Inde Et Indochine

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IA de THIES∞∞ Groupe Privé DABAKH de Tivaouane∞∞Cellule HG∞∞M.

Sarr∞∞Année Scolaire: 2019-2020


Leçon 6: La décolonisation en Asie: Inde et Indochine
Les premiers signes d’effritement des empires coloniaux apparaissent en Asie notamment en Inde et en Indochine.
L’Angleterre accepte le divorce à l’amiable avec l’Inde, l’émancipation de l’Indochine française donne lieu à une
longue guerre.
A. La décolonisation en l’Inde, un exemple pacifique mais raté
Le nationalisme indien, précoce, divisé, mais docile: dès 1858, l’Inde est rattachée à la Couronne anglaise. Du fait
des ses richesses énormes et son potentiel démographique, la Grande Bretagne perçoit l’Inde comme la «Perle ou
joyau de l’Empire britannique» et procède à l’exploitation de ses ressources. Les injustices qu’elle engendre sont
accentuées par la stratégie du «divide and rule» (diviser pour régner). C’est dans ces circonstances que le Parti du
Congrès et la Ligue Musulmane furent créés respectivement en 1885 et en 1906 pour dénoncer la politique coloniale
britannique. Leurs leaders, Gandhi, Nehru, Ali Jinnah et Liaqat Ali Khan, déçus de leur participation à la première
guerre mondiale, initient des manifestations pacifiques, prônent la non-coopération, mais acceptent des négociations
avec Churchill au cours des années 30 à Londres. Dès août 1942, le Parti du Congrès adopte la Résolution «Quit
India» pour faire cesser la domination anglaise. Le nationalisme se radicalise davantage avec l’accentuation des
campagnes de désobéissance civile et de boycott des produits anglais.
La Grande-Bretagne, une métropole réaliste: la Grande-Bretagne avait adopté le système indirect dans ses
colonies. Cependant, elle a adopté diverses politiques dans le cadre du processus d’émancipation de l’Inde. Au
lendemain de la 1ère Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a usé de la répression (Amritsar), d’arrestation des leaders
et de la négociation. Mais, Avant la fin de la 2 nde guerre, les Travaillistes arrivent au pouvoir en Grande Bretagne.
Avec Clément Attlee à leur tête, ils accélèrent le processus de l’indépendance. La Ligue Musulmane favorable à la
création d’un Etat musulman fait échouer les pourparlers de juin 1946. C’est l’impasse
L’indépendance et la partition de l’Inde: l’impasse des discussions fait suite à l’incompatibilité de deux
conceptions de l’indépendance. On a d’un côté ceux qui sont pour le projet d’un Etat unitaire et multi-religieux (les
Hindous ou INC) et de l’autre ceux qui sont pour la division de l’Inde (Les musulmans). Il en résulte de violents
troubles. Débordé et face à la menace de guerre civile, le gouvernement travailliste approuve la proposition de
partition du dernier vice-roi des Indes, Lord Mountbatten. Le 15 août 1947, deux Etats naissent: l’Union indienne
hindoue et le Pakistan musulman. Cependant, le Pakistan est éclaté territorialement. A l’Ouest on a le Pakistan
occidental et à l’Est le Pakistan oriental qui devient en 1971 le Bengladesh. Ce partage de l’empire des Indes suivi,
d’une violente guerre civile et confessionnelle, de transferts de populations, la mort de son principal acteur, Gandhi a
fait dire à certains que la décolonisation de l’Inde a été un échec.
B. La décolonisation en Indochine, un exemple violent et raté
L’Indochine française est une confédération comprenant les colonies du Cambodge, du Laos et du Vietnam avec ses
3 Ky (Cochinchine, le Tonkin et l’Annam). Son indépendance n’est reconnue qu’au terme de combats acharnés.
La naissance du Vietminh et la tentative de reconquête française (1946-1950): au Vietnam, le nationalisme est
antérieur au second conflit mondial. Il date de 1930 avec la création par Hô Chi Minh du Parti Communiste
Indochinois devenu le Vietminh en 1941. Aussitôt après la défaite du Japon, Hô Chi Minh proclame à Hanoi, le 2
septembre 1945, la République Démocratique du Vietnam. Mais la France manœuvre pour restaurer son autorité.
C’est le sens qu’il faut donner aux accords du 6 mars 1946 ou accord Hô-Sainteny (reconnaissance de l’Etat libre du
Vietnam mais dans le cadre de l’Union française). Mais ces accords sont torpillés par la France avec la nomination
de l’Amiral Thierry d’Argenlieu comme Haut-commissaire de Cochinchine. Et la conférence de Fontainebleau
(juillet-septembre 1946) qui devait entériner l’accord Hô-Sainteny fut un échec. La France fait bombarder le port
d’Haiphong le 20 novembre 1946 faisant 6 000 victimes. Le Vietminh réplique par un mois plus tard. La guerre
d’Indochine vient de commencer. Le conflit militaire ne profite pas à la France pourtant la mieux armée. Elle joue
donc la carte politique en installant à la tête du Vietnam l’empereur Bao Daï (accords de la Baie d’Along 1948).
Cette autorité est reconnue par Londres et Washington tandis que Hô Chi Minh fait reconnaître son gouvernement
par Pékin et Moscou.
L’internationalisation du conflit (1950-1954): à partir de 1950, la guerre d’Indochine s’inscrit dans le contexte de
la guerre froide. Le Vietminh qui développait jusqu’ici la guérilla est appuyé en matériels de guerre par ses alliés
communistes. De son côté, la France reçoit des Etats-Unis une aide financière. Ce positionnement américain
s’insère dans la politique d’endiguement du communisme. Pour en découdre avec les nationalistes, les troupes
françaises commandées par le Colonel de Castrie occupent Diên Biên Phu. Elles sont encerclées par les hommes du
Général Nguyen Von Giap. Après cinquante sept jours d’enfer (13 mars au 7 mai 1954), la France capitule le 7 mai
1954. On compte 2 200 victimes côté français et 8 000 côté vietnamien. Les négociations de Genève mettent fin à la
guerre le 21 juillet 1954. Les accords portent sur la division du pays en deux Etats séparés par le 17 ème parallèle. Au
Nord on a la République Démocratique du Vietnam dirigé par Hô Chi Minh et au Sud la République du Vietnam
avec à sa tête Bao Dai. Un référendum pour la réunification des deux Vietnam est prévu en 1956. La non-tenue de
ce référendum va plonger le Vietnam dans une guerre civile ou guerre du Vietnam de 1955 à 1975.

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