Table Des Matières: 1 Définitions Et Quelques Propriétés de Point Fixe 5
Table Des Matières: 1 Définitions Et Quelques Propriétés de Point Fixe 5
Table Des Matières: 1 Définitions Et Quelques Propriétés de Point Fixe 5
1
3 Les théorèmes de point fixe dans les espaces topologique 33
3.1 Théorème de brouwer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.2 Théorème de Schauder . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3 Théorème de Kakutani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.1 Définition et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Théorème de Krasnoselskii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2
Introduction Générale
Les théorèmes du point fixe sont les outiles mathématiques de base en montrant l’existence
des solutions dans divers genres d’équations. La théorie du point fixe est au coeur de l’analyse
non linéaire puis q’elle fournit les outils nécessaires pour avoir des théorémes d’existence dans
beaucoup de problémes non linéaire. Elle utilise ses outils de l’analyse et de la topologie et pour
cette raison nous avons la classification "point fixe et théorie topologie". Alors l’objet de cette
mémoire consiste en étude quelques théorèmes du point fixe de Banach (Brouwer, Schauder et
Krasnoselskii) et de hilbert (et Kakutani) quelques-unes de leurs applications. Etant donnés un
ensemble M et une application T : M ! M , on s’intéresse à donner des conditions suffisantes
sur T et M pour que T ait un point fixe. Ces résultats théoriques nous permettent de résoudre
certains problèmes comme par exemple trouver les zéros d’un polynôme, ou prouver que certaines
équations différentielles admettent des solutions sans les déterminer explicitement.
Le théorème de l’application contractante prouvé par Banach en 1922 dit qu’une contraction
d’un espace métrique complet dans lui-même admet un point fixe unique. De plus, il fournit
un algorithme d’approximation du point fixe comme limite d’une suite itérée. Mais d’une part,
montrer que la fonction est contractante peut entraîner de laborieux calculs, d’autre part, les
conditions sur la fonction et l’espace étudiés restreignent le nombre de cas auxquels on peut
appliquer le théorème.
Le théorème du point fixe de Brouwer est un résultat de topologie algébrique, sous sa forme
la plus simple, ce théorème exige uniquement la continuité de l’application d’un intervalle fermé
borné dans lui-même. Et de façon plus générale, l’application continue doit être définie dans un
convexe compact d’un espace euclidien dans lui-même.
Le théorème du point fixe de Schauder établi en 1930, est une généralisation du théorème du
point fixe de Brouwer et affirme qu’une application continue sur un convexe compact admet un
point fixe, qui n’est pas nécessairement unique. Il n’est donc pas nécessaire d’établir des estimées
sur la fonction, mais simplement sa continuité. Ceci nous donne la possibilité de traiter plus de
cas qu’avec le théorème de Banach (par exemple, l’identité).
En 1955, et pour la première fois, Krasnoselskii a élaboré son théorème du point fixe qui
affirme que dans un convexe compact, toute application qui se met sous la forme d’une somme
de deux applications dont l’une est contractane et l’autre compacte admet un point fixe. Ce théo-
rème est très efficace dans la résolution des équations différentielles non linéaires, il apporte des
réponses aux problèmes d’existence et d’unicité.
Le théoréme du point fixe de Kakutani est un cas simple qui généralise le théoréme du point
fixe de Brower. Ce théoréme n’a plus prit sa place dans la leçon sur les points fixes puisque cette
3
dernière ne semble plus concerner que le théorème du point fixe de Banach.
Ce mémoire contient les quatre chapitres suivants :
chapitre 1 : Définitions et propriètés de point fixe.
chapitre 2 : Quelques applications pratiques de ce théorème dans le systéme dynamique.
chapitre 3 : Les théorèmes de point fixe dans les espaces topologique.
chapitre 4 : L’exposition sur le théorème du point fixe commun pour plusieurs applications.
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Chapitre 1
Dans ce premier chapitre nous donnons d’abord la définition des points fixe et leurs propriétés.
Nous expliquons ensuite l’existence et l’unicité. Ce chapitre se termine par les natures de point
fixe.
Supposons que Un converge vers une limite l 2 I lorsque n ! +1, alors la limite doit vérifier
f (l) = l:
Puisque f est continue. On dit que l est un point fixe de f . Ceci amène à l’idée d’utiliser ces suites
pour résoudre numériquement l’équation f (x) = x.
Nous allons donner un théorème permettant d’assurer que la suite (1:1) converge, et que la limite
est l’unique solution de f (l) = l sur I.
Remarque 1.1 D’un points de vue graphique, les points fixes de f correspondent aux points d’inter-
section de la courbe représentative de f et de la droite d’équation y = x.
5
Chapitre 1. Dé…nitions et quelques propriétés de point …xe
En pratique, les fonctions f que l’on considèrera seront continument dérivables, donc d’après la
théorème des accroissements finis
Ainsi pour vérifier que f est contractante, on étudie la valeur absolue de f 0 sur I, il suffit de
montrer que cette valeur absolue est strictement inférieure à un réel k < 1 pour conclure (il faut
donc chercher le maximum de jf 0 j sur I. Il s’agit du maximum de jf 0 j et pas du maximum de f 0 ,
ce que revient à chercher le maximum de f 0 et de f 0 ).
On a alors le théorème suivante :
Théorème 1.1 Si f est contractant de I = [a; b] dans I de rapport k alors la suite (1:1) converge
vers l’unique solution de f (l) = l dans I:
On a de plus les encadrements :
jUn+1 Un j
jUn lj k n jb aj , jUn lj (1.2)
l k
Preuve. Tout d’abord si f est contractante, on montre à partir de la définition de la continuité que
f est continue. Soit g(x) = f (x) x, alors g est continue, positive en a et négative en b, il existe
donc l 2 [a; b] tel que g(l) = 0 (théorème des valeurs intermédiaires). Soit Un une suite définie
par (1:1). On a alors pour tout n.
jUn lj k n jU0 lj
Ce qui entraine d’ailleurs que jUn lj k n ja bj. Comme k 2 [0; 1[, la suite géométrique k n
converge vers 0 lorsque n tend vers l’infini (n ! 1), donc Un tend vers l. Notons que l est unique
car si l0 est une autre solution alors jl l0 j = jf (l) f (l0 )j k jl l0 j donc (1 k) jl l0 j 0, or
1 k > 0 et jl l0 j 0 donc jl l0 j doit et être nul. Passons à la preuve de la majoration (1:2)
que est importante en pratique car elle donne un test d’arrêt de calcul des termes de la suite
récurrente, on écrit pour m > 0 :
X1
m
jUn lj jUn+j Un+j+1 j + jUm lj
j=0
X1
m
jUn lj k j jUn Un+1 j + jUm lj
j=0
soit
1 km
jUn lj jUn Un+1 j + jUm lj
1 k
On fait alors tendre m vers l’infini d’où le résultat.
p
Exemple 1.1 Cherchons une valeur approchée de 2 par cette méthode. Il faut d’abord trouver une
p
fonction f dont 2 est un point fixe, par exemple
x 2
f (x) =
x 1
p p 1
On vérifie que (f ( 2) = 2), puis que f 0 (x) = (x+2)2
donc f décroit. On va voir si les hypothèses
du théorème du point fixe s’appliquent sur par exemple [1; 2]. Comme f est décroissante f ([1; 2]) =
4 3 1 1
[f (2); f (1)] = ;
3 2
qui bien inclus dans[1; 2]. De plus f 0 (x) est comprise entre f 0 (1) = (1+1)2
= 4
1 1
et f 0 (2) = (2+1)2
donc jf 0 j < 14 , f est contractante de de rapport 14 . On peut donc itérer la suite
= 9
p
à partir par exemple de U0 = 1 et on va converge vers 2 (en s’en rapprochant à chaque cran d’un
rapport inférieur à 14 ).
Proposition 1.1 Soit f : E ! E une fonction continue, et (Un )n une suite récurrente définie par
U0 2 E et Un+1 = f (Un ). Alors si (Un )n converge, cela ne peut être que vers un point fixe de f .
Remarque 1.2 Cette proposition ne dit en aucun cas que la suite récurente admet une limite.
En revanche, si par méthode quelconque, on prouve que (Un )n admet une limite, alors ce ne peut être
que vers un point fixe de f .
Alors f (x) = x s’appelle l’équation aux limites possibles. La démonstration du résultat précédent est
très facile : il suffit de passer à la limite dans l’égalité Un+1 = f (Un ), ce qui est légitime puisque f est
continue.
Preuve. On ne va faire la démonstration que dans le cas où I = [a; +1[, les autres cas se faisant
de façon relativement similaire. Tout est dans l’interprétation géométrique suivante :
La courbe représentative de f se trouve dans le cône tracé en bleu. Mais les lignes directrices de
ce cône ont pour coefficient directeur +k ou k, et la droite y = x qui se trouve au départ sous le
cône commence à le traverser, puis à passer au dessus. Comme on trace f “sans lever le crayon”,
les courbes doivent se croiser (c’est typiquement un résultat de connexité, similaire au théorème
des valeurs intermédiaires que l’on va d’ailleurs appliquer).
On définit donc, pour x 2 I, l’application
g (x) = f (x) x.
f (x) k (x a) + f (a) .
Donc
g (x) (k 1) x ka + f (a)
et donc g tend vers moins l’infini en plus l’infini. Appliquant le théorème des valeur intemé-
diaires, on trouve l avec g (l) = 0, donc f (l) = l. Voyons maintenant l’unicité de ce point fixe. S’il
jl l0 j = jf (l) f (l0 )j k jl l0 j
Et comme k < 1, ceci n’est possible que si l = l0 . On va directement prouver l’inégalité (1.1).
Pour prouver la convergence de la suite. On la démontre par récurrence, étant donné qu’elle est
clairement vérifiée si n = 0. Pour passer du rang n au rang n + 1, on écrit :
jUn+1 Un j k jUn Un 1 j
Remarque 1.3 L’un des intérêts de ce théorème est d’avoir les estimations de la vitesse de convergence
de la suite vers sa limite : la première inégalité montre on particulier que la convergence est géomé-
trique. La seconde est utile lors des calculs informatiques, car à chaque étape elle donne un majorant
de la distance à la limite en fonction d’une quantité connue.
Nous nous plaçons désomais dans le cas particulier où f est (continûment) dérivable sur I. Il est bien
connu (c’est l’inégalité des accroissements finis) que la condition sur f est équivalente à jf 0 j k.
Nous allons étudier comment se comporte la convergence de la suite, en fonction du signe de f 0 (l).
Si f 0 (l) > 0
On montre facilement qu’au voisinage de l, la suite est monotone, croissante ou décroissante. On dit
qu’on a affaire à une convergence en escalier.
Si f 0 (l) < 0
Fig.3 : La convergence en
colimaçon.
La suite n’est plus monotone, mais les deux suites extraites (U2n ) et (U2n+1 ) sont monotones de signe
de monotonie opposés. On dit qu’on affaire à une convergence en colimaçon.
Définition 1.3 Un point fixe l tel que jf 0 (l)j < 1 est dit attractif. S’il vérifie au contraire jf 0 (l)j > 1;
il est dit répulsif.
Théorème 1.4 Lorsque I est intervalle stable par f , alors la suite définie par : U0 2 I,
pour tout entier naturel n,
Un+1 = f (Un ) ,
Preuve. On peut démontrer, par exemple par récurrence, que pour tout entier naturel n, Un est
bien défini et est un élément de I : c’est immédiat.
Nous supposerons dorénavant que l’intervalle I est stable par la fonction f , pour garantir l’exis-
tence de la suite (Un ).
La construction graphique des termes successifs d’une telle suite est donnée ci-après, dans quelques
situations classiques.
La convergence d’une telle suite semble liée à la présence d’un point d’intersection entre la courbe
représentative de g et la droite d’équation y = x, autrement dit d’une solution à l’équation g(x) =
x.
f (x) = x g (x)
f (a) = a g (a) 0
f (b) = b g (b) 0
car g (a) et g (b), par hypothése, appartiennent à [a; b].
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on est sûr que l’équation f (x) = 0 possède au moins
une solution sur [a; b]. Il en est de même de l’équation g (x) = x et on peut affirmer que g possède au
moins un point fixe.
Remarquons que la stabilité de l’intervalle I ne garantit pas l’existence d’un point fixe, hormis le cas
que nous venons d’étudier d’un intervalle fermé borné. Par exemple la fonction exponentielle est une
fonction de I = R dans I = R, mais on sait bien que l’équation ex = x n’a pas de solution dans R.
Par conséquent, la suite (Un ) est bien monotone. Plus précisément, si U1 > U0 , alors la suite (Un ) est
croissante et si U1 < U0 , alors la suite (Un ) est décroissante.
Vn = U2n
et
Wn = U2n+1 .
et
Wn+1 = g g (Wn ) .
Comme g g est strictement croissante sur I c’est la composée de deux fonctions strictement décrois-
santes sur I, d’aprés le théoréme précédent, les suites (Vn ) = (U2n ) et (Wn ) = (U2n+1 ) sont l’une et
l’autre monotones.
Il reste à prouver qu’elles ont des sens de variation contraires. Comme précédemment, on peut écrire :
et
signe (U2n+1 U2n 1 ) = signe (U3 U1 ) .
Or comme g est décroisante sur I, si U2 > U0 , alors g (U2 ) < g (U0 ) soit U3 < U1 , et de même si
U2 < U0 , alors U3 > U1 . On peut en conclure que les sens de variation sont contraires.
Preuve. Effectivement, si la suite (Un ) converge vers un nombre réel , en passant à la limite dans
l’égalité qui définit la récurrence :
(car la fonction f est continue sur I). Soit = f ( ) ce qui prouve que est un point de la
fonction f .
Le théorème précédent énonce une condition nécessaire, malheureusement pas suffisante, pour
que la suite (Un ) converge : il ne renseigne en rien sur la convergence effective de cette suite. Tout
au plus donne-t-il-c’est déjà un résultat important- une, ou des,valeurs possibles pour la limite. Par
contre, si la fonction f ne possède pas de point fixe sur l’intervalle d’étude, on peut être sûr que la
suite récurrente associée à f diverge. C’est le cas par exemple da la suite définie par son premier
p p
terme U0 = 1 et par la relation de récurrence Un+1 = 1 + Un2 . Si on pose f (x) = 1 + x2
pour x élément de [0; +1[, stable par f , l’équation f (x) = x n’a clairement pas de solution (car
p
1 + x2 > x). En conséquence, la suite (Un ) ne converge pas. Comme elle est croissante,elle
diverge vers l’infini.
Remarquons qu’il existe aussi des contre -exemples à ce théorème, avec des fonction présentant un
ou des points fixes sans que les suites récurrentes associées convergent. C’est le cas, par exemple,
de la fonction définie sur I = [0; 1] par f (x) = 1 x2 : elle possède bien un point fixe, solution
p
5 1
de l’équation 1 x2 = x soit = 2
. L’intervalle I est stable par f . Pourtant la suite définie par
U0 = 1 et la relation de récurrence Un+1 = 1 Un2 n’est pas convergente :elle prend alternativement
les valeurs 0 et 1.
Si k < 1 alors f est lipchitzienne. Remarquons qu’une telle application est nécessairement conti-
nue sur I.
Théorème 1.9 Soit une fonction f dérivable dans un intervale I, non nécessairement borné.
Si la dérivée f 0 vérifie maxx2I jf 0 (x)j = k < 1 alors f est une application strictement contractante
sur l’intervalle I.
Preuve. Soient x et y deux réels de l’intervalle I. D’aprés la théorème des accroissements finis, on peut
écrire :
f (x) f (y) = f 0 ( ) (x y) avec 2 ]x; y[ .
Par suite :
jf (x) f (y)j = jf 0 ( )j jx yj k jx yj
1
Exemple 1.2 Ainsi on peut affirmer que la fonction f définie sur R par f (x) = 1+x2
est strictement
contractante sur R. En effet, on a :
2x
f 0 (x) =
(1 + x2 )2
La calculatrice permet alors de conclure que pour tout x réel :
p
3 3
max jf 0 (x)j = < 1.
x I 8
Preuve. La stabilité de l’intervalle I monter que la suite (Un ) est clairement définie. Nous allons
d’abord démontrer que la suite (Un ) est une suite de Cauchy de nombres réels. Observons que
pour tout entier naturel n :
ce qui prouve que la suite (f (Un ))n converge vers f ( ). Comme (f (Un )) = (Un+1 ) converge
aussi vers , on peut en conclure que f ( ) = donc que est un point fixe de f . Montrons
maintenant que ce point fixe est unique. Supposons donc qu’il existe deux point fixes de f , 1 et
2 sur l’intervalle I.
On peut alors écrire :
j 1 2j = jf ( 1) f( 2 )j kj 1 2j < ja1 a2 j
Cette dernière majoration permet de faire un calcul d’erreur, essentiel pour estimer la qualité du
résultat renvoyé. On peut raisonner de deux façons différentes.
Tout d’abord, si l’on veut que jUn j , il suffira que l’on ait k n jU0 j .
Cette inéquation en n résout facilement en passant aux logarithmes. Elle équivaut alors à :
n ln k + ln jU0 j ln ;
ln lnjU0 j
inégalité qui est réalisée dès que n supérieur ou égal à ln k
:
Mais ce dernier calcul présente un inconvénient :elle fait intervenir la valeur ... précisément
celle que l’on cherche à calculer...
Lorsque I = [a; b], on peut s’affranchir de ce problème en remarquant que jU0 j b a, d’où
l’on déduit que jUn j dès que :
ln (b a) ln
n
ln k
On peut aussi obtenir un autre majorant de l’erreur commise, sans faire intervenir la valeur de
, en reprenant un résultat mais en évidence dans la démonstration du théoréme du point fixe :
1
jUn+p Un j kn jU1 U0 j
1 k
pour n et p entier naturels quelconques.
Si n est fixé, l’inégalité est valable pour tout entier naturel p ; en faisant tender p vers l’infini, on
en tire :
1
j Un j kn jU1 U0 j
1 k
C’est une deuxième majoration de l’erreur ne faisant pas cette fois intervenir la valeur de la limite
.
x3 + 2x2 + 10x 20 = 0
Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x3 +2x2 +10x 20 a montré que cette équation possède
une solution réelle et une seule sur l’itervalle [1; 2].
Pour résoudre cette équation en utilisant le théorème du point fixe, on doit se ramener à une
équation de la forme g(x) = x. Plusieurs possibilités s’offrent à nous. Commençons par la plus
simple. . .
L’équation équivaut à :
x3 + 10x2 + 11x 20 = x
x3 + 2x2 + 10x = 20
x x2 + 2x + 10 = 20
20
x =
(x2 + 2x + 10)
20
on pose g (x) = x2 +2x+10
pour x 2 [1; 2] :
On peut constater sur l’écran qui suit que cette fonction remplit bien les hypothèses du théorème
du point fixe que nous venons d’énoncer : l’application est strictement contractante sur l’intervalle
80
[1; 2] avec un coefficient k égal 169
;
L’intervalle[1; 2] est stable par g.
On peut alors définir la suite récurrente associée à g définie par :
(
U0 = 2
20
Un+1 = Un2 +2Un +10
et demander l’affichage des premiers termes de cette suite dans l’application Tableur & Listes :
Cette suite figure dans la colonne B : la fonction g a été définie au préalable dans l’application
Calculs. Dans la colonne C figure le premier calcul d’erreur (ici k n ) ; enfin dans la colonne D,
figure le deuxième calcul d’erreur (k n 1 1K jU1 U0 j), légèrement supérieur au précédent.
D’après le théorème du point fixe démontré plus haut, on sait que la suite (Un ) converge vers le
point fixe de f , donc la solution de l’équation de Fibonacci. On remarque bien que la suite extraite
des indices pairs est décroissante, tandis que la suite extraite des indices impairs est croissante.
Malheureusement, le calcul n’est mené de façon exacte que jusqu’au 10e terme de la suite. À partir
du 11e terme, on passe en calcul approché.
L’on se place suffisamment prés de , mais on n’a pas a priori plus d’informations on est assuré de
la convergence de la suite (Un ).
Alors est un point fixe attractif, car il provoque la convergence de toutes suites récurrentes
construites à partir de f , pourvu que la valeur initiale soit suffisamment proche de ce point fixe.
Preuve. Plaçons-nous sur l’itervalle J = [ ; + ] où > 0 est choisi de telle sorte que :
8x 2 [ ; + ], jf 0 ( )j < k < 1,
0 (x )2
f (x) = f ( ) + (x )f ( ) + f 00 (c)
2!
(x )2
= + f 00 (c) avec c 2 ] ; x[
2!
D’où l’on déduit : jf (x) j M
2
(x )2 .
On a donc pour tout entier naturel n, à condition de choisir U0 dans l’intervalle J :
M
jUn+1 j (Un )2 .
2
Cela indique une convergence dite quadratique, extrêmement rapide. Concrètement, si l’on sait
M
que jUn j 10 p , on peut en déduire que jUn+1 j 2
10 2p : concrètement, on peut dire
que le nombre de décimales exactes à peu ou prou doublé en une intération. Le point fixe, dans
ce cas, est qualifié de superattractif.
On peut aussi écrire :
2 22
M M M
jUn j (Un 1 ) (Un 2 )
2 2 2
2n
M
::: (U0 )
2
Soit
2n
2 M
jUn j (U0 ) .
M 2
Dans ce cas, le point fixe est dit point fixe répulsif. Même si l’on se place très prés de ; la suite
(Un ) est toujours divergente. Elle ne peut converger que lorsqu’elle est constante et égale .
Preuve. Plaçons-nous sur l’intervalle J = [ ; + ] où > 0 est choisi de telle sorte que :
8x 2 [ ; + ] jf 0 ( )j > 1.
Il est possible que la suite (Un ) ne soit pas définie pour toute valeur de n :dans ce cas, elle ne
converge pas vers .
Sinon on sait que pour tout x dans J,
jf (x) j > k jx j
La suite ne peut pas converger vers car pour tout entier naturel n,
jUn j ak n 1
avec k > 1.
Bilan :
La notion de point fixe attractif ou répulsif simplifie peu l’approche du problème. Tout revient
finalement à estimer f 0 ( ).
Si jf 0 ( )j > 1, alors on élimine la méthode, qui correspond à un point fixe répulsif.
Si jf 0 ( )j < 1, la méthode converge.
25
Chapitre 2. Le point …xe dans les systèmes dynamiques
n est appelé période première de x. L’ensemle de tout les itérés d’un point périodique forme une orbite
périodique.
Dans ce cas, nous nous intéresserons lequel X = R muni de la topologie Euclidienne standard,
et alors nous parlerons de dynamique réelle discrète unidimensionnelle. Nous commençons par
observer qu’avoir un point fixe pour une fonction f : R ! R, veut dire que son graphe coupe la
bissectrice du premier et troisième quadrant ; il suffit ensuite de faire un dessin pour se convaincre
qu’avoir un point péridique de période première égale à deux implique nécessairement l’existence
d’un point fixe pour f . Réceproquement, il est évident qu’il existe des fonctions avec des points
fixes mais sans points périodiques de n’importe quelle période première 2.
Les relations d’implication entre l’existence des points périodiques de périodes différentes sera
l’objet de notre exposé. Tout d’abord, nous allons construire, étant donnée une fonction f , une
nouvelle fonction F , qu’on appelle le "double de f ". Cette nouvelle fonction F aura exactement
les mêmes points périodiques que f mais de période le double de celles de f , plus un point fixe
additionnel.
La procédure pour construire F est la suivante :on divise l’intervalle I en trois, on comprime le
graphe de f dans la premier angle en haut à gauche de I I et le reste du graphe est rempli
comme montré en Fig.12.La fonction F est linéaire par morceaux dans 31 ; 23 et 2
3
;1 .
2 1 1 2
En outre F 3
= 0, F (1) = 3
et F est continue. On observe que F envoie 0; 3
dans 3
;1 et
1 2
viceversa. On observe en outre que si x 2 ;
3 3
et si x n’est pas le point fixe, alors il existe n tel
que f n (x) 2 0; 31 [ 2
3
;1 . Ceci implique qu’il n’y a pas de points F périodiques dans 1 2
;
3 3
(sauf
le point fixe ). Nous laissons comme exercice de vérifier que x est point périodique de période n de
x
f si et seulement si 3
est un point périodique de période 2n de F , que si F a un point périodique
y que n’est pas fixe alors soit y soit F (y) est dans 0; 31 et que, dans ce cas là, soit 3y soit 3F (y)
est point périodique de f .
Donc, par exemple, pour obtenir une fonction avec période10 mais pas avec période 6, nous avons
seulement besoin de "doubler" le graphe d’une fonction avec période 5 mais pas avec période 3.
Comment faire ceci ? Autrement dit, comment travailler avec les périodes impaires ?
On considère une fonction f : [1; 5] ! [1; 5] qui satisfait f (1) = 3, f (3) = 4, f (4) = 2,
f (2) = 5, f (5) = 1, de sorte que 1 est périodique de période 5. Supposons que f soit linéaire
entre ces entiers, c’est-à-dire que son graphe soit comme sur la Fig.13. Il est facile de voir que
f 3 ([1; 2]) = [2; 5], f 3 ([2; 3]) = [3; 5], f 3 ([4; 5]) = [1; 4], donc f 3 n’a de points fixes dans aucun de ces
intervallas. Notamment f 3 ([3; 4]) = [1; 5] et donc f 3 (voir l’observation élémentaire au début de la
démonstration du théorème qui suit) a au moins point fixe dans [3; 4] ; mais nous affirmons que ce
point est unique, et donc il doit être le point fixe pour f . En effet, f : [3; 4] ! [2; 4] est monotone
décroissante ainsi que f : [2; 4] ! [2; 5],f : [2; 5] ! [1; 5]. Donc f 3 est monotone décroissante dans
[3; 4] et le point fixe est unique.
Le graphe montré en Fig.14, produit la période 7 mais pas la période 5. Cette procédure est
facilement généralisable pour toutes les périodes impaires.
Considéons maintenant l’ordre suivant entre les nombres naturels (suggéré par les exemples pré-
cédents) :
c’est-à-dire, d’abord on catalogue tous les nombres impaire sauf 1, suivis de 2 fois les impaires,
22 fois les impairs, 23 fois les impairs, et cetera. Ceci épuise tous les nombres naturels sauf les
puissances 2 que nous catalogons en dernier, en ordre décroissant :ceci est l’ordre de Sharkokii
pour les nombres naturels.
Ce que nous avans vu dans les exemples précédents est qu’il est toujours possible construire une
fonction qui admette une période déterminée mais pas la période de l’entier suivant selon l’ordre
de Sarkovskii. Eh bien, le théorème de Sarkovskii s’occupe de la réciproque :
Théorème 2.1 [2] (Sarkovkii) Soit f : R ! R continue. Supposons que f ait un point périodique de
période k.Si k B l selon l’ordre de Sarkovskii, alors f a aussi un point périodique de période l.
Nous montrerons seulement une version plus faible du théorème (la preuve du cas général a le
même esprit mais elle est beaucoup plus technique à affronter) que nous énoncerons en suite.
Maintenant nous faisons deux observations :
Si f a point périodique dont la période n’est une puissance de 2, alors f a nécessairement une
infinité de points périodique. Au contraire, si f a seulement un nombre fini de points périodiques,
alors ils ont nécessairement comme période une puissance de 2.
La période 3 est la période la plus grande selon l’ordre de Sarkovskii et donc elle implique
l’existence de toutes les autres périodes. Pour conclure nous énonçons et montrons maintement
la forme annoncée, plus faible, du théorème de Sarkovskii.
Théorème 2.2 [2] Soit f : R ! R continue. Supposons que f ait point périodique de période trois.
Alors f a des points périodiques de toutes les autres périodes.
Preuve. La preuve dépond d’une observation élémentaire :si I et J sont des intevalles fermés avec
I J et f (I) J, alors f a un point fixe dans I. En effet, avoir un point fixe pour f , signifie que
son graphe coupe la bissectrice du premier et du troisième quadrant
Preuve. L’ypothèse montre l’existence de deux points x1 , x2 2 I tels que f (x1 ) min J et f (x2 )
max J. Mais I J implique x1 min J et x2 max J donc x1 f (x1 ), x2 f (x2 ) et (x1 ; f (x1 )),
(x2 ; f (x2 )) sont situés respectivement sur et sous la bissectrice. La fonction f étant continue, il
s’en suit l’existence du point fixe.
Soient maintenant a; b; c 2 R et supposons que f (a) = b, f (b) = c et f (c) = a (cf.Fig.15). Nous
supposerons même que a < b < c (l’autre cas se traitant de manière analogue). Soient I0 = [a; b],
I1 = [b; c] :on observe que nos hypothèses impliquent f (I1 ) I0 [ I1 ; par conséquent f a au
moins un point fixe dans (b; c).
Puisque f (I0 ) I1 , il existe un intervalle fermé B0 I0 tel que f (B0 ) = I1 ; en outre f ne
peut pas admettre des points fixes dans B0 car autrement nous aurions I0 \ I1 ! fbg. Puisque
f (I1 ) I0 , il existe un intervalle fermé B1 I1 tel que f (B1 ) = B0 ; donc on trouve un intervalle
fermé B2 B0 tel que f (B2 ) = B1 et f 2 (B2 ) = I0 (et B2 I0 ) d’où l’existence d’un point fixe de
f 2 qui n’est pas un point fixe de f (c’est -à-dire un point périodique de période première égale à
deux).
Il nous reste à montrer que f admet des points périodiques de période première n pour chaque
n > 3. Pour cela, supposons donc n > 3 et nous allons construire inductivement une suite d’inter-
valles chacun inclus dans le précédent de la façon suivante :on pose A0 = I1 et comme f (I1 ) I1 ,
on trouve un sous-intervalle fermé A1 A0 tel que f (A1 ) = A0 = I1 ; maintenant on sélectionne
un sous-intervalle fermé A2 A1 tel que f (A2 ) = A1 (et, par conséquent, f 2 (A2 ) = A0 = I1 ). En
continuant de la même manière on trouve un sous-intervalle An 2 An 3 tel que f (An 2 ) = An 3
n 2
et f (An 2 ) = A0 ; maintenant, puisque f (I1 ) I0 , il existe un sous-intarvalle An 1 An 2 tel
que f n 1
(An 1 ) = I0 . Enfin, puisque f (I0 ) I1 , nous avons f n (An 1 ) I1 et donc f n a un point
fixe p dans An 1 .
Nous affirmons que p a affectivement pour période première n. En fait, les premiers n 2 itérés
de p vivent dans I1 , le (n 1)-éme vit dans I0 et le n-ème est de nouveau p. Si f n 1
(p) 2 (a; b)
alors il suit facilement que p a pour période première n. S’il arrive que f n 1
(p) soit sur le bord de
I0 , alors n = 2 ou 3 et nous conclons par contradiction.
2.2 Cycles
Définition 2.3 Un cycle d’order p (ou orbite périodique d’ordre p ou encore un p cycle) est un en-
semble de p points (x0 ; x1 ; x2 ; :::; xp 1 ) vérifiant
2.2. Cycles 30
Chapitre 2. Le point …xe dans les systèmes dynamiques
f : R!R
x 7 ! f (x) = x2 1
p p
1 5 1+ 5
On a deux points fixes : x1 = 2
, x1 = 2
.
Les cycles d’ordre 2
2
f 2 (x) = x () x2 1 1=x
, (1 + x) (1 + x) (x 1)2 1 = 0.
f : R!R
x 7 ! f (x) = x3
Les points fixes sont x = 0; 1; 1. dans cette exemple il n’y pas de cycles d’ordre 2.
Le théorème qui suit est une généralisation du théorème (1.2). Il découle immédiatement de ce que
tous les points d’une orbite périodique de période p sont les points fixes de f p .
Mais x0 = xp , on en déduit que cette valeur (f p )0 (x0 ) est la meme pour toutes les dérivées
Cette valeur commune mp est appelée le multiplicateur du cycle.
Rappelons que les points xi , i = 0; 1; :::; p 1 sont les points fixe de f p . D’ou en se reportant au
développement de Taylor de la fonction f p .
2.2. Cycles 31
Chapitre 2. Le point …xe dans les systèmes dynamiques
2.2. Cycles 32
Chapitre 3
Dans ce chapitre, on va présenté quelques applications pratiques du théorèmes de point fixe dans
les espace topologique.
Théorème 3.2 Tout application continue de la boule unité fermée de Rn dans elle même admet un
point fixe.
Preuve. Supposons par l’absurde qu’il existe f : B n ! B n continue sans point fixe.
On peut supposer que f est de classe C 1 . En effet, puisque B n est compact, il existe > 0 tel que
8x 2 B n , jf (x) xj > .
33
Chapitre 3. Les théorèmes de point …xe dans les espaces topologique
1
Si on pose Q (x) = 1+ 2
P (x) alors on a Q est polynômiale (et a fortiori de classe C 1 ) telle que
Q (B n ) B n . Enfin, pour tout x 2 B n , on a
donc
jQ (x) xj jf (x) xj jQ (x) f (x)j > 0
i.e.,
kf (x)k2 + 2 (x) hf (x) ; x f (x)i + (x)2 kx f (x)k2 = 1
donc p
hf (x) ; x f (x)i + 0
(x) =
kx f (x)k2
(on considère la racine 1) avec
0
= hf (x) ; x f (x)i2 + kx f (x)k2 1 kf (x)k2 0.
Donc est une application de classe C 1 sur B n et l’application ' est donc aussi de classe C 1 . De plus,
pour tout x 2 B n , on a k' (x)k = 1. Enfin, si x 2 S n 1
alors (x) = 1 donc ' (x) = x.
n
Pour tout t 2 [0; 1] et tout x 2 B , on pose
Z
't (x) = (1 t) x + t' (x) et P (t) = det J't (x) dm (x) .
Bn
Puisque ' est de classe C 1 , on peut poser M = supx2B n kd'x k et le théorème de la moyenne donne
i.e., lorsque t 6= 1
Mt
kx yk kx yk :
1 t
1 Mt
Si = 1+M
et si 0 < t < alors 1 t
< 1 et on obtient une contradiction sauf si x = y: Ainsi, 't est
injective pour 0 < t < .
Pour tout t 2 [0; 1] et tout x 2 S n 1 , on a 't (x) = x. Pour 0 < t < ; l’injectivité de 't implique
donc que 't B n Bn.
Puisque 't (x) = (1 t) x + t' (x), on a
m = sup an (x) tn 1
+ ::: + a1 (x)
x2Bn
t2[0;1]
1
alors pour t < m
et tout x 2 B n , il vient j n (x) tn + ::: + 1 (x) tj < 1 d’où
donc, pour 0 < t < inf ; m1 ; 't est un difféomorphisme de B n sur l’ouvert 't B n qui vérifie en
outre det J't (x) > 0.
= 't B n alors kyk < 1 puisque 't (x) = x pour tout x 2 S n 1 . Soit x 2 't B n ; puisque
Si y 2
't B n est ouvert, il existe > 0 tel que B (x; ) 't B n donc
n o
0 = sup 2 [0; 1] ; y + (1 ) x 2 't B n >0
et, pour la même raison, 0y + (1 0) x = 't B n .Soit( p )p une suite croissante tendant vers
2 0,
on note
bp = py + (1 p) x = 't (yp ) avec yp 2 B n .
Puisque B n est compact, il existe une sous-suite y (p) p qui tend vers y0 2 B n .En passant a la limite
et par continuité de 't , il vient 't (y0 ) = 0y + (1 0 ) x. Puisque 0y + (1 0) x = 't B n , on a
2
ky0 k = 1 mais 't est l’identité sur S n 1
donc k 0 y + (1 0 ) xk = 1. Il en résulte que kyk = 1 i:e. On
a une contradiction.
i:e. P (t) est une fonction polynômiale qui est constante égale au volume de B n pour t petit.Donc P
est constante or P (1) = 0 donc on obtient que le volume de B n est nul ce qui est absurde.
Preuve. Il existe R > 0 tel que C B (0; R). Puisque C est un convexe compact, il existe une
projection : B (0; R) ! C. On note i l’injection de C dans B (0; R), alors l’application i f
: B (0; R) ! B (0; R) est continue donc il existe x 2 B (0; R) tel que (i f ) (x) = x, i.e.,
f ( (x)) = x. Comme f est à valeurs dans C, on a donc x 2 C, i:e x= (x) et f admet donc
bien un point fixe.
Définition 3.2 On dira que R est une rétraction de S si R S et s’il existe une application continue
r de S dans R telle que r = I sur R.
Théorème 3.3 [1] Si Y a la propriété du point fixe et si X est une rétraction de Y , alors X a la
propriété du point fixe.
Preuve. Soit r l’application de rétraction associée. Si T est une application continue de X dans X,
alors T r est une application continue de Y dans X.
Comme T r va de Y dans Y , il existe un point fixe !, ainsi T r! = !. Clairement ! 2 X telle que
r! = ! et donc T ! = !.
Théorème 3.4 [1] Si X est homéomorphe à Y et X a la propriété du point fixe, alors Y a la propriété
du point fixe.
Preuve. Soit ' : X ! Y l’homéomorphisme associé et f : Y ! Y une application continue. Alors
1
' f ' : X ! X est une application continue. Comme X a la propriété du point fixe, il existe
1 1 1
x 2 X tel que ' f ' (x) = x ; d’où f ' (x) = ' (x).
Théorème 3.5 [1] Tout sous-ensemble convexe compact K d’un espace de Banach B est homéo-
morphe, par rapport à une application linéaire, à un sous-ensemble compact de H0 .
Preuve. Nous supposons, sans perdre de généralités, que K est un sous-ensemble de la boule unité
dans B, par homothétie. Comme K est vect(K), l’espace vactoriel engendré par K, sont séparables,
nous pouvons choisir une suite (xn ) dense dans vect(K). Pour
n = 1; 2; :::
si xn est suffisamment proche de x y. Ainsi F est un homéomorphisme sur K dans F (K), car F est
injective et continue sur l’espace compact K.
Nous concluons maintenant que F (K) est compact et convexe, car un homéomorphisme sur linéaire
préserve ces propriétés.
Théorème 3.6 [1] Tout sous-ensemble compact convexe non vide X de H0 a la propriété du point
fixe.
Preuve. X est un rétraction de H0 ; d’après le théorème (3.3), X a la propriété du point fixe.
Théorème 3.7 (Shauder, 1930) Tout sous-ensemble compact convexe non-vide Y d’un espace normé
a la propriété du point fixe.
Preuve. D’après le théorème (3.5), Y est homéomorphe à un sous-ensemble compact convexe X de
H0 ; d’après le théorème (3.6), X a la propriété du point fixe ; ainsi le théorème (3.4) donne le
résultat.
Définition 3.4 Soit S et F deux sous-ensembles de l’espace normé B. Nous dirons que U est une
K application de S dans F si :
(i) Pour tout x 2 S est défini un sous-espace compact convexe non-vide U (x) de .
(ii) Le graphe de U ,
G (U ) = f(x; y) : y 2 U (x)g
Remarque 3.1 Chaque application continue de S dans F peut être vue comme une K-application.
La condition (ii) est équivalente à la condition suivant, décrite comme “semi-continuité supérieure”
par Kakutani (1941) :
Définition 3.5 Un point fixe pour une K–application U est un point x tel que x 2 U (x).
Définition 3.6 Nous dirons qu’un sous-ensemble S d’un espace normé a la propriété de Kakutani si
chaque K-application de S dans S a un point fixe.
V (x) = U (rx)
Théorème 3.9 [1] Si S a la propriété de Kakutani et est homéomorphe à R, par rapport à une
application linéaire, R a la propriété de Kakutani.
Preuve. Soit y fixé dans D, comme U est une contraction, l’équation x = U x + V y admet une
solution unique x dans D: On définit l’application
L:D!D
Ly = x
Ly = U Ly + V y, (y 2 D) (3.1)
Il est clair que LD D.On va montrer que L est compact et continue et d’après le théorème de
Schauder, on pourra conclure qu’il existe y 2 D tel que Ly = y, d’où U y + V y = y.
Soit yn un point de D, alors d’après (3:1) :
Ly Lyn = U Ly U Lyn + V y V yn
tel que
VD [nk=1 B (V yk ; (1 k) ) .
Alors de (3:2) Ly1 Lyn est un réseau de LD, ce qui achève la démonstration.
On va présenter dans ce chapitre théorème de point fixe commun pour quatre applications dans
des espaces métriques dont deux paires des applications sont faiblement compatibles.
Soient A,B,S et T des applications d’un espace métrique (X; d) dans lui même satisfaisant :
et vérifiant :
41
Chapitre 4. Théorèmes du point …xes commun de plusieurs applications
Lemme 4.3 Soit x0 2 X quelconque. D’aprés (4.1.1) il existe x1 2 X tq T x1 = Ax0 et par ce que
B (X) S (X) il existe x2 2 X satisfaisant Sx2 = Bx1 . En continuant avec cette méthode, on peut
définir une suite fyn g dans X, n = 1; 2; 3; :::vérifiant
Lemme 4.4 [11] Soient ' 2 et f n g une suite des nombres réelles positifs.Si n+1 ' ( n ) pour
tout n 2 N, alors la suite f n g converge vers 0.
ou
8 9
< ' d2p q q0 =
1 2n 1 ; '2 d2n 1 d2n ; '3 (0) ;
d2p
2n a'0 d2p
2n 1 + (1 a) max
: ' (0) ; ' 1 dl l l0 ;
4 5 2 2n 1 + d2n d2n
8 9
< ' d2p ; ' d q
d q0
; ' (0) ; ' (0) ; =
1 2n 1 2 2n 1 2n 3 4
a'0 d2p
2n 1 + (1 a) max
: ' 1 dl
0
dl + dl dl
0
;
5 2 2n 1 2n 2n 2n
Si d2n d2n 1 , on a
8 9
< '1 d2p q+q 0
2n ; '2 d2n ; '3 (0) ; =
d2p
2n a'0 d2p
2n + (1 a) max h 0 i
: '4 (0) ; '5 1 dl+l
2n + dl+l0
2n
;
2
D’où
d2p
2n a'0 d2p
2n + (1 a) max '1 d2p 2p 2p
2n ; '2 d2n ; '3 (0) ; '4 (0) ; '5 d2n
' d2p
2n
d2p
2n
qui est une contradiction et donc d2n < d2n 1 . En appliquant (4.1.2) on obtient
d2p
2n ' (d2n 1 ) (4.1.4)
ou
8 9
< '1 d2p ; '2
0
dq2n+1 dq2n ; '3 (0) ; =
2n
d2p
2n+1 a'0 d2p
2n + (1 a) max
: ' 1 ds s0 s0
+ '5 (0) ;
4 2 2n+1 d2n + d2n+1
8 9
< 2p q q0
'1 d2n ; '2 d2n+1 d2n ; '3 (0) ; =
a'0 d2p
2n + (1 a) max
: ' 1 ds ds0 + ds ds0 + ' (0) ;
4 2 2n+1 2n 2n+1 2n+1 5
0 1 h s+s0 s+s0
i
d2p
2n+1 a'0 d2p
2n+1 +(1 a) max '1 d2p
2n+1 ; '2 dq+q
2n+1 ; '3 (0) ; '4 d + d2n+1 ; '5 (0) .
2 2n+1
D’où
d2p
2n+1 a'0 d2p
2n+1 + (1 a) max '1 d2p 2p 2p
2n+1 ; '2 d2n+1 ; '3 (0) ; '4 d2n+1 ; '5 (0)
' d2p
2n+1
d2p
2n+1
Lemme 4.5 La suite fyn g définie par (4.1.3) est une suite de Cauchy.
Preuve. Il suffit de démontrer que fy2n gn2N est une suite de Cauchy.Supposons le contraire.Alors,
il existe > 0 tel que pour tout entier paire 2k, il existe 2m (k) et 2n (k) avec 2m (k) > 2n (k) > k
tel que
d2p y2n(k) ; y2m(k) > (4.1.6)
et
d2p y2m(k) 2 ; y2n(k) (4.1.7)
Pour tout entier pair 2k, soiit 2m (k) le plus petit entier pair dépassant 2n (k) satisfaisant (4.1.6),
c.à.d.
d2p y2m(k) 2 ; y2n(k) et d2p y2n(k) ; y2m(k) >
Pour tout entier pair 2k on a
et
d2p y2n(k)+1 ; y2m(k) 1 d2p y2n(k) ; y2m(k) d2p y2m(k) ; y2m(k) 1 + d2p y2n(k) ; y2n(k)+1
a'0 d2p
2n(k) 1 +
8 0
9
>
> '1 d2p ; '2 dq2n(k) 1 dq2m(k) 2 ; >
>
>
>
2n(k) 1 >
>
>
< ' dr y2n(k) 1 ; y2m(k) 1 dr0 y2m(k) 2 ; y2n(k) >
; =
(1 a) max
3 h i
> 1 s s0 >
>
> '4 2 d2n(k) 1 d y2m(k) 2 ; y2n(k) + >
>
>
> h i >
>
: 0
'5 21 dl y2n(k) 1 ; y2m(k) 1 dl2m(k) 2 ;
ou
2p r+r 0
(1 a) '3
2p
(1 a) '
2p
<
qui est une contradiction et donc fy2n gn2N est une suite de Cauchy.
Théorème 4.1 Soient A; B; S et T des applications d’un espace métrique (X; d) dans lui même sa-
tisfaisant (4.1.1) et (4.1.2). Supposons que S (X) ou T (X) est complet. Si les paires (A; S) et (B; T )
sont faiblement compatibles. Alors A; B; S et T admattent un point fixe commun et unique dans X.
Preuve. D’après le Lemme (4.4), la suite fy2n+1 g = fSx2n+2 g S (X) est une suite de Cauchy
dans S (X), puisque S (X) est complet, fSx2n+2 g converge vers un point z = Su pour u 2 X. Par
conséquent, les sous suites fAx2n g,fBx2n+1 g et fT x2n+1 g, n 2 N convergent aussi vers z.
Si Au 6= z en utilisant (4.1.2) on obtient
En faisant n ! 1 on a
1h s 0
i
d2p (Au; z) (1 a) max '4 d (z; Au) ds (z; Au)
2
1 s+s0
d2p (Au; z) (1 a) max '4 d (z; Au)
2
1 2p
' d (z; Au)
2
1
< d2p (z; Au)
2
< d2p (Au; z)
ou
1h l 0
i
d2p (z; Bv) (1 a) max '5 d (Su; Bv) dl (T v; Bv)
2
1 l+l 0
' d (z; Bv)
2
1 2p
< d (z; Bv)
2
< d2p (z; Bv)
contradiction et d’ou T v = Bv = z.
Puisque (A; S) est faiblement compatible on a Au = Su =) SAu = ASu, i:e, Sz = Az.
Si Az 6= z en appliquant (4.1.2) on obtient
i.e. d2p (z; w) ' (d2p (z; w)) < d2p (z; w)impossible,donc z = w.
1
Remarque 4.1 Pour a = 1, '0 (t) = t , 0 < < 1 et p = 2
dans le thèoréme (4.1) on trouve le
corollaire suivant.
Corollaire 4.1 Soient A,B,S et T des applications d’un espace métrique complet (X; d) dans lui
même satisfaisant (4.1.1) et
d (Ax; By) d (Sx; T y) (4.1.10)
pour tout x,y 2 X, avec 0 < < 1. Si les paires (A,S) et (B,T ) sont faiblement compatibles et S (X)
ou T (X) est complet, alors A,B,S et T admettent un point fixe commun et unique dans X.
4.2 Conclusion
Dans ce mémoire nous présentons plusieure propriété des points fixe. Ensuite on exposera
les théories du point fixe est importances pour l’étude de l’existence de solution pour les équa-
tions d’opérateurs non linéaires. De nombreux théorèmes d’existence sont obtenus à partir des
théorèmes de Banach et Schauder, en transformant le problème d’existence en un problème de
point fixe. Mais celui de Brouwer est particulièrement célèbre.
Le théorème de point fixe de Brouwer est une résultat de topologie algébrique. Il fait partie
de la grande famille des théorèmes du point fixe. Ce théorème donne l’existence d’un point fixe
pour une fonction continue sur une boule fermée dans un espace de dimension finie.Il apparait
dans diverses branches, comme la théorie des jeux.
Ce généraliser à Schauder en 1930. Ce théorème affirme qu’une application continue sur un
convexe compact admet un point fixe, qui n’est pas nécessairement unique, mais qui nous permet
de résoudre plusieurs problèmes.
4.2. Conclusion 47
Chapitre 4. Théorèmes du point …xes commun de plusieurs applications
En 1955, Krasnoselskii a joint les deux résultats de Banach et Schauder afin d’entirer son
théorème qui affirme sous certaines conditions sur l’espace de Banach.
Enoutre, Le théorème de point fixe de Kakutani. Il est n’a plus trop sa place dans la le con
sur les points fixes puisque cette derniere ne semble plus concerner que le théorème du point fixe
de Banach.
Le dernier chapitre on exposera le théorème du point fixe commun pour quatre application
dans un espace métrique dont deux paires d’applications sont faiblement compatibles pour établir
l’existence et l’unicité des solution communes des équations intégrables non linéaires.
4.2. Conclusion 48