Les Travaux Mém

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Les travaux de fin d’année

Introduction :

A la fin de chaque exercice, et pour présenter l’image fidèle des entreprises, les entités sont tenues
d’arrêter leurs comptes à l’effet de préparer leurs états financiers et remplir leurs obligations légales
et réglementaires envers leurs associés, l’administration fiscale et les autres tiers. Pour les besoins de
clôture des comptes, elles effectuent des travaux d’évaluation, de vérification, de réévaluation,
d’ajustement, de régularisation, d’estimation, de révision, d’examen physique, de
recensement/comptage, d’analyse de travaux préparatoires, etc.… en vue de l’établissement, la
présentation et la publication de leurs états financiers. Donc quels sont ces états financiers ? Et
quelles sont les étapes à accomplir pour les élaborer ?

Fondements juridiques :

La loi 07- portant Système Comptable Financier :

La loi 07-11 du 25 novembre 2007 portant Système Comptable Financier constitue la loi
Fondamentale en matière de préparation et de présentation des états financiers par les entités
concernées. Elle comprend différentes dispositions sur les travaux de fin d’exercice ou travaux
d’inventaire. Ainsi, les dispositions de l’article 14 stipulent que ‘’ les actifs et les passifs des entités
soumises à la présente loi doivent faire l’objet, au moins une fois par an, d’inventaire en quantité et
en valeur sur la base d’examens physiques et recensements de documents justificatifs. Ces
inventaires doivent refléter la situation réelle de ces actifs et passifs ‘’.

Le Code de commerce :

L’ordonnance 75-59 du 26 septembre 1975portant code de commerce, modifiée et complétée,

Prévoit plusieurs dispositions ayant tait directement ou indirectement aux travaux de fin d’exercice
que les dirigeants sociaux des entités soumises au système comptable financier sont tenues
d’accomplir afin de se conformer à l’obligation de présenter des états financiers sincères, réguliers et
qui remplissent l’objectif de l’image fidèle. Il s’agit notamment des dispositions des articles 10 et 716
qui stipulent ce qui suit :

 Article 10 : ‘’ elle (personne physique ou morale) doit également faire tous les ans un
inventaire des éléments actifs et passifs de son entreprise …’’
 Article 716 : ‘’ à la clôture de chaque exercice le conseil administratif ou les gérants dressent
l’inventaire des divers éléments de l’actif et du passif existant à cette date ‘’.

Le défaut de respecter certaines dispositions du code de commerce peut constituer un fait délictueux

Définition de l’inventaire :

L'inventaire est un relevé de tous les éléments d'actif et de passif au regard desquels sont
mentionnées la quantité et la valeur de chacun d'eux à la date d’inventaire. -article 6 du PCG-

Les types d’inventaire :

L’inventaire extracomptable : l’inventaire extracomptable consiste à dénombrer et évaluer les


différents éléments du patrimoine de l’entreprise, immobilisations, stocks, créances, valeurs
mobilières de placement, disponibilités et dettes.

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- Dénombrer consiste à procéder soit à un comptage physique (cas des immobilisations
corporelles, incorporelle et stock), soit à étudier les comptes concernés (cas des titres, des
créances, des dettes et des comptes bancaires).
- Evaluer consiste, pour chaque élément de patrimoine, à comparer sa valeur comptable
(valeur d’entrée) à sa valeur d’inventaire et à chiffrer les éventuels amoindrissements ou
augmentations de valeur.
a. L’inventaire des immobilisations

L’inventaire des immobilisations est le recensement quantitatif des immobilisations corporelles


existantes dans l’entreprise.

Deux préalables doivent être prévus pour faciliter et permettre même cette opération. Il s’agit
de:

♦ L’identification des immobilisations par des plaques d’immatriculation

♦ L’existence d’un fichier permanent des immobilisations

L’inventaire physique des immobilisations doit avoir comme objectif :

♦ L’établissement à partir des fichiers (ou des dossiers) des états par nature de bien.

♦ Avoir la certitude de l’existence effective de toutes les immobilisations et de l’exactitude des


dossiers.

♦ L’appréciation des éventuelles dépréciations en vue de leur comptabilisation.

b. L’inventaire des stocks

L’inventaire physique des stocks est un recensement exhaustif et qualitatif de tous les biens en
stock existant à une date déterminée.

Cet inventaire est réalisé selon la démarche suivante :

Préparation de
l’inventaire :
Inventaire physique Etablissement d’instructions
d’inventaire

Réajustement & contrôle


de l’inventaire :
Discordance des dates
Recoupement avec les Réalisation de l’inventaire :
stocks théoriques Opération de comptage
Analyse de vraisemblance (Listing ou étiquetage)

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L’opération de l’inventaire physique est suivie de l’opération de valorisation permettant de
dégager la valeur des stocks qui seront portés dans les états financiers de fin d’exercice.

– Les instructions d’inventaire

L’opération d’inventaire ne peut être réussie que lorsque les modalités de réalisation pratique
ont été soigneusement mises au point à l’avance. Ces modalités sont consignées dans un
document appelé « Instructions d’inventaire ». Celles-ci doivent notamment préciser :

- Le but de l’inventaire physique, son importance et sa date,

- La désignation des endroits où l’inventaire aura lieu,

- Les stocks à inventorier et ceux qui ne le seront pas. Parmi ces derniers figureront, par exemple,
les articles qui ont fait l’objet des comptages tournants, ou encore les stocks de très faible valeur
qui sont imputés directement en charges de l’exercice,

- Les noms des personnes affectées à l’inventaire et leurs responsabilités respectives,

- La nature des imprimés et leur utilisation,

- Les méthodes de comptage et d’enregistrement des quantités,

- Les vérifications à opérer pour détecter les omissions et déterminer que tous les articles
inventoriés ont bien été collationnées sur les listes d’inventaire,

- Les précautions à prendre pour maintenir, immédiatement avant et après l’inventaire, les
corrélations entre les entrées et les sorties de marchandises et la comptabilisation des achats et
des ventes,

- La nécessité d’indiquer sur les imprimés d’inventaire, les articles qui paraissent usagés, anciens
ou à rotation lente.

Opération de comptage

L’opération de comptage peut être assurée selon différents procédés : Etiquetage, listing, code à
barre, etc….L’entreprise est appelée à utiliser le procédé qui lui parait le plus approprié compte
tenu de la nature des stocks, de leur importance et des aires de stockage. L’essentiel est de
prendre les mesures nécessaires pour s’assurer :

- que tous les articles sont couverts par l’opération de comptage

- qu’aucun article n’a été compté doublement

- que les références de l’article correspondent à celles qui ont été reproduites sur les feuilles de
comptage.

Il convient de préciser qu’il est souhaitable de paralyser les mouvements de stocks aussi
longtemps de dure l’opération d’inventaire (réception, expéditions, mouvements internes). Si de
tels mouvements ne peuvent être évités, il importe d’en tenir un enregistrement précis et
détaillé afin d’apporter, par la suite, à l’inventaire de base les corrections nécessaires.

– Réajustement et contrôle de l’inventaire

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Lorsque l’inventaire se déroule à une date différente de celle de la clôture des comptes, des
mesures doivent être prises pour réajuster les résultats de comptage, en tenant compte des
mouvements intervenus entre les deux dates.

Aussi, les résultats du comptage doivent faire l’objet de contrôle à travers des recoupements
avec les données de la comptabilité matière. Par ailleurs, il est recommandé de procéder à des
contrôles de vraisemblance des résultats du comptage. Ces contrôles, opérés de manière
systématique ou par sondage, consistent par exemple à rapprocher ces résultats aux achats de
l’exercice, aux consommations habituelles…..

c. L’inventaire des effets et de titres

L’inventaire physique des effets et des titres doit faire l’objet d’une récapitulation de toutes ces
valeurs dans un état mentionnant l’organisme émetteur, ou le tireur (lorsqu’il s’agit d’effet), le
nombre de titres ou d’effets, leur valeur nominale ainsi que des rubriques pour l’évaluation à la
clôture de l’exercice.

d. L’inventaire des créances et des dettes

Les créances et dettes doivent être ventilées dans un état détaillé et nominatif dont les soldes
doivent être validés par le biais de la circularisassions.

Pour les créances, l’établissement d’une balance par âge présente une grande utilité pour
identifier les créances anciennes présentant un risque latent de non recouvrement. Le relevé des
dettes permet entre autre de cerner les intérêts courus et non payés ainsi que les intérêts payés
mais non totalement courus

e. L’inventaire de la caisse

Les espèces en caisse et le cas échéant les bons équivalents espèces, doivent être comptés par
une personne indépendante et en présence du caissier. Ce comptage doit donner lieu à
l’établissement d’un procès – verbal d’arrêté de caisse signé par les personnes concernées et
servant de justification du solde comptable de la caisse.

Eléments de patrimoine Valeur d’entrée Valeur d’inventaire


Immobilisations corporelles
et incorporelles
1. acquises à titres 1. Cout d’acquisition 1. Valeur actuelle
onéreux 2. Cout de production 2. Valeur actuelle
2. Produites par 3. Valeur vénale 3. Valeur actuelle
l’entreprise 4. Valeur vénale 4. Valeur actuelle
3. Acquises à titre
gratuit
4. Acquises par voie
d’échange
Titres Cout d’acquisition Valeur actuelle
Stocks
1. Matière première 1. Cout d’achat 1. Valeur actuelle
2. Produits finis 2. Cout de production 2. Valeur actuelle
3. Encours de 3. Cout de production 3. Valeur actuelle
production
Créances Valeur nominale Valeur actuelle
Disponibilités Avoirs réels Avoirs réels

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Dettes Valeur nominale Valeur actuelle

f. L’inventaire de banque :

L’etat de rapprochement bancaire :

L’état de rapprochement est un document extra- comptable qui permet de vérifier la concordance
des opérations comptabilisées dans e compte ‘’banque’’ avec celles enregistrées par la banque.

-Il permet à l’entreprise de relever les règlements et les encaissements non enregistrés et d’identifier
toutes les erreurs d’imputation ou d’arrondi.-!!!!

L’état de rapprochement permet de détecter des erreurs de comptabilisation et procéder à leur


correction par la passation d’écritures de régularisation. Si l’erreur a été commise par la banque il
n’est pas possible de la corriger et donc l’entreprise présentera une réclamation à la banque

Pour le réaliser il nécessite les suivants documents :

 Du compte banque tenu dans la comptabilité de l’entreprise (extrait du grand livre)


 Du relevé de compte reçu de la banque (relevé bancaire)
 L’état de rapprochement bancaire précédent s’il existe
Le compte 512 ‘’ banque ‘’ chez le titulaire du compte banque et le compte du titulaire tenu
par la banque sont des comptes réciproques; ainsi leurs soldes a une date donnée devraient
être égaux et de sens contraire puisqu’ils concernent les mêmes opérations.
Du fait des décalages dans l’inscription des opérations sur les comptes par l’entreprise ou par
le banquier peut émerger des différences des soldes.
Comment procéder ?
1. On commence par pointer toutes les écritures pour lesquelles la réciprocité est
parfaite.
2. Sur l’état de rapprochement, on dispose les deux comptes réciproques avec leurs
soldes à la date considérée.
3. On inscrit dans chacun de ces comptes les opérations qui le concernent, mais qui n’y
sont pas encore enregistrées, alors qu’elles sont déjà inscrites sur l’autre compte. Si
aucune erreur n’a été commise dans la tenue des comptes, on doit alors obtenir des
soldes opposés.
4. On enregistre ensuite dans la comptabilité de l’entreprise les écritures relatives aux
opérations dont elle vient de prendre connaissance par le relevé bancaire (agios,
frais bancaires, règlement d’effets domiciliés, virements en faveur de l’entreprise
etc.).

Tracé d’état de rapprochement :

Comptabilité Banque
Rapprochement du mois de: N de compte
D'après notre journal de banque D'après relevé de notre banque
Libellé Débit Crédit Libellé Débit Crédit
Solde fin de mois     Solde fin de mois    
           
           

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Totaux     Totaux    
Solde rapproché     Solde rapproché    

Les écritures de régularisation :


Pour ajuster son compte l’entreprise enregistre dans sa comptabilité les opérations
manquantes récapitulées dans le tableau ‘’ compte bancaire au grand-livre’’
Cela donne naissance à deux types d’écritures :

512 Banque X
411 Clients X
76 Produits financiers X
5113 Effet à l’encaissement X
5114 Effet à l’escompte X

Etat de rapprochement du mois de ….

 Opérations relatives aux encaissements: est débité du montant total des


opérations portées dans la colonne débit du tableau < compte banque a
grand-livre > par le crédit des comptes concernés

 Opérations relatives aux décaissements : Le compte < 512 Banques > est crédité du montant
total des opérations portées dans la colonne crédit du tableau « compte banque au grand-
livre » par le débit des comptes concernés.

627 Services bancaires X


44566 TVA sur autres biens et services X
411 Clients X
6 Comptes des charges concernées X
4 Comptes des tiers concernés X
403 Effet à payer X
661 Charges d’intérêts X

512 Banque X

Etat de rapprochement du mois de…

L’inventaire comptable :

* la date de fin d’exercice ne correspond pas nécessairement à la fin de l’année civile, tout dépend
de la nature de l’activité de l’entreprise.

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Ouverture des comptes Fermeture des comptes

Exercice - 1 Exercice N a Clôturé Exercice N + 1

Éléments comparatifs de l’année N Régularisations d’inventaire

Consiste à enregistrer en comptabilité les ajustements rendus nécessaires par l’inventaire


extracomptable, à établir des documents de synthèse (compte de résultat, bilan et annexes) puis
clôturer les comptes de l’exercice comptable.

A partir de la dernière balance de vérification de l’exercice, l’entreprise va effectuer une série


d’opération consignée au journal à la suite des écritures de l’exercice écoulé. Le processus suppose
différents travaux résumés dans le schéma suivant :

TRAVAUX APRES INVENTAIRE Etablissement des documents fiscaux


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Calcul du résultat fiscal

Clôture réouverture livres et comptes


BALANCE AVANT INVENTAIRE
Comptes mouvementés durant l’exercice

INVENTAIRE EXTRACOMPTABLE
Etat de rapprochement
Etat des stocks
Etat des charges et des produits
Etat des amortissements
Etat des provisions

ECRITURES DE REGULARISATION
du compte banque
des stocks
des charges et des produits
des amortissements
des provisions

BALANCE APRES INVENTAIRE Comptes de Compte de Résultat


l’exercice et comptes d’inventaire Charges Produits

ECRITURES DE REGROUPEMENT
Détermination du résultat L’annexe

BALANCE D’INVENTAIRE
-Comptes de bilan seulement Bilan
- Comptes de charges et de produits soldés Actif Passif

La provision : La provision d’une façon simple c’est de mettre de l’argent à côté pour faire face à un
besoin future; En comptabilité elle résulte du principe de la prudence, elle est donc le constat d’un
risque probable et mesurable mais incertain à court ou moyen terme (exemple : un litige avec un
client); elle impacte le bilan en augmentant le passif donc dans le bilan est une dette et dans le
compte résultat c’est une charges qui déduit le résultat. . Elles sont nées au cour de l’exercice et sont
estimées et comptabilisés à la fin de l’exercice comptable pour que le résultat obtenu aussi exact que
possible (objectif d’image fidèle).

Les provisions remplissent :

 Un rôle économique : donner une image fidèle du patrimoine de l’entreprise.

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 Un rôle financier : la comptabilisation d’une provision permet d’augmenter les charges, donc
de diminuer le résultat donc de déduire l’impôt, donc une économie de trésorerie ce qui
contribue à l’autofinancement.

On peut distinguer trois types de provision :

 Provisions pour risques et charges :


a) Provision pour risque :
1. Provisions pour litiges : elles couvrent les conséquences financières de litiges avec
les tiers, le montant de la provision est égal à la somme que l’entreprise risque de
devoir payer à l’issu du litige.
2. Provision pour garanties données aux clients : elles couvrent les dépenses
susceptibles d’être engagées du fait de garantie données aux clients.
3. Provisions pour amendes et pénalités : elles couvrent les amendes et pénalités
susceptibles d’être supportées par l’entreprise suit à un contrôle fiscal ou social.
4. Provision pour pertes de changes : elles couvrent les effets défavorables des
variations de cours de devises sur les créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères.
b) Provisions pour charges : les provisions pour charges enregistrent des
charges importantes prévisibles que l’entreprise ne peut supporter à un seul
exercice.
 Provisions réglementées (dont provisions pour amortissements dérogatoires
 Provisions pour dépréciation des éléments d’actif.

1. La provision pour risques et charges : Une provision pour charges est un passif dont l’échéance ou
le montant est incertain. Elle est comptabilisée lorsque :

* une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’un événement passé ;

* il est probable qu’une sortie de ressources sera nécessaire pour éteindre cette obligation ;

* une estimation fiable du montant de cette obligation peut être faite. Article 125-1 du journal
officiel

La comptabilisation : la comptabilisation des provisions obéit aux dispositions du paragraphe 111.4


de l’arrêté du 26 juillet 2008 qui prévoit que :

‘’ Les charges nettement précisées quant à leur objet, que des événements survenus ou en cours
rendent probables, entrainent la constitution de provisions.

Les provisions sont rapportées aux résultats quand les raisons qui les ont motivées ont cessé
d’exister ‘’.

La constitution de provision peut concerner des passifs non courants ou des passifs courants :

1. Provisions pour charges-passifs non courants : sont enregistrées au crédit du compte « 15
– provisions pour charges-passif non courant » 
Lors de la constitution d’une provision pour charges, le compte de provisions est crédité
par le débit d’un compte de dotation.
Lors de la survenance de la charge, la provision antérieurement constituée est soldée par
imputation directe des couts correspondant à la charge.
L’excédent éventuel du montant de provision fait l’objet d’une annulation par le crédit
d’un compte de reprise (78).

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Le compte de provision est réajusté, en tout état à la fin de chaque exercice par :
 Le débit des comptes de dotations correspondant, lorsque le montant de la provision est
augmenté.
 Le crédit d’un compte -78- de reprise (produit), de même niveau que celui utilisé pour la
dotation, lorsque le montant de la provision est diminué ou annulé (provision devenue, en
tout ou partie, sans objet).
2. Provision pour charges-passifs courants : a la clôture des comptes de l’exercice, les passifs
dont le montant est incertain est l’échéance se suite probablement dans douze mois (12)
Font l’objet d’un enregistrement comptable au crédit du compte -481- «  provisions-passifs
non courants » par le débit du compte de charges -686- « dotations aux amortissements,
provisions et pertes de valeur, éléments financiers ».
Lorsque la charge qui a fait l’objet de la provision se réalise, les couts correspondants sont
imputés directement sur le montant de la provision, et le compte -481- sera soldé par :
Le crédit d’un compte de produit -786- «  reprise financières sur pertes de valeur et
provisions » si le montant de la provision est supérieur à celui de la charge.
Le débit du compte de charge correspondante dans le cas où la provision est insuffisante
et doit être augmentée.
La provision est reprise par le crédit du compte de produit -786- s’elle est en totalité ou en
partie sans objet.

2. La provision pour dépréciation et des dépréciations  :

Une provision pour dépréciation est « la constatation comptable d'un amoindrissement de


la valeur d'un élément d'actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés
irréversibles ».
Les éléments de l'actif d'une entreprise ont une valeur d'origine (par exemple : coût
d'acquisition d'un terrain); ils ont aussi à un moment donné une valeur actuelle qui est
mesurée par la somme d'argent que l'on pourrait en retirer en cas de réalisation (vente
d'une immobilisation, d'un stock, d'un titre...) ou de recouvrement (encaissement d'une
créance). Si l'on excepte le cas des disponibilités (avoirs en banque, en caisse) pour les
quelles valeur d'origine et valeur actuelle correspondent strictement, ces deux valeurs
peuvent différer : pour certains éléments de l'actif, apparaissent des plus-values du fait
que la valeur actuelle est supérieure à la valeur d'origine (action cotée à un cours
supérieur à son prix d'acquisition) ; pour d'autres, apparaissent des moins-values (stock
d'articles démodés).
Tant que la réalisation ou le recouvrement des éléments de l'actif n'a pas eu lieu, ces plus
ou moins-values sont simplement latentes, potentielles, et la question se pose de leur
traitement en comptabilité. Ce traitement obéit au principe de prudence : les plus-values
ne sont jamais comptabilisées avant que la sortie de l'élément du patrimoine ne les ait
rendues définitives ; en revanche, si la réalisation (ou le recouvrement) d'un élément fait
craindre une moins-value, il convient, sans attendre, d'en tenir compte pour déterminer le
résultat et par suite de constater une provision pour dépréciation ou une dépréciation.
La provision (la dépréciation) n'est enregistrée que pour autant que la dépréciation n'est
pas jugée irréversible, définitive; s'il en allait autrement, il conviendrait de comptabiliser la
moins-value comme une perte. Le principe de prudence exclut par ailleurs toute
compensation entre les moins-values constatées sur certains éléments de l'actif et les plus-
values apparues sur d'autres.
Remarque : la provision pour dépréciation des éléments de l’actif sera traitée en détail
dans le chapitre qui suit.

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L’inventaire comptable  :

La régularisation des comptes du bilan :


La régularisation des immobilisations :

Les régularisations des comptes d’immobilisations comprennent :

 Des écritures d’ajustement des comptes pour les mettre en équation avec les résultats des
inventaires physiques.
 La constations des dotations aux amortissements.
 La constations des dotations pour pertes de valeur éventuelles.

Les immobilisations sont des biens (ou des droits) identifiables ayant une valeur économique positive
pour l’entité, conservés à long terme dans le patrimoine de l’entreprise, ils sont destinés à servir
l’activité durablement, elles figurent dans la classe (2) du Système Comptable Financier. À leur entrée
dans le patrimoine, les immobilisations font l’objet d’une évaluation qui permet leur enregistrement
en comptabilité.

On distingue trois (3) types d’immobilisations :

1. Les immobilisations incorporelles : « Une immobilisation incorporelle est un actif


identifiable, non monétaire et immatériel, contrôlé et utilisé par l’entité dans le cadre de ses
activités ordinaires... ». 121-2 du journal officiel.

Elles regroupent un ensemble non homogène contenant notamment :

 Les frais d’établissement.


 Les frais de recherche et de développement.
 Les droits acquis par l’entité relevant de son activité : concessions, brevets, licences…
 Les immobilisations incorporelles en cours; qui font apparaitre les immobilisations non
terminées au moment de la clôture de l’exercice.
2. Les immobilisations corporelles : « Une immobilisation corporelle est un actif corporel
détenu par une entité pour la production, la fourniture de services, la location, l’utilisation à
des fins administratives et dont la durée d’utilisation est censée se prolonger au-delà de la
durée d’un exercice ». 121-1 du journal officiel.
Elles correspondent à des actifs par lesquels s’exerce un droit de propriété et contiennent
notamment :
 Les terrains.
 Les constructions.
 Les installations techniques, matériel et outillage industriels.
3. Les immobilisations financières : elles regroupent les actifs financiers détenus par
l’entreprise : les participations, les créances rattachées à des participations et les titres
immobilisés de l’activité de portefeuille.

11
L’évaluation des immobilisations :

« Les immobilisations sont comptabilisées à leur couts directement attribuables ; incluant


l’ensemble des couts d’acquisition et de mise en place, les taxes payées, et autres charges
directes. Les frais généreux, les frais administratif et les frais de démarrage ne sont pas inclus
dans ces couts.

Le cout d’une mobilisation produite par l’entité elle mémé inclut le cout des matériaux, la main
d’œuvre, et les autres charges de production.

Le cout de démantèlement d’une installation à la fin de sa durée d’utilité ou e cout d’rénovation


d’un site est à ajouter au cout production ou acquisition de l’immobilisation concernée si ce
démantèlement ou cette rénovation constitue une obligation pour l’entité » 121-5 du journal
officiel arrêté du 26/07/2008.

La réévaluation des immobilisations :

Les amortissements :

L’amortissement est une technique de renouvellement des immobilisations. C’est la constations


comptable d’une baisse de valeur des immobilisations à cause de l’usage (facteurs physiques) ou le
progrès technologique, il permet de répartir le coût d’un élément d’actif immobilisé sur sa durée
probable de vie, les amortissements commencent dès le premier jour de la mise en service
(utilisation) du bien, ils sont constatés au plus tard de la date de la clôture de l’exercice en débitant le
compte -86- Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur. Et en créditant le compte
-28- Amortissements des immobilisations.

« L’amortissement correspond à la consommation des avantages économiques liés à un actif corporel


ou incorporel et est comptabilisé en charge à moins qu’il ne soit incorporé dans la valeur comptable
d’un actif produit par l’entité pour elle-même. » 121-7 du journal officiel arrêté du 26/07/2008.

On peut résumer par : l’amortissement résulte e la répartition systématique du montant


amortissable d’un actif immobilisé sur sa durée d’utilité estimée. Selon un plan d’amortissement et
en tenant compte de sa valeur résiduelle probable à l’issue de cette durée

Le but de l’amortissement :

« Même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice, il est procédé aux amortissements et


provisions nécessaires pour que le bilan soit sincère » art 718 du code de commerce.

Donc l’amortissement a pour but de donner l’image fidèle de l’entité ; et cela peut être expliqué par :
« Lors de la comptabilisation de la facture d’acquisition d’une immobilisation, l’enregistrement se fait
dans un compte de la classe deux (2) ; cette écritures n’a aucun impact sur le résultat comptable. Au
cours du temps, à la clôture des comptes, l’immobilisation en question se figure toujours à l’actif
pour sa valeur d’acquisition, alors qu’elle est partiellement consommée et cette consommation se
poursuivra sur les années suivantes ; et c’est pourquoi il va falloir, chaque année, faire apparaitre une
charge correspondant à l’usure de l’immobilisation durant l’exercice. »

Comptabilité Pour Les Nuls, Laurence Thibault-le Gallo, First Edition 2009 page 272

Les fonctions de l'amortissement :

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L’amortissement a plusieurs fonctions, il permet de corriger les valeurs des immobilisations au bilan,
il permet à l’entité de récupérer le cout d’acquisition de ses immobilisations et il constitue une
ressource d’autofinancement.

 Correction des valeurs au bilan : les amortissements se cumulent au cours des


années d’utilisation et viennent en diminution des valeurs des immobilisations
concernées, pour cela il faut faire apparaitre leur VNC à la fin de l’exercice.
L’inscription des AC au bilan en soustraction des valeurs brutes permet alors de
déterminer leurs valeurs nettes à la date d’établissement du bilan (le principe de
l’image fidèle).
 Source d’autofinancement : en vue de la renouveler, les amortissements ont pour
rôle de récupérer la valeur d’entrée de l’immobilisation. Ce sont donc des sources de
financement pour l’entreprise. La VE de l’immobilisation se transforme en charge par
la constation de dotations aux amortissements, ce qui permet de diminuer le résultat
de l’exercice sans qu’il y est réellement une d’pence effective. De ce fait
l’amortissement n’est qu’une charge calculée contrairement aux autres charges
décaissées ou décaissables.
 Rôle fiscale des amortissements : la pratique des amortissements respecte les règles
fiscales en vue de déterminer le résultat imposable. Les dotations constatées se
conforment aux dispositions fiscales sans se soucier de la dépréciation réelle de
l’immobilisation. En effet les règles fiscales autorisent les entreprises à récupérer
leurs dépenses immobilisées suivant des pratiques des modes précisées par la loi.

Les immobilisations amortissables et non-amortissables :

Pas toute immobilisation s’amortie, uniquement celles qui perdent de valeur de façon irréversible en
raison de l’usure ou de l’obsolescence : machines, mobilier, logiciel, etc. Mais on amorti pas ni les
terrains de constructions, les fonds de commerces, ni les placements financiers à long terme. Si ces
derniers perdent de la valeur, ce phénomène n’est pas irréversible. Comptabilité Pour Les Nuls,
Laurence Thibault-le Gallo, First Edition 2009 page 272

Terminologie :

 Valeur d’entrée (VE) : coût d’acquisition ou de production de l’immobilisation hors taxes


récupérables.
 Base amortissable (BA) : la différence entre la valeur d’entrée et la valeur résiduelle.
 Valeur résiduelle (VR) : C’est le montant net qu’une entité s’attend à obtenir pour un actif à la
fin de sa durée d’usage après déduction des couts de sortie attendus.
 Annuité d’amortissement (A) : montant de l’amortissement pratiqué annuellement.
 Durée de vie (N) :
 Durée de « vie probable » : appréciée en fonction de facteurs physiques (usure) ou
économiques (obsolescence).
 Durée d’utilisation « propre » à l’entreprise (qui peut être inférieure à la durée de vie)
choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie de renouvellement des
immobilisations.

 Taux d’amortissement (T) : nombre d’années d’utilisation exprimé en pourcentage.

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100
 T=
Nombre d' années
 Si durée de vie = 20 ans, t = 100/20 = 5 %
 Amortissements cumulés (AC) : total des amortissements pratiqués depuis l’acquisition des
immobilisations.
 Valeur nette comptable (VNC) : différence, à une date donnée, entre la valeur d’entrée et les
amortissements cumulés.
 Plan d’amortissement : tableau préétabli qui donne pour chaque immobilisation,
l’amortissement annuel, les amortissements cumulés et la valeur nette comptable à la fin de
chaque exercice, le plan d’amortissement se présente comme suit :

(N) (BA) (A) (AC) (VNC)


1
2
3
…..

Le calcul de l'amortissement :

Pour pratiquer l'amortissement, il faut, bien sûr, évaluer chaque année la dépréciation subie par
les immobilisations. Cette évaluation est en fonction des anticipations faites sur trois points :

 Durée de vie utile du bien: l'amortissement s'étend normalement sur toute la vie utile du
bien; on détermine cette durée en se fondant sur l'expérience, et sa mesure, de ce fait,
est empreinte d'imprécision. Par suite, dans les faits, un bien totalement amorti peut être
encore utilisé de façon productive; l'inverse peut également se produire, mais les
entreprises n'ont pas (fiscalement) intérêt à minorer leurs amortissements.
 Valeur totale à amortir: elle est théoriquement égale à la différence entre la valeur
d'origine du bien et la valeur résiduelle prévue à la fin de sa vie ; le plus souvent,
concrètement, on considère implicitement que la valeur résiduelle sera nulle et la base de
calcul de l'amortissement est la valeur d'origine du bien.
 Rythme de l'amortissement: il doit refléter autant que possible le rythme réel de
dépréciation. En fonction de leurs prévisions, les entreprises font un choix parmi les
méthodes disponibles pour le calcul des annuités et établissent un plan d'amortissement.
COMPTABILITE GENERALE SYSTEME COMPTA, Daniel GOUADAIN et Mohamed El Bachir
Wade, 2002, Édition ESTEM page 228

Les modes d’amortissement :

Le mode d’amortissement doit refléter le rythme selon lequel sont consommés les avantages
économiques futurs liés à l’actif amortissable.

L’amortissement linéaire : il consiste à répartir le montant amortissable par fractions égales sur toute
la durée d’utilisation prévisible du bien par l‘entreprise. Ce procédé suppose une uniformité dans
l’utilisation du bien pendant toute sa durée de vie et une progressivité régulière de l’obsolescence.

« L’amortissement linéaire conduit à une charge constante sur la durée d’utilité de l’actif. » article
121-7 du journal officiel.

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La Base amortissable = VE - VR

100
Le taux constant d’amortissement =
N
L’annuité de l’amortissent =

 BA * T
 BA / N

La valeur nette comptable = BA – AC

Si N = 5 :

Amortissement de la 1ère année


Amortissement de la 2ème année
Amortissement de la 3ème année = la basse amortissable
Amortissement de la 4ème année
Amortissement de la 5ème année

L’amortissement dégressif :

Il repose sur l'idée que la dépréciation est plus importante en début de vie de
l’immobilisation; on pratique donc des amortissements plus forts les premières années.
Donc dans le cas où le matériel deviendrait prématurément périmé, l'entreprise aurait
déjà récupéré une bonne partie de sa valeur et serait mieux à même de procéder au
remplacement, il s’applique essentiellement aux immobilisations liées directement à la
production et aux immobilisations des entreprises du secteur touristique.
L’amortissement dégressif est caractérisé par l’application d’un taux constant majoré par
un coefficient à une valeur dégressive, d’abord la base amortissable de l’immobilisation
puis, à partir de la deuxième année, sa valeur nette comptable. « Le mode dégressif
conduit à une charge décroissante sur la durée d’utilité de l’actif. » article 121-7 du
journal officiel.
Le coefficient de majoration (du taux linéaire) dépend de la durée de vie de
l’immobilisation
 De 3 à 4 ans ……. 1,5
 De 5 à 6 ans ……. 2
 Supérieure à 6 ans ……. 2,5
Taux d égressif = T constant * coefficient
Annuité = VNC * T
L’application du (T) dégressif s’arrête a l‘avant dernière année ; dans cette année on
divise la VNC restante de l’année précédente (N-3) sur deux (2) ou bien la multiplier fois
50%.
A la dernière année (N) la VNC s’obtient en divisant la VNC de (N-1) sur un (1) ou en la
multipliant fois 100%.

L’amortissement progressif :

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Contrairement au mode dégressif le principe de ce mode est une consommation progressive des
avantages économiques sur la durée d’utilité, donc ce type d’amortissement offre des possibilités
d’autofinancement réduites pendant les premières années. Comme il est précisé dans l’article 121-7
du le journal officiel : « le mode progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée d’utilité
de l’actif. »

Le mode de calcul est complétement différent car le taux d’amortissement est une fonction dont :

Le numérateur = l’année concernée

Le dénominateur = la somme des années de la première a la dernière

(A) = (BA) * (T)

L’amortissement par annuité de production :

Ce mode prend en considération les conditions réelles de l’exploitation ; la consommation des


avantages économique est déterminée selon les critères propres de l’entreprise, elle est calculée en
fonction de nombre de kilomètres parcourus, de pièces produites, d’heure de travail … . Donc il
reflète le rythme le plus correcte de consommation des avantages attendus de l’actif immobilisé.
'
BA∗Production de l exercice
A=
Production globale prévue
Comme il est figuré dans l’équation il faut prévoir la production globale selon la capacité de
l’immobilisation dès le début.

L’annuité complémentaire :

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