JT
r'' ' '"
tion la
i>obroudja,ui^p;rj;:;réu::„:i:r::
rande majorité bulgare. A la faveur des re^res k1
^ 300000 babita.s,e„U%t':'|gr;^^^^^^^^^^
328 LES ÉGLISES ORIENTALES
2. Organisation ecclésiastique.
évèques.
Saint-Synode.
cassation.
tiques sont déférés à la Cour de
la majorité des
les décisions sont prises à
Toutes
voix, sous la présidence du métropolite-primat d'Oungro-
Valachie. Le ministre des Cultes assiste à toutes les
n'a que voix consultative, ce qui
n'em-
séances, mais il
l'église roumaine orthodoxe 829
Hiérarchie ecclésiastique.
l(î) Les noms enire parenthèses indiquent les lieux de résidence diffé-
its de ceUii du titre.
33o LES ÉGLISES OBIENTALES
regardent le
l'aide à se rendr
l'éparchie. Un visiteur diocésain
Cluiqu
compte de de l'éparchie confiée à ses soins.
l'état
j
mais il doit s
évêque peut publier des mandements, ^
:
regardent la rel
limiterstrictement aux questions qui
rigoureusemei
gion et les bonnes mœurs; il lui est ,
:
3. Clergé séculier et régulier.
•
Clergé séculier.
Clergé régulier.
4. Fidèles. Statistiques.
peuple. La faute ei
aucune influence sur l'éducation du
est surtout au gouvernement
qui impose de plus en plu;
schism
des programmes d'où la religion est absente. Le
de TÉtat dans les affaires ecclésiastique
et l'intrusion
l'église roumaine orthodoxe 335
La jjrovince de
Bukovine, qui s'étend le long de la
frontière russe au nord de la Roumanie, incorporée
à
TAutriche par le traité de Kutchuk Kaïnardji, en
1775,
avait jusque-là fait partie intég-rante
de la jyToldavie. Les
« orthodoxes de cette
province continuèrent à
»
dépendre du métropolite de Jassy jusqu'en
1781. A
cette date, celui-ci renonça à exercer sa
juridiction sur
la Bukovine; l'évêché de Radautz, transféré
à Tcher-
novitz, la capitale,
comprit désormais tous les fidèles de
la province. Quatre ans plus tard, l'Église de
Bukovine
fut rattachée à l'Église serbe de Carlovitz
et soumise
pour les questions dogmatiques et spirituelles au
métro-
polite et au synode siégeant dans cette ville.
L'éveque
(te Tchernovitz devint de droit membre de cette
îssemblée.
Ce n'est qu'à partir
de 1860 que les Roumains d'Au-
Itriche essayèrent de secouer le joug religieux des
ISerbes. Ceux de Transylvanie obtinrent
gain de cause
[m r864, tandis que leurs frères de Bukovine
ne firent
reconnaître leur autonomie religieuse que le 2 3 janvier
1873. Comme Bukovine faisait partie des États cislei-
la
Ihans ou purement autrichiens, on rattacha
à la métro-
pole de Tcheniovitz tous les orthodoxes
de ces États
Vest-à-dire les Serbes de Dalmatie
(diocèses de Zara
5t de Cattaro), la communauté grecque de Vienne et le
groupe serbe de Trieste, bizarre assemblage auquel
336 LES ÉGLISES ORIENTALES
matière
aboutit le principe des nationalités appliqué en i
TefFon-
Cette situation n'a changé qu'avec
.*
ecclésiastique.
drement de l'empire austro-hongrois.
.
2. Organisation ecclésiastique. }
orthodoxe » d'Au-
Le gouvernement de l'Église «
triche appartenait à un synode
pour les affaires spir^
à un Congrès ecclésiastique
pour les affaires
tuelles,
comptait trois éparchies la métropole
temporelles. On :
Saint-Synode.
de la Trinité. i|
Vienne, dans l'église
intéresse la foi, la moral^j
De lui relevait tout ce qui
ecclésiastique. Il constituait le tri|
les rites, la discipline
tion impériale I II a
Les diocèses.
Les paroisses.
droit au métropolite,
Le choix des curés revient de
paroisse est attac^
après avis du consistoire. A chaque
un chantre qui seconde le prêtre dans
l'organisation m
paroissiaux. Il y
service divin et tient les registres _
Clergé.
à leur ministèK'
Les prêtres séculiers sont préparés
collèges d'enseignemefti
d'abord dans des gymnases ou
secondaire, puis dans la Faculté
de théologie fondée
cours durent quatr,
Tchernovitz, en 1876, et dont les
appartient a|
ans. La surveillance de l'enseignement
Il paraît
métropolite qui nomme les professeurs. ^|
les étudiants sont moins
nombreux de nos jours qi^|
la fondation de la Faculté.
Cela tient à la «ftj
début de
des jeunes gens e^i
paraison qui s'établit dans l'esprit
assurées au clergé et les tt»
les modestes rétributions
et au peu de cW
tements supérieurs des fonctionnaires
classes élevées, 1«
sidération dont jouit, auprès des
ecclésiastique. , :
disparaître, mAig
Le clergé régulier est en train de
Les trois mona'
qu'il possède des biens considérables.
de Soutchava et de Dragomir
tères de Putna, ,
l'église roumaine orthodoxe 33g
«>mptent qu'une trentaine de
^
moines en tout. La vie
religieuse féndnine n'est
représentée
I
8. Statistiques.
En décembre
,9,0, la métropole
de Tchernovitz
*™'' 'P'''^'''' <*«« 458 fidèles,
doT'^T'
dont T,
554000 en Bukovine, io5 3oo en Dalmatie
e
7 000 environ dans le reste des États '
cisleithans.
Les o54ooo orthodoxes,, de Bukovine
(,
étaient
74000) et les
Ruthènes (280000). Malgré
cette égalité
"""""^'"^ -ï"' l'e^ortaient in'con!
esabZ:' I dans 'r
establement T"'
le gouvernement
de l'Église à tel
.omt^ue le étropolite a toujours .té
clfoisi pLm
me'ws
^e f
leurs adversaires
"' plaignaient, à tort ou à
« roumanisaient ,,
raison,
leurs paroisse
tendaient à faire
disparaître le slavon là o5 il éta
n^ore employé dans la
liturgie. Aussi tous leurs effort
-cre, a la persécution!
Il n'en est plus
ainsi, car les
uthenes qui habitaient
surtout la partie nord
de a
enfants et plusieurs
de 3oo écoles paroissiales avec 4o ooo
établissements d'enseignement secondaire. î^
ments « orthodoxes ». V
III.
— Église roumaine de Transylvanie.
1. Histoire.
sur la
et lui assigj
évêque roumain pour la Transylvanie
Le nouvel ë
Sibiu (Hermannstadt) comme résidence.
et spirituel)^
dépendait pour les questions dogmatiques
I/ÉGLISE ROUMAINE
ORTHODOXE 3^1
ctu'^H.rT
assemblée.
t:^vT ^^-^\«'^^-- ^-
auss. membre de cette
La révolution de ,848
réveilla en Autriche les mul-
t.ples nationalités qui la composent. Les RoumaTn
TZlTAT''
24 decembie 1864, empereur
'^"^ '^"'^ -vendications L
1
François-Joseph proclama
•ndépendance religieuse des
Roumains de HoLTe vTs!
^-v.s du patnarche
serbe de Carlovitz et
les constitua „
'-'''"''"' "' ^'^^
(Hermannstadt)
dert'méV"'°r"
devmt métropolite et se
vit adjoindre deux
rayants à Arad et
évéaues s„f
Karamsébèl. Enfin, le ,4
août 868
"" ^°"^^^« -*--i -i «1!':
:iaZ'''""';rK
^ique ""r''""*
qu. élabora le Statut de
l'Église nationale, statut
'pprouve par le souverain,
le 28 mai 1860
Le gouvernement hongrois
s'est toujours montré
lur pour ses fort
sujets roumains dont
il a constammen
herche a comprimer les
aspirations nationales.
Tthodoxe étant le principal L'Élise
de leurs groupemenî
a
';;;7"--t subi de multlples
trlcass^e 7en!
::
an les cinquante années de son
existence. C'est ainsi
'ï'«'>"~^ ^e diocèses :::.
^^<:^rfr''
le lii?ér V '^'P"'' longtemps. A peine fut-
^"'^"^ *^"^-^'- deux
|êchsTe'cÎ"'r.^n'"?^^^
"^''^
réîe
être rég.e ', f "'/'
'
par le
^'^'^^- ^J'^ continue
statut de ,868, en
attendant la charte
2. Organisation ecclésiastique.
semblent avoir
Les Roumains orthodoxes de Hongrie
réalisé l'idéal en fait de minimisation
du pouvoir. On en
La métro-
jugera par leur organisation ecclésiastique.
point de vue spirituel
pole tout entière est gouvernée au
temporel par le
par le Saint-Synode, et au point de vue
Le métropolite
ecclésiastique. est de
Congrès national
d'un consistoire métropolitain dont
l'auto-:
plus assisté
rite est assez étendue.
Saint-Synode.
chaque anné.,
Le métropolite est obligé de convoquer
la présence des iroi
ses deux suffragants au synode;
prélats est nécessaire pour que les
réunions soient régu
Ir r tTe ; 'IV'^^'i^-^
'^ ™^- période, ordina !
''"""'^
,Cest
G' se le 'i" °f" qui
métropolite
"^^
Le métropolite et le consistoire
métropolitain.
Le métropolite est
élu par le Congrès
national, composé
lors de 120 membres, parce
que l'éparchie métropoli-
ne nomme 3o membres
de plus poir la circonsta' c
hose curieuse, les .
évêques suffragants ne
peuvent pas
;endre part au vote
s'ils n'ont pas
été élus comme
'pûtes à cette assemblée.
Le Congrès, convoquép"
S;:
procède a élection
'èi :
sous
" y^'
la
"''''"''''' **« sibiu où
1
présidence d'un commissaire
onsistoire. L'élection
se fait à la majorité
des vo
t.'nSr"''"'"
réunit une fois par an,
P''' ''' '""'''' P"- '-- «"- " -
sur convocation de
Pévêque ou
plus souvent, si c'est nécessaire. Ses
attributions s'on"
'=.''°'^\''-'^^-' «'^-"-tre
lï^Zrf
fenc aux du ^h" Jen les
d.ocesc, cherche les
moyens propres à
développer l'instruction et
à sauvegard/r la bonn'e
dmte du clergé et du con!
peuple, soutient les
églises et
écoles pauvres, réunit
les collectes pour
l'entretien des
gl.ses, des écoles et
des établissements de
fixe le budget annuel
bienïsanc
du diocèse, contrôle les
du Sénat des épitropies, comp es
«-ompies
etc.
^''''"^' ''•^^^q"^
té a la f-
P^'- ««t "ne
auforirrï
autor fo.s"^'T''"'-"
administrative et judiciaire
qui joue
"S I eparchie le même
rôle que le consistoire
ta.n pour toute
métrC
l'Eglise roumaine
de Transylvan e
;Omme lu., elle comprend
trois sénats, ecclés
a ique
co aire et épitropal.
Le premier de ces trois
b ea"^
aa LT '•""'""^ ''" "'^' '' -"
'^^ ^"-tions dog-
X
«voiedes Commissions visiter
les écoles, etc. Le séna
;s^epit.opies veille sur
toutes les prôpnétét
%L:S;^X^""^--ments, trésors
mission. Le Conseil
protopresbytéral est un tribunal
les procès ecclésiastiques
de première instance qui juge
occupe
et Le synode protopresbytéral s
matrimoniaux.
propriétés de 1 arch.prelre,
des églises, des écoles et des
instituteurs, etc. La Commis-
choisit les professeurs et
son pouvoir uniquement
sion protopresbytérale étend
^
sur les biens ecclésiastiques. .|
4. Clergé. ,|'
5. Fidèles. Statistiques.
Il est assez difficile
de donner le nomi,re
orUiodoxes soumis au exact des
métropolite de Sibiu. Le
nemen hongrois a "ote
constamment faussé les staffst.aues
officielles pour diminuer importance
des RouS e
-stestou^tcomL^tl^e—r^^^
'^'«'-•"- que l'administration
acon a hongroise
'"' '"-^ '''>^''
sont T"'"'''' ^""--"es, les filé es
rr
ertain '"''"'^"'^"*
ta"
P'"
à
'"^"•"'*^-
'a religion,
"^ --«-nt nco e un
mais la vie chrét une
IV. Bessarabie.
eccliillrufD "''./""'^
'^""^^''"•^
"- -'----
"" ''"* ^* 1"*='^"^^ «""«e« qu'elle
appa i„Ti R
éS officil^r" ('''^-'9'«)' «"e fit partie d
place au slavon
dans la Lturgie, les hautes
^ dignités
3^8 LES ÉGLISES ORIENTALES M
réservées aux Russes ou à ceux •
ecclésiastiques étaient
Saint-Synode,
secondaient les vues du
des Roumains qui
pénétraient dans les couvents
les moines russes
avril %.8. la
Bessarabie a proclamé son _
d1 le q
union reconnue plus tard par
union avec la Roumanie, menaces |>
alliés, mais encore bien fragile devant les
Tes
s'est faite aussi au
pomt de
bolchevi tes. L'annexion
déterminées.
des conditions mal
„e ecSiastique dans environ
La Bessarabiecompte 800000 orthodoxes
.
sont ^«•^^'««'"^'.^^.^^/il
dont les quatre cinquièmes de Chn
Bulgares. Le métropolite
Russes, Ruthènes et
940 paroisses
'sej J^
sineu (Kitchinev) gouverne
et I 5oo prêtres.
Il v a treize
couvents d hommes avec^-- f
de femmes avec .i3 re|j
4o5 moines et 5 couvents eleviP
.ieuses Le Séminaire
de Kitchinev compte .80
qui vont
toujours un ou dei^
;r movenne; il v en a cette v.Ue.
ensuite suivre les cours à l'Université de
-ÉGLISE GÉORGIENNE
ORTHODOXE
H. t
moment de 1 anne.xion
garda son indépendance jusquau roi
contre les Persans, le
à la Russie. Pour lutter
moscovite en .7!^.
Héraclius II fit alliance avecl'empire
en .799
Georges XII conclut un nouveau
traite
Son fils
1801, l'empereur Alexandre
I
et dut abdiquer. En
tard,
Géorgie. Dix ans plus
proclama l'annexion de la
démission ef
II dut donner sa
le catholicos Antoine
Le gouvernement du
tsa
se retirer en Russie (.81.).
de.
eût dans 1 empire
ne pouvait pas tolérer qu'il y
l'église géorgiennk orthodoxe 55 1
2. Organisation ecclésiastique.
dont .
synodal de cinq membres .
aider par un bureau
administrait d-ectement
ou pa
était le président. 11
Ala erd
épiscopaux de Gori e d
ses deux vicaires
et résidait à TiHis.
l'éparchie de Karthlie-Kakhét.e
.
que celle
proscrit tout ce qui aval
Peu à peu, les Russes ont était seul
staro-slave ou slavon
un caractère national. Le
dans «es centres impor-
p:rmis comme langue liturgique
emparé d me 11 u
Lts. Le clergé moscovite s'était
.
3. Statistiques. Fidèles.
part'eHaTff
partis •"
et la d.fFus.on T^'''"'
des idées
sanglantes
P^^*"»'^^
révolutionnaires par la
T
354 LES ÉGLISES ORIENTALES
pour déve-
propagande bolcheviste ne sont pas
faites
Bibliographie. -h Ro"™»"'^;
Églises roumaines, a) """^V
sœmt- "f
gegenwœrUger Bestand
..OL-ScHNiTZER, Vcrfassung and
RatisboQoe, igoA, p. ihT''^^-
dicher Kirchen des Orients,
b) Hongrie.
Silbernagl-Schnitzer, op. cit., p. 193-207.
Silbernagl-Schnitzer, op. cit., p. 2°7-=>4-
e Bukovioe.
,>,dans lesffcAoîJ
actuel de l'Eglise de Bukovme
,G. Bartas, « Étal
.d'Orient, xgoA, p- 227- ,. _ o„„.
, ,
Rome,
.
lu-nte romaine au
scl.ismatiques LeZl
cours des siècles. Le rite
byzantin
356 LES ÉGLISES ORIENTALES
exclusivement le grec
pur c'est-à-dire celui qui emploie
comprend les Grecs
dans les cérémonies religieuses,
Hajdu-Uorogh, en Hongrie,
unis de Turquie, l'évèché de
Syrie, les catholiques de rite
et les Italo-Grecs. En
plus souvent Grecs catholiques
ou
byzantin, appelés le
conjointement le grec
Melkites catholiques, emploient
et l'arabe. Les Slaves
(Ruthènes, Serbes et Bulgares) se
slavon. Enfin, les Roumains
servent du staro-slave ou
et les Géorgiens ont
introduit dans la liturgie leur langue
occuper successivement^
nationale. Nous aurons à nous
de chacun de ces groupes.
I, GRECS
dits qui habitent la|
A côté des Grecs proprement
Hongroisj
Grèce ou laTurquie nous pouvons placer les
et les Italo-Grecs, qui s<-
du diocèse d'Hajdu-Dorogh
liturgie.
servent tous du grec dans la
I. Grecs purs.
stantinople) Malgara et
,
sont
Sophie et de théologie. Huit Pères Assomptionistes
;
afin de se
passés, depuis 1897, au rite byzantin pur,
consacrer davantage encore à la conversion des
Grecs
J.
*
principa-
dissidents. Une revue d'études orientales,
lement ecclésiastiques, les Échos d'Orient, fondée à ,|
Fogaras) et de
paroisse de rite byzantin établie à
la
Budapest qui dépendait de rarcheveque-primat
latin de
Gran. La population de ce diocèse était
de 73 226 âmes
(1913).
L'évêque réside à Debreczin et gouverne par un vicaire
général les paroisses enlevées au diocèse
de Fogaras qui
sont trop éloignées de la ville épiscopale.
Il dépend de
l'archevêque-primat latin de Gran. Le
gouvernement lui
alloue une pension annuelle de
42000 francs, plus
12 600 francs pour la curie épiscopale. Il
rétribue aussi
tous les ecclésiastiques du diocèse; il
s^est chargé, de
plus, de la construction et de Tentretien
du Grand Sémi-
naire.
Comme le slavon et le roumain sont à peu près partout
incompris de population qui parle le hongrois, la langue
la
liturgique employée sera exclusivement
le grec anci^'en.
Les prêtres qui ne savaient pas cette
langue avaient
trois ans pour Rapprendre; d'ici là, ils devaient conti-
nuer à se servir du staro-slave ou du
roumain. A partir
de l'automne de 1916, le diocèse devait
donc avoir le
rite byzantin pur. Le hongrois
ne pouvait servir qu'en
dehors des cérémonies liturgiques,
comme cela se pra-
tique dans les églises latines du
royaume. Il est permis
de se demander si ces prescriptions
ne sont pas restées
lettre morte.
du diocèse d'Hajdu-Dorogh a suscité
L'érection
de
violentes colères chez les Roumains,
même catholiques,
qui ont vu dans cette mesure un
nouveau pas fait dans
la magyarisation des différents peuples de
la Hongrie
Les agitateurs « orthodoxes profitant
», de cette situation,'
sont allés jusqu'à déposer une
machine infernale dans le
36o LES ÉGLISES ORIENTALES
Plusieurs
palais épiscopal de Debreczin (février 1914)- ?
'
lit. Italo-Grecs.
1. Histoire.
latin fit
certain nombre
à peu près complètement, sauf dans un
i
que les
de monastères, et Rome reprit ses droits
'
sa
(1) A de cet attentat, l'évêque, M'^ Miklossy, a transporté
la suite
résidence à Nyrehaza.
i
1
drier grégorien.
Les clercs font leurs études dans les Séminaires latins
en Galabre, dans celui de Palerme en Sicile ou au Coi- i
lège grec de Saint-Athanase à Rome, et reçoivent les i|
2. Organisation actuelle.
au calendrier latin un
Les Italo-Grecs ont emprunté
saint Rosaire, saint Joseph,
x^ertain nombre de fêtes le :
trois patriarcats
d'Antioche, de Jérusalem «t d'Alexa-
se sont unis à Rome
au cours des siècles.
drie qui
I
Les
au Liban qui jouissait d'une assez grande autonomie.
\
turques
aux vexations des schismatiques et des autorités
\
2. Organisation ecclésiastique.
Patriarche.
villes
d'Alexandrie et de Jérusalem, de
d'Antioche,
Cilicie, de de l'ibérie, de l'Arabie, de la Mes
la Svrie,
l'Ethiopie, de toute 1 Egyf
potamie, de la Pentapole, de
et de tout l'Orient,
Père des pères. Pasteur des pasteui
dessamts apôtres.;. Uh^
Pontife des pontifes, treizième
les actes officiels, il
ne s'attribue point toutes ces app,
terre.
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIN 36 ()
Éparchies.
Evêques.
devraient régulièrement
l'aire un choix. En pra-
tique, ce sont les laïques
la consécration.
a ordinaire
Enplus des évèques résidentiels, il y en
les pré
ment plusieurs qui sont titulaires; tout d'abord
lats qui ont abandonné leur sièçe
pour une raison cano-
nique, puis d'autres que le patriarche
nomme lui-même,
ceux-là que pour
sans consulter les laïques. Pas plus pour
les autres, le patriarche
n'avertit le Saint-Siège. Ces
patriarchf
évêques titulaires aident ordinairement le
lui soni
dans l'administration des diverses éparchies qui
directement soumises.
très riche
Si certains évêques sont personnellement
les diocèses ne possèdent en
général que peu de biens
Il n y a pas de distinction
entre le budget du diocèse e^
nécessaires sont fou^
celui de l'évêque. Les ressources
ecclésiastiques, par \é
nies par les revenus des biens
d'Europe, Ij
dîmes, par les dons et allocations venus
que la cur|
curie épiscopale est aussi rudimentaire
patriarcale.
Paroisses.
'
Si éparchies possèdent des limites assez bif
les
Clergé séculier.
guerre, a pu rouvrir en i
centre un peu|
marié ne pourrait pas vivre dans un
instruit et un peu cultivé.
généralement|
Le principe de l'obligation de l'office est
admis aujourd'hui, mais la quantité à dire varie beau^
les évêquesj
coup suivant les dispenses accordées par
jamais récitfS
Cependant, l'office n'est à peu près
de fête, à caus(
dans son entier, en dehors des jours
de chanter oi
de sa trop grande longueur. L'habitude
les fidèles ej
de réciter Vêpres chaque soir devant
générale. ^
de chang(
Le costume ecclésiastique a subi beaucoup
ronton s'ei
ments depuis une trentaine d'années. Le
modifié en même temps que le costume laïque. Ce n'ej
pardessus. Un ceH
le plus souvent qu'un paletot ou un
la soutane occideF
tain nombre de prêtres ont adopté
taie à boutons et la douillette. Le port
du rasso n'a p;
ecclésiastiques, métropoliteij^
varié. Les dignitaires
évêques, archimandrites, etc., ont adopté en grandÉ
ou du moins les couleurs
partie le costume occidental
l'Église latine, ce qui fait
parfois un
employées dans
cathohques, au
curieux assemblage. Les prêtres melkites
plus en
moins ceux du clergé séculier, abandonnent de
longs. ^
plus l'habitude de porter les cheveux
Clergé régulier.
Con-
On comptechez les Melkites cathohques quatre
trois se réclament
grégations religieuses différentes, dont
de saint Basile ou de saint Antoine.
ou indigène,
La Congrégation baladite chouérite
règles ont été approu-
fondée en 1697 à Alep et dont les
comptait, en 1907,
vées par Benoît XIV en 1767,
LES CATHOI.IQl;ES DE RITE
BYZANTIN 877
six couvents, trois
procures, gC, Pères, 20 Frères La
ma,son-mère est le couvent de Saint-Jean-Baptiste
de
CLoueir, dans le diocèse de Beyrouth. C'est
là que se
trouvent le noviciat et le scolasticat. De cette ConL^a-
t.ondépendent deux couvents de
relioieuses cloîtrées
comptant 5o moniales.
La Congrégation chouérite
alépine s'est définitivement
'"'•''''"'' '"
'^^9- E"
'9°7, elle avait
lÏZn
sept couvents,
.
trois procures, 5o Pères
et 20 Frères J e
Supérieur général et le noviciat
se trouvent au cou;ent
de Samt-Georges, dans le
diocèse de Beyrouth. De
cette
Congrégation dépendent deux
couvents de religieuses
cloftrées qui possèdent ^
3o moniales.
La Congrégation de Saint-Sauveur
a été fondée vers
'^^ Saint-Sauveur, près de Saïda
/sidon^Pir"''"'
(Sidon). Elle avait, en
1907, dix couvents, trois procures
éÏ V"
mi:; de ceuxt'^'--'
également
--
«»es se sont LpirI
de saint Antoine. Sur les
3i6 prêtres
quelles possédaient en
1907, 96 seulement vLiem
dans les couvents;
les 220 autres
administraient des
er:::
queeu état rr' ''--'^™- «
de choses se modifie,
pour le plus grand
est à souhait
est de même
chez les Salvatoriens. Il en
,
sible, surtout
visite apostolique faite
pour la vie religieuse depuis la |
il y a quelques
années. 1 .
métropolite titu-
En iQo3, Mï^ Gerinanos Moaqqad,
la Société des missionnaires
laire de Laodicée, a fondé
donner des missions dans les
de Saint-Paul, destinée à
et à s'occuper d autres
éparchies melkites catholiques,
dehors du soin des
œuvres apostoliques opportunes en
paroisses. Il n'y a encore
qu'une seule maison. Harissa,
Frères. Malgré son jeune âge,
trois Pères et quelques
rendu de très grands services.
cette petite Société a déjà
revue ecclésiastique,
Depuis 1910, elle fait paraître une
Al-Massarrat {la Joie).
î
4. Usages particuliers.
.atrnt-iîs^rrtr;"^'"^
reste del'emDirTnn
'" ^ *'
'^y"" ^'^ «' dans le
,u etr prsXr„tn„-::f
rju
,
'^^
e ,
^^^ ^^ ^^^^_ C^esT ;ri;:
né^lSe su ut"
;'""? '" ^'^'^^ -' — très
ah
' d'.nstruction religieuse est
que le peuple v 1
«ne vinii„ë'dt"r f^'^"*^^ '''' «"^«^hé. Depuis
rique onfintroduï, '"""'^^«"^^ -venus d'Amé-
mtroduit un peu '
partout la franc-maçonnerie
Tic'ûLtr"' " ^""« "-'">"= t-i » faU U.,.s un ,.a„a „omb.e de
38o LES ÉGLISES ORIENTALES j
le plus souvent le
meder
na^nies d'immigration exercent
vendent les produits manu-.
Se'marchands ambulants et
facturés du pays natal. .
I. Ruthènes.
1. Histoire.
On
appelle Ruthènes ou
Petits-Russiens les Slaves de
loues et du sud-ouest de
la Russie; d'autres
haH.em
serent jadis le rite bjzantm
au moment où ils se
verurent au christianisme,
était leur métropole
Soumis a
aux x« et x. siècles.
religieuse et leur
con
capitale politique
Z
la Lithuanie au xive siècle, ils s'unireît à
diverses reprises au
royaume de Pologne avant
être
de lui
incorporés pour longtemps
en i5o.
L union conclue au concile
de Florence en iASq fut
olennellement proclamée
chez eux l'année suiv n
e par
C;:' Ts7?'^
'' '''''' ^^'"-' - p- -heur -
de Moscou, en janvier
"T'éiection du patriarcat russe
grave pour la cause catho-
,58o, devint un danger très
époque, les Russes prétend.ren
lique car, dès cette
de rite byzantm leur auton
e
étendre sur tous les Slaves
fit des progrès
cîl et religieuse. Cependant, l'union a Brest
tels que les évêques
ruthènes, réunis en synode
de la L.thuanie
ÎzL), petite ville située sur les confins pour toujours
décidèrent de rompre
et de la Pologne,
schismatiques et de recon-
avec les patriarches orientaux
du Pape (iSgB Leurs
e-o^e
naître la'seule autorité
solen-
recurent à Rome un fort
bon accueil et l'union fut
d^-^^
Xment proclamée par Clément VIH, je. '^
Kountchevitcl
fe m "rotolite de
Kiev, et saint Josaphat
„
évêque de Polotsk. Les schismatiques
iKunlicz),
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIN 383
Prêtres ruthènes.
termina momentané-
ouverte reprit bientôt et se
la lutte
Josaphat (12 nov. ibacS).
ment par le martyre de saint
VIII défendu qu'aucun
En .624, le pape Urbain
sans une autorisation spé-
Ruthène passât au rite latin
excellente, mais un peu tar-
ciale du Saint-Siège. Mesure
noblesse, élevée dans les collèges
dive, car presque toute la
embrassé le rite latin. La bour-
des Jésuites, avait déjà
geoisie et le peuple virent
dans la conservation du nte
byzantin, et souvent aussi
du scjiisme une question
a
nationale. Les Polonais,
en particulier l^<=frgé ft
des
noblesse, ne comprirent
pas leur mission al «gard
Ruthènes; ils
comme un élément in é-
les regardaient
refusèrent à leurs évêques
les
rieur et négligeable. Ils
accordaient aux évêques lat.n •
S. Ruthènes de Russie.
con-
de liberté de 1906, il s était
A la suite de l'oukase
commu-
stitué à Saint-Pétersbourg et ailleurs quelques
I.ES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIX
387
nautés de Russes catholiques de rite
byzanliii. Us s'inti-
tulaient « vieux-croyants catlloliques^).
Les gardiens
vi-ilants de V « orthodoxie » ont vu
dans cette tentative
un danger grave pour leur Église, car il
très
y avait là
de quoi « tromper les gens simples ».
En 191 3 et 191 4, le
Saint-Sjnode a obtenu la fermeture des
chapelles catho-
liques de rite byzantin et l'expulsion
de quelques prêtres
coupables d'avoir fait du pro-
sélytisme. Il n'y avait donc
pas d'espoir de voir se former
une Église russe catholique,
tant que les conditions poli-
tiques de ce pays ne se seraien t
point modifiées. La situation
pourrait devenir meilleure
depuis ladisparition de l'au-
tocratie russe.
3. Ruthènes de (jalicie.
La branche de l'Église
rulhène qui passa sous le M"' Szeptycki,
sceptre des métropolite d'Halicz,
Habsbourg eut un archev. f?rec-ruthène de
Lembei-
sort j)lus heureux que celle de
Russie. En 1808, Pie VII ressuscita
l'ancienne métropole
de Gah(z (ilai,cz) et
l'adjoifemit à l'archevêché
de lin-
berg:(Lvov,Léopol). La
provinceecclésiastique comprend
" ' •'^' '"«"opolitain auquel est uni l'ancien
Z,flT
évêché de f
Kam.enetz, les deux diocèses
suivants Péré-
•
séculiers. Le
3 3o3 i43 chapelles et 2666 prêtres
églises,
trois millions
gouvernement autrichien donnait près de
de couronnes par an.
population de près de
Trois diocèses pour une
trop peu Une autre cause
3 400 000 âmes, c'est vraiment
!
c'est certainement le
de faiblesse pour l'Église ruthène,
légitime, sans doute, mais
mariage des prêtres, coutume
fardeau écrasant dont les
Ruthènes n'ont pas Tair de
prêtres céliba-
vouloir se débarrasser. La proportion des
reçoive
taires est à peine de 3,17 pour 100. Bien qu'il
le clergé
dans les Séminaires une éducation suffisante,
charges
manque nécessairement de zèle à cause de ses
est à souhaiter pour le bien des âmes qu il
de famille. Il
que moins un-
se pénètre de cette vérité d'expérience
prêtre est attaché aux choses
de la terre et plus il se coni
4. Ruthènes de Hongrie.
grégation de femmes.
L
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIN
Sgi
-.prêtres ni églises de leur rite. En dehors de ces
27000 Ruthènes qui vivent dispersés, nous trouvons
un g-roupe plus compact de 25000 environ
qui forme
avec un nombre un peu inférieur de
Serbes catholiques
le diocèse de Krijivetsi (Kreutz, Kôrôs), dont nous
reparlerons plus loin. En Bosnie-Herzégovine, le g-ou-
vernement autrichien a réussi à attirer
d'importantes
colonies ruthènes, dans le but évident
de lutter contre
l'influence serbe. y a 10 000 fidèles environ, gou-
Il
6. Ruthènes d'Amérique.
l'ordination
moitié de mariés. Tous ceux qui reçoivent
organise un
en Amérique sont astreints au célibat. On
Séminaire près de Philadelphie.
Les Ruthènes ont aussi émigré au Canada, principa-
étaient
lement dans les provinces du Nord-Ouest. Ils y
260000 environ en 1920. Soumis pendant quelques années
Philadelphie, aux
à l'évêque de leur rite qui réside à |
États-Unis, ils ont obtenu récemment la même organi- l *
améri-
sation que leurs frères de la grande république
caine. Depuis le i5 juillet 191 2, ils ont un
évêque de leur Ji
il n'y a pas de
diacre Ma
catoire lalin. Habituellement
les grandes
ses fonctions que dans
xnesse, car il ne remplit
solennités; encore est-ce le
pluj
églises et à certaines
office de d>acre II n y
a pas
souvent un prêtre qui fait d
vie et qui son attaché,|
leur
diacres qui e restent toute
distribue pas l'antidorou o,f
te vice paroissial. On ne
messe. L'office a sub. egalemen|
pain bénit à la fin de la
<melques modifications.
'
de nombreuses formule»
j
S'Us ont traduit servilement
dans
avaient déjà leur équivalent
de prières latines qui
quelques innova-
les Ruthènes ont osé
le rite byzantin,
le eu «
ainsi qu'ils ont adop e
tions heureuses. C'est
Sacré Cœur, de 1 mmaculfe
du Saint Sacrement, du
très importante), de sam
Conception (dont la fête est
Oal.cie
fêtes d'obUgation en
Joseph, etc. Il y a .4
à jour fixe, et 8 dont M
>6 en Hongrie qui se célèbrent
au dimanche. Q"«nt ««^
Solennité peut être renvoyée
l'abstinence, elles différent e
nratiques du jeûne et de
de Léopol (Lember^
Siet en Hongrie. Le synode
Orient é
l'identification antique en
en 1 8a., a conservé
et fixé la >na"'ère
de faire.
jeûne et de l'abstinence,
première et de la derni^
Carême. En dehors de la
l'usage des œufs et du
semaine du grand Carême, |
^-^ -'
^^^ti ;r ';:::xï v^r^t ci
Chez Kuthène. les
.
ri^:::;er^Snr;r:ères.
s'est introduite de
jeûner à
Hongrie, la coutume I
tenant compte des différences
„,ode occidentale, en
calendrier des fêtes.
pour tous les prêtres, de^
L'office est obligatoire
costu»
ont abandonne le
,891. Les ecclésiastiques
LES CATHOLIQUES DE
KITE BYZANTIN
SgS
:ii:irc.^'^^'"^^^^"-----i--e:;
les évêques àl'in
S
,i tut bn
8- Conclusion.
Jusqu'à ces dernières
années, le clera-é ne s'é.ai,
-coup préoccupé d'œuvres
•olument et travaille aussi
'socialL' I,
'.::; ;:t
à répandre la bonne
Ame,-.que comme en pe"
'
Autriche-Hongrie. Malheureu'
t Cherché a créer un
mouvement de retour au schismo
"r ;: '
:;:; '^î
'
'''- '--
t""^''"-
''' '«"'«'-es
p-^-^-^ësti::;
''"'^"'•'=''
«t
'n nas obtenu
pas h beaucoup de succès,
nuisau'on n^
npta.t en Galicie
que . 335 „ orthodoxes^
u'ïelse
préjudiciabL ;
d :;rs" f/'r--.-.«~,
•' .«:^'!'"-J-q"e parmi les
'^°';
"mér ouT!^ Iluthènes
^«•ér-que, deja solbcués par les sectes
protestantes.
1^
3q5 les églises orientales
il
(Affram). En 1688, on
donna aussi un éveque aux Serbe
titre de Sirmium et
dependa,
de Slavonie. Il portait le
de l'évêque latin de la
même ville dont il était le vicair
catholiques eurent à souffrir
k
uénéral Bientôt les
lorsque le patnarcb
vexations des schismatiques,
III Tchernoiévitch,
eut émigré t
serbe d'Ipek, Arsène
son troupeau Le v..^^
Hongrie avec une partie de
presque aussitôt; celui de SVK
de Sirmium disparut
nitza put subsister,
malgré les efforts des schismatiqtt.
détruire. but de mettre un terme
Dans le
pour le
intestines Mâ«
Ute persécution et à des querelles
l'érection d'un evêché s^
Thérèse obtint de Pie VI
Kôrâs, ail. hrent^)- ^:
uni à Krijivetsi (hongr.
l'henre actuelle.
encore le seul qui subsiste à
Les Serbes de Dalmatie, que Venise regardai
c^
^
que Rév
catholiques, retournèrent
au schisme d^s la
^
détruit cette république (17c»)-
lution française eut
par le gouvernement autn^.
tentatives faites en i8,5
l'union romaine ont cowp
pour les faire rentrer dans
teraent échoué.
LES CATHOLIQUES DE RITE
BYZANTIN Soy
Le diocèse de K.ijivetsi (Kreutz),
qui dépend de la
métropole latine de Zagreb
(Açram), comj.te aujoui-
dhui 60000 fidèles seulement,
dont 35 000 Serbes et
25 000 Ruthènes immigrés. Il
y a 23 paroisses,
ào églises, 2 chai)elles et 28
prêtres séculiers.
actuellement.
le zèle déployé par les Prêtres
En Macédoine, malgré j
des catholiques
Séminaire de Zeitenlik, le. nombre
,
il repara
même entraîner dans le schisme, mais
se laissa
A la veille des guerres
Inentôt sa chute scandaleuse.
:
balkaniques de 1912-1913, le
écoles de garçons et
mariés pour la plupart, .3
liers,
maisons de religieuses indigènes,
les
9 de filles et 4
Eucharistines, au nombre de 3o.
De plus, les
Sœurs
Lazaristes dirigeaient le Séminaire
de Zeitenlik (32 élevés)
clergé séculier. 60 Filles de
la
et venaient en aide au
Charité possédaient un certain
nombre d'orphelinats el
alliés de la veille,
d'écoles.La lutte fratricide entre les
de 191 3, et l'occupation grecque et serbe
pendant l'été
L'Église roumaine
Ujvar, ail. Armenierstadt) et Lugoj.
put entre-,
catholique de Hongrie, enfin réorganisée,
C'est ain,f
prendre des réformes intérieures urgentes.
qu'elle ne fit disparaître que vers
i858 un abus très
la dissolution dHi
grave emprunté aux schismatiques:
d'organiser
mariage en cas d'adultère. On s'occupa aussi
des Séminaires pour la formation
du clergé et dci
religieuse.
répandre dans le peuple une solide instruction
peuple a fait de
Depuis lors, la culture du clergé et du
autorit es hongroises.
sérieux progrès malgré l'hostilité des
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIN
/|03
2. Organisation actuelle.
«G*,
^o4 LES ÉGLISES ORIENTALES
le rasso
région qu'ils habitent. Cependant, ils ont gardé
qu^ils portent moins ample et avec
des manches plus
Grecs. Ceux d'entre eux qui ont des titres ou des préla-
soutanes filetées^'
tures romaines portent sous le rasso des
leur titre.
de rouge et une ceinture appropriée à
byzantin
Les Roumains catholiques ont conservé le rite
introduit que trè^,
plus pur que les Ruthènes et n'y ont
est \é
peu de coutumes latines. Leur langue liturgique
célèbrent à
roumain. Ily a 26 fêtes d'obligation qui se
jour fixe. Pour le jeûne, le synode de Fogaras, en 1872,
la loi antique dans toute sa rigueur,
mais
a maintenu ^
compétentes le droi|
a reconnu aux autorités religieuses
d'accorder des dispenses en cas de besoin.
depuis
Malgré lés réformes qui ont été accomplies
catholique s
plus d\m demi-siècle, l'Église roumaine
est en générât
encore bien des progrès à faire. Le clergé
assez instruit, mais le mariage est
pour lui un fardeau
peine 6 pour loc
pesant qui nuit à son zèle. On trouve à
de prêtres célibataires. Le peuple a vécu longtem^^
et la pauvreté, ce qui ne le mettait
dans l'ignorance
venus de Roî|
pas à l'abri des intrigues des patriotes
gardait bien d'ail-
manie. Le gouvernement hongrois se
leurs de travailler à son relèvement,
pour ne pas fai^
le jeu de ses ennemis.
L'union de la Transylvanie au
Roumanie a complètement modifié fe
royaume de
situation.
explique
Cet état d'infériorité relative des catholiques
d'uniates dans l'aii'
en partie pourquoi on trouve si peu
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTI\
^0>
:i€n royaume de Roumanie. Sur les i5oooo immigrants
{ue le g-ouvernement de Bucarest a réussi à faire
venir
k Transylvanie, un tiers au moins étaient
catholiques
i leur départ. Or,
on ne trouve que loooo uniates avec
me église toute
neuve de leur rite à Bucarest. Les autres
ont retournés au schisme, parce qu'il
ne s'est malheu-
eusement trouvé personne i)our s'occuper
d'eux, sinon
3 clergé « orthodoxe ». Leur ignorance excuse en
rande partie leur f;^iblesse.
Aux États-Unis,y a environ 5o()oo Roumains ca-
il
V. GÉORGIENS CATHOLIQUES
C'est vers 1280 que
premiers missionnaires latins,
les
>s Franciscains, pénètrent en Géorgie.
En 1240, les
aminicains établirent une maison à
Tiflis. Depuis ce
oment, les uns et les autres ne cessèrent
pas d'évan-
hser le pays jusqu'au xvie siècle.
Le pape Jean XXÏI
éa en 1339 un évéché latin de Tiflis, dont le qua-
pzième et dernier titulaire fut
nommé en iSoy. La
8«ion, abandonnée au cours du xvi^ siècle, fut reprise
xviie. Les Théatins travaillèrent efficacement à
mon, de i()20 aux premières années du xviije siècle.
'S iO(i2, lesCapucins vinrent leur prêter main-forte
purent se maintenir jusqu'en i845.
A cette date, le
^o6 LES ÉGLISES ORIENTALES
le byzantin avec
rite langue nationale. Ces dernierr
la
i
jl
LES CATHOLIQUES DE RITE BYZANTIN
/(Q-
c) Bulg-ares. S. Vailhé,
au mot « Bulgarie », dans le Dictionnaire
'théologie catholique Vacaot-Mangenot,
t. II, col. 1228..231.
d) Serbes et Roumains. P.
N. ^i^^^s, Symbolœ ad illustrandam
storiam Ecclesiœ orientalis in
terris coronœ sancti Stephani.
'
Qsbruck, i885.
CHAPITRE XI
Le rite arménien
1. Histoire du rite.
rite arménï
11 n'y a qu'un seul peuple à suivre le
c'est le peuple haïkan ou arménien, connu depuis p
répandu à l'he^
de vingt-cinq siècles et qu'on trouve
actuelle principalement dans les
provinces du Gauci|
de leurs ic
lement, adoptèrent tout d'abord les usages
sins, les Grecs et les Syriens, qui
avaient joué un cer^
Jijcesentre^^espratiquesdesschismatiqulsercie
^atholiques. d :
Nous les
résumerons^quand nous pa.reron
ie Eg-l.se
P^'ierons
I
arménienne unie.
2. Églises et matériel du
culte.
es dans le sens de la
profondeur. Tout d'abord on
l^ouve le vestibule, séparé jadis du reste
d ^édifie pt
X4
/,0 LES ÉGLISES ORIENTALES
laquelle se trouve le
le tour. On y accède pt
manière qu'on puisse en faire
quatre ou cmq degrés.
deux escaliers latéraux de
gradins destinés a recevo
L'autel est surmonté de
ornements. Au-dess,
les candélabres et divers autres
celle de la Vierge tenant 1
Enf^
domine une image,
aux fêtes de P*^q"««
Jésus, que l'on remplace ^^«J
solennit^
en rapport avec ces
Croix par d'autres plus
certaiM
l'autel aux assistants a
Un rideau mobile dérobe
qu'un -^«1, ou l on
moments de la messe. Il n'y a eghj j
qu'une messe. Les grandes
doit dire chaque jour
distinctes ou on peut dj
possèdent des chapelles
d'autres messes. Les
deux petits autels que 1^
du grand sont la umq*
remarque à droite et à gauche
Derrière le mailre-aute^
ment Jour l'ornementation. S».
obscure où se conserve le
trouve une petite abside
tabernacle, et une petite tabM'
Sarement dans un
pendant la messe. T(«
sert au prêtre et au diacre
e
église doft posséder
deux sacristies. Celle de dro. <^
dans celle de gauche (^ho^
Ll les fonts baptismaux ;
Ornements sacrés.
de ph
ou auhe et Yoarar (orarion). Cette étole, longue
dix à quinze centimètres, s^
de trois mètres et large de
retombe par devant et pa
porte sur l'épaule gauche et
derrière jusqu'aux pieds.
Quand elle est assez longue, I
prétr
diacre la fait aussi passer
sous le bras droit. Le
LE RITE ARMÉNIEIV Aj3
-evèl
J' pour la messe le chaink de toile blanche,
X^porourar
Z^r^Tt (''^/";-^"-'- des Grecs
, iJZ.
ou chasuble Cellc-c> a
reçu chez les Arméniens
ment un orne-
spectal. Outre qu'elle est, comme dans tou,es ks
%l.se. orientales, ample
et d'étoffe souple,
mente d un vaste col i,,aka.),
elle s'a^rZ
droit et rigide, dcu
l'effet
est assez d.sgrac.eux Le prêtre et le diacre ont une coi^-
fu
nde
ron h
saçfhavarU ceinte d'une
couronne de leuLIlaee
=n métal et
surmontée d'une petite croix. ^
Leveque a les mêmes
ornements que le prêtre mai>.
êtres ,, ^
^^ vmgt-c.nq à trente
centimètres,' qui
^^ntn .
L eveque
porte aussi un anneau,
mais an petit
"''•'"""' ^•""•^ ^'^ -'«q-s laLs.
c -etn*
ufolir"' l'anneau à l'annulaire.
Ses ornements
n m
'larues. C es ams. qu'.l porte à la
ceinture le konker
W'^^an des Grecs). Pendant
sa consécratil o^
couvre la têt« d'un
grand voile, le kocrh.
sse dTsoil
oublé et brodé. Aux
.jours de cérémon
l'c iHirle
e u^
ce voile devant lui.
eucharistique.
Vases sacrés et instruments liturgiques. Pain
poj
quatre livres nécessaires
11n'y a pas moins de
célébration de la messe.
Le
la
o t trouvé place
dans le ^/-'-'^
(''"'^f^^X
ou livre des
^œ^
enfanU de ch«,^
de midi); le tebrontioun.
hymnes, en un mot, toutes 1^
renferme les chants, les
chœur.
prières chantées par le
^
3. Messe. y;l
messe
Les Arméniens ne
possèdent qu'une seule
iyr
nombre d
!' ?,'''"' Chrysostome, avec un certain
"'''"
adcl.t.ons proprement
arméniennes. Le texte
grec présente à peine
quelques variantes sans intérêt.
Cela n empêche pas les
Arméniens d'appeler cette
^"
^' "" •'' ^''«"-he-eux Père saint Gré-
ZZTvm -"'f
go re I Illummateur, révisée et augmentée par
les saints
patriarches et docteurs
Sahag, Mesrob, Kud et
Jean
Mantag-ouni. »
Simple dans sa composition,
cette messe revêt cepen-
dant une grande solennité
extérieure. Cette pompe lui
<!- --te dans les o'rnemen"
que no't f?"'^^-"^'^
aue portent les m.n.stres inférieurs, des riches
d es exécutées par mélo-
chœur; elle lui vient aussi
le
emplo, des cymbales et de
du gong, dont le son mé.al-
P^'"^="*^™«"' -•=« '« chant et marque le
•ythme
Nous décrirons la messe arménienne telle que la
élèbrent les schismatiques,
en faisant remarquer que
-s catholiques lui
ont fait subir maintes
modifications.
Elle comprend cinq parties principales, d'étendue
très
'égale :pneres préparatoires à la
,»
sacristie: 2» prières
reparatoires dans le chœur;
3» préparation
des oblats
u^prothese; 4° messe des
catéchumènes; 5o messe des
Prières préparatoires
à la sacristie.
,
jg LES ÉGLISES ORIENTALES
quelques invocations il d
nnvid (cxxxi), puis, après
laqueUe iiaen^nd.^.^^^^^
f:otbïïe uiViè-Lns
Christ de rendre digne de
le '^.
-'«J^
mettre de •^^^-'^J^^^
doit ôter ses chaussures, l^'^^^'^'^"^^'J*
pour cet usa§e « leg^--
sandales que l'on conserve sacre
diverses parties du
costun.e «
revêt alors les
à celles des Grecs et
de.
Sant des prières analogues nn
le chœur chante
Lais Pendant ces préparatifs,
hymne à la Sainte Trinité.
dans le choeur.
Prières préparatoires
ministres inférieurs et dû
Wétre, précédé des
-Le
gauche un cierge à a ma.n et
-lii^reC a dans la main au
sacristie et va se p ac«^
d o 'l'en ensoir, sort de la
laquelle . e
pied de l'estrade sur
t Lu du chœur, au et
è
se lave les mains •
ë
p ésente l'eau
il
'autel On lui
avec le diacrele psaume Luoai
réctant alternativement
inter innocentes
manus meas (xxy).
„„MiJ
confession pub Iq
fait sa
Il bénit le
peuple, puis il
pretrel
latin, et un autre
correspondant au ConfUeor fidè
célébrant invite alors le.
donne l'absolution. Le prêtres, rq^
considérer son indignité. Un des
à ne pas
lui demande
-uv. ^ej
dant'au nom du peuple,
tous pendant le Saint Sacrifice, ^e *«"' ^»'«"^''^
Pend nt
Deo, omms terra (xci^
,
psaume JubUate
le prêtre, qm
récite une p.iere
lemns le diacre encense
entrent dans le sanctua.e.
:r basse, puis tous deux
<c..,^. />.^^nxu
..écitantalternativementlepsaume/,« ^
Intro.boad «^ ;'
précédé de l'antienne
entonne les méghid.
(mélodies, f f ^;; ,|
personnes^y^-H^^^^'^,.
de la Samte
s'adressent à chacune des
Ï-E hlTË ARMÉNIEN
^ij
Préparation des oblats
ou prothè.^-
diam^
Il
Il
,f
1
;
couvre l ''^'"''
""
V
''''" '^'
^'^^n^
.
j8 les églises orientales
l'évêque du diocèse, ^
peuple, .-.l'PnîtrP
ht 1 hpitre. >
et tourné
l'estrade, vers le
du haut de
que l'archidiacre chan e
cU aussi du haut de ce l'estrade
temps, le prêtre a oté sa
|
rÉvangile. Pendant
chant de l'Evangile, l'archid.acj
couronne. Après le ej
à la droite du P-tre,
'approche de l'autel,
Evangiles au-dessus de sa le^
élevant le livre des
de foi que les Armémens
d.sej
récite un symbole
Nicée, mais qui n'est
que la traductiJ
ê e celui de
à neu près littérale
du symbole pseudo-athanasien, qf
années d
delà des vingt dernières
ne remonte pas au
iv® siècle. Y^^
invocations pour que U|^
.
ses
Le diacre reprend
sacrifice, qu'il pardonne les péchés, donn
a^rée le
Le prêtre bénit le peuple et pf
foi, etc.
l'union de la
a geno^
à voix basse
pendant que les fidèles se mettent
alors Qu'aucun des catechumed
Le diacre s'écrie
:
Sainte Trinité.
puis il encense le cal. e
e, fiLant trois inclinations,
et pr.nd e
"ndTencensoir, baise la table de l'offrande
un sur 1 aut
et le calice placés 1
ob ats avec la patène
dir.ge par la po|
ttève au-dessus de sa tète et se
encense
tandis qu'un clerc les
du Sud vers l'autel, |
devant lui (.)• Le prêtre
fa.t
marchant à reculons p^
prièreà vcx basse' puis
Zu ce temps une longue
oblats, les recouvre du
grand vo
encense l'autel et les
avec le ca
"'avance sur devant de l'estrade et bémt
le ;
cérémonies.
LE RITE ARMENIEN /.
peuple, et bénisses
à jamais. Les fidèles cori
protégez-le maintenant et
c'est-à-dire que le preti
munient sous les deux espèces,
leur donne une parcelle
trempée dans le précieux sar
incorruptible de Jesus-Chrif
en disant Que le corps
:
4. Ofûee.
Office de minuit.
Matines.
LE RITE ARMENIEN
^25
Domumm Après de nouvelles prières, a lieu
(cxii).
la
lecture de plusieurs passages de
TÉvang-ile, puis les
psaumes Verha mea perdpe Domine (v),
(lxxxv, 14.17)
De profundis clamavi ad te Domine
(cxxix)', (cxui,'
8-12), Deus fn nomine tiio salvnm
me fac (un) ' et
d'autres prières.
Prime.
Tierce.
Sexte.
1.
^26 LES ÉGLISES ORIENTALES
Nonc.
En rhonneur du de sa mort.
Fils de Dieu, à l'heure
Vêpres.
homélies,
abrégées des saints, que Ton remplace par des
». Après les psaume^
les jours de fêtes « dominicales
Inclina Domine aurem tiiam (lxxxv), Eripe
me Domini
ab homine malo (cxxxix). Domine clamavi
ad te (gxl)j
viennent d(
Voce tnea ad Dominum clamavi (cxli),
prières dites par le prêtre et des
invocations faites pî
in adjuton
le diacre, puis les psaumes Qui habitat
Altissimi (xc), Ad te levavi oculos meos (cxxii), Dem
nomine tuo salvum me fac (lui), (lxxxv, 16-17). Oi
in
à la porte de l'église 01
se rend alors en procession
se disent les psaumes Lœtatus
sum (cxxii), (lxxxv, i^
17), puis on rentre dans l'église en récitant le psaui
Jubilate Deo omnis terra (xcix).
Les hymnes sont composées d'après un
système
Grecs, qui Font eux!
versification semblable à celui des
mêmes emprunté aux Syriens. Le mot canon par lequel
les Arméniens désignent les hymnes est d'ailleurs grec.
récitation de l'office s<
Les livres que réclame la
'
LE RITE ARMÉNIEN
^27
encore plus nombreux que ceux
de la messe. Outre le
donatzoailz ou ordo et le djachotz,
dont nous avons
parlé plus haut, il
y a encore \'haûmavourk (littéra-
lement ce jour-ci), qui contient
:
les vies abrégées ou les
éloges des sainls et des homélies
sur les fêtes « domi-
n.cales .,, dont on fait la lecture
au peuple avant
les Vêpres; c'est le
pendant des synaxaires grecs- le
djareundir (discours choisis) est
analogue à Vhaïsma-
vourfc, sauf qu'il ne contient
•
Baptême.
rare qu<
danger immédiat de mort. Aussi n'est-il pas
plus qu'ui
appelé à la maison, le prêtre ne baptise
cadavre.
Confirmation.
la confiî
Comme chez tous les Orientaux non unis,
union de
mation est inséparable du baptême. Cette
Arméniens comm*
deux sacrements est regardée par les
si importante que le
baptême conféré sans être imm^
tenu pour invi
diatement suivi de la confirmation est
les principales parties du
lide. Les onctions se font sur
Eucharistie.
Pénitence.
Extrême-Onction.
Ordre.
Mariage.
qui donne 1«
chef du diocèse, qu'il soit évêque ou non,
nécessain
permis des fiançailles ou du mariage, qui est
le prêtre puisse procéder à la
cérémonie. Lei
pour que
maison de la fiancée, mais \à
j)remières ont lieu dans la
mariage se fait ordinairement à l'église, en présence du^
LE RITE ARMÉNIEN
^33
'pretre délégué par le chef du diocèse. Dans les villes,
-on commence à faire ces
cérémonies dans les maisons
particulières, ou même au club.
Le rite du mariage
ressemble assez à celui des Grecs; il
porte d'ailleurs le
même nom de « couronnement ». Le lundi est
choisi de
ipréférence à tout, autre jour pour
la célébration des
noces. Les époques où le mariage
est prohibé sont les
jours de jeûne et d^abstinence et les
fêtes dites u domi-
nicales », c'est-à-dire que le tempns daumm ne compte
pas moins de 2()o jours par an.
Q. Calendrier liturgique.
dissidents
fête de Noël-Épiphanie, fête unique chez les
et fixée au 6 janvier.
A cause de ce système, il faudrait refondre chaque 1er
année le calendrier liturgique. Le catholicos
Siméon
en 1774,
de Yérévan a remédié à cet inconvénient
lettres dites
au moyen d'un système fort simple de
« annuelles », qui fixent
pour chaque année les dates
liturgiques fêtes,
d'incidence des principaux événements :
conservent tou-
jeûnes, etc. Les Arméniens non unis
en retard
jours le calendrier julien, qui est actuellement
Après bien
de treize jours sur le calendrier grégorien.
catholiques ont fini
des discussions, les Arméniens
par adopter ce dernier pour tous les diocèses, en
décembre 191 2.
7. Fêtes.
Peu nombreuses sont les fêtes qui ont une date fixe.
quatorze jours
Iln'y a que les suivantes, qui englobent
octave, les 5,
en tout l'Epiphanie avec sa vigile et son
:
8. Jeûne et abstinence,
Les
on l'appelle Varatchcwor (ou jeûne préalable)-
le reste
neuf autres semaines d'abstinence s'échelonnent
précède une
de l'année, de n^nière que chacune d'elles
fête principale. Ces Carêmes
hebdomadaires sont tou-
précédés d'un jour de réjouissance, appelé
pare-
jours
bonne vie, c'est-à-dire bonne chère; il a lieu le
\fentan,
dimanche. Toutes périodes d'abstinence que nous
les
de tout
venons d'indiquer entraînent la prohibition
graisse,
aliment provenant du règne animal, viande,
L'absti^
œufs, laitage, poisson; le miel seul est excepté.
quarante
nence est entièrement suspendue pendant les
l'octave de l'Ep»
jours qui suivent Pâques et durant
jours ai
phanie. On compte en moyenne cent vingt-six
maigre par an. Or, les noces étant également
interdites
fêtes dominicales,
ces jours-là, ainsi que les dimanches et
fait plus de deux cent soixante
jours pendanf
cela
lesquels on ne peut pas les célébrer.
M'igi
Le jeûne (d^nom) ajouté à l'abstinence n'est
toire que pendant le Carême, dii lundi au vendredi, ej
LE BITE ARMÉNIEN ^3^
pendant semaine de Varatchavor. Actuellement, il
la
consiste à ne rien prendre, pas
même du liquide,
depuis l'heure du lever jusqu'à midi;
anciennement, il
durait jusqu'aux Vêpres.
Ajoutons qu'en fait ces jours de jeûne
et d'absti-
nence, manifestement trop nombreux, ne sont
plus
guère en honneur, sauf peut-être dans
certaines régions,
pest ainsi qu'en beaucoup d'endroits, particulièrement
dans les villes, on n'observe plus du grand Carême
que
lia première et la
dernière semaine, ainsi que. cela se
passe chez les Grecs. Quant aux
jeûnes des Arméniens
catholiques, nous en parlerons quand nous étudierons
eur Eglise.
^. Pratiques de dévotion.
D ETCHMIADZLN -
CATHOLICAT DE SIS OU DE CIL.CIE -
CATHOLICAT d'aGHTAMAK -
PATRIARCAT DE JÉRUSALEM
PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE
m. ARMÉNIENS CATHOLIQUES -
INTRODUCTION HISTORIQUE •
Introduction liistorique.
Église comme
s ÉGUSES ORIKNTALES
10
^^2 LES ÉGLISES ORIENTALES
du pays, ou de tK^
était due à la situation politique
d'exercer leurs influence
puissants voisins ne cessaient
pauv*
par les Byzantms, la
contraires. Tirée d'un côté
auxquels s*
Arménie de l'autre par les Perses,
l'était
Avec les vicissitudes poU
cédèrent bientôt les Arabes.
qu augmenter.
tiques du moyen âge, la désunion ne fit
ell subsista même après
la «=0"^"'^^*'. °7'"""*;.
avait change plusieur.
•_
Le chef religieux, le catholicos,
LES ÉGLISES ARMENIENNES
4^3
' ""
'" malheurs
'^ "'^ de sa patrie.
itèf ;^J;P"'^"'-«™e"t
sî;f
2S
res.dé en différentes
fixé
localités, il
à Achtichat et avoir
avait choisi pour
sa
XV siècle,dut compter avec^quatre
Il
compétiteurs prin
cpaux^ les catholicos
d'Etchmiadzin et d'A.htamar
les pa riarches ë
de Jérusalem et de
ConstantiLp e
est en T/.
même
t
P«t"«'-<=he ""i de Constantinople,
temps catholicos de Sis,
qui
et par l'a^chi
yeque autonome de
Lemberg en Galide. Nous
étudier chacune de a Ions
ces autocéphalies.
tère
mais ""' ^J
elles n'ont ''"'^"" carac-
olfirifl n'
liinateur a, des
1 origine, établi une Ég-Iise ahsnin
pour nou!
cependant en l'appliquant à ces derniers,
ici
Orient.
conformer à la coutume en usage en
grégorienne ei
Théoriquement, l'Église arménienne
d'Etchmiadzin, bien qu ellj
une et dépend du catholicos
différentes, dont quatre soj-
possède cinq organisations
le catholicos d Etcl
nettement autonomes. En fait,
d'honneur et n'exerce s(
miadzin n'a qu'une primauté
iuridiction que dans les limites
de son patriarcat. Les
qui forment dans ancien I
1. Divergences dogmatiques.
Procession du Saint-Esprit.
Incarnation,
Le trisagjon.
Foulon Qui
addition faite au v* siècle par Pierre le : «
donnent-ils le
avez été crucifié pour nous » (i). Lui
la pensée
sens hérétique qu'elle avait certainement dans
positive^
de son auteur, on ne saurait le dire d'une façon
Le Purgatoire.
dé^
Par une singulière contradiction que nous avons
byzantin, les Arrn^
r4n>tée chez les schismatiques de rite
cependant i^
niens nient l'existence du purgatoire, et
font des prières pour les morts. Ils ont
même cinq jouiî
en favei»
de l'année spécialement consacrés à intercéder
V des trépassés^
Primauté du Pape.
Constitution de l'Église.
Eucharistie.
Mariage.
2. Organisation ecclésiastique.
l
les fondions saintes Ik Hic»
/.^"'^''^'^^''""'n commun
;
de curé ^ ^^ ^onctions
•
hpnfprr^oo •
eeclésiastiquei mêm'e
. p^ ^^"L'n^rT
ors^, « ri "r'""'"*^"""
compose de bons chrétiens ' P"'"''''*'"' ^^
vn ,"'''' "' '""' ^'' «''è'^s
et non l'évéque "
'Chèque qui hn
oui choisissent
eurs rrèire« fv.
'^^'--..-it s^;e,i!ei";s^^;Za°d'°''''^'""
»^oisse. Tout ce
qu'il pe.^ tr l
""'
'''"^"^''^""
a"^idatqu-.,ju,eLi,,',eoui::a;ab,e
,r T
^* nj a pas de
bénéfices ecclésiasiin.Uc r .
J5o LES ÉGLISES ORIENTALES jj
j
cierges,
appelé bankal.
Clergé séculier.
parmi les
Le clergé séculier se recrute principalement
Il arrive asse«t
chantres d'église et les maîtres d'école.
simples artisans, rous
souvent aussi qu'où choisit de
an au moins. Apres un
doivent être mariés depuis un
gênerai),
(de trois à six mois en
stage plus ou moins long
fait dans un monastère
ou auprès d'une église pour
nouvelles fonctions, eveque
apprendre l'essentiel de leurs
1
les on
les ordonne et les
envoie dans les paroisses qui
ait
Il est excessivement
rare que le nouveau prêtre
«lus.
moins de trente ans.
appelés derders peuvent
Les ecclésiastiques mariés
LKS ÉGLISES ARMÉNIENNES
dents orientaux.
Le costume ordinaire du clergé séculier se compo
de la soutane orientale, fermée sur le côté, et du vérarko
espèce de paletot à l'orientale, muni de larges manche
flottantes. Dans les villages, les prêtres ne revêtent
sou
Clei'gé régulier.
qui se
monastère forme une communauté indépendante
gouverne à sa guise, d'après les coutumes des anciens. 11
4. Les Mêles.
lui était faite par les autorités turques et par les Kurdes '
soient efficaces!
Quelques sectes se sont formées au sein de l'Eglise 1
i. Gatholicât d'Etchniiadzin.
1. Histoire,
du début.
La grande préoccupation du gouvernement russe a
été,
inquiétants a
ficilement défendue contre des voisins
mettre a|
rompu la chaîne que le tsarisme essayait de
cou de l'Église arménienne.
2. OrgmisMon ecclésiastique.
Le catholicos.
en théo*
Le catholicos d'Etchmiadzin est considéré
comme l'unique chef des Arméniens
grégoriens, *
porte le titre de « Serviteur (te
conséquence de quoi il
"'"*
an tuate
anctua.re .
le T" renommé
plus
'
de l'Arménie. A ses
^^'^^'"-^ l'IUuminateur
et
n.ssa„e impérial; ,»
,e Conseil
d'administrat on H
-vent patriarcal ':;"„.
t deux vardapets
comprenant trois
3o le ronspJI d^ r:
memZ ^;^4"e
: • •
Divisions ecclésiastiques.
en
éphories, mais il a supprimé les Conseils diocésains,
1
contrôle sur la
sorte que les laïques n'exerçaient aucun
gestion des diocèses.
La Russie possédait six archidiocèses : Erivan (admi-
qui siègent
autres régions sont soumises à des vardapets
à Bakou, Pétersbourg et Moscou.
L'empire russe
environ 65o 000 Arméniens répartis en
comptait i
lTndo-Ghin|
Les colonies arméniennes des Indes et de
dépendent de l'évêque de Galcutta qui gouveri^
églises seule^
6 000 fidèles, 20 centres principaux et 10
ment. Gelles des Indes néerlandaises relèvent du
vardap|
centn|
ûxé à Batavia. Il y a 4 000 fidèles environ avec lo
principaux et 5 églises.
colonies
L'évêque établi à Paris gouverne loutes les
4e
arméniennes d'Angleterre, de France, de Belgique et
Les deux plus importantes sont celles de
Mar
Suisse.
seille etde Manchester, attirées là par le commerce. IfK
fidèles sont 6000 environ, avec 20
centres principati>
l'ancien empin
et 4 églises seulement. Les Arméniens de
LES ÉGLISES ARMÉNIENNES
46 1
auslro-hongrois obéissent au vaidapet
de Soutchova ou
JJukovme. Ils sont à peu près
4ooo, avec ro centres
principaux et 5 églises. Dans les
premiers mois de iqr/,
le catholicos
d'Etchmiadzin a nommé un
archevêque
pour Arméniens de Roumanie, pajs qui
les
relève nor-
malement du patriarche de Constantinople.
Enfin l'espoir de faire fortune
plus rapidement qu'en
Huss.e ou eu Turquie a poussé
un grand nombre
d Arméniens à partir pour
l'Amérique. Ils habitent
principalement les États-Unis, où
beaucoup d'entre eux
glissent au protestantisme. Leurs 5o
colonies principales
groupent 62 000 fidèles et ne disposent
que de 5 églises
Cest dire leur peu de vitalité.
Les plus puissantes son^
celles de Boston, de New-York,
de Fresnau, de Provi-
dence et de Chicago. L'évêque
établi à Worcester étend
sa juridiction sur toutes ces
colonies d'Amérique
En résumé, le catholicat d'Etchmiadzin
compte vin^t-
ueuf divisions ecclésiastiques,
entré lesquelles se répar-
tissent , 8,0000 fidèles
groupés en .652 centres et dis-
posant de 1 750 églises. Il a
y aussi plusieurs monastères
|-n dehors de celui
d'Etchmiadzin, mais il est à peu
près
mpossible d en connaître le nombre
même approximatif.
En tout cas ils sont vides pour
la plupart. On sait seu-
l<>ment qu'il
y deux couvents de femmes.
a
2. Catbolicat de Sis ou de
Oilicie.
1. Histoire,
2. Organisation ecclésiastique.
très restreinte.
S, CatholîGât d'Aghtamar.
4- Patriarcat de Jérusalem,
couvent de Saint-Jacques,
ne voulant pas acceofer Ip.
réformes décrétées par
le concile de
nrent un patriarche dans
Sis^iSoTs
la personne
1:
de ,'év'éq'ue de a'
V.lle Sainte. Parcequ'ils
étaient en guerre avec
le rovaum^
/[56 LES EGLISES ORIENTALES
cette
de Petite Arménie, les sultans d'Eg^ypte favorisèrent
émancipation. Il n'y eut point cependant de catholical ]
son
nouveau, mais un simple patriarcat d'honneur, car
ni bénir le
titulaire ne peut ni consacrer les évoques
saint Chrême. Au point de vue civil, il dépendit jusqu'à
de la Ville Sainte (déc. 1917) ^^ patriarcat
la délivrance
I
LES ÉGLISES ARMÉNIENNES
467
de la Croix dans les dépendances du Saint-Sépulcre et
le droit de célébrer à certains
jours devant le Tombeau
de Notre-Seigneur; possèdent aussi les sanctuaires
ils
5. Patriarcat de Constantinople.
1. Histoire.
Dés l'époque byzantine, Constantinople
possé'da un
eveque arménien, mais il n'eut
vraiment d'importance
qu'après la conquête ottomane.
En i46i, le sultan
Mahomet voulut faire pour les Arméniens
II
de son
empire ce qu'il venait de faire
pour les Grecs. Il établit
1 eveque de cette nation qui résidait dans
la capitale
comme patriarche de tous les Arméniens
de son empire
et lui donna l'autorité civile sur eux tous. En dépit de
ces privilèges qui le
préposaient à tous les dignitaires
préexistants, le nouveau venu
resta, au point de vue
religieux, dans une vague
dépendance vis-à-vis descatho-
icos de Sis. On lui concéda,
il est vrai, le droit
de bénir
le saint Chrême
et de porter à la ceinture le ffonker
garni de perles et de pierres
précieuses, mais non point
'celui de consacrer les
évêques.
Le rang qu'il occupe dans la hiérarchie ecclésiastique
peut être assimilé à celui des
primats dans i'Église latine.
Jl est, d'après le droit strict,
le premier de tous
les
archevêques de l'empire ottoman.
En fait, la puissance
•dont 11 a JOUI à cause de
ses pouvoirs civils fut consi-
dérable. Jusqu'en ,83o, il
exerça la juridiction civile
même sur les catholiques orientaux
qui n'appartenaient
468 LES ÉGLISES ORIENTALES
2. Organisation ecclésiastique.
Le patriarcat.
Diocèses.
La juridiction du patriarche de
Constantinople s'étend
sur tous les Arméniens
de l'empire ottoman qui
470 EES ÉGLISES ORIENTALES
(0 Statistiques d'evanl-iJ^aerre.
i^
472 LES EGLISES ORIENTALES
Statistiques générales.
1. In'roduGtion historique.
Les Arméniens n'eurent pas, dans les premiers siècles,
beaucoup de relations avec l'Église occidentale. L<
monophysisme et les haines nationales qui les séparèrent
des Grecs en firent par le fait même des hérétiques
des schismatiques, sans qu'il y eût rupture proprement
dite avec Rome. Les premiers rapports établis après h
séparation datent du vip siècle. Ils n'amenèrent aucui
résultat appréciable jusqu'au xiii^ siècle.
L'arrivée des Croisés et la fondation en Gilicie d\
royaume de Petite Arménie servirent admirablement^
la Par intérêt ou par conviction,
cause de l'union.
nombre de catholicos adoptèrent la foi romaine. En
II 98, l'union fut solennellement proclamée, mais elle
Aujourd'hui, Arméniens
les catholiques relèvent de
et de
plusieurs juridictions. Ceux de Turquie, d'Egypte
ceux
Perse dépendent du patriarche de Gonstantinople,
Galicie et de Bukovine de l'archevêque
indépendan
de
Transcaucasie, d(
de Lemberg, ceux de Russie, de
Hongrie, des États-Unis et des autres pays des
OrdU
naires latins.
2. Patriarcat de Gonstantinople.
Khar-
Angora, Brousse, Césarée, Diarbékir, Erzéroum,
pout, Marache, Mardin, Malatia, Mouche et
Trébizonde
huit vicariats patriarcaux administrés par
de simple
Ispahai
prêtres Bagdad, Beyrouth, Deir-el-Zor, Ismidt,
:
( 1 ) Chiffres d'avant-guerre.
LES ÉGLISES AHMÉNIENNES ^nn
(i ooo en Ég-jpte et i 5oo en Perse, environ 280 prêtres
séculiers, 120 paroisses et 180 ég-lises ou chapelles.
Jusqu'ici le patriarche était
nommé par les évêques
réunis en synode, mais d'après
une liste de candidats
proposés par députés de
les la nation. Il en était de même
pour l'élection des évêques : les notables et le clergé du
diocèse à pourvoir avaient le
droit d'indiquer le candidat
qui leur plaisait. Il est probable
que la participation des
laïques dans ces différents
choix sera écartée.
3. Archevêché de Lemberg.
C'est au xive siècle que les Arméniens s'établirent en
bahcie. Tour à tour catholiques
ou schismatiques, comme
le calholicos
d'Etchmiadzin dont ils dépendaient,
ils
s unirent définitivement
à Rome en i63o. L'archevêque
de Lemberg commanda
jusqu'en ,808 à tous les Armé-
niens catholiques de la Russie
Blanche, de la Polo-ne
de la
Lithuanie, de la Podolie et
de la Volhynie. Il
n étend plus aujourd'hui
sa juridiction que sur les deux
seules provinces de Galicie
et de
Bukovine. On ne
comptait alors, au recensement
officiel de 1910 que
2 235 fidèles dans les dix paroisses
que comprend
J archidiocèse.
y a une décroissance manifeste, qui doit
Il
I^ES léGLISES
ARMÉNIENNES
^gl
patnarche, trois
archevêques, treif
eveques
"^
vicaires patriarcaux et H
' es 't huit
de leur riil «
naires
-o
iLns, pIus de 3oo
paroisses et .60 églises
^kr
o'u
s^
chapels
^^^^^^
'
""""
5. Ze clergé. Les
Congrégations religieuses.
Clergé séculier.
-i^ent
A cause
les cours au col,
des habitudes de
Jl^r^p ^Ï: T)^'^^^
bien-étre^au^rÔLlLtif,
(I. ViH S.„.Vic,.la
de Toleniino, :^,.
i-
i
jjg4 LES ÉGLISES ORIENTALES
orientaux. '-i
'A
I
LES ÉGLISES ARMÉNIENNES
485
Congrégations religieuses.
Si l'on
ne regaidait que les grégoriens,
on pourrait
se demander si les Arméniens ont
réellement des dis-
positions pour la vie religieuse
et l'esprit d'association
Les catholiques sont nettement
supérieurs sur ce point
a leurs frères séparés, mais
il leur reste
encore hien des
progrès à faire.
La Congrégation dominicaine des
Frères uniteurs qui
se montra s. zélée au moyen
âge, a complètement disparu
Celle des Antonins, fondée dans le Liban
au début du
xvine siècle, très active et
très florissante jusqu'en
187,
a presque entièrement passé
au schisme à cette époque'
son abbé en tète. Il
y a encore quelques religieuxdans
leur monastère d'Orta-Keuy, sur le
Bosphore. La Con-
grégation de Ikommar. dans
le Liban, compte
deux
maisons et une vingtaine de
religieu.x.
Les Mékitaristes ont été fondés
en' iyoi à Modon, en
Morée. par l'abbé Mékitar,
qui alla s'établir en ,7,7
à Venise, dans l'île Saint-Lazare. suivent, au moins en
Ils
prmcpe, la règle de saint Benoît, car,
en fait, ils gardent
beaucoup d indépendance dans leur
activité personnelle
et dans emploi de leurs ressources.
1
Depuis 1-73 ils
vivent séparés en deux
branches complètement indépen^
dantes une de l'an.re. Ceux
1 de Venise ont leur maison-
mere dans île .Saint-Lazare, où
I
réside l'abbé général
qui est en même temps archevêque.
Leur imprimerie est
renommée dans le monde entier. On
comptait, en rq,o
65 prêtres et 3o moines dans leurs
sept maisons où
collèges que la Congrégation
possède en Italie et à
'étranger, principalement en
Turquie, et dans quel,,ues
AV
486 LES ÉGLISES ORIENTALES
^Çonslantinople).
6. Coutumes purticuliéres.
a I Epiphanie et pendant le
temps pascal.Tous les autres
:
mercredis etvendredis de l'année sont
jours d'absti-
nence. Telles sont les pratiques
,
les plus répandues,
car
elles varient avec les diocèses.
;
7. Les fidèles.
in Arménien, Fribourg-en-Brisgau, 19
3. —
Silbernagl-Schnitzer
sœmtlicher Kirchen dei
Verfassung and gegenwœrtiger Bestand
Orients, Ratisbonne, 1904, p. 21 4-245.
CHAPITRE XIII
I. Le rite syrien.
cres, ornements).
Eglises.
Elles sont toutes orientées, c'est-à-dire
que l'abside
est tourné vers l'Est. Elles se divisent,
dans le sens de
la largeur, en trois parties la nef
au milieu et les deux
:
espèces consacrées.
Pour la Messe, on se sert d'un pain fermenté qui
affecte la forme d'une g-rande hostie latine très épaisse*
Elle est marquée au-dessus de treize croix en relief qn
ont une signification symbolique. La pâte contient di
Ornements sacrés.
-
i
f . •
2, Messe.
3. Livres liturgiques.
des psaumes^
Le psautier {Kthobo demazmouré, livre j
un seul volume.
4. Office divin.
5. Gha,nt ecclésiastique.
11
y a huit tons
comme chez les Byzantins, elles carac
res de chacun sont à peu près
les mêmes. La règle
qui
ce leur succession
dans les offices est aussi la
us en faut. Le chant syrien sort même ou
très rarement des
pt notes de la
gamme ordinaire, c'est-àniire qu'il ne
:ourt presque jamais aux accidents.
N grave, et les étrangers qui
est générale-
l'entendent pour la pre-
Il
nité.
Confirmation. —
Aussitôt après le baptême, le pretr
faisant de
administre le sacrement de confirmation en
onctions sur le paupières, les narines, le
front, les
Péniteîice. —
Rarement usitée chez les jacobites, plu
se pratiqi
fréquente chez les catholiques, la confession
les autrei
d'une manière différente chez les uns et chez
doi
Les catholiques ont adopté les confessionnaux,
j
turqu
genoux devant le prêtre qui se tient assis à la
f
très vague,
après l'aveu des fautes qui est souvent
)
LE RITE SYRIEN ET LES ÉGLISES
SYRIENNES 5o5
confesseur récite des prières assez
longues qui consistent
en psaumes, antiennes, oraisons
(une pour chaque
espèce de péché), leçons et
hymnes, puis il impose la
pénitence et absout le pénitent.
Eucharistie. - Chez les schismatiques, le prêtre
donne aux fidèles des parcelles
de l'hostie qu'il retire
du eahce avec les doigts. Les
catholiques se servent de
pour communier les clercs
la cuiller
(prêtres, diacres et
sous-d.acres, quand ces derniers
font les cérémonies)-
quant aux fidèles, il leur donne
des parcelles de l'hostie
sur lesquelles il a fait tomber quelques
gouttes de Pré-
cieux Sang au moment de la fraction
de l'hostie
Extrême-Onction. -
C'est le prêtre qui
consacre
Ihude dont 11 oint les malades.
Régulièrement il fau-
drait sept prêtres pour
administrer ce sacrement, comme
dans le rite byzantin. Les
jacobites le donnent même
après la mort; ils se lavent
toujours les mains à l'eau
chaude avant de commencer
la cérémonie. Les
catho-
iques ont adopté les rites
de l'Église latine pour ce
acrement.
Ordre. - Il n'y a que trois Ordres
mineurs : ceux de
chantre {mzamrôr^o), de
lecteur et acolyte {korouuo
ou
ighomsto) de sous-diacre [houpodiacno).
et
Le diacre
mchamchàno ou diacono), le prêtre
{kachicho) et
évêque {épiscopos) reçoivent les
Ordres majeurs. L'ar-
hidiacre (arkidiacono),
chargé de la surveillance
du
•e.ge, le chorévêque
{korépiscopos) et le périodotos
isiteur des diocèses,
reçoivent leurs fonctions
sans
^cune cérémonie spéciale;
les chorévêques
ne sont
mais revêtus du caractère
épiscopal, comme leur nom
)urrait le faire croire.
et du Fils et du Saint-
de Jésus-Christ, au nom du Père
Esprit. Ainsi soit-il. » Cette
formule sert pour tous les ,
Mariage. —
Le mariage exige un contrat
formel
avant qu'ait heu la
passé devant le curé et les témoins
est à peu près la
bénédiction nuptiale. La cérémonie
également le cou^
même que chez les Grecs et comporte
ronnement. <
7. Csilendrier ecclésiastique.
^
Tandis que les jacobites ou schismatiques ont co^
catholiques ont adopté l^
serve le calendrier julien, les
milieu du xixe sièclq
calendrier grégorien, vers le
plus ra|
Uannée commence le dimanche qui est le
appelle dimanche d.
proche du I- novembre, et qu'on
la Dédicace. Depuis cette
date jusqu'à Noël, c'est l'Aven
LE RITE SYRIEN ET LES ÉGLISES
SYRIENNES 607
qui dure huit semaines.
Après le dimanche ou les <leux
'h manches qui suivent
Noël, il y a trois semaines
de
préparation au Carême; celui-ci
comprend sept semaines.
Le remps pascal en dure
sept aussi; de la Pentecôte
à
la fête de
1 Invention de la Croix (,4 sept.), il y a
de
iieize à dix-huit semaines.
es Saints-Innocents
VieV (a6 det ,'
et la Fête-Dieu. De
Pâques, l'Ascension, la Pentecôte
plus, quelques fêtes sont
d'obligation dans l'un ou l'autre
Notre-
diocèse Notre-Dame des Semailles (i5 janv.),
:
dédiée à la
Dame des Épis (i5 mai), la première église
apôtre (3 juill.),
Sainte Vierge (i5 juin), saint Thomas,
saint Élie (20 juiU.), saint
saint Cvriaque ^i5 juill.),
Mathieu", ermite (j8 sept.), SS.
Serge et Bacchus (7 oct.),
l'Intercis
la mère des Macchabées
(i5 oct.), saint Jacques
André (3o oct.), sainte Barbe (4 déc), samt
et saint
déc), et la Mi-Carême.
Behnam, martyr (10
8. Jeûne et abstinence.
Malheureusement, lim-|
à bref délai la fin du schisme.
pératrice Théodora vint au secours des monophysites j
près de Méli-
à Diarbékir ou au couvent de Barsoumas,
tène. Le patriarche Élie réussit à bâtir
une église à An-
mais n'obtint
tioche, au commencement du ix« siècle, il
Diarbékir, en detn»;^
patriarcat fut reporté, vers io3o, à
le Syrien le fixa a
des frontières de l'empire. Michel
un siècle et demi plus tard. Pendant le
Mardin,
d'union avec'
xiiie siècle, y eut plusieurs tentatives
il
L'autorité du
Rome, mais elles restèrent sans résultat.
d'autant plus qu'il
patriarche allait en s'aifaiblissant,
avec le maphrian,
partageait le gouvernement de l'Église
qui exerçait une
dignitaire analogue au catholicos, et
sur les diocèses de
juridiction absolument indépendante
Mésopotamie. En 1298, il y eut en même
temps tro.s
îar-Salibi,
Jacoltes. L's p us
d'Antioche,
évêque de Diarbékir
^"°"''
m^rt en
au v' S
ErTle"'^'
n
n
'efc'-
•r ^''^^^J' P'- --U -us le om'd nlT
1. Divergences dogmatiques.
2. Hiérarchie ecclésiastique.
Patriarche.
patriarche de la ville
d'Aniioche et de tout le domaine
„
apostolique (de saint Pierre). Dans
soumis à la Chaire
..
LE RITE SYRIEN ET LES ÉGLISES
SYRIENNES 617
les pièces officielles, s'appelle
il
lui-même « patriarche
d Aniioche, de Dieu, et de tout l'Orient „
la ville
Depuis .
Maphrian.
-
Aussitôt après le patriarche vient le maphrian, dont
l'ɧ-lise jacobite
la dignité est tout à fait particulière à
de Syrie. Primitivement, c'était un métropolite qui avait
juridiction sur une douzaine de diocèses d'Arabie et,
de Perse, une soixantaine plus tard, qu'il gouvernait
comme délégué du patriarche, mais sans que celui-ci pût
jamais intervenir. Il pouvait nommer, consacrer, trans-
férer, déposer les évêques de sa juridiction,
absolument
comme le patriarche pour le reste de l'Église jacobite;
Métropolites et évêques.
S. diocèses.
Deir-el-Eumer et de
y a trois évêques, (de Midiat, de
Tour-Abdin) dans les couvents du district de Tour-Abdin,
dans le Djebel-ïôr (Taurus), où se trouvent i5o vil-
lages.
4, Clergé séculier.
5. Clergé régulier.
de Mardin,|
Deir-Zapharan, à quatre kilomètres au nord
et plusieurs évèques
où résident le patriarche, le maphrian |
mille
On estime généralement à une centaine de
Syrl
nombre des Syriens jacobites. Ils habitent la
Mésopotamie et le Kurdistan; ils parlent l'arabe,
la
suivant les région
kurde, l'arménien ou le syriaque,
l'autorité i
Ouant à ceux des Indes qui reconnaissent
patriarche, nous en reparlerons plus loin
Dans l'ensem^ .
vaux d'érudition.
1 . Hiérarchie ecclésia^stique.
Patriarche.
envoyant le puUiiim.
Il s'intitule, tout comme le jacobite, « patriarcbe d'Atir \
I
I
LE RITE SYRIEN ET LES ÉGLISES SYRIENNES
627
Evêqucs.
2. diocèses.
Malgré le nombre
restreint de ses fidèles, l'Église
syrienne catholique ne compte pas moins de six
arche-
vêchés et de quatre évêchés. Les premiers sont
ceux de
Mossoul, de Bagdad, de Damas, d'Alep, d'Émèse
(Homs)
et de Gezireh. Les évêchés sont:
Beyrouth et Tripoli,
Amida (Diarbékir), Édesse (Ourfa) et Nabik (au nord
de
Damas). Il y a aussi quatre vicariats patriarcaux
à
Vîranchéhir, Sévérek, Adana et Alexandrie (Ég-ypte).
II est probable que les graves événements survenus
depuis 1914 changeront un peu cette organisation
qui
ne semble plus répondre aux besoins actuels.
Avant la
fUiCrre,on comptait dans toute Pétendue du patriarcat
[Aïs de 120 prêtres et une centaine
d'églises ou chapelles.
Beaucoup ont disparu depuis.
528 LES ÉGLISES ORIENTALES
8. Clergé séculier.
4. Congrégations religieuses.
5. Fidèles.
à
LE RITE SYRIEN ET LES ÉGLISES SYRIENNES
53 1
ment fidèles à leurs devoirs religieux,
^introduction des
pratiques de dévotion latines, telles
que le chapelet le
scapulaire du Mont-Carmel, la
bénédiction du Saint
Sacrement, le Tiers-Ordre de
Saint-Dominique, le che-
Rin de croix, les neuvaines, etc.,
produit les meilleurs
ésultats.
Le rite chaldéen.
descend
chrétiens qui remploient. Ces derniers sont les
dants des Ghaldéens de Tempire perse qui sont
restés
Jiins quelques
ég^lises catholiques, on ne trouve de banc
ou de chaise; chacun s'assoit par terre à la turque, sur
des nattes ou des tapis, les membres du clergé comme
les simples fidèles. LYg-iise est ornée de peintures
dans
le «^enre byzantin, mais non de statues. Jl n'y a ni har-
monium, ni orgue, ni bénitier.
Ornements liturgiques.
Vases sacres-
Les Chaldéens se servent du calice, de la
patène, du
iunficatoire, des burettes, absolument comme
les prêtres
atins. Les catholiques ont adopté le corporal, tandis
lue les nestoriens se servent toujours d'une peau d'âne,
îa souvenir de l'animal sur lequel Notre-Seigneur
a
ait son entrée à Jérusalem le jour des Rameaux.
Cette
536 LES ÉGLISES ORIENTALES
2- Livres liturgiques.
uM,on
koalal.^: 4» ,es Qir.ànn,
Le,ons, Epîtres et Évangiles,
CH^JZ
parfois JlL
ue,l d hymnes doclnnales
chantées avant l'Épiire
e
de son
compda.eur, Elias III
Al.oukalim ibn ^"^"adita
Alk^Tadita
(xiie siècle); ,„o
Baonth,,
les "«"«"'"
,"'\ ,riv
dNinoue,
m.W ..,,,.1 ' prières rvth-
Vn,
r«A.« if'"
rf/,„„«.«y„^ r « office du
''*'«""'^^'«- 'ile^ d'ordination; (^ X
pardon „ o , de la
econcihafon des pénitents.
•î. Messe.
grecque, le mercredi
à la fête des docteurs de l'Église
Pâques. Jadis les
du jeûne des Ninivites et le jour de
nestoriens en possédaient un plus
grand nombre plus
ou moinsanciennes. Dans quelques-unes ils avaient
omis les paroles de l'institution!
distingue les trois liturgies chaldéenn
Ce qui
c'est, comme dans autres rites, Tanaphore ou can
les
présentent quelqu
dont' les prières et les cérémonies
différences. Dans l'impossibilité de les décrire tout
les troisd'indiquer les rares divergences entre 1
et
nous no'
cérémonies des catholiques et des nestoriens,
celle qui est
contenterons de donner uti aperçu de
telle qu'elle est
plus employée, celle des apôtres,
usage chez les catholiques.
par le Pat
La messe des saints apôtres commence
oraisons du jour, qui varient
nécessaireme
suivi des
suivant les dimanches et les jours
de fête. Après ces
^
debout au milieu
prières, le prêtre dit trois psaumes
..
dimanches sont
du sanctuaire. Ceux des fêtes et des
indiqués dans le Houdra; pour les autres jours, ces
Domine qiiis habitabit (i4), Laudate
i
psaumes sont
Domlnum sanctis ejus (i5o) et Laiidate
in
Dommum
onines gentes (ii6). Le prêtre étant
monté à l'autel, le
il verse le vin e
servant lui présente les burettes et
LE RITE CHALDÉEN
539
eau dans e cahce.
Puis vient la lecture
de lÉr.Urc,
J^ujours „ree de saint Paul. Aux fêtes
ctaux dimanches
Itp.trc est précédée d'une
lecture de l'Ancien
Testa-
ment, selon les indications
du Hondra. Après rÉnître
le servmu de messe
dit trois fois Alléluia:
les f,Hes ef'
T''' la
èr
les couvre avec le voile,
le calice à sa gauche
il :
a.
disant à haute voix : « Gloire
au Père, au Fils et
Saint-Esprit. » H fait ensuite mémoirede laSamte N lerg*
sacr
des apôtres, des défunts et du peuple présent au
#
LE RITE CHALDÉEN 5^j
ii
fice; il descend au bas de l'autel et,
profondément in-
cliné, il récite la prière suivante: «
Que nos cœurs soient
purs, afin d'être dignes d'entrer dans le Saint des
saints-
tenons-nous saintement devant cet
autel sacrosaint et
offrons à notre
Dieu ces oblations spirituelles dans
esprit de la vraie foi; et vous,
I
de vos
que votre Saint-Esprit vienne sur ce sacrifice
qu'il nous soit f
serviteurs pour le bénir et le sanctitier;
le gage de la rémission de
nos péchés et l'espoir de la ^
le royaume^
résurrection finale et de la vie nouvelle dans
qui vous onf^
des cieux, en compagnie de tous ceux
entrailles miséricor-^
plu; nous vous en prions par les
et admirable à
dieuses de votre Providence, grande
égard. Nous vous adorons, nous vous
glorifions
notre
par le
incessamment dans voire sainte Église rachetée
sang de votre (Christ. »
m
M- Joseph Tfinkdji, vicaire patriarcal
chaldéen. dans l'ég-lise d'Adana,
544 LES ÉGLISES ORIENTALES
Le prêtre se
fautes de vosser-
« Seigneur, pardonnez les péchés et les
peuple
viteurs. Pendant qu'il dit tout bas le Pater, le
»
ablutions, dis-
Revenu à l'autel, le prêtre prend les
d'action de grâces qui
pose le calice et dit les prières
se terminent par le Pater, H se tourne ensuite vers le
messe (hoiitama)
peuple et récite la conclusion de
la
4. Office divin.
Vêpres.
Matines du dimanche. ,
Laudes du dimanche.
de cœ//,, (,/,8,
Cantate Dominor{ik<S), Mandate
Dominnm in sanctil
ejus (ii)o) et Laudate Dominnm
omnes qentes (1 ,(i) le
plus digne du chœur dit
ensuite une' prière appd.^e
l\ouhra (Lumière), dont les versets formeni, par leurs
lettres initiales, le mot Jésus-Christ. Suit un aulrecanl
li'iue appelé AV;«Ar« d'nahZad iké (Lmmhe de l'a,,,.-.-
niion du Christ), puis le cantique
des trois enfants dans
la fournaise le (Uoria in e^rrehi,
Deo, le trisagion',
répète trois fois, le Pater, et le reste comme à Vêpres!
Matines, Laudes et Vêpres des fériés.
L'office se
lePater, l'hymne en l'honneur des martyrs.
termine comme les Vêpres; il est suivi du
Credo et de
V Angélus.
Psautier.
entier chaque
Les Ghaldéens disent le psautier tout
sans compter
semaine, et en Carême deux fois la semaine,
la répétition de quelques
psaumes qui se rencontrent en
trois jours du
plusieurs endroits de l'office. Pendant les
l'aurore et ne
jeûne des Ninivites, l'office commence à
assiste du commen-
se termine qu'à midi; le peuple y
jours, on dit
cement jusqu'à la fin. Chacun de ces trois
psautier tout entier avec de nombreuses
lectures,,
le
celui de
hymnes et cantiques. Le texte de la Bible est
la Péchito.
les catéchumènes.
de l'imposition des mains et renvoie
1
à
g
LE BITE GHALDÉEN 54
la messe et le Credo. On ai)porte la « sainte corne » et
le prêtre bénit l'huile, ce qui tient lieu d'Ofïertoire.
L'anaphore ou canon est aussi doté du Sursiini mnhi,
(le la Préface, du SancUis, tout
comme celle de la messe;
elle a le Néthé Mar ou épiclèse
prononcé sur l'huile.
Le prêtre fait alors un mélange d'huile nouvelle
avec
celle de la « sainte corne » et dit le Pater. Puis il bénit
les fonts baptismaux et fait sur eux une onction avec
riiuile. Le baptême proprement dit remplace la commu-
nion. Le prêtre ayant pris de l'huile en fait un signe de
«Toix sur la poitrine de l'enfant, puis
il oint tout le
corps et le plonge par trois fois dans
l'eau en disant:
« N., sois baptisé au nom du
Père, au nom du Fils, au
nom du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. » Puis vient l'action
<le g-races et la confirmation. •
Confirmation.
Eucharistie.
6. Calendrier ecclésiastique.
7, Jeûne et abstinence.
CHAPITRE XV
1. GROUPE GIIALDÉEiN
î» NESTORIENS HISTOIRE DIVERGENCES D0G3IATI0UES
ORGANISATION ECCLESIASTIQUE CATHOLICOS, METRO-
I
I. GROUPE CHALDÉEN
Les chrétiens qui habitent la Mésopotamie et le
Kurdistan et qui suivent le rite chaldéen appartiennent
a la vieille race chaldéenne
connue depuis la plus haute
antiquité et dont la destinée fut
pendant longtemps si
brdlante. Alors que beaucoup sont
passés à Pislamisme
a l'arrivée des conquérants
arabes, une faible minorité
est restée fidèle au christianisme.
Dans un certain
nombre de villages, on parle encore un
dialecte populaire
<lKildéen; ailleurs, on emploie
Tarabe ou même le kurde.
I. Chaldéens nestoriens.
1. Histoire,
Les Chaldéens qui n'ont point reconnu
l'autorité sou-
veraine du Pape sur toutes les Églises
sont ordinairement
appelés nestoriens, à cause de l'erreur
qu'ils professent.
Eux-mêmes repoussent ce nom qu'ils considèrent
comme
injurieux-, et s'intitulent simplement 6'ow/'«y^' (Syriens).
Nous leur conserverons ici l'appellation commune, en
nous réservant de dire plus loin jusqu'à
quel point ils
la méritent.
La tradition ecclésiastique de la
Mésopotamie et de
la Chaldée fait remonter Tévangélisation
de ces contrées
à l'apôtre saint Thomas et à ses compagnons Addaï,
556 LES ÉGLISES ORIENTALES /
du III® siècle.
hiérarchie fut lente à s'organiser; les évèchés
La
villes possé-
n'avaient aucun lien entre eux; certaines
ivc siècle, Papa
daient même deux évêques. Au début du
réussit, malgré
bar Aggaï, évêque de Séleucie-Ctésiphon,
fédérer
l'opposition de la plupart de ses collègues, à
devint ainsi le
toutes les Églises sous son autorité. Il en
titre que
catholicos ou délégué patriarcal (d'Antioche),
chrétientés de la
prirent également ses successeurs. Les
Mésopotamie et de la Ghaldée dépendaient, en effet,
païens. On
Syriens, afin de mieux- se distinguer des
distinguait les Syriens orientaux ou Ghaldéens
et les
proprement
Syriens occidentaux qui habitaient la Syrie
dite et qtii dépendaient directement
du patriarche
Ghaldéens
d'Antioche. Au point de vue politique, les
chrétiens faisaient partie de l'empire perse,
dont les sou-
1
LES ÉGLISES DE RITE GHALDEEN 55 7
indifférents.
Quand le calife al-Manzor transporta sa capitale à
Bagdad, de fonder (vers 760), le catholicos"
qu'il venait
la Mésopo-
s'y fixa aussi. Les missionnaires partis de
tamie évan^élisèrent la ïartarie, la Mongolie, la Chine
et rinde. L'Église nestorienne compta les fidèles par i
2. Divergences dogmatiques
8. Organisation ecclésiastique.
archevêques; >
les évoques; 4^ l^s archidiacres; 5° les
Le catholicos.
I
Autrefois, le catholicos ou patriarche, qui est le chef
de l'Église nestorienne, était élu par les évêques. Depuis
i45o, la dignité est devenue héréditaire dans la même
famille. C'e^t Simon IV Basidi (t437-i477) q"i i"^»'^"
duisit cette coutume au profit des siens. D'autres
familles se sont arrog-é le même droit pour les sièg^es
1^
i
LES ÉGLISES DE RITE GHALDÉEN 563
aucun livre.
Bpêques et métropolites.
4. Diocèses.
Au
tehips de sa plus g-rande prospérité, l'Église nesto-
rienne compte jusqu'à 280 évéchés et métropoles. 27
Jl
y a une vingtaine d'années on trouvait encore huit
diocèses. Les conversions récentes au catholicisme ont
restreint ce nombre. Eu dehors du diocèse patriarcal
administré par un métropolite, on ne trouve plus que
les cinq suivants Goundouk, Djélou, Bervari,
:
Be-Chems-
I
5. Clergé.
Trs
JOUIS d'un""''""
dune Ignorance
•""'''""" '"''"' 1''--^- '-
inouïe. Beaucoup
peuvent tout
juste lire texte chaldéen des
le
fonctions' saintes et n'
-.inprennent à peu près rien.
Toute leur science con-
Mste en gênerai savoir faire
à les cérémonies d'une
manière a peu près
convenable; elle ne va pas
plus
loin.Beaucoup sont incapables
d'écrire. Quant à eur
demander d'enseigner la doctrine
chrétienn; aux fidèles
ks'Â^-'
ventes les
les r r^""'
"''''
plus importantes.
"P""^ ^'"^ connaissen;
•0
'
6'. Fidèles
souveraine du catholicos.
La plupart des nestoriens parlent un dialecte chaldéen
il V en a aussi qui emploient
le kurde, le turc, le persai
chaldéej
« ou l'arabe. Ils ne comprennent pas plus lé
ancien dont on se sert à l'église que les Français
qui
nestoriens soixante écoles catholiques environ
ont donné les plus grandes consolations aux mission-
naires.
les nestoriens reçoivent assez froidement
Par contre,
les ministres protestants qui leur viennent d'Angleterr©
ou d'Amérique. Le plus grand reproche qu'ils adressent
le culte de la Sainte
à ces missionnaires, c'est de rejeter
groupei
Vierge. Les prédicants ont cependant réussi à
par leur
quelques milliers de convertis en les tenant
écoles et par leurs subventions.
passer les
Les Russes ont travaillé de leur côté à faire
nestoriens à l' orthodoxie ». Dans la ïranscaucasie, ih
«
renoncei|
les tracassaient de mille manières pour les faire
leur interdisaient de faire venir des
prêtre^
à leur rite et
ils possèden
du Kurdistan. Dans la région d'Ourmiah,
moins con
une mission de .i5 à 20000 fidèles plus ou
leurs apôtre"
vertis qui ont déjà mainte fois abandonné
dès que les roubles venus de Russie
ont été dépensé
.
i. Histoire,
Les catlioli(jues
de rite clialdéen qui habitent la
Méso-
potamie s^appellent eux-mêmes
simplement « Chaldéeus »
et se proclament les
successeurs légitimes des premiers
chrétiens de l'empire perse. Ce
sont dWiens nestoriens
'jui ont abandonné le
schisme et Phérésie à des
époques '
<iiverses.
consécration
'tlos ma.ns du
Pape. A sou retour, fut
il bien accueilli
5^4 l-ES ÉGII5ES ORIENTALES
pendant
par les siens et fonda une Église catholique,
l'Église nesto-
que son rival continuait de gouverner
rienne. En i555, grâce aux intrigues
de ses ennemis,
mais ses
Jean Soulaka fut assassiné par les musulmans,
qu'ils n'eussent
successeurs restèrent unis à Rome, bien
espacées. A la suite
plus avec elle que des relations très
et les Persans,
dês guerres incessantes entre les Turcs
ils s'établirent à Séert, puis
à Salmas, ce qui rendit
C'est à leur succes-
les rapports encore plus difficiles.
qu'appartiennent
sion devenue plus tard schismatique
les catholicos nestoriens actuels.
qui prirent
Les successeurs de Simon VI Bâr-Màma,
essayèrent à plusieurs reprises
tous le nom d'Elie,
Rome. En 1610, Elie II adressa
d'entrer en relations avec
catholique qui fut,
au pape Paul Y une profession de foi
réunis en Concile à
ensuite approuvée par les évèques
apparente
Amida ou Diarbékir (1616). Celte unum, plus
tout ce temps,
que réelle, dura jxisqu'en i()6o. Pendant
catholiques le successeur ai
y eut deux patriarches
:
il
et le succe*
Jean Soulaka, à Salmas, puis à Ourmiah,
Alkoche, au nord d(
seur de Simon YI Bàr-Màma, à
d' Alkoche, les
Mossoul. Après lOGo, les patriarches
Elie, retournèrent au schisme.
Le dernier d'entre eux,
patriarche
Jean Hormez, se fit catholique et devint
Babylone avec résidence à Mossoul, en i83o.
Amida o
En 1G72, Joseph, archevêque nestorien d'
catholique sur le conseil des missiot
Diarbékir, se fit
!
(1848-1878;, eutdeg-raves
démêlés avec Home cà
2. Organisation ecclésiastique.
Le patriarche.
Ghaldéenj
à Mossoul. Sa juridiction s'étend sur tous les
l'empire ottoman, de TEgypte et de la Perse.
H
de
dépend de Propagande avec laquelle il se met en rela-
la
Evêques et métropolites.
'Ple.
ou en dehors
ste
La Propa^^ande ratifie
celui qui leur
le choi.x qui a
paraft TZ
Jté fai, : après
(i) Chifl'res
d'avant-g>iierre.
5-j8 LES ÉGT.ISES OlUEMAl.ES
8. Diocèses,
compte, en dehors de
Le patriarcat chaldéen uni
par le patriarche,
l'archidiocèse de Mossoul, gouverné
quatre archevêchés Amida ou Diarbékir, Kerkouk,
:
4. Clergé séculier.
clergé. Le Séminaire
patriarcal, fondé à Mossoul en
du
a donné une quarantaine
1866, fermé de 1878 à 1882,
L'établissement, agrandi
de prêtres et quatre évêques.
élèves en
par patriarche actuel, compte vingt-cinq
le
partie à l'aixh
moyenne, qui appartiennent en majeure
diocèse patriarcal. Le
Séminaire syro-chaldéen de Sain
la Propagande pour donn
Jeanfut fondé en 1882 par
chaldéenne unies 4
aux deux Églises syrienne
et
I
LES ÉGLISES DE RITE GHALDEEN 57<V
5. Clergé régulier,
6. Statistiques. Fidèles.
(i) Après les nnssacres et les déportations qu'ils ont subis durant la
Introduction,
divisée
des Ghàtes. La partie méridionale de ce pays est
de
en deux royaumes tributaires dé l'Angleterre, celui
Cochiri au Nord de Travancore au Sud. C'est
et celui
velle secte).
Tous, catholiques
et schismati(jues, sont de race
indienne, sauf peut-être les Sudistes sur lesquels nous
reviendrons plus loin, et parlent le malayalam, langue
dravidienne fort usitée dans le sud de l'Inde. On les
i^ppelle en Europe Syriens du Malabar ou
Syro-Malabars,
parce qu'ils suivent le rite chaldéen qui emprunte
une
des langues syriaques.
584 LES ÉGLISES ORIENTALES
1. Histoire.
avait préparé le
ambitieux, Thomas Parambil, qui
peine restèrent^
schisme depuis de longues années. 4oo à
principale-
fidèlesà l'union. Les dissidents en voulaient
mala-
ment aux Jésuites portugais et à leurs réformes
pape:
droites. Pour les faire revenir à l'unité, le
Carmes qu'ils
Alexandre VII leur envoya des Pères
choisi parmi ces
réclamaient, et leur donna un évoque
derniers. Les nouveaux missionnaires réussirent en peu
de temps à ramener un grand nombre de schismatiquer^
1 16 proclamèrent
l'upion
au catholicisme 84 églises sur
:
s'attachèrent définitivement j
chaldéen cath
Mésopotamie, envoyé par le patriarche
à la demande du
lique Joseph VI Audo (1848-1878),
Thondanatta, et sus
prêtre indigène révolté, Antoine
nouveau schisme qui prit heureusement
fin ai
cita un
Dix ans plus tarc^
départ de cet aventurier, en 1864.
Joseph Vï, alors en lutte avec
Rome, envoya un nouvi
intrus, Mellus, qui
réorganisa le schisme. Rappelé i
fut rempla^
Mésopotamie par son patriarche, Mellus
qui gouverna jusqu'à
par Antoine Thondanatta,
>
des nestoriens ou
mort (1900) la secte nouvelle, dite
mellusiens. ,
2, Le vite syro-mâlâbâr.
certainemei
usage des ornements orientaux, ce qui est
des sacn
plus conforme au rite. Dans l'administration
chal-
ments, les uns et les autres emploient le rituel
formule
déeu, sauf que les catholiques ont adopté la
d'absolution du rituel romain, comme leurs frères de la
Mésopotamie.
Au xviiie siècle, la Propagande fit imprimer à Rome
même le missel qui est encore en usage aujourd'hui et
C'est aux
que les Pères Carmes ont réédité depuis.
Carmes aussi qu'on doit l'impression du premier bré-
viaire syro-malabar. Un de leurs évêques,
M«' Léonard,
Tau-
vicaire apostolique de Vérapoly, obtint, en 1876,
LES ÉGLISES DE RITE GHALDEEN
589
tonsalioii d'abréger l'office q u ad rages i m al du clergé
indigène, d'améliorer
reste et d^obliger tous les
le
prêtres à réciter désormais le nouvel
office. Celui-ci se
compose uniquement des
i5o psaumes répartis en
quatorze jours et au milieu desquels
sont intercalées
çà et là des prières. L'of-
fice est oblig-atoire à par-
tir du sous-diaconat.
Quant aux clercs infé-
rieurs, ils doivent réciter
chaque semaine une partie
de l'office des morts, parce
qu'ils reçoivent
quelque
chose des offrandes faites
aux églises paroissiales.
(^hez les schismatiques,
les prêtres ne disent que
l'office public et ne con-
disside,ns,àquelqueÉglisequ'ilsappartiennent.Cl.ezeux-,
1 o fice est considéré comme
un acte public et non privé
Les prêtres portent le nom
de Cathanar, abréviation
de Lartkan (gouverneur)
et de Nathar (Seigneur)
cest-à-dire qu'ils sont les
seigneurs qui gouvernent
les paroisses. Aux
évoques, on donne le titre
do M„r
qu, équivaut à Monseigneur,
ou encore celui à' Aboana
Notre Père, que les Syriens
proprement dits altribuenJ
plutôt aux simples prêtres.
ÔgO LES ÉGLISES ORIEÎNTALES
I. Catholiques.
à leurs sectes et ne
abandonnent pas facilement.
les
Encore embrassent-ils plus volontiers le rite latin quand
ils se convertissent. Il doit y avoir à peu près
oooooo catholiques de rite chaldéen au Malabar en [922.
2. Clergé séculier.
Congrégations religieuses.
':
8.
4. Les ûdèles.
Schismatiques et hérétiques.
i^es Syriens du Malabar qui ne sont pas
catholiques
se repartissent entre trois sectes principales, d'impor-
tance fort im'gale jo les
:
nestoriens ou mellusiens
(I 3 780 en 191 1); 20 les jacobites « orthodoxes » (226 190)
et 3o les jacobites réformés ou protestants
(75848), soit
596 LES ÉGLISES ORIENTALES
i. Nestoriens ou mellusiens.
i
LES ÉGLISES DE RITE GHALDEEN
^97
une troisième fois à la tête des schismatiques et reprit
le nom
de Mar Abedjésus. Il g^ouverna la secte pendant
ving^t-trois ans et mourut le i6 novembre
igoo.
Privés de leur pasteur, les nestoriens vég^étèrent
jus-
qu'à ce que les ang^licans qui les avaient
g^ag-nés leur
obtinrent un nouvel
évêque en 1908. C'était
Mar Abimélech Timo-
archidiacre du ca-
tliée,
tholicos nestorien de
Kotchanès, qui reçut de
ce dernier la consécra-
tion épiscopale. Il s'in-
titula pompeusement
((métropolite du Malabar
et des Indes » et g"ou-
2, Jacobites « orthodoxes ».
. 1
(1) C'est au retour de oe voyage qu'Abdul-Messib se convertit ai
catholicisme. ^
à
LES ÉGLISES DE RITE CHALUÉEN 6oi
des
nombre d'entre eux n'ont d'autre symbole que celui
anglicans et ne s'instruisent de la religion
que dans les
orthodoxes »
doublé en dix ans, tandis que les «
accrois-
n'augmentaient que de i3, 5 pour 100. Ce rapide
l'Eglise jaco-
sement de l'élément protestant est pour
bite un danger d'autant plus
grand qu'elle n'a pas lel
semble, en effet, qui
movens suffisants de résistance. 11
;
Bibliorjraphie. - a) Chaldcens. Sil.krnagl-Schmtzem,
Ver/as-
\sungandgegenwœrtigevBesiand sœmtlicher Kirchen
des Orients
.Ratisbonne 1904,
p. 245..74, 35o-358. ~
A. o'Avhil, la Chaldée
c/ir.^..;me.Pans,
i892.-TnxKDji,«l'ÉglisechaldéenDe»,dansr^n.
nnaireiwnlijicalô^ 914. Paris, Bonne
c<
1
DIOCÈSES,
ARCHIPRÉTRES — CLERGÉ SÉCULIER ET RÉGULIER —
Pjy)^:, PS STATISTIOUES
I. Le rite maronite.
orientau]
Le maronite est le seul parmi les rites
rite
catholiques. Gela vient d(
qui ne soit suivi que par des
sein de laquelle il s'estj
ce que la nation tout entière au
Les Maronites sont
formé a fait son union avec Rome.
les jacobites; ils n'ont>
des Svriens comme les melkites et
suite des querellesv
constitué un groupe à part qu'à la
religieuses dont nous dirons un
mot plus loin. Poui^
d'avec les Eglises^:
mieux marquer encore leur différence
d'Antioche.
rivales, ont modifié le vieux rite syrien
ils
jacobites ou monophjsitej
qui leur était commun avec les
syriaque, mais rarabe|
de Svrie. Ils ne parlent plus le
LE RITE MARONITE ET l'ÉGLISE MAROMTE 6n5
Églises.
de
de disques en métal pareils aux rhipidia des Grecs,
cymbales et de clochettes, instruments dont les bruyantes
à
sonorités étonnent les chrétiens d'Occident, habitués
plus de calme dans les cérémonies religieuses.
L'usage
messe basse.
Le costume des minisires sacrés offre un curieux
mélange des ornements usités dans les autres rites syriens
et dans Les chantres et les lecteurs portent
le rite latin.
sur
une longue robe blanche avec parements et uiji étole
l'épaule droite; le sous-diacre a la même robe,
mais
il porte l'étole au cou; le diacre la laisse tomber de son
épaule gauche, comme dans le rite syrien. Quant au
prêtre, revêt tantôt les ornements latins, tantôt les
il
pectorale.
Les Maronites emploient pour la Messe le pain azyme
latine. lU
qui a exactement la même forme que l'hostie
ne communient plus les fidèles que sous l'espèce
du pain
reçoit un
Seul, le diacre, lorsqu'il remplit ses fonctions,
parcelle d'hostie trempée dans le Précieux Sang.
2, Messe.
I
I.E RITE MARONITE ET L'ÉCr.ISE
MARONITE 607
Les rites extérieurs lui
donnent une assez jurande ana-
logie avec celle des Dominicains.
La liturgie de saint
Jacques est la seule employée par
les Maronites, mais
Ils
y ont introduit des anaphores ou canons qui
varient
suivant les jours de fêtes, à
peu près comme la Préface
et le Commrmicanh'.^ dans la Messe latine. C'est là une.
particularité qu'ils ont
commune avec les Svriens et
de
les Chaldéens. Chez eu.Y on ne
trouve pas moins de
quatorze anaphores celle de la « sainte É-lise
:
catho-
lique et romaine, la mère
de toutes les Églises » la
plus souvent employée (c'est
un remaniement du canon
romain); l'anaphore de « saint Pierre, le chef des
apcUres ..; celle des douze apôtres »; celle de « saint
«
Jacques, apôtre, le frère du Seigneur >,;
l'anaphore de
saint Jean, apôtre et
« évangéliste »; celle de « saint
Marc l'évangéliste celle de « saint ,, ;
Xvste, Pape de
Home ))l'anaphore de « saint Jean
;
Maron » ; celle de
« saint Jean Chrysostome;
celle de « saint Basile »•
I
anaphore de « saint Cyrille »; celle
de « saint Denys »•
'elle de « saint Jean
de Harran «; enfin, celle dé
« Marutha de Tagrith «. Il n'est
pas nécessaire de faire
remarquer que ces attributions sont
loin d'être toutes
conformes aux données de la critique.
Les Maronites
ont aussi la Messe des
présanctifiés le Vendredi-Saint
comme cela existe
dans le rite latin.
*
préparation de la Messe.
La liturgie proprement dite commence par une prière
introduite par le Pater. Elle
générale pour l'Église,
prêtre célèbre
contient des supplications pour le (jui
Vierge,
défunts. Par une invocation spéciale à la Sainte
le prêtre demande que disparaissent tout
mal terrestre
les disputes, les querelles, la peste, la
captivité, la famm
guerre. Pendant que le diacre (ou le servant, o
et la
;'
'"""" '"' •'^'^^^^^ eucl.a.isli,,„es,
l'a'o'iT l'''.T"
m. (..) 0»
chante ensuite l'hy.nne
de la tôle ou du
a.„, dujour, et le célébrant fait
un nouvel encensement
5. Office.
Baptême.
Confirmation.
Pénitence.
Eucharistie.
lui-même ne commu-
La confession chez les Maronites. nie sous les deux es-
pères que lorsqu'il
Extrême-Onction
Ordre.
Maria g^-
1. Histoire.
mais
leur « perpétuelle orthodoxie » est reléguée aujourd'hui
dans le domaine de
légende. C'est en vain que, par
la
un sentiment très légitime en soi, ils ont essayé
de faire
croire qu'ils ne sont jamais tombés dans l'hérésie et
(|ue seuls, parmi les Orientaux,ils sont demeurés fidèles
leur
chef à un moine du couvent de Saint-Maron, au
vue siècle, nommé Jean Maron, dont ils font un saint.
Il aurait été patriarche d'Antioche de 085 à
707. Ou
Jean Maron n'a pas été patriarche d'Antioche, ou bien
il était hérétique, car on ne trouve nulle part son nom
sur les listes très complètes des titulaires catholiques de
OlS l ES ÉGLISES ORIENTALES
dani
conquérir une véritable indépendance politique
les montagnes du Liban, où ils s'étaient retirés poui
échapper aux persécutions des musulmans.
Ciuillaume de Tyr raconte ({u'en 182 les Maronitei
1
bien délimités
pas de résidences fixes ni de diocèses
choses et au
Pour mettre fin à ce fâcheux état de
les monastères,|
graves abus qui s'étaient introduits dans
environs de Bey-j
un synode se tint, en 1736, dans les
d'excellentes mesures i[ulà
routh. Cette assemblée prit
pratique que petif
ne furent malheureusement mises en
instances des Papes^
à petit et sur les pressantes
L'Église maronite fut encore troublée
au xvin« siècM
parfois doubles, et sur-
par des élections patriarcales,
tout par d'une femme dWlep, Hendyj
l'imposture
au cult^
Aggémy, qui fonda une Congrégation vouée
multiples
du Sacré Cœur, tomba dans des erreurs
«
hypostatiquement à Jésuî
finit par se prétendre unie
visionnaire ne pr
Christ La querelle suscitée par cette
I
2. Organisation ecclésiastique.
Patriarche.
cipaux sont les suivants : c'est lui qui consacre tous les
évoques maronites; seul, il a le droit de nommer. le
périodeutes, les archiprètres et les cliorévéques; seul, if
consacre le saint Chrême; il se réserve l'absolution de
certains péchés, comme l'apostasie, l'emploi des choses
l'été. Corn
à Deman, dans la montagne, pendant
ornements particuliers, il porte le capuchon ou maçnafta
analogue au biroun des nestoriens, et son étole affec'
LE RITE MAROMTE ET L ÉGLISE MARONITE (J23
Métropolites et évéques.
Diocèses.
tiques.
L'archidiacre et l'économe, (|ui reçoivent leur charge
iégliscs. 11 a
droit de consacrer les baptistères, les
le
Clergé séculier.
La plupart des prêtres séculiers sont chargés d'une
paroisse. Ceux qui ne sont pas constamment
adonnés
au ministère appartiennent le ï)Ius souvent au clergé
patriarcal.Tandis que les premiers sont 1res souvent
mariés, ceux-ci praticiucnt le célibat. Le
prêtre et le
diacre devenus veufs ne peuvent pas
contracter un nou-
veau mariage, car celui-ci serait invalide
et entraînerait
626 LES ÉGLISES ORIENTALES
Clergé régulier.
10 couvents, 8 hospices
ou couvents irréguliers,
Moine libanais en prière
75 prêtre^ et 4^ Frères :
rite maronite.
convers; a^ Antonins l)ala-
dites 3i couvents, 27 hospices ou couvents
:
irrég-uliers,
4oo prêtres et 3oo h^rères convers; 3^^ Cono-régation de
Saint-Isaïe: 22 couvents, 12 hospices ou couvents irré-
g"uliers, 200 prêtres et 100 Frères
convers. Soit en
lout : 63 couvents, 47 hospices ou couvents irréguliers,
675 prêtres et 44^) Frères convers.
Chaque Cong-rég-ation est gouvernée par
un Supérieur
général par un Conseil formé de quatre assistants,
et
^e sont tous les supérieurs des couvents réunis
en
assemblée qui élisent ces cinq dignitaires pour trois ans-
Le Supérieur général a le droit de porter la crosse et h
63o TES ÉGLISES ORIENTALES
Religieuses.
Libanais.
Jusqu'ici, les callioli(jues se sont heureusement mis
en s^arde c(»ntre ces faux amis de la liberté de
coi
d'autres
rite latin la même répugnance que beaucoup
uniates orientaux et envoient volontiers leurs
qu'ils
n'en est pas.
enfants dans les écoles catholiques.
Il
perdent insen-
moins vrai qu'un hon nombre d'émigrés
de leurs préoc-
siblement l'amour de la religion à cause
des protes-
cupations temporelles et de la fréquentation
dans le Nouveau
tants et des incroyants si nombreux
aux Sociétés
Monde. D'autres \ont jusqu'à s'affilier
secrètes et à faire la guerre à l'Église.
Ceux qui rentrent
adversaires dange-
au Liban constituent souvent des
reux quand ils ont réussi à amasser
une fortune, parce
qu'ils exercent tout naturellement
une influence consi-
dérable sur leurs compatriotes restés
au pays natal. ,
I. LE RITE COPTE
ÉGLISES ET MATERIEL DU CULTE
MESSE - - LIVRES LITUR-
GIQUES ~
OFFICE ^
ADMINISTRATION
— CALENDRIER — JeÛne ET ABSTINENCEDES SACREMENTS
EVEgUES, DIOCÈSES
FIDÈLES
CLERGÉ SÉCULIER ET RÉGULIER _
20 COPTES CATHOLIQUES - HISTOIRE - SITUATION ACTUELLE
11. GROUPE ABYSSIN
.» ABVSSmS SCHISMATIÇUES -
HISTOIRE -
DOGMATIQUES _ SACREMENTS — MESSE ETDIVERGENCES-
JErtNES- FÊTES - COUTUMES PARTICULIÈRES -OFFICE
HIÉRAR-
CHIE ECCLÉSIASTIQUE l'aHOUNa _ CLERGÉ SÉCULIER ET
:
REGULIER FIDÈLES
20 ABYSSINS CATHOLIQUES - HISTOIRE -
SITUATION"
ACTUELLE
I. Le pife copte.
LE RITE COPTE
53
à toutes les provin.es de l'empire, les cutume, parti-
caheres de Eppte durent
1 reculer peu à peu et
finale-
ment se réfugier chez les seuls
monophvsites. Ces der-
niers ,,u, se montraient
aussi hostiles au
gouvernement
-per,al qu'à i'E.iise officielle, les
.ardèrent comme
patr.mo.ne nafonal. C'est
par eux que le rite copte
es.
parvenu jusqu'à nous, sans
avoir l.eaucoup changé
depuis le vue siècle. '
Eglises.
Les églises copies
présentent un aspect tout
diffé-
nt des éghses la.n.es
et grecques. Elles
forment
<- J na.rement un rectangle divisé en
quatre compar-
timents qu, occupent toute
la surface intérieure
de l'édi-
r-emier est le sanctuaire ou
Saint des saints
VÎLÏ
,.sou\eni précieuses,
incrustées de nacre el
d'ivoire 4u
laquelle on laisse
pendre une large draperie
marquée
cl une croix en son milieu.
U
sanctuaire renferme l'autel,
g^O LES ÉGLISES ORIENTALES
ni caissons, ni lambris, la
charpente apparaît à nu. Les
naïves, imitées des
murs sont couverts de peintures
plutôt à des enlu-
icônes grecques, et qui ressemblent
tout le monde
minures. n'y a ni bancs ni chaises;
11
des tapis; les
s'assoit par terre sur des nattes ou
forme de 1
hommes s'appuient aussi sur des crosses en
des moines. En entrant dans 1
église,
analogues à celles
chaussures, mais ils ne sei
les fidèles enlèvent leurs
partie des offices qui
découvrent jamais la tête. Toute la
est dite en copte ; en dehors,
se célèbre dans le sanctuaire
les prêtres chantent partie en
copte, partie en arabe.
Ornements sacrés.
Les
formé d'une longue bande d'étoffe ornée de croix.
évêques catholiques ont adopté la mitre romaine.
Vases sacres^ etc.
Grecs : «
3. Livrer liturgiques.
4. omce.
Baptême.
Le baptême n'est conféré que quarante jours après
la naissance, s^il s^a-it dun garçon; quatre-vingts, s^il
s'agit d'une fille; pour les raisons les plus futiles, on le
retarde encore davantage. La matière est Teau naturelle
que le prêtre consacre avant la cérémonie
en y versant
du Saint Chrême et qu'il absout après.
C'est le prêtre
seul qui peut conférer le baptême,
au moins chez les
schismatiques.
La cérémonie a lieu
ordinairement le dimanche avant
laMesse, parce que Tenfant doit recevoir
la sainte Com-
munion; le plus souvent, il
j a plusieurs enfants à rece-
voir baptême en même temps. Les rites sont
le
à peu
près les mêmes que chez les Grecs.
Après les prières de
la purification prononcées
sur la mère, viennent les
exorcismes sur l'enfant, l'admission
de ce dernier parmi
les catéchumènes, de
multiples onctions en forme de
croix sur la poitrine, les bras,
le dos, la paume
des
mains, etc., enfin le baptême
proprement dit. Le prêtre
plonge l'enfant dans la piscine à trois
reprises en disant
la première fois « Je te baptise au nom du
:
Père » puis
en nommant le Fils à la seconde
et le Saint-Esprit à la
troisième. En cas de nécessité,
on se contente de Tin-
fusion.
65o LES ÉGLISES ORIENTALES
Confirmation.
Pénitence.
C'est alors
ane devant le prêtre dont il baise les pieds.
de
seulement cju'il fait sa confession. L'accomplissement
Celle-ci^
la pénitence doit toujours précéder l'absolution.
-
schismatiques
se donne sous forme déprécativc. Les
se confessent plus guère.
Eucharistie.
Extrême-Onction.
Ordre.
Mariage.
6. Calendrier,
martyrs.
Les fêtesoccupent également une place toute diffé
rente de celle qu'elles ont reçue dans la
plupart des
l'An*
calendriers. Noël tombe le 29 koïakh (7 janvier);
nonciation,le 29 phaménoth (7 mars); l'Assomption, U
célèbn
16 mesori (21 août), etc. Cependant, Pâques se
LE RITE COPTE 653
^. Jeûne et abstinence.
les jours on
jours, même au dimanche. De plus, tous
jeûne jusqu'à midi les fidèles s'abstiennent
;
même de
l>oire et de fumer, coutume qu'ils ont
peut-être imitée
interdit
Carence de l'Assomption, qui dure treize jours,
fusage de ces deux aliments. Les catholiques ont encore
un jour de jeûne et d'abstinence la veille de l'Epi-
phanie.
I. GROUPE COPTE
I. Coptes schismatiques.
i. Histoire,
à l'unité.
Les causes de séparation étaient d'ailleurs au moins
la
il
y avait un mouvement nationaliste très puissant
dans les provinces méridionales de Tempire byzantin :
2, divergences dogmatiques.
Incarnation.
Trinité.
Sacrements.
Il
y a sept sacrements, comme dans l'Église romaine.
Le baptême conféré par un laïque est
considéré comme
invalide. La confession auriculaire n'est requise qu'à
Lâge de discrétion. Or, celui-ci est retardé jusqu'à
quinze ou seize ans. Les prêtres et les diacres
sont dis-
pensés de se confesser. L'Extrême-Onction
se donne
aussi aux gens bien portants qui
se trouvent en état de
péché. Le caractère sacerdotal n'est
pas considéré comme
inamissible. Le divorce est permis
en cas d'adultère,
mais il faut une sentence des tribunaux
civils; la partie
coupabh» ne peut pas se remarier.
G62 LES ÉGLISES ORIENTALES
3, OrgRnîsatdon ecclésiastique^
Patriarche.
ne lui permet
le et
que rarement Ses revenus proviennent de la con^
le vin.
Métropolites et évéques.
Diocèses.
ceux
salem (i) ou à Jaffa. Les autres métropolites sont
de
de Béchérich et Manoufieh (résidence à Alexandrie),
Béni-Souef, de Minieh et Asmoun (Minieh), de
Sambo
f-
Ghomos et archidiacres.
Clergé séculier.
à fort désirer. C^esl
Sa forn/ation a jusqu'ici laissé
que, sous Tim-
depuis une vingtaine d'années seulement
ont com-
pulsion deslaïcpies, les autorités ecclésiastiques
de celui de la
Clergë régulier.
5. Fidèles.
le joug des
Pendant leur long asservissement sous
nombreuses
musulmans, les Coptes leur ont emprunté de
de la foi et
coutumes qui ont altéré chez eux la pureté
des pratiques religieuses. observent encore la circon-
Ils
désir d'mstruction.j
Les Coptes montrent un grand
S'ils ne possèdent encore
que fort peu d'écoles à eux,
ils fréquentent celles
du gouvernement dans lesquelles
pour eux, et celle!
on a organisé un enseignement spécial
protestants ont établies
que les Européens catholiques ou
Coptes occupent-ih
un peu partout. Aussi bon nombre de
des positions importantes, soit
parmi les fonctionnaires
beauj
soit commerce. Leur condition sociale s'est
dans le
d'années. Durar
coup améliorée depuis une cinquantaine
ces dernières années,ont uni leurs eft'orts à ceux d^
ils
de l'Lgypt^
musulmans pour obtenir l'indépendance
LES ÉC.r.ISES DE BITE COI-TE
66q
1. Histoire.
L'union conclue à Home en .442 au nom du
patr.arche copie ne dura pas
longtemps. Malpé les
efforts des prêtres latins, c'est à peine s'il y avait
quelques catl.oliques à la fin du xv„. siècle, quand la
Propagande fonda pour les l'ères Franciscains Hécollets
a vice-préfecture de la Haute-Egypte (.(iSjj. Pendant
longtemps, ces missionnaires durent exercer leur
m.mstère en secret, sans
pouvoir faire acte extérieur
de
culte; obstination des
1 Copies ne leur laissait d'ailleurs
que peu d espoir de retour à l'unité
de la foi. En 174,
evêque copte de Jérusalem,
I
Amba Athanasios, s'étaut
converti, la Propagande le
mit à la tête de la petite
communauté catholique, avec le titre de
vicaire aposto-
que. y eut désormais deux organisations différentes
Il
le vicanat apostolique,
administré par des prêtres indil
gènes, et la préfecture, confiée
aux Franciscains. Mission-
naires lai.ns et prêtres
coptes travaillaient parallèlement
a la même œuvre et se
servaient des mêmes
Ils
églises où
otfaciaient
à tour de rôle.
Les heurts multiples
occasionnés par cette organi-
sation ont amené une
séparation plus complète, il
y
""'" '^"
'^9^' '^'^ ''^'•«^ Franci cains
lédV7'
c^d e„t atix r
Coptes^catholiques dix églises
situées pour
'î'" '" """'-%>P'e- I^-x ans
lé^! XIII
Léon vm divisait l'Egypte en trois
plus tard,
diocèses copte^
.athohques et nommait vicaire patriarcal Msr Cvrille
Macaire, ancien élève des Pères .lésuites. Enfin, le
'9 J-nn 1899, ,1 rétablit en faveur de ce prélat le titre
h
6'70 LES ÉGLISES ORIENTALES
2, Situation a^ctuelle.
maintenant les
côté des prêtres coptes, travaillent
A
dans les diverses
Pères Jésuites (jui ont ouvert des écoles
aider les Sœurs
régions de FÉ^ypte et que sont venues
de Saint-Joseph de Lyon.
Caire en i«7()
Le Petit Séminaire établi par eux au
envoient toujours les
a été fermé en 1907, mais ils
leur Sémi-
jeunes gens qu'ils destinent au sacerdoce à
cet établissement
naire oriental de Bevrouth. En 191^,
catholiques.
avait déjà fourni vingt-six prêtres coptes
élèves venus d'Egypte.
Ily avait en \^ih à\\
sa démis-
En 1908, U^ Cyrille Macaire a dvi donner
évoque de Minieh, a
sion (i et mr- Maxime Sedfaoui,
)
apostolique. En dehors du
été nommé administrateur
existe deux autres, celui d'Her-
diocèse patriarcal, il en
Thèbes (résidence
mopolis Majeure (Minieh) et celui de
à Tahta). Le cler-é se compose
de soixante-dix prêtres
environ, dont un tiers de mariés.
Le célibat est obliga-
en
toire pour le clergé depuis le synode tenu au (.aire
est jug^e des exceptions a auto-'
,898, mais le patriarche
1. Histoire.
Les traditions qui altril.uent
l'i>itroduction du clnis-
tiaM.sme en Abvssinie, soit
à l'eunuque.le la reine de
Can-
(lace sou aux apôtres saint
Barthélémy etsaint Matthieu
nées d une confusion de mots,
„ni et,; reconnues fausses'
depuis longtemps.
Le christianisn.e ne pénétra
en Abvssinie que vers
•Ho. L Instonen llufm
rapporte dans quelles circon-
stances un philo.sophe de
Tyr, Méropius, reve.,ant
d'un
l'oyage aux Indes avec deux de ses
parents, les jeunes
I
""'^•"t'us et .bnesius, fut
; pris par les barbares de
la
cote d Abyssinie. Seuls,
les enfants furent
épargné-s et
envoyés au roi qui en fi,
des fonctionnaires. fa mort A
tin pritu-e, .Is
restèrent connue conseillers
de son fils
jnmcur commencèrent leur apostolat. Liberté
et
entière
n accordée aux étrangers
de pratiquer leur relision.
yuand le pr.nce eut grandi, Frun.ence se rendit à
Alexandrie auprès de saint
Athanase et lui denmnda
d envoyer un é.vèque.
.Saint Athanase le désigna lui-
(5-2 LES ÉGLISES ORIENTALES
l'habitude
même. C'est prol)ablemeni ainsi que naquit
d'Egypte.
de demander un évêque à l'Église
dans la masse du
Le christianisme n'avait pas pénétré
évangélisation plus pro-
peuple. Il y eut une seconde
par neuf moines, les
fonde, opérée vers la fin du v« siècle
très probablement de Syrie.
« neuf Saints »,qui venaient
<'«"•''»
Tigré, n'est plus parlé de ""^J
Khéez, «ncien idiome du
U) Le pour le^
pllparl des p;«res ne le
comprennent pas, comme .1 arr.ve
copte en Egypte.
rs
fi
Cl
>
«5
03
ta
6 «4 lES ÉGLISES ORIENTALES
païens et
logie de droit canon, évan-élisation des
et
2, Divergences dogmatiques-
8. Sacrements,
Clergé abyssin.
4, Messe et office.
Office.
5. Jeûnes.
6. Fêtes.
7, Coutumes particulières.
quarantième.
La de l'Exaltation de la Sainte Croix est célébrée
fête
S. Hiérarchie ecclésiastique,
Clergé séculier.
Clergé régulier.
\ 10. Fidèles,
1. Histoire.
2» Situation actuelle.
—
GROUPEMENTS LANGUE LITURGIQUE STATISTIQUES
I. — RITE BYZANTIN
1. Églises séparées.
1. Grecs :
I. Patriarcat de Gonstanti-
nople 48 métr.: Grec ancien. I 800 000
2. Eglise synod. d'Athènes :
I. Patriarcat d'Antioche :
445 100
Ilf. Slaves:
IV. Roumains :
I. Eg-lise de Bucarest:
2 métr., G év. Roumain. 7 800 n0(«
2. Eglise de Bukovine:
I év. Roumain. 3oO 000
3. Eg-!ise de Transylvanie :
Catholicat de Géoro-ie :
2. Ég lise» unî«s.
I. Grecs :
Communautés en Italie :
Patriarcat d'Antioche :
Provinces de Galicie :
(>. Serbes :
Province de Transylva-
nie :métr., 3 év.
I Roumain. I 4^0 000
Colonies d'Amérique. Roumain. 50 000
6 597 42:.
I. Catholicat d'Etchmiad-
zin : 6 archev., 8 év..
I monast. Arménien. I 65o 000
Colonies à l' étranger :
2. Clitholiques.
I. Patriarcat de Cilicie :
i
GROUPEMENTS TANGUE LITURGIQUE STATISTIQUES
1
Patriarcat d'Antioche:
II métrop., i3 év. Syriaque et arabe. 100 000
2. Église catholique.
Patriarcat d'Antioche:
i) arcliev., 4 év. Syriaque et arabe. 6o 000
a) Église séparée.
Patriarcat de Kotchanès :
I métrop., .")
év. Chaldéen. i5oooo
b) Église catholique.
Patriarcat de Babylone :
2. Groupe du Malabar.
a) Dissidents.
Nestoriens ou mellusiens :|
b) Catholiques.
V. - RITE MARONITE
Église catholique.
Patriarcat d '
An t i oche
7 archev., 2 év. Syriaque et arabe. ?) 00 000
Colonies à l'étrang-er. 000
i.'^o
43o 000
a) Église séparée.
Patriarcat d'Alexandrie
1 1 métrop., 2 év. Copte et arabe. 700 000
b) Église catholique.
Patriarcat d'Alexandrie :
2. Groupe abyssin.
a) Église séparée.
b) Catholiques.
Le Séminaire syro-clialdéeri
(lifîerentes Églises iiuiates.
I. Gravures.
catholi([ue 525
Maîlre-autel d'une église chaldéennc catholique .*
. 533
S.J3.
M^' Emmanuel II, patriarche de Babyionc et sou .*
clergé. .. 539
AP' Joseph Tfinkdji, en ornements sacerdotaux
5A3
S. B. M^' Emmanuel II, palriarclie de Babylone .............. bio
iNP' Jacques Abraham, évcque de Gézireh ......* 583
7l6 TABLE DES ILLUSTRATIONS
II. Cartes.
doxes » 2l5
Eglise russe; Eglise ruthène 2l\'i
diocèses. —
Organisation des paroisses. Clergé séculier. — —
Clergé régulier. —
Mont Athos. Fidèles. —
Colonies à —
l'étranger 1G8
Ilf. Archevêché de Chypre. Introduction historique, — Hiérarchie
ecclésiasti([ue. — Clergé. — Statistiques. 186
exarque, diocèse. —
Clergé et fidèles 3o8
33A
3. Eglise roumaine de Transylvanie. Histoire. — Organisation
ecclésiastique. — Organisation des diocèses. — Clergé. -^
Fidèles. — Statistiques 889
4- Bessarabie 34?
II. L'église géorgienne orthodoxe
« — Histoire. — Organisation
».
ecclésiastique. — Statistiques. — Fidèles 348
lier et régulier. —
Usages particuliers. Fidèles — 364
III. Slaves catholiques. —
i" Rulhèaes. Histoire. —
Ruthènes —
de Russie. —
Ruthènes de Galicie. —
Ruthènes de Hongrie. —
(iroupes dispersés en Europe. —
Ruthènes d'Amérique. Usages —
particuliers. —
Conclusion. —
2° Serbes catholiques. 3" Bul- —
gares catholiques • ^^'
—
• •
;
—
Patriarcat de Jérusalem. —
Patriarcat de Constantinople 4^6
III. Arméniens catholiques. —
Introduction historique fondation :
religieuses. — Fidèles....
Con;^ré^atrous
^«Jugregaiious
2» Scbismatiques et hérétiques':" NêstoV.^ns' ^"^
ou raellusiens"-
" ^^^^«^"'^^^ '''
leTtants!'
^
J^^^bites « réformés » ou pro-
595
CHAPITRE XVI. - Le rite maronite et l'Eglise maronite.
I. Le maronite.
rite -
Eglises et matériel du culte.
Messe - -
Uthce. —
Administration des sacrements.—
Calendrier*
«iciiuiier. —
Jeune et abstinence..
Hi^iôim':: Orga^Hsaii^Mi ^cciésia^Uqûe^ ^^
^^^infl^L"""*^"'''',"
patriarche, métropolites et évèques.
diocèses, périodcules, archi-
diacres
—
chore^eques, archiprêtres.
l-ideles. — - Clergé séculier et régulier
«=feu"er.
Statistiques
•^ 010
CHAPITRE XVII. - Le rite copte.
Les Eglises de rite copte.
I. Le rite copte. - Eglises et matériel du culte. — _ Livres
liturgiques. - Ofbce. - Administration des Messe.sacrements. -
Calendrier. et — Jtùne abstinence.. '
ao
II. Les Eglises de rite copie ^i]
1. Groupe copte i" Coptes schismai'iqûes.* "
'
:
—'Histoire"—' biV ver-
gences dojçmat.ques. -
Oryanisaiion ecclésiastique patriarche
eveque-, diocèses. -
Clt-ryé séculier et régulier. Fidèles -
:
2 Coptes catholiques. —
Histoire. — Situation actuelle
2. :
i
èles Fi.
Abyssins catholiques. — Histoire. - Situation
2°
actuelle
lableau synoptique des Eglises orientales '.'."".
CHAPITRE
XVIII. L'union des Eglises. - ?
Janin, R. 3^
106
. . .Les églises orientales . J3
et les rites orientaux
©F
''^ QUEEN-s PARK
'^ o, Canada