EP 2013 Chap 9 - Financement Des BC
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BIENS COLLECTIFS
1 – INTRODUCTION 1
5 – CONCLUSION 17
CHAPITRE 9 – LE FINANCEMENT DE LA PRODUCTION DES
BIENS COLLECTIFS
1 – INTRODUCTION
1
Les modèles de « Démocratie directe » c’est-à-dire sans « représentant »,
comprennent en fait trois cas trois cas : le modèle de vote unanime de Lindhal
(I), celui de vote majoritaire de Bowen (II) puis un prolongement de cette
règle de vote majoritaire : le modèle de de Bowen, Lindhal, Samuelson (III). Il
conviendrait ensuite d’examiner les modèles de démocratie représentative, ce
que nous ne ferons pas.
choix satisfaisants du point de vue de l'optimum, dès lors que
chacun vote conformément à son intérêt personnel.
L'idée, émise pour la première fois par Wicksell (1896), est alors
que les votes successifs d'une assemblée réunissant tous les
individus concernés par un bien collectif devraient permettre de
parvenir finalement au choix d'un montant de ce bien et
d'une répartition de son coût qui soient tels qu'un optimum
sont atteint. L'analyse de Wicksell fait un grand appel à l'intuition.
-2-
En haut : A l'équilibre de Lindahl (point D),
chaque agent demande le niveau de bien collectif fourni (g* uni-
tés), leurs contributions au coût étant connues : h pour l'agent 1
et (1-h) pour l'agent 2.
-3-
2.1 – Le modèle
Nous ferons l'hypothèse qu'il n'y a que deux biens (un bien col-
lectif et un bien privé) et deux personnes (les individus 1 et 2)
dans l'économie. La partie (a) du graphique indique le montant
de bien privé consommé par l'individu 1 ou l'individu 2 sur l'axe
vertical et le montant de bien collectif consommé sur l'axe hori-
zontal.
-4-
Tout point de la partie (b) du graphique détermine une allocation
en biens privé et collectif. Au point D, par exemple, g* unités du
bien collectif sont produites. La part de la personne 1 est h,
alors que la part de la personne 2 est (1 - h). Si le prix (coût
marginal) du bien collectif est de 1 euro, la personne 1 va dépen-
ser Π1 = (h g* . 1 e) pour le bien collectif et le reste de son bud-
get, B1 - Π1, pour le bien privé. De la même façon, l'individu 2 va
dépenser Π2 = ((1 -h) g* . 1 e) pour le bien collectif et B2 - Π2
pour le bien privé. Le point D indique ce que nous appellerons
l'équilibre de Lindahl pour l'économie. Pour voir pourquoi ce
point correspond à un équilibre, imaginons que nous augmen-
tions la part de l'individu 1 de h à h' et donc, que nous abais-
sions la part du coût de la personne 2 de (1 - h) à (1 - h').
Comme la part de l'individu 1 a augmenté, sa demande pour le
bien collectif passe de g* à g'. L'inverse est vrai pour l'individu 2,
comme sa part du coût décroît, sa demande pour le bien collectif
augmente de g* à g". Cependant, en h' nous voyons que les de-
mandes pour le bien collectif des individus 1 et 2 sont inégales.
Une telle situation ne peut être un équilibre car, quel que soit le
montant de bien collectif fourni, chaque personne doit en con-
sommer le même montant, Aussi, seul h est un équilibre.
Démonstration :
Avec :
B1 budget de l’individu 1
-5-
x une quantité de bien privé.
Posons :
U '1g = utilité marginale de l'individu 1 par rapport au bien collectif
U '1 x = utilité marginale de l'individu 1 par rapport au bien privé
U '1g ( x (g ), g )x − h + U '1x ( x (g ), g ) = 0
U '1x ( x (g ), g )
donc le TMS 1 = =h
U '1g ( x (g ), g )
-6-
La solution de Lindhal offre donc un équilibre de Pareto avec une
quantité unique de bien collectif consommé et des prix différents
pour chaque individu. Cette « motion » g* avec des prix h et 1-h,
est Pareto efficace, elle est donc votée à l’unanimité.
-7-
Dans ce jeu, la stratégie de chaque joueur est incorporée dans la
fonction de demande qu'il présente à l'administration. Les gains
de chaque joueur dépendent des fonctions de demande annon-
cées par tous les joueurs.
-8-
Sur ce graphique, nous avons tracé les courbes de demandes
des individus 1 et 2 déjà représentées dans le graphique précé-
dent. Nous avons également tracé un ensemble de courbes
d'indifférence pour l'individu 1. Chaque courbe d'indifférence
représente l'ensemble des combinaisons de volume consommé
du bien collectif et de part du coût supporté devant lesquelles la
personne 1 est indifférente. Par exemple, au point a sur la courbe
d'indifférence I2, la société produit ga unités de bien collectif et
demande à la personne 1 une contribution ha. Si nous nous dé-
plaçons du point a au point b, nous voyons que la personne 1
reçoit plus du bien collectif, ce qui lui est bénéfique, mais doit
payer plus pour cela. En fait, l'individu 1 est indifférent entre les
points a et b. En outre, les courbes d'indifférence les plus basses
sont préférées par l'individu 1. Pour vérifier ceci, comparons les
points b et c.
-9-
du 1 égale à h et par gh unités de bien collectif produites. L'équi-
libre de Lindahl n'est donc pas un équilibre de Nash.
4.1 – Le modèle
2
La généralisation de l’équilibre de Lindahl au cas d’équilibre général avec un
grand nombre d’agents, de biens privatifs et de biens collectifs, et au cas où
des transferts forfaitaires peuvent être optimalement déterminés par
l’intervention d’une fonction d’utilité collective a été réalisée par Samuelson,
en 1966, à l’aide de sa théorie du pseudo-équilibre général. Cette théorie a
donné lieu a une abondante théorie décrivant comment passer des conditions
de l’équilibre général avec biens collectifs (que nous venons d’examiner) au
procédures théoriques permettant d’aboutir à un tel équilibre par les échanges
d’informations entre le Centre (Etat) et les agents. Ces procédures (Malin-
vaud, 1970 ; Drèze, Poussin, 1971) son dynamiques, (procédures versus con-
dition) en ce sens qu’elles décrivent les étapes de la construction de
l’équilibre, par l’échange d’information. Elles se formalisent par des systèmes
d’équations différentielles. Nous ne développerons pas cette littérature dont la
portée à été remise en cause par l’accent récent mis sur les problèmes
d’information.
-10-
peuvent également contribuer (SNCF, RATP, université). Le bien
collectif cesse d’être pur.
y1 + ti + Mi = Ri
∑
m
t = c1x1 + c2 x2 ,
i =1 i
-11-
ce qui veut dire que la somme des impôts couvre le coût margi-
nal de production des deux biens collectifs.
∂Ui 1
= −1+ =0
∂y i yi
donc
y i = 1 pour i=1...m
Ui = L og x1 + 2L og x2 + 4 − ti
t 1 = ... = t m = t
1
t = (c 1 x 1 + c 2 x 2 )
m
-12-
Ce qui permet d’écrire le niveau d’utilité U1 = U2 = ...Um , en fonc-
tion des quantités de biens collectifs x1 et x2 .
1
U = Logx1 + 2Logx2 + 4 − (c x + c x )
m 1 1 2 2
∂U c 1
=− 1+ =0
∂x 1 m x1
∂U c 2
=− 2+ =0
∂x 2 m x2
m
x1 =
c1
2m
x2 =
c2
t =3
M i = 1 pour i=1...m
-13-
Ici il y a deux biens collectifs, on vérifie donc BLS pour chacun d'eux.
On a trouvé que :
m m m
x1 = donc : = c1 on observe que est bien la somme des dispositions
c1 x1 x1
à payer pour le bien x1
puisque la disponibilité à payer i.e la dérivée de U par rapport a x1
1
de chaque individu est
x1
2m m 2
x2 = donc : 2 = c2on observe que m est bien la somme des dispositions
c2 x2 x2
à payer pour le bien x 2
puisque la disponibilité à payer i.e la dérivée de U par rapport a x 2
2
de chaque individu est .
x2
La fiscalité est non distorsive (elle est lump sump, i.e, elle ne
conduit pas le consommateur à modifier ses choix en fonction de
la fiscalité sur les biens).
-14-
Pour ce bien, on distingue maintenant le prix à la consommation
noté q et le prix à la production égal à 1 donc q-1 désigne la taxe
unitaire.
qy i + Mi = 3
δ yi 1
= −q +
δ xi yi
Qui implique :
1
yi = , i = 1,...m
q
Ui = 2 − Logq + L og x1 + 2Logx2
-15-
La contrainte de financement du bien public impose que le prix à
la consommation q vérifie :
m
2m + (q − 1)∑ y1 = c1x1 + c2 x2
i =1
Et donc :
m(q − 1)
2m + = c1x1 + c2 x2
q
Ce qui implique :
m
q=
3m − c1x1 − c2 x2
A l’optimum, on a :
δU −c1 1
= + =0
δ x1 3m − c1x1 − c2 x2 x1
δU −c2 1
= + =0
δ x2 3m − c1x1 − c2 x2 x2
Et ceci implique :
3m − c1x1 − c2 x2 = 0
6m − 2c1x1 − 3c2 x2 = 0
Et donc :
-16-
3m
x1 =
4c1
3m
x2 =
2c2
4
On a alors q = et la taxe unitaire sur le premier bien privé est
3
égale à 1/3. On a aussi Mi = 2 .
m 4c1
=
x1 3
2m 4c2
=
x2 3
5 – CONCLUSION
-17-
En conséquence, ils mentent et on obtient un équilibre de Nash-
Cournot, sous optimal.
-18-