DPT2020 Securite Routiere

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R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

 
 
 

2020
 
 
 
DOCUMENT DE POLITIQUE TRANSVERSALE
PROJET DE LOI DE FINANCES POUR

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

MINISTRE CHEF DE FILE


MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
 
NOTE EXPLICATIVE

Cette annexe au projet de loi de finances est prévue par l'article 128 de la loi n°  2005-1720 du 30 décembre 2005 de
finances rectificative pour 2005, complété par l'article 169 de la loi n°  2006-1771 du 30 décembre 2006 de finances
rectificative pour 2006, par l'article 104 de la loi n° 2007-1822 du 24 décembre 2007 de finances pour 2008, par l'article
183 de la loi n° 2008-1425 du 27 décembre de finances pour 2009, par l'article 137 de la loi n°  2009-1673 du 30
décembre 2009 de finances pour 2010, par l'article 7 de la loi n°  2010-832 du 22 juillet 2010 de règlement des comptes
et rapport de gestion pour 2009, par l'article 159 de la loi n°  2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011,
par l'article 160 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012, par l'article 262 de la loi n° 2018-
1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019.

Sont institués 22 documents de politique transversale (DPT) relatifs aux politiques suivantes : action extérieure de
l'État, aménagement du territoire, défense et sécurité nationale, développement international de l'économie française
et commerce extérieur, inclusion sociale, justice des mineurs, lutte contre l'évasion et la fraude fiscales, lutte contre le
changement climatique, outre-mer, politique de l'égalité entre les femmes et les hommes, politique de lutte contre les
drogues et les conduites addictives, politique du tourisme, politique en faveur de la jeunesse, politique française de
l'immigration et de l'intégration, politique française en faveur du développement, politique immobilière de l'État,
politique maritime de la France, prévention de la délinquance et de la radicalisation, prévention en santé, sécurité
civile, sécurité routière, ville.

Conformément à cet article, ce document comporte les éléments suivants :

   Une présentation stratégique de la politique transversale. Cette partie du document expose les objectifs de la
politique transversale et les moyens qui sont mis en œuvre pour les atteindre dans le cadre interministériel. Outre le
rappel des programmes budgétaires qui concourent à la politique transversale, sont détaillés les axes de la politique,
ses objectifs, les indicateurs de performance retenus et leurs valeurs associées. S’agissant des politiques
transversales territorialisées (par exemple : Outre-mer, Ville), les indicateurs du document de politique transversale
sont adaptés de façon à présenter les données relatives au territoire considéré.

   Une présentation détaillée de l’effort financier consacré par l’État à la politique transversale pour l’année à
venir 2020, l’année en cours (LFI 2019) et l’année précédente (exécution 2018), y compris en matière de dépenses
fiscales et de prélèvements sur recettes, le cas échéant.

   Une présentation de la manière dont chaque programme budgétaire participe, au travers de ses différents
dispositifs, à la politique transversale.

Sauf indication contraire, les montants de crédits figurant dans les tableaux du présent document sont exprimés en euros. Les crédits
budgétaires sont présentés, selon l’article 8 de la LOLF, en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP). Les prélèvements sur
recettes sont présentés de manière à s'additionner aux CP.

L’ensemble des documents budgétaires ainsi qu’un guide de lecture et un lexique sont disponibles sur le Forum de la performance : http://www.performance-
publique.budget.gouv.fr/
 
 
TABLE DES MATIÈRES
 

LA POLITIQUE TRANSVERSALE
Liste des programmes concourant à la politique transversale 8

Présentation stratégique de la politique transversale 10

AXE 1 : La réduction de l'accidentalité routière 16


Objectifs concourant à la politique transversale de cet axe 16

AXE 2 : L'éducation routière à tous les âges 31


Objectifs concourant à la politique transversale de cet axe 31

AXE 3 : Le renforcement de la sécurité des infrastructures routières et des véhicules 51


Objectifs concourant à la politique transversale de cet axe 51

AXE 4 : La lutte contre le non-respect du code de la route 57


Objectifs concourant à la politique transversale de cet axe 57

Présentation des crédits par programme 83


Évaluation des crédits consacrés à la politique transversale 83
Autres programmes concourant à la politique transversale 84
Présentation des programmes concourant à la politique transversale 85
LA POLITIQUE TRANSVERSALE
Sécurité routière

LA POLITIQUE TRANSVERSALE
 
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
8 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA POLITIQUE TRANSVERSALE

LISTE DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE


 

Numéro et intitulé du programme et de la mission ou Responsable du programme


numéro et intitulé du prélèvement sur recette au profit des collectivités locales
 

P107 – Administration pénitentiaire Stéphane BREDIN


Justice Directeur de l'administration pénitentiaire
P111 – Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail Yves STRUILLOU
Travail et emploi Directeur général du travail
P140 – Enseignement scolaire public du premier degré Edouard GEFFRAY
Enseignement scolaire Directeur général de l'enseignement scolaire
P141 – Enseignement scolaire public du second degré Edouard GEFFRAY
Enseignement scolaire Directeur général de l'enseignement scolaire
P159 – Expertise, économie sociale et solidaire, information géographique et Thomas LESUEUR
météorologie
Commissaire général au développement durable
Écologie, développement et mobilité durables
P152 – Gendarmerie nationale Général d'armée Richard LIZUREY
Sécurités Directeur général de la gendarmerie nationale
P166 – Justice judiciaire Peimane GHALEH-MARZBAN
Justice Directeur des services judiciaires
P174 – Énergie, climat et après-mines Laurent MICHEL
Écologie, développement et mobilité durables Directeur général de l'énergie et du climat
P176 – Police nationale Eric MORVAN
Sécurités Directeur général de la police nationale
P182 – Protection judiciaire de la jeunesse Madeleine MATHIEU
Justice Directrice de la protection judiciaire de la jeunesse
P190 – Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité Thomas LESUEUR
durables
Commissaire général au développement durable
Recherche et enseignement supérieur
P203 – Infrastructures et services de transports Marc PAPINUTTI
Écologie, développement et mobilité durables Directeur général des infrastructures, des transports et de la
mer
P204 – Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins Jérôme Salomon
Santé Directeur général de la santé
P207 – Sécurité et éducation routières Emmanuel BARBE
Sécurités Délégué à la sécurité routière
P214 – Soutien de la politique de l'éducation nationale Marie-Anne LEVÊQUE
Enseignement scolaire Secrétaire générale
P216 – Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur Christophe MIRMAND
Administration générale et territoriale de l'État Secrétaire général du ministère de l'intérieur
P217 – Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la Régine ENGSTRÖM
mobilité durables
Secrétaire générale du ministère de la transition écologique et
Écologie, développement et mobilité durables solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des
relations avec les collectivités territoriales.
P219 – Sport Gilles QUENEHERVE
Sport, jeunesse et vie associative Directeur des sports
P354 – Administration territoriale de l'État Christophe Mirmand
Administration générale et territoriale de l'État Secrétaire général du ministère de l'intérieur
P751 – Structures et dispositifs de sécurité routière Emmanuel BARBE
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers Délégué à la sécurité routière
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Sécurité routière
LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

Numéro et intitulé du programme et de la mission ou Responsable du programme


numéro et intitulé du prélèvement sur recette au profit des collectivités locales
 

P753 – Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement Emmanuel BARBE


routiers
Délégué à la sécurité routière
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers
P754 – Contribution à l'équipement des collectivités territoriales pour l'amélioration des Stanislas BOURRON
transports en commun, de la sécurité et de la circulation routières
Directeur général des collectivités locales
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers

 
 
10 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

La stratégie de la politique transversale de sécurité routière a pour objectif de réduire le nombre d’accidents, de
personnes tuées et blessées sur les routes de France. Cet objectif qui traduit la performance globale de la politique de
sécurité routière, répond à plusieurs enjeux :
• un enjeu humain lié à la souffrance engendrée par la perte ou le handicap d’un proche, sachant que pour une
personne tuée sur les routes, on estime à 7 celles qui sont gravement blessées ;
• un enjeu social lié à la disparition d’une partie des forces vives de la société, notamment les jeunes adultes ;
• un enjeu économique, le coût total de l’insécurité routière (hors accident uniquement matériel) étant estimé à
33,4 milliards d’euros en 2018 selon le bilan de l’observatoire national interministériel de sécurité routière.
LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

La politique de sécurité routière vise à prévenir les accidents de la route. Elle cherche en particulier à responsabiliser
les usagers de la route à la fois vis-à-vis d’eux-mêmes (se protéger) et vis-à-vis des autres (protéger les autres). Elle
doit aussi contribuer à l’amélioration des infrastructures et à l’évolution des moyens de mobilité (tous types de
véhicules) vers une meilleure sécurisation de tous les usagers de la route.

1) S’agissant de l’usager de la route, l’action portera sur :


• sa formation, envisagée tout au long de la vie ;
• son information et sa sensibilisation par une communication mobilisant l’ensemble des acteurs sur le plan local
et national ;
• l’obligation de respect des règles de la sécurité de tous qui sera garantie par le contrôle et le cas échéant la
sanction.
2) S’agissant de la route, l’action portera sur l’optimisation de la gestion du trafic, l’amélioration des moyens de
signalisation et sur la sécurisation des infrastructures.

3) S’agissant des moyens de mobilité, l’action visera à soutenir l’évolution technologique permettant d’accroître le
niveau de sécurité de leurs passagers et des autres usagers de la route (piétons) par exemple en facilitant par la
réglementation, les dispositifs d’aide à la conduite et de prévention des situations accidentogènes (survitesse,
collisions).

La politique de la sécurité routière est par essence interministérielle


• Le ministère de l’intérieur intègre, outre les directions générales de la gendarmerie et de la police nationale, la
délégation à la sécurité routière (DSR). Cette délégation, dirigée par le délégué à la sécurité routière, prépare
et met en œuvre la politique de sécurité routière. Le délégué est également délégué interministériel à la
sécurité routière.
• Le ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) élabore et met en œuvre les politiques de sécurité
des infrastructures routières, du transport routier, et de réglementation des véhicules.
• Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse assure le continuum éducatif de la maternelle à
l’enseignement supérieur, en passant par le collège, le lycée et les centres de formation d’apprentis. Il délivre
notamment les attestations scolaires de sécurité routière.
• Le ministère de la justice gère le contentieux de la circulation routière  : non-respect des règles de conduite,
atteintes involontaires à la personne, infractions pour absence de papiers liés à la conduite du véhicule ainsi
que celles visant à échapper au contrôle des forces de l’ordre.
• Le ministère des solidarités et de la santé sensibilise aux risques pour la santé et organise la chaîne des
secours et de soins d’urgence.
• Le ministère du travail anime au plan national et local la prévention du risque routier professionnel, en
partenariat avec la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM).
• Le ministère des outre-mer veille à la bonne prise en compte des spécificités des territoires ultramarins dans le
suivi des enjeux et l’aide à l’amélioration de la sécurité.
PLF 2020 11
Sécurité routière
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

La coordination interministérielle est assurée par le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) qui, présidé
par le Premier ministre, fixe les orientations en matière de sécurité routière.

Afin d’éclairer leurs décisions, les pouvoirs publics et le CISR bénéficient des travaux conduits dans le cadre du
Conseil national de sécurité routière (CNSR). Cette instance qui regroupe des acteurs privés, publics et associatifs
œuvrant en matière de sécurité routière a été renouvelée en 2017 (modification du décret n°  2016-1511 du 8 novembre
2016 qui définit, sur de nouvelles bases, les missions, la composition et l’organisation du CNSR).

Dans sa nouvelle configuration, le CNSR dispose de 4 commissions (usagers vulnérables, éducation routière et risque
routier professionnel, véhicules — technologies innovantes — infrastructures, santé et déplacements sur la route). Il
peut s’appuyer sur un Comité des experts pour examiner des problématiques spécifiques.

Par ailleurs, les pouvoirs publics disposent également de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière
(ONISR). Placé auprès du délégué à la sécurité routière, il s’agit d’un organisme indépendant qui collecte et analyse
toute donnée liée à l’accidentalité.

LES RÉSULTATS DE L’ACCIDENTALITÉ POUR L’ANNÉE  2018

3 488 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en 2018 (-  5,3 % par rapport à 2017), dont 3 248 en France
métropolitaine (– 5,8 %) et 240 dans les outre-mer (+ 1,7 %). La mortalité a fortement baissé avec 196 décès de moins
par rapport à 2017. C’est le nombre de décès le moins élevé jamais enregistré sur les routes de France , soit 7 de
moins qu’en 2013, précédente année de référence.

La France (métropole + outre-mer) est au 14 e rang de l’Union européenne : 52 personnes ont été tuées par million
d’habitants. Ce taux est de 50 en métropole et de 87 en outre-mer. En métropole sur la période  2014-2018, seuls 32
départements sont en dessous de la moyenne nationale. La mortalité rapportée au trafic (en milliards de km parcourus
par les véhicules) diminue et s’établit pour la France métropolitaine à 5,4 en 2018. C’est un minimum historique.

Les années 2016 à 2018 ont été consacrées à la traduction effective des mesures actées dans le plan d’action de la
sécurité routière de janvier 2015 ou décidées lors du Comité interministériel de la sécurité routière des 2  octobre 2015
et 9 janvier 2018.

À ce jour, la plus grande partie des mesures du plan gouvernemental de janvier 2015 a été mise en œuvre  : elles
concernent notamment l’abaissement du taux d’alcoolémie pour les conducteurs novices, l’interdiction du port de tout
écouteur au volant ou au guidon, le renforcement de la protection des usagers les plus vulnérables, l’observation de la
diminution de la vitesse maximale autorisée sur des routes bidirectionnelles, l’expérimentation du double prélèvement
salivaire en matière de contrôle de l’usage des stupéfiants, ou l’amélioration de la signalisation (support de panneaux
« fusibles »).

Parallèlement, l’essentiel des mesures décidées par le CISR du 2 octobre 2015 est aujourd’hui mis en œuvre. Sont en
particulier concernés la refonte de la stratégie radar, le renforcement de la lutte contre les conduites addictives et les
comportements dangereux, la protection des usagers vulnérables (cyclistes, deux-roues motorisé), mais également
l’adaptation des outils à disposition de la sécurité routière aux nouvelles technologies.

Cependant, après douze années de baisse continue, la mortalité routière augmentait depuis 2014 pour se stabiliser en
2017. Dans ce contexte, le Premier ministre a réuni le 9 janvier 2018, le Comité interministériel de la sécurité routière
en présence de 10 ministres et secrétaires d’État. Cette réunion témoigne de l’engagement de l’ensemble du
Gouvernement pour lutter contre l’insécurité routière.

LA STRATÉGIE DE LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le CISR du 9 janvier 2018 a retenu 18 mesures qui s’articulent essentiellement autour de deux axes majeurs  :
• l’engagement de chaque citoyen en faveur de la sécurité routière ;
12 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

• la protection de l’ensemble des usagers de la route.


L’engagement de chaque citoyen en faveur de la sécurité routière
Le CISR a souhaité ainsi favoriser la prise de conscience de chaque nouveau jeune conducteur à l’ampleur de ses
responsabilités. Préalablement à l’obtention du certificat permettant de conduire, tout lauréat devra signer une charte
numérique qui l’engage à respecter et protéger l’ensemble des usagers de la route.

Protéger l’ensemble des usagers de la route


• Réduction de la vitesse maximale autorisée sur certaines routes. La vitesse excessive ou inadaptée aux
circonstances est présente en 2018 dans 27 % des accidents (en causes multiples). Cette proportion est plus
élevée que la moyenne chez les conducteurs de deux-roues motorisés (45  %). La réduction de 90 km/h à
80 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes à double-sens sans séparateur central est entrée en
application le 1er juillet 2018 et sera évaluée durant deux ans.
• L’évaluation de cette mesure a été confiée par la délégation à la sécurité routière au Centre d’études et
d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), en lien avec l’ONISR et
l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar). Un
point d’étape est réalisé dans le rapport « Abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80   km/h –
Évaluation 12 mois, Cerema juillet 2019  ».
• Un an après la mise en œuvre de la mesure, le bilan de la mortalité routière sur le réseau concerné, par
rapport à la moyenne des années 2013 à 2017, est le suivant : 206 vies ont été épargnées sur le réseau hors
agglomération hors autoroutes, alors que le reste du réseau enregistre 37 tués de plus, si le réseau hors
agglomération hors autoroutes avait suivi la même évolution que le reste du réseau, on aurait enregistré 270
tués de plus sur 1 an (206 +64). Dès le dimanche 1er juillet 2018, les vitesses moyennes pratiquées des
véhicules légers (VL) et des poids lourds (PL) ont chuté respectivement de 3,9  km/h et de 1,5 km/h.
Cependant, depuis novembre, début d’un vandalisme important sur les radars fixes, la vitesse est remontée de
1 km/h.
• Lutter contre la conduite sous l’emprise de l’alcool. L’alcool constitue une des premières causes de
mortalité sur la route. Dans 30 % des accidents mortels, un conducteur est alcoolisé. Cette part est stable
depuis 2000 et monte à 50 % la nuit. D’une part, le premier objectif du CISR du 9 janvier 2018 est d’inciter
tous les usagers de la route à l’auto-évaluation de leur taux d’alcoolémie afin de leur permettre d’objectiver
leur aptitude ou non à la conduite. D’autre part, le CISR rend obligatoire la pose d’un éthylotest antidémarrage
avec suivi médico-psychologique en cas de récidive d’infraction de conduite en état alcoolique.
• Protéger les piétons. En 2018, les accidents de la route ont provoqué la mort de 470 piétons, soit 14  % de la
mortalité routière. La moitié des piétons tués a 65 ans ou plus ; ces derniers décèdent pour 88 % en
agglomération. Les trois quarts des piétons tués de 18 à 44 ans le sont de nuit hors agglomération. La
mortalité des piétons et le vieillissement de la population nécessitent une adaptation des infrastructures
routières. La visibilité des piétons pourra être améliorée en aménageant les abords immédiats des passages
piétons, notamment par la matérialisation d’une ligne d’effet des passages piétons en amont de ceux-ci qui
indique aux véhicules l’endroit où ils doivent s’arrêter. La protection des piétons mal ou non-voyants sera
renforcée par une optimisation des dispositifs sonores ou tactiles associés aux feux rouges.
• Accompagner le développement de la pratique du vélo en toute sécurité. Depuis 2010, le nombre de
cyclistes tués sur la route a augmenté de 18 % pour atteindre le nombre de 175 cyclistes tués en 2018. La
mortalité est en augmentation depuis 2015 (149 tués). En 2018, les cyclistes représentent 5  % de la mortalité
routière. Il convient de sensibiliser deux publics différents, jeunes et adultes, à une pratique sûre du vélo et
préconiser le port du casque.
• Protéger et responsabiliser les usagers de deux-roues motorisés. En 2018, les usagers des deux-roues
motorisés (cyclomotoristes et motocyclistes) représentent 23 % de la mortalité routière pour seulement 2 % du
trafic. Il est donc indispensable de continuer à améliorer la pratique du motocyclisme, en agissant à la fois sur
la formation, l’équipement (encourager le port des bottes et d’une protection gonflable thorax/abdomen) et sur
la visibilité (autoriser l’allumage de jour des phares antibrouillard.). Une communication d’envergure sur ces
dispositifs et sur la trajectoire de sécurité à adopter par les motards a été réalisée en 2018 et 2019.
Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) s’est réuni le 9 juillet 2019 en séance plénière. À cette occasion, le
ministre de l’Intérieur a souligné le bon avancement de la mise en œuvre des 18  mesures décidées par le Comité
interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 janvier 2018.

Ainsi, la plupart des mesures du CISR impliquant l’adoption d’une disposition législative sont intégrées au projet de loi
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Sécurité routière
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

d’orientation des mobilités (LOM). Il s’agit notamment de l’invisibilité temporaire de certains contrôles routiers par les
forces de l’ordre sur les applications communautaires d’aide à la conduite ou de la suspension du permis de conduire
en cas d’infraction commise en même temps que l’usage du téléphone portable tenu en main.

Cette future loi offrira également aux présidents de Conseil départemental, aux présidents d’intercommunalité et aux
maires, la possibilité de relever sur certaines portions de leur domaine routier la vitesse maximale à 90  km/h.

Au-delà des mesures du CISR, de nombreuses actions sont menées.

La sécurité routière concerne chacun et la délégation à la sécurité routière a l’ambition de mobiliser le plus grand
nombre possible de citoyens et d’acteurs de la vie publique en faveur de la sécurité routière  : jeunes, étudiants,
seniors, partenaires sociaux, agents de l’État, etc. À cet effet, les campagnes de communication permettent de
sensibiliser les Français pour mieux susciter leur adhésion à un projet collectif d’amélioration de la sécurité routière en
expliquant les dangers et les risques encourus.

Les entreprises sont également mobilisées contre le risque routier professionnel  : chaque année, les accidents routiers
professionnels (qu’ils soient effectués lors de trajet professionnel ou liés à des déplacements des missions
professionnelles occasionnelles) sont la première cause de mortalité au travail. En 2018, ce sont 482 (contre 480 en
2017) personnes qui ont été tuées lors d’un déplacement lié au travail, dont 335 (346 en 2017) lors d’un trajet domicile-
travail et 147 (134 en 2017) lors d’un déplacement réalisé dans l’exercice d’une mission professionnelle. Dans le cadre
de sa politique de sensibilisation du monde professionnel à ce risque, la DSR a mobilisé plus de 1  270 entreprises
représentant plus de 3 millions de salariés autour de l’Appel national « 7 engagements pour une route plus sûre ».
Parallèlement, depuis le 1er janvier 2017, les employeurs sont tenus de désigner tout conducteur, salarié ou non,
auteur d’une infraction routière commise au moyen d’un de leurs véhicules d’entreprise et sont sanctionnés d’une
amende le cas échéant si cette désignation n’est pas formalisée.

Au niveau local, la mobilisation s’effectue sous la responsabilité du préfet de département qui préside le comité
départemental de sécurité routière et coordonne les services de l’État. Son action est facilitée par la mise en place d’un
nouveau document général d’orientations (DGO) pour la période 2018-2022 sur la base des orientations définies au
niveau national (risque routier professionnel, conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants, public jeune et
publics seniors) complétées en fonction des enjeux locaux. Cosigné par l’État et les collectivités territoriales, ce
document définit les orientations locales et traduit la mobilisation des acteurs en faveur de la sécurité routière pour
quatre ans. À partir de ce document, est élaboré annuellement le plan départemental d’actions de sécurité routière
(PDASR) pour le volet sensibilisation, prévention et communication. Ce plan bénéficie dans le cadre d’un dialogue de
gestion bisannuel de moyens budgétaires au titre du programme 207. Est également élaboré le plan départemental des
contrôles routiers (PDCR) qui a vocation à guider et à optimiser l’action des forces de l’ordre dans leur mission de
contrôle de l’application du Code de la route par les usagers et de constatation des infractions et délits routiers.

Par ailleurs, la conduite sous stupéfiants est également une cause majeure de mortalité routière. En 2018, elle a
concerné 23 % des personnes tuées dans les accidents où l’information stupéfiants est connue. Depuis 2017, le
contrôle de la conduite sous l’emprise des stupéfiants est désormais facilité par l’usage d’un prélèvement salivaire
sans recours à une prise de sang.

La tenue en main du téléphone pendant la conduite et plus généralement l’usage du téléphone constitue également
une addiction. Or, une communication téléphonique multiplie par trois le risque d’accident matériel ou corporel et, selon
l’expertise collective Ifsttar-Inserm, près d’un accident corporel de la route sur dix serait lié à l’utilisation du téléphone
en conduisant.

À l’avenir, comme prévu dans un article de la Loi dite «   LOM » (Loi d’Orientation des Mobilités), les forces de l’ordre
pourront retenir le permis de conduire d’une personne sanctionnée pour conduite avec usage de téléphone tenu en
main dès lors qu’en même temps est commise une infraction menaçant la vie d’autrui.
14 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE

En outre, sont récemment apparus dans l’espace public, des engins de déplacement personnels (EDP) motorisés
comme les trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, etc. Un décret est actuellement en cours de finalisation
pour donner un cadre juridique aux EDP motorisés et interdire leur utilisation sur les trottoirs.

Enfin, en ce qui concerne l’éducation routière, une réforme a été engagée en 2019 pour offrir un meilleur accès à un
permis de conduire moins cher. Cette réforme qui s’articule autour de dix mesures vise à moderniser l’apprentissage
de la conduite, le choix de l’auto-école et l’inscription à l’examen de conduite. Le 22 juillet 2019, sont entrées en
application, les trois premières mesures : le passage de l’épreuve pratique à 17 ans, le développement de la formation
sur simulateur de conduite et la conversion facilitée du permis « boîte automatique » en permis classique.

Ces premières mesures se poursuivront en 2019 et 2020 autour de 4 axes :


– la gratuité de la préparation au code pour les jeunes qui s’engagent dans le Service National Universel  ;
– le développement de modes d’apprentissage moins chers tels que la conduite encadrée ou la conduite supervisée
(mesures prévues dans la loi LOM) ;
– la réduction des délais d’attente ;
– la transparence du permis pour les candidats via la mise en place d’un contrat type, d’un comparateur en ligne dès la
fin de l’année 2019 et d’un livret de formation numérique permettant de suivre la progression des élèves et comportant
des informations relatives à l’école de conduite, à l’enseignant et au nombre d’heures de leçons suivies.

Que les mesures et dispositifs relèvent de la sécurité routière ou concernent l’éducation routière, ils traduisent une
stratégie volontaire des pouvoirs publics. En parallèle, chaque citoyen est invité à se mobiliser, comme le rappelle la
signature de la délégation à la sécurité routière : « sécurité routière, tous touchés, tous concernés, tous
responsables ».
 

 
RÉCAPITULATION DES AXES, SOUS-AXES ET OBJECTIFS DE PERFORMANCE

LA RÉDUCTION DE L'ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

OBJECTIF DPT-1699 : Mobiliser l'ensemble de la société sur la sécurité routière pour réduire le nombre d'accidents et
de tués sur les routes
OBJECTIF DPT-2833 : Mieux connaître les causes et les conséquences de l'insécurité routière

L'ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

OBJECTIF DPT-2834 : Sensibiliser les jeunes usagers aux risques de la route


OBJECTIF DPT-2835 : Améliorer le service du permis de conduire dans le cadre du développement de l’éducation
routière tout au long de la vie
OBJECTIF DPT-2836 : Assurer la gestion des droits à conduire et l’information des titulaires de permis de conduire
quant à leur solde de points
OBJECTIF DPT-2837 : Développer l’éducation routière tout au long de la vie
OBJECTIF DPT-2838 : Prévenir les accidents des usagers les plus vulnérables

LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES VÉHICULES

OBJECTIF DPT-2839 : Améliorer la sécurité des infrastructures de transport


OBJECTIF DPT-2840 : Améliorer la sécurité des véhicules
PLF 2020 15
Sécurité routière
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE TRANSVERSALE DPT

LA LUTTE CONTRE LE NON-RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

OBJECTIF DPT-2841 : Lutter contre l’alcool et les pratiques addictives au volant


OBJECTIF DPT-2853 : Prévenir les risques routiers professionnels
OBJECTIF DPT-2854 : Lutter contre les vitesses excessives et les comportements à risque
OBJECTIF DPT-1697 : Assurer l'efficacité du système de contrôle automatisé en termes de respect des règles du code
de la route
OBJECTIF DPT-1698 : Assurer l'efficacité du procès-verbal électronique au sein des services de l'État
 
16 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

AXE 1 : LA RÉDUCTION DE L'ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE DE CET AXE


 

OBJECTIF DPT-1699
Mobiliser l'ensemble de la société sur la sécurité routière pour réduire le nombre d'accidents et de
tués sur les routes

 
INDICATEUR P152-2215-3335
Nombre de tués en zone Gendarmerie
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Nombre de tués Nb 2 629 2 540 en baisse en baisse en baisse en baisse

Précisions méthodologiques

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Les prévisions et la cible ont été déterminées en tenant compte des orientations et objectifs ministériels, des résultats
consolidés obtenus en 2018 et des réalités opérationnelles.

Afin d’orienter à la baisse les accidents de la circulation routière, la gendarmerie nationale appuie son action sur  :
• une politique de prévention éducative, en liaison avec ses partenaires institutionnels ou associatifs, autour de
cibles thématiques comme les conducteurs de deux-roues motorisés et les jeunes conducteurs («  permis
piéton », animation des pistes routières, mise en œuvre de la « piste 10 de conduite jeune ») ;
• la dissuasion, c’est-à-dire la présence ostensible des gendarmes sur les axes routiers en fonction des enjeux
locaux ou nationaux de sécurité routière, aux lieux et périodes appropriés. La gendarmerie s’appuie alors sur
son maillage territorial et sa mission de contrôle des grands axes de communication ;
• une répression ciblée des comportements dangereux et des infractions graves et génératrices d’accidents, liés
notamment à la vitesse, à l’alcool et aux stupéfiants ;
• une communication externe choisie, afin d’étendre l’impact des contrôles et d’en faciliter la compréhension par
le public.
PLF 2020 17
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

INDICATEUR P207-831-832
Nombre annuel des tués (France métropolitaine et départements d'outre-mer)
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Nombre annuel des tués (France métropolitaine) Nb 3 448 3 248 en baisse en baisse en baisse en baisse
Nombre annuel des tués (Départements d'outre- Nb 152 144 en baisse en baisse en baisse en baisse
mer)

Précisions méthodologiques
Source des données   : Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR).

Mode de calcul   :
Tout accident corporel de la circulation routière doit faire l’objet d’un bulletin d’analyse d’accident corporel de la circulation (BAAC), rempli par le
service de police ou de gendarmerie compétent géographiquement. Les BAAC, centralisés par les services de la police et de la gendarmerie
nationales, sont ensuite envoyés à l’ONISR pour de nouveaux contrôles «  qualité » s’ajoutant à ceux déjà intégrés aux logiciels de saisie utilisés par
les forces de l’ordre.
Les départements d’outre-mer correspondent à la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et la Réunion.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

3 488 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en 2018 (-5,3  %), dont 3 248 en France métropolitaine (-
5,8 %) et 240 dans les outre-mer (+1,7 %). La mortalité a fortement baissé avec 196 décès de moins par rapport à
2017. C’est le nombre de décès le moins élevé jamais enregistré sur les routes de France, soit 7 de moins qu’en 2013,
année record.

Sur la période 2010-2018, la mortalité rapportée au trafic routier (près de 600 milliards de kilomètres sont parcourus
chaque année) est passée de 7,1 tués par milliard de véhicules kilomètres en 2010 à 5,4 en 2018 pour la France
métropolitaine. Elle est cette année à un minimum historique jamais atteint. Ce ratio était de 77 en 1972 et encore de
15 en 2001.

Une vitesse excessive ou inadaptée aux circonstances est présente en 2018 dans 27  % des accidents (en causes
multiples). Cette proportion est plus élevée que la moyenne chez les conducteurs de deux-roues motorisés (45  %).

La mesure de réduction de 90 km/h à 80 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes à double-sens sans
séparateur central est entrée en application le 1 er juillet 2018.

Depuis juin 2018, les vitesses pratiquées sur le réseau concerné ont été mesurées grâce à l’installation permanente de
capteurs en 50 points du réseau bidirectionnel hors agglomération. Les vitesses de 81 millions de véhicules ont ainsi
été enregistrées.

Il s’avère que les vitesses moyennes pratiquées par les véhicules légers (VL) ont chuté dès le dimanche
1er juillet 2018. Si l’on compare juin et septembre 2018, la réduction est de 3,9  km/h. La vitesse des poids lourds a
également baissé de 1,5 km/h alors même qu’ils ne sont pas concernés par la réduction de la vitesse maximale
autorisée, car leur vitesse est déjà limitée à 80 km/h. Cependant, depuis novembre, début d’un vandalisme important
sur les radars fixes, la vitesse est remontée de 1 km/h et s’établit à -3 km/h par rapport à juin 2018.

Un an après cette mise en œuvre, les premiers résultats constatés sur le réseau concerné et comparés à la moyenne
des années 2013 à 2017 permettent de constater que 206 vies ont été épargnées sur le réseau hors agglomération
hors autoroutes, alors que le reste du réseau enregistre 37 tués de plus. Si le réseau hors agglomération hors
autoroutes avait suivi la même évolution que le reste du réseau, on aurait enregistré 270 tués de plus sur un an.
18 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

INDICATEUR P176-2197-14052
Nombre de tués en zone police
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Nombre de tués en zone police Nb 978 946 en baisse en baisse en baisse en baisse

Précisions méthodologiques
Source des données : ONISR
Tout accident mortel de la circulation routière doit faire l’objet d’une fiche BAAC (bulletin d’analyse d’accident corporel de la circulation), rempli par le
service de police compétent géographiquement. Les BAAC sont centralisés puis envoyés à l’observatoire national interministériel de la sécurité routière
(ONISR) pour enrichissement et exploitation.

Mode de calcul :
Nombre de tués, consolidé à 30 jours sur l’année N.

Commentaires :
Les consolidations effectuées par l’ONISR parfois 2 ans après la remontée de données, ainsi que la requalification de procédures entraîne des
modifications de données entre RAP et PAP. Le délai de 30 jours permet de déterminer si la cause du décès est liée à un accident de la route.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Afin de réorienter à la baisse le nombre de tués sur les routes dans le respect des objectifs du plan  2 000 tués à
l’horizon 2020, la police nationale renforce sa politique de sécurité routière autour des 3 axes du plan de sécurité
routière défini par le comité interministériel (CISR) du 9 janvier 2018 :
• Susciter et encourager l’engagement de chaque citoyen ;
• Protéger tous les usagers de la route ;
• Anticiper les nouvelles technologies au service de la sécurité routière.
La dissuasion, c’est-à-dire la présence ostensible sur le bord des routes et la répression ciblée des infractions graves,
contribue également à cette politique de lutte contre la violence routière.

OBJECTIF DPT-2833
Mieux connaître les causes et les conséquences de l'insécurité routière

Programme 152 : Gendarmerie nationale


Programme 159 : Expertise, information géographique et météorologie
Programme 176 : Police nationale
Programme 190 : Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables
Programme 207 : Sécurité et éducation routières

Tout accident de la route résulte d’un dysfonctionnement du système de circulation composé de l’infrastructure, des
véhicules et des usagers de la route. Une meilleure compréhension des facteurs d’accidents permet d’identifier des
actions ciblées et de prioriser les mesures les plus pertinentes pour réduire la mortalité routière.
La détermination de ces facteurs d’accidents passe par l’analyse des bulletins d’analyse des accidents corporels de la
circulation (BAAC) qui sont renseignés après chaque accident. Des études seront ensuite entreprises pour approfondir
ces premières données.

Au sein de la DSR, l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) pilote les études
d’accidentalité routière ce qui peut l’amener à solliciter les services de l’Institut français des sciences et technologies
des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR), du Centre d’études et d’expertise pour les risques,
l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) ou d’autres organismes de recherche.
PLF 2020 19
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

1- Les bulletins d’analyse des accidents corporels de la circulation (BAAC)

1-1 La première collecte de données est effectuée par les forces de l’ordre

Les unités de la Gendarmerie (programme 152) et de la Police nationale (programme 176) établissent des Bulletins


d’analyse des accidents corporels de la circulation (BAAC) pour chaque accident corporel porté à leur connaissance.
En cas d’accident mortel, les forces de l’ordre renseignent sur la base de leurs premières constatations, une série
d’informations statistiques parmi lesquelles figurent la ou les causes principales de l’accident. La nomenclature
possède 16 rubriques et il est possible d’indiquer jusqu’à 3 facteurs. Ces éléments permettent de constituer une base
de données très détaillée sur les causes, les circonstances et les conséquences des accidents, au travers de
caractéristiques relatives aux usagers, aux véhicules et aux lieux.

Reposant sur le cadre règlementaire existant (arrêté du 27 mars 2007 relatif aux conditions d’élaboration des
statistiques relatives aux accidents corporels de la circulation), le module BAAC permet de simplifier les tâches
réalisées par l’enquêteur suite à la constatation d’un accident corporel ou mortel de la circulation routière, de fiabiliser
les statistiques de l’accidentalité routière et de cartographier les accidents. Il a été déployé dans l’ensemble des unités
élémentaires de métropole et d’outre-mer le 3 janvier 2017, après une expérimentation de trois mois menée au sein de
seize groupements de gendarmerie départementale.

Une refonte du Système d’Information Accidents permet à partir de 2019 de rassembler et de moderniser les logiciels
de recueil, de consolidation, d’exploitation et de présentation des données au sein d’une seule et unique base de
données. Ce nouveau Système d’Information Accidents est notamment articulé avec le logiciel Pulsar BAAC de la
Gendarmerie nationale et le logiciel Proce@Web de la Police Nationale permettant d’extraire les données statistiques
requises.

Ce nouveau SI accidents vise l’unicité des chaînes de remontée et de la base de données, une utilisation simple et
intuitive, la traçabilité des modifications et l’interconnexion avec d’autres SI actuels et futurs. Ainsi il comprendra à
terme, outre les données du BAAC, d’autres données disponibles sur les routes (caractéristiques, trafics, vitesses)
pour améliorer encore la qualité des données sur les accidents. De plus, ce projet prévoit d’interfacer le système avec
des fichiers exogènes, tels que le fichier national du permis de conduire (FNPC) ou celui des immatriculations de
véhicule (SIV), le fichier des vitesses maximales autorisées, ISIDOR (fichier des caractéristiques des routes du
CEREMA) ainsi que celui des données de santé. Ces interfaçages permettront d’obtenir d’autres données qui serviront
de critères supplémentaires d’analyse de l’accidentalité. Ce SI constituera une aide à la décision qui optimisera le
pilotage des politiques nationales et locales de la sécurité routière.

1-2 Données statistiques issues des BAAC

La vitesse excessive ou inadaptée est la première cause d’accidents mortels selon les forces de l’ordre (citée dans
29 % des cas). L’alcool est une des causes dans 19  % des cas, 30 % des décès interviennent alors qu’au moins une
des parties impliquées avait un taux d’alcool au-delà du taux légal. Les stupéfiants sont une des causes dans 9  % des
cas, mais 23 % des décès routiers interviennent lors d’un accident impliquant au moins un conducteur testé positif.
Ainsi, 43,5 % des décès interviennent dans un accident avec au moins un conducteur sous influence d’alcool ou de
stupéfiants. Refus de priorité et inattention sont une cause dans 12 % et 9 % des cas.

En 2018, 18 821 accidents corporels se sont produits en intersection. 649 personnes ont été tuées et 23  158 blessées,
soit 20 % de la mortalité routière et 33 % des blessés.
Le non-port de la ceinture de sécurité reste un enjeu important. Sur la période  2013-2017, 1 779 personnes tuées ne
portaient pas leur ceinture. Cela représente 21 % des usagers de véhicule de tourisme pour lesquels le port de la
ceinture est renseigné. Ce taux est plus important encore pour les véhicules utilitaires (33  %) et les poids lourds
(28 %).

Les facteurs d’accident qui ont été ainsi répertoriés par les forces de l’ordre vont permettre d’orienter les études et
recherches en accidentologie.
20 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

2. Le programme de recherche de la Délégation à la sécurité routière (DSR) piloté par l’ONISR

2.1 Présentation de l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR)

L’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) est un organisme placé auprès du délégué
interministériel à la sécurité routière. Il bénéficie d’une indépendance professionnelle qui assure l’impartialité et
l’objectivité des données qu’il collecte, conformément aux exigences de l’Autorité de la statistique publique.

L’ONISR est dirigé par une secrétaire générale assistée d’une adjointe. Il comprend le bureau de la production
statistique, le bureau du pilotage et de la valorisation des études, recherche et des évaluations ainsi qu’une mission
chargée des relations avec les forces de l’ordre.

Au titre de sa compétence statistique, l’ONISR :


• anime le réseau des observatoires locaux de sécurité routière, ainsi que des services déconcentrés de l’État
chargés du suivi de l’activité des forces de l’ordre en matière de sécurité routière et de l’analyse des
remontées rapides « accidents » ;
• assure la maîtrise d’ouvrage du système d’information relatif aux accidents et aux infractions au code de la
route et son interfaçage avec d’autres systèmes d’information ;
• garantit la qualité de l’ensemble de la chaîne de remontée et d’analyse des accidents et des infractions au
Code de la route ;
• collecte, met en forme, interprète et diffuse les données et analyses de l’accidentalité routière et des
comportements en circulation ;
• produit des bulletins périodiques et bilans annuels de l’accidentalité routière et des comportements en
circulation, notamment à travers les infractions et leur impact sur le permis à points.
Au titre de sa compétence de pilotage des études et de la recherche en matière de sécurité routière, l’ONISR  :
• oriente la recherche et pilote les études d’accidentalité routière et des comportements en circulation  ;
• coordonne l’évaluation des mesures de sécurité routière en lien avec les services de la DSR ;
• coordonne les études et enquêtes réalisées ou commanditées par les services déconcentrés de l’État en
matière de sécurité routière ;
• valorise les résultats des études, projets de recherche et évaluations ;
• représente la France au sein des réseaux européens et internationaux s’intéressant à la connaissance de
l’accidentalité routière et des comportements en circulation.
2.2 Le Programme de recherche de la DSR

Pour répondre aux nouveaux enjeux de sécurité routière, la délégation à la sécurité routière (DSR) a redéfini sa
stratégie en matière de recherches et d’études autour de 7 thèmes prioritaires pour la période  2018 – 2022 :
• les usagers vulnérables ;
• les jeunes et les personnes âgées ;
• la réduction du nombre de blessés graves ;
• les facteurs comportementaux (la vitesse, l’alcool, les stupéfiants, le non-respect des règles de circulation, le
défaut d’attention et la perte de vigilance) ;
• les aides au respect des règles et à la circulation en sécurité ;
• le véhicule intelligent ;
• l’évaluation de l’action publique en faveur de la sécurité routière et synergies avec d’autres politiques
publiques.
La DSR lance ainsi un appel à projets qui s’adresse à toutes les communautés scientifiques et à tous les acteurs
impliqués dans la recherche en matière de sécurité routière.

Les études et recherches retenues à l’issue de cet appel à projets sont soutenues par le programme 207 « Sécurité
et éducation routières » et le programme 751 « Structures et dispositifs de sécurité routière ».
PLF 2020 21
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

3 Les travaux de recherche réalisés par l’Institut français des sciences et technologies des   transports, de
l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR)

Les missions de l’IFSTTAR sont financées par le programme 190 « Recherche dans les domaines de l’énergie, du
développement et de la mobilité durables ». Elles consistent à réaliser, piloter, faire effectuer et évaluer des
recherches, des développements et des innovations dans les domaines de la mobilité, des systèmes de transport, de
leur sécurité et de leurs impacts sur la santé, du génie urbain, du génie civil et des risques naturels.
L’IFSTTAR apporte aussi un soutien à l’ONISR, en réalisant des études et des expérimentations pour mieux connaître
et appréhender les risques relatifs à l’insécurité routière. Les études et les expertises réalisées alors sont financées
par le programme 207 « Sécurité et éducation routières » et relèvent principalement des trois thèmes suivants :
l’accidentologie, les aides à la conduite et la réglementation.

3.1. Le programme de recherche de l’IFSTTAR en sécurité routière

Signé le 2 février 2017 entre l’État et l’IFSTTAR, le contrat d’objectifs et de performances 2017-2021 positionne
clairement l’IFSTTAR comme un acteur majeur dans 4 axes  : la réduction de l’accidentalité routière, l’éducation
routière, le renforcement de la sécurité des infrastructures routières et des véhicules, et la lutte contre le non-respect
du Code de la route.

Le premier des axes scientifiques de ce nouveau contrat qui s’intitule « transporter efficacement et se déplacer en
sécurité », constitue la contribution principale de l’IFSTTAR à la sécurité routière.

Son premier objectif est focalisé sur la fiabilité des systèmes de transports et vise à mettre en œuvre de nouveaux
modèles de conception mieux sécurisés pour le mode routier (véhicules communicants et véhicules autonomes).

Le deuxième objectif est centré sur la sécurité et l’ergonomie des déplacements et s’intéresse particulièrement au
développement d’innovations pour les usagers vulnérables et les usagers accidentés, aux modélisations des
phénomènes humains dans un contexte de plus en plus automatisé et connecté, à l’amélioration de la mobilité des
personnes fragiles, à une meilleure connaissance des causes d’accidents et de blessures et à la conception et
l’évaluation de systèmes innovants permettant une mobilité plus sûre.

Le troisième objectif vise à progresser dans les systèmes et services pour une mobilité multimodale, intelligente et
propre, notamment par la mise au point de plateformes de simulation (deux-roues motorisés, cycliste et piétonne).
L’axe 2 « améliorer l’efficience et la résilience des infrastructures » est centré sur les infrastructures. Son troisième
objectif est en rapport avec la sécurité routière puisqu’il traite de la route du futur : route communicante, route qui
accueille les véhicules automatisés.

Le troisième axe « aménager et protéger les territoires » intègre la question de l’aménagement et de sa réponse aux
objectifs de nature énergétique, environnementale, mais aussi de sécurité routière et de cadre de vie. Enfin la sûreté
des réseaux fait partie des enjeux des recherches de l’IFSTTAR sur les aspects de prévention des malveillances ou de
la cyber sécurité des véhicules à délégation de conduite.

3.2. Organisation des recherches en sécurité routière au sein de l’IFSTTAR

Trois des cinq départements contribuent aux recherches en sécurité routière, soit de façon directe comme le
département TS2 (Transport, Santé et Sécurité) et certains laboratoires de COSYS (Composants et Systèmes) et de
l’AME (Aménagement, Mobilités et Environnement), soit de façon indirecte en intervenant dans le domaine de la
mobilité (c’est le cas pour une grande partie des laboratoires de COSYS et de l’AME).

L’essentiel du champ de la santé, de l’accessibilité, du confort et de la sécurité de l’usager des transports s’inscrit dans
le champ scientifique du département  TS2 (Transport, Santé et Sécurité). Ce département porte ainsi 7  thématiques
stratégiques dans lesquels s’inscrivent les travaux de recherche de l’IFSTTAR  :
• l’évaluation et aide à la décision en matière de transport ;
22 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

• les facteurs d’insécurité routière primaire et les interactions personne-machine ;


• les conséquences de la mobilité sur la morbidité ;
• l’Homme virtuel ;
• l’usager de la voiture automatisée et connectée ;
• la mobilité de l’Homme fragilisé, vieillissement et handicap ;
• la santé et la mobilité du quotidien.
Le département AME (Aménagement, Mobilité et Environnement) fédère également des recherches dans le champ de
la mobilité et des transports des personnes et des biens considérés dans leurs interrelations avec les dynamiques
technologiques et socio-économiques, l’environnement naturel et construit, et l’aménagement des territoires et de la
ville.

Les travaux conduits au sein du département AME se construisent autour :


• de la mobilité et système d’acteurs (institutions, industriels, opérateurs, individus) ;
• de la mobilité et système techniques (infrastructures, véhicules, aménagements, systèmes   d’information) ;
• de la mobilité et des écosystèmes (air, bruit, biodiversité, etc.).
Concernant le 2e axe, il s’agit d’identifier d’une part les performances intrinsèques des systèmes techniques, et d’autre
part les interactions entre ces systèmes techniques et leurs usages dans les domaines du transport et de la mobilité
(rôle des usages dans la performance de ces systèmes et leur acceptabilité, ainsi qu’à la manière dont les usages
peuvent intervenir dans la conception, voire la personnalisation des systèmes techniques).

Les orientations du département COSYS (Composants et Systèmes) sont de contribuer à l’efficacité, à la sobriété et à
la résilience des villes et des systèmes de transport, ainsi que d’offrir des services à haute valeur ajoutée pour
l’attractivité des territoires. Parmi ces sujets, figurent la transition numérique et écologique dans les transports, le
soutien au déploiement du véhicule automatisé et de nouveaux services de mobilité, les solutions énergie-climat,
l’articulation ville transport et santé, la sûreté pour les transports et la ville exploitant l’internet des objets IoT, la
simulation, le génie logiciel et l’automatique.

De plus, deux laboratoires du département, le laboratoire «  exploitation perception simulateurs et simulations »


(LEPSIS) et l’unité de recherche « génie des réseaux de transports terrestres et informatique avancée  » (GRETTIA)
mènent des recherches qui couplent les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines avec des activités en
psychologie cognitive et psycho-ergonomie afin de mieux comprendre les facteurs humains des nouvelles mobilités,
tels que le comportement de l’homme au milieu des robots, l’éblouissement et l’inconfort associé, l’éclairage
dynamique et le rôle de l’information voyageur.

3.3. Les travaux réalisés par l’IFSTTAR en sécurité routière pour le compte de la DSR

Les projets en cours sont les suivants :


• Reg-Trauma (2015-2019) : l’objectif du projet est de fournir, à partir des données du registre des victimes
d’accidents de la circulation dans le Rhône, une estimation annuelle du nombre de blessés graves en France.
Des données descriptives concernant les lésions observées sont également fournies ;
• Acosur (2015-2019) : l’objectif de ce travail de recherche est d’aménager les supports pédagogiques du Code
de la route. Il s’agit en effet de concevoir et de tester l’intérêt d’outils innovants qui s’appuient sur les
techniques du multimédia et de l’animation ;
• Permis HF (2016-2019) : l’étude vise à identifier les impacts de différences de genre sur la réussite au permis,
l’étude des représentations chez les apprentis des deux genres, les différences de sociabilisation et de
contexte pendant la formation ;
• GT – Psychotec (2017-2020) : le groupe de travail a pour objectif d’améliorer la réalisation des examens
psychotechniques du permis de conduire. Les travaux menés sous la coordination de l’IFSTTAR devront
permettre d’établir la liste des tests psychotechniques prévus en annexe 1 de l’arrêté du 26 août 2016.
L’IFSTTAR assure également la mise en réseau des acteurs des examens psychotechniques (psychologues
réalisant ces examens, médecins agréés utilisant les avis formulés au cours de ces examens, développeurs et
éditeurs de tests lorsque ce sera nécessaire) en vue de mieux les fédérer. Enfin, ce projet permettra
d’identifier des besoins en matière de recherche autour des examens psychotechniques ;
PLF 2020 23
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

• ESRA 2018 (2018-2021) : le projet E-Survey of Road Users' Attitudes ;


• Concertation scientifique en sécurité routière (2016-2019) : c’est un soutien aux actions de coordination, de
concertation et d’expertise réalisées par l’IFSTTAR, dans le cadre d’actions incitatives en sécurité routière,
lors de la participation des experts au comité des experts et aux commissions du CNSR, pour la participation
et la contribution aux comités des études et au comité technique IFSTTAR/CEREMA pour la sécurité des
déplacements routiers ;
• SURCA (2018-2022) : l’objectif global de ce projet de recherche pour la « Sécurité des usagers de la route et
conduite automatisée » est d’étudier les conditions d’introduction des véhicules automatisés dans la circulation
actuelle. Il s’agit ainsi d’identifier les interactions existantes et les stratégies mises en place par les
conducteurs, afin d’en tirer des enseignements pour les véhicules automatisés ;
• PROFIL+ (2018-2019) : l’étude porte sur les effets de l’infrastructure routière (profil en travers de la route) sur
les comportements de conduite en virage (vitesse et position dans la voie) sur routes bidirectionnelles  ;
• Concert-âge (2017-2020) : l’IFSTTAR étudie la problématique de la mobilité des personnes âgées en
proposant de mener des actions d’animation scientifique destinées à accroître la concertation avec les
chercheurs ;
• Automa-pied (2018-2020) : l’objectif de ce projet est d’analyser les risques et besoins en matière d’interaction
piétons-véhicules automatisés. Pour cela, une étude sur simulateur de traversée de rue (IFSTTAR Satory)
sera menée auprès de 30 adultes d’âge moyen et 30 personnes âgées (> 65 ans) ;
• Selfie (2018–2021): le projet vise à comprendre des déterminants et conséquences de la régulation de
l’activité de conduite automobile chez les personnes âgées ;
• ISAPA (2018-2021) : le projet « Influence sociale et auto-estimation de ses capacités chez les piétons âgés  »
a pour objectif de déterminer l’impact de l’influence sociale (la présence d’un autre piéton, prudent ou
imprudent) et de l’auto-estimation de ses capacités (sur- et sous-estimation) sur la sécurité de la traversée de
rue chez des piétons jeunes et âgés ;
• PUSER (2018-2022) : le projet « Politiques urbaines de sécurité routière » a pour objectif de mettre en regard
l’évolution de l’accidentalité routière et ses modalités avec la mise en œuvre de la politique menée en matière
de mobilité figurant dans les PDU ;
• VELIVR’ (2018-2019) : il s’agit d’étudier le cyclisme sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants (état actuel et
risques) ;
• M-Vasem (2018-2021) : le projet cherche à mettre en place une méthode de valorisation socio-économique de
la morbidité routière, en vue d’améliorer la connaissance des coûts de la sécurité routière et ses impacts pour
les pouvoirs publics, assureurs, familles ;
• Isafe : il s’agit de mettre en place le système d’alerte et d’optimisation des secours pour les victimes
d’accidents de la route. L’iSafe VH a pour objectif de construire un démonstrateur virtuel pour définir les
conditions précises de choix et prédire la sévérité des blessures ;
• COCY : le projet vise à mieux connaître les comportements des cyclistes en milieu urbain (aide aux
collectivités pour la prévention des risques liés à la pratique du vélo), améliorer les connaissances
scientifiques sur les comportements et les risques réels et subjectifs associés à la pratique du vélo en milieu
urbain, et aider les collectivités à réduire l’exposition au risque des cyclistes et des autres usagers  ;
• Sidecar : le projet consiste au développement de « Structures innovantes destinées à dissiper l’énergie d’un
choc ». Le sujet est appliqué à la sécurité routière, par le développement des structures compactes super-
absorbantes grâce à des processus numériques d’optimisation, capables de dissiper un maximum d’énergie à
l’échelle de la structure ;
• Bialcol : le projet étudie les effets biphasiques de l’alcool sur la conduite automobile. L’étude porte sur les
effets de l’alcool sur le comportement des conducteurs, et met en évidence les conséquences, en termes de
sécurité routière, des deux phases de l’imprégnation alcoolique (stimulante/sédative)  ;
• Évaluation et modélisation des dispositifs de retenue pour motards, basée sur des essais expérimentaux, la
modélisation numérique et l’analyse de sensibilité afin de proposer une évaluation robuste des dispositifs  ;
• Dymoa + : c’est une l’étude du diagnostic d’infrastructure et dynamique du véhicule pour les motos et les
autos, et exploitation complémentaire des données recueillies dans le projet DYMOA afin de produire des
connaissances sur les 2RM ;
• Sanuit-Trauma : le projet porte sur l’analyse des disparités socioterritoriales du risque routier, en zone urbaine,
périurbaine ou rurale, à partir du fichier BAAC. Des propositions de mesures préventives ou correctives seront
discutées pour les différentes populations et/ou territoires cibles ;
24 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

• Ampère (« Apprentissage de la Maîtrise et de la Pratique des Engins à Roues à l’Ecole  ») : il s’agit d’évaluer
les actions pour éduquer aux compétences de maniabilité, de sécurité et de citoyenneté  ;
• 2RCP : le projet vise à étudier le rapport à la règle et de la perception de sa légitimité. Le projet consiste à
l’évaluation des nudges comme levier de conformité et d’adhésion aux règles de circulation  ;
• Perla : « Prévention auprès des Étudiants pour Réduire les Risques Routiers en lien avec les Addictions  » ;
• MOTARD : c’est une étude longitudinale de l’accès à la conduite moto qui consiste à comprendre comment on
devient motocycliste, particulièrement de grosses cylindrées, et les déterminants du non-respect des règles de
sécurité et de circulation chez cette population ;
• Étude de l’effet des surcharges sur la distance de freinage des véhicules utilitaires légers. Il s’agit d’évaluer
les variations de ces distances de freinage induites par les surcharges dans différentes conditions (chaussée
sèche ou mouillée, différentes vitesses, répartition des charges et taux de surcharge).
3.4. Les autres travaux de l’IFSTTAR en sécurité routière

En complément de ces travaux, l’IFSTTAR répond aux appels d’offres de recherche régionaux, nationaux (fondation
MAIF, Agence Nationale de la Recherche, ADEME, FUI-Fonds unique interministériel) et européens (H2020).

Parmi les travaux en cours, on peut citer :


• TSICA2 (2018-2020) : le projet « Téléphone et Systèmes d’Information en Conduite Automobile » de la
fondation MAIF fait suite au projet TSICA sur les déterminants de l’usage du téléphone au volant. Une enquête
a été menée auprès d’un échantillon de 3 189 personnes représentatif de la population française, dont 2843
conducteurs ;
• U-THREAT (2016–2019): le projet « Underground Transport Hub Resilience to Ensure Availability and Tackle
danger » est un projet ANR franco-allemand qui vise à améliorer la résilience des systèmes de transport
souterrains sur trois volets : opérationnel, structure et usagers. L’IFSTTAR intervient sur la partie concernant
les aspects usagers, dont il est coordinateur ;
• I-STREET – Module SUSHIS « Solutions pour Une Signalisation Horizontale Innovante et plus
Sûre » (2017/2022) : le projet SUSHIS vise à développer et commercialiser une peinture photoluminescente
pour la signalisation routière ;
• Autoconduct (2016-2020) : le projet « Adaptation de la stratégie d’AUTOmatisation des véhicules autonomes
(niveaux 3 et 4) aux besoins et à l’état des CONDUCTeurs en conditions réelles  » vise à proposer un
monitoring avancé de l’état du conducteur en combinant différents diagnostics (état physique défini par sa
posture, états internes définis par l’état émotionnel et l’effort cognitif, état perceptif défini par ses stratégies de
prise d’informations) ;
• SAFERUP ! (2018-2021) : il s’agit d’un réseau européen de formation innovante (ITN – Innovative Training
Networks) visant à former des chercheurs de haut niveau pour développer des chaussées plus résilientes, plus
accessibles, plus sûres et plus durables ;
• Pioneers (2018–2021): le projet européen « Protective innovations of new equipment for enhanced rider
safety » vise à réduire le nombre d’usagers vulnérables tués et gravement blessés en améliorant les
équipements de protection et les aides à la conduite des deux roues motorisées ;
• Simusafe (2017-2020) : le projet européen « simulator of behavioural aspects for safer transport » a pour
objectif de développer des simulateurs de conduite permettant d’étudier les causes d’incidents et de
comprendre les motivations du comportement des acteurs impliqués, afin de concevoir des contre-mesures de
sécurité routière. Des études sur routes et sur pistes permettront d’identifier les facteurs environnementaux et
comportementaux conduisant aux incidents pour des usagers pouvant avoir un comportement altéré du fait de
facteurs psychologiques, de distractions, ou de prise de drogues ;
• Biker Angel (2017-2019) : l’IFSTTAR participe à ce projet du Fonds Unique Interministériel piloté par la société
Nexyad et soutenu par la région Ile de France ;
• Saferafrica (2017-2019) : le projet européen Saferafrica vise à produire une plateforme de dialogue impliquant
l’ensemble des acteurs de la sécurité routière afin de développer les bonnes pratiques et de réduire
l’accidentalité et la mortalité dans les pays d’Afrique. L’IFSTTAR a notamment travaillé sur les questions de
management de la sécurité routière et sur la dimension culturelle. L’IFSTTAR a analysé en détail le cas de la
Tunisie ;
• Formation TAIEX : c’est une formation à la sécurité routière organisée par l’Union européenne (Programme
Taiex) et le Ministère des transports tunisiens ;
PLF 2020 25
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

• Safer-LC SAFER « Level Crossing by integrating and optimizing road-rail infrastructure management and
design » (2017/2020) : SAFER-LC vise à développer des solutions efficaces qui permettront d’améliorer la
sécurité aux passages à niveau (technologie et procédures d’exploitation) ;
• Adasandme (2016/2020) : le projet européen vise à développer des systèmes d’assistance au conducteur
(ADAS) en prenant en compte l’état du conducteur/motard, le contexte environnemental et les interactions
adaptatives permettant un transfert automatisé du contrôle entre le véhicule et l’humain, avec l’objectif
d’améliorer l’usage de la route, notamment en termes de sécurité ;
• WS9 « VRU-SIM » (2015/2019) : le projet est conduit avec Toyota Europe pour la réalisation d’une thèse sur
l’estimation au niveau européen des bénéfices en sécurité, pour les piétons et les cyclistes, apportées par un
système d’assistance anticollision et l’étude de la sensibilité des paramètres ;
• RED (2014–2019): le projet « risques émergents de la mobilité durable » vise à produire des connaissances
sur les risques émergents des politiques de mobilité durable, à travailler la question de la représentation et de
la modélisation de ces risques, à favoriser leur intégration dans l’action publique. Le séminaire de clôture du
projet a eu lieu les 9 et 10 juillet 2019.
Par ailleurs, l’IFSTTAR soutient les projets internes suivants :
• Obamo : il s’agit d’un projet conjoint avec le CEREMA dont l’objectif est de connaître, analyser, comprendre
les comportements de mobilité et leurs évolutions pour en évaluer les impacts en termes sociaux,
économiques et environnementaux. Les champs couverts visent la mobilité des personnes et des biens, à
toutes échelles de territoires (locale, nationale, transfrontalière, internationale) et de temps, tous modes de
transport terrestres (route, fer, voie d’eau) et tous motifs de déplacements (quotidiens ou non)  ;
• Cosmos « COnnaissances Scientifiques pour les MOtocycleS » : depuis 2016, l’IFSTTAR et le CEREMA, avec
l’appui de la DSR, ont mis en place un projet de collaboration scientifique portant sur les connaissances
scientifiques sur les motocycles. Les principaux objectifs de COSMOS sont l’organisation de séminaires
scientifiques et techniques autour de la thématique des deux-roues motorisés et la genèse de projets
partenariaux impliquant l’IFSTTAR et/ou le CEREMA. Quatre séminaires ont été organisés (2 en 2016, un en
2017 et un en 2018). Les 4 et 5 novembre 2019, l’IFSTTAR et le CEREMA organisent un colloque francophone
avec publication d’actes pour clôturer la première phase du projet COSMOS
(https://cosmos2019.sciencesconf.org/). Ce rendez-vous offrira ainsi l’opportunité d’effectuer un bilan des
quatre premières années de COSMOS ;
• Neurone (Développement d’une approche en NEURO-ergonomie : application à l’étude des conducteurs
Novices et Experts) : l’objectif principal vise à déterminer la manière dont les conducteurs novices (expérience
de conduite inférieure à 6 mois) et plus expérimentés (expérience de conduite supérieure à 3 ans) gèrent la
réalisation d’une tâche secondaire impliquant un détournement de l’attention de la route vers des pensées
distractives en conduite automobile simulée active et déléguée (véhicule autonome).
• Vibra-Simu (Mesure et restitution de vibrations sur simulateur de déplacement)  : le projet prote sur un vélo
instrumenté du laboratoire EASE qui est en cours de finalisation. Les développements logiciels sont en cours,
les premiers tests techniques ont été menés sur le site de Marne-la-Vallée, et les développements permettant
de restituer des vibrations sur simulateur vélo sont en cours ;
• Pass2RM (Vulnérabilité du passager d’un deux-roues motorisé)  : contrairement aux études classiques se
focalisant essentiellement sur l’usager conducteur du 2RM, il s’agit d’une première étude numérique
paramétrique conduite au LBA sur les cinématiques du conducteur et du passager, pour le scénario de choc le
plus observé. Les résultats du projet posent de nombreuses questions : pour une même situation d’accident,
quelle sera la différence d’exposition aux risques lésionnels entre conducteur et passager, ou encore vis-à-vis
d’un conducteur seul ? Quelle efficience des dispositifs de protection pour le cas du passager ? Quelle
influence du véhicule (et de la posture des occupants) sur l’exposition au risque ?
• Catimous (Caractérisation des Tissus Mous biologiques Superficiels pour la prédiction de l’inconfort dans les
transports) : l’objectif de CaTiMouS était d’exploiter les mesures physiologiques pour démontrer leurs intérêts
ou non dans les études biomécaniques ;
• Projet fédérateur Voyageur virtuel : l’objectif de ce projet porté par l’IFSTTAR est de simuler l’humain dans son
environnement pour anticiper les impacts de la mobilité de demain. La mobilité actuelle est en forte évolution
du fait des formes nouvelles qu’elle prend (mobilité partagée, multimobilité) ou qu’elle pourra prendre (mobilité
coopérative, robot mobilité). Si la technologie est souvent à l’origine des changements, l’homme influe de
façon majeure sur le développement ou l’abandon de systèmes technologiques, leur fiabilité et sécurité
d’emploi. Ainsi pour prédire la mobilité de demain, une approche virtuelle centrée sur l’homme sera un apport
incontestable. Aussi, il est proposé un projet fédérateur centré sur l’humain et le numérique. La question
posée est comment les individus, usagers des transports et acteurs de leur mobilité, vont choisir, s’adapter et
26 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

transformer les nouveaux modes de déplacement. L’arrivée de véhicules à différents niveaux de délégation de
conduite, qui d’ici 2030 pourraient être totalement autonomes, et le développement de nouveaux modes de
mobilité (partagés, fractionnés, collectifs, etc.) ainsi que d’aménagements adaptés vont avoir un impact sur les
comportements et les usages qu’il est important d’anticiper. Passer d’une situation de maîtrise du véhicule par
l’homme à celle de « délégation totale » n’est pas sans frein et sans risque.
3.5. Les autres contributions de l’IFSTTAR en sécurité routière

La composition du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a été récemment renouvelée. Quatre experts de
l’IFSTTAR en font partie, deux en sont vice-présidents.

L’IFSTTAR est présent à l’échelle internationale et européenne, notamment au sein des trois associations majeures
intervenant dans le domaine de la sécurité routière : le FEHRL (Forum of European National Highway Research
Laboratories) pour les questions d’infrastructures, ECTRI (European Conference of Transport Research Institutes) pour
les questions de mobilité au sens large, et le FERSI (Forum of European Road Safety Research Institutes) qui
regroupe les centres de recherches européens en sécurité routière. L’IFSTTAR est impliqué au plus haut niveau dans
la gouvernance de ces trois associations, ce qui lui permet d’établir les meilleurs contacts pour des partenariats de
recherche et d’expertise.

Le sommet 2018 du Forum International des Transports de l’OCDE (FIT) a porté pour la première fois sur la sécurité
routière et des transports et a vu une très grande affluence. Dans ce cadre, les associations européennes ECTRI,
ERTRAC (European Road Transport Research Advisory Council), le FERSI, le TRB (Transportation Research Board)
et la WCTRS (World Conference on Transport Research Society) ont organisé ensemble la journée de recherche sur la
thématique « Transport sûr et sécure », lors du Forum international du FIT à Leipzig le mardi 22 mai 2018. L’IFSTTAR
était impliqué dans l’organisation de cette journée.

L’IFSTTAR est également représenté au sein de l’IRTAD (International Traffic Safety Data and Analysis Group).

Lors des Entretiens Jacques Cartier en 2018, un colloque a été coorganisé avec l’Université Laval au Québec. Il a eu
lieu les 13 et 14 novembre 2018 sur le site de l’IFSTTAR à Bron avec pour ambition de fournir un espace de réflexion
autour des questions d’innovation et d’inclusion.

L’IFSTTAR est partie prenante dans Vedecom (Institut français de recherche partenariale publique-privée et de
formation dédié à la mobilité individuelle décarbonée et durable), Efficacity (Institut de recherche & développement
pour la transition énergétique de la Ville) et SystemX (Ingénierie numérique des systèmes du futur). Enfin, l’IFSTTAR
participe à la gouvernance des pôles de compétitivité CARA ex-LUTB (Transport and Mobility Systems) et MOVEO
(R&D Automobile et Transports publics) et est un membre actif des pôles SAFE sur la sécurité globale et SCS sur les
solutions communicantes sécurisées.

L’IFSTTAR est également impliqué dans des activités de normalisation comme l’ISO  TC22/SC13/WG8 sur l’ergonomie
et contribue à standardiser la façon d’évaluer l’effet de la distraction liée à l’utilisation de systèmes embarqués dans les
véhicules.

Dans le cadre de la mise en œuvre du contrat d’objectifs et de performance entre l’État et l’IFSTTAR (2017-2021),
ainsi que dans le cadre de l’appui aux politiques publiques en lien avec la sécurité routière, on peut citer notamment en
2018 : 
• Sécurité des passages à niveau : une mission parlementaire est en cours à la suite d’un accident mortel. Afin
de fournir des éléments à la députée en charge de cette mission, la direction générale des infrastructures, des
transports et de la mer (DGITM) a organisé une journée à laquelle a participé l’IFSTTAR. Une note de 7 pages
construite avec les chercheurs de l’IFSTTAR impliqués sur le sujet de la sécurité des passages à niveau avait
été envoyée préalablement. Cette journée a fait intervenir des chercheurs de l’IFSTTAR sur le risque, la
gestion du risque et les aspects facteurs humains. Les CEREMA et SNCF réseau ont également participé à ce
séminaire ;
• Séminaire de clôture de l’opération de recherche avec le CEREMA : Messigéo concernant la gestion et la
régulation du trafic
PLF 2020 27
Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

D’ici la fin de l’année 2019, il est prévu 3 séminaires d’appui aux politiques publiques en lien avec la sécurité routière :
• Séminaire RED : sécurité des déplacements dans la mobilité durable les 9 et 10 juillet  ;
• Journée scientifique « Les études détaillées d’accidents de l’IFSTTAR : contributions à la connaissance en
sécurité routière » le 10 octobre ;
• Séminaire sur les deux-roues motorisés, les 4 et 5 novembre prévu dans la convention DSR COSMOS avec le
CEREMA.
 4. Les travaux de recherche réalisés par le Centre d’études et d’expertise pour les risques,   l’environnement,
la mobilité et l’aménagement (CEREMA)

Le programme d’action du CEREMA s’inscrit dans l’objectif 2 de par les actions suivantes :

4-1 Systèmes d’information de la DSR (nouveau système d’information accident  : gestion de la base de
données accidents, alimentation et diffusion ; TE Net) :
• Qualification et gestion de la base de données accidents (fichiers BAAC) au niveau national pour son volet
exploitation à partir des données produites par les forces de l’ordre ;
• Nouveau système d’information sur l’accidentalité, données et exploitation  : finalisation de l’outil et
accompagnement de son déploiement ;
• TE Net : prise en charge de la maintenance et de l’évolutivité de la nouvelle version de l’application permettant
l’instruction des transports exceptionnels par les DREAL ;
• Animation du réseau métier, e-formation prise de poste observatoires de l’accidentalité pour l’État et les
collectivités territoriales.
4-2 Expérimentations et évaluations :
• Évaluation de l’expérimentation CIF (circulation inter file des deux et trois roues motorisées) ;
• Évaluation de l’expérimentation de la réduction de la VLA, vitesse limite autorisée à 80  km/h sur l’ensemble
des routes interurbaines bidirectionnelles à deux voies sans séparateur entrée en vigueur le 1 er juillet 2018 ;
• Expertises sur les propositions d’expérimentation demandées par les gestionnaires d’infrastructures ou les
autorités de polices en appui à la DSR ;
• Réalisation d’évaluations pour des gestionnaires d’infrastructures, de voirie ou de la mobilité sur des tests ou
des expérimentations (voies réservées, diverses signalisations, métropole apaisée...).
4-3 Connaissance de l’accidentalité :
• Produire de la connaissance sur les facteurs d’accidents avec l’exploitation de la base de données FLAM
(analyse de l’ensemble des accidents mortels de l’année 2015 à partir des procès-verbaux d’accidents
informatisés), poids des facteurs, facteurs spécifiques aux piétons et aux 2RM ;
• Connaître les effets générationnels, construction d’une base et d’un outil d’exploitation, puis travaux
d’analyse ;
• Réduire l’accidentalité des usagers vulnérables : les piétons (des actions transversales, l’évolution de la
réglementation dans le cadre de la LOM et la diffusion, des expérimentations comme le passage piéton  3D, la
suppression des feux, la production d’outils, de méthodes, de bonnes pratiques par la publication de fiches),
les cyclistes (suivi des aménagements des collectivités via un appel à manifestation d’intérêt sur l’évaluation et
instruction des cas complexes du plan national vélo, guides, avis sur projets d’infrastructures) et les seniors
(rapport d’étude d’enjeux  croisant l’accidentalité et la mobilité, une approche du risque sur la région Rhône-
Alpes) ;
• Réduire l’accidentalité des deux roues motorisées : mieux connaître les enjeux liés à leur accidentalité ;
réaliser des études spécifiques (colloque final de COSMOS : connaissances scientifiques pour les motocycles,
DYMOA+ : Diagnostic d’Infrastructure et Dynamique du Véhicule pour les Motos et les Autos) et des
expérimentations telles que l’expérimentation de la circulation inter file des deux et trois roues motorisées ;
• Contribution au bilan annuel de la sécurité routière, analyse de la base de données nationale accidents.
4-4 Appui et développement de méthodologie pour les collectivités locales  :
• Production de guides et fiches Zones de Circulation Apaisée (ZCA)  : assurer le portage du programme « Une
voirie pour tous » qui vise l’animation et l’échange et la diffusion des savoir et savoir-faire pour le milieu urbain
dans chaque région sous l’égide de la Coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo
(Ciduv), capitaliser les bonnes pratiques en matière d’aménagement, mener une veille constante, en lien avec
28 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

les partenaires, sur les questions ou difficultés liées au partage de la voirie et de l’espace public, afin de
travailler sur des solutions adaptées ;
• Accompagner les collectivités dans leur connaissance de l’accidentalité sur les réseaux dont elles sont
gestionnaires et où elles disposent d’un pouvoir de police ;
• Animation de clubs visant à la diffusion des outils et méthodes, échanges sur les études réalisées localement
pour l’interurbain (les conseils départementaux) et l’urbain (métropoles et villes) avec l’observatoire national
interministériel de sécurité routière.
• Appui au groupe de travail permanent « PANGOF » (Point d’appui national pour la gestion des outils de
formation à la sécurité routière) pour la capitalisation du savoir et la réalisation des formations initiales des
différents acteurs locaux de la sécurité routière ; dans le cadre des politiques locales de sécurité routière, le
CEREMA a œuvré sous forme de partenariats, de chartes (notamment sur les thèmes  : alcool, stupéfiants,
téléphones portables, vitesse, usagers vulnérables), d’expertise auprès des pôles d’animation de sécurité
routière (réseau des Chargés de Mission Sécurité Routière), notamment pour les formations, de relai de
communication de sécurité routière vers les collectivités locales, de lien avec les autres partenaires, et de
montage du contenu de projets de formation ;
• Préparation d’un programme de formation pour les collectivités territoriales, et d’un MOOC avec le CNFPT ;
• Animation des Conférences Techniques Interdépartementales des Transports et de l’Aménagement (CoTITA),
outil d’échanges et de diffusion des bonnes pratiques sur le territoire ;
• Appui pour les collectivités territoriales afin que la sécurité routière soit bien prise en compte dans les autres
politiques publiques qu’elles développent (projet PUSER sur la sécurité routière dans les politiques locales des
métropoles en collaboration avec l’IFSTTAR, synthèse des sollicitations des collectivités) ;
• Améliorer les méthodologies de connaissance de l’accidentalité sur les infrastructures, notamment évolution
des études d’enjeu de la démarche sûre sécurité des usagers sur les routes existantes afin d’introduire la
notion de densité d’accidents.
Les travaux engagés avec le CEREMA sur les thématiques précitées seront poursuivis en 2020 et mettront l’accent sur
l’analyse de l’accidentalité selon la typologie des usagers, l’analyse des facteurs d’accidents mortels, les deux-roues
motorisés, les usagers vulnérables.

5 Les actions des autres organismes de recherche

5.1. Les autres organismes de recherche en France

L’interdisciplinarité de la sécurité routière nécessite de faire travailler ensemble de multiples organismes d’études et de
recherche.

À l’IFSTTAR et au CEREMA, s’ajoutent l’INSERR (Institut national d’éducation routière et de recherche), les
laboratoires du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), les équipes de l’INSERM ([Institut national de la
santé et de la recherche médicale] ou de l’ISPED [Institut de Santé Publique, d’Épidémiologie et de Développement] et
l’UTAC qui poursuit un programme d’études des performances des véhicules en cas de choc.

La recherche générée par la Fondation Sécurité Routière [FSR] rassemble l’État et les entreprises. La recherche privée
est également présente avec le LAB de Renault PSA Peugeot Citroën [Laboratoire d’Accidentologie, de Biomécanique
et d’étude du comportement humain] et le CEESAR [Centre Européen d’Études de Sécurité et d’Analyse des Risques]
qui travaillent en relation avec les équipes de recherche des constructeurs et équipementiers du secteur automobile.

Pour fédérer des compétences complémentaires, l’ONISR développe ses partenariats avec des acteurs du monde
académique.

Ainsi, le projet GAZEL, en coopération avec l’Université de Bordeaux [équipe «  Injury Epidemiology, Transport,
Occupation - IETO »] a pour objectif de décrire et de comprendre les interactions entre l’insécurité routière et la santé
chez les conducteurs vieillissants. Elle participe à la définition d’actions de préventions et à l’élaboration de
réglementations efficaces et équitables. Ces travaux seront réalisés à partir du suivi et de l’analyse des données
issues de la cohorte épidémiologique GAZEL, créée en 1989 par l’INSERM, constituée de 20 000 agents volontaires
d’EDF et de GDF âgés de 35 à 50 ans qui appartiennent aujourd’hui à la catégorie des seniors.  
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Sécurité routière
LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE DPT

De même, le projet TEVU [Tête vulnérable] mené par l’Université de Strasbourg [équipe biomécanique] et achevé en
2017 a permis d’établir et de quantifier selon la vitesse d’impact, le risque de traumatisme crânien qu’encourent les
usagers vulnérables [piétons et cyclistes] impliqués dans différentes configurations types d’accident en milieu urbain.

L’ONISR développe également ses partenariats avec des acteurs du monde hospitalier. En 2016, l’ONISR a soutenu
l’exploitation du registre Traumabase® pour une meilleure connaissance des blessures des accidentés de la route
sur l’Ile-de-France [Trauma-IDF]. La Traumabase® est un observatoire de patients traumatisés graves basé sur un
recueil systématisé de données depuis la phase préhospitalière [relevées par l’équipe du SMUR] jusqu’à la sortie de
l’hôpital. La Traumabase® a été initiée en 2011 par l’équipe d’anesthésie-réanimation de l’hôpital de l’AP-HP Beaujon
à Clichy, rapidement rejointe par les équipes d’anesthésie-réanimation des hôpitaux du Kremlin-Bicêtre [2011] et de la
Pitié-Salpêtrière [2012]. Depuis avril 2016, de nouveaux centres hospitaliers ont rejoint la Traumabase® [Caen, Dijon,
Lille, Strasbourg, Toulon]. Fin 2016, plus de 10 000 patients étaient recensés.

5.2. La recherche au niveau européen et international

Les actions des organismes de recherche européens ou internationaux sont également essentielles pour capitaliser les
connaissances en matière de sécurité routière. Des rencontres sont organisées, à l’instar des Entretiens du Centre
Jacques Cartier qui offrent aux chercheurs la possibilité de mener conjointement des recherches inscrites notamment
au huitième programme-cadre, appelé Horizon 2020.

Des forums et réseaux européens [FERSI, ETSC] et internationaux comme l’International Traffic Safety Data and
Analysis Group [IRTAD] sont également des lieux d’échanges et de partage d’expertise.

Le FERSI [Forum européen des instituts de recherche en sécurité routière] a pour objectif d’encourager la collaboration
entre les instituts de recherche européens sur la sécurité routière.

L’ETSC [European Transport Safety Council] est une association à but non lucratif basée à Bruxelles qui a pour
vocation d’identifier et de promouvoir des mesures efficaces sur la base de la recherche scientifique internationale et
les meilleures pratiques pour réduire le nombre des accidents et des victimes de la route. Elle est chargée de la
rédaction d’un rapport annuel de performance [PIN, Performance Index] pour comparer les évolutions de l’insécurité
routière en Europe et de rapports thématiques ainsi que de l’organisation de conférences nationales et internationales
chaque année.

L’IRTAD est un groupe de travail permanent du Forum International des Transports [FIT] de l’OCDE. Il est composé de
80 membres ou observateurs issus de 40 pays. Sa base de données, son rapport annuel et ses rapports de recherche
thématique permettent de réaliser des comparaisons au niveau international.

Le FIT [Forum International des Transports) et la FIA [Federation Internationale de l’Automobile] se sont associés pour
lancer un nouveau réseau mondial de sécurité routière pour les villes, Safer City Streets, dans le cadre de la
conférence Habitat III de l’ONU à Quito. Au-delà de la constitution d’une base de données, ce réseau d’experts a pour
objectif d’échanger des connaissances et de tirer parti des expériences vécues dans leurs villes respectives. Par
ailleurs, la Commission européenne soutient de nombreux projets européens [ECODRIVER, SAFEMOVE, IN-Roads,
SCOOP, ERSO].

Enfin, l’Organisation Mondiale de la Santé [OMS] suit l’évolution de l’accidentalité routière au moyen de son rapport de
situation sur la sécurité routière [voir WHO Global Status Report for Road Safety  2015] afin de relayer l’action de
prévention des partenaires gouvernementaux et associatifs.

6. L’appui de la communauté scientifique et technique au sein du Comité des experts

Un comité des experts a été constitué afin d’apporter un éclairage scientifique et technique aux travaux et
recommandations du Conseil national de la sécurité routière [CNSR]. Ses principales missions consistent à  :
30 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA RÉDUCTION DE L ' ACCIDENTALITÉ ROUTIÈRE

• identifier des pistes d’actions scientifiquement étayées ;


• dresser un état des connaissances ;
• émettre des avis scientifiques et techniques sur des stratégies, des mesures ou des recommandations
envisagées ;
• produire de la synthèse de connaissances, en mobilisant le cas échéant des ressources extérieures sous
forme d’expertises collectives spécifiques.
Lors de la mandature 2012-2015, le comité des experts est venu en appui de la délégation à la sécurité routière [DSR]
et du Conseil national de la sécurité routière [CNSR] en proposant une stratégie pour réduire le nombre de personnes
tuées à l’échéance de 2020. En 2013, ces mesures ont été hiérarchisées dans deux tomes qui précisent également les
éléments ayant procédé à ces choix. Ces deux tomes ont été présentés au CNSR en 2013 et 2014.
Pour la mandature 2017-2020, le Conseil national de la sécurité routière [CNSR] est désormais composé d’un panel
élargi d’acteurs de la sécurité routière avec des profils extrêmement variés. Le périmètre des commissions a lui aussi
été adapté aux nouveaux enjeux de la sécurité routière  : les risques routiers professionnels, les technologies
innovantes, la conduite et la santé ainsi que la mobilité des personnes âgées. Le comité des experts a également été
renouvelé. Le CEREMA et l’IFSTTAR y poursuivent leur mission d’expertise, aux côtés des représentants de
l’INSERM, du milieu universitaire et hospitalier. Lors de la séance plénière du 21 avril 2017, deux focus thématiques
ont été présentés : « sécurité routière et sécurité automobile » et « somnolence et risque accidentel ». Plus
récemment, lors de la séance plénière du 9 juillet 2019, quatre rapports élaborés par le Comité des experts ont été
présentés :
• Les engins de déplacement personnel électriques ;
• L’accidentologie des piétons : enjeux et recommandations ;
• Les enjeux de sécurité routière de l’automatisation de la conduite et les besoins en données pour mesurer son
impact ;
• La dérogation à la vitesse maximale autorisée de 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur
central : éléments d’aide à la décision.
7. Le développement de la démarche d’évaluation des dispositifs de sécurité routière

L’ONISR renforce de plus son programme d’évaluation de la politique publique de sécurité routière. L’objectif est
d’élargir sa programmation à une expertise extérieure par le biais d’appels d’offres, grâce à une enveloppe dédiée au
sein du budget des études.

Le Registre du Rhône recense l’ensemble des victimes d’accidents de la circulation routière survenus dans le


département. Afin de le pérenniser, puis l’étendre à la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour  disposer ainsi de données
relatives à des territoires plus ruraux, une étude externalisée est en cours. Elle prévoit de  :
• réaliser un diagnostic de l’existant ;
• identifier des scénarios d’évolution du Registre du Rhône ;
• formuler un plan d’action de déploiement du scénario retenu ;
• assister les parties prenantes au déploiement de ce plan d’action.
Cette démarche est intensifiée dans le cadre de la procédure d’appel à projets engagée par l’ONISR. La priorité est
donnée aux travaux d’évaluation s’orientant vers les dispositifs contribuant à faire diminuer l’accidentalité des publics
cibles [usagers vulnérables, des jeunes et des seniors] ou liée à des comportements dangereux [vitesse, alcool,
stupéfiants]. Elle est également donnée aux projets prenant en compte des périmètres ministériels différents, la
politique de sécurité routière étant interministérielle [intérieur, transports, justice, santé, travail, éducation].
 
PLF 2020 31
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

AXE 2 : L'ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE DE CET AXE


 

OBJECTIF DPT-2834
Sensibiliser les jeunes usagers aux risques de la route

Programme 140 : Enseignement scolaire public du premier degré


Programme 141 : Enseignement scolaire public du second degré
Programme 214 : Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme 152 : Gendarmerie nationale
Programme 176 : Police nationale
Programme 182 : Protection judiciaire de la jeunesse
Programme 207 : Sécurité et éducation routières
Programme 219 : Sport

La lutte contre la sinistralité et l’accidentologie des jeunes, population particulièrement exposée à la mortalité routière,
est un axe fort de la politique de sécurité routière.

L’éducation à la sécurité routière (ESR) des élèves est un levier d’action fondamental pour prévenir les accidents des
jeunes, particulièrement exposés au risque routier, et promouvoir des comportements responsables sur les routes.
L’ESR, mise en œuvre tout au long de la scolarité, consiste en un enseignement transversal, étroitement lié à la
citoyenneté et qui participe à l’éducation à la santé, à la prévention des risques et à la promotion des mobilités actives
et durables.

L’apprentissage des règles de sécurité routière par les élèves relève de plusieurs registres de compétences
(connaissance des règles de circulation et de sécurité, apprentissage des comportements adaptés). Les actions
d’éducation à la sécurité routière sont également centrées sur la prévention des conduites addictives et à risque et le
développement des compétences psychosociales des élèves telles que :
• l’influence des pairs ;
• la connaissance de soi ;
• l’estime de soi ;
• la maîtrise de soi et de ses émotions ;
• l’autonomie et la prise de décision.
À tous les échelons, académique, départemental, interdegrés, interétablissements et dans l’établissement, le comité
d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) est une instance particulièrement adaptée, donc à privilégier, pour
définir et impulser les actions éducatives. La circulaire n° 2016-114 du 10 août 2016 relative aux orientations générales
pour les CESC a permis de réaffirmer l’importance de mener des actions éducatives impliquant l’ensemble des
membres de la communauté éducative ainsi que les partenaires de l’éducation nationale.
32 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

Une convention-cadre de partenariat, signée le 6 septembre 2016, renforce la collaboration entre la direction générale
de l’enseignement scolaire (DGESCO) et la délégation à la sécurité routière (DSR) dans le domaine de la
sensibilisation, de la prévention et de l’ESR des enfants et des jeunes scolarisés. Cette collaboration se traduit par la
participation concertée dans plusieurs domaines :
• collaborations locales visant à mettre en place des actions éducatives ;
• formation des personnels de l’éducation nationale à l’ESR ;
• élaboration de ressources en ESR ;
• réalisation d’enquêtes et travaux de recherche ;
• diffusion de l’information, notamment par des sites internet.
L’ESR (prévue par le code de l’éducation aux articles L. 312-13 et D. 312-43 et suivants) constitue un volet qu’il
convient de replacer dans le cadre de l’enseignement des règles générales de sécurité défini aux articles D.  312-40 à
D. 312-42 du code de l’éducation. La circulaire n° 2006-085 du 24 mai 2006 précise les conditions de mise en œuvre
d’une éducation à la responsabilité en milieu scolaire qui concerne l’ensemble des domaines de l’éducation à la
sécurité, ce qui inclut la sécurité routière.

La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République réaffirme le principe du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture que tout élève doit acquérir au cours de sa scolarité
obligatoire, toujours en articulation avec les enseignements.
Le décret n° 2015-372 du 31 mars 2015 relatif au socle commun de connaissances, de compétences et de culture
précise que ce socle, en vigueur depuis la rentrée  2016, s’articule autour de cinq domaines de formation. Le domaine  3
relatif à la formation de la personne et du citoyen a pour objectif de développer l’aptitude de chacun à vivre de manière
autonome et à participer activement à l’amélioration de la vie collective. L’ESR relève essentiellement de ce
domaine 3.

Pour faciliter la mise en œuvre de l’ESR, le site pédagogique Éduscol consacré à la sécurité routière en milieu scolaire
(www.eduscol.education.fr/education-securite-routiere), propose de nombreuses ressources à destination des
enseignants. Ouvert à tout public, il fait l’objet d’une actualisation très régulièrement. Il est conçu avant tout pour
recenser et mutualiser les ressources pédagogiques utiles aux équipes éducatives. Il participe aussi à l’animation
nationale du réseau des coordonnateurs académiques et aux échanges interacadémiques.

Par ailleurs, le réseau des coordonnateurs académiques et correspondants départementaux désignés respectivement
par les recteurs et par les inspecteurs et inspectrices d’académie, directeurs et directrices académiques des services
de l’éducation nationale (IA-DASEN), apporte son concours aux enseignants et chefs d’établissement qui les sollicitent.
Ces personnes-relais sont chargées, au niveau du territoire relevant de leur compétence, de porter les orientations
nationales et d’accompagner les référents sécurité routière que chaque établissement doit désigner au sein de son
équipe éducative.

Le programme 140 « enseignement scolaire public du premier degré » regroupe l’ensemble des moyens mis en
œuvre par l’État dans le cadre de l’enseignement scolaire public du premier degré
L’éducation à la sécurité routière s’inscrit dans l’ensemble des enseignements disciplinaires de l’école primaire dont les
programmes ont été publiés dans les arrêtés du 18 février 2015, relatif à l’école maternelle (cycle  1) et du 9 novembre
2015 pour le cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2) et le cycle de consolidation (cycle 3).

L’ESR est sanctionnée par l’attestation de première éducation à la route (APER) qui s’appuie également sur
l’enseignement moral et civique (EMC) et l’éducation physique et sportive (EPS). La formation préparant à l’APER
s’ancre dans ces programmes.
L’APER a fait l’objet d’une rénovation définie par la circulaire n°  2016-153 du 12 octobre 2016 pour tenir compte des
nouveaux programmes, de la mise en place du cycle  3 et assurer une meilleure continuité pédagogique entre l’école et
le collège. Cette attestation est délivrée aux élèves du cycle  3 au terme d’un enseignement des règles essentielles de
sécurité. Elle est téléchargeable et éditable à partir de l’application nationale LSU (Livret scolaire unique).

Un document pédagogique d’accompagnement, disponible sur Éduscol, a été élaboré et mis à disposition des
enseignants. Il propose une progressivité des apprentissages du cycle  1 au cycle 3 et des compétences prévues par
les programmes scolaires ainsi qu’une série de situations et de projets possibles à mettre en œuvre.
PLF 2020 33
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

L’APER, et plus généralement l’ESR chez les plus jeunes (cycles  1, 2 et 3), a fait l’objet d’une étude menée entre 2016
et 2018 par l’institut français des sciences et technologies du transport, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR),
dans le cadre de la convention de partenariat entre la DGESCO et la DSR. Cette étude évalue, d’une part, les
conditions de mise en œuvre de l’ESR à l’école primaire et, d’autre part, les effets de cette éducation sur les
comportements des élèves.

Le programme 141 « enseignement scolaire public du second degré » regroupe l’ensemble des moyens mis en
œuvre par l’État dans le cadre de l’enseignement scolaire public du second degré.
L’enseignement secondaire y est structuré en deux cycles complémentaires dispensés dans des établissements
publics locaux d’enseignement (EPLE) distincts : le premier cycle relève du collège ; le second cycle relève du lycée.

Dans le second degré, comme dans le premier degré, l’éducation à la sécurité routière (ESR) s’inscrit dans
l’enseignement des règles générales de sécurité défini aux articles D.  312-40 à D. 312-42 du code de l’éducation. La
circulaire n° 2006-085 du 24 mai 2006 précise les conditions de mise en œuvre d’une éducation à la responsabilité en
milieu scolaire qui concerne l’ensemble des domaines de l’éducation à la sécurité, incluant la sécurité routière.

Le caractère obligatoire de l’apprentissage des règles de sécurité routière, quel que soit le lieu de scolarisation ou de
formation du jeune, est renforcé par le caractère obligatoire des attestations scolaires de sécurité routière de premier
et de second niveaux (ASSR1 – ASSR2) au collège, et l’attestation de sécurité routière (ASR). L’organisation de cette
dernière est financée avec le soutien du programme 207 « sécurité et éducation routières ». L’arrêté interministériel du
25 mars 2007 précise les modalités d’organisation et de délivrance de ces attestations.

Les attestations de sécurité routière revêtent un caractère obligatoire puisque l’ASSR1 est requise pour l’obtention du
permis AM permettant de conduire un cyclomoteur (article R.  211-2 du Code de la route) tandis que l’ASSR2 ou l’ASR
est nécessaire pour l’obtention du permis de conduire), pour toutes les personnes âgées de moins de 21 ans.

La commission nationale des ASSR est chargée de la mise à jour de la banque de questions des épreuves ASSR et
ASR et a procédé à une actualisation et un enrichissement des épreuves. 
Les épreuves se composent désormais, pour moitié, de questions spécifiques à la sécurité routière et, pour moitié, de
questions plus larges. En effet, les épreuves ont été enrichies afin de développer la réflexion des élèves sur les
conduites addictives, la prise de risques et les problématiques de mobilités citoyennes et actives. Les questions
relatives au comportement citoyen et au respect d’autrui ont, par ailleurs, été renforcées.

Le téléchargement des épreuves s’opère en ligne sur la plateforme http://assr.education-securite-routiere.fr/.


Le module « se préparer aux ASSR », accessible en ligne sur le site : http://preparer-assr.education-securite-
routiere.fr/, permet aux élèves de s’entraîner avant le passage des épreuves des ASSR  1 et 2, seuls ou dans le cadre
d’une action menée collectivement en classe.

Afin de généraliser les actions d’ESR à l’ensemble des lycées et des formations en apprentissage, la circulaire n°  2015
-082 du 22 avril 2015 précise les modalités d’organisation d’une demi-journée obligatoire dédiée à la sensibilisation à
la sécurité routière pour l’ensemble des entrants en lycée et en centre de formation d’apprentis (CFA) public. Cette
circulaire, en vigueur depuis la rentrée 2015, vise à :
• élargir le public concerné à tous les entrants en lycée et non aux seuls élèves de classe de seconde afin
d’inclure notamment les premières années de CAP ;
• faire assurer cette sensibilisation par les équipes éducatives des établissements et l’organiser en cohérence et
complémentarité avec l’ensemble des actions de l’établissement visant à une approche transversale de la
citoyenneté ; elle s’inscrit donc dans la politique éducative de l’établissement définie dans le cadre du comité
d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) et doit être intégrée au projet d’établissement  ;
• recourir à un partenariat associatif possible dans la mesure où celui-ci est intégré à un projet pédagogique
piloté par l’équipe éducative ;
• inclure dans le contenu de cette demi-journée obligatoire la prise en compte de la tendance à la prise de
risque caractéristique de la période de l’adolescence et l’appui sur les compétences sociales et civiques.
Afin d’accompagner les équipes et en complément des personnes-ressources au sein de l’établissement, du
département ou de l’académie, une mallette pédagogique dématérialisée a été créée et est disponible sur le site
34 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

Éduscol. Cette mallette comprend notamment une sélection d’outils opérationnels et de ressources accompagnés de
fiches pédagogiques. La délégation à la sécurité routière (DSR) a également élaboré un outil intégré à cette mallette
dématérialisée.

Les outils proposés aux établissements répondent aux orientations préconisées par l’étude PERLE (Prévention et
éducation routière en lycée – Évaluation) confiée à l’institut français des sciences et technologies du transport, de
l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) par le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et la DSR. Les
conclusions de cette étude qui portait sur l’impact des actions de sécurité routière en milieu scolaire sur le
comportement des jeunes, préconisent notamment de mener des actions de prévention renforçant les «  compétences
de vie » ou compétences sociales et civiques des jeunes.

Cette mesure à destination des entrants en lycée et CFA publics est portée localement par le réseau des
coordonnateurs académiques et correspondants départementaux sécurité routière, respectivement désignés par la
rectrice ou le recteur d’académie et l’IA-DASEN.
La mise en œuvre des actions pour l’éducation à la sécurité routière à destination des élèves des établissements
scolaires nécessite l’intervention de personnels des services centraux et déconcentrés (rectorats et directions des
services départementaux de l’éducation nationale). La participation de ces personnels relève du programme 214
« Soutien de la politique de l’éducation nationale ».
Par ailleurs, une part de la subvention pour charge de service public de Canopé, opérateur du ministère de l’éducation
nationale et de la jeunesse, inscrite au programme 214 « soutien de la politique de l’éducation nationale » contribue à
la mise en œuvre de l’ESR.

La part dédiée de la subvention est déléguée pour la mise en place d’actions spécifiques telles que  :
• la réalisation et l’actualisation d’un portail internet national recensant les ressources pédagogiques
disponibles ;
• l’assistance technique des différents sites dédiés à l’ESR (« se préparer aux ASSR », portail ESR…) ;
• la participation à la mise à jour de la base informatique des questions pour les épreuves ASSR et la
conception audiovisuelle de nouvelles épreuves ; 
• la duplication et la distribution du matériel d’examen pour les épreuves des ASSR, notamment pour les élèves
scolarisés dans des établissements relevant d’autres ministères ;
• la participation à l’animation du réseau des correspondants académiques sécurité routière ainsi que
l’animation du réseau des référents sécurité routière Canopé ;
• la conception et la réalisation de supports pédagogiques transmédias d’ESR en fonction d’une programmation
définie de façon concertée entre le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et le réseau Canopé.
La convention de partenariat pour l’éducation à la sécurité routière liant le ministère de l’éducation nationale et de la
jeunesse et le Réseau Canopé a été renouvelée, en décembre 2018. Un chef de projet Canopé chargé du dossier de
l’ESR a été nommé et le transfert de l’hébergement des sites internet de Canopé Versailles vers le site de la direction
générale de Canopé à Chasseneuil du Poitou a été opéré.

Enfin, depuis 2013, le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse organise «  la semaine nationale de la
marche et du vélo à l’école et au collège » afin d’inciter les équipes pédagogiques à organiser des actions prenant
également en compte la marche et ainsi sensibiliser les enfants, de la maternelle au collège, à l’intérêt de différents
modes actifs de déplacement. Cette manifestation a pour objectif de valoriser ou d’initier des approches pédagogiques
grâce à la pratique du vélo et de la marche, le volet sécurité routière étant toujours présent dans cette opération. Le
« Portail ESR » propose aux professeurs et aux équipes éducatives, des ressources, des exemples d’actions, des
outils de communication et des contacts associatifs.

Ce projet national bénéficie d’un soutien partenarial important qui permet d’aider localement à la mise en œuvre et à
l’accompagnement des actions définies et conduites par les enseignants.

En 2019, 27 424 élèves relevant de 1 454 classes ont participé à cette manifestation, 28 académies étaient
représentées. L’édition 2019 de la semaine nationale de la marche et du vélo à l’école et au collège a été l’occasion de
lancer le « savoir rouler à vélo » (SRAV).
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Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

Cette mesure a été annoncée dans le cadre du Comité Interministériel à la Sécurité Routière (CISR), présidé par le
Premier ministre, le 9 janvier 2018 et a été reprise dans le cadre du «  Plan Vélo et mobilités actives », lancé le
vendredi 14 septembre 2018.

Ce dispositif est piloté par le ministère chargé des sports et vise à accompagner le développement de la pratique du
vélo en toute sécurité auprès de l’ensemble des enfants avant l’entrée au collège. Il s’organise sur les différents temps
de la vie de l’enfant : scolaire, périscolaire et extrascolaire.

Les projets précités qui appellent une déclinaison territoriale participent à la réalisation des objectifs poursuivis par  les
plans départementaux d’actions de sécurité routière (PDASR) élaborés sous l’autorité des préfets et financés par le
programme 207 « Sécurité et éducation routières ». L’éducation nationale est présente, aux côtés des autres
acteurs de la sécurité routière, dans tous les PDASR.

La mise en œuvre des actions pour l’éducation à la sécurité routière à destination des scolaires mobilise également
des moyens financiers et humains des forces de l’ordre (programmes 152 pour la gendarmerie nationale et 176
pour la police nationale).

En matière de sécurité routière, la gendarmerie participe principalement à trois actions de prévention à destination des
jeunes :
• l’opération « permis piéton », qui cible les classes de CE2 ;
• l’opération « 10 de conduite », qui vise les futurs jeunes conducteurs (14-18 ans), menée dans le cadre d’une
convention avec Groupama, Renault et Total ;
• les « pistes d’éducation routière », en partenariat avec l’association la Prévention Routière.
En 2018, 226 224 jeunes ont été sensibilisés au risque de la sécurité routière et 18  568 missions « actions de
prévention partenariat » ont été menées par la gendarmerie.

Dans le cadre des actions préventives à l’attention des élèves de l’enseignement primaire et secondaire, la direction
centrale de la sécurité publique (DCSP), les compagnies républicaines de sécurité (CRS) et les services de la
préfecture de police poursuivent leur engagement sur les actions en lien avec l’usage du vélo et sur le dispositif
« permis piéton ». Ce dernier dispositif bénéficie d’une nouvelle convention, signée le 8 avril 2019 entre le ministère de
l’Intérieur, l’association Prévention MAIF et l’Association des maires de France.

Depuis 1972, les pistes d’éducation routière des compagnies républicaines de sécurité (CRS) permettent de
sensibiliser les jeunes à partir de 14 ans à la pratique et aux risques de la conduite des deux roues motorisées. Des
ateliers sont plus particulièrement dédiés aux effets de l’alcool et des produits stupéfiants et à des mises en situation
d’accidents (via notamment des casques de simulation de chocs). La piste «  10 de conduite rurale » sensibilise plus
particulièrement les futurs agriculteurs à la prévention et aux bons réflexes d’utilisation des engins agricoles. Durant ce
parcours pédagogique, les jeunes sont évalués sur leur capacité à appréhender les situations observées lors des
exercices pratiques. En 2018, les pistes itinérantes et locales animées par les CRS ont permis de former 54  881 jeunes
environ.

D’autres actions sont mises en œuvre, à l’instar :


• des opérations de sensibilisation menées dans les lycées à destination des jeunes conducteurs  ;
• des actions de communication sur les réseaux sociaux et les radios locales ;
• des contrôles préventifs effectués à la sortie des établissements scolaires sur les équipements de sécurité des
usagers de deux roues (ports des gants et du casque, brevet de sécurité routière)  : ceux-ci sont organisés en
lien avec les chefs d’établissements et les associations de parents d’élèves.
La préfecture de police renforce par ailleurs les actions en direction des étudiants  ; 6 044 en ont bénéficié en 2018, au
cours de 44 opérations de sensibilisation effectuées en milieu universitaire.

En dehors du cadre strictement scolaire, le ministère chargé des sports (programme 219) accompagne la mise en
place d’actions auprès de divers publics, notamment les jeunes, afin de les sensibiliser aux dangers de la route.
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Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

Les principales fédérations mobilisées sont la fédération française du sport automobile, de motocyclisme, de cyclisme,
de cyclotourisme, de triathlon, l’UFOLEP ainsi que d’autres fédérations multisports et affinitaires au travers des clubs
qui leur sont affiliées localement.

L’ensemble de ces fédérations sportives, « usagères de la route », intègre pleinement la sensibilisation des pratiquants
et notamment des jeunes dans l’ensemble de leurs actions de développement ou de formation. Il en résulte que les
actions spécifiques de sensibilisation des jeunes usagers aux risques de la route ne sont pas forcément visibles (plan
d’action dédié) ou quantifiables financièrement dans le cadre de crédits liés à une convention d’objectifs.

Cependant il convient de souligner certaines actions conduites au sein des fédérations.

La Fédération française du sport automobile (FFSA) organise des opérations d’information et de sensibilisation des
jeunes à la sécurité routière, notamment autour de l’activité de karting et du Championnat de France de rallye
(opération « rallye jeunes » qui avait vu en 2011, sa formule remaniée par l’adjonction de modules de sensibilisation
spécifique « sécurité routière » en parallèle des actions sportives). Par ailleurs, la FFSA intervient dans le cadre de la
formation des officiels et des organisateurs de rallyes. Elle organise des actions de prévention en lien avec la sécurité.
Enfin, l’animation du réseau des écoles de Karting porte des actions sur la sécurité routière et le secourisme.

Le soutien au global aux différents projets intégrant des actions de sensibilisation des jeunes usagers est de 250  000 €
pour 2018. La quote-part en lien avec les actions de sécurité routière de 10 % soit 25 000 €.
Afin d’augmenter ses actions, les échanges avec la Préfecture de Police de Paris sont réguliers.
La Fédération française de cyclotourisme (FFCT) ne cesse de sensibiliser ses adhérents à la sécurité routière, pour le
respect du Code de la route, et l’incitation au respect mutuel entre tous les usagers. Ses actions portent véritablement
leurs fruits, et sans pour autant l’avoir rendu obligatoire  : plus de 90 % de ses adhérents par exemple portent
désormais le casque. Ce travail de prévention est coordonné et mis en place par une organisation pyramidale au sein
même de ses structures qui sont composées de commissions avec des coordonnateurs interrégions, un délégué de
ligue dans chaque région, un délégué départemental dans chaque département, et plus de 3 000 délégués de club
dans tout l’Hexagone. Afin d’étendre sa contribution à la sécurité routière auprès de tous les usagers, la FFCT a ainsi
mis en place durant quatre ans la diffusion d’un dépliant rappelant les contraintes des cyclistes sur la route et des
recommandations sur le comportement au volant dans des situations types.

L’éducation routière, est l’activité proposée par les écoles cyclo aux jeunes jusqu’à 12 ans. Il y a trois niveaux de
qualification, de l’apprentissage à l’expert. Il existe un concours national d’éducation routière pour les 10-12 ans, qui
récompense les meilleurs jeunes et le meilleur comité régional. Celui-ci est qualificatif pour le concours européen
d’éducation routière organisé chaque année en septembre.

Enfin, la fédération s’attache à développer le cyclotourisme à l’école au travers du « savoir rouler à vélo ». Depuis de
nombreuses années, la fédération intervient dans les écoles, sur le temps scolaire et périscolaire. Une convention a
été signée avec le ministère de l’éducation nationale et la mise en place du « savoir rouler à vélo » en primaire est un
axe prioritaire pour cette fédération.
Le soutien au global aux différents projets intégrant des actions de sensibilisation des jeunes usagers est de 46  667 €
pour 2019. Une quote-part en lien avec les actions de sécurité routière de 10 % soit 4 667 €.

La fédération française de cyclisme s’inscrit aussi pleinement dans la sensibilisation de ses publics et de ses jeunes
en particulier aux risques de la route. Pour cela elle agit sur trois axes forts en  :
• développant un réseau d’Écoles françaises de Cyclisme permettant de structurer l’apprentissage du vélo et
d’ouvrir les clubs à de nouveaux publics (jeunes enfants, loisirs) et de nouveaux enjeux (autonomie à vélo,
Savoir-Rouler) ;
• collaborant avec le secteur scolaire pour développer la pratique du vélo à l’École et promouvoir le SAVOIR-
ROULER ;
•  mettant en œuvre des actions de détection de talents et de développement des pratiques cyclistes, et pas
seulement les pratiques cyclistes urbaines, avec les maisons de quartier et les centres sociaux culturels.
Le soutien global aux différents projets intégrant des actions de sensibilisation des jeunes usagers est de 200  000 €
pour 2019. La quote-part en lien avec les actions de sécurité routière est de 10  %, soit 20 000 €.
PLF 2020 37
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

L’UFOLEP assure la promotion des mobilités actives et du savoir rouler en déployant une offre d’éducation aux
mobilités actives à travers deux programmes éducatifs de l’UFOLEP : le savoir rouler et l’attrait du vélo et du VTT.

Le soutien global aux différents projets intégrant des actions de sensibilisation des jeunes usagers est de 130  000 €
pour 2019. La quote-part en lien avec les actions de sécurité routière est de 20  %, soit 26 000 €.

Par ailleurs l’UFOLEP s’inscrit dans la campagne « agir pour la sécurité routière » issue de son projet fédéral. Forte de
ses 8 000 associations affiliées et de 351 000 licenciés, l’UFOLEP, Fédération multisport, éducative et citoyenne
rayonne sur l’ensemble des territoires urbains, périurbains et ruraux.
La fédération s’engage dans les Plans d’Action à la Sécurité Routière via  :
• des actions de formation et de prévention aux conduites addictives sur la route (alcool, drogue…) ;
• des actions de formation et de prévention aux conduites à risque sur la route (vitesse, fatigue…)  ;
• des actions de formation aux gestes de premiers secours (PSC1) ;
• des mises en situation du public en matière de conduite.
La déclinaison opérationnelle du « savoir rouler à vélo » prévue par la mesure  10 du CISR du 9 janvier 2018 est déjà
mise en œuvre. Pilotée par la direction des sports en lien avec les fédérations partenaires, elle s’articule autour de
plusieurs axes participant à la sensibilisation des jeunes (6-11 ans) aux risques de la route, à savoir  :
• la définition d’un socle commun de séances « savoir rouler à vélo », déclinée en deux parties, « savoir
pédaler » et « savoir circuler à vélo » sur la voie publique en toute sécurité intégrant l’apprentissage des
notions liées à la sécurité routière.
• la création d’une cartographie à destination des potentiels prescripteurs permettant d’identifier et de
communiquer sur l’ensemble des opérations proposées,
• la création et diffusion d’un kit de communication du « savoir rouler à vélo » (logo, infographies, vidéo,
bannières, communiqués de presse),
• la participation à la réalisation des études sur différents types de protection comme les casques.
Les actions de prévention organisées par le programme 182 « Protection judiciaire de la jeunesse » s’inscrivent
dans les priorités de la délégation à la sécurité routière et de ses partenaires européens, c’est-à-dire l’enseignement
des règles de sécurité routière à tous les jeunes, quelle que soit leur situation scolaire ou leur formation
professionnelle.

L’apprentissage de la conduite et de la sécurité routière est un outil privilégié pour les services de l’État et les
associations qui sont en charge de l’insertion sociale et professionnelle des publics fragilisés, mal insérés socialement,
ou éloignés de l’emploi et de la citoyenneté. L’objectif est avant tout de développer chez les jeunes conducteurs de
deux-roues ou de voitures des comportements qui ne mettent en jeu ni leur sécurité ni celle des autres.

En se saisissant de leur désir de conduire, un parcours éducatif structurant leur est proposé au cours duquel sont
repris les apprentissages de base : le partage de l’espace public, le respect de soi et d’autrui, et l’intégration de la
notion d’ordre public. Indirectement, cette activité est également l’occasion de réaliser des actions de sensibilisation
sur les risques liés à l’usage de produits psychoactifs (médicaments ou drogues et/ou alcool) et de contribuer à déceler
certaines défaillances sensorielles (vue, ouïe...).

En outre, il s’agit aussi d’une opportunité pour certains mineurs de réussir un examen qu’ils auraient dû passer
pendant leur scolarité ; l’obtention de l’attestation de sécurité routière (ASR) et du brevet de sécurité routière (BSR) se
révélant souvent être, pour eux, une première situation de réussite.

En amont de l’obtention de ces examens, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) contribue à ce
que les mineurs pris en charge remplissent les conditions nécessaires à la réinscription au sein d’un parcours de
formation. À titre d’exemple, l’accord-cadre signé le 7 juin 2011 avec la direction du service national et la direction de
l’administration pénitentiaire poursuit cet objectif. En effet, ce protocole fixe le cadre d’organisation des journées
« défense et citoyenneté en milieu carcéral et en milieu ouvert  » pour les jeunes recensés de 16 à 25 ans. Cette
démarche leur permet d’être en règle avec les obligations du code du service national avant la fin de leur prise en
charge ou de leur temps de détention, et de pouvoir débuter immédiatement après l’ensemble des démarches
38 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

d’insertion. Le passage d’examens et de concours soumis à l’autorité publique, dont font partie les attestations et
brevets de sécurité routière ainsi que le permis de conduire, s’inscrit dans le processus de réinsertion.

Les cours d’apprentissage de la conduite pour les jeunes pris en charge peuvent être mis en œuvre par des
personnels de la DPJJ titulaires du brevet pour l’exercice de la profession d’enseignant de la conduite automobile et de
la sécurité routière (BEPECASER) ou en partenariat avec des auto-écoles. Les actions de formation des
professionnels sont proposées par l’école nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) dans les pôles
territoriaux de formation (PTF) : une session de formation permet l’accompagnement des jeunes pris en charge dans la
préparation à l’ASR.

La DPJJ développe chaque année une série d’actions partenariales sur la prévention routière au niveau territorial. Ces
actions peuvent être, soit une sensibilisation aux dangers de la route, soit une formation au permis de conduire, ou
toute autre action visant à mieux insérer socialement et développer des comportements routiers adaptés chez les
jeunes sous protection judiciaire.

La dimension prévention routière peut enfin être directement liée aux actes commis et devenir ainsi la modalité
d’organisation de l’action éducative. En ce sens, peuvent être cités des stages routiers en alternative aux poursuites,
des mesures de réparation pénales en partenariat avec des maisons départementales de la sécurité routière, des
stages de formation civique ou de citoyenneté. Sur l’ensemble du territoire, des actions de formation au permis B et de
passage du BSR sont organisées régulièrement par les directions territoriales de la protection judiciaire de la jeunesse
(DTPJJ) avec l’ensemble des partenaires publics et associatifs.

La DPJJ a compétence, par l’intermédiaire de ses services déconcentrés, pour préparer et assurer la passation de
l’ASR. En 2018, 99 unités d’établissements et services sont habilitées à cette fin. Au nombre de 97 en 2017, elles ont
assuré la préparation de 1 660 jeunes. 1 406 étaient présents lors des épreuves et 1 376 jeunes ont obtenu l’ASR.

Il convient également de souligner qu’un nombre important d’actions sont menées en partenariat et avec le soutien de
l’association Agir ABCD qui propose l’intervention de retraités bénévoles. Cet engagement partenarial conduit la DPJJ
à renouveler l’accord-cadre liant ces deux institutions.
Dans le domaine de la prévention de la délinquance et de la réitération, la DPJJ développe avec ses partenaires un
panel de médias éducatifs en support de l’action d’éducation visant à permettre à des jeunes en difficulté de mieux
appréhender les règles de la sécurité routière, le bon comportement sur la route et le respect d’autrui.

Au sein de la direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse (DIRPJJ) Grand-Centre par exemple,
des actions de sensibilisation au Code de la route sont organisées dans le cadre des mesures judiciaires mises en
œuvre telles que la mesure de réparation ou les stages de citoyenneté. En partenariat avec les services territoriaux de
la prévention routière, sont proposées des mises en situation pour faire prendre conscience aux jeunes des risques liés
à la conduite sous l’empire de produits psychoactifs. De même, il leur est exposé à cette occasion les risques liés à la
vitesse excessive, et au non-respect du Code de la route. Une inspectrice du permis de conduire, chargée de mission
prévention à la préfecture du Loiret, intervient régulièrement auprès des jeunes sous protection judiciaire dans le cadre
de la passation du BSR ou d’actions de sensibilisation.

Dans la DIRPJJ Sud, en Haute-Garonne, le service territorial éducatif d’insertion (STEI) de Toulouse mène une action
permanente de prévention de la délinquance routière, notamment par la mise en œuvre de réparations pénales
ordonnées dans le cadre de délits à caractère routier. Autre exemple le centre éducatif fermé (CEF) de Nîmes a mis en
place une opération de sensibilisation au port de la ceinture de sécurité.

Cette manifestation menée conjointement par le CEF et l’association de prévention routière du Gard permet de
sensibiliser les jeunes aux dangers de la route et de donner du sens au travail entrepris dans le cadre de la
préparation à l’ASR. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un projet global et transversal d’éducation à la
citoyenneté réalisé depuis plusieurs années au CEF.

À la DIRPJJ Île-de-France/outre-mer, la DT de Paris peut être amenée à faire intervenir, dans le cadre des Dialogues
Citoyens qu’elle pilote, l’association des familles des traumatisés crâniens (AFTC). Le film de présentation des
PLF 2020 39
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

accidentés de la route, les témoignages apportés par les bénévoles de l’association et la mise en situation avec le port
des lunettes de simulation drogues et alcool, permettent de faire accéder les jeunes à la notion de danger inhérent à
tout comportement irresponsable, au nécessaire respect des règles de bonne conduite et à l’empathie vis-à-vis des
personnes blessées et de leurs proches.

Les manifestations nationales éducatives et sportives de la PJJ (challenge Michelet et Trophée sport aventure)
proposent également chaque année des ateliers de sensibilisation et d’éducation à la sécurité routière (voiture
tonneau, test de conduite de voiture et/ou deux roues sur simulateur, clip de prévention, parcours avec lunettes de
simulation d’alcoolémie/drogues).

La mise en œuvre de ces mesures est une occasion pour reprendre les faits et le contexte ayant donné lieu à la
décision judiciaire, dans un travail et un débat avec les jeunes sur les comportements à risque (transgression, alcool,
stupéfiants, vitesse).

De même, leur sont fournis à cette occasion, différents éléments techniques de compréhension et de formation à la
conduite. Ce travail est mené avec tous les services exerçant des mesures de réparation pénale. Il peut être conduit en
lien avec les acteurs œuvrant dans le champ de la politique de prévention de la délinquance tels que la Police
nationale (programme 176) et la Gendarmerie nationale (programme 152).
 

OBJECTIF DPT-2835
Améliorer le service du permis de conduire dans le cadre du développement de l’éducation routière
tout au long de la vie

Programme 207 : Sécurité et éducation routières


 
La formation au permis de conduire est un outil privilégié de la lutte contre l’insécurité routière et constitue
également un élément essentiel de l’insertion sociale et professionnelle, en particulier des jeunes.
 
Afin de lutter contre l’insécurité routière, les conditions doivent être réunies pour qu’en premier lieu, le coût de la
formation au permis de conduire soit accessible au plus grand nombre. Par ailleurs, les délais d’attente d’une place
d’examen après un premier échec, ainsi que les conditions d’accueil dans les centres d’examens doivent être
optimisés. Enfin, la qualité de la formation dispensée par les écoles de conduite agréées doit être renforcée par des
démarches volontaires de certification ou de labellisation.
 
La réforme du permis de conduire annoncée par le ministre de l’intérieur en juin 2014 est allée dans ce sens et avait
pour objectifs, d’une part, de réduire les délais de passage et donc les coûts pour les usagers, et d’autre part, de
rendre le permis plus accessible pour les jeunes (rénovation du dispositif du permis à un euro par jour, mise en place
de guichet unique pour les aides, etc.). Quatre années après son lancement, la réforme a produit ses effets puisque le
délai médian d’attente d’une place d’examen au permis de conduire après un échec a fortement baissé depuis 2013 ; il
est passé de 73 jours en 2013 à 42 jours en mai 2019.
 
Cependant, la réduction du délai d’attente est tributaire pour une part non négligeable de candidats qui ne souhaitent
pas se représenter immédiatement pour des raisons d’agenda (poursuite des études dans une autre ville), financières
(ne disposent pas immédiatement des ressources nécessaires pour compléter leur formation) ou par peur d’échouer à
nouveau.
 
Une nouvelle réforme du permis de conduire a été annoncée le 2 mai 2019 par le Premier ministre afin de permettre un
meilleur accès à un permis de conduire moins cher. Cette réforme, qui s’articule autour de dix mesures, vise à
moderniser l’apprentissage de la conduite (abaissement de l’âge pour passer le permis dans le cadre de
l’apprentissage anticipé de la conduite, développement de l’usage des simulateurs, et de l’apprentissage sur boîte
automatique.), à permettre un passage plus simple et rapide du permis de conduire (modernisation de l’inscription à
l’examen expérimentée en janvier 2020 dans cinq départements en Occitanie, mise en place d’une plateforme
40 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

gouvernementale dédiée au choix de son auto-école, création d’un livret numérique de suivi de la formation), et à
favoriser de nouveaux modes d’apprentissage de la conduite (développement de la conduite encadrée, favoriser
l’accès à la conduite supervisée, adaptation des questions du Code de la route). Pour le passage de l’épreuve
théorique de l’examen du permis de conduire, un accès à une plateforme de formation et un droit de passage de
l’examen seront offerts aux participants au service national universel (SNU). Enfin, la mise en place d’un livret
d’apprentissage numérique permettra un meilleur suivi de la formation des élèves.
 
Le programme 207 « Sécurité et éducation routières » intervient également pour mettre en place un continuum éducatif
efficace, cohérent et de qualité dans le cadre de l’éducation en milieu scolaire.
 
Ainsi dès le plus jeune âge, les enfants sont sensibilisés à la sécurité routière à l’école primaire, puis au collège en
classes de 5e et de 3e. Des attestations scolaires de sécurité routière (ASSR1 et ASSR2) sont délivrées. Elles seront
ensuite exigées pour obtenir le brevet de sécurité routière (BSR) puis un premier permis de conduire. Les jeunes, qui
n’auraient pas passé ces ASSR, ont la possibilité de les obtenir après un examen portant sur des connaissances
théoriques organisé par les GRETA.
 
La détention de l’ASSR n’est désormais plus obligatoire pour les personnes ayant atteint l’âge de 21 ans, suite à la
publication décret du 17 septembre 2018 relatif à la sécurité routière, afin de fluidifier l’instruction des dossiers et de
mettre en cohérence le dispositif avec les études statistiques qui montrent que la majorité des jeunes passe leur
permis avant 21 ans. 
 
La formation par les écoles de conduite labellisées
 
 Le label « qualité des formations au sein des écoles de conduite et reconnaissance des équivalences à ce label  » est
entré en vigueur le 2 mars 2018. Ce label ministériel attribué gratuitement repose sur une démarche volontaire des
écoles de conduite. Il est décerné pour 3 ans selon les 6 critères de qualité définis dans le décret n°  2015-790 du 30
juin 2015 relatif à la qualité des actions de la formation professionnelle continue. Ces six critères sont eux -mêmes
déclinés en 23 critères de qualité définis par l’arrêté du 26 février 2018 portant création du label «  qualité des
formations au sein des écoles de conduite et reconnaissance des équivalences à ce label ».
 
Le dispositif « permis à un euro par jour »
 
Le programme 207 finance également le dispositif du « permis à un euro par jour ». Ce dispositif, mis en œuvre par
l’État depuis le 3 octobre 2005, permet aux jeunes de 15 à 25 ans révolus de lisser le coût de la formation au permis
de conduire à raison d’un euro par jour, sur une durée maximale de 40 mois au moyen d’un prêt à taux zéro délivré par
un établissement de crédit ou une société de financement, dont les intérêts sont pris en charge par l’État.
 
Ce dispositif repose sur des conventions entre l’État, près de 5 200 écoles de conduite partenaires et 14
établissements financiers. Depuis le 1er juillet 2016, les modalités d’obtention du prêt ont été assouplies.
 
Par ailleurs, le dispositif de la caution publique est entré en vigueur en septembre 2010. L’État prend à sa charge le
cautionnement du prêt pour les jeunes qui ne peuvent pas disposer d’une caution parentale ou d’un tiers et qui sont
inscrits dans une démarche de formation ou d’accès à l’emploi. Au 30 juin 2019, 432 jeunes ont bénéficié d’un prêt
cautionné (20 d’entre eux ont fait l’objet d’un appel en garantie). Ce faible nombre peut s’expliquer par une adhésion
limitée des établissements de crédit et une connaissance insuffisante de ce dispositif par les bénéficiaires potentiels.
Dans le cadre du nouveau mandat de gestion qui a été signé le 28 juillet  2016 avec la Caisse des dépôts et
consignations, une réforme du dispositif est en cours visant à élargir le dispositif, à simplifier la procédure d’éligibilité et
mettre en œuvre l’article 67 de la loi n° 2017-86 relative à l’égalité et à la citoyenneté qui prévoit notamment que tout
bénéficiaire de l’allocation garantie jeune est éligible de droit, sous réserve de ne pas bénéficier de caution parentale
ou d’un tiers, au dispositif de la caution publique mis en place pour les prêts délivrés dans le cadre du dispositif du « 
permis à un euro par jour » (Article L. 5131-6-1 du Code du travail).
 
Dans ce nouveau cadre, l’objectif est de financer, en 2020, 180 680 prêts, dont 109 000 prêts initiaux.
PLF 2020 41
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

La mise en œuvre de la formation complémentaire dite « post permis » pour les conducteurs novices.
Cette formation est entrée en vigueur le 2 mai 2019. Elle s’adresse aux conducteurs novices volontaires entre le 6ᵉ et
le 12ᵉ mois d’obtention du permis de conduire et donne lieu, sous réserve du respect des conditions règlementaires en
vigueur, à une diminution de la durée de la période probatoire.
 
Les indicateurs retenus pour vérifier l’atteinte de l’objectif n° 4 sont :
• le délai d’attente médian annuel pour un candidat entre sa première et sa deuxième présentation à l’examen pratique
du permis de conduire de la catégorie B ;
• le coût unitaire d’obtention d’un permis de conduire pour l’administration relevant du ministère chargé de la sécurité
routière. L’objectif est de stabiliser la dépense moyenne liée à la délivrance d’un permis de conduire pour
l’administration.

 INDICATEUR P207-835-12996
Délai d'attente médian aux examens et coût unitaire d'obtention du permis de conduire
     (du point de vue de l'usager)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Délai d'attente médian annuel pour un candidat jours 40 42 42 42 42 42


entre sa première et sa deuxième présentation à calendaires
l'examen pratique du permis de conduire B
Coût unitaire d'obtention du permis de conduire €/permis 61,5 65 60 65,2 65,4 65,4
pour l'administration relevant du ministère chargé
de la sécurité routière

Précisions méthodologiques
1 — Réduire le délai d’attente médian aux examens

Source et analyse des données  : ministère de l’intérieur — délégation à la sécurité routière.


Les dates d’examens pratiques sont enregistrées automatiquement dans AURIGE après que les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité
routière (IPCSR) ont clôturé leur journée d’examen sur leur tablette, celle-ci étant utilisée à 97  %. Lorsque l’IPCSR ne peut utiliser sa tablette, il saisit
les résultats des examens directement dans AURIGE à la date de jour de l’examen.
* Les délais médians affichés tiennent compte de l’évolution règlementaire intervenue en 2017 qui permet aux candidats de se représenter au bout de
2 jours et non plus 7 jours.

Mode de calcul   :
Sont pris en compte pour le calcul de l’indicateur annuel, les délais médians mensuels d’attente entre la première et la deuxième présentation à
l’épreuve pratique B du permis de conduire, en nombre de jours calendaires, calculés de la manière suivante  :
– pour un mois M considéré d’une année N, il s’agit du délai médian d’attente des candidats se présentant pour la deuxième fois à l’épreuve pratique
du permis B au cours de ce mois M et ayant échoué à leur première présentation au plus tôt une année avant ce mois M (mois  M-1 de l’année N-1) ;
– l’indicateur annuel est la médiane, des douze délais mensuels d’une année civile. Ce délai médian est celui en dessous duquel la moitié des
candidats attend une place d’examen après un échec à l’épreuve pratique du permis de conduire.
Par construction, l’indicateur ne prend pas en compte les délais supérieurs à une année, étant considéré qu’au-delà de ce délai, le candidat ne peut
qu’avoir fait le choix délibéré de ne pas se représenter dès qu’il en avait l’occasion.

2 — Coût unitaire d’obtention du permis de conduire

Le numérateur (coût total) intègre la masse salariale (hors postes vacants) correspondant aux activités d’examen (avec CAS Pension) ainsi que les
frais de déplacement et de fonctionnement des cellules éducation routière ainsi que ceux destinés aux formations initiale et continue.
Ne sont pas pris en compte dans les dépenses  HT2, les crédits consacrés par l’administration centrale à la maintenance et au développement des
applicatifs métiers utilisés par les cellules « éducation routière », aux équipements spécifiques des personnels de ces cellules (ex  : postes
informatiques dédiés ER), aux investissements sur les centres d’examen du permis de conduire.
Le dénominateur (nombre de permis) correspond au nombre de permis moto, lourd, et permis B délivrés après réussite aux examens pratiques au
cours de l’année considérée.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

La réforme de juin 2014 s’est traduite notamment par la mise en place d’un 13 e examen B par jour, par la mise à
disposition d’une trentaine d’agents publics de La Poste pour réaliser l’épreuve pratique du permis B et par
42 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

l’externalisation de l’épreuve théorique générale (99 % des candidats à l’examen théorique général passent cet
examen dans un des six organismes agréés). Les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR)
se sont ainsi concentrés sur l’épreuve pratique du permis B et les contrôles.

Une nouvelle réforme du permis de conduire a été engagée en 2019 pour permettre un meilleur accès à un permis de
conduire moins cher. Cette réforme, qui s’articule autour de dix mesures vise à moderniser l’apprentissage de la
conduite (abaissement de l’âge pour passer le permis dans le cadre de l’apprentissage anticipé de la conduite,
développement de l’usage des simulateurs, de l’apprentissage sur boîte automatique...), à permettre un passage plus
simple et rapide du permis de conduire (modernisation de l’inscription à l’examen expérimentée en janvier 2020 dans
cinq départements en Occitanie, mise en place d’une plateforme gouvernementale dédiée au choix de son auto-école,
création d’un livret numérique de suivi de la formation), à favoriser de nouveaux modes d’apprentissage de la conduite
(développement de la conduite encadrée, favoriser l’accès à la conduite supervisée, adaptation des questions du Code
de la route). Enfin, dans le cadre du service national universel, les jeunes bénéficieront d’une formation gratuite au
code de la route et de la gratuité du premier passage à l’examen théorique général.

Le dispositif de mise à disposition d’agents de La Poste mis en œuvre en 2016 a été renouvelé en 2019. Il y a ainsi 20
examinateurs de La Poste qui ont réalisé des examens pratiques de la catégorie B du permis de conduire à compter de
juillet 2019 dans les départements les plus en tension. Depuis 2014, les volumes de recrutements annuels sont
calibrés pour garantir la stabilité des effectifs d’inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR) et
de délégués du permis de conduire et de la sécurité routière (DPCSR). Ils sont d’environ 44 pour les IPCSR et de 10
pour les DPCSR.

Ces mesures ont permis de réduire considérablement le délai d’attente moyen aux examens, qui est passé de 98 jours
en 2013 à une prévision de 64 jours fin 2019. Le délai médian est passé de 73 jours en 2013 à 42 jours en 2019.

Enfin, pour pallier la hausse du délai de passage, une offre d’examens supplémentaires au permis B a été mise en
place en mars 2019 pour les quelques départements restant en tension. Au total, 20  000 examens supplémentaires
peuvent être réalisés par les inspecteurs, les samedis et sur le temps de récupération dans les départements éligibles.

La mobilisation d’un effectif plus important d’IPCSR a généré une légère hausse des dépenses de fonctionnement à
laquelle s’ajoute une augmentation de la masse salariale. Le coût des formations initiales des DPCSR et des IPCSR a
également augmenté depuis 2018 en raison de la prise en charge nouvelle du permis  A2 et du niveau supérieur moto
pour l’ensemble des agents en formation initiale. L’exercice 2019 correspond à un point d’équilibre entre les effectifs
d’IPCSR et le nombre de permis délivrés, le coût unitaire du permis de conduire ne devrait pas connaître d’évolution et
est à présent stabilisé à environ 65,5 €.

OBJECTIF DPT-2836
Assurer la gestion des droits à conduire et l’information des titulaires de permis de conduire quant
à leur solde de points

Programme 216 : Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur.


Programme 354 : Administration territoriale de l’État.
Programme 751 : Structures et dispositifs de sécurité routière.

Le système du permis à points, entré en vigueur le 1er juillet 1992, constitue  un instrument efficace et privilégié du
dispositif de prévention et de lutte contre l’insécurité routière, car il induit une évolution des comportements au volant
de nos concitoyens.

Le système de retrait et de reconstitution de points, proportionnel à la gravité des infractions commises, permet aux
conducteurs contrevenants de mesurer les conséquences de leurs comportements et des risques qu’ils prennent au
volant.
PLF 2020 43
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

L’intérêt pédagogique de ce dispositif reste conditionné par la pertinence des informations effectivement délivrées aux
auteurs des infractions au Code de la route donnant lieu à un retrait de points. À ce titre, le Code de la route (articles
R. 223-3 et s.) prévoit l’envoi de différents types de courriers destinés à assurer l’information du titulaire du permis de
conduire sur l’évolution du nombre de points affectés à son dossier à la suite du retrait ou de la restitution de points.

Sur le fondement de l’article 15 de la loi du 16 février 2015 relative à la modernisation et à la simplification du droit et
des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures, un téléservice a été développé pour
permettre aux conducteurs qui en font la demande d’obtenir par voie électronique leur solde de points ainsi que leurs
courriers de retrait ou de restitution de points. Il pourra être mis en service en 2020.

Par ailleurs, une opération de refonte des courriers de retrait ou de restitution de points a été engagée par la
délégation à la sécurité routière. L’objectif de cette action, inscrite parmi les mesures du CISR d’octobre 2015, est
double : tout d’abord rendre plus accessible l’information délivrée, mais surtout utiliser le volume annuel de ces
courriers comme un levier pour faire changer le comportement des conducteurs. À ce titre, les titulaires disposent déjà
d’une information sur la date prévisible de réattribution, en cas de perte d’un seul point. Des messages ciblés sur la
typologie d’infraction qu’ils ont commise vont être intégrés à terme.

Pour 2020, les crédits de ce programme financeront les dépenses de maintenance courante et évolutive du système
national du permis de conduire (SNPC) ainsi que les dépenses relatives à l’hébergement et à l’exploitation des
plateformes de production du permis de conduire sécurisé (serveurs et logiciels).

Le programme supportera également les dépenses destinées à faire évoluer le système informatique actuel afin
d’intégrer les mesures législatives ou celles arrêtées lors des comités interministériels de la sécurité routière (CISR)
des 2 octobre 2015 et 9 janvier 2018 : création d’un permis à points pour les conducteurs étrangers non résidents,
portail accessible aux entreprises du secteur des transports routiers de marchandises et de voyageurs pour vérifier la
validité du permis de conduire de leurs salariés conformément à la loi n°  2016-339 du 22 mars 2016, création d’un
nouveau stage de sensibilisation à la sécurité routière de 3 jours pour les personnes ayant déjà suivi deux stages ou
en cas de suspension du permis de conduire pour un usage du téléphone portable au volant en complément d’une
autre infraction au Code de la route.

Sur ce programme sont également financées les dépenses liées à l’amélioration des téléprocédures de demande de
permis de conduire ouvertes en 2018 dans le cadre du plan préfectures nouvelle génération (PPNG) qui continueront
d’évoluer en 2020 pour en améliorer leur ergonomie et couvrir un périmètre encore plus large de démarches.

Enfin, l’écosystème informatique de l’éducation routière et du permis de conduire  est composé de nombreuses
applications SNPC, PGA, SPD, RESPER, AURIGE, APEP, RAFAEL, ICER… Le développement rapide des usages
numériques, le risque d’obsolescence de ces différentes applications et la raréfaction des compétences disponibles
pour le maintien en conditions opérationnelles de technologies vieillissantes rendent nécessaire de moderniser
l’ensemble du système d’information de l’éducation routière et du permis de conduire. Dans la poursuite des études
engagées en 2019 sur la refonte de cet écosystème, l’année  2020 sera marquée par le début des travaux de
modernisation sur ce système d’information.

Le programme 354 « Administration territoriale de l’État » participe également au financement du service du permis
de conduire en dédiant une partie des effectifs des préfectures à la gestion de ce titre.

L’instruction des dossiers de droits à conduire est menée en préfecture, mais la fabrication des titres relève de la
compétence de l’ANTS qui a en charge le contrôle de la production et de la sécurisation des titres effectuées par le
centre de traitement et de numérisation (CTN) et par l’Imprimerie nationale.

Depuis le 6 novembre 2017, dans un contexte de profonde mutation liée au plan préfectures nouvelle génération,
l’instruction des dossiers est effectuée au niveau de l’un des 23 centres d’expertise et de ressources titres (CERT)
dédiés aux droits à conduire. Les CERT constituent des structures d’instruction de titres à compétence supra-
départementale. En pratique, 17 CERT sont dédiés aux permis de conduire, 5 CERT traitent des certificats
d’immatriculation des véhicules et 1 CERT est spécialisé dans l’échange des permis étrangers.  
44 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

L’objectif retenu permet de souligner les évolutions du comportement des conducteurs contrevenants en matière de
sécurité routière. Celles-ci se traduisent notamment par le nombre de retraits et de restitutions de points opérés dans
les dossiers des titulaires de permis de conduire et sont matérialisées par les lettres correspondantes adressées à ces
conducteurs. L’évolution du nombre de lettres de retrait et de restitution de points et la ventilation en deux sous-
indicateurs permettent d’effectuer, selon les différents types de courriers, des corrélations entre les retraits et les
restitutions de points, autrement dit entre les volets sanction et prévention de la politique de sécurité routière.
 
INDICATEUR P751-3618-12501
Nombre total de lettres de restitution et de retrait de points
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Nombre de lettres de restitution de points (lettre Nb 9 794 758 10 061 701 11 740 000 10 000 000 9 500 000 12 500 000
46)
Nombre de lettres de retrait de points (lettre 48) Nb 11 254 953 10 131 103 12 400 000 9 200 000 12 300 000 13 000 000

Précisions méthodologiques
Source des données   : ministère de l’intérieur — délégation à la sécurité routière.

Mode de calcul  : les lettres d’information sont éditées et adressées aux titulaires du permis de conduire par l’Imprimerie nationale, pour le compte du
ministère de l’intérieur (délégation à la sécurité routière), afin d’informer le conducteur d’une diminution ou d’un ajout de points sur le capital de son
permis de conduire. Elles sont comptabilisées sur la base des lettres effectivement expédiées par l’Imprimerie nationale.

Les valeurs « lettres 46 » portent à la fois sur les lettres 46 et 46D :


• les lettres de restitution portent la référence « lettre 46 » et signalent aux conducteurs la reconstitution du capital maximum de 12 points de
leur permis de conduire à l’issue d’un délai de 2 ou 3 ans sans infraction et au vu de la nature des infractions déjà enregistrées dans leur
dossier ;
• les lettres 46D sont envoyées aux auteurs d’une infraction ayant entraîné le retrait d’un point. Celui-ci leur est réattribué lorsqu’aucune
nouvelle infraction n’a été constatée durant les 6 mois suivant la date à laquelle a été établie la réalité de l’infraction en cause.
Les lettres de retrait figurent sous la référence « lettre 48 ».

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

La politique conduite par les pouvoirs publics en matière de sécurité routière a pour objectif une amélioration du
comportement des conducteurs en renforçant et diversifiant les moyens de constater les infractions au Code de la
route notamment avec le développement du parc de radars. Dans ce cadre, il est prévu que le nombre de lettres
(restitution et retrait de points) adressées aux contrevenants augmente après avoir connu une légère baisse en 2019
en raison de la dégradation du parc de radars pendant les mouvements de fin d’année  2018.

OBJECTIF DPT-2837
Développer l’éducation routière tout au long de la vie

Programme 152 : Gendarmerie nationale,


Programme 176 : Police nationale,
Programme 207 : Sécurité et éducation routières

Si l’éducation à la sécurité routière doit être engagée dès le plus jeune âge, elle doit néanmoins être entretenue tout le
long de la vie. Cette éducation s’inscrit dans un processus progressif et continu  : en famille, à l’école, au moment du
passage de l’examen du permis de conduire et après son obtention, pendant la vie active et au-delà.

L’éducation à la sécurité routière concerne donc l’ensemble des usagers de la route (pas seulement les conducteurs),
du plus jeune âge jusqu’à la fin de la vie. À côté de l’action indispensable des milieux associatifs et professionnels sur
le sujet, les pouvoirs publics doivent donc développer et promouvoir les rendez-vous entre l’éducation routière et les
PLF 2020 45
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

usagers tout au long de leur vie (campagnes de communication, stage de sensibilisation à la sécurité routière, projet
de post-permis pour les conducteurs novices).

Dès lors, parallèlement à la mobilisation de l’opinion publique et des élus locaux, l’efficacité de l’action de l’État dans la
lutte contre l’insécurité et la délinquance routières doit être renforcée par une stratégie de communication
gouvernementale orientée vers la prévention, l’éducation et l’information pour mieux favoriser les changements de
comportements. À ce titre, le programme 207 « Sécurité et éducation routière » finance des actions de
communication qui se traduisent notamment par la réalisation de campagnes de communication et d’information
diffusées sur différents médias (télévision, radio, presse, affichage et internet).

Depuis 2016, le principe éditorial retenu dans ces campagnes insiste sur les dommages collatéraux d’un accident
autour de la première victime : les proches, la famille, les amis, l’entourage voient également leur vie durablement
modifiée (campagnes « onde de choc »). Ce concept de « l’onde de choc » peut être développé et décliné selon le
public visé : deux-roues motorisés, vitesse, « distracteurs » (téléphones, smartphones, etc.), usage de stupéfiants,
alcool, etc.

Au premier  semestre 2018, la Sécurité routière a déployé un plan d’actions d’envergure d’accompagnement de la


mesure d’abaissement de la vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central. Elle s’est
ainsi attachée à mettre en évidence les bénéfices attendus de la mesure en termes de vies épargnées, de réduction
des distances de freinage, de violence du choc atténuée et de temps de parcours faiblement impacté, sur les médias
TV, digital, et presse principalement.

Au second semestre, la communication de la Sécurité routière a diversifié ses thématiques de communication avec des
campagnes dénonçant les dangers de l’alcool au volant («  Quand on tient à quelqu’un, on le retient  »), proposant aux
jeunes automobilistes la solution «  Sam  » ou les alertant sur l’incompatibilité entre drogue et conduite, «  Fumer du
cannabis est illégal. Au volant, ça peut être fatal.   ». Une campagne incitant à offrir un gilet airbag comme cadeau de
Noël aux motards a également été déployée en décembre 2018 en partenariat avec les professionnels  : «  Offrez-lui un
cadeau pour la vie. Offrez-lui un airbag.  »

En 2019, la promotion du gilet airbag à moto est reconduite «  L’air c’est la vie, à moto aussi  », une campagne cinéma
et digitale pointe la forte surexposition au risque routier sur les trajets routiers du quotidien «  La route de ma vie  », une
campagne d’affichage d’envergure rappelle l’absolu danger de l’usage du téléphone au volant «  Sur la route, le
téléphone peut tuer  ». La lutte contre l’alcool au volant reste un moment fort de la communication, tant vers les jeunes
(été et fêtes) avec Sam que vers le grand public avec, en fin d’année, une campagne de messages de sensibilisation
émanant d’une cinquantaine de journalistes et animateurs phares des chaînes de TV et radio.

Dans le même temps, la stratégie de communication diversifie ses vecteurs de communication.


Tout au long de l’année, la radio assure une présence régulière sous la forme d’un fil rouge ciblé sur un spectre plus
large de thèmes. La dynamisation des réseaux sociaux s’est également accentuée pour offrir un contenu éditorial
riche, créatif et complémentaire des campagnes nationales, mais aussi pour réagir plus facilement à l’actualité et
mieux s’ouvrir à la discussion. L’utilisation des réseaux sociaux a permis aussi d’agir avec plus de force et d’efficacité
auprès des jeunes, qui constituent une cible prioritaire en termes de prévention. La délégation à la sécurité routière
participe également à des événements nationaux ou des manifestations festives comme Solidays, les Francofolies de
La Rochelle, le Printemps de Bourges, etc.

Chacune de ces différentes actions donne lieu à des relations presse et des relations publiques soutenues.

En matière de sécurité routière, l’action locale est portée dans chaque département, par les préfets.

En 2017, ceux-ci ont été invités à élaborer pour la période  2018-2022, un document général d’orientations (DGO)
devant constituer un outil de programmation dans le domaine de la sécurité routière.

Quatre enjeux ont été retenus au niveau national et doivent être impérativement repris dans les DGO  : le risque routier
professionnel, la conduite après usage de substances psychoactives (alcool et stupéfiants), les jeunes et les seniors.
46 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

Néanmoins, des enjeux locaux pourront venir compléter ces enjeux nationaux, tels que la vitesse, les distracteurs ou
les deux-roues motorisés.

À partir de l’analyse de l’insécurité routière dans le département, le DGO favorise la mobilisation des différents
partenaires locaux (services départementaux de l’État, collectivités locales, associations, chambres consulaires, etc.,)
autour d’orientations et de projets qui seront déclinés dans le cadre annuel des plans départementaux d’actions de
sécurité routière (PDASR).

Ces actions pilotées directement par les services de l’État se concrétisent sur le terrain, notamment, par  :
– des opérations de sensibilisation et de prévention menées par le service de coordination «  sécurité routière » et ses
partenaires : sensibilisation des écoliers, des collégiens et des lycéens, intervention auprès des seniors, opérations à
la sortie de discothèques ou dans les lieux festifs, opérations présentant des alternatives à la sanction, etc.  ;
– des opérations de communication locale : tenue de stands « sécurité routière » lors d’événements locaux
rassemblant un nombre important de citoyens (festivals, foires, etc.), campagnes locales de communication (radios,
télévisions ou presses locales), affichages, etc. ;
– l’organisation d’événements de « grande ampleur » : installation de « villages de la sécurité routière » lors de la
semaine de la sécurité intérieure, « crash test », etc. 
Au premier semestre 2019, la quasi-totalité des DGO avait été signée.
Afin de mieux développer l’éducation routière tout au long de la vie, la Police nationale ( programme 176 « Police
nationale ») veille à la variété des publics visés et des vecteurs de communication employés.

Des actions régulières en milieu scolaire et auprès des plus jeunes sont régulièrement menées.

La Police nationale contribue ainsi à la distribution des «  permis piétons » et à la mise en œuvre d’actions de
prévention sur l’usage du vélo, destinés respectivement aux élèves de CE2 et CM2.
Plus de 106 500 enfants ont été sensibilisés au cours de l’année 2018 sur la seule agglomération parisienne (+9 % par
rapport à 2017), 2 580 l’ayant été en milieu scolaire (+30 %).

Des opérations de prévention ponctuelles sont organisées à destination des élèves du secondaire et des étudiants. En
plus des actions menées auprès de 18 794 collégiens, 44 opérations ont été menées en milieu universitaire au cours
de l’année 2018 et ont permis de sensibiliser 6 044 étudiants.

Le public senior reste difficile à mobiliser autour des actions de sécurité routière (5 actions spécifiques conduites par la
préfecture de police en 2018, pour 293 seniors sensibilisés).

À l’inverse, les actions de prévention menées en milieu professionnel ont progressé de 84  % en 2018 (279 actions
menées), permettant la sensibilisation de 14 829 personnes (+25 %).

Le nouveau dispositif des alternatives aux sanctions a également permis de sensibiliser davantage d’usagers, avec
une progression de 4 % du public touché (1 138 personnes) au cours de 23 opérations.

La Gendarmerie nationale (programme 152 « Gendarmerie nationale ») participe à la sensibilisation des usagers de
la route à travers ses actions préventives, dissuasives ou éducatives.

Il s’agit d’une part, de renseigner, rassurer, et aider les usagers de la route et, d’autre part, de cibler les conducteurs
qui ne respectent pas la réglementation. Ces actions reposent avant tout sur une présence visible des gendarmes sur
les itinéraires les plus fréquentés, et les plus accidentogènes. Il s’agit également de participer à des conférences ou à
des animations relatives à la sécurité routière. Les militaires de la gendarmerie participent aussi à des actions de
prévention menées dans le cadre des contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance.
 
PLF 2020 47
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

OBJECTIF DPT-2838
Prévenir les accidents des usagers les plus vulnérables

Programme 152 : Gendarmerie nationale


programme 176 : Police nationale
Programme 207 : Sécurité et éducation routières
Programme 219 : Sport

Les conducteurs de deux-roues (cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes), mais aussi les piétons et les seniors sont
particulièrement vulnérables et constituent une cible essentielle de la politique de sécurité routière.

Selon le bilan de l’accidentalité 2018 (ONISR), les usagers de deux-roues motorisés représentent 23 % des décès
avec 627 motocyclistes et 133 cyclomotoristes tués en 2018.

Après une forte hausse en 2017 (+ 56 décès par rapport à 2016 soit + 9,1 %), la mortalité motocycliste diminue de
6,3 % par rapport à 2017 et de 10,9 % par rapport à 2010. Le nombre de cyclomotoristes tués est en hausse (+ 16
décès par rapport à 2017) après 4 ans de diminution.
La mortalité des piétons présente une légère baisse en 2018 (- 2,9  %). Le nombre de piétons tués en 2018 s’élève à
470, en légère diminution par rapport à 2010 et proche du minimum observé en 2013 (465).
Les cyclistes constituent la seule catégorie d’usagers dont la mortalité présente une hausse pour la troisième année
consécutive avec une légère augmentation de + 1,2 % par rapport à 2017. En outre, il s’agit de la seule catégorie dont
le nombre de décès en 2018 (175) soit supérieur à celui de 2010 (147).

Le nombre de personnes tuées ramené à la population montre un surrisque pour les seniors de 75  ans et plus : 84
personnes de 75 ans et plus tuées par million d’habitants de cette classe d’âge en 2018, contre 49 pour les 65-74 ans
et 46 pour les moins de 65 ans. Une gravité élevée marque les accidents des seniors  : on compte 12 seniors tués pour
100 blessés, contre 4 pour les personnes de moins de 65 ans. Elle est constatée autant en et hors agglomération, et,
quel que soit le mode de déplacement. Cette gravité est nettement plus élevée parmi les 75 ans et plus que parmi les
65-74 ans (respectivement 15 et 8 personnes tuées pour 100 blessés). 
En conséquence, le Comité interministériel de la sécurité routière a adopté différentes mesures pour renforcer la
protection des piétons. Le décret n° 2018-795 du 17 septembre 2018 relatif à la sécurité routière a modifié le Code de
la route pour mettre en ouvre notamment deux de ces mesures :
• la constatation par vidéoverbalisation est désormais possible pour l’infraction de non-respect des règles de
priorité de passage aux piétons (article R.415.11 du Code de la route) ;
• le nombre de points retirés sur le permis de conduire pour cette infraction est désormais de 6 points.
Par ailleurs, la sécurité des piétons est également renforcée devant l’apparition des engins de déplacement personnel
(EDP) motorisés comme les trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, etc. Un décret est actuellement en cours
de finalisation pour donner un cadre juridique aux EDP motorisés et interdire leur utilisation sur les trottoirs. Les autres
mesures en préparation pour protéger les piétons concernent l’aménagement des passages piétons pour augmenter
leur visibilité aux véhicules devant s’arrêter.

La Gendarmerie nationale (programme 152) mène des actions spécifiques pour prévenir les accidents des usagers
les plus vulnérables et plus particulièrement les motocyclistes, les piétons et les seniors.

Des actions spécifiques sont conduites auprès des conducteurs de deux-roues motorisés pour compléter la formation
initiale reçue en auto-école (maîtrise de la trajectoire de sécurité et maniabilité de la moto) et multiplication des
opérations de « remise en selle  » pilotées par les EDSR avant la saison estivale. Le comportement des motocyclistes
sur la route est également contrôlé (conformité du véhicule, respect des limitations de vitesse, etc.).

Concernant les piétons, la gendarmerie intervient essentiellement dans le cadre du «  permis piéton » délivré aux
jeunes enfants du primaire pour éveiller leur sens de la responsabilité (itinéraires dédiés). Concernant les seniors, des
48 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

interventions ciblées peuvent conduire les unités à compléter les actions déjà mises en œuvre par la Prévention
Routière et certaines sociétés d’assurance.

Parallèlement, l’opération « tranquillité seniors », d’abord destinée à prévenir les actes de délinquance à l’encontre des
personnes âgées, est également devenue le cadre d’interventions sur   la sécurité routière (remises à niveau sur le
Code de la route et sensibilisation sur les effets secondaires de la prise de médicaments).

L’identification par la police nationale de plusieurs catégories d’usagers particulièrement vulnérables (notamment les
jeunes adultes, les usagers de deux-roues motorisés et les seniors) contribue à la mise en œuvre d’actions ciblées de
contrôle et de répression des infractions.
En matière de prévention, plusieurs opérations sont spécifiquement organisées par la préfecture de police de Paris à
destination ou au bénéfice des usagers les plus vulnérables  : les opérations « Bien vu ensemble » et de sensibilisation
au non-respect des règles de priorité aux piétons (24 et 25 octobre 2018), les actions de sensibilisation destinées aux
utilisateurs de deux-roues motorisés (1 er février 2019) et les opérations d’alternative à la sanction à destination des
usagers vulnérables (15 mars 2019).

Les usagers les plus vulnérables que sont les conducteurs de deux-roues motorisés ou non constituent également des
populations cibles du ministère chargé des sports (programme 219 « Sport »). Dès lors, les fédérations sportives
concernées visent à sensibiliser ces conducteurs, à la sécurité routière.

La fédération française de motocyclisme (FFM) développe un axe fort en matière de pérennisation et de


sécurisation du sport motocycliste.

Dans la continuité des actions engagées depuis de nombreuses années, la FFM organise l’opération « Portes ouvertes
des circuits », en association avec les partenaires privés, le ministère chargé des sports et la délégation à la sécurité
routière (DSR). Les utilisateurs de « deux roues motorisées » peuvent ainsi découvrir le roulage loisir, sur un lieu de
pratique sécurisé. La Fédération française de motocyclisme conduit cette opération en l’associant à une campagne de
promotion de la sécurité routière (affichage, annonces dans la presse spécialisée) et sessions de découverte de circuit
encadrées (roulage, atelier thématique, contrôle technique).

La FFM participe aux débats du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) en y apportant des propositions pour la
sécurité des usagers en deux-roues, propositions que la FFM met en œuvre dans les domaines de la formation des
motards, de l’assurance moto, de la sensibilisation au risque pour les jeunes, de l’information des usagers et du
partage de la route au bénéfice de tous.

Afin de préserver les sites et de proposer des conditions de roulage encore plus favorables et sécurisées, la FFM s’est
engagée, depuis 2011, dans un processus de rachat de circuit. La fédération est déjà propriétaire de 11 terrains et 7
autres dossiers sont actuellement étudiés.

Depuis 2014, la fédération a nommé un cadre en charge de la sécurisation des circuits de motocross, en s’attachant
particulièrement à la protection du public. Enfin, depuis 2016, 1 003 circuits de motocross ont été visités et 17 « 
experts sécurité », désignés et formés par la fédération.

Plusieurs sessions ont permis de former 125 représentants FFM susceptibles de siéger dans les comités
départementaux de la sécurité routière (CDSR), en charge de l’instruction des demandes d’organisation des
manifestations. Les mesures de simplification administrative ont assoupli le régime juridique, qui est passé d’un régime
d’autorisation à un régime de déclaration avec avis de la fédération délégataire.

La formation des officiels internationaux fluctue selon la périodicité de renouvellement de qualification.


La formation des représentants au sein des CDSR améliore la pertinence de leurs interventions. Les modifications
règlementaires nécessitent des réactualisations des connaissances régulières.
PLF 2020 49
Sécurité routière
L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES DPT

La sécurisation des pratiques porte également sur les équipements de protection individuelle qui font l’objet d’une
attention particulière pour réduire les atteintes à l’intégrité physique des pilotes en cas de chocs. La Fédération
soutient des études visant à améliorer la protection des pilotes (colliers cervicaux avec le laboratoire de biomécanique
de Marseille, casque avec l’Université de Strasbourg). La FFM participe au financement de ces études.
Le soutien global aux différents projets intégrant des actions de prévention et sécurisation des pratiques est de
77 333 € pour 2019.

La Fédération française de cyclotourisme (FFCT) développe un plan d’actions « la sécurité à vélo, former pour
mieux informer ».

La sécurité à vélo est une préoccupation permanente de cette fédération depuis très longtemps. Pour la sécurité
routière, l’année 2018 a été celle de la sécurité à vélo. L’action repose sur la formation de délégués sécurité au sein
des comités départementaux et régionaux et des clubs et sur une information des pratiquants, mais également des
collectivités locales, des automobilistes… afin de mieux partager les espaces publics et notamment la route.
Les formations des référents sécurité sont harmonisées sur le territoire.

L’information des pratiquants et des autres usagers se fait essentiellement au travers de documents distribués au sein
des collectivités, des administrations, de la tenue des salons et conférence et par les réseaux sociaux.
Le soutien global aux différents projets intégrant des actions de prévention et sécurisation des pratiques est de 6  000 €
pour 2019.

La fédération française de cyclisme (FFC) dans le cadre de son projet « Roulons tous ensemble 2018-2020 » pose la
sécurité comme l’une des 6 valeurs partagées avec l’ensemble des acteurs, l’objectif est « faire de la sécurité des
cyclistes à l’entraînement comme en compétition une priorité fédérale majeure »

La FFC a un rôle moteur à jouer dans la structuration de la prévention des risques en garantissant une meilleure
couverture du territoire par les écoles françaises de cyclisme et en apportant des solutions concrètes aux clubs pour
renforcer leur encadrement et mettre à disposition des outils simples et des moyens de mise en place des activités. La
FFC veut aussi renforcer les liens et les actions avec le milieu scolaire.

La FFC affirme ainsi son rôle majeur en matière de formation et de sensibilisation des cyclistes, mais aussi des
automobilistes, dans les enjeux de la sécurité routière.

Dans cette perspective, la FFC souhaite participer de manière volontaire et concrète à la mesure  10 du CISR du
9 janvier 2018 dite mesure « savoir rouler à vélo ». Cette mesure a pour objectif d’accompagner le développement de
la pratique du vélo en toute sécurité. Dès lors, il convient de sensibiliser les jeunes scolarisés et les personnes qui
achètent ou louent des vélos à ce « savoir rouler » et de les informer sur la nécessité de certains équipements de
protection comme les casques vélos pliables, les bandeaux de protection avec airbags, etc., conformément au
descriptif de la mesure 10 du CISR du 9 janvier 2018.

Enfin, la Responsabilité Sociale des Organisations (RSO) est une préoccupation croissante de la FFC et des acteurs
du cyclisme, en particulier des organisateurs de manifestations, pour mieux appréhender et mieux exercer leurs
impacts sociétaux.

Dans le cadre d’un partenariat avec Green Cycling, une opération sera conduite en direction des organisateurs de 40
manifestations cyclosportives (comme l’Étape du Tour [ASO], l’Ardéchoise…) et 150  000 cyclistes participants sur des
territoires cyclistes d’exception. Ce dispositif qui s’appuie sur des valeurs pour un cyclisme «  Sûr, Sain et Propre »
inclut les dimensions de gouvernance et d’héritage. Il pourra ensuite être déployé plus largement en direction de toutes
les composantes du cyclisme fédéral.

Le soutien au global aux différents projets intégrant des actions de prévention et sécurisation des pratiques est de
60 000 € pour 2019. La quote-part en lien avec les actions de sécurité routière est de 10 % soit 6 000 €.
50 PLF 2020
Sécurité routière
DPT L' ÉDUCATION ROUTIÈRE À TOUS LES ÂGES

Par ailleurs, fin 2018, un avenant a été financé à hauteur de 15  800 € pour assurer la sécurité des courses cyclistes
lors des manifestations sportives sur la voie publique afin de financer une formation à destination des motards
signaleurs.

Des coordinations de la sécurité routière ont initié à partir de 2013, l’opération «  La route se partage » sur le Tour de
Bretagne cycliste (Programme 207). Cette opération répond à une attente forte des cyclistes, dans le domaine de la
sécurité routière et invite les conducteurs de véhicules motorisés et les cyclistes à modifier leurs comportements pour
un respect mutuel entre tous les usagers de la route. Depuis 2015, avec la signature d’une convention entre la DSR et
Amaury Sport Organisation, le Tour de France cycliste accueille cette opération qui bénéfice ainsi d’une vitrine
importante. L’action essentielle consiste en l’animation de stands sur les différentes étapes. En 2019, la quasi-totalité
des coordinations de sécurité routière a intégré le dispositif, ce qui représente 34 stands sur l’intégralité du Tour de
France.
 
PLF 2020 51
Sécurité routière
LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES DPT
VÉHICULES

AXE 3 : LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES


ROUTIÈRES ET DES VÉHICULES

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE DE CET AXE


 

OBJECTIF DPT-2839
Améliorer la sécurité des infrastructures de transport

Programme 203 : Infrastructures et services de transports


Programme 207 : Sécurité et éducation routières
Programme 159 : Expertise, information géographique et météorologie 
Programme 751 : Structures et dispositifs de sécurité routière
Programme 754 : Contribution à l’équipement des collectivités territoriales pour l’amélioration des transports en
commun, de la sécurité et de la circulation routières

La lutte contre l’insécurité routière appelle également une sécurisation des itinéraires routiers, ainsi qu’un maintien de
la qualité des routes.

Dans ce cadre, le responsable du programme 207 « Sécurité et éducation routières » pilote les évolutions de la
réglementation routière, notamment en matière de signalisation, d’équipements de la route et de circulation.

La contribution du programme 203 « Infrastructures et services de transports » à la politique de sécurité routière est
majoritairement concentrée sur l’action n° 04 « Routes-entretien », qui comprend l’entretien courant et préventif du
réseau routier, de ses dépendances et des équipements sur l’ensemble du réseau non concédé. La prise en compte de
la sécurité routière est, dans ce domaine, une préoccupation constante, qui concerne notamment  :
• un ensemble de démarches dédiées à la sécurisation des itinéraires routiers ;
• le maintien de la sécurité d’usage du réseau routier national non concédé (surveillance du réseau, entretien
courant, interventions sur événements, service hivernal, gestion du trafic, gestion de crise, information
routière) et de la qualité de son patrimoine (entretien spécialisé et régénération des routes, ouvrages d’art et
équipements) ;
• des actions de communication spécifiques auprès des conducteurs automobiles pour les sensibiliser à la
sécurité des agents travaillant sur les routes ;
• une politique active de contrôle des transports routiers sur l’ensemble du réseau.

Le programme met en œuvre des démarches « globales », mais aussi des démarches « thématiques » pour améliorer
la sécurité des infrastructures pour l’ensemble des usagers.

La mise en sécurité des tunnels du réseau routier national consiste, en application de la réglementation instaurée
depuis l’accident du Mont-Blanc en 1999, à réduire les délais de détection d’incidents, à augmenter la résistance au
feu des ouvrages et à en faciliter l’évacuation par le renforcement de la ventilation d’extraction des fumées, et si
nécessaire la création d’issues de secours supplémentaires. 38 tunnels et tranchées couvertes (dont 22 localisés en
52 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES
VÉHICULES

Île-de-France) sont concernés. En 2018, le niveau d’avancement du programme de travaux est de 92  %, en Île-de-
France et de 86 % en province. Le programme devrait s’achever en 2021.

Des démarches « thématiques » se concentrent sur des situations qui appellent un traitement des sites ou des
environnements pour éviter que des accidents rares, mais particulièrement graves surviennent. Il s’agit notamment, de
la lutte contre les prises à contresens de routes, la sécurisation des passages à niveau ou des routes à fortes pentes.

Les usagers les plus vulnérables, comme les usagers des deux-roues motorisés, bénéficient également d’une
démarche thématique de traitement des obstacles latéraux.

En matière de sécurité des personnels intervenant sur zones de chantiers et d’interventions, l’administration centrale
mène de nombreuses actions :
• le pilotage d’une étude pluridisciplinaire sur la doctrine technique en matière de signalisation temporaire, en
association avec le ministère de l’intérieur ;
• l’animation d’un groupe de travail national avec les professionnels du transport routier de marchandises
(fédérations et organismes de formation) suite à la signature le 15 octobre 2015 d’une charte d’engagement à
ne pas rendre le métier des agents des DIR mortel ;
• l’animation d’un groupe de travail avec les représentants nationaux des personnels au CHSCT ministériel sur
la prévention des risques auxquels sont exposés les agents des DIR ;
• la diffusion d’une campagne nationale de prévention afin de sensibiliser les usagers de la route sur les risques
des zones de chantiers et d’intervention.
Dans le cadre de la contribution du programme 203 à la politique de sécurité routière, la direction générale des
infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) et ses services travaillent en collaboration avec le CEREMA qui
bénéficie d’une expertise en matière d’infrastructure.

Ainsi, le CEREMA participe à la démarche « sécurité des usagers sur les routes existantes » (SURE). Cette démarche
se fonde sur l’analyse des accidents et la compréhension d’éventuels dysfonctionnements sur un tronçon d’itinéraires.
Il s’agit d’une démarche complète d’amélioration de la sécurité routière, qui va de l’étude d’enjeux jusqu’à l’évaluation,
via la réalisation d’actions. Ces dernières sont très variées : aménagement, rénovation, entretien, exploitation, etc. En
2019, tous les gestionnaires du réseau routier national non concédé possèdent une étude d’enjeux datée de moins de
trois ans leur permettant de poursuivre la mise en œuvre de plans d’action visant à améliorer la sécurité des
infrastructures, et une douzaine d’opérations issues des plans d’action de la démarche SURE ont été financées.

Le CEREMA a rédigé un guide explicitant la démarche « Inspections de Sécurité Routière des Itinéraires » (ISRI), qui
se base sur la détection et la correction préventives des défauts de l’infrastructure pouvant influer sur la sécurité
routière. Des inspecteurs, indépendants du gestionnaire local et ayant suivi une formation nationale, inspectent chaque
année un tiers du réseau routier national non concédé, dans un véhicule léger roulant à la vitesse normale de jour puis
de nuit. Comme suite aux comptes rendus de visite d’inspection, le gestionnaire met en œuvre les actions correctives
immédiates ou lance les études nécessaires afin d’apporter des solutions aux problèmes relevés par les inspecteurs.
Le CEREMA a produit un outil l’ISRICAM, permettant une saisie simplifiée des événements à l’aide d’une caméra
reliée au GPS et enregistrant les commentaires audio, facilitant la réalisation du rapport de restitution. La démarche a
été lancée en 2009. En 2015, a débuté le troisième cycle d’inspections.  
Par ailleurs, la contribution du CEREMA au renforcement de la sécurité des infrastructures routières repose également
sur :
• un ensemble de démarches dédiées à la bonne conception des infrastructures de transport et à la sécurisation
des itinéraires routiers ;
• l’assistance au maintien de la sécurité d’usage du réseau routier national non concédé (surveillance du
réseau, entretien courant, interventions sur événements, service hivernal, gestion du trafic, gestion de crise,
information routière) et de la qualité de son patrimoine (entretien spécialisé et régénération des routes,
ouvrages d’art et équipements) ;
• l’adaptation des démarches de sécurité au réseau secondaire ;
• des actions pour assurer la sécurité des agents travaillant sur les routes.
Pour la bonne conception et la bonne réalisation des infrastructures
PLF 2020 53
Sécurité routière
LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES DPT
VÉHICULES

Le CEREMA porte ainsi un certain nombre d’actions telles que la mise à jour des guides de référence sur des thèmes
plus généraux de conception des infrastructures, mais qui prennent en compte les problématiques de sécurité routière
(conception géométrique des infrastructures routières, aménagement de l’espace public, transports collectifs, mobilité
des usagers vulnérables).
Le CEREMA assiste la DSR et la DGITM dans l’écriture de la réglementation en matière d’équipements de la route et il
contribue à l’écriture des normes françaises et européennes. Le CEREMA écrit des guides de conception et
d’installation des dispositifs de retenue pour s’adapter au marquage CE et à la directive européenne qui fixe
dorénavant des niveaux de performance en matière de retenue.
Le CEREMA met également en œuvre son expertise pour émettre des avis sur la conception des projets
d’infrastructures.
Le CEREMA écrit aussi des guides pour mener des audits de sécurité routière des projets d’infrastructures en phase
étude, avant mise en service et après quelques mois d’exploitation.
Le CEREMA exerce aussi une veille internationale pour transposer en France les bonnes idées mises en œuvre par-
delà nos frontières (rumble-strip, par exemple, un dispositif sonore particulier qui rappelle à l’ordre les automobilistes
s’écartant de la bonne trajectoire). Ce dispositif expérimenté en France devrait entrer dans la réglementation.

L’appui expert sur la sécurité des infrastructures

Dans le cadre de l’évolution de la limitation à 80  km/h sur les routes bidirectionnelles avec la possibilité envisagée de
relever les vitesses sur certains tronçons proposée par la représentation nationale, les experts du CEREMA ont
participé à l’élaboration des critères à prendre en compte pour limiter les effets négatifs attendus en termes
d’accidentalité de ces hausses ponctuelles de vitesse.
À travers les conférences techniques interdépartementales des transports et de l’aménagement (COTITA) et autres
dispositifs, le CEREMA proposera aux collectivités territoriales de partager le savoir scientifique relativement à cette
problématique de la vitesse sur les routes bidirectionnelles et leur lien avec l’accidentalité.
Enfin, le CEREMA accompagnera les collectivités qui le souhaiteront pour leur donner les outils afin d’éclairer leurs
choix politiques en la matière.

Sur les routes existantes

Le CEREMA examine certaines problématiques comme les prises à contresens des autoroutes, la sécurisation des
passages à niveau ou les routes à fortes pentes. Il s’agit de sites qui nécessitent un traitement, car des accidents
rares, mais particulièrement graves y surviennent. Le CEREMA procède actuellement au diagnostic des passages à
niveau inscrits au programme de sécurisation national pour proposer des mesures à prendre.

Adaptation des démarches de sécurité sur le réseau secondaire

Le CEREMA se positionne auprès des collectivités locales qui gèrent environ un million de kilomètres de routes où se
produit la majorité des accidents mortels, afin de leur transférer les compétences et le savoir-faire des services de
l’État en termes de conception et d’équipement des infrastructures et d’analyse de l’accidentalité et les accompagner
dans leurs démarches de sécurité routière. Par exemple, le CEREMA a travaillé pour la Gironde sur une adaptation de
la démarche ISRI au contexte des routes et de l’organisation de ce conseil départemental.
Une note d’information sur les passages à niveau ferroviaires, à l’intention des maires, a par exemple été établie et
largement diffusée lors du congrès des maires. Une méthodologie d’analyse de premier niveau à haut rendement est
en cours d’élaboration pour revoir la hiérarchisation des passages à niveau dangereux.
Le CEREMA a publié des fiches de retour d’expérience de démarches de sécurité de divers gestionnaires de réseaux
secondaires pour partager les meilleures expériences, ainsi qu’une explicitation des démarches réalisées sur le réseau
national.
Les conférences techniques interdépartementales des transports et de l’aménagement (COTITA) réunissent de
nombreux praticiens lors de journées techniques où tous ces outils sont présentés.
À partir de ses travaux, des bonnes pratiques des collectivités, et des apports internationaux, le CEREMA a développé
le concept « vers une route autrement pour une conduite apaisée » (RACA) qui met en œuvre une approche
systémique pour la sécurité routière. Ce concept s’est décliné en plusieurs expérimentations qui ont permis de mettre
au point des démarches adaptées à différentes situations. La démarche « route plus sûre, route sans accident » a été
54 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES
VÉHICULES

appliquée en Seine Maritime. Une route démonstratrice  concentrant le savoir-faire disponible en termes de sécurité a
été réalisée et évaluée et montre des résultats très intéressants en termes de réduction de l’accidentalité. Une
synthèse est disponible permettant sa transposition sur tout territoire à tout gestionnaire de réseau routier désireux de
résoudre une problématique particulière de sécurité routière.
En milieu urbain, le CEREMA réalise des évaluations avec les collectivités, notamment le projet grenoblois de ville
apaisée, ville à 30. Il participe ainsi à la construction de la connaissance notamment sur des aménagements innovants
ou inhabituels. Pour faciliter l’organisation des données remontées du terrain, le CEREMA a développé une application
pour téléphone portable ou tablette permettant lors de visite d’associer une photo à des coordonnées GPS, à un
commentaire audio enregistré ou écrit. La production d’un rapport de compte rendu de visite type est ainsi facilitée.
Cette application est disponible dans la version de base pour tout un chacun.

La sécurité des équipes intervenant sur la route

En matière de sécurité des personnels intervenants sur zones de chantiers et d’interventions, le CEREMA contribue à  :
• l’organisation chaque année d’ateliers de la sécurité des agents des DIR qui visent à permettre les échanges
des praticiens de ce domaine ; l’engagement du projet SAUVONS : étude de l’ajout de prescriptions de
limitation de vitesse aux balisages par FLR/FLU;
• la réalisation d’une étude annuelle de l’accidentalité sur les zones de chantiers et d’interventions sur le réseau
routier national non concédé et depuis 2016, la tenue d’un observatoire de l’accidentalité et d’un tableau de
bord mensuel et préconisations sur la méthodologie d’élaboration des rapports d’accidents  ;
• la participation au groupe de travail « ne rendons pas son métier mortel » avec les professionnels du transport
routier de marchandises (fédérations et organismes de formation) suite à la signature le 15  octobre 2015 d’une
charte d’engagement à ne pas rendre le métier des agents des DIR mortel ;
• la participation à la Commission Nationale de l’Innovation des Matériels (CNIM) qui valorise les innovations
mises en œuvre par les DIR dans le champ de la sécurité des personnels et a notamment endossé le
prototype de distributeur de cônes  de la DIR Ouest pour qu’il soit déployé dans l’ensemble des DIR au travers
d’un marché national lancé par la DIT/GRT ;
• l’opération ASSEZ, un projet d’étude visant à identifier les évolutions à prévoir à court terme, qu’elles relèvent
de la réglementation ou de la doctrine technique, afin d’améliorer la sécurité des usagers et des agents et à
fixer un cadre pour des évolutions ultérieures qui soit favorable à l’émergence de solutions innovantes au
bénéfice de la sécurité des agents tout en garantissant la cohérence et la lisibilité de la signalisation
temporaire pour les usagers, quels que soient les gestionnaires.

Opérateur du programme 203, l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF)


œuvre également en faveur de la lutte contre l’insécurité routière en participant au financement de projets de nature à
améliorer la qualité des infrastructures routières.

Sont par ailleurs déployés des radars autonomes, dits « radars chantiers » pour assurer un plus grand respect des
limitations de vitesse dans les zones de chantier et donc contribuer à la protection des agents intervenant sur les
infrastructures routières (programme 751).

Le programme 754 « Contribution à l’équipement des collectivités territoriales pour l’amélioration des
transports en commun, de la sécurité et de la circulation routières » participe également à la mise en œuvre d’une
politique efficiente en matière de sécurité routière. En effet, l’utilisation par les collectivités territoriales du produit des
amendes de la circulation est encadrée par l’article R.  2334-12 du code général des collectivités territoriales qui
dispose que « les sommes allouées aux communes et groupements à fiscalité propre sont utilisées au financement des
opérations suivantes :

1° Pour les transports en commun :


a) Aménagements et équipements améliorant la sécurité des usagers, l’accueil du public, l’accès aux réseaux,
les liaisons entre réseaux et avec les autres modes de transport ;
b) Aménagements de voirie, équipements destinés à une meilleure exploitation des réseaux ;
c) Équipements assurant l’information des usagers, l’évaluation du trafic et le contrôle des titres de transport.
PLF 2020 55
Sécurité routière
LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES DPT
VÉHICULES

2° Pour la circulation routière :


a) Étude et mise en œuvre de plans de circulation ;
b) Création de parcs de stationnement ;
c) Installation et développement de signaux lumineux et de la signalisation horizontale ;
d) Aménagement de carrefours ;
e) Différenciation du trafic ;
f) Travaux commandés par les exigences de la sécurité routière. »

De même, les sommes allouées aux départements et aux métropoles sont utilisées au financement des
investissements suivant :
a) Aménagements et équipements améliorant la sécurité des usagers et l’accès aux réseaux de transport en
commun, y compris la création, l’amélioration ou l’aménagement de points d’arrêt pour les usagers ;
b) Aménagements de sécurisation des infrastructures et de leurs équipements, aménagement de carrefours,
différenciation du trafic ;
c) Équipements assurant l’information des usagers et la gestion du trafic.

Les investissements réalisables portent donc sur les aménagements et équipements améliorant la sécurité des
usagers et l’accès aux réseaux de transport en commun, mais également sur les aménagements de sécurisation des
infrastructures et de leurs équipements et sur les aménagements de carrefours et les équipements assurant
l’information des usagers et la gestion du trafic.

En 2018, ce programme a ainsi financé des projets innovants liés aux infrastructures routières et aux modes de
transport pour près de 690 M€.

Ces opérations et projets sont détaillés dans le rapport précisant l’utilisation par l’AFITF et par les collectivités locales,
des recettes qui leur sont versées par le compte d’affectation spéciale «  Contrôle de la circulation et du stationnement
routiers ». Ce rapport est joint en annexe du projet de loi de finances de l’année.
 

OBJECTIF DPT-2840
Améliorer la sécurité des véhicules

Programme 174 : Énergie, climat et après-mines

La lutte contre l’insécurité routière appelle un renforcement de la sécurité des véhicules.


Le programme 174 « Énergie, climat et après-mines » est chargé de vérifier la conformité des véhicules aux
prescriptions du Code de la route, afin d’assurer la sécurité des usagers de la route. Le programme contribue à la
politique de sécurité routière en assurant la vérification de la conformité des véhicules aux prescriptions du Code de la
route, afin d’assurer la sécurité des usagers de la route.
Le programme s’appuie, au niveau déconcentré, sur le réseau des directions régionales de l’environnement, de
l’aménagement et du logement (DREAL) qui sont chargées des missions suivantes  :
• la délivrance des documents autorisant la mise en circulation des véhicules à usage spécifique  : les cartes
blanches pour les dépanneuses, les attestations d’aménagement pour les véhicules de transport en commun
de personnes, les certificats d’agrément pour les véhicules de transport de marchandises dangereuses. Cette
activité a représenté 9 508 documents délivrés en 2018 ;
• la réception et l’identification des véhicules pour s’assurer qu’ils sont conformes aux prescriptions techniques
règlementaires concernant la sécurité et les nuisances. Cette opération constitue un préalable indispensable à
l’obtention du certificat d’immatriculation auprès des préfectures. Une réception peut être accordée, soit par
type à un constructeur sur la base d’un prototype représentatif d’un véhicule produit ou aménagé en série
(véhicule neuf ou usagé), soit unitairement à un aménageur ou à un particulier pour un véhicule donné
(véhicule neuf, modifié ou transformé). Les DREAL assurent le contrôle de premier niveau des véhicules qui
56 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LE RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET DES
VÉHICULES

demeurent dans leur champ de compétences et qui représentaient en 2018 : 1 716 réceptions par type et
23 494 réceptions unitaires.

Les DREAL assurent également la surveillance de second niveau des organismes privés qui effectuent les contrôles
techniques périodiques des véhicules, véhicules légers (VL) ou poids lourds (PL), pour vérifier que ceux-ci effectuent
les contrôles qui leur sont confiés en conformité avec les dispositions règlementaires prévues en la matière. La
surveillance du système porte à la fois sur les contrôleurs et sur les installations des centres de contrôle technique
selon une méthode par sondages ou de suivis particuliers selon les évaluations précédentes. Ainsi, en 2018, les
DREAL ont supervisé 3 662 contrôleurs et contrôlé 1 534 installations.

Pour mémoire, l’activité du contrôle technique périodique des véhicules en France est assurée par  :
• 12 413 contrôleurs privés répartis sur 6 372 installations de contrôles techniques (pour 25,47 millions de
contrôles de véhicules légers) ;
• 789 contrôleurs privés répartis sur 386 installations de contrôles techniques (pour 1,22 million de contrôles de
poids lourds).
Les vérifications et épreuves des citernes routières fixes, démontables ou en batteries et de leurs équipements ainsi
que les épreuves et essais des flexibles sont effectués par des organismes agréés par le ministère en charge des
transports. Le contrôle de l’activité de ces organismes est assuré par les DREAL dans le cadre d’actions menées au
niveau local (supervision d’un contrôleur sur le site de l’intervention de l’organisme agréé) et au niveau régional (visite
approfondie au siège ou dans une agence de l’organisme agréé). Cette surveillance a porté en 2018 sur 100 actions
de surveillance ayant pour objectif de contrôler l’application des dispositions qui ont conduit à l’agrément et de
s’assurer du niveau satisfaisant de la prestation de l’intervenant.

Par ailleurs, les études et travaux préréglementaires, nécessaires à l’évolution des dispositions administratives et
techniques de la réception des véhicules à moteur et de leurs équipements, visent à introduire dans le droit
communautaire et la réglementation technique européenne et internationale les propositions prioritaires des experts
nationaux et les argumentaires scientifiques correspondants du point de vue de la sécurité des véhicules et de leurs
équipements. Ces études et travaux concernent plus particulièrement :
• la procédure de réception et d’exploitation des données (amélioration des échanges en matière de réception
européenne…) ;
• la participation française au programme Euro NCAP (groupe de travail, amélioration de la qualification des
véhicules…) ;
• des études des véhicules et leurs équipements en matière de sécurité primaire ;
• des études des véhicules et leurs équipements en matière de sécurité secondaire.
 
PLF 2020 57
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

AXE 4 : LA LUTTE CONTRE LE NON-RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

OBJECTIFS CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE DE CET AXE


 

OBJECTIF DPT-2841
Lutter contre l’alcool et les pratiques addictives au volant

Programme 152 : Gendarmerie nationale


Programme 176 : Police nationale
Programme 166 : Justice judiciaire
Programme 204 : Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins
Programme 207 : Sécurité et éducation routières 

L’alcoolémie et l’usage de stupéfiants sont, avec la vitesse, les premières causes de mortalité sur la route.
En 2018, 747 personnes ont été tuées dans un accident avec alcool, soit une baisse de 4  % par rapport à 2017. Cette
baisse est légèrement moins forte que celle des accidents sans alcool qui est de 5,5  %.
L’alcool au volant concerne toutes les générations et particulièrement les personnes âgées de 18 à 34  ans.
92 % des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident mortel sont des hommes contre 79  % pour les
conducteurs non alcoolisés.
La proportion de conducteurs alcoolisés varie selon le type de véhicule  :
• 40 % des conducteurs de cyclo impliqués dans un accident mortel sont alcoolisés ;
• 0,9 % des conducteurs de PL impliqués dans un accident mortel sont alcoolisés.
Le taux d’alcool est supérieur à 1,5 g/l pour 63 % des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident mortel et
54 % des conducteurs alcoolisés impliqués dans l’ensemble des accidents.
En 2018, 502 personnes ont été tuées dans un accident avec stupéfiants. Elles représentent 23  % des personnes
tuées dans les accidents mortels au résultat de test connu.
Sur la période 2010-2018, le nombre de personnes tuées dans ces accidents varie autour de 500 par an. Parmi les
accidents où l’information « stupéfiants » est connue, la proportion de personnes tuées dans ces accidents, fluctue
entre 21 % et 23 %, excepté en 2010 où elle était de 26 %.
Parmi les 18-24 ans, 22 % des conducteurs contrôlés dans les accidents mortels sont positifs. Cette proportion est
équivalente pour les 25-34 ans (23 %) et baisse fortement à partir de 45 ans (6 % pour les 45-64 ans).
La nuit, 30 % des conducteurs impliqués dans des accidents mortels sont positifs aux stupéfiants ; ils sont deux fois
plus présents que dans les accidents survenus de jour. Ils sont également plus souvent présents dans les accidents
mortels le week-end que les jours ouvrés.

Aussi, parmi les 26 mesures annoncées par le ministre de l’intérieur en janvier 2015 figure la baisse du taux
d’alcoolémie légale à 0,2 g/l sang pour les conducteurs novices. La mesure est effective depuis le 1er juillet 2015. En
outre, les 3 000 médecins agréés du permis de conduire sont formés au repérage précoce et à l’intervention brève
pour les addictions (alcool et stupéfiants). Des outils adaptés ont été mis à disposition de ces médecins par les
préfectures.
58 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

Lors du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) réuni le 9 janvier 2018, le Gouvernement a confirmé son
engagement pour lutter contre les conduites addictives en prônant une plus grande sévérité.

Ainsi, le décret n° 2018-795 du 17 septembre 2018 relatif à la sécurité routière met en œuvre, l’une des mesures
décidées par le CISR pour lutter contre l’alcoolisme. Désormais, le préfet a la possibilité, après le contrôle d’un
conducteur présentant une alcoolémie supérieure à 0,8 g/L (et inférieure à 1,8 g/L), de l’obliger à ne conduire que des
véhicules équipés d’un éthylotest antidémarrage, et ce, pour une durée pouvant aller jusqu’à six mois. Lors de la
comparution du contrevenant, le tribunal pourra décider de prolonger cette obligation, pour une durée maximale de 5
ans. Cette mesure constitue une véritable alternative à la suspension du permis de conduire et permet aux
contrevenants de conserver leur activité professionnelle.

Parallèlement, le CISR veut inciter tous les usagers de la route à l’auto-évaluation de leur taux d’alcool, notamment en
développant les partenariats avec les débits de boissons alcoolisées pour généraliser la mise à disposition
d’éthylotests.
En ce qui concerne la lutte contre la conduite sous l’emprise de stupéfiants, une expérimentation a été menée, en lien
avec la MILDECA, pour remplacer les prélèvements sanguins de confirmation de conduite sous stupéfiants par des kits
salivaires. Cette expérimentation se révélant concluante, ce nouveau dispositif de contrôle a été acté dans la loi de
modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 et dans différents textes règlementaires publiés au cours du
second semestre de l’année 2016. Cette mesure s’inscrit également dans le plan d’urgence de 26 mesures pour la
sécurité routière présenté le 26 janvier 2015 par le ministre de l’intérieur et confirmée lors du comité interministériel de
sécurité routière du 2 octobre 2015 (mesure n° 8). La généralisation du prélèvement salivaire, engagée au premier
semestre de l’année 2017 est effective en 2018 et permettra ainsi, en allégeant le travail des forces de l’ordre,
d’augmenter le nombre de contrôles des conduites après usage de stupéfiants.

Par ailleurs, depuis son renouvellement en 2017, le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) est désormais
composé d’une commission « Conduite et état de santé » pour proposer des mesures en faveur de la réduction de la
mortalité due aux addictions (alcool et stupéfiants).

Les actions du programme 207 « Sécurité et éducation routières » s’inscrivent, en outre, dans la lutte contre la conduite
sous l’emprise d’alcool et de produits stupéfiants en organisant des campagnes de communication notamment auprès
des jeunes sur les multiples risques routiers (vitesse, alcool, drogue, fatigue, distracteurs et risques multifactoriels).
Ces campagnes sont menées au niveau national et relayées au niveau territorial dans le cadre des plans
départementaux d’actions de sécurité routière (PDASR).

La sécurité routière lance régulièrement des campagnes contre l’alcool au volant. Ces campagnes se décomposent en
deux volets :
• un volet grand public, destiné à l’ensemble de la population, pour prévenir ce risque qui constitue une des
premières causes de mortalité sur la route. Ces campagnes sont particulièrement importantes en fin d’année,
pendant les fêtes de Noël et du Nouvel An. Depuis quelques années, elles se concrétisent notamment par un
partenariat avec les plus importantes chaînes de télévision et stations de radio, qui font intervenir leurs
animateurs pour porter le message « quand on tient à quelqu’un, on le retient ».
• un volet en direction des jeunes, pour qui la mortalité sur la route due à une consommation excessive d’alcool
(parfois en combinaison avec la drogue) constitue un problème majeur. Ces campagnes sont signées « Sam,
celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas », et incitent les jeunes à désigner un conducteur sobre qui pourra
les ramener en toute sécurité après leurs soirées. Elles se déclinent de différentes façons et passent toujours
par des vecteurs populaires chez les jeunes : communication sur les festivals de musique en été, partenariats
avec des radios jeunes l’été et pendant les fêtes de fin d’année (NRJ, Skyrock et Fun radio), tournées des
plages ou des discothèques avec les radios, internet et réseaux sociaux…
Au cours du premier trimestre 2018, une campagne média d’envergure a été menée au plan national. Elle consistait en
un film publicitaire qui a été diffusé au cinéma et à la télévision. Le film soulignait la détresse de proches endeuillés par
un accident qui avait été provoqué par un conducteur sous l’emprise du cannabis. La signature «  fumer du cannabis
est illégal, sur la route cela peut être fatal » concluait ce film.

En 2019, une campagne média d’envergure a été menée au plan national à l’encontre des distracteurs et
particulièrement du téléphone au volant qui représente une nouvelle forme d’addiction. Elle consistait en la diffusion
PLF 2020 59
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

d’affiches et de spots radio. Cette campagne utilisait des phrases-chocs comme  : « Vous direz à ses enfants que vous
deviez vraiment répondre à ce sms » sur des images de corps inanimés. La signature «  sur la route, le téléphone peut
tuer » était reprise sur toutes les affiches. En effet, téléphoner au volant multiplie par 3 le risque d’accident et lire un
message en conduisant multiplie par au moins 23 le risque d’accident.

Par ailleurs, le programme 207 contribue à la réalisation d’études visant à améliorer la connaissance des liens entre
l’usage de substances psychoactives (alcool et stupéfiants) et la survenance et la gravité de l’accident. L’étude
ActuSAM menée par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux
(IFSTTAR) s’est achevée en octobre 2016. Actualisant les principaux résultats de l’étude SAM, cette étude a permis de
réévaluer le risque d’être responsable d’un accident mortel chez les conducteurs alcoolisés et de quantifier le surrisque
attaché à une conduite sous l’emprise du cannabis

Pour évaluer les résultats et coûts des politiques de prévention en matière d’alcool, la France participe à un projet de
l’OCDE, rassemblant 35 pays, qui vise à développer, au moyen d’un modèle mathématique élaboré, une plateforme
intégrée d’aide à la décision. Les bases de données constituées à partir de données micro-économiques permettront
de mener des évaluations tant sanitaires (décès, maladies, répercussions familiales) qu’économiques (frais
d’hospitalisation, perte salariale, etc.). Cet outil pourra être utilisé à l’issue de l’achèvement des travaux  mi-2019.

L’accident et la gravité de ses conséquences s’expliquent par une combinaison de facteurs liés aux comportements à
risque. La conduite sous l’influence d’alcool ou de stupéfiants constitue un axe fort de la stratégie d’études et de
recherches de la DSR 2018-2022. Retenu dans le cadre de la première session d’appel à projets de la DSR, le projet
Vélivr », porté par l’IFSTTAR et l’Université technique nationale d’Athènes établira un état des lieux en France de la
pratique du cyclisme en état d’ébriété et comparera les dispositifs de lutte contre cette pratique dans les différents
pays.

Le programme 204 « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins » contribue de façon essentielle à la lutte
contre les violences routières par son action de prévention des consommations à risque (alcool, drogues illicites et
licites) impliquées dans de nombreux accidents de la route  : l’alcool restant la première cause de mortalité sur les
routes, devant la vitesse.

La contribution du programme à la lutte contre l’alcool et les pratiques addictives au volant se décline en plusieurs
axes :
– participation à l’effort de connaissance des principaux risques auxquels les usagers de la route sont exposés  ;
– apport financier à des associations luttant contre l’alcoolisation et la dépendance aux substances addictives  ;
– élaboration d’une politique règlementaire et législative visant à durcir les conditions d’accès à l’alcool,
notamment pour les plus jeunes ;
– organisation sur le territoire des structures d’accueil et d’orientation pour les personnes souffrant d’addictions
et développant des comportements dangereux pour elles-mêmes et pour les autres.

Le programme a contribué à renforcer les conditions de délivrance de permis de conduire. Ainsi l’arrêté du 30 octobre
2016 fixe les conditions dans lesquelles la commission médicale peut proposer au préfet de délivrer un permis de
conduire de durée validée limitée et restreint à la conduite des véhicules équipés d’un dispositif homologué
d’antidémarrage par éthylotest électronique et assorti de l’obligation pour son titulaire de suivre un stage dans un
établissement spécialisé en addictologie. La mesure sera généralisée le 1er janvier 2019 à l’ensemble des
départements français, avec la mise à disposition d’outils réalisés dans le cadre de la préfiguration pour les
préfectures, les médecins et les services d’addictologie qui réaliseront le suivi médico-psychologique.

La loi n° 2016-41 de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 (article  45) et le décret n° 2016-1152 du
24 août 2016 relatif à la lutte contre la conduite après usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants
introduisent de nouvelles modalités dans le dépistage des stupéfiants notamment une simplification de la procédure
pour les forces de l’ordre aussi bien en cas d’infraction qu’en l’absence de « cause préalable » ; cette nouveauté élargit
considérablement les possibilités de faire pratiquer un test de dépistage à un conducteur. Ainsi, si le résultat est positif,
les forces de police peuvent procéder à un second prélèvement de salive qu’ils enverront dans un laboratoire
d’analyses toxicologiques.
60 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

La généralisation du prélèvement salivaire, engagée au premier semestre de l’année  2017 est effective en 2018 et
permet ainsi, en allégeant le travail des forces de l’ordre, d’augmenter le nombre de contrôles des conduites après
usage de stupéfiants. Tirant les conséquences de la jurisprudence de la Cour de cassation, ils ont également supprimé
la notion de dosage de stupéfiants. L’expert en toxicologie ou le laboratoire requis pour procéder à l’analyse du
prélèvement salivaire ou sanguin devra simplement confirmer ou infirmer la présence d’une ou plusieurs des
substances stupéfiantes détectées par le dépistage sans mentionner le taux de concentration de celles-ci.

En septembre 2016, conjointement avec la DSR, un colloque a été organisé présentant le bilan des actions réalisées
en termes de formation et de sensibilisation des acteurs de la prévention médicale du permis de conduire.

En 2017, la Direction Générale de la Santé (DGS) a participé aux cotés de la DSR et de l’Ordre national des
pharmaciens à une campagne d’information sur les risques liés à la consommation de médicaments sur la conduite.

Une convention visant à renforcer la sensibilisation du grand public aux effets des médicaments sur la conduite de
véhicules a été signée. De plus, un arrêté du ministère en charge de la santé a modifié la liste des médicaments
présentant des risques pour la conduite de véhicules ; il a été publié au Journal Officiel le 18 mars 2017.

La convention engagée jusqu’en février 2020, prévoit la mise en place d’un kit de communication à la disposition des
pharmaciens pour sensibiliser le public. Ce kit comprend une affiche, un film d’animation pédagogique, un dépliant
destiné au public et une fiche mémo pour les pharmaciens. Ces documents rappellent les trois pictogrammes de
couleur jaune, orange et rouge apposés sur les boîtes de certains médicaments pouvant présenter des risques pour la
conduite.

Le programme 204 finance également des actions pour soutenir les associations têtes de réseau qui interviennent
dans le champ des addictions liées, notamment, à l’alcool et aux drogues illicites. En 2018, une association d’entraide
tête de réseau, 1 société savante et 2 associations ont été subventionnées dans ce cadre, pour conduire des actions
de prévention, notamment auprès des jeunes, et des actions d’accompagnement en direction d’anciens buveurs.

Les kits de dépistages sanguins sont actuellement financés par les Agences Régionales de Santé, qui sont, depuis
2017, rattachées aux crédits d’assurance maladie.

Le programme 152 « Gendarmerie nationale » participe à la répression ciblée des comportements générateurs
d’accidents que sont la consommation d’alcool ou de stupéfiants. La lutte contre ces pratiques constitue un des leviers
d’action de la gendarmerie pour agir contre l’insécurité routière.

En matière d’alcool, l’engagement opérationnel ciblé, la diversité et la multiplication des équipements (éthylotests
électroniques, éthylomètres fixes ou embarqués) ont permis de réaliser près de 8,9 millions de dépistages, et de
relever 158 087 infractions pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique (baisse de 5,62  % par rapport à 2017). En
matière de stupéfiants, 296 068 dépistages ont été effectués en 2018 (densification des contrôles). 59  926 infractions
de conduite sous l’emprise de stupéfiants ont été relevées en 2018 (46 372 en 2017, soit +29,2 %).

Depuis le décret n° 2016-1152 du 24 août 2016 et l’arrêté du 13 décembre 2016, la gendarmerie a mis en place le
prélèvement salivaire en lieu et place du prélèvement sanguin à compter de juin 2017. Cette simplification procédurale
permet désormais d’optimiser le temps passé en contrôle routier (temps consacré auparavant pour faire procéder au
prélèvement sanguin, réinvesti en temps de contrôle), ce qui explique la poursuite de la tendance à l’augmentation de
22,8 % de dépistages effectués entre 2017 et 2018 et de 29 % des infractions relevées.

Le programme 176 « Police nationale » bénéficie également de ces nouvelles dipositions en matière de


réglementation routière pour renforcer les contrôles et la répression des infractions portant sur l’alcoolémie et les
stupéfiants.
Les services de la police nationale ont conduit en 2018 près de 795  293 dépistages d’alcoolémie (-2 %) pour environ
64 073 infractions relevées (+13 %), et près de 62 047 dépistages de stupéfiants (+55 %) pour 16 766 infractions
caractérisées environ (+57 %).
PLF 2020 61
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

Ces résultats interviennent dans le contexte de la mise en œuvre de la loi du 26 janvier 2016, qui a permis d’assouplir
les conditions de réalisation des dépistages de stupéfiants et ainsi de mieux lutter contre un facteur accidentogène
majeur.
Comme pour la gendarmerie, le simple recours à un prélèvement salivaire pour dépister l’usage de stupéfiants s’est
accompagné en 2018 d’une progression sensible du nombre des dépistages d’usages de stupéfiants réalisés par les
services (+25 % pour la sécurité publique, +8 % pour la préfecture de police et +23 % pour les CRS) ainsi que du
nombre des infractions révélées (+35 % pour la sécurité publique, +9 % pour la préfecture de police et + 44 % pour les
CRS).
Intervenant en appui des services mobilisés sur le terrain, l’Institut national de la police scientifique (INPS) conduit les
analyses toxicologiques ainsi que les analyses de confirmation des contrôles positifs de la consommation de produits
stupéfiants. En 2018, 27 782 dossiers ont ainsi été traités (en hausse de 30 % par rapport à 2017) : cette activité
poursuit sa progression avec 16 518 dossiers traités au cours du premier semestre de l’année  2019. 78 874 fiches ont
été enregistrées dans l’application Tox-R.
En 2018, 63 % des dossiers de l’INPS relatifs à la sécurité routière résultaient du recours au nouveau dispositif de
dépistage par analyse salivaire (26 % en 2017).
En matière de prévention, les policiers formateurs anti drogues (PFAD) de la police nationale sensibilisent le public sur
les effets des toxicomanies (drogues, alcool, médicaments). Les PFAD de la police nationale ont organisé au cours de
cette même année 20 272 actions de prévention sur la thématique des conduites addictives au bénéfice de plus de
562 300 personnes. Au cours du premier semestre 2019, 5 411 actions de prévention ont été réalisées par les PFAD
de la sécurité publique au bénéfice de 146 530 personnes.

Parallèlement, des dispositions portées par le programme 166 « Justice judiciaire  viennent aussi étayer la lutte
contre l’alcool au volant.

Les réquisitions des forces de l’ordre aux fins de contrôle routier sont fréquentes. Ce renforcement des contrôles
d’alcoolémie, de vitesse et de consommation de stupéfiants, sur réquisitions ou d’initiative, a démontré par le passé sa
participation à la baisse des accidents mortels de la circulation.

La loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure du 14 mars 2011 a instauré
l’interdiction de conduire un véhicule ne comportant pas un dispositif d’éthylotest antidémarrage (EAD), dans deux cas.
Il peut s’agir d’une peine complémentaire, ou bien d’une mesure de composition pénale à l’encontre des auteurs des
délits de conduite en état alcoolique ou en état d’ivresse manifeste et d’homicide ou de blessures involontaires par
conducteur sous l’empire d’un état alcoolique. Deux dépêches des 23 août 2012 et 5 octobre 2015 sont venues
préciser les conditions de mise en œuvre de ce dispositif, et diffuser la liste des installateurs agréés sur l’ensemble des
cours d’appel. Par deux lois  des 15 août 2014 et  18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle, le
législateur est venu compléter le dispositif qui peut désormais être ordonné à titre de modalité du contrôle judiciaire,
d’un sursis assorti d’une mise à l’épreuve ou du suivi post-sentenciel.

Les dispositions issues de la loi du 18 novembre 2016 ont été complétées par celles du décret n°  2017-198 du
16 février 2017, relatif à l’interdiction de conduire un véhicule non équipé d’un dispositif d’antidémarrage par éthylotest
électronique.

Ce dispositif est actuellement en cours de déploiement sur l’ensemble du territoire national, et de nombreux parquets
s’impliquent, conjointement avec les préfets, dans la mise en œuvre de cette mesure qui requiert une coordination des
services de l’État et un accompagnement étroit des partenaires privés que sont les installateurs agréés. Une dépêche
de la direction des affaires criminelles et des grâces du 4 avril 2017 a rappelé cette nécessité de coordination forte
entre l’ensemble des acteurs du dispositif et présenté l’ensemble des cadres procéduraux dans lesquels le recours au
dispositif est possible, ainsi que ses caractéristiques techniques et ses finalités.

Par ailleurs, le dispositif de l’éthylotest antidémarrage médico-administratif prévu par l’arrêté du 30 octobre 2016
permet de sécuriser la restitution du titre de conduite par l’autorité préfectorale. Il s’applique aux conducteurs ayant fait
l’objet d’une mesure de suspension, d’annulation, ou invalidation de leur permis de conduire ou ayant bénéficié d’une
mesure EAD alternative à une suspension. Les commissions médicales chargées d’évaluer l’aptitude médicale, situées
dans le département de résidence du conducteur, sont compétentes pour rendre un avis d’aptitude temporaire à la
conduite sous réserve que le conducteur s’engage à ne conduire que des véhicules équipés d’un EAD et à suivre un
62 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

stage dans un établissement spécialisé en addictologie. Après une période d’expérimentation s’étant déroulée entre
décembre 2016 et décembre 2018, ce dispositif a été généralisé à l’ensemble du territoire national le 1 er janvier 2019.
 
INDICATEUR P152-2215-2216
Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l'usage de
stupéfiants
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants indice 0,65 1,34 >1 >1 >1 >1
sur les accidents corporels impliquant l'usage de
stupéfiants

Précisions méthodologiques
Périmètre
National (métropole, outre-mer, gendarmeries spécialisées).

Mode de calcul
Evolution annuelle du nombre d’infractions relevées pour conduite après avoir fait usage de produits stupéfiants, rapportée à l’évolution annuelle du
nombre d’accidents corporels impliquant la consommation de stupéfiants.

Sources des données


Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), mission du pilotage et de la performance (MPP).

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Les prévisions et la cible ont été déterminées en tenant compte des orientations et objectifs ministériels, des résultats
consolidés obtenus en 2018 et des réalités opérationnelles.
Afin de maintenir cet indice à une valeur supérieure à 1, la gendarmerie nationale  :
• mène ou soutient des actions de prévention liées aux dangers de la consommation de produits stupéfiants  ;
• développe les dépistages de produits stupéfiants en ciblant les lieux et les périodes correspondant aux
comportements à risque. Une attention particulière sera portée sur les jeunes conducteurs.

INDICATEUR P152-2215-2215
Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur les accidents corporels dus à l'alcool
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur indice 0,54 1,01 >1 >1 >1 >1
les accidents corporels dus à l'alcool

Précisions méthodologiques
Périmètre
National (métropole, outre-mer, gendarmeries spécialisées).

Mode de calcul
Evolution annuelle du nombre d’infractions d’alcoolémie relevées, rapportée à l’évolution annuelle du nombre d’accidents corporels impliquant la
consommation d’alcool.

Sources des données


Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), mission du pilotage et de la performance (MPP).
PLF 2020 63
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Les prévisions et la cible ont été déterminées en tenant compte des orientations et objectifs ministériels, des résultats
consolidés obtenus en 2018 et des réalités opérationnelles.

Afin de maintenir cet indice à une valeur supérieure à 1, la gendarmerie nationale  :


• mène ou soutient des actions de prévention liées aux dangers de la conduite après consommation d’alcool  ;
• maintient un niveau élevé de dépistages de l’alcoolémie en ciblant les lieux et les périodes correspondant aux
comportements à risque. Des opérations de sécurité routière seront ainsi menées autour des établissements
de nuit, des zones touristiques, et des périodes de fête en fonction des analyses réalisées au niveau local par
les commandants d’unité.

INDICATEUR P176-2197-2196
Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur les accidents corporels dus à l'alcool
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Indice d'efficacité du dépistage d'alcoolémie sur indice 1,08 0,95 >1 >1 >1 >1
les accidents corporels dus à l'alcool

Précisions méthodologiques
Cet indicateur permet de mesurer l’évolution de l’efficacité des contrôles d’alcoolémie sur l’une des principales causes d’accidents corporels. Plus le
résultat de l’indice est supérieur à 1, plus les dépistages de l’alcoolémie sont effectués de manière pertinente (meilleur ciblage).
Les données comprennent les dépistages d’alcoolémie réalisés à l’occasion d’opérations de contrôles programmées (dépistages préventifs au moyen
d’éthylotests), à la suite d’accidents routiers (souvent au moyen de prises de sang) ou après la constatation inopinée d’infractions routières. Les
données étudiées couvrent le territoire métropolitain et la zone police nationale des DOM.

Sources des données : DCSP, DCCRS et Préfecture de Police de Paris.

Mode de calcul : évolution du nombre d’infractions d’alcoolémie entre l’année A et l’année  A-1/évolution du nombre d’accidents corporels dus à
l’alcool entre l’année A et l’année A-1.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Afin d’améliorer cet indice, la police nationale mène ou soutient des actions de prévention relatives aux dangers de la
conduite après consommation d’alcool. Elle maintient par ailleurs un niveau élevé de dépistages de l’alcoolémie en
ciblant tout particulièrement les lieux et les périodes correspondant aux comportements à risque.

Il est à noter que la modification du L.234-3 du code la route permet dorénavant aux officiers et agents de police
judiciaire d’effectuer un dépistage d’alcoolémie suite à la constatation de toute infraction routière. Cette simplification
permet d’harmoniser le cadre du dépistage d’alcoolémie avec celui des stupéfiants, qui prévoyait déjà un dépistage
pour toute infraction routière constatée.

INDICATEUR P176-2197-2197
Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l'usage de
stupéfiants
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Indice d'efficacité du dépistage des stupéfiants indice 1,14 1,16 >1 >1 >1 >1
sur les accidents corporels impliquant l'usage de
stupéfiants
64 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

Précisions méthodologiques
Cet indicateur permet de mesurer l’évolution de l’efficacité des contrôles de produits stupéfiants sur les accidents corporels. Plus le résultat de l’indice
est supérieur à 1, plus les dépistages de produits stupéfiants sont effectués de manière pertinente (meilleur ciblage).
Les données comprennent les dépistages de produits stupéfiants réalisés à l’occasion d’opérations de contrôles programmées (dépistages préventifs
au moyen de kits salivaires, à la suite d’accidents routiers [souvent au moyen de prises de sang) ou après la constatation inopinée d’infractions
routières.

Sources des données : DCSP, DCCRS et Préfecture de Police de Paris.

Mode de calcul : évolution du nombre d’infractions de conduite sous influence de produits stupéfiants entre l’année A et l’année  A-1/évolution du
nombre d’accidents mortels impliquant l’usage de stupéfiants entre l’année A et l’année  A-1.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Afin d’améliorer cet indice, la police nationale mène ou soutient des actions de prévention liées aux dangers de la
conduite après consommation de produits stupéfiants et maintient un niveau élevé de dépistages en ciblant les lieux et
les périodes correspondant aux comportements à risque. Elle rappelle en outre le caractère illégal de ces
consommations.

Introduit par la loi du 26 janvier 2016, le dispositif du prélèvement salivaire destiné à caractériser la conduite après
usage de produits stupéfiants simplifie de façon notable la procédure applicable à ces infractions, en permettant le
remplacement progressif du prélèvement sanguin par une opération réalisée sur le terrain et sans l’intervention d’un
médecin. En facilitant le travail des policiers, cette réforme a d’ores et déjà permis d’accroître le nombre des contrôles
et de renforcer la lutte contre ce facteur important d’insécurité routière.

OBJECTIF DPT-2853
Prévenir les risques routiers professionnels

Programme 111 : Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail


Programme 207 : Sécurité et éducation routières

Avec une croissance significative des déplacements à caractère professionnel, l’activité de conduite au travail et les
risques qu’elle peut engendrer sont multiples aussi bien pour l’entreprise que pour le salarié. La prévention du risque
routier professionnel est devenu un sujet majeur.
Les actions du ministère du travail dans ce domaine sont pilotées par la direction générale du travail (DGT) et relèvent
du programme 111 « Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail  ». Ce programme sert de cadre à
la mise en œuvre de la politique du travail, qui se déploie selon quatre axes  :
• la santé et la sécurité au travail,
• la qualité et l’effectivité du droit,
• le dialogue social et la démocratie sociale,
• la lutte contre le travail illégal.
La responsabilité du programme 111 incombe au directeur général du travail, qui s’appuie sur les services centraux de
la DGT, les services déconcentrés (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi – DIRECCTE) ainsi que les opérateurs du programme  :
• l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ;
• l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).
La contribution de la DGT s’intègre plus particulièrement dans l’axe relatif à l’amélioration des conditions de travail, de
la sécurité et de la santé au travail avec la mise en œuvre du troisième plan santé au travail (PST3) qui a identifié le
risque routier professionnel comme un des risques prioritaires pour lequel une culture de prévention doit être mise en
œuvre durant la période 2016-2020.

Le risque routier professionnel est en effet un risque professionnel majeur  : chaque année, les accidents routiers
professionnels (qu’ils soient effectués lors de trajets professionnels ou liés à des missions professionnelles
occasionnelles) sont la première cause de mortalité au travail. En 2018, ce sont 482 (480 en 2017) personnes qui ont
PLF 2020 65
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

été tuées lors d’un déplacement lié au travail dont 335 (346 en 2017) lors d’un trajet domicile-travail et 147 (134 en
2017) lors d’un déplacement réalisé dans l’exercice d’une mission professionnelle.

Pourtant, et en dépit de sa gravité, le risque routier professionnel suscite une attention encore trop insuffisante de la
part des entreprises, des représentants du personnel et aussi des salariés. Bien souvent, la conduite n’est pas
considérée comme faisant pleinement partie de l’activité professionnelle et peu d’actions de prévention spécifiques à
ce risque sont déployées au sein de l’entreprise alors même que les déplacements routiers au travail connaissent une
croissance importante.

La DGT, en collaboration avec ses principaux partenaires que sont la délégation à la sécurité routière (DSR) et la
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), a alors défini une stratégie dans le cadre du PST3 visant d’une part, à
produire régulièrement des indicateurs de suivi de ce risque et d’autre part, à sensibiliser les chefs d’entreprise à son
évaluation et à sa prise en compte dans le document unique d’évaluation des risques (par le biais d’une mobilisation
des branches professionnelles particulièrement exposées).

Cette stratégie a été confortée par les annonces du Premier ministre lors du Comité interministériel de la sécurité
routière (CISR) du 9 janvier 2018 qui a inscrit la prévention du risque routier professionnel comme l’une des priorités
de la politique de sécurité routière à décliner pour les 5 années à venir.

En 2018, la DGT, en collaboration avec ses partenaires, s’est alors chargée de mettre en œuvre deux principales
actions visant à approfondir la connaissance et le suivi du risque routier professionnel et à coordonner les actions
menées par les différents acteurs de prévention.
• Approfondir la connaissance et le suivi du risque routier afin de mieux orienter la politique de prévention
Les travaux menés de manière partenariale en 2018 afin de renforcer l’exploitation des données de sinistralité de la
Cnam ont permis à Santé publique France de produire des indicateurs de surveillance du risque pour les années de
référence 2014-2015 et de cibler les secteurs d’activité à mobiliser de manière prioritaire. En sont notamment ressortis  
le transport routier, l’aide et soin à domicile, la restauration rapide ou encore la propreté.
L’objectif du groupe de travail est désormais de publier chaque année un «  essentiel » sur le risque routier
professionnel qui présenterait des indicateurs globaux (notamment le nombre de morts, d’accidents du travail et de
trajets), l’impact de ce risque sur l’entreprise (nombre de journées de travail perdues, durée moyenne d’arrêt de travail
dû à un accident de la route), les secteurs d’activité et les types de véhicules concernés.
• Coordonner les actions menées par les différents acteurs de prévention
Afin de coordonner les actions menées ou à venir et de stimuler la mise en place de partenariats au niveau local, une
instruction destinée aux directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi (Direccte) et aux préfectures a été rédigée.
Cette instruction commune, signée le 17 décembre 2018 et publiée au bulletin officiel du ministère du travail de janvier
2019, définit le cadre de mise en œuvre des orientations relatives au risque routier professionnel annoncées par le
Gouvernement lors du CISR du 9 janvier 2018.
Ainsi, il est particulièrement demandé aux services déconcentrés :
• d’initier un débat avec les partenaires sociaux en mettant la prévention du risque routier professionnel à l’ordre
du jour d’une réunion du comité régional d’orientation des conditions de travail ;
• de travailler en concertation avec le réseau des caisses régionales de l’Assurance Maladie — Risques
professionnels (caisses d’assurance retraite et de la santé au travail, caisse régionale d’assurance maladie
d’Ile-de-France et caisses générales de sécurité sociale) afin d’accompagner les entreprises dans la mise en
œuvre des mesures de prévention et d’engager au niveau local un travail d’amélioration de la connaissance
statistique similaire à celui engagé au niveau national ;
• d’encourager, avec l’appui des données statistiques développées au niveau régional (en concertation avec les
représentants locaux des branches professionnelles), des actions de sensibilisation à l’attention des chefs
d’entreprise et salariés des secteurs d’activité identifiés au niveau national  : le transport routier de
marchandises et de voyageurs, le BTP, l’aide et soin à domicile, la restauration rapide et la propreté ;
• d’impliquer les services de santé au travail en proposant systématiquement l’inscription du risque routier
professionnel dans les priorités des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens ;
• de constituer un groupe de travail dans chaque région réunissant le référent risque routier préalablement
désigné par la Direccte, les coordinateurs de sécurité routière de chaque département et l’ingénieur conseil en
66 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

charge du risque routier à la caisse régionale, afin de coordonner les actions envisagées et de définir des
actions de sensibilisation et de prévention communes ;
Cette instruction s’inscrit par ailleurs en phase avec la convention d’objectifs et de gestion  2018-2022 de la
branche accidents du travail (AT) – maladies professionnelles (MP), signée le 9 octobre 2018, au sein de
laquelle le réseau Assurance maladie — Risques professionnels s’est engagé à mener des expérimentations
en région permettant de mettre en œuvre des actions de prévention ciblées sur des secteurs d’activité
particulièrement exposés au risque routier professionnel.

• Autres actions menées par la DGT

Outre les actions menées dans le cadre de ce plan d’action, la DGT mène également une action volontariste de
normalisation afin d’améliorer les normes de conception de certains véhicules utilisés par des professionnels (ce qui
est notamment le cas des camions de chantier munis de ridelles qui ont été à l’origine de deux accidents routiers
gravissimes ces dernières années).
Elle est par ailleurs amenée à communiquer sur les actions qu’elle mène lors d’événements ponctuels, en témoigne sa
participation au colloque national du 17 décembre 2018 sur la prévention du risque routier professionnel organisé par
la délégation à la sécurité routière.
Enfin, la DGT siège et participe aux travaux menés dans le cadre du Conseil national de la sécurité routière
(notamment au sein de la Commission spécialisée relative à l’éducation routière et au risque routier professionnel) et
du Conseil supérieur de l’éducation routière.
S’agissant du système d’inspection du travail, qui est également mobilisé sur le risque routier, son action est de deux
ordres : un volet « contrôle » et un volet « prévention et sensibilisation ».
Dans le cadre du premier volet, les agents de l’inspection du travail mènent des actions de contrôle de l’application de
la réglementation européenne en matière de durée du travail et de conduite dans les transports, tant en bord de route,
en lien avec le ministère chargé des transports et les forces en tenue, qu’en entreprise.
Dans le cadre du second volet, ils développent des actions de prévention et de sensibilisation des chefs d’entreprise
du secteur du transport routier, au travers notamment du contrôle de la prise en compte effective du risque routier dans
le document unique d’évaluation des risques.
L’ensemble de ces actions est coordonné au niveau national par la DGT avec la mise en place d’un réseau «  Référents
régionaux transport routier » chargé d’animer en région les agents de contrôle professionnalisés dans le contrôle du
secteur du transport routier.

Par ailleurs, le 11 octobre 2016, un appel national en faveur de la sécurité routière a été lancé auprès des entreprises
(Programme 207). Afin de favoriser la sécurité de leurs salariés sur les routes, les dirigeants de ces entreprises
s’engagent à respecter 7 préceptes :
• limiter aux cas d’urgence, les conversations téléphoniques au volant,
• prescrire la sobriété sur la route,
• exiger le port de la ceinture de sécurité,
• refuser le dépassement des vitesses autorisées,
• intégrer des moments de repos dans le calcul des temps de trajet,
• favoriser la formation à la sécurité routière,
• encourager les conducteurs de deux-roues à mieux s’équiper.
En réponse à cet appel, 1 330 entreprises s’étaient engagées en faveur d’une route plus sûre, ce qui représente plus
de 3 millions de salariés.
Deux événements marquants fédèrent ces entreprises :
• le colloque national qui s’est tenu à Bercy le 17  décembre 2018 sur le thème « La sécurité routière : un levier
de performances » ;
• la 3e édition des journées de la sécurité routière au travail qui s’est déroulée en mai 2019. Cette manifestation
a permis de sensibiliser les acteurs du monde du travail au risque routier à travers des animations dans les
grandes entreprises, PME, administrations ou collectivités territoriales.
D’autre part, conformément à la décision du Premier ministre, lors du dernier Comité interministériel de la sécurité
routière et à la suite de la circulaire adressée à l’ensemble des membres du gouvernement le 21  février, un haut
-fonctionnaire chargé de la sécurité routière doit être nommé dans chaque ministère. Le 17  juin, ont été officiellement
PLF 2020 67
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

lancés les travaux avec les premiers haut-fonctionnaires nommés dans sept ministères (Transition écologique et
solidaire, Éducation nationale et Jeunesse/Enseignement supérieur et recherche, Justice, Finances, Santé et affaires
sociales, Armées et Intérieur) et les services du Premier ministre.

Enfin, depuis le 1 er janvier 2017, conformément à l’article L. 121-6 du code de la route, les sociétés qui ne désignent
pas les conducteurs auteurs d’infractions routières au volant de véhicules immatriculés au nom de la société reçoivent
un avis de contravention pour non désignation de conducteur. En 2017, 646  442 avis de contravention de non
désignation ont été envoyés à la suite d’infractions vitesse et feu-rouge pour lesquelles l’employeur n’a pas désigné de
conducteur dans le délai imparti. En 2018, le nombre d’avis de contravention envoyés pour non désignation de
conducteur est de 528 967, soit une baisse de 18,2 % par rapport à 2017. Cette évolution atteste de la mobilisation des
chefs d’entreprise pour lutter contre l’insécurité routière.
 

OBJECTIF DPT-2854
Lutter contre les vitesses excessives et les comportements à risque

Programme 107 : Administration pénitentiaire


Programme 152 : Gendarmerie nationale
Programme 176 : Police nationale
Programme 166 : Justice judiciaire

Les principales causes d’accidents mortels demeurent la vitesse et les conduites addictives (alcool et stupéfiants),
suivies du non-respect des règles de priorité et du défaut de port des équipements de sécurité (ceinture ou casque).
Les accidents occasionnés par l’endormissement ou un défaut d’attention du conducteur (téléphone portable, GPS,
DVD portable, etc.) sont également régulièrement constatés.

Pour lutter contre ces comportements à risque et encadrer les nouveaux modes de déplacement, le code de la route a
fait l’objet d’un certain nombre d’évolutions qui ont porté essentiellement sur :
• la sanction de la pratique illégale du surteintage des vitres avant d’un véhicule. Publiée au Journal Officiel du
14 avril 2016, cette mesure est entrée en vigueur le 1 er janvier 2017. Cette évolution du code de la route
permet aux forces de l’ordre de pouvoir identifier, en toutes circonstances, le conducteur et le passager avant
d’un véhicule et, notamment en cas de contrôle, évaluer ses intentions et être en mesure de réagir à tout
comportement dangereux ou inapproprié ;
• l’extension du nombre des infractions pouvant être constatées sans interception en bord de route, par
l’intermédiaire de la vidéoverbalisation. Depuis le 31 décembre 2016, 7 catégories d’infractions
supplémentaires peuvent être constatées au moyen de ce dispositif : le défaut du port de la ceinture de
sécurité, l’usage du téléphone portable tenu en main, la circulation, l’arrêt et le stationnement sur les bandes
d’arrêt d’urgence, le chevauchement des lignes continues, le non-respect des règles de dépassement, le non-
respect des « sas-vélos » et le défaut de port du casque à deux-roues motorisé. Le délit de défaut d’assurance
s’est ajouté à cette liste, le 31 décembre 2018 ;
• l’obligation du port des gants certifiés pour les conducteurs et passagers de motocyclettes, de tricycle à
moteur, de quadricycle à moteur ou de cyclomoteur, prévue par le décret du 19 septembre 2016. En effet, 20  
% environ des victimes à deux-roues motorisés sont atteintes à la main ou au poignet. Par ailleurs, l’obligation
du port du casque à vélo pour les enfants conducteurs ou passagers de moins de 12 ans. Cette obligation,
prévue par un décret publié le 22 décembre 2016, est entrée en vigueur à compter du 22 mars 2017.
Le CISR du 9 janvier 2018 a décidé de renforcer le dispositif contre la vitesse inadaptée en réduisant de 90  km/h à
80 km/h, les vitesses maximales autorisées sur les routes à double-sens sans séparateur central. Conformément au
décret n° 2018-487 du 15 juin 2018 relatif aux vitesses maximales autorisée des véhicules, cette mesure est entrée en
application le 1er juillet 2018 et permettra d’épargner entre 300 à 400 vies par an. Elle sera évaluée en 2020. Depuis,
le projet de loi d’orientation des mobilités prévoit néanmoins, la possibilité pour les présidents de conseil départemental
et les maires de relever à 90 km/h, la vitesse maximale autorisée qui est aujourd’hui fixée à 80  km/h. L’avis de la
commission départementale de sécurité routière est requis préalablement.

Ce projet de loi porte également certaines mesures décidées lors du CISR du 9 janvier 2018 :
68 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

• mieux faire respecter l’interdiction de la tenue en main du téléphone pendant la conduite  : les forces de l’ordre
pourront retenir le permis de conduire d’une personne sanctionnée pour conduite avec usage du téléphone
dès lors qu’en même temps sera commise une infraction routière grave ;
• placer immédiatement en fourrière le véhicule de l’auteur d’une infraction grave au Code de la route  : l’auteur
d’une infraction grave au Code de la route (conduite sans permis, usage de stupéfiants, etc.) sera privé
immédiatement de la libre disposition de son véhicule.
Par ailleurs, la présence de plus en plus importante d’engins de déplacement personnel (EDP) motorisés soulèvent
des questions croissantes de sécurité. Un décret est actuellement en cours de finalisation. Cette réglementation
donnera un cadre juridique à ces engins motorisés qui seront, notamment, interdits de circuler sur le trottoir.

La répression des comportements générateurs d’accidents constitue un des principaux modes d’action de la
gendarmerie nationale pour lutter contre la mortalité routière (programme 152). Elle se matérialise, notamment, par
des contrôles ciblés dans les lieux et pendant les périodes les plus sensibles. En matière de contrôle de la vitesse, la
mobilisation de moyens spécifiques (cinémomètres à visée laser et véhicules équipés de dispositif de «  contrôle
sanction automatisé ») s’est traduite par le relevé de quasiment 1,6 millions d’infractions à la vitesse en 2018 dont un
quart avec interception (permettant ainsi de faire immédiatement cesser l’infraction et de contrôler le contrevenant).

Les services de la police nationale (programme 176) restent également mobilisés pour lutter contre les vitesses
excessives et les comportements à risque. Néanmoins une part de plus en plus importante des infractions relevées
provient de radars automatisés (radars fixes, ou embarqués) ce qui donne lieu à un traitement par l’ANTAI. Le
ministère de l’intérieur poursuit par ailleurs l’externalisation de la conduite des véhicules radars. Fort de
l’expérimentation réalisée en région Normandie, le dispositif sera étendu à partir de 2020 à la Bretagne, au Pays de la
Loire et au Centre-Val de Loire.

Le nombre des infractions relatives aux excès de vitesse enregistrés hors dispositif de contrôle sanction automatisé
(CSA) a connu une nouvelle progression en 2018. Ainsi, près de 119  123 infractions ont été constatées par les
services de la sécurité publique dans ce cadre, soit une augmentation de 2  % environ. Dans l’agglomération
parisienne, le nombre des opérations de contrôle de vitesse hors CSA (2  995 en 2018) a permis de relever 23 525
infractions, contre 8 084 en 2016.

Le programme 166 « Justice Judiciaire » inscrit ses actions dans le cadre fixé par le Comité interministériel de la
sécurité routière (CISR) en matière de lutte pour réduire les comportements à risque.
La politique du garde des Sceaux en matière de circulation routière se poursuit dans le prolongement des orientations
gouvernementales définies depuis 2002, autour de la prévention des comportements à risque et de la
responsabilisation des auteurs d’infractions.
Dans la majorité des juridictions, le traitement de ce contentieux de masse est facilité par un recours accru aux
nouvelles technologies et une diversification des réponses pénales, notamment par le recours aux procédures
simplifiées et l’enrichissement du contenu des mesures alternatives aux poursuites.

Les réponses pénales au contentieux de la circulation routière

Les parquets recourent à l’ensemble des alternatives (stages de sensibilisation à la sécurité routière, orientation
sanitaire et sociale, classement sous condition de régularisation) et modes de poursuites mis à leur disposition
(ordonnance pénale, composition pénale, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, convocation par
officier de police judiciaire ou par procès-verbal, comparution immédiate). Ils sont ainsi parvenus à répondre
efficacement à un contentieux croissant, représentant une part de plus en plus importante des procédures traitées par
les tribunaux.

La loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice a modifié le code de procédure pénale et le code de la
route afin que le mécanisme de l’amende forfaitaire déjà applicable à de nombreuses   contraventions des quatre
premières classe (qui permet d’éteindre l’action publique si l’auteur des faits, qui ne conteste pas la procédure devant
le juge, paie volontairement une amende forfaitaire [AF] ou, en l’absence de paiement volontaire dans un certain délai,
reçoit une amende forfaitaire majorée [AFM] qui peut être exécutée de force par le trésor) soit étendu  :
–  à des contraventions de la 5e classe (C5) dont la liste est fixée par décret en Conseil d’État ;
PLF 2020 69
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

–  aux délits de défaut de permis de conduire ou de défaut d’assurance, selon des modalités précisées par
décret simple et par arrêté.

Cette réforme a pour objet de permettre une répression plus rapide, plus efficace et plus homogène de ces infractions,
en simplifiant la procédure et les charges des juridictions, puisqu’elle évite notamment, sauf en cas de contestation
devant le juge, de recourir à la procédure d’ordonnance pénale ou de poursuites devant le tribunal.   Elle prévoit la
centralisation du dispositif auprès du centre national de traitement de Rennes (CNT), que gère l’Agence nationale de
traitement automatisé des infractions (ANTAI) et qui, sous le contrôle de l’officier du ministère public et du procureur de
la République de Rennes, reçoit les procès-verbaux électronique (PVé) de constatation des infractions, adresse les AF
et les AFM, reçoit les contestations/réclamations et, si elles sont recevables (notamment après paiement d’une
consignation préalable), transmet les dossiers aux parquets locaux (qui ne connaissent donc désormais ces
procédures que de façon résiduelle, en cas de contestation/réclamation).

Le décret d’application concernant la forfaitisation des délits routiers a été signé le 28 mars 2017.
La mise en place d’un comité de coordination mensuel, associant l’ensemble des acteurs de la chaîne de traitement
(ANTAI, DGPN, DGGN, DCSP, DACG, DSJ, DGFIP, parquet de Rennes), a toutefois permis la mise en production d’un
dispositif complet du relevé de l’infraction jusqu’à la saisine du tribunal correctionnel en cas de contestation recevable.

Une expérimentation a été menée à compter de novembre 2018 auprès des unités de police et de gendarmerie de
Rennes, Créteil et Lille avec une généralisation du dispositif pour l’ensemble du territoire national à compter du
14 janvier 2019. La forfaitisation de ces délits routiers a donné lieu à une circulaire de la direction des affaires
criminelles et des grâces (DACG) et de la direction des services judiciaires (DSJ) du 16 novembre 2018 ainsi qu’à une
dépêche DSJ du 16 janvier 2019. L’accueil des forces de l’ordre a été positif en termes de gain de temps, de rapidité,
de confort de saisie, de simplicité, faisant de la forfaitisation des délits routiers un axe fort de simplification des
procédures pénales.

En 2017, hors tribunaux de police, 255 179 condamnations et compositions pénales ont sanctionné 340 373 infractions
à la sécurité routière, ce qui représente plus de 41 % de l’ensemble des condamnations et 36 % des infractions. Le
nombre de condamnations et le nombre d’infractions ont légèrement diminué depuis 2017 (respectivement + 1  % et +
4 %), mais leur poids dans l’ensemble des condamnations et des infractions est resté assez constant sur les cinq
dernières années.

Pour faire face à l’augmentation massive du contentieux routier au début de années  2000 notamment due à la
correctionnalisation de certaines infractions en 2004 (conduite sans permis et sans assurance essentiellement),
plusieurs procédures ont été créées pour éviter d’engorger les tribunaux correctionnels et accélérer le traitement
judiciaire des infractions aux règles de la sécurité routière. Ainsi, en 2017, sur les 255  200 procédures hors tribunaux
de police, sont dénombrées :
• 40 100 comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC)
• 115 200 ordonnances pénales 
• 30 900 compositions pénales
Les compositions pénales sont des mesures alternatives aux poursuites largement utilisées pour sanctionner les
conduites en état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants (74  %) et, dans une moindre mesure, les délits
« papiers » comme la conduite sans permis ou l’absence d’assurance (18  %). Les ordonnances pénales se partagent
entre les infractions relatives à la conduite en état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants (60  %) et les délits
« papiers » (36 %). Enfin, les jugements prononcés en audience correctionnelle relatifs au contentieux routier sont pour
51 % des condamnations pour conduite en état alcoolique ou sous l’emprise de stupéfiants, pour 33  % des
condamnations pour infractions « papiers », le reste se partageant entre les infractions visant à échapper au contrôle
(8,5 %), les atteintes corporelles (7 %). Dans trois condamnations sur dix, l’auteur a accepté la proposition de peine qui
lui a été faite par le procureur de la République dans le cadre de la procédure de convocation sur reconnaissance
préalable de culpabilité à laquelle le parquet a recours pour sanctionner la conduite en état alcoolique ou sous
l’emprise de stupéfiants dans 63 % des cas et 28 % des délits « papiers ».

Contentieux de la circulation routière selon le type de procédure 2017


70 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

 (condamnations et compositions pénales)

Source : Ministère de la Justice/SG/SEM/SDSE – Fichier statistique du casier judiciaire national


Champ : France métropolitaine et DOM
p : donnée provisoire ; r : donnée révisée

Si l’on observe la part de chacune de ces procédures par nature d’infractions, on constate que pour le non-respect des
règles de conduite, l’ordonnance pénale est majoritaire avec 47  % des condamnations, suivie des jugements en
audience correctionnelle (37 %) (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité [CRPC] incluses). Les
compositions pénales émargent à 16 % de ce type de contentieux. Les délits pour absence de «  papiers » sont traités
pour 50 % par ordonnance pénale, par jugement pour 43 % et pour 7 % par composition pénale. Les atteintes
corporelles involontaires et les infractions visant à échapper au contrôle sont principalement sanctionnées par la voie
de jugement du tribunal (respectivement 87 % et 67 %).

La conduite en état alcoolique représente plus de trois infractions sur quatre dans les infractions relatives aux règles
de conduite. Il s’agit du premier groupe de condamnations pour infractions à la sécurité routière (45  %) avec environ
115 100 condamnations. L’évolution des peines principales prononcées pour cette infraction est directement liée à
l’utilisation massive des procédures de compositions pénales et d’ordonnances pénales qui s’appliquent à plus de 6
infractions sur 10 et ne peuvent comporter que des peines d’amendes ou complémentaires. Cette situation explique la
progression spectaculaire des peines d’amende depuis 2003 : leur part est passée de 24 % en 2003 à 52 % en 2017.
Celle des peines complémentaires (essentiellement des obligations d’effectuer un stage, des mesures restrictives du
permis de conduire et des jours-amende) augmente également, mais plus modérément, passant de 15  % à 21 % sur la
même période. Cette évolution génère un mouvement inverse des emprisonnements avec sursis total, leur part
passant de 53 % en 2003 à 19 % en 2017.

L’emprisonnement en tout ou partie ferme est prononcé pour 8  % des condamnations, pour une durée moyenne
d’emprisonnement ferme de 4 mois. Le montant moyen des amendes (peine principale) n’évolue pas non plus et
s’établit à 310 euros en 2017. 

L’exécution des peines prononcées en matière d’infractions routières


PLF 2020 71
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

L’action du bureau de l’exécution des peines

Le contentieux routier constitue le premier champ d’action du bureau de l’exécution des peines (BEX). Celui-ci permet
de mettre en œuvre immédiatement les peines privatives du droit de conduire, le recouvrement des amendes ou la
délivrance de convocations devant le juge de l’application des peines ou le service pénitentiaire d’insertion et de
probation, lorsque sont prononcées des peines d’emprisonnement ferme ou des mesures probatoires.
Le transfert du contentieux relevant des tribunaux de police aux tribunaux de grande instance a permis dans certains
ressorts d’avoir également recours aux BEX pour centraliser et améliorer l’exécution des contraventions (de l’audience
à l’exécution).

L’expérimentation E-Codex visant à améliorer le recouvrement des sanctions pécuniaires étrangères

Afin de lutter efficacement contre les infractions routières, qu’elles soient commises par des ressortissants étrangers
sur notre territoire, ou par des ressortissants français sur le territoire d’autres Etats membres de l’Union européenne,
une expérimentation est en cours sur la base de la décision-cadre 2005/214/JAI, associant le Parquet de Rennes,
compétent pour le traitement automatisé des infractions routières y compris dans leur dimension européenne.

Ainsi, depuis 2017, des ateliers réguliers réunissent l’ANTAI, la DACG, le parquet de Rennes et les autorités
compétentes des Pays-Bas (pays partenaire de l’expérimentation) et ont permis de mettre en œuvre des échanges
dématérialisés de sanctions pécuniaires, dans un premier temps dans le sens France vers Pays-Bas, afin d’améliorer
leur recouvrement - et partant de diminuer les commissions d’infractions à la sécurité routière. La réciprocité des
échanges (Pays-Bas vers France) devrait prochainement être mise en œuvre, permettant au trésor public français de
recouvrer des amendes émises contre des contrevenants français ayant commis des infractions routières aux Pays-
Bas.

 Profil et caractéristiques des condamnés


 Caractéristiques des condamnés pour infractions « papiers » en 2017

Source : Ministère de la Justice/SG/SEM/SDSE – Fichier statistique du casier judiciaire national


Champ : France métropolitaine et DOM

Les condamnés pour conduite en état alcoolique sont nettement plus âgés que ceux pour infraction «  papiers » : 38,9
ans en moyenne. Les moins de 25 ans ne sont que 16  % alors que les personnes âgées de 40 ans ou plus
représentent 45 % des condamnés. À l’inverse, les conducteurs sanctionnés pour conduite sous l’emprise de
stupéfiants sont très jeunes : 44 % ont moins de 25 ans.
72 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

Caractéristiques des condamnés pour conduite en état alcoolique, sous emprise de stupéfiants ou pour
atteinte involontaire à la personne en 2017

Champ : France métropolitaine et DOM

Si globalement les femmes sont un peu moins représentées (10  %) que sur l’ensemble des condamnations délictuelles
(10,7 %), la part des femmes varie d’une nature d’infraction à l’autre. Elle est particulièrement faible quand on
considère la conduite malgré suspension (6,5 %) ou encore la conduite sous l’emprise de stupéfiants (6 %). Elle est en
revanche nettement plus élevée dans les atteintes corporelles involontaires non aggravées par l’alcool (29  % en cas de
blessures, 27 % en cas d’homicide). La proportion de femmes s’est accrue ces dernières années en matière de
conduite en état alcoolique puisqu’elle est passée de 6 % en 2000 à 11,1 % en 2017.

L’implication du ministère de la justice dans le contrôle automatisé, décidée lors du comité interministériel du 18
décembre 2002, s’est poursuivie, tant au niveau central qu’au niveau local. Sous l’impulsion du procureur de la
République près le tribunal de grande instance de Rennes responsable du centre national de traitement (C.N.T.), les
équipements de contrôle automatisés fixes et mobiles se sont multipliés.
Le procès — verbal électronique, qui rationalise la chaîne de traitement contraventionnelle en diminuant les coûts de
traitement, est désormais généralisé.

La saisie et la confiscation des véhicules impliqués dans des infractions routières est pratiquée par les juridictions de
façon généralisée, en particulier en cas d’infractions commises en état de récidive légale, mais se heurte à de fortes
contraintes en termes de frais de justice, en lien avec le gardiennage des véhicules.

Le ministre de la justice est très engagé dans la mise en œuvre des recommandations issues du comité interministériel
à la sécurité routière du 2 octobre 2015, qu’il s’agisse de renforcer l’efficacité dans la recherche des infractions,
notamment par la généralisation du dépistage salivaire de stupéfiants ou l’extension du contrôle automatisé à des
nouvelles infractions telles que le non port du casque ou de la ceinture de sécurité

Introduite par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, la possibilité de permettre la
caractérisation de l’infraction de conduite après usage de stupéfiants par une analyse salivaire a été introduite dans les
dispositions de l’article L.325-1 du code de la route. Le décret du 24 août 2016 et l’arrêté du 13 décembre 2016 ont
précisé les modalités des vérifications destinées à établir la preuve de l’usage de stupéfiants. Une dépêche DACG du
PLF 2020 73
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

10 mai 2017 présente l’ensemble de ces nouvelles dispositions, notamment la suppression de la notion de dosage de
stupéfiants et les modalités de la contre-expertise.

La loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle a modifié les articles L.  121-3 et L. 130-9 du
code de la route en renvoyant à un décret en Conseil d’État la fixation des listes des infractions susceptibles d’engager
la responsabilité pécuniaire du titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule ou d’être constatées par des
appareils de contrôle automatique homologués. Ces listes ont été fixées par le décret du 28 décembre 2016, qui a
inséré à cette fin dans le code de la route deux nouveaux articles R.  121-6 et R. 130-11. Celle fixée par l’article R.121-
6 ajoute aux infractions déjà prévues dans l’ancienne rédaction de l’article L.  121-3, les infractions suivantes, pour
lesquelles est donc désormais encourue la responsabilité pécuniaire du titulaire du certificat d’immatriculation (dans le
cas où sa responsabilité pénale n’a pu être établie) :

– port de la ceinture de sécurité homologuée dès lors que le siège qu’il occupe en est équipé, prévu à l’article
R. 412-1
– usage du téléphone tenu en main, prévu aux premier, quatrième et cinquième alinéas de l’article R.  412-6-1 ;
– arrêt, stationnement ou circulation sur les bandes d’arrêt d’urgence prévus à l’article R.  412-8, au 9° du II de
l’article R. 417-10 et à l’article R. 421-7 ;
– franchissement et chevauchement des lignes continues, prévus aux articles R.  412-19 et R. 412 — 22 ;
– dépassements, prévus aux articles R. 414-4, R. 414-6 et R. 414-16 ;
– engagement dans l’espace compris entre les deux lignes d’arrêt, prévu aux deuxième et quatrième alinéas de
l’article R. 415-2 ;
– obligation du port d’un casque homologué d’une motocyclette, d’un tricycle à moteur, d’un quadricycle à
moteur ou d’un cyclomoteur, prévue à l’article R. 431-1 ;
– obligation, pour faire circuler un véhicule terrestre à moteur, d’être couvert par une assurance garantissant la
responsabilité civile, prévue aux articles L. 211-1 et L. 211-2 du code des assurances et à l’article L. 324-2.

Une dépêche DACG du 27 février 2017 précise les modalités d’application de ces nouvelles dispositions.

Décidée lors du Comité interministériel de sécurité routière du 2 octobre 2015, la création d’un fichier des assurés
(FVA) a été introduite dans la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle du 18 novembre 2016. Le décret
n° 2018-644 du 20 juillet 2018 a précisé les modalités de constitution, d’alimentation et de consultation de ce fichier.
Constitué par l’Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (AGIRA), ce fichier contient les
informations relatives aux contrats souscrits par les assurés  : l’immatriculation du véhicule, le nom de l’assureur et le
numéro du contrat avec sa période de validité. Toutes ces données sont mises à la disposition des forces de l’ordre
depuis le 1er janvier 2019.

La création de ce fichier va de pair avec le contrôle de l’assurance des véhicules à partir du dispositif de contrôle
automatisé prévu par le CISR du 2 octobre 2015. Le dispositif s’appuiera sur le fichier des véhicules assurés.
Concrètement, dès lors qu’une contravention aura été constatée par le CACIR à partir d’un radar, le FVA sera consulté
afin de vérifier si le véhicule incriminé était assuré. Dans le cas contraire, un avis d’amende forfaitaire délictuelle sera
adressé au titulaire du certificat d’immatriculation, postérieurement à l’avis de contravention. Ce système donnera une
efficacité majeure au FVA, en permettant le contrôle d’un très grand nombre de véhicules en circulation, soit tous ceux
ayant fait l’objet d’une infraction constatée à l’aide d’un radar. Il est envisagé de commencer ce contrôle automatisé du
défaut d’assurance au dernier trimestre 2019 après une phase d’expérimentation et de prévention.

La loi de modernisation de la justice du XXIe siècle a créé une infraction (contravention de 4è classe) visant à réprimer
les infractions commises avec des véhicules de société. L’article  L.121-6 nouveau du Code de la route, dont les
dispositions sont effectives depuis le 1er janvier 2017, prévoit en effet que lorsqu’une infraction à la vitesse maximale
autorisée a été commise « avec un véhicule dont le titulaire du certificat d’immatriculation est une personne morale ou
qui est détenu par une personne morale, le représentant légal de cette personne morale doit indiquer (…)   dans un
délai de quarante-cinq jours à compter de l’envoi ou de la remise de l’avis de contravention, à l’autorité mentionnée sur
cet avis, l’identité et l’adresse de la personne physique qui conduisait ce véhicule, à moins qu’il n’établisse l’existence
d’un vol, d’une usurpation de plaque d’immatriculation ou de tout autre événement de force majeure. ». 569  629
74 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

dossiers d’infraction pour non désignation ont été traités par l’ANTAI. La DACG a diffusé une circulaire le 29 janvier
2019 concernant cette infraction.

D’autres mesures sont en passe de concrétisation afin d’améliorer la répression des infractions commises par des
contrevenants étrangers par le biais de groupes de travail ayant pour objet la mise en place du permis virtuel à points,
ou du fichier dit des « mauvais payeurs », ou encore le recouvrement forcé des amendes à l’étranger. 

Enfin, le programme 107 « Administration pénitentiaire » participe à l’exécution des décisions pénales. Il contribue
à l’insertion ou à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire, à la prévention de la récidive
et à la sécurité publique dans le respect des intérêts de la société, des droits des victimes et des droits des personnes
détenues. Il est organisé de manière à assurer l’individualisation et l’aménagement des peines des personnes
condamnées (article 2 de la loi du 24 novembre 2009).

Dans l’exercice de ses missions, l’administration pénitentiaire a mis en place plusieurs dispositifs de prise en charge
des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) et auteures d’infractions routières.
Dans le cadre de la prise en charge des auteurs d’infractions routières, les services pénitentiaires d’insertion et de
probation (SPIP) ont mis en œuvre des modalités de prise en charge liées à des obligations légales — stage de
sensibilisation et travail d’intérêt général (TIG) — mais également à des orientations propres à l’administration
pénitentiaire comme les programmes de prévention de la récidive (PPR). Ces actions ont pour finalité soit de
sensibiliser les PPSMJ condamnées pour des délits routiers aux risques liés à ces infractions, soit de favoriser leur
réinsertion au travers du recouvrement ou de la préservation de leur mobilité.

Les stages de sensibilisation à la sécurité routière


En vue d’apporter une réponse pénale adaptée aux infractions routières, le législateur a consacré une nouvelle
sanction sous la forme du suivi d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Ces stages peuvent constituer une
obligation prononcée dans le cadre de mesures probatoires (sursis avec mise à l’épreuve — SME, sursis avec
obligation d’accomplir un travail d’intérêt général — STIG, ajournement avec mise à l’épreuve - AME) ou constituer une
modalité d’exécution de la peine de travail d’intérêt général (TIG). Ils peuvent également être proposés aux personnes
bénéficiant d’une mesure d’aménagement de peine (placement sous surveillance électronique – PSE, libération
conditionnelle - LC, semi-liberté — SL, placement extérieur — PE).
L’objectif de ces stages est de sensibiliser les PPSMJ aux règles de la sécurité routière. Ces stages, principalement
organisés en milieu ouvert, se déroulent en moyenne sur trois jours. Ils font majoritairement intervenir des
partenaires institutionnels (parquets, services de police ou de gendarmerie, services de sécurité civile, etc.), ainsi que
des partenaires associatifs ou des auto-écoles. Le SPIP assure essentiellement dans ce cadre un rôle de pilotage et
de conception de l’action.

Les programmes de prévention de la récidive (PPR)


Le PPR consiste à réunir un groupe d’une dizaine de personnes condamnées présentant une problématique commune
liée au type de délit commis. Les participants y réfléchissent aux conséquences de leur conduite aux fins d’adapter leur
comportement aux règles de vie en société. La délinquance routière constitue une thématique de PPR choisie
localement par les SPIP après évaluation des besoins de son public. Des sessions sont organisées dans le cadre de
ce dispositif de prise en charge.

Formation au Code de la route ou à la conduite


Les actions de formation au Code de la route ou à la conduite sont réalisées en milieu fermé à destination des
personnes détenues. Elles visent à la fois la sensibilisation aux risques routiers, mais également le renforcement des
capacités d’insertion. La très grande majorité de ces actions correspond à des formations au Code de la route. Elles
comprennent, sous le pilotage des SPIP, des interventions réalisées par des auto-écoles (associatives le plus souvent)
et parfois par l’Éducation nationale ou la Préfecture.
 
PLF 2020 75
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

OBJECTIF DPT-1697
Assurer l'efficacité du système de contrôle automatisé en termes de respect des règles du code de
la route

Programme 152 : Gendarmerie nationale


Programme 176 : Police nationale
Programme 751 : Structures et dispositifs de sécurité routière
Programme 753 : Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers

Dans la lutte contre les excès de vitesse, principale source des accidents de route avec l’alcool et les stupéfiants, les
dispositifs de contrôle jouent un rôle prépondérant.

Le programme 751 « Structures et dispositifs de sécurité routière » a pour but, avec le concours du programme
152 « Gendarmerie nationale » et du programme 176 « Police nationale », d’amener les automobilistes à respecter
le Code de la route, dont principalement les limitations de vitesse, en suscitant une modification de leur comportement
par la plus grande probabilité de contrôle, grâce au déploiement et au développement des différents dispositifs de
contrôle automatisé.

La politique de déploiement des radars automatiques décidée en 2002 et mise en œuvre à partir de 2003 a fortement
contribué à la baisse de la mortalité sur les routes au cours des 10 dernières années. Aussi le Comité interministériel
de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015 a décidé d’un certain nombre de mesures afin d’approfondir la
stratégie radar permettant de mieux respecter les limitations de vitesse et donc d’intensifier la lutte contre les
comportements dangereux. Les orientations décidées par le CISR qui consistent à augmenter le nombre de radars, à
développer leur mobilité et à accroître le caractère aléatoire du contrôle, reposent sur trois axes principaux  :
• le remplacement prioritaire des radars détruits et leur remplacement par des dispositifs de nouvelle génération
(radars tourelles) ;
• la poursuite de la modernisation du parc des radars ;
– modernisation des radars sur autoroute/voie express avec la fonction double face ;
– modernisation des radars qui contrôlent les franchissements de feux, d’ici fin 2020. Les nouveaux
équipements ont vocation à terme à devenir des équipements déplaçables, le radar étant ou non
présent dans la cabine.
• l’adaptation géographique des équipements aux véritables enjeux de sécurité routière  : 300 itinéraires de
signalement « contrôles radars » entre 2018 et 2020.
Le parc de radars automatiques sera constitué à la fin de l’année  2019 d’environ 3 900 équipements ; l’objectif de la
mesure du CISR de 4 700 radars sera reporté à fin 2021. Cette augmentation du parc des radars ne sera pas effectuée
à technologie constante, mais conformément aux orientations du CISR, sera réalisée en mettant en place de nouveaux
moyens de contrôle.

Pour les radars fixes, le plan de modernisation du parc lancé en 2016 a été reporté pour procéder en priorité au
remplacement des équipements détruits. Les équipements les plus anciens sont remplacés et la fonctionnalité du
double sens est activée sur l’ensemble des axes bidirectionnels éligibles.

Le parc des radars discrimants, c’est-à-dire les radars qui différencient avec certitude les catégories de véhicules a été
modernisé en 2019. La fonctionnalité permettant les contrôles « double face », c’est-à-dire la prise de photo à l’avant
et à l’arrière des véhicules en infraction, a été installée sur une quarantaine d’équipements en 2019. D’ici fin  2020,
cette fonctionnalité devrait être également installée sur deux cents radars discriminants.

En ce qui concerne les radars mobiles, le renouvellement du parc des véhicules porteurs de radars «  embarqués-
débarqués »  initié en 2016 est stabilisé à 501 équipements. Le parc de voitures radars atteindra 480 fin 2019.

Afin de permettre l’intensification de l’utilisation de ces équipements mobiles et en conséquence le renforcement des
contrôles, l’externalisation de la conduite des voitures radars, expérimentée en Normandie depuis le premier
76 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

semestre 2017, a été déployée en Normandie à partir du printemps 2018. Le déploiement de l’externalisation de la


conduite de ces voitures radars se poursuit début 2020 dans 3 autres régions (Bretagne, Pays de Loire et Centre
Loire). Il sera alors possible de multiplier le temps de contrôle réalisé avec cet équipement.

Le déploiement dès 2018 des deux cents cabines leurres équipées de « radars tourelles » a dû être reporté à la suite
du vandalisme. Ces radars tourelles ont vocation depuis le début  2019 à remplacer en priorité les radars fixes détruits.
À terme, le radar tourelle remplacera également les radars feux rouges, les radars fixes situés en agglomération ou sur
les itinéraires sécurisés et sera privilégié pour couvrir de nouveaux emplacements. Ce dispositif se compose d’une
partie fixe (la tourelle) et d’un matériel de contrôle déplaçable (radar). Selon les cas, la tourelle peut intégrer un
matériel de contrôle qui mesure le respect de la signalisation tricolore ou de la vitesse maximale autorisée.

En complément des 151 premiers itinéraires mis en service entre 2017 et 2018, 23 itinéraires de contrôles par
panneaux ont été réalisés en 2018, reportant à 2021 la cible de 500 itinéraires, soit 5  000 emplacements de contrôles.
Ces itinéraires correspondent à des zones de contrôle de la vitesse, toujours signalées par un panneau, au sein
desquelles des radars seront susceptibles d’être présents (radars leurres).
Fortement dégradé en 2018 et en 2019, le parc de radars autonomes sera porté à 200 équipements fin  2019, avec un
objectif de 250 équipements pour la fin 2020, de manière à permettre un contrôle suffisant des itinéraires ainsi créés.

L’ANTAI poursuivra en 2020 ses efforts de modernisation du processus de traitement des infractions avec, notamment,
la consolidation et l’amélioration continue des applications et plateformes informatiques et l’adaptation de celui-ci aux
nouveaux dispositifs de contrôle déployés.
Parallèlement, l’Agence achèvera le renouvellement de ses principaux marchés qui arrivent à échéance
fin 2019/début 2020. Ce renouvellement recouvre de forts enjeux de modernisation et d’innovation comme :
• la modernisation de l’architecture de la chaîne de traitement pour permettre l’accueil plus rapide de nouvelles
fonctionnalités et l’adaptation réactive de la chaîne aux nouvelles réformes ;
• la dématérialisation accrue des échanges à chaque étape de la chaîne ;
• la poursuite de la transformation de la relation usagers et le développement de services en ligne
correspondant à l’évolution des technologies et des usages.
L’objectif visant à assurer l’efficacité du système de contrôle automatisé traduit la performance globale du dispositif,
aussi bien l’impact socio-économique du dispositif que son efficience. L’impact socio-économique est évalué par
l’indicateur « Evolution des vitesses moyennes » qui a pour finalité de constater les conséquences induites sur le
comportement des conducteurs de la mise en place du dispositif de contrôle automatisé. Donc, il permet aussi
d’évaluer l’acceptabilité sociale du dispositif.

L’efficience du dispositif est, pour sa part, évaluée au travers de deux indicateurs  :


– disponibilité des radars ;
– taux de transformation des messages d’infraction émis par les dispositifs de contrôle automatisé des
vitesses en avis de contravention.

Ces deux indicateurs ont pour finalité de vérifier l’efficacité de la gestion du dispositif de contrôle automatisé.
En 2018, malgré l’augmentation, à partir de juillet, des contraventions sur les équipements concernés par
l’abaissement à 80 km/h et le développement des procédures de coopération européenne permettant l’envoi d’avis de
contravention aux contrevenants étrangers, l’activité du centre national de traitement (CNT) en matière de contrôle
automatisé a connu une baisse par rapport à l’année précédente. Cette baisse résulte de la dégradation des radars  :
• -8,8 % avec 23,8 millions de messages d’infractions enregistrés en 2018 contre 26 millions pour l’année  2017,
• -17,4 % avec 14,07 millions d’avis de contravention envoyés contre 17,03 millions en 2017.

Le ratio ACO/MIF pour les immatriculations françaises est de 66,5  % en 2018, soit une baisse de 9,7 points par rapport
à 2017 (75,8 %). Ce recul s’explique par la forte progression des photos noires liée aux dégradations sur les radars
pendant l’été et en fin d’année 2018. En effet, les messages d’infraction comprenant une photo noire font partie du
nombre total de messages d’infraction utilisé pour le ratio alors qu’ils ne peuvent pas donner lieu à un avis de
contravention puisque les photos sont inexploitables. Cette baisse du ratio est liée à un facteur exogène au
fonctionnement de la chaîne de traitement.
PLF 2020 77
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

Une directive permet la poursuite transfrontalière des conducteurs ressortissants de l’Union européenne ayant commis
des infractions routières sur le territoire français. Dans ce cadre, une procédure d’échange d’informations automatisé
est d’ores et déjà opérationnelle avec, depuis fin juin 2019, 19 pays de l’Union européenne (Belgique, Pays-Bas,
Luxembourg, Allemagne, Espagne, Italie, Pologne, Roumanie, Autriche, Hongrie, Slovaquie et République tchèque,
Portugal, Estonie, Lettonie, Lituanie, Royaume-Uni, Irlande et Suède). Ce dispositif a vocation à être étendu à
l’ensemble des pays de l’Union. La France a par ailleurs un accord bilatéral avec la Suisse depuis 2009.
 
INDICATEUR P751-3464-4148
Taux de transformation des messages d'infraction émis par les dispositifs de contrôle automatisé
des vitesses en avis de contravention
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Pourcentage relatif seulement aux % 75,8 66,5 75 65 75 75


immatriculations françaises
Pourcentage relatif aux immatriculations % 71,2 67,2 75 65 75 75
étrangères

Précisions méthodologiques
Source des données  : Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).

Mode de calcul  :

Indicateur 1.2.1. « Pourcentage relatif seulement aux immatriculations françaises » :


• au numérateur : nombre d’avis de contravention émis par l’ANTAI au cours de l’année considérée à l’encontre des contrevenants conduisant
un véhicule immatriculé en France ;
• au dénominateur : nombre de messages d’infraction relevés au cours de l’année considérée par les dispositifs de contrôle automatisé des
vitesses impliquant des véhicules reconnus avec une plaque d’immatriculation française, auquel s’ajoute une estimation des plaques
françaises parmi les plaques non reconnues.
Indicateur 1.2.2. « Pourcentage relatif aux immatriculations étrangères » :
• au numérateur : nombre d’avis de contravention émis par l’ANTAI au cours de l’année considérée à l’encontre des contrevenants conduisant
un véhicule immatriculé dans l’un des États avec lesquels la France a des échanges d’informations  ;
• au dénominateur : nombre de messages d’infraction relevés au cours de l’année considérée par les dispositifs de contrôle automatisé des
vitesses impliquant un véhicule immatriculé dans l’un des États avec lesquels la France a des échanges d’informations, auquel s’ajoute une
estimation des plaques étrangères partenaires parmi les plaques non reconnues.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

En 2018, l’activité du centre national de traitement (CNT) en matière de contrôle automatisé a connu une baisse par
rapport à l’année précédente. L’évolution de l’activité s’est traduite comme suit  :
• -8,8 % de messages d’infractions (MIF) émis (23,8 millions en 2018) par rapport à 2017 ;
• -17,4 % d’avis de contraventions (ACO) envoyés (14,1 millions en 2018) par rapport à 2017.
Le ratio ACO/MIF pour les immatriculations françaises s’est établi à 66,5  % en 2018, soit une baisse de 9,3 points par
rapport à 2017 (75,8 %).

Ce recul s’explique par la forte progression des photos noires liée aux dégradations sur les radars pendant l’été et en
fin d’année 2018. En effet, les MIF comprenant une photo noire font partie du nombre total de MIF utilisé pour le ratio
alors qu’ils ne peuvent pas donner lieu à un ACO puisque les photos sont inexploitables. Cette baisse du ratio est liée
à un facteur exogène au fonctionnement de la chaîne de traitement.

Pourcentage relatif seulement aux immatriculations françaises (indicateur  1.2.1)

Il est prévu en 2020 un retour à une cible de 75 %.

Pourcentage relatif aux immatriculations étrangères (indicateur  1.2.2)


78 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

La France échange actuellement des données d’immatriculation avec 20 pays  au titre des infractions routières : 19
pays de l’Union européenne relevant de la directive 2015/413 du 11 mars 2015 et la Suisse dans le cadre d’un accord
bilatéral.

Le nombre de pays partenaires est en progression constante depuis plusieurs années :


• 3 pays partenaires en 2013 (Belgique, Suisse et Luxembourg partiel) ;
• 5 pays partenaires en 2014 (nouveaux pays : Allemagne et Pays-Bas) ;
• 8 pays partenaires en 2015 (nouveaux pays : Espagne, Pologne et Roumanie) ;
• 10 pays partenaires en 2016 (nouveaux pays : Italie, Autriche et Luxembourg en totalité) ;
• 14 pays partenaires en 2017 (nouveaux pays : Hongrie, Slovaquie, République tchèque et Portugal) ;
• 17 pays partenaires en 2018 (nouveaux pays : Estonie, Lettonie et Lituanie).
• 20 pays partenaires en 2019 (nouveaux pays : Royaume-Uni, Irlande et Suède).
Lors du démarrage des échanges avec un nouveau pays, il est procédé à une reprise partielle des infractions, en
général des 6 mois précédents.

Etats membres de l’Union européenne (uniquement pour le contrôle automatisé)

Cadre juridique :
La directive 2011/82 du 25 octobre 2011 a été remplacée par la directive 2015/413 du 11 mars 2015 prise sur une base «  transport » au lieu
de la base « coopération policière ». Cette nouvelle directive facilitant l'échange transfrontalier d'informations concernant les infractions en
matière de sécurité routière est entrée en vigueur le 6 mai 2015. Elle a été transposée en droit interne par l’article 35 de la loi n°  2015-993 du
17 août 2015 portant adaptation de la procédure pénale au droit de l’Union européenne.
Date de mise en place des échanges de données :
• Luxembourg : novembre 2004 sur la base d’un accord local dans les départements 54 et 57 puis extension à l’ensemble du
territoire français le 13 janvier 2016 sur la base de la directive (reprise des stocks depuis le 1er juillet 2015)
• Belgique : 30 juin 2012 sur la base d’un accord bilatéral
• Pays-Bas : 12 février 2014 (reprise des stocks depuis le 15 septembre 2013)
• Allemagne : 27 février 2014 (reprise des stocks depuis le 7 novembre 2013)
• Espagne : 29 janvier 2015 (reprise des stocks depuis 1er août 2014)
• Pologne : 3 août 2015 (reprise des stocks depuis le 1er janvier 2015)
• Roumanie : 9 novembre 2015 (reprise des stocks depuis le 1er janvier 2015)
• Italie : 13 janvier 2016 (reprise des stocks depuis le 1er juillet 2015)
• Autriche : 15 décembre 2016 (reprise des stocks depuis le 15 juin 2016)
• Hongrie : 3 avril 2017 (reprise des stocks depuis le 24 septembre 2016)
• Slovaquie : 3 avril 2017 (reprise des stocks depuis le 24 septembre 2016)
• République tchèque : 19 juillet 2017 (reprise des stocks depuis le 19 janvier 2017)
• Portugal : 1er décembre 2017 (reprise des stocks depuis le 1er juin 2017)
• Lituanie : 9 juillet 2018 (reprise des stocks depuis le 1er janvier 2018)
• Lettonie : 9 juillet 2018 (reprise des stocks depuis le 1er janvier 2018)
• Estonie : 9 juillet 2018 (reprise des stocks depuis le 1er janvier 2018)
• Royaume-Uni : 31 janvier 2019 (reprise des stocks depuis le 31 août 2018)
• Irlande : 24 juin 2019 (reprise des stocks depuis le 24 décembre 2018)
• Suède : 24 juin 2019 (reprise des stocks depuis le 24 décembre 2018)
Accord bilatéral
Suisse : accord de Genève entré en vigueur en 2009 (décret n° 2009-836 du 7 juillet 2009)

INDICATEUR P751-3464-4147
Évolution des vitesses moyennes
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Évolution des vitesses moyennes km/h 80,8 79,6 en baisse en baisse en baisse en baisse
PLF 2020 79
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

Précisions méthodologiques
Source des données   : Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).

Mode de calcul   : l’ONISR fait réaliser des mesures de vitesse sur un panel de 215 points situés sur les différents réseaux routiers (autoroutes, routes
hors agglomérations, voies urbaines). Ces mesures sont indépendantes de celles réalisées par les forces de l’ordre, en particulier celles réalisées par
les dispositifs de contrôle automatisé.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Les prévisions et la cible tiennent compte de l’effet sur les comportements des usagers de la route du déploiement des
radars mobiles de nouvelle génération.

L’évolution de l’indicateur depuis 2009 est la suivante :

La campagne 2018 de mesures de vitesses indique une légère baisse de la vitesse moyenne des véhicules de
tourisme par rapport à 2017.

Sur les routes limitées à 80 km/h depuis mi-2018, la vitesse moyenne pratiquée sur l’année baisse de -2 km/h. En
agglomération (vitesse maximale autorisée [VMA] 50 km/h), la tendance à la baisse en centre-ville et dans les
traversées de petites agglomérations se confirme (-3  km/h depuis 2015). Toutefois les taux de dépassement de la VMA
restent élevés sur les axes urbains (32 % en traversée de petites agglomérations et 38 % en entrée-sortie
d’agglomérations moyennes).

INDICATEUR P751-3464-10193
Disponibilité des radars
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Taux de disponibilité des radars % 93,08 88,87 93 75 93 93

Précisions méthodologiques
Il s’agit du ratio moyen annuel entre le nombre d’équipements de terrain en état de fonctionnement et le nombre d’équipements de terrain mis en
service. Ce ratio est calculé tous les jours de l’année et fait l’objet d’une moyenne arithmétique. L’objectif est de maintenir ce taux de disponibilité à
93 %, eu égard à la nécessité d’obtenir un juste équilibre entre le taux de disponibilité et les coûts de maintenance pour atteindre ce résultat.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

En 2018 et 2019, la prévision du taux de disponibilité moyen des radars est inférieure à la prévision initiale de 93  % en
raison de la vague de vandalisme sans précédent abaissant le taux de disponibilité à 88,87  % en moyenne pour
l’année 2018 et 75 % en moyenne pour 2019.
80 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

Pour 2020, la cible de disponibilité des radars reste fixée à 93 %.

OBJECTIF DPT-1698
Assurer l'efficacité du procès-verbal électronique au sein des services de l'État

Programme 152 : Gendarmerie nationale


Programme 176 : Police nationale
Programme 166 : Justice judiciaire
Programme 753 : Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers

Le programme 753 porte le développement du procès-verbal électronique, avec le concours du programme 152


« Gendarmerie nationale », du programme 176 « Police nationale » et du programme 166 « Justice judiciaire ». Il
participe ainsi à la modernisation de la chaîne de traitement des infractions aux règles de stationnement. Il est financé
au moyen d’une partie des recettes des amendes forfaitaires hors contrôle automatisé et des amendes forfaitaires
majorées versées à la seconde section du compte d’affectation spéciale «  Contrôle de la circulation et du
stationnement routiers ».

La mise en œuvre de la dématérialisation de la gestion des infractions aux règles de la circulation routière
sanctionnées par une amende forfaitaire s’est traduite, à compter de 2011, par la réalisation du projet de procès-verbal
électronique (PVe). L’objectif principal de cette réforme était de moderniser substantiellement, au profit des forces de
l’ordre et des polices municipales, la gestion des amendes en substituant au carnet à souche des outils nomades de
type PDA (personal digital assistant). L’infraction est constatée dans cet outil électronique dédié qui transmet
directement les données au centre de traitement (CNT) de Rennes. L’avis de contravention, au stade forfaitaire, est
édité et envoyé automatiquement par courrier au domicile du contrevenant.

Une telle dématérialisation a permis de réduire les coûts de gestion grâce à la suppression de tâches matérielles
répétitives. La centralisation du traitement des messages d’infraction offre également un gain important de productivité.
Par ailleurs, l’utilisation d’outils modernes et fiables pour constater l’infraction a permis de réduire les risques d’erreurs
par rapport au procès-verbal manuscrit, en limitant au strict minimum les tâches de rédaction et en assurant un
archivage électronique sécurisé des procès-verbaux.

Opérateur du ministère de l’intérieur financé à la fois sur le programme 753 «  Contrôle et modernisation de la politique
de la circulation et du stationnement routiers  » et le programme 751 «  Structures et dispositifs de sécurité routière  »,
l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI) a développé l’applicatif PVe, financé l’achat et la
maintenance des matériels et déployé le procès-verbal électronique auprès des forces de l’ordre.

Le déploiement du procès-verbal électronique a été intégralement réalisé pour l’ensemble des services de sécurité
publique.

Dans le cadre d’une convention pluriannuelle de partenariat 2017/2020, les outils de verbalisation des forces de l’ordre
ont été remplacés par des équipements plus performants dans le cadre du projet de mobilité NEO (Nouvel Équipement
Opérationnel) visant à mettre à disposition des policiers et des gendarmes des terminaux connectés (smartphones et
tablettes) pour accéder aux applications métiers et aux fichiers de la sécurité intérieure. Ces nouveaux dispositifs
multiapplicatifs intègrent le logiciel PVe en lieu et place des PDA.

Le déploiement du dispositif PVe s’effectue également auprès des collectivités territoriales volontaires. Fin juin 2019, 3
983 communes utilisaient ainsi ce dispositif dont la totalité des villes de plus de 50  000 habitants et 96 % des villes de
10 000 à 50 000 habitants ciblées par ce dispositif. Parmi ces collectivités territoriales, la grande majorité a fait le choix
de mettre des terminaux de verbalisation à la disposition des agents verbalisateurs. Dans ce cadre, de nouveaux
équipements modernes de type smartphone sont progressivement déployés et permettent, par exemple, le contrôle du
paiement du stationnement par géolocalisation et la lecture automatique des immatriculations de véhicules. Ce
déploiement a notamment été rendu possible par le fonds d’amorçage mis en place par l’État pour inciter les
PLF 2020 81
Sécurité routière
LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE DPT

collectivités territoriales à se doter d’une solution de verbalisation électronique et permettant le remboursement des
équipements de verbalisation dans la limite de 50 % de leur coût et à hauteur de 500 € par équipement.

Au global, on note que près de 12 millions d’avis de contraventions ont été envoyés en 2018 (État et collectivités
territoriales), un nombre stable par rapport à 2017, à périmètre identique (hors stationnement payant).

Au 1er janvier 2018, la décentralisation et la dépénalisation du stationnement payant sont entrées en vigueur en
application de l’article 63 de la loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles (MAPTAM).
Cette réforme donne aux collectivités la pleine compétence en matière de réglementation du stationnement et implique
la suppression du procès-verbal (PV) à 17 euros en cas de non-respect des règles de paiement du stationnement. Le
stationnement payant sur voirie devient une question domaniale et l’usager qui ne règle pas son stationnement doit
désormais s’acquitter d’une redevance d’utilisation du domaine public appelée «  forfait de post-stationnement » ou
FPS. Dans le cadre de cette réforme, l’ANTAI a développé un nouveau système d’information et mis en place un
conventionnement avec les collectivités qui se sont engagées dans la décentralisation du stationnement payant. À fin
juin 2019, 573 collectivités avaient passé convention avec l’ANTAI, 95  % des collectivités ont choisi de recourir à la
prestation de l’ANTAI pour l’édition et l’envoi des avis de paiement de FPS. En 2018, l’ANTAI a ainsi émis 7,8 millions
d’avis de paiements de FPS.

Au 31 décembre 2018, 528 967 avis de contravention pour non désignation des conducteurs par les personnes
morales ont été envoyés, en application de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice.

En 2018, l’agence a également adapté sa chaîne de production aux nouveaux dispositifs de forfaitisation des délits
routiers (conduite sans permis ou sans permis correspondant à la catégorie du véhicule, conduite sans assurance)
prévus par cette même loi qui peuvent être constatés en utilisant le Pvé et ainsi faciliter le travail des forces de l’ordre
et des juridictions. Les premiers envois d’amendes forfaitaires délictuelles sont intervenus en novembre 2018.
 
INDICATEUR P753-11287-12481
Taux de transformation des messages d'infraction émis par les dispositifs de verbalisation
électronique en avis de contravention (immatriculations françaises et étrangères)
     (du point de vue du citoyen)

  Unité 2017 2018 2019 2019 2020 2020


Réalisation Réalisation Prévision Prévision Prévision Cible
PAP 2019 actualisée

Taux de transformation des messages % 96 98,1 96 96 96 96


d'infraction émis par les dispositifs de
verbalisation électronique en avis de
contravention (immatriculations françaises et
étrangères)

Précisions méthodologiques
Source des données  : Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).

Mode de calcul  :
• au numérateur : nombre d’avis de contraventions principalement liés aux règles de stationnement ou de circulation constatés à l’encontre
des propriétaires d’un véhicule immatriculé en France, Belgique ou Suisse et des conducteurs ayant fait l’objet d’une interception quel que
soit le pays d’immatriculation du véhicule sur le territoire national, par le biais de la verbalisation électronique par les services de l’État et
traitée par l’ANTAI au cours de l’année considérée ;
• au dénominateur : nombre de messages d’infraction émis à l’encontre des propriétaires d’un véhicule immatriculé en France, Belgique ou
Suisse et des conducteurs ayant fait l’objet d’une interception, quel que soit le pays d’immatriculation du véhicule au moyen d’un dispositif
de verbalisation électronique par les services de l’État au cours de l’année considérée.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le taux de transformation des messages d’infraction émis par les dispositifs de verbalisation électronique en avis de
contravention a atteint 98,1 % en 2018, en conformité avec la cible fixée. Il intègre le nombre de paiements immédiats
(41 942 en 2017 et 35 860 en 2018).
82 PLF 2020
Sécurité routière
DPT LA LUTTE CONTRE LE NON - RESPECT DU CODE DE LA ROUTE

La cible prévue pour 2019 est reconduite pour 2020, soit une cible égale à 96  %.

Une cible de 100 % ne peut être poursuivie dans la mesure où le taux demeure tributaire de la saisie initiale des
données effectuées lors de la verbalisation ainsi que des retours d’informations des fichiers d’immatriculation
interrogés.
PLF 2020 83
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE TRANSVERSALE


 

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


ou du PSR ou de l'action d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P140 Enseignement scolaire public du 46 281 644 46 281 644 47 088 827 47 088 827 47 649 504 47 649 504
premier degré
P141 Enseignement scolaire public du 59 202 173 59 202 173 59 762 063 59 762 063 60 362 373 60 362 373
second degré
P159 Expertise, économie sociale et 15 520 992 15 520 992 15 163 520 15 163 520 14 958 320 14 958 320
solidaire, information
géographique et météorologie
P159-11 Etudes et expertise en matière 15 520 992 15 520 992 15 163 520 15 163 520 14 958 320 14 958 320
de développement durable
P152 Gendarmerie nationale 881 434 746 863 539 562 951 794 446 881 201 545 956 457 951 875 483 290
P166 Justice judiciaire 131 143 427 131 143 427 138 546 402 138 546 402 111 710 903 111 710 903
P174 Énergie, climat et après-mines 718 123 235 577 551 000 551 000 580 000 580 000
P176 Police nationale 544 328 943 532 652 443 600 382 211 588 603 248 515 584 039 527 363 003
P182 Protection judiciaire de la 2 391 810 2 391 810 2 645 589 2 645 589 2 645 589 2 645 589
jeunesse
P190 Recherche dans les domaines de 27 497 871 27 497 871 27 370 120 27 370 120 28 347 357 28 347 357
l'énergie, du développement et de
la mobilité durables
P203 Infrastructures et services de 350 148 994 339 264 605 339 624 211 321 485 422 290 305 533 307 086 567
transports
P204 Prévention, sécurité sanitaire et 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000
offre de soins
P207 Sécurité et éducation routières 38 280 016 38 636 897 42 781 626 41 686 024 42 988 678 42 643 678
P214 Soutien de la politique de 672 343 672 343 684 415 684 415 684 415 684 415
l'éducation nationale
P216 Conduite et pilotage des 130 140 307 131 318 018 128 580 213 129 753 801 130 469 453 131 119 484
politiques de l'intérieur
P217 Conduite et pilotage des 520 268 549 520 268 549 529 630 893 529 630 893 529 052 345 529 052 345
politiques de l'écologie, du
développement et de la mobilité
durables
P219 Sport 198 432 198 432 248 850 248 850 173 250 173 250
P354 Administration territoriale de 80 786 847 80 786 847 72 749 807 72 749 807 74 136 233 74 136 233
l'État
P751 Structures et dispositifs de 310 915 091 263 750 624 339 950 000 339 950 000 339 542 680 339 542 680
sécurité routière
P753 Contrôle et modernisation de la 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000
politique de la circulation et du
stationnement routiers
P754 Contribution à l'équipement des 689 972 281 689 875 503 478 065 823 478 065 823 624 666 261 624 666 261
collectivités territoriales pour
l'amélioration des transports en
commun, de la sécurité et de la
circulation routières

Total 3 856 477 589 3 769 812 317 3 802 195 016 3 701 762 349 3 796 889 884 3 744 780 252


84 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

AUTRES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE


 

P107 Administration pénitentiaire


P111 Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations du travail
 
PLF 2020 85
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

PRÉSENTATION DES PROGRAMMES CONCOURANT À LA POLITIQUE TRANSVERSALE


 

P107 ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme « Administration pénitentiaire » est l’un des six programmes de la mission justice.

Sous l’autorité du garde des sceaux, ministre de la justice, et avec le concours des autres services de l’État, des
collectivités territoriales, des associations et d’autres personnes publiques ou privées, la direction de l’administration
pénitentiaire assure le service public pénitentiaire ; à ce titre, elle participe à l’exécution des décisions pénales, elle
contribue à l’insertion ou à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire, à la prévention de
la récidive et à la sécurité publique dans le respect des intérêts de la société, des droits des victimes et des droits des
personnes détenues.

Elle est l’une des cinq directions du ministère de la justice. En 2019, le budget annuel s’élève à 3,7 milliards d’euros,
dont près de 1,2 milliard hors titre 2. Le plafond d’autorisation d’emplois demandé au titre de l’exercice  2019 est de
41 514 agents. Outre l’administration centrale, 187 établissements pénitentiaires et une centaine de services
pénitentiaires d’insertion et de probation constituent les services déconcentrés, répartis en dix directions
interrégionales ; elle compte en outre deux services à compétence nationale (service national du renseignement
pénitentiaire et l’agence du travail d’intérêt général et l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de
justice), la régie Industrielle des Établissements Pénitentiaires (RIEP) et une école de formation (ENAP). Elle prend en
charge près de 250 000 personnes, dont environ 165 000 en milieu ouvert et près de 82 000 sous écrou.

P111 AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L'EMPLOI ET DES RELATIONS DU TRAVAIL

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 111 « Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail » relève du ministère du travail,
de l’emploi et du dialogue social. Ce programme sert de cadre à la mise en œuvre de la politique du travail, laquelle se
déploie selon quatre axes :
– la santé et sécurité au travail ;
– la qualité et effectivité du droit ;
– le dialogue social et démocratie sociale ;
– la lutte contre le travail illégal.

La responsabilité du programme 111 incombe au directeur général du travail, qui s’appuie sur les services centraux de
la DGT, les services déconcentrés (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi – DIRECCTE) ainsi que les opérateurs du programme  :
– l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ;
– l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).
86 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

Outre les actions financées par le programme 111 et décrites ci-dessus, il convient de noter que le ministère du travail
contribue également à la politique transversale de la sécurité routière en siégeant  :
– au conseil supérieur de l’éducation routière (CSER) ;
– au conseil national de sécurité routière (CNSR) notamment au sein des commissions «  alcool, stupéfiants, vitesse »
et « outils technologiques et infrastructures routières » afin d’y exposer les problématiques liées au risque routier
professionnel.

Il participe également aux initiatives conduites par le comité interministériel de sécurité routière (CISR).

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le responsable du programme n’est pas en mesure d’évaluer le coût de sa contribution à la mise en œuvre de la
politique de sécurité routière.

P140 ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU PREMIER DEGRÉ

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P140 – Enseignement scolaire public 46 281 644 46 281 644 47 088 827 47 088 827 47 649 504 47 649 504
du premier degré

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 140 regroupe l’ensemble des moyens mis en œuvre par l’État dans le cadre de l’enseignement scolaire
public du premier degré. Il relève du ministère de l’Éducation nationale. Il est placé sous la responsabilité du directeur
général de l’enseignement scolaire. Sa mise en œuvre est fortement déconcentrée  : sous l’autorité des recteurs
d’académie, l’enseignement primaire est piloté au niveau départemental par les inspecteurs d’académie — directeurs
académiques des services de l’éducation nationale (IA-DASEN).

Les crédits déployés visent à amener tous les élèves à la maîtrise de connaissances et compétences exigibles au
terme de la scolarité primaire pour leur permettre de poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions au collège en
vue des compétences, des connaissances et de la culture du socle commun à l’issue de la scolarité obligatoire.

L’éducation à la sécurité routière (ESR) s’inscrit dans l’ensemble des enseignements disciplinaires de l’école primaire
dont les programmes ont été publiés dans les arrêtés du 18 février 2015, relatifs à l’école maternelle (cycle  1) et du 9
novembre 2015 pour le cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2) et le cycle de consolidation (cycle 3).

L’ESR est sanctionnée par l’attestation de première éducation à la route (APER) qui s’appuie également sur
l’enseignement moral et civique (EMC) et l’éducation physique et sportive (EPS). La formation préparant à l’APER
s’ancre dans ces programmes.
L’APER a fait l’objet d’une rénovation définie par la circulaire n°  2016-153 du 12 octobre 2016 pour tenir compte des
nouveaux programmes, de la mise en place du cycle  3 et assurer une meilleure continuité pédagogique entre l’école et
le collège. Cette attestation est délivrée aux élèves du cycle  3 au terme d’un enseignement des règles essentielles de
sécurité. Elle est téléchargeable et éditable à partir de l’application nationale LSU (Livret scolaire unique).

Un document pédagogique d’accompagnement, disponible sur Éduscol, a été élaboré et mis à disposition des
enseignants. Il propose une progressivité des apprentissages du cycle  1 au cycle 3 et des compétences prévues par
les programmes scolaires ainsi qu’une série de situations et de projets possibles à mettre en œuvre.
L’APER, et plus généralement l’ESR chez les plus jeunes (cycles  1, 2 et 3), a fait l’objet d’une étude menée entre 2016
et 2018 par l’institut français des sciences et technologies du transport, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR),
PLF 2020 87
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

dans le cadre de la convention de partenariat entre la DGESCO et la DSR. Cette étude évalue, d’une part, les
conditions de mise en œuvre de l’ESR à l’école primaire et, d’autre part, les effets de cette éducation sur les
comportements des élèves. Elle sera accessible au dernier trimestre 2018.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRES A LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le montant des crédits inscrits sur le programme  140 correspond à la valorisation de la masse salariale relative au
temps passé par les personnels enseignants et de direction à l’éducation à la sécurité routière au long de la scolarité
des élèves à l’école (1er degré), soit 722 ETP en 2018 et 2019.

P141 ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU SECOND DEGRÉ

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P141 – Enseignement scolaire public 59 202 173 59 202 173 59 762 063 59 762 063 60 362 373 60 362 373
du second degré

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 141 regroupe l’ensemble des moyens mis en œuvre par l’État dans le cadre de l’enseignement scolaire
public du second degré. Il relève du ministère de l’Éducation nationale. Il est placé sous la responsabilité du directeur
général de l’enseignement scolaire. Sa mise en œuvre est fortement déconcentrée et conduite au niveau académique
sous l’autorité du recteur qui peut en confier certains segments aux inspecteurs d’académie — académiques des
services de l’éducation nationale (IA-DASEN).

Les crédits déployés visent à amener les élèves au niveau de compétences attendues en fin de formation initiale ainsi
qu’à l’obtention des diplômes correspondants.

L’enseignement secondaire est structuré en deux cycles complémentaires dispensés dans des établissements publics
locaux d’enseignement (EPLE) distincts : le premier cycle relève du collège ; le second cycle relève du lycée.

Dans le second degré, comme dans le premier degré, l’ESR s’inscrit dans l’enseignement des règles générales de
sécurité défini aux articles D. 312-40 à D. 312-42 du code de l’éducation. La circulaire n° 2006-085 du 24 mai 2006
précise les conditions de mise en œuvre d’une éducation à la responsabilité en milieu scolaire qui concerne l’ensemble
des domaines de l’éducation à la sécurité, incluant la sécurité routière.

Le caractère obligatoire de l’apprentissage des règles de sécurité routière, quel que soit le lieu de scolarisation ou de
formation du jeune, est renforcé par le caractère obligatoire des attestations scolaires de sécurité routière de premier
et de second niveaux (ASSR1 – ASSR2) au collège, et l’attestation de sécurité routière (ASR). L’organisation de cette
dernière est financée avec le soutien du programme 207 « sécurité et éducation routières ». L’arrêté interministériel du
25 mars 2007 précise les modalités d’organisation et de délivrance de ces attestations.

Les attestations de sécurité routière revêtent un caractère obligatoire pour les personnes nées après le 1er janvier
1988, puisque l’ASSR1 est requise pour l’obtention du permis AM permettant de conduire un cyclomoteur (article
R. 211-2 du Code de la route) tandis que l’ASSR2 ou l’ASR est nécessaire pour l’obtention du permis de conduire
(article R. 221-5).
88 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRES à LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le montant des crédits inscrits sur le programme  141 correspond à la valorisation de la masse salariale relative au
temps passé par les personnels enseignants et de direction à l’éducation à la sécurité routière, au collège et au lycée.
L’intervention de ces personnels, à chaque niveau de responsabilité, est évaluée selon le temps passé et le niveau
d’intervention.

P159 EXPERTISE, ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET MÉTÉOROLOGIE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé de l'action et total pour Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits
le programme d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

11 – Etudes et expertise en matière de 15 520 992 15 520 992 15 163 520 15 163 520 14 958 320 14 958 320


développement durable
P159 – Expertise, économie sociale et 15 520 992 15 520 992 15 163 520 15 163 520 14 958 320 14 958 320
solidaire, information
géographique et météorologie

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 159 « Expertise, économie sociale et solidaire, information géographique et météorologie  » regroupe
les subventions pour charges de service public des trois opérateurs suivants  : centre d’études et d’expertise pour les
risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), institut national de l’information géographique et
forestière (IGN) et Météo-France.

Ces opérateurs, placés sous la tutelle de la direction de la recherche et de l’innovation (DRI) du ministère de
l’environnement, de l’énergie et de la mer, interviennent sur des politiques transversales au service de la transition
écologique, en s’appuyant fortement sur l’expertise scientifique et technique, et avec une forte dimension territoriale  :
• appui apporté à de nombreuses politiques publiques, nationales et locales, dans une logique de
développement durable du territoire et d’adaptation au changement climatique, ainsi que de promotion de
modes durables de gestion des territoires ;
• développement de l’expertise, de la connaissance, de méthodologies et de modèles d’analyse et de prévision
au bénéfice des décideurs politiques et économiques de tout niveau, ainsi que des particuliers ;
• renforcement de la qualité scientifique, technique et opérationnelle des prestations et produits, nécessitant un
recours permanent à la recherche et à l’innovation, et une gestion attentive des compétences spécialisées
(capitalisation et adaptation permanente de ces compétences).

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le programme 159 ne porte pas de crédits destinés à la politique de sécurité routière, mais contribue à cette politique
transversale par le biais du CEREMA, partenaire de la délégation à la sécurité routière.

P152 GENDARMERIE NATIONALE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P152 – Gendarmerie nationale 881 434 746 863 539 562 951 794 446 881 201 545 956 457 951 875 483 290

 
PLF 2020 89
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 152 relève du ministère de l’intérieur. Il est placé sous la responsabilité du directeur général de la
gendarmerie nationale.

Ce programme porte les moyens humains et financiers de la gendarmerie nationale.

L’action de la gendarmerie nationale a pour objet principal d’assurer la paix et la sécurité publiques de manière
permanente sur près de 95 % du territoire national, soit l’essentiel des axes routiers (plus de 900  000 km de voies).
Elle consacre ainsi environ 8,5 % de son activité totale à des missions de sécurité routière.

L’action n° 02 du programme 152 est dédiée à la sécurité routière. Cette action se structure autour des missions de
lutte contre l’insécurité routière et de gestion des flux de circulation. L’objectif de renforcement de l’efficacité dans la
lutte contre l’insécurité routière repose sur une utilisation optimale des moyens dédiés en fonction des comportements
connus et prévisibles des usagers.

Pour atteindre cet objectif, la gendarmerie nationale mène en permanence des actions qui visent à prévenir, dissuader
et réprimer les infractions les plus accidentogènes, liées notamment à la vitesse, à l’alcool et aux stupéfiants. Elle
s’appuie sur ces compétences et son expertise, mais également sur son maillage territorial et sa mission de
surveillance, de contrôle et de gestion des flux, ce qui se traduit par une présence importante sur le réseau autoroutier.
Cette présence est renforcée sur le réseau secondaire, plus meurtrier.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les crédits dédiés à la politique transversale par le programme 152 correspondent à l’action 02 « Sécurité routière ».
La valorisation financière est réalisée en coûts moyens complets sur la base des effectifs agissant en faveur de la
politique transversale. Ils sont obtenus à partir des dépenses de personnel définies par l’exécution  2018, la LFI 2019 et
le PLF 2020.

Les ETPT correspondent principalement à :


– des effectifs des unités spécialisées de sécurité routière relevant des escadrons départementaux de sécurité routière
(EDSR).
– l’activité consacrée à la sécurité routière des effectifs assurant des missions polyvalentes au sein des brigades
territoriales.

P166 JUSTICE JUDICIAIRE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P166 – Justice judiciaire 131 143 427 131 143 427 138 546 402 138 546 402 111 710 903 111 710 903

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

La contribution de la mission « Justice » à la politique transversale de sécurité routière l’est principalement au titre du
programme « Justice judiciaire ». Ce programme, placé sous la responsabilité du directeur des services judiciaires,
porte les moyens humains et financiers des services judiciaires.

Les services judiciaires ont pour mission de rendre la justice, en matière civile, pénale, commerciale et sociale. En
matière pénale, le parquet met en œuvre une politique générale de lutte contre la délinquance en liaison avec les
90 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

préfets et les administrations concernées.

Les juridictions font partie intégrante de la conduite des politiques de prévention et de dissuasion de la délinquance,
tout en favorisant la réinsertion.

Les objectifs généraux retenus pour l’action « Conduite de la politique pénale et jugement des affaires pénales  » du
programme 166 — à savoir « Améliorer la qualité et l’efficacité de la justice », « Rendre plus efficaces la réponse
pénale, l’exécution et l’aménagement des peines », « Moderniser la gestion de la justice » — participent à un
traitement efficace du contentieux routier.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les crédits consacrés à la politique transversale, tant en dépenses de personnel qu’en dépenses de fonctionnement
courant, sont évalués au regard des effectifs de fonctionnaires et de magistrats concourant à cette politique.    

Les effectifs de magistrats sont calculés en fonction de la part estimée du contentieux routier dans l’activité de chaque
service juridictionnel (parquet, instruction, juridiction de jugement). Les effectifs du greffe sont évalués à partir du ratio
greffe/magistrat par pôle d’activité (parquet, instruction, jugement des TGI et Cours d’appel, jugement des tribunaux de
police et application des peines). 
Par exemple, ce ratio est de 2,13 en exécuté 2018 et 2,21  en prévision 2019-2020 pour le parquet et la cour d’appel. Il
ne prend pas en compte les agents des conseils des prud’hommes et des services administratifs régionaux qui ne
traitent pas du contentieux routier.
Pour 2018, 2 089 magistrats et fonctionnaires ont concouru à la mise en œuvre de la politique de sécurité routière,
effectifs en baisse de 6,84 ETPT par rapport à celui déclaré au titre de 2017.
Pour 2019, les moyens en personnels prévus en LFI sont de 2 103 ETPT, effectifs en hausse de 67,14 ETPT par
rapport à l’exécuté 2018. Pour 2020, les moyens en personnels prévus en PLF sont de 2  190 ETPT, effectifs en nette
hausse de 62,97 ETPT par rapport à la prévision de la LFI 2019.
En ce qui concerne les dépenses de personnel, la détermination de la masse salariale est assurée par l’application du
coût moyen par catégorie d’emploi au regard du nombre d’ETPT respectifs de magistrats et de fonctionnaires, pour
chaque année de gestion.

En ce qui concerne les dépenses hors titre 2, elles comprennent les dépenses permettant d’assurer le fonctionnement
du tribunal (fonctionnement courant et dépenses immobilières de l’occupant).  
La part des dépenses de fonctionnement courant concourant à la politique de sécurité routière est calculée au regard
des effectifs affectés à cette politique, auxquels est appliqué le ratio moyen national des juridictions pour ces
dépenses.

On constate une hausse de 6 % des dépenses consacrées à la politique transversale entre 2018 et 2019. Cette
progression s’explique notamment par la hausse des dépenses de titre  2 (+7 %) tandis que les dépenses de
fonctionnement courant restent stables (+1 %).

P174 ÉNERGIE, CLIMAT ET APRÈS-MINES

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P174 – Énergie, climat et après-mines 718 123 235 577 551 000 551 000 580 000 580 000

 
PLF 2020 91
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 174 relève du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il est placé sous la responsabilité du
directeur général de l’énergie et du climat.

Ce programme s’articule autour de deux finalités générales :


• assurer à l’ensemble des consommateurs la disponibilité en quantité et en qualité de l’énergie qui leur est
nécessaire, à des prix compétitifs, tout en contribuant à l’indépendance énergétique et à la cohésion nationale,
à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique ;
• garantir aux anciens mineurs la préservation de leurs droits après l’arrêt de l’exploitation minière.

Le programme s’appuie, au niveau déconcentré, sur le réseau des directions régionales de l’environnement, de
l’aménagement et du logement (DREAL).
Le programme contribue à l’effort de la Nation en faveur de la sécurité routière en assurant la vérification de la
conformité des véhicules aux prescriptions du Code de la route, afin d’assurer la sécurité des usagers de la route.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les crédits ont été utilisés pour la location de centres de contrôles aux fins de réception des véhicules et des études et
travaux préréglementaires, nécessaires à l’évolution des dispositions administratives et techniques de la réception des
véhicules à moteur et de leurs équipements. Ils visent à introduire dans le droit communautaire et la réglementation
technique européenne et internationale les propositions prioritaires des experts nationaux et les argumentaires
scientifiques relatifs à la sécurité des véhicules et de leurs équipements.

P176 POLICE NATIONALE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P176 – Police nationale 544 328 943 532 652 443 600 382 211 588 603 248 515 584 039 527 363 003

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

La sécurité routière occupe une place importante au sein du programme  176. Elle s’inscrit dans la mission générale de
lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes. Cette mission s’appuie sur les compétences générales ou spécialisées
des directions et sur leur organisation territoriale. Cette politique transversale qui vise à améliorer la sûreté des
déplacements routiers, prévenir les conduites à risque et à faire respecter les règles du Code de la route est
retranscrite à travers l’action 3.

L’action 3 « Sécurité routière » du programme « Police nationale » porte sur :

– la police administrative de la route et les missions de police judiciaire liées à la répression des infractions et au
traitement des accidents routiers ;
– les actions de communication et d’information à destination des usagers de la route et des futurs conducteurs
(scolaires). Elle mobilise à titre principal les effectifs de la sécurité publique, les unités autoroutières et les unités
motocyclistes spécialisées de la direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (CRS) et les services de
la préfecture de police ; elle se traduit par :
• la prévention et l’information routière, qui portent sur les actions d’information routière auprès du public
(établissements scolaires, entreprises propriétaires de flottes) et les campagnes de prévention sur les dangers
de la route et de sensibilisation des usagers (quinzaines de la sécurité routière, notamment en Île-de-France,
92 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

présence aux forums et salons) ; ces actions ont pour finalité d’améliorer le civisme routier et le respect des
règles;
• la surveillance, le contrôle et la régulation , qui concerne les interventions consécutives à des accidents de la
route et les contrôles routiers (vitesse, alcoolémie, conduite sous l’emprise de stupéfiants, port de la ceinture,
téléphones portables).
Afin d’évaluer ses actions, la Police nationale dispose de trois indicateurs de performance. Inscrits au PAP  2019, ils
contribuent à l’objectif n° 4 intitulé « Renforcer l’efficacité dans la lutte contre l’insécurité routière » :

– Nombre de tués en zone police (à 30 jours) ;


– Indice d’efficacité du dépistage d’alcoolémie sur les accidents corporels dus à l’alcool  ;
– Indice d’efficacité du dépistage des stupéfiants sur les accidents corporels impliquant l’usage de stupéfiants.

L’indice d’efficacité des opérations de contrôle de vitesse a été supprimé de la maquette de performance du
programme à l’occasion du PAP 2017. En effet, une part de plus en plus importante des infractions relevées provient
de radars automatisés (radars fixes, ou embarqués), ce qui donne lieu à un traitement par l’ANTAI. Le ministère de
l’intérieur poursuit par ailleurs l’externalisation de la conduite des véhicules radars. Fort de l’expérimentation réalisée
en région Normandie, le dispositif sera étendu à partir de 2020 à la Bretagne, au Pays de la Loire et au Centre Val de
Loire.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

La valorisation financière est réalisée en coûts moyens complets sur la base des effectifs (ETPT) agissant en faveur de
la politique transversale et communiqués par les directions d’emploi. Ces coûts sont obtenus à partir des dépenses de
personnel (action 3 et 6 du programme) auxquelles sont ajoutés les coûts d’équipement, investissement et
fonctionnement (HT2 – action 6 du programme) suivant les clefs de répartition calculées dans le cadre de la
comptabilité d’analyse des coûts.

P182 PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P182 – Protection judiciaire de la 2 391 810 2 391 810 2 645 589 2 645 589 2 645 589 2 645 589


jeunesse

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) est chargée au sein du ministère de la justice de
l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs que ceux-ci soient des mineurs délinquants (cf.
ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante) ou des mineurs en danger (cf.  articles 375 et
suivants du Code civil). La DPJJ est également en charge de la concertation avec les acteurs de la justice et les
institutions partenaires.

En liaison avec les directions compétentes, elle en conçoit les normes et les cadres d’organisation. Depuis le décret du
25 avril 2017 modifiant le décret n° 2008-689 du 9 juillet 2008 relatif à l’organisation du ministère de la justice, elle
anime et contrôle l’action du ministère public en matière de protection de l’enfance.

Elle garantit et assure, directement ou par les associations qu’elle habilite et finance, d’une part, la prise en charge des
mineurs et jeunes majeurs qui lui sont confiés par les magistrats et, d’autre part, une aide aux décisions de l’autorité
judiciaire en matière civile et pénale. Elle contrôle et évalue l’ensemble des structures publiques et associatives
accueillant les mineurs sous mandat judiciaire.
PLF 2020 93
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

Les moyens alloués à la DPJJ sont employés dans le souci d’une amélioration continue de la qualité de l’action menée
en veillant notamment à l’insertion sociale des jeunes confiés par l’autorité judiciaire.

La DPJJ dispose, au 31 mars 2019, d’établissements et de services :


• 221 en gestion directe relevant du secteur public (SP) ;
• 998 habilités et contrôlés par le ministère de la justice (dont 249 financés exclusivement par l’État), relevant du
secteur associatif (SAH).
Il s’agit d’établissements médico-sociaux (ESSMS) régis par le code de l’action sociale et des familles, à l’exception
des services éducatifs auprès des tribunaux (SEAT), des services éducatifs en établissements pénitentiaires pour
mineurs (SE-EPM) et du service éducatif au centre de jeunes détenus de Fleury-Mérogis.

La DPJJ pilote la politique publique transversale « justice des mineurs » et, dans un cadre interministériel, veille à ce
que les politiques publiques à destination des jeunes prennent en compte les besoins du public qui lui est confié.

La DPJJ se donne pour ambition de garantir la continuité du parcours éducatif de chaque jeune pris en charge (cf. note
d’orientation du 30 septembre 2014 complétée par les notes la déclinant), en renforçant l’individualisation de son projet
au regard de ses besoins évalués et identifiés avec la nécessaire adaptabilité des organisations mises en places par
les structures éducatives.

Elle positionne le service intervenant dans l’environnement naturel du mineur (service de milieu ouvert) comme garant
de la cohérence de l’intervention éducative et affirme le nécessaire travail d’articulation entre les différents intervenants
au bénéfice des jeunes confiés. Elle affirme, en outre, l’importance d’une gouvernance rénovée et à ce titre confirme la
place et le rôle des directions interrégionales (DIR) et territoriales (DT) dans le pilotage et la participation aux politiques
transversales en faveur de la jeunesse dans les champs judiciaire, social ou éducatif (cf. Note du 22 septembre 2016
dite, note « organisation territoriale »).

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les crédits du programme 182 pris en compte dans le document de politique transversale sécurité routière
proviennent :– des crédits de personnels correspondant à l’action éducative des personnels de la PJJ dans leur
accompagnement au quotidien des mineurs sous main de justice. Il s’agit d’estimations. En 2018, l’ensemble de ces
activités a mobilisé l’équivalent de 46 ETPT ;–  des dépenses hors titre 2 correspondant au montant des subventions
versées à des associations agissant en partenariat avec la DPJJ pour des actions de prévention menées en direction
des mineurs. Il s’agit de dépenses d’intervention (Titre 6).

P190 RECHERCHE DANS LES DOMAINES DE L'ÉNERGIE, DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA MOBILITÉ


DURABLES

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P190 – Recherche dans les domaines 27 497 871 27 497 871 27 370 120 27 370 120 28 347 357 28 347 357
de l'énergie, du développement et
de la mobilité durables

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 190 relève du ministère de la transition écologique et solidaire. Il est placé sous la responsabilité du
directeur de la recherche et de l’innovation. Ce programme couvre la recherche dans les domaines du développement
durable, de l’énergie, des risques, des transports, de la construction et de l’aménagement.
94 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

Dans les domaines des transports, de la construction, de l’aménagement et des réseaux, le programme finance
l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR). Les
missions de l’IFSTTAR consistent à réaliser, orienter, animer et évaluer des recherches, des développements et des
innovations dans les domaines de la mobilité, des systèmes de transport, de leur sécurité et de leurs impacts sur la
santé, du génie urbain, du génie civil et des risques naturels.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

La part de la subvention pour charges de service public reçue par l’Ifsttar consommée dans le domaine de la sécurité
routière est estimée à 32 %, soit le même pourcentage que les années précédentes. Les travaux de l’IFSTTAR sont
orientés vers la sécurité des déplacements terrestres. Dans le champ de la sécurité primaire, les facteurs d’insécurité
peuvent relever du véhicule, de l’infrastructure et de l’usager. L’institut s’intéresse plus particulièrement à la
connaissance des facteurs humains et leurs interactions avec le véhicule et l’infrastructure par la prise en compte de la
mobilité coopérative, du véhicule autonome et du vieillissement de la population. En matière de sécurité secondaire, il
s’attache à la connaissance des blessures (létales ou non) induites par les accidents et les mécanismes lésionnels. En
matière de sécurité tertiaire, c’est la connaissance du devenir des victimes (et de leurs proches) qui est recherchée.

P203 INFRASTRUCTURES ET SERVICES DE TRANSPORTS

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P203 – Infrastructures et services de 350 148 994 339 264 605 339 624 211 321 485 422 290 305 533 307 086 567


transports

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

La priorité de la politique nationale des transports est de répondre aux préoccupations premières de nos concitoyens et
de nos entreprises en faveur des transports de la vie quotidienne, de la lutte contre la congestion, de l’accès à l’emploi
et aux services dans les territoires, de l’optimisation de nos systèmes logistiques et réseaux de transports existants en
les adaptant aux nouveaux usages et aux opportunités offertes par le numérique.
Le programme « Infrastructures et services de transports » (IST) regroupe l’ensemble des moyens de l’État concourant
à cette politique. Celle-ci repose sur une stratégie fondée sur l’optimisation du système de transport existant et
l’amélioration de sa performance (énergétique, desserte des territoires). L’amélioration de l’existant et la réalisation
des nouvelles infrastructures indispensables visent l’excellence environnementale.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le programme 203 participe à l’objectif n° 8 de la politique de sécurité routière « Améliorer la sécurité des
infrastructures de transport » au travers :
• d’un ensemble de démarches dédiées à la sécurisation des itinéraires routiers (dépenses d’investissement  :
sécurisation des tunnels) ;
• du maintien de la sécurité d’usage du réseau routier national non concédé (dépenses de fonctionnement et
d’investissement : surveillance du réseau, entretien courant, interventions sur événements, service hivernal,
gestion du trafic, gestion de crise, information routière) et de la qualité de son patrimoine (entretien spécialisé
et régénération des routes, ouvrages d’art et équipements) ;
• des actions de communication spécifiques auprès des conducteurs automobiles pour les sensibiliser à la
sécurité des agents travaillant sur les routes ;
• d’une politique active de contrôle des transports routiers sur l’ensemble du réseau. Pour ce faire le P203
réalise sur son action 50 des dépenses spécifiques à destination des unités de contrôle des transports routiers
(dépenses de fonctionnement : équipement de sécurité des contrôleurs, coopérations européennes,
fournitures et documentation de contrôle, maintenance des matériels de contrôle et dépenses
PLF 2020 95
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

d’investissement : l’achat des véhicules de type fourgon aménagés en bureaux mobiles ainsi que pour
l’équipement en matériel de pesage) et des aires de contrôle (dépenses de fonctionnement ou
d’investissement selon qu’il s’agit d’entretien du matériel de voirie ou d’investissement sur des infrastructures
routières).

P204 PRÉVENTION, SÉCURITÉ SANITAIRE ET OFFRE DE SOINS

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P204 – Prévention, sécurité sanitaire et 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000 375 000
offre de soins

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 204 relève du ministère des solidarités et de la santé. Il est placé sous la responsabilité du directeur
général de la santé.

Ce programme est structuré autour des trois axes des politiques de santé conduites par l’État  :
• la modernisation de l’offre de soins ;
• la prévention ;
• la sécurité sanitaire.
ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRES À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les crédits mobilisés en faveur de la politique de sécurité routière relèvent de l’action  14, sous-action 3 du
programme 204, mais également de l’agence nationale de santé publique (ANSP), dont le financement est transféré à
l’assurance maladie 2020.
Les dépenses prises en compte pour évaluer la contribution de ce programme se répartissent en deux catégories  :
• les actions de communication et de prévention menées par l’ANSP, notamment en ce qui concerne les usages
d’alcool et de substances psychoactives illicites,
• les dépenses effectuées par la direction générale de la santé (DGS) sous forme de subventions à des
organismes luttant contre usages nocifs de ces substances.
La contribution de la DGS à la politique de sécurité routière consiste essentiellement en une sensibilisation aux
conséquences sanitaires et autres des usages nocifs de ces substances psychoactives (alcool et substances illicites).
Cette politique axée sur l’information et la prévention vise à entraîner une diminution des usages nocifs des produits
concernés. La DGS participe au Conseil national de sécurité routière (CNSR) et plus particulièrement à la commission
« alcool, stupéfiants, vitesse ».

P207 SÉCURITÉ ET ÉDUCATION ROUTIÈRES

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P207 – Sécurité et éducation routières 38 280 016 38 636 897 42 781 626 41 686 024 42 988 678 42 643 678

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 214 « soutien de la politique de l’éducation nationale » relève du ministère de l’éducation nationale et
de la jeunesse. Il est placé sous la responsabilité de la secrétaire générale de ce ministère.
96 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

Ce programme regroupe les moyens transversaux bénéficiant à l’ensemble des programmes de la mission
« enseignement scolaire » relevant du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et des programmes de la
mission « recherche et enseignement supérieur » relevant du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche
et de l’innovation qu’il n’est pas possible de répartir au sein des programmes opérationnels.

La mise en œuvre des actions pour l’éducation à la sécurité routière à destination des élèves des établissements
scolaires nécessite en effet l’intervention de personnels des services centraux et déconcentrés (rectorats et directions
des services départementaux de l’éducation nationale) dont les traitements relèvent du programme  214 « soutien de la
politique de l’éducation nationale ».

Par ailleurs, une part de la subvention pour charge de service public de Canopé, opérateur du ministère de l’éducation
nationale et de la jeunesse, inscrite au programme  214 « soutien de la politique de l’éducation nationale  », contribue à
la mise en œuvre de l’ESR.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Au titre de sa contribution à la mise en œuvre de la politique de sécurité routière, le responsable du programme  214
valorise les dépenses de titre 2 des personnels participant à la mise en œuvre des actions pour l’éducation à la
sécurité routière.

P214 SOUTIEN DE LA POLITIQUE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P214 – Soutien de la politique de 672 343 672 343 684 415 684 415 684 415 684 415


l'éducation nationale

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale  » relève du ministère de l’éducation nationale et
de la jeunesse. Il est placé sous la responsabilité de la secrétaire générale de ce ministère.

Ce programme regroupe les moyens transversaux bénéficiant à l’ensemble des programmes de la mission «
Enseignement scolaire » relevant du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et des programmes de la
mission « Recherche et enseignement supérieur » relevant du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche
et de l’innovation qu’il n’est pas possible de répartir au sein des programmes opérationnels.

La mise en œuvre des actions pour l’éducation à la sécurité routière (ESR) à destination des élèves des
établissements scolaires nécessite en effet l’intervention de personnels des services centraux et déconcentrés
(rectorats et directions des services départementaux de l'éducation nationale) dont les traitements relèvent du
programme 214.

Par ailleurs, une part de la subvention pour charge de service public de réseau Canopé, sous la tutelle du ministère de
l’éducation nationale et de la jeunesse, inscrite au programme 214 contribue à la mise en œuvre de l’ESR.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Au titre de sa contribution à la mise en œuvre de la politique de sécurité routière, le responsable du programme 214
valorise les dépenses de titre 2 des personnels participant à la mise en œuvre des actions pour l’éducation à la
PLF 2020 97
Sécurité routière
P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

sécurité routière.

P216 CONDUITE ET PILOTAGE DES POLITIQUES DE L'INTÉRIEUR

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P216 – Conduite et pilotage des 130 140 307 131 318 018 128 580 213 129 753 801 130 469 453 131 119 484
politiques de l'intérieur

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 216 relève du ministre de l’intérieur. Il est sous la responsabilité du secrétaire général de ce ministère.

Ce programme porte les fonctions de pilotage du ministère de l’intérieur au travers des activités d’état-major,
d’expertise, de conseil et de contrôle qu’il assure. Il veille à la cohérence du soutien apporté par les fonctions support à
dimension transversale exercées par le secrétariat général, assurant une gestion mutualisée de différentes prestations
au profit des directions et services du ministère. Il regroupe l’ensemble des crédits relatifs aux affaires juridiques et
contentieuses du ministère ainsi que ceux du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD). Enfin, il
porte les effectifs de la délégation à la sécurité routière, ainsi que les personnels des services déconcentrés de la
sécurité et de l’éducation routière.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les dépenses indiquées dans le tableau ci-dessus sont financées principalement par des crédits liés à la rémunération
des personnels de la sécurité et de l’éducation routières et des crédits de fonctionnement (crédits d’immobilier, d’action
sociale et de formation).

Les ETPT et la masse salariale correspondante de l’action 9 du programme CPPI « Sécurité et éducation routières »
sont inscrits en PLF 2020, à hauteur de 2  162 ETPT. L’action 1 comprend les ETPT de la DLPAJ et de la DRH qui
contribuent à la politique de la sécurité routière.
En crédits de titre 2, les crédits correspondent à la masse salariale des effectifs dédiés à la sécurité routière et les
indemnités versées au titre du BEPECASER.
Les dépenses T2 inscrites à l’action 1 correspondent à la masse salariale des agents de la DRH et DLPAJ mentionnés
ci-dessus ainsi qu’aux crédits d’action sociale et de formation exécutés en titre 2 (secours, AEH et vacations
formations-concours).

Les dépenses HT2 correspondent principalement aux dépenses d’action sociale (au prorata des effectifs gérés par la
SDASAP-DRH), de formation (dépenses de formation et d’organisation des concours), aux dépenses SIC compte tenu
du transfert de certains projets dans le cadre de la création de la DNUM à compter du 1 er janvier 2020 et aux dépenses
d’immobilier (au prorata de la surface occupée par la DSR dans l’immeuble Garance). Ces dépenses sont relativement
stables sur la période considérée.
98 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

P217 CONDUITE ET PILOTAGE DES POLITIQUES DE L'ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA MOBILITÉ


DURABLES

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P217 – Conduite et pilotage des 520 268 549 520 268 549 529 630 893 529 630 893 529 052 345 529 052 345
politiques de l'écologie, du
développement et de la mobilité
durables

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 217 relève du ministère de la transition écologique et solidaire.

Il porte la majeure partie des effectifs du ministère de la transition écologique et solidaire, dont ceux en charge de la
réalisation de missions ayant une incidence sur la sécurité routière.

Il assure également le financement des activités « soutien » de l’administration centrale et des directions de
l’environnement, de l’aménagement et du logement ultramarins (DEAL) (systèmes d’information, fonctions juridiques et
d’expertise, moyens de fonctionnement, actions à l’international, formation, action sociale, prévention des risques
professionnels) nécessaires à la mise en œuvre des politiques définies par le Gouvernement. Il œuvre en faveur de la
transition écologique pour un développement durable en permettant la définition et l’évaluation des politiques publiques
et en portant une organisation et un pilotage de services en adéquation avec ce projet.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Les montants mobilisés hors titre 2 ne sont plus significatifs depuis le transfert des moyens de fonctionnement des
services déconcentrés vers le programme 333, tant pour l’exécution 2018 que pour les prévisions ultérieures.
Les crédits de titre 2 mobilisés par le programme 217 sont calculés en fonction du nombre d’agents (en ETP)
participant à la politique de sécurité routière. Ces agents sont portés par les actions 8 et 23 de ce programme.
S’agissant de l’action 217-08 « Personnels œuvrant pour les politiques du programme « Infrastructures et services de
transports » :
• 100 % des ETP mettant en œuvre les actions 203-01 "Routes-Développement" et 203-04 «  Routes-
Entretien » sont considérés comme étant au service de la sécurité routière. Ces ETP étaient
précédemment portés par l'action 203-12, désormais disparue suite à la refonte du référentiel
Programmes/actions du P203 ;
• 43 % des ETP mettant en œuvre l'action 203-50 « Transport Routier » sont considérés comme
participant à la sécurité routière. Ces ETP étaient précédemment portés par l’action 203-13 «Soutien,
régulation, contrôle et sécurité des services de transports terrestres » désormais disparue ;
• Au total, cela correspond à 85,15 % de l'exécution de l'action 8 du programme 217 en RAP 2018.
S’agissant de l’action 217-23 « Personnels œuvrant pour les politiques des programmes "énergie, climat et après-
mines » :
• Sur la base des données détaillées du RAP 2018, on peut considérer que 100 % des effectifs de la
sous-action 174-05-02 (sécurité et émissions des véhicules) contribuent de près ou de loin à la
politique de sécurité routière ;
• Cela correspond à 51,9 % de l'action 23 du programme 217.
Pour rappel, l'Action 217-09 « Personnels œuvrant pour les politiques du programme "Sécurité et éducation
routières" » a été supprimée en 2019 et les crédits de cette action demeurés sur le programme 217 sont désormais
votés sur l’action 217-08.
PLF 2020 99
Sécurité routière
P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

P219 SPORT

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P219 – Sport 198 432 198 432 248 850 248 850 173 250 173 250

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 219 relève du ministère des sports. Il est placé sous la responsabilité du directeur des sports.

La finalité de ce programme est de contribuer au développement du sport dans ses composantes «  une France qui
rayonne », « une France qui bouge » ; « une France intègre » ; « une France en bonne santé », dans des conditions de
sécurité et d’encadrement permettant le respect de l’intégrité des personnes et des valeurs éthiques, valeurs qui
élèvent le sport au rang d’outil d’éducation et d’insertion sociale.

Depuis le 9 janvier 2018, le Comité Interministériel à la sécurité routière (CISR) a adopté une mesure visant à
« accompagner le développement de la pratique du vélo en toute sécurité  ». L’opération « savoir rouler à vélo » permet
à la direction des sports de porter cette mesure qui doit faire l’objet d’un relai médiatique conséquent.

« Le savoir rouler à vélo » vise à promouvoir davantage les bons comportements à adopter sur la route pour les
enfants dans tous les temps de vie et éducatifs. L’harmonisation et la consolidation des dispositifs existants doivent
permettre à tous les jeunes de bénéficier des apprentissages nécessaires à une réelle autonomie à vélo pour l’entrée
au collège.

En 2019, les engagements financiers, outre les moyens alloués aux fédérations sur cette mesure, s’élèvent à 50  000 €.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Dans le cadre du soutien financier que le ministère des sports apporte aux fédérations sportives, plusieurs d’entre elles
bénéficient d’un financement pour mener des actions de sensibilisation et de prévention à la sécurité routière. Les
montants indiqués ici concernent ce soutien financier.

En 2018, la relation avec les fédérations a évolué pour ce qui concerne les actions hors sport de haut-niveau.
Désormais, les fédérations doivent concevoir un plan trisannuel  2018-2020 qui présente des actions plus structurantes.
Par conséquent, il devient plus difficile de distinguer les actions relevant de la sécurité alors même que ces actions se
perpétuent. L’année 2019 s’inscrit également dans ce schéma.

Le montant des crédits consacré à cette politique peut paraitre modeste, mais il masque un effet levier. En 2018,
l’ensemble des projets soutenus atteignait 649  880 € alors que le montant alloué s’élevait à 198  432 €. En outre, n’est
pas évalué l’engagement réel de nombreux bénévoles dans la mise en œuvre de ces actions de sensibilisation.

Par ailleurs, au titre des charges indirectes, il convient d’identifier une quote-part de 5  % pour chaque grand plan
d’action qui intègre la dimension « sécurité routière ».
100 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

P354 ADMINISTRATION TERRITORIALE DE L'ÉTAT

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P354 – Administration territoriale de 80 786 847 80 786 847 72 749 807 72 749 807 74 136 233 74 136 233


l'État

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 354 est créé par la fusion en projet de loi de finances 2020 du programme  307 « Administration
territoriale » du ministère de l’intérieur et du programme 333 « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées »
de la mission « Direction de l’action du gouvernement ».

À compter du 1er janvier 2020, le programme 354 «  Administration territoriale de l’État » contribue aux ressources du
ministère de l’intérieur relatives aux missions liées à la sécurité, aux libertés publiques, au bon fonctionnement des
institutions locales et de la vie démocratique ainsi qu’à la coordination interministérielle sur le territoire.

Ce mouvement de mutualisation et de gestion interministérielle a pour objet de favoriser la mise en œuvre d’une
nouvelle organisation territoriale de l’État.

En matière de sécurité routière, le programme 354 participe au financement du service du permis de conduire en


dédiant une partie des effectifs des préfectures à la gestion de ce titre. L’année  2018 a constitué la première année
d’exécution faisant suite au « plan préfectures nouvelle génération » (PPNG) à travers la généralisation des
téléprocédures ainsi que le déploiement d’un réseau de centres d’expertise et de ressources titres (CERT) pour
l’instruction et la délivrance des permis de conduire.

Le programme 354 porte également les crédits de fonctionnement courant ainsi que les crédits immobiliers des
personnels de la sécurité routière en poste dans les services déconcentrés.  

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Le programme 354 concourt à la politique de sécurité routière au travers des actions suivantes : 


• l’action 1 «  Coordination de la sécurité des personnes et des biens  » à travers les fonctions de coordination et
de pilotage du préfet dans le domaine de la sécurité des personnes et des biens ;
• l’action 2 «  Réglementation générale, garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres  » dans le
cadre de l’instruction des droits à conduire.
Ces actions du programme 354 coïncident, pour les exercices antérieurs à 2020, aux actions 1 et 2 du programme 307.

Pour ces deux actions, les crédits indiqués correspondent à la quote-part moyenne que les préfectures consacrent à la
politique de sécurité routière. Celle-ci est calculée sur la base d’un coût moyen de fonctionnement et de structure par
agent et de l’intégration des frais de représentation du corps préfectoral, au prorata du temps qu’ils consacrent à la
politique de sécurité routière.

À compter de 2018, les effectifs ont été répartis différemment entre les deux actions avec un transfert des effectifs en
charge des sanctions et des commissions médicales du permis de conduire vers l’action  1 relative à la sécurité des
personnes. Ce changement de périmètre a entraîné une modification significative de la répartition des crédits du
programme entre les deux actions.
• l’action 5 «  Fonctionnement courant de l’administration territoriale   » regroupe les crédits de fonctionnement
des IPCSR et des DPCSR ;
PLF 2020 101
Sécurité routière
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME DPT

• l’action 6 «  Dépenses immobilières de l’administration territoriale   » porte la part des dépenses immobilières
(investissement, entretien courant et lourd, loyers et charges immobilières) en rapport avec les effectifs
participant à la politique de sécurité routière en préfectures, directions régionales et directions
départementales interministérielles.
L’évaluation de la contribution financière, de ces deux actions, à la sécurité routière est calculée au prorata des
effectifs « sécurité routière » recensés sur le total des effectifs soutenus par le programme. Ce prorata est appliqué sur
les ressources hors titre 2 de ces actions ; les crédits de personnel étant assurés par le programme 216. 

Entre 2018 et 2019, le montant global des crédits diminue en raison de la modification du périmètre de ventilation des
effectifs. À compter de 2019, le périmètre retenu identifie plus finement les missions de proximité des préfectures liées
aux droits à conduire.

P751 STRUCTURES ET DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P751 – Structures et dispositifs de 310 915 091 263 750 624 339 950 000 339 950 000 339 542 680 339 542 680


sécurité routière

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 751 « Structures et dispositifs de sécurité routière » relève du ministre de l’intérieur. Il est placé sous la
responsabilité du délégué à la sécurité routière.

Ce programme a pour finalité la lutte contre l’insécurité routière afin de réduire le nombre de personnes tuées ou
blessées sur les routes en France. Il couvre l’action et les moyens mis en œuvre par l’État dans le cadre du système
de contrôle automatisé, à l’exception des moyens humains nécessaires à la mise en œuvre des dispositifs mobiles et
des moyens humains de l’État alloués au traitement automatisé des infractions.

Le programme est financé par une fraction du produit des amendes forfaitaires dressées dans le cadre du contrôle
automatisé.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRES A LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

L’intégralité des crédits du programme 751 est considérée comme mobilisée en faveur de la politique de sécurité
routière.

P753 CONTRÔLE ET MODERNISATION DE LA POLITIQUE DE LA CIRCULATION ET DU STATIONNEMENT


ROUTIERS

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P753 – Contrôle et modernisation de la 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000 26 200 000


politique de la circulation et du
stationnement routiers

 
102 PLF 2020
Sécurité routière
DPT P RÉSENTATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME

PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 753 relève du ministre de l’intérieur. Il est placé sous la responsabilité du délégué à la sécurité routière.

Ce programme est dédié au développement du procès-verbal électronique (PVé). Il participe ainsi à la modernisation
de la chaîne de traitement des infractions aux règles de stationnement. Il est financé par une partie des recettes des
amendes forfaitaires hors contrôle automatisé et des amendes forfaitaires majorées versées à la seconde section du
compte d’affectation spéciale « Contrôle de la circulation et du stationnement routiers ».

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

L’intégralité des crédits du programme 753 est considérée comme mobilisée en faveur de la politique de sécurité
routière.

P754 CONTRIBUTION À L'ÉQUIPEMENT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES POUR L'AMÉLIORATION DES


TRANSPORTS EN COMMUN, DE LA SÉCURITÉ ET DE LA CIRCULATION ROUTIÈRES

  Exécution 2018 LFI 2019 PLF 2020

Numéro et intitulé du programme Autorisations Crédits Autorisations Crédits Autorisations Crédits


d'engagement de paiement d'engagement de paiement d'engagement de paiement
 

P754 – Contribution à l'équipement 689 972 281 689 875 503 478 065 823 478 065 823 624 666 261 624 666 261


des collectivités territoriales pour
l'amélioration des transports en
commun, de la sécurité et de la
circulation routières

 
PRÉSENTATION DU PROGRAMME

Le programme 754 relève du ministre de l’intérieur. Il est placé sous la responsabilité du directeur général des
collectivités locales.
Ce programme permet le reversement d’une partie des recettes encaissées par l’État, au titre des amendes de police
relatives à la circulation routière, aux collectivités territoriales, pour lutter contre la violence routière et améliorer les
conditions de circulation.
La mise en place d’une politique efficiente en matière de sécurité routière est ainsi obtenue grâce aux projets
innovants liés aux infrastructures routières et aux modes de transport financés par un grand nombre de collectivités
territoriales. Les communes, établissements publics de coopération intercommunale et départements sont libres de
choisir les opérations à financer en fonction des besoins prioritaires qu’ils identifient au plan local.

ÉVALUATION DES CRÉDITS CONSACRÉS À LA POLITIQUE DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Comme en 2019, l’intégralité des crédits du programme  754 est considérée comme mobilisée en faveur de la politique
de sécurité routière.

En effet, les investissements réalisables portent sur les aménagements et équipements améliorant la sécurité des
usagers et l’accès aux réseaux de transport en commun, mais également les aménagements de sécurisation des
infrastructures et de leurs équipements, les aménagements de carrefours et les équipements assurant l’information des
usagers et la gestion du trafic. L’intégralité de ces opérations participe à l’objectif global de lutte contre l’insécurité
routière.

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