Abdoul-Karimou Gen II Ahn Wen PDF
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DEDICACE
REMERCIEMENTS
Je rends grâce à ALLAH le Tout Puissant, pour sa grande miséricorde, sa bonté, son
soutien et sa protection dont j’ai été l’objet jusqu’à aujourd’hui. Au terme de ce travail, je tiens
à exprimer mes vifs remerciements à tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à la
réalisation de ce travail. Mes remerciements vont particulièrement :
SOMMAIRE
DEDICACE ________________________________________________________________ I
REMERCIEMENTS ________________________________________________________ II
SOMMAIRE ______________________________________________________________ III
LISTE DES FIGURES ______________________________________________________ VI
LISTE DES TABLEAUX ___________________________________________________ VII
LISTE D’ABREVIATION ET SIGLES _______________________________________ VIII
LISTE DES PHOTOS _______________________________________________________ IX
PRÉSENTATION DE L 'ENTREPRISE ________________________________________ X
I. HISTORIQUE ET ADRESS COMPLETE DE ________________________________ X
I.1 historique de l’entreprise __________________________________________________ X
I.2. Adresse de l’IUT _______________________________________________________ XI
I.3. Situation géographique __________________________________________________ XI
II. SECTEUR D’ACTIVITÉ _____________________________________________ XII
III. STRUCTURE ET ORGANISATION DE L’ENTREPRISE __________________ XIII
a). Structure de l’entreprise ________________________________________________ XIII
b). Nombre de personnel ___________________________________________________ XIV
c.) Organigramme hiérarchique _____________________________________________ XIV
RÉSUMÉ ________________________________________________________________ XV
ABSTRACT ____________________________________________________________ XVI
INTRODUCTION ___________________________________________________________ 1
I. GENERALITES SUR LES EAUX USEES ET LEUR TRAITEMENTS ____________ 2
I.1. GENERALITES SUR LES EAUX USEES __________________________________ 2
I.1.1. Origines des eaux usées _________________________________________________ 2
I.1.2. Caractéristiques des eaux usées ___________________________________________ 2
I.1.3. Les normes de rejet _____________________________________________________ 3
I.1.4. L’impact des eaux usées sur l’environnement et la santé ________________________ 4
I.1.4.1. L’impact des eaux usées sur l'environnement _______________________________ 4
I.1.4.2. L’impact des eaux usées sur l'homme _____________________________________ 5
I.1.4.3. L’impact des eaux usées sur les animaux __________________________________ 5
I.2 TRAITEMENT DES EAUX USEÉS _________________________________________ 6
I.2.1. Prétraitement __________________________________________________________ 6
I.2.2. Traitements physico chimiques ___________________________________________ 7
H : heure ;
Min : Minute
D.O : densité optique ;
EC : Electro Coagulation ;
pH : Potentiel d’Hydrogène ;
PRÉSENTATION DE L 'ENTREPRISE
Pour entre en contact avec l’IUT, il est possible de se rendre dans ses locaux ou
alors d’utiliser les informations du tableau 1 si après:
L’IUT de Ngaoundéré dans son litre blanc prévoit une organisation ainsi qu’il suit :
Un conseil de directeur composé :
▪ La bibliothèque ;
▪ Le bureau du courrier ;
▪ Le service des affaires des affaires générales ;
▪ Le service de la documentation et de la reprographie ;
▪ Le service de la scolarité et de l’orientation professionnelle ;
▪ Les divisions : la division de la formation initiale, division d’stage, division de la
formation permanente et des relations avec les milieux professionnels ;
RÉSUMÉ
L’électrocoagulation est un procédé qui permet le non utilisation des coagulants chimiques pour
le traitement de l’eau. L’objectif de ce travail est de réaliser un dispositif d’électrocoagulation
et faire des essais de traitement. Pour atteindre cet objectif, nous avons d’abord rassemblé les
matériels qui entrent dans le montage de ce dispositif et avons mis sur pieds ce dispositif, nous
avons synthétisés une suspension de latérite qui nous a servi d’effluent. Nous avons aussi étudié
l’influence de la tension électrique, de la distance inter-électrodes et l’évaluation des
performances du dispositif d’EC. Le réacteur électrochimique mis au point utilise des
électrodes cylindriques en Fer. L’évaluation de la performance de notre cellule d’EC et de son
efficacité a fait l’objet d’une analyse en laboratoire. En effet les paramètres opératoires tels que
: le pH initiale, l’intensité du courant, le temps de contact, la distance inter électrode et l’effet
de NaCl ont été étudiés en utilisant des électrodes en fer. Les expériences ont été réalisées dans
un réacteur en batch avec des électrodes en Fer avec une connexion bipolaire. Les résultats
obtenus avec ces électrodes en fer ont démontré que l’abattement de la turbidité est maximal
aux pH initial de 5 puis 6 après un temps de traitement de 30 minutes et une distance inter-
électrode de 2 cm. Le niveau d’abattement des particules colloïdales est obtenu à partir d’une
tension de 12V (62,66%) après 30 minutes de traitement et (96.91%) après 24 heures de
décantation. Lorsque la tension électrique augmente de 15V, le taux d’élimination a diminué
de 69,81 % à 50,5%. La distance inter-électrode également est inversement proportionnelle au
taux d’élimination. Pour étudier l’influence de la conductivité, nous avons ajouté 0,5 de NaCl
à la suite duquel le taux d’abattement a augmenté. Les résultats ont démontré que le taux
d’élimination augmente et atteint 71,6% en présence de NaCl, alors qu’en son absence, le taux
d’abattement du phosphore diminue et atteint 62, 66% après un temps de contact de 30 minutes
et à pH de 5.
ABSTRACT
Electrocoagulation is a process that eliminates the use of chemical coagulants for water
treatment. The objective of this work is to realize an electrocoagulation device and to carry out
treatment trials. To achieve this goal, we first gathered the materials that go into the assembly
of this device and set up this device, we synthesized a laterite suspension which we used as
effluent. We also studied the influence of the electric voltage, the inter-electrode distance and
the performance evaluation of the EC device. The developed electrochemical reactor uses
cylindrical iron electrodes. The evaluation of our CE cell's performance and effectiveness was
analyzed in the laboratory. Indeed, the operating parameters such as: the initial pH, the intensity
of the current, the contact time, the inter-electrode distance and the effect of NaCl were studied
using iron electrodes. The experiments were carried out in a batch reactor with iron electrodes
and a bipolar connection. The results obtained with these iron electrodes demonstrated that the
reduction in turbidity is maximal at the initial pH of 5 and then 6 after a treatment time of 30
minutes with the inter-electrode distance is 2 cm. The level of colloidal particle reduction is
obtained from a voltage of 12V (62.66%) after 30 minutes of treatment and (96.91%) after 24
hours of settling. As the electrical voltage increases by 15V, the removal rate decreased from
69.81% to 50.5%. The inter-electrode distance is also inversely proportional to the rate of
elimination. To study the influence of conductivity, we added 0.5 NaCl after which the
abatement rate increased. The results showed that the rate of elimination increases and reaches
71.6% in the presence of NaCl, while in its absence, the rate of reduction of phosphorus
decreases and reaches 62.66% after a contact time of 30 minutes and at pH 5.
INTRODUCTION
La vie sur terre est possible grâce à la présence d’une eau de qualité. L’eau est un
élément indispensable compte tenu de son caractère vital, de son importance dans diverses
activités socio-économiques pratiquées au quotidiennes par l’homme pour satisfaire ses
besoins. C’est une ressource naturelle dont la gestion fait l’objet de forts enjeux international.
L’homme utilise de l’eau en grande quantité dans divers secteurs (industrielle, agricoles,
ménager, …) et produit en retour un fort volume d’eaux usée qui est parfois rejetée dans la
nature sans aucun traitement au préalable entrainant ainsi la détérioration de sa qualité. Les
importants rejets liquides produits conduisent à une grande pollution de l’environnement à
cause de diverse charges polluantes qu’ils contiennent et qui sont nuisibles à la santé de
l’homme, des animaux, et à l’environnement. Dans le souci de protéger l’environnement contre
cette pollution, il y a nécessité de traiter ces eaux avant tout rejet pour réduire ces risques afin
de rejeter des eaux plus ou moins épurées et respectant les normes de rejet.
Plusieurs procédés existent pour le traitement de ces eaux comme les traitements
biologique (les procédés à cultures fixes (lits bactériens) ou à cultures libres (boues activées),
les procèdes extensifs (le lagunage (naturel ou aéré), le filtre planté roseaux), et intensifs (boues
activées, filtration membranaire), mais seulement le temps de séjour du polluant est assez long
et le suivi des variations climatiques font obstacles à ces procédés, l’un des traitement physico-
chimique le plus utilisé est la coagulation-floculation bien qu’étant efficace utilise des quantités
importante des produits chimiques qui représente un danger pour l’homme et pour
l’environnement. Il faut donc trouver un moyen simple et efficace pour résoudre ce problème
et l’une des solutions est le procédé d’électrocoagulation. L’électrocoagulation est une
technique de traitement des eaux usées basée sur la dissolution d’anode sacrificielle de fer ou
d’aluminium. Ces métaux se dissolvent sous formes de cations Fe2+ puis Fe3+ et Al3+ qui vont
former des hydroxydes de métal qui entraînent par adsorption les impuretés de l’effluent en
diminuant le potentiel Zêta de ces impuretés.
C’est pourquoi L’objectif de ce travail est de réaliser un dispositif d’électrocoagulation ;
plus spécifiquement il est question de :
Les caractéristiques des eaux usées peuvent varier selon qu’elles soient d’origine domestiques
; industrielles ; agricoles ; les eaux de pluie et de ruissellement. Les dangers des effluents sont
préoccupants à cause des nombreux polluants qu’ils contiennent. Il s’agit entre autre :
Du sable, des débris, des solides, et des particules en suspensions qui peuvent atténuer
la couleur de l’eau, la rendre impropre et même étouffer et contaminer la vie végétale et
animale ; des germes pathogènes qui peuvent rendre l’eau impropre à la consommation
; que ce soit des humains et des animaux et bien d’autres ;
Des déchets organiques en décomposition, qui épuisent l’oxygène dissous dans l’eau et
menacent la survie des poissons et d’autres organismes aquatiques;
Des éléments nutritifs, qui stimulent la croissance des algues et d’autres végétaux
aquatiques de façon excessive, et ainsi produit des odeurs désagréables et crée des
problèmes esthétiques, ce qui tend à réduire la biodiversité;
Des produits chimiques, qui peuvent être la cause d’une toxicité aiguë ou chronique
dans les organismes aquatiques. Ces produits chimiques peuvent avoir des effets à long
terme sur l’environnement, car ils ne se décomposent pas facilement et ont tendance à
s’accumuler dans les organismes aquatiques ou terrestres par l’intermédiaire de la chaîne
alimentaire. (Ramelina 2011)
En général, pour apprécier la qualité des eaux, des différents paramètres sont utilisés dont :
Elles ne doivent présenter aucune altération de couleur, de goût et d'odeur, aspect vis-à-vis
de l'état naturel du milieu récepteur. Elles ne doivent pas contenir des substances
indésirables, non admissibles et toxiques pour l’environnement ;
Elles ne doivent pas entraîner une modification de la turbidité, du Ph, de la conductivité, la
dureté, la minéralisation, et de la répartition naturelle de la température ;
Elles ne doivent pas provoquer la formation de boues ;
elles ne doivent provoquer aucune altération des caractéristiques chimiques du
milieu récepteur, ainsi qu'une modification défavorable de la qualité de la répartition
des substances nutritives ;
Elles ne doivent pas entraîner la prolifération d'algues et des plantes aquatiques ;
elles ne doivent provoquer aucune formation nuisible au milieu récepteur des colonies
bactériennes, tous germes pathogènes dans le milieu naturel ; (Andriano 2015).
Lors que les eaux usées ne sont pas épurées avant le rejet dans le milieu naturel,
l’altération de ce dernier et les déséquilibres qui s’y produisent ont des effets non seulement
immédiats sur les utilisations de l’eau mais aussi à long terme sur la qualité et la
production des aliments aussi bien pour l’homme, pour les plantes cultivées que pour
les animaux.
Les eaux usées sont soumises à des processus de dégradation liés à des réactions
biologiques et physico-chimiques complexes. En contact avec des déchets de l’environnement,
l'eau s'y infiltre et produit du lixiviat et du biogaz chargé en substances organiques ou minérales.
Cela en relation avec la biodégradation naturelle des déchets confinés qui libèrent de
nombreuses substances toxiques dans le milieu naturel à l’exemple du méthane produit dans les
décharges qui est un puissant gaz à effet de serre. Sur les sites où les eaux grises sont déversées,
on rencontre essentiellement trois types de pollution : pollution par les matières ou polluants
organiques et minérales, pollution par les métaux lourds et pollution par les microorganismes
pathogènes (Kehila.2007). Ces eaux sont ainsi rejetées dans le milieu naturel sans traitement au
préalable. Les effets sur l’environnement peuvent être formulés de la façon suivante :
l’encombrement des plans d’eaux par des plantes aquatiques affectant ainsi le caractère
esthétique de ces milieux et entrainant l’eutrophisation des lacs et la disparition des écosystèmes
aquatiques, une augmentation de la pollution et de l’acidification des sols qui affectent le
rendement des cultures et nuisent à la qualité des produits alimentaires d’origine végétale, une
aggravation de la pollution des eaux superficielles et une infiltration de divers polluants dans
les nappes phréatiques etc. (Andriano 2015). Généralement, les différentes formes de pollution
de l’eau peuvent aussi être accompagnées par des phénomènes de nuisance tels que : la
diminution du taux d’oxygène dissous et la présence de produits toxiques; la prolifération des
algues toxiques due aux concentrations élevées en nutriments azotés et phosphorés engendrant
l’eutrophisation; la modification physique du milieu par la forte turbidité, le taux de salinité
élevé et la hausse de la température; la présence des bactéries et d’autres germes pathogènes.
Dans ses activités quotidiennes, l’homme utilise un grand volume d’eau et produit en
retour des eaux usées. Ces eaux usées qu’elles soient d’origine domestiques ; industrielles ;
agricoles ; les eaux de pluie et de ruissellement sont des nids de plusieurs espèces pathogènes
telles que les parasites, les coliformes, des virus, des bactéries, les helminthes, etc. Leur
mauvaise gestion affecte la population, particulièrement les petits enfants qui sont sujets à des
maladies hydriques, à savoir : la diarrhée, le choléra, la dysenterie, l’hépatite A, les
gastroentérites, etc. (Vandermeersch.2006) des nitrates qui entrainent des maladies mortelles
chez les jeunes enfants et/ou des troubles digestifs chez les sujets adultes. Les polluants des
eaux usées causent les maladies d’hypertension et de cancer chez les adultes (Scheen. 2012)
L’utilisation des eaux grises des marécages ou des collecteurs comme eau de baignade
contribue à des infections cutanées (N’diaye.2011).
Le rejet des eaux usées dans la nature entraîne une détérioration de la santé des animaux
sauvages et domestiques, la multiplication rapide et abondante des moustiques qui pour leur
développement consomment les éléments nutritifs de ces eaux usées. Les animaux (le bétail, le
gibier, le canard, la poule, les moutons, les bœufs, les cochons etc.) qui s’abreuvent au niveau
des eaux de surfaces polluées consomment de cette façon les polluants de ces eaux et sont sujets
Avant d’être rejeter dans la nature, les eaux usées doivent subir un traitement pour éviter
toute pollution de l’environnement ; les grandes étapes de ce traitement sont : prétraitement,
traitement primaire, secondaire et tertiaire.
I.2.1. Prétraitement
Il existe différents procédés de traitements biologiques tels que les procédés à cultures
fixes (lits bactériens) ou à cultures libres (boues activées), les procèdes extensifs (le lagunage
(naturel ou aéré), le filtre planté roseaux, …), et intensifs (boues activées, filtration
membranaire, …). Le procédé à boues activées est le procédé le plus utilisé. L’eau usée est
amenée dans le bassin de culture biologique (bassin d’aération) où elle sera mise en contact
avec les bactéries épuratrices et l’oxygène. En aval, un décanteur sépare l’eau traitée de la boue
dont une partie sera réinjectée dans le bassin d’aération (Figure 3) (Hernandez, 2006).
La biomasse constituée des bactéries hétérotrophes, dégrade les matières organiques pour se
développer et consomme une partie des éléments minéraux nécessaires à leur croissance. La
charge carbonée est exprimée, et quantifiée par la demande chimique en oxygène (DCO). Ces
transformations éliminent de la DCO simultanément à l’azote. Les phosphates sont
partiellement retenus par le procédé biologique, mais peuvent également être précipités par
adjonction de chlorure ferrique. D’autres polluants moins concentrés, mais dangereux même en
faible quantité, sont peu ou pas éliminés par ce traitement comme les pesticides, les fongicides,
les herbicides. (Hernandez, 2006).
Ce procédé classique utilisé en grand nombre, a montré son efficacité, ses plages
d’action mais aussi ses limites. Un des principaux points faibles de ce traitement réside dans la
deuxième étape de séparation par décantation (VAN KAAM, 2005). L’efficacité de cette étape
est en effet très aléatoire du fait de sa dépendance au bon fonctionnement biologique.
L’apparition de microorganismes filamenteux conduit par exemple au foisonnement des boues
et les rend inaptes à la décantation. La séparation biomasse – eau traitée résultante devient alors
médiocre. L’eau ainsi produite ne peut alors satisfaire de manière constante aux normes de rejet
fixées. Les boues issues du traitement sont constituées de l’ensemble des produits
d’accumulation d’éléments figurés au cours de l’épuration de l’effluent. Elles sont donc
composées de micro-organismes actifs ou morts, de MES minérales, de matières organiques
non dégradées. A la différence des fumiers, lisiers et purins qui peuvent être valorisés en l’état,
les boues doivent d’abord subir des traitements de stabilisation et d’hygiénisation.
Différentes méthodes de traitement exigent un certain coût plus ou moins élevé. Aussi
d’autres comme la méthode chimique contribue à la pollution de l’environnement par
l’utilisation des produits chimiques. Cependant l’électrocoagulation en raison de sa simplicité
et de sa facilité d’automatisation offre un rendement assez important. C’est ainsi que l’EC est
utilisé dans l’élimination des matières organiques comme minérales, les métaux lourds, les
hydrocarbures… L’EC a la capacité d’éliminer un large spectre de polluants. (Ricordel et Al
2010). Elle présente des avantages tels que la faible production des boues et des composés
chimiques. (Ameziane et Al 2013). En plus elle permet la production de l’agent coagulant in-
situ et comme il n’y a pas d’ajout de produits chimiques, il impacte faiblement sur
l’environnement.
Le premier document rapportant l’utilisation de l’EC pour le traitement des effluents est
un brevet américain déposé en 1880 par Webster (Picard 2000) qui utilisait des électrodes en
fer. La même année, une station d’épuration fut construite sur la base de ce brevet, à Salford
(Grande-Bretagne) pour traiter les eaux polluées urbaines. Au cours des années 1940, Stuart
(1946) ET BONILLA (1947) ont publié des études sur les processus électrochimiques du
traitement de l’eau, mais leur publication ne semble pas avoir été motrice à cette époque.
L’importance de l’électrocoagulation s’est accrue du fait de son efficacité, généralement
supérieures aux autres techniques, pour éliminer les différentes formes de pollution,
répertoriées par les indicateurs suivants et bien d’autres :
Le procédé d’électrocoagulation est basé sur le principe des anodes solubles dites anodes
sacrificielles. Il s’agit, d’imposer un courant (ou potentiel) entre deux électrodes (fer,
aluminium …) immergées dans un électrolyte contenu dans un réacteur pour générer, in situ,
des ions ( ,…), susceptibles de produire un coagulant en solution qui va
déstabiliser le milieu et de provoquer une coagulation floculation des polluants que l’on
souhaite éliminer. L’électrolyse peut également coaguler les composés solubles oxydables ou
réductibles contenus dans l’effluent (MOUNIR BENNAJAH, 2007). L’action directe d’un champ
électrique sur une eau résiduaire permet de créer des conditions d’une bonne coagulation-
floculation (ROVEL, 1947). En effet, Le champ électrique crée un mouvement d’ions et de
particules chargées. Cette action permet de rassembler les matières en suspension sous forme
de flocs qu’on élimine ensuite par un procédé physique classique (décantation, flottation,
filtration) (MOHAMMAD ET COLL ., 2005 ; MOUNIR BENNAJAH, 2007).
La figure suivante présente le principe du procédé.
Cette dernière étape peut être résumée par les sous étapes suivantes :
Présence forte de la double couche diffuse autour des espèces chargées obtenues grâce
aux interactions des ions métalliques provenant de la dissolution de l’anode sacrificielle
Neutralisation des espèces ioniques présentes dans l’eau par les cations ;
Formation de flocs comme le résultat de l’agglomération des particules et des colloïdes
autour des espèces coagulées.
Le procédé d’EC peut être utilisé seul ou en série avec d’autres procédés dans une chaîne de
traitement des eaux
↔ Anode en aluminium :
𝑨𝒍(𝒔) → 𝑨𝒍𝟑+
(𝒂𝒒) + 𝟑𝒆
−
(I.3)
↔ Anode en fer :
𝑭𝒆(𝒔) → 𝑭𝒆𝟐+
(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆
−
(I.4)
Les ions ferreux précipitent sous forme de Fe(OH) 2 à un pH supérieur à 6. Cependant, les
ions ferreux sont instables dans un environnement contenant de l’oxygène comme en présence
d’oxygène dissous dans l’eau (Irdemez et Al 2006), ou à la surface de l’anode :
↔ 𝟐𝑭𝒆𝟐+ 𝟏 𝟑+
(𝒂𝒒) + ⁄𝟐 𝑶𝟐 + 𝑯𝟐 𝑶 → 𝟐𝑭𝒆(𝒂𝒒) + 𝟐𝑶𝑯
−
(I.5)
↔ 𝑭𝒆𝟐+ 𝟑+
(𝒂𝒒) → 𝑭𝒆(𝒂𝒒) + 𝒆
−
(I.6)
Les ions ferriques à des niveaux variés d’hydratation forment dans l’effluent les hydroxydes
ferriques qui sont responsables des flocs bruns qui précipitent. Même s’il est souvent ressorti
que les hydroxydes ferriques favorisent le traitement, plusieurs autres hydroxydes et oxydes
sont souvent cités (Treille, 1973 ; Dalrymple, 1995). Du fait du potentiel standard très négatif
du couple Al/Al3+, l’aluminium réagit avec l’eau en présence d’anions catalyseurs tels que les
chlorures (Zongo 2009).
L’électrolyse de l’eau se produit à la cathode et à l’anode. Dans le cas d’un milieu acide,
on a les réactions suivantes :
2H+ + 2e− H2 ; (I.9)
H2O 2H+ + ½ O2 + 2 e− (I.10)
Les cations métalliques forment des complexes avec les ions hydroxydes. L’espèce majoritaire
dépend du pH du milieu. Dans le cas de l’aluminium, on trouve une multitude de complexes
anioniques et cationiques. (Yilmaz et Al). On peut distinguer :
Dans le cas du fer, on a les complexes tels que : FeOH2+, Fe(OH)2, Fe(OH)3, Fe(OH)4 -,
FeO(OH), Fe2(OH)2 4+ et Fe2(OH)4 2+ (Solak et al. 2009). Ces espèces complexes jouent le rôle
de coagulant. Ils s’adsorbent sur les particules et annulent ainsi les charges colloïdales ce qui
conduit à déstabiliser l’émulsion et à la formation de précipités, puis de flocs facilement
éliminables. Au voisinage de la cathode, la réduction de l’eau provoque la formation de gaz
hydrogène. Ce dégagement de gaz se présente sous formes de bulles, dont le diamètre est estimé
à environ 10 à 100 µm (Essadk et Al 2007). Et qui contribuent à l’agitation du milieu. Dans
certains cas, lorsque l’installation est conçue dans le but de réaliser une floculation après
électrocoagulation, ces bulles adhèrent aux solides formés en solution (adsorbant-polluant) et
favorisent leur flottation. Les données bibliographiques présentées jusqu’à nos jours
s’intéressent peu aux bulles d’hydrogène formées au cours de l’EC. Leur rôle semble limité à
une légère contribution dans l’agitation et dans la flottation, lorsqu’elle a lieu.
Si l’on considère que les seules réactions chimiques qui se déroulent dans le réacteur
d’électrocoagulation sont l’oxydation du métal à l’anode, et la réduction de l’eau à la cathode,
il est possible de déterminer la quantité de matière produite et consommée lors d’une réaction
électrochimique qui se calcule par la loi de Faraday, et qui est fonction de la durée de
l’opération t et de l’intensité du courant I.
𝑰.𝒕.𝑴
𝒎= (I.11)
𝒏.𝑭
Où M : la masse molaire de l’espèce considérée (g.mol -1),
n : le nombre d’électrons mis en jeu lors de la réaction considérée,
F : la constants de faraday (96500 C.mol -1),
I : l’intensité du courant imposé (A),
t : la durée de l’électrolyse (s),
m : masse du métal dissous ou de gaz formé (g).
La loi de Faraday est utilisée pour relier l’intensité du courant I à la masse m de
matériaux générés à l'intérieur du réacteur, ce qui donne une estimation théorique de la quantité
du métal dissous dans la solution. Cette relation suppose que les électrons échangés ont
uniquement servi à la réaction considérée.
Le rendement faradique Øc est estimé par le rapport de la perte de masse effective des
électrodes lors des expériences Δmexp à la masse théorique Δmth. Ce rapport et la loi de faraday
donne (Bennajah, 2007) :
∆𝒎𝒆𝒙𝒑 𝒏𝑭
∅𝒄 = = × ∆𝒎𝒆𝒙𝒑 (I.12)
∆𝒎𝒕𝒉 𝑴𝒇𝒆𝒓 𝑰𝒕
Pour rendre compte des vitesses de réactions, il faut considérer les différentes étapes qui
interviennent lors d’une réaction électrochimique et qui sont présentées dans la Figure 6.
Comme vu précédemment, à chacune des étapes est associée, une surtension ; la somme des
surtensions correspondant alors à la réaction électrochimique globale. Les différentes relations
indiquées dans la littérature sont issues des travaux de Faraday.
Plusieurs paramètres peuvent affecter l’efficacité du procédé d’EC. Il s’agit entre autres du type
d’électrode, de la densité de courant, de la quantité de charge, du pH initial de
l’effluent, de la conductivité initiale de l’effluent, le mode de connexion etc.
Tout comme pour le procédé d’EO, la densité de courant est un paramètre déterminant de
l’efficacité du procédé d’EC. En effet, celui-ci influence la dissolution des électrodes de fer ou
d’aluminium et intervient dans l’estimation du coût du procédé. Plusieurs travaux ont indiqué
que l’augmentation de la densité du courant entraîne une augmentation du taux d’élimination
de la turbidité et des polluants présents dans l’effluent et réduit le temps de traitement
(Adamovic et al). Par ailleurs, d’autres auteurs montrent que la densité de courant est
directement proportionnelle à la cinétique des réactions électrochimiques survenant à la surface
de l'électrode et expliquent que la dissolution des électrodes est la principale réaction qui a lieu
à des pH acides ou neutres (Picard et al., 2000). Une forte densité de courant accélère donc la
dissolution des électrodes qui résulte en une plus grande production de résidus métalliques
favorables à l'élimination des polluants (Merzouk et al., 2009). De plus, selon Adhoum et al,
(2004), la formation des bulles d’hydrogène générées augmente et favorise l’enlèvement des
particules par flottation.
Le pH initial est également un paramètre clé à considérer lors du traitement par EC. Le
pH initial de l’effluent a un effet sur la conductivité de la solution, la dissolution des électrodes,
le potentiel zêta, et les espèces d’aluminiums ou de fer formées (Vepsäläinen, 2012). De plus,
selon Guohua Chen, (2004), il peut avoir un impact sur les bulles d’hydrogène formés à la
cathode. Différentes d’espèces d’aluminium et de fer peuvent être formées lors de la réaction
en fonction du pH. Les espèces coagulantes les plus efficaces se forment dans les pH acides,
neutres et légèrement alcalins car dans des conditions fortement basiques, les ions formés sont
Al(OH)4- et Fe(OH)4- et ils présentent de faibles performances de coagulation (Vepsäläinen,
2012). À un pH initialement acide, les valeurs du pH augmentent très rapidement et à un pH
basique les valeurs ont tendance à baisser. Dans les conditions initialement acides,
l’augmentation du pH lors de l’EC est due principalement à la formation des ions hydroxydes
à la cathode suivie d’une libération de bulles d’hydrogène. Les ions H+ peuvent être produits
lors de la formation des hydroxydes de fer ou au cours de l’oxydation de l’eau en oxygène.
Dans un milieu initialement basique, les ions H+ peuvent entraîner une diminution du pH de
Une cellule d’électrocoagulation est composée d’une anode et d’une cathode toute deux
reliées à une source d’alimentation, telle que présenté dans la figure (7), on a plusieurs types
d’électrodes qui peuvent être utilisés pour cette technique (voir tableau 4). Cette configurations
s‘avère souvent peu efficace à long terme car la cathode perd de son efficacité graduellement
alors l’anode se dissocie par oxydation, ce qui affaiblie inévitablement l’efficacité du traitement
au fil du temps ; les surfaces des électrodes doivent être excessivement grandes pour assurer
une solubilisation suffisante du métal dans la cellule d’électrocoagulation. (Isbath 2018).
Afin d’améliorer les performances de l’EC à deux électrodes, il est nécessaire d’utiliser
d’autres modes de connexions (mono polaires ou bipolaires) à plusieurs électrodes pour avoir
une grande surface active. Ces trois modes de connexions diffèrent par leurs expressions de
tension électrique et d’intensité de courant dans la cellule d’électrolyse
La figure (8) montre un dispositif simple de cellule d’EC avec une paire d’anodes et une paire
de cathodes disposées en parallèle.
Comme le montre la figure (I), chaque paire d’électrodes sacrificielles est interconnectée l’une
avec l’autre, et n’a donc pas d’interconnexions avec les électrodes externes. Cette disposition
de cellules EC avec des électrodes mono polaires en série est similaire du point de vue électrique
à une simple cellule avec plusieurs électrodes et des interconnexions. Dans un montage en série,
une même intensité de courant traverse toutes les électrodes. (Meriem et Messaad).
c) Connexion bipolaire
Seules les deux électrodes mono polaires sont connectées à la source de courant sans aucune
interconnexion entre les électrodes sacrificielles. Les différentes électrodes sont placées comme
l’indique la figure
Cet arrangement permet une installation plus simple, qui facilite la maintenance lors de
l’utilisation. Quand le courant électrique traverse les deux électrodes mono polaires, les faces
non chargées des plaques conductrices seront transformées en faces chargées, qui auront alors
une opposée par rapport au côté parallèle qui lui est adjacent ; les électrodes sacrificielles sont
alors dites électrodes bipolaires. (Meriem et Messaad).
Étude de l’influence de
Étude de l’influence de
la distance inter-
la tension électrique
électrodes
II.1. MATERIELS
Ici nous allons présenter la description des matériels utilisés pour la conception la cellule
de traitement et les conditions opératoires te ceux qui entrent dans le cadre de l’expérience. On
va décrire les différents composants annexes au réacteur, la configuration du réacteur,
d’électrodes d’électrocoagulation et les conditions expérimentales du procédé. Il est à noter que
la configuration du dispositif de traitement peut être un traitement à fonctionnement continu ou
discontinu et à recirculation ou non. Mais aussi les matériels qui entrent dans la synthèse de
l’effluent.
Les réactifs que nous avons utilisés dans le cadre de ce travail sont les suivant :
Eau distillée ;
L’acide chlorhydrique ;
L’hydroxyde de sodium ;
Chlorure de sodium ;
Un réacteur en verre
Un régulateur de tension
Photo 3 : Un régulateur de tension allant de 12V à 24V de marque Note book power
Les électrodes (anode et cathode) utilisées dans le montage du dispositif, sont formées
par des clous en fer, l’alternance du niveau des électrodes placées verticalement et en parallèle.
L’écart entre les électrodes ou « espace inter polaire » est modulable.
II.2 METHODES
II.2.1. Préparation de la solution mère « concentrée » de la latérite
Avant chaque expérience d’EC, les électrodes de Fer étaient nettoyées à l’aide d’un
mouchoir puis laissées à l’étuve pendant environ 5 pour éliminer l’humidité avant de peser. Ces
électrodes étaient ensuite mécaniquement polies avec du papier abrasif (papier vert). Les
électrodes étaient pesées avant et après chaque expérience d’électrocoagulation dans le but de
calculer le rendement faradique. Après chaque 30 minutes traitement, on prélever le surnageant
pour les analyses des paramètres après chaque 5 minutes. Dans le cadre de ce projet, toutes les
expériences ont été réalisées en configuration bipolaire (BP). Dans cette configuration, seules
les deux électrodes aux extrémités étaient branchées aux bornes du générateur, une électrode
de fer fonctionnant comme anode et une électrode de Fer comme cathode. Sous l’effet du champ
électrique, il y’avait la production in situ du coagulant.
Les prélèvements sont effectués après chaque 5, 10, 15, 20, 25, 30, min, de même que
les mesures de pH. Ceci permet de suivre l’évolution du traitement par le suivi de la quantité
de polluants et des particules en suspension dans les différents prélèvements effectués au cours
du temps et de s’assurer de la continuité du traitement par la turbidité et le pH. Ces échantillons
sont ramenés à un pH convenable initialement par ajustage à l’aide de la solution de NaOH et
HCl, diluées à (1N). L’échantillonnage est réalisé en cours de manipulation à l’aide d’une
seringue. Dans le but d’optimiser le traitement, le pH, l’intensité de courant, la turbidité, la
distance inter électrode, la conductivité et le rendement Faradique sont les paramètres étudiés.
Quand les quantités de ces deux ions sont égales, l’eau (ou la substance) est considérée comme
neutre, et le pH a une valeur aux alentours de 7. La valeur du pH est à prendre en considération
lors de la majorité des opérations de traitement de l’eau, surtout dans notre cas il d’une réaction
électro chimique avec production d’ions hydroxyde (OH-) au niveau de la cathode et parce que
certains procédés comme l’électrocoagulation nécessitent d’être réalisés avec un pH spécifique
pour être efficace et accroitre le rendement. Il nous sert de contrôle de la qualité de l’eau usée
qui entre dans cellule de traitement et qu’on peut ajuster par les solutions de NaOH et HCl à
l’entrée de la cellule. Nous avons utilisé un pH-mètre de marque PCE-PHD 1
Principe La méthode de détermination est basée sur l’utilisation d’un pH-mètre. Le pH-
mètre est un voltmètre un peu particulier qui se caractérise par la présence d’électrode de mesure
Mode opératoire
Une eau turbide est une eau trouble. Cette caractéristique vient de la teneur de l’eau en
particules colloïdales en suspensions. Les eaux usées sont souvent chargées de quantités
énormes de particules, qui troublent l’eau. Les matières, mêlées à l’eau, sont de natures très
diverses : matières d’origine minérale (argile, limon, sable...), micro particules,
microorganismes... La méthode néphélométrique nous a permis de déterminer la turbidité de
notre échantillon. Cette méthode consiste à mesurer la turbidité par un test optique (CREPA
2007) (l’unité de mesure est le « NTU » - unités néphélométrique). Le turbidimètre utilisé est
de marque HACH RATIO/XR TURBIDIMETER (0-2000 NTU) de HACH Inc (USA).
. Mode opératoire :
Le rendement d’élimination de la turbidité Turb (%) est déterminé par la relation suivante :
(𝑻𝒖𝒓𝒃𝒊 −𝑻𝒖𝒓𝒃𝒇 )
𝑻𝒖𝒓𝒃 (%) = . 𝟏𝟎𝟎 (II.1)
𝑻𝒖𝒓𝒃𝒊
Turbi et Turbf sont les turbidités de la solution avant et après traitement par EC, en NTU
(Nkou 2020).
La conductivité électrique d’une eau usée traduit l’aptitude que possède celle-ci à laisser
passer le courant électrique. Le transport des charges se faisant par l’intermédiaire des ions
contenus dans l’eau, il est logique d’admettre que la conductivité d’une eau sera d’autant plus
importante que sa minéralisation sera élevée. Il existe donc une relation entre la conductivité
d’une eau et sa minéralisation, d’où l’intérêt que présente-la mesure de la conductivité, mesure
quasi instantanée, pour connaître la minéralisation d’une eau (CREPA 2007).
La conductivité électrique, C, d’une eau, est la conductance, c, d’une eau comprise entre
deux électrodes métalliques donc en Fer dans notre cas ayant une surface, séparée l’une de
l’autre par une distance de 2 cm. La conductivité (C) est l’inverse de la résistivité R.
𝟏
𝑪= (II.2)
𝑹
L’unité de conductivité utilisée en chimie des eaux est le micro Siemens µS/cm. Le
mode opératoire et le même que celui du pH (CREPA 2007).
Nous avons utilisé un conductimètre de marque PCE-PHD 1
La dose de traitement reçue par l’effluent est en fonction directe avec l’intensité
appliquée aux bornes des électrodes. Si on considère que les seules réactions chimiques qui se
déroulent dans le réacteur d’électrocoagulation sont (Cherifi, 2007 ; Chatou, 2005) :
𝑰.𝒕.𝑴
𝒎= (II.3)
𝒏.𝑭
Avec :
mth : Théorique du masse du métal dissous ou de gaz formé (g);
I : intensité du courant imposé (A) ;
t : durée d’électrolyse (s) ;
M : poids moléculaire de l’élément considéré (g•mol-1) ;
Le rendement faradique Øc est estimé par le rapport de la perte de masse effective des
électrodes lors des expériences Δmexp à la masse théorique Δmth. Ce rapport et la loi de faraday
donne (Bennajah, 2007) :
∆𝒎𝒆𝒙𝒑 𝒏𝑭
∅𝒄 = = × ∆𝒎𝒆𝒙𝒑 (II.5)
∆𝒎𝒕𝒉 𝑴𝒇𝒆𝒓 𝑰𝒕
Ici on présente les essais expérimentaux menés sur des électrodes en Fer sur l’échantillon
synthétique de la suspension de latérite. Ceci englobe aussi les différentes analyses et mesures
sur chaque essai à traiter. L’illustration en courbe des différents paramètres opératoires physico-
chimiques analysés nous permet d’interpréter et d’évaluer au mieux la performance et
l’efficacité de la cellule de traitement par le procédé d’EC après un temps de traitement défini.
Notre effluent à traiter est une suspension de la latérite fabriquée en laboratoire donc les
caractéristiques sont regroupées dans le tableau ci-dessous :
Nous avons pris une turbidité de référence de 60 pour nous permettre de bien observer
la réaction qui se produit au sein du réacteur et en plus 60 NTU c’est aussi la turbidité majeure
des eaux de rivières au Cameroun.
Il faut noter que les prélèvements des échantillons se sont faits pendant un intervalle de
temps de 5 minutes donc, l’évaluation de la performance du traitement se fait à partir de la durée
de traitement reçu par l’effluent. Ceci dit, tous les paramètres analysés seront tous illustrés en
fonction du temps.
Les graphiques ci-après présentent l’influence de la tension électrique par rapport au Ph initial
60 60
50 50
La Turbidité
La Turbidité
40 40
30 30
20 20
10 10
0 5,00 10,0015,0020,0025,0030,00 0 5,00 10,0015,0020,002 5 , 0 03 0 , 0 0
Temps (min) Temps (min)
pH=5 pH=6 pH=7 pH=9 pH=5 pH=6 pH=7 pH=9
La distance entre les électrodes influence directement la chute ohmique. En effet, pour
une intensité de courant (I) constante, la diminution de la distance inter-électrode favorise une
diminution de la résistance (R) et par conséquent une diminution de la tension (U) et de la
consommation énergétique (Fockedey et al., 2002). Cependant, il faut garder une distance
appropriée entre les électrodes afin d’éviter les courts circuits entre l’anode et la cathode.
0,8
0,7
0,6
0,5
DO
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps (min)
La figure (16) nous montre l’effet de la distance inter-électrode sur le traitement. Notre
étude s’est portée sur 4 distances (2, 4, 6 et 8 cm). Les distances sont choisies ici par rapport à
notre cellule électrolytique qui a un diamètre de 8,5 cm, et par conséquent ne peut pas prendre
une distance de plus de 8 cm car déjà à celle-ci les électrodes sont en contact directe avec les
parois de la cellule. La densité optique initiale (0,754) est celle de l’effluent brut ; nous
constatons une diminution de la couleur en fonction du temps de traitement pour toutes les
distances mais l’analyse révèle que l’efficacité d’élimination de la couleur est plus significative
avec une distance de 2 cm (0,21 correspondant à 72,15%) qui va représenter ici notre distance
inter-électrode optimale pour la suite de nos essais ; qui correspond à celle de (NKOU 2019.
7
6
5
4
3
2
1
0
0 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
Temps (min)
temps de contact tandis et du pH, l’intensité du courant électrique a été maintenue constante à
une valeur de 12 V. Le graphique ci-dessous nous présente l’évolution du taux d’abattement de
la turbidité en fonction du temps et du pH :
100
90
80
Pourcentage de la NTU
70
60
50
40
30
20
10
0
0 5,00 1 0,00 15,00 20,00 25,00 30,00
Temps (Min)
La figure (18) nous montre d’une part la variation du taux d’abattement de la turbidité
en fonction du temps de contact et du pH initial de l’effluent et celui de la turbidité résiduelle
après un temps de repos de 24 heure sous l’influence d’une tension de 12 V. Afin de mieux
évaluer l’évolution du taux d’élimination de la turbidité, les valeurs ont été prises lors du
traitement avec un intervalle de temps de 5, 10,15 ,20 ,25 et 30 min et 24 heures après le
traitement. Nous remarquons pour les 4 premières courbes à partir du bas pHi=9, pHi=7,
pHi=6, pHi=5, une augmentation du taux d’élimination en fonction du pH, le taux est faible en
pH en basique (9), croit un peu en pH neutre (7) et très élevé en pH acide (5 et 6) ; ces quatre
premières courbes atteignent respectivement un taux de : 42,83, 45, 48,5, et 62,66 %
La courbe de la turbidité résiduelle après 24 heures de décantation nous présente un
taux de 96,91% soit une turbidité de 1,85 NTU qui est largement en dessous de la valeur fixée
pour l’eau usée après traitement selon l’OMS qui doit être inférieure à 5 NTU ; ceci est dû au
temps de décantation. Ainsi donc la performance de notre cellule du traitement par le procédé
d’électrocoagulation est liée étroitement au temps de contact, au pH initial, et au temps de
décantation qui est de 24 heures. L'effet du temps de contact sur l’élimination de la turbidité est
dû principalement à la production du fer dissous à l’anode, qui a provoqué la déstabilisation des
colloïdes et des particules en suspension par les complexes d'hydroxyde de fer et par
conséquence l’abaissement de la turbidité comme il a été expliqué précédemment.
Ces complexes porteurs de charges positives agissent par neutralisation de la charge surfacique
négative des colloïdes et des matières en suspension, ce qui permet leur agglomération. Alors
que les hydroxydes ferriques [Fe(OH)3], solides amorphes, se déposent provoquant ainsi la
floculation par « sweep floculation » des colloïdes stables en suspension. Les gaz dégagés au
niveau des électrodes (l’oxygène à l’anode et l’hydrogène à la cathode) peuvent empiéter en
haut et provoquer la flottation des matériaux coagulés. (Mollah et Hazard 2004). D’où
l’obtention de 96,91 % après la décantation sans ajout du floculant.
Il faut préciser que pour augmenter l’efficacité de cette cellule de traitement par EC,
nous avons ajouté 0,5 g de NaCl dans l’effluent à traiter pour augmenter sa conductivité. De ce
fait, la valeur de la conductivité initiale de l’effluent de 0,101 µS/cm a été ramenée à
1,481µS/cm.
2,5
Evolution de la conductivité
1,5
1
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps CONDUCTIVITÉ
80
70
60
50
La Turbidité
40
30
20
10
0
0 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
TEMPS (MIN)
La figure (20) nous montre d’une part l’évolution du taux d’abattement de la turbidité
en fonction du temps de contact sans ajout du NaCl avec un pH initia de 5 et d’autre part
l’évolution du taux d’abattement de la turbidité avec ajout de 0,5 g de NaCl pour augmenter la
conductivité après 30 minute de traitement, sous l’influence d’une tension de 12 V. Afin de
mieux évaluer l’évolution du taux d’élimination de la turbidité, l’échantillon a été prélevé lors
du traitement avec un intervalle de temps de 5, 10,15 ,20 ,25 et 30 min. Nous remarquons pour
la première courbe ; le taux d’élimination augmente rapidement dans les 5 premières minute
puis progressivement jusqu’à 62,66%, tandis que celui de la deuxième courbe (avec ajout du
NaCl) elle atteint 71,6%.
Ainsi donc la performance de notre cellule du traitement par le procédé
d’électrocoagulation est liée étroitement à la conductivité de l’effluent, au temps de contact, au
pH initial l’eau usée. L'augmentation de la conductivité engendre une accroissement du taux
0,04
0,035 0,034
0,03 0,03
Quantie de Fer en g/L
0,029
0,025 0,025
0,023
0,02 0,02
0,017
0,015 0,015
0,011
0,01 0,01
0,006
0,005 0,005
0 0
0 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00
Temps (min)
solution
L’analyse de ces courbes indique que la quantité théorique du Fer calculée à l’aide de la
loi de Faraday générée par les deux électrodes dans le réacteur au cours de l’électrolyse excède
légèrement la valeur réelle. Le rapport entre les deux différentes valeurs permet de déterminer
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Faire des analyses approfondies sur des effluents industriels et l’eau de consommation ;
Mener une étude sur comparative avec d’autre procédé physico-chimique et le couplage
de ce procédé avec d’autres ;
Nkou M, (2020). Traitement des effluents de l’abattoir par le procédé d’EC 2020 ;
Ramelina A, (2011). Conception et réalisation d’une cellule d’EC pour le traitement des
eaux PP : 22, 23, 34 ;
Merzouk, B. Etude expérimentale pour le traitement des eaux usées industrielles par
électroflottation. Thèse de Doctorat (2009), Université de Bejaia.
Hanafi, F., Sadif, N., Assobhei, O. & Mountadar, M. (2009). Traitement des margines
par électrocoagulation avec des électrodes plates en aluminium. Revue des sciences de
l'eau
CHEN X., G. CHE et P.L. YUE (2000). Separation of pollutants from restaurant
wastewater by electrocoagulation. Sep. Purif. Technol
Chen, H., Chang, S., Guo, Q., Hong, Y., Wu, P., 2016a. Brewery wastewater treatment
using an anaerobic membrane bioreactor. Biochem.(2015)
Imran, B., Sher Khan, J. S., Qazi, A. I., Arshad, M. 2016. Removal and recovery of
sodium hydroxide (NaOH) from industrial wastewater by two-stage diffusion dialysis
(DD) and electrodialysis (ED) processes. Desalination and Water Treatment,.
www.Wikipedia.org
www.memoireonline.com/impacts des rejets des eaux usées
ANNEXE