Université de Constantine B
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I. Rappel physiologique
1.1. La puberté : les premiers signes de puberté apparaissent vers l'âge de 10 à 11
ans par le développement mammaire.
La première menstruation se produit deux ans après le début du développement des
seins vers l'âge de 12 à 13 ans. La pilosité pubienne et axillaire se complète en 2 à 3
ans.
1.2. Le cycle menstruel : dure normalement de 28 à 30 jours, il se termine par la
menstruation qui dure en moyenne 4 à 6 jours.
La quantité de sang perdue à chaque menstruation est en moyenne de 50 ml.
Abondance : 80 à 100 g par jours .Aspect : sang liquide non coagulé
Le cycle se divise en quatre phases :
— La phase pré-ovulatoire du 5e au 14e jour : c'est la phase proliférative qui est
sous la dépendance des œstrogènes.
— L'ovulation : qui se situe entre le 14e et le 16e jour est provoquée par une
décharge brutale de LH.
La période ovulatoire peut être déterminée sur la courbe thermique; elle est
marquée par une ascension thermique : la température du matin inférieure à 37° (36
8° en moyenne) dans la période préovulaire s'élève au-dessus de 37° (37 2° en
moyenne) au moment de l'ovulation.
— La phase post-ovulatoire : du 17e au 28e jour : c'est la phase sécrétoire qui est
sous la dépendance de la progestérone et des œstrogènes.
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Les signes fonctionnels en gynécologie(1) Pr MESGHOUNI 2022
II.2.1.Leucorrhées physiologiques
Les leucorrhées physiologiques proviennent :
• De la desquamation vaginale, responsable de leucorrhée laiteuse, peu
abondante, opalescente, augmentant en période prémenstruelle ;
• De la glaire cervicale sécrétée par les cellules cylindriques de l’endocol qui
augmente du 8e au 15e jour du cycle, translucide, cristallisant en feuille de
fougère.
Ces sécrétions physiologiques n’engendrent aucune irritation, sont inodores et ne
contiennent pas de polynucléaires.
Par ailleurs, le comportement compulsif d’hygiène intime excessive avec des savons
détergents, peut entraîner une destruction de l’écosystème vaginal et favoriser la
survenue d’infections génitales basses souvent chroniques.
Écosystème vaginal
Le vagin est un écosystème dynamique où chaque femme possède de nombreux
micro-organismes en équilibre. La flore dominante est le bacille de Döderlein :
lactobacille tapissant la muqueuse vaginale. Il transforme le glycogène
abondamment contenu dans les cellules vaginales et cervicales grâce à
l’imprégnation œstrogénique en acide lactique. Cet acide lactique explique le pH
acide du vagin qui est un facteur protecteur de la pullulation microbienne.
Cette flore vaginale évolue selon :
• l’âge : moins de bacilles de Döderlein avant la puberté et après la ménopause ;
• le cycle : les aérobies diminuent avant et après les règles ;
• la contraception : en cas de stérilet, on constate une augmentation des
anaérobies.
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1.Trichomonas
Les leucorrhées sont verdâtres, mousseuses, spumeuses, abondantes et
nauséabondes (odeur de plâtre frais). Le prurit est variable en intensité, il existe
souvent des brûlures au moment des rapports ou des mictions.
Au spéculum, le vagin est rouge, le col framboisé..
4. Gonocoque.
Les leucorrhées sont jaunes ou verdâtres, purulentes avec parfois des signes
d’urétrite. L’examen au spéculum trouve une cervicite avec glaire purulente, les
parois vaginales sont rouges, saignant au contact. La notion d’urétrite chez le
partenaire ou d’écoulement méatique doit faire penser au diagnostic.
5 . Mycoplasme, Chlamydia
Les leucorrhées sont inconstantes mais il existe habituellement une endocervicite,
parfois discrète. Chlamydia trachomatis et Mycoplasma genitalium sont des
infections sexuellement tranmissible fréquentes chez les 15–25 ans, souvent
asymptomatiques mais responsables d’ d’infection genital haute
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Anite (++)
Bibliographie - référence