R&T M1-PEL Chapitre 2 22-23
R&T M1-PEL Chapitre 2 22-23
R&T M1-PEL Chapitre 2 22-23
2. 1 Introduction
La propagation est un transfert d'énergie sans transfert de matières. C’est le résultat de l'évolution dans
le temps de la distribution spatiale d'un champ dans le milieu où se produit le transfert. On distingue la
propagation en visibilité et la propagation en non visibilité.
Propagation en visibilité : l'émetteur et le récepteur sont en visibilité l'un par rapport à l'autre ; la
propagation est de type optique. Ces liaisons utilisent des fréquences élevées dans le domaine des
ondes centimétriques ou millimétriques. Deux familles de liaisons appartiennent à cette classe :
• Les liaisons sol-sol, de type faisceaux Hertziens.
• Les liaisons sol-espace, utilisées par les systèmes de transmissions par satellites.
Propagation en non visibilité : l'émetteur et le récepteur ne sont pas en visibilité ; présence d’obstacle
entre l'émetteur et le récepteur. Le signal émis va se propager grâce à différents phénomènes :
• La diffraction • La diffusion • La réflexion • La transmission • La réfraction
2.3 Modes de propagation des ondes hertziennes (Influence du sol, Troposphère, Stratosphère,
Ionosphère)
Entre un émetteur et un récepteur situés sur la terre (figure 2.1), trois types de propagation peuvent
avoir lieu :
1. Onde de sol (à la surface de la terre)
2. Onde directe (dans la basse atmosphère)
3. Onde d’espace (par réflexion sur la haute atmosphère).
Toute onde qui se propage peut être affectée des phénomènes suivants :
a) Atténuation : Toute onde qui se propage s’atténue.
b) Réfraction : Dans l'atmosphère lorsqu'une onde passe d'un milieu d’indice n1 à un milieu d’indice
n2, elle change de direction. C’est le phénomène de réfraction : Une onde transmise (dans le milieu2)
c) Diffraction : Lorsqu’une onde rasant le sommet des obstacles est rediffusée dans toutes les
directions. C’est la propriété qu'ont les ondes de contourner les obstacles (collines, montagnes)
d) Réflexion : Les ondes se réfléchissent sur les obstacles conducteurs naturels (le sol) ou artificiels.
L'onde incidente qui frappe l'obstacle sous un certain angle donne naissance à une onde réfléchie sous
le même angle (Loi de Descartes). C’est le phénomène de réflexion : phénomène utilisé dans le
principe du radar.
2. 4 Propriétés du sol et de l’atmosphère
Les ondes électromagnétiques utilisées en radiocommunication se propagent au dessus du sol, dans
l’atmosphère ; il est donc nécessaire de connaitre les propriétés de ces deux milieux pour étudier cette
propagation.
Le sol intervient par son relief sa conductibilité et sa constante diélectrique : il atténue les ondes qui
se propagent à sa proximité, réfléchit (+) ou (-) parfaitement les rayonnements qui le frappent.
L’atmosphère qui se compose de la troposphère, de la stratosphère et de la l’ionosphère, intervient par
les variations de sa constante diélectrique (variation de l’indice de réfraction de l’air en fonction de
l’altitude) et de la densité d’ionisation de ses régions les plus élevées. Elle intervient par l’atténuation
consécutive à l’absorption par le gaz et la vapeur d’eau ou même par la pluie.
2.4.1) Influence du sol :
Le sol est caractérisé par sa conductivité σ et sa constante diélectrique ϵ, ces deux quantités pouvant
varier très sensiblement selon que l’on est sur mer ou sur terre (selon la nature de terrain).
De plus, le sol peut être considéré comme un milieu dissipatif (milieu doué d’une certaine résistivité)
dont la constante diélectrique complexe peut être : η=ϵ - jσ/ω.
Démonstration :
r
r r r ∂E
À partir de l’équation rot H = j + ε avec = : conductivité du milieu en (S.m−1).
∂t
r
r r r ∂E
rot H = j + ε = + jωϵ cas du régime sinusoïdal
∂t
r r
Selon le milieu :-diélectrique pur : = 0 : rot H = jωϵ
r r
-diélectrique à pertes : rot H = jωη avec η= ϵ - j /
2.4.2) influence de l'atmosphère : l’atmosphère est un milieu non uniforme qui présente plusieurs
couches de compositions chimiques différentes (figure 2.2), d'indices de réfraction différents et de
comportements physiques différents.
a)la troposphère : c’est la couche de la partie basse de l’atmosphère : son altitude varie de 7 à 14 km.
Elle possède un indice de réfraction légèrement variable avec l’altitude, mais suffisant pour engendrer
le phénomène de réfraction qui conduira à une courbure des rayons radioélectriques. Les antennes et
les liaisons terrestres se trouvent dans la troposphère, d’où l’importance de cette première couche.
b) la stratosphère : c’est la deuxième couche (jusqu’à 40 km d’altitude), elle est à faible pression, elle
est considérée comme transparente aux ondes e.m (ni réflexion, ni réfraction, ni diffusion).
c)l’ionosphère : c’est la dernière couche de l’atmosphère (jusqu’à 400 km), cette couche relativement
homogène dans la nuit, elle est très stratifiée dans le jour à cause de l’influence solaire (on distingue 4
sous-couches appelées D, E, F1 et F2 suivant leurs degrés et leurs variations d’ionisation. Compte
tenu de ces variations, des réflexions peuvent se produire au niveau des frontières de ces couches.
Ainsi, une étude complète de la propagation doit comprendre les effets des rayons réfléchis, réfractés
au niveau du sol et des couches atmosphériques et aussi des rayons diffusés ou diffractés par les
obstacles ou les singularités atmosphériques. Il faut aussi prendre en compte la forme sphérique de la
terre. Ces diverses considérations amènent à rechercher des simplifications dans des cas précis.
Γ = ρe jϕ
On pose d= t2 - t1 différence de parcours ce qui donne une différence de phase :
′ = (t2 - t1)2π/ λ avec λ la longueur d'onde du signal
Le champ résultant en R va dépendre de la somme + ′ et va présenter des variations :
Si + ′ = 2 k π : variation maximale : les deux signaux arrivent en phase et se renforcent
mutuellement.
Si + ′ = (2 k + 1) π : variation minimale : les deux signaux en opposition de phase l'amplitude du
plus faible se déduira de celle du plus fort et le signal résultant sera fortement atténué, voire annulé.
Si l'une des stations E ou R est mobile, les trajets ER ou/et EMR changeront en permanence et
l'amplitude du signal résultant va varier plus ou moins rapidement. Ce phénomène est à l'origine de
certains fadings.
L’obstacle sur la surface réfléchissante de hauteur h introduit une différence de marche entre les
rayons se réfléchissant sur sa base et sur son sommet ∆l = 2h sinα
D’où une différence de phase entre les deux rayons : ∆φ=k∆l= (2π/ λ) ∆l
Avec α l’angle de réflexion sur le sol (angle formé par le sol et le rayon de l’incidence), h la hauteur
moyenne des irrégularités;
Selon les critères de Rayleigh, nous avons:
h sinα < λ /100 pour le sol lisse
h sinα = λ /16 si le coefficient de réflexion est réduit de moitié
Soient E l'antenne d'émission et R l'antenne de réception, pour une émission radio de longueur d'onde
λ. On considère
ère les points S de l'espace tels que :
SE + SR = ER + n*λ/2
n* Avec n=1 pour le premier ellipsoïde
Le lieu dee ces points est un ellipsoïde de foyers E et R.
1/ 2
λ d1 d 2
Le rayon r du premier ellipsoïde de Fresnel est défini par la formule : r =
d1 + d 2
λ.F = C0 avec λ:: longueur d’onde ; C0: vitesse des ondes ; F: Fréquence des ondes.
Selon la figure 2.6, on peut dire que si les obstacles se trouvent tous à l'extérieur de cet ellipsoïde, ils
n'auront pratiquement aucune influence sur l'onde directe reçue par l'antenne de réception. Dans ce cas
l'ellipsoïde représente la partie de l'espace suffisante à la propagation
propagation en espace libre entre les deux
antennes.
Par contre si des obstacles sont présents à l’intérieur de cet espace, il faudra s’attendre à une
atténuation supplémentaire par rapport à la propagation en espace libre.
Cas particulier :
Lorsque l’obstacle se trouve à mi-chemin
mi des antennes pour d1 = d2 r est maximum
Pour obtenir l'horizon radio total d des antennes de réception et d'émission (ou la portée de
communication effective entre les deux antennes), leurs horizons radio sont ajoutés : d=d1 +d2