Programme 1C Et 2 C
Programme 1C Et 2 C
Programme 1C Et 2 C
Mathématiques
1er degré commun
Enseignement secondaire
D/2010/7362/3/08
Remerciements
La FESeC remercie les membres du groupe à tâche qui ont travaillé à l’élaboration du présent
programme.
Elle remercie aussi les nombreux enseignants, les conseillers pédagogiques et les membres du
secteur mathématique qui l’ont enrichi de leur expérience et de leur regard constructif.
Elle remercie également toutes les personnes qui ont effectué une relecture attentive. Maintes
précisions qui figurent dans ces programmes sont redevables de leur implication et de leur
compétence professionnelle.
Edith Baeten,
Joseph Bethlen,
Brigitte De Coninck,
Paul Decouvreur,
Dominique Dumont,
Sabine Hausmann,
Valérie Henry,
Jean Hermant,
Alain Koeune,
Pierre-Emmanuel Losfeld,
Patricia Pellegrims,
Christian Pranger,
Christian Vanaerde,
Céline Van Damme.
Jules Miéwis,
responsable du secteur mathématique de la FESeC.
1. Introduction p5
D’un programme à l’autre p5
Construire un parcours p6
La rigueur, l’argumentation, l'expression p7
Domaine de savoirs et compétences socles p7
2. Évaluation p8
Axes d’évaluation p8
L’évaluation à valeur formative p11
Une certaine pondération, un échelonnement dans le temps p11
Une évaluation qui porte sur l’essentiel p12
Des questions de différents niveaux p12
Et les bulletins ? p12
Situations d’apprentissage et situations d’évaluation p12
3. Les mathématiques au premier degré p13
Mathématiques et citoyenneté p13
Mathématiques et culture p13
Bibliographie p65
Les matières du présent programme, pour l’ensemble du degré, demeurent globalement les mêmes
que celles du programme précédent 4. La tradition d’une coordination entre les programmes du
réseau avec ceux de la communauté s’en trouve ainsi respectée.
En réponse aux souhaits exprimés lors de l'enquête 5 relative aux programmes de la formation
commune des humanités générales et technologiques, les programmes de mathématiques ont été
aménagés de façon à ce que le lecteur ait une vue d’ensemble plus claire et plus précise de ce qui
doit être enseigné et appris chaque année scolaire. Pour chacune des deux années, les domaines de
savoirs et les compétences sont articulés de manière explicite.
Une rubrique « D'où vient-on? » montre la progression vécue par l’élève jusqu’à l’obtention de son
CEB 6, donne un fil conducteur et situe les matières à enseigner dans une certaine continuité. La
rubrique « Où va-t-on ?» concerne l'année en cours et donne des indications quant au sens et à la
portée des contenus ainsi qu’à la manière d’articuler à d’autres le chapitre traité.
Les matières à enseigner sont présentées dans un tableau à deux colonnes. La première énonce
succinctement les contenus, la deuxième précise le niveau de rigueur qu'il faut atteindre et propose
quelques pistes méthodologiques.
1
Socles de compétences pour l’enseignement fondamental et le premier degré de l’Enseignement secondaire,
Ministère de la Communauté française, Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche
Scientifique, Service général du Pilotage du système éducatif. Document disponible sur le site :
www.enseignement.be.
2
Décret définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire
et organisant les structures propres à les atteindre, article 5, 2° ; Gouvernement de la Communauté française,
24-07-1997.
3
Ibidem, article 16, 3°.
4 e
Programme du premier degré, 1A et 2 commune, D/2000/7362/010.
5
FESeC, rapport final du 13-06-2006.
6
Certificat d’étude de base.
La rédaction de ces compétences met l’accent sur celles qui doivent être plus particulièrement
certifiées en fin du degré et qui font l’objet des épreuves certificatives externes mises en place par le
Service du Pilotage du système éducatif 7. Lorsqu’une compétence est réputée acquise dans une
étape précédente de l’enseignement obligatoire, l’élève doit néanmoins continuer à l’exercer dans
des situations-problèmes plus complexes 8.
Ce programme implique que les élèves disposent d’une calculatrice scientifique de base leur
permettant de valider et d’améliorer leur capacité de recherche personnelle. L’élève peut ainsi
utiliser avec pertinence le calcul mental, le calcul écrit ou la calculatrice en fonction de la situation.
Le recours à des logiciels adaptés peut faciliter la perception d’une situation géométrique, convaincre
de la pertinence d’une formule découverte dans un problème de dénombrement ou encore
améliorer la qualité d’une présentation de données. Il importe donc de mettre en place l’utilisation
de ce type d’équipement dans l’école.
Construire un parcours
Le programme n’est pas un plan de matières : l'ordre dans lequel il présente les contenus n'est pas
un ordre chronologique. Chaque enseignant doit construire un parcours selon une cohérence propre.
S’il utilise un manuel, il lui faut en comparer les contenus avec le programme et à partir de là, faire
des choix quant :
Il va de soi que les cours doivent privilégier le sens et ne pas subir nécessairement les mêmes
découpages que ceux qui figurent dans les listes de compétences. Le sens des matières n’apparait
pas toujours d’emblée, dès les premières questions traitées, mais bien dans l’ensemble d’un
chapitre. Le parcours défini par l’enseignant doit exhiber le rôle des nouveaux concepts dans la
construction théorique et montrer leur utilité dans des tâches bien choisies.
Dans la pratique, il faut veiller à ce que des dépassements occasionnels ou des imprévus ne
conduisent pas à négliger ou à reporter des pans entiers de contenus.
7
Décret relatif à l’évaluation externe des acquis des élèves de l’enseignement obligatoire et au certificat
d’études de base au terme de l’enseignement primaire, article 36 sq. ; Gouvernement de la Communauté
française, 2-06-2006.
8
« Socles de compétences », Classification des compétences relatives aux outils mathématiques de base :
sensibilisation à une compétence, compétence à certifier, compétence à exercer, p. 25.
Le cours de mathématiques, comme les autres cours, développe la coopération, la prise de parole,
l'écoute, la régularité dans le travail, … Mais de manière plus spécifique, le travail mathématique
initie l’élève à une certaine façon d’argumenter, dans un cadre de pensée et avec un langage propre
à cette discipline. Ce type de compétence s'acquiert pendant les cours eux-mêmes, par exemple
lorsque le professeur incite l'élève à dire ce qu'il fait, à énoncer les principes, les règles qu'il applique,
à repérer pourquoi il utilise certaines transformations algébriques, … mais aussi lorsqu'il structure ses
notes, assimile, produit et rédige une argumentation, présente un travail sous une forme qui le
valorise et le rend utilisable aux autres.
C’est pour ces raisons, mais aussi pour d’autres d’ordre pratique, que le premier domaine
« Nombres » est structuré en quatre chapitres :
Quelques compétences « particulières » à chaque type de nombres étudiés sont proposées à la fin de
chacun des trois premiers chapitres. Plusieurs compétences « communes » qui s’exercent
indifféremment sur ces différents nombres sont regroupées au terme du troisième chapitre. Le
chapitre consacré au calcul littéral et aux équations énonce ses propres compétences.
9
Les solides restent un domaine d’activités et de problèmes à explorer en deuxième année même si aucun
contenu nouveau n’est abordé à ce niveau.
Les compétences mathématiques sont indissociables du domaine dans lequel elles s’exercent. Ainsi,
la résolution d'un problème d’arithmétique, de géométrie, de grandeurs ou de traitement de
données mobilise des modes de pensée et des habiletés bien différentes…
Axes d’évaluation
Selon le décret « Missions », une compétence 10 est l’aptitude à mettre en œuvre un ensemble
organisé de savoirs, savoir-faire et attitudes permettant d’accomplir un certain nombre de tâches. À
l’instar des programmes de mathématiques des 2e et 3e degrés des humanités générales 11 et
techniques 12, les compétences sont rassemblées dans ce programme selon trois axes :
Ces axes d’évaluation incluent, selon les opportunités, les compétences énumérées dans le
document « Socles » ; ils structurent les acquis relatifs à chacun des chapitres du présent
programme.
Dans chaque chapitre, des listes de tâches d’apprentissage et d’évaluation mettent l’accent sur
certains de ces axes. Dans le tableau ci-dessous, une tâche se situera donc au croissement d’un
domaine et d’un axe.
Chacun des trois axes contribue à la construction de la pensée et fait partie de la formation
mathématique. Il n'y a pas entre eux de hiérarchie d'importance ou de complexité. Montrer que l'on
saisit le sens d’un énoncé ou transposer une argumentation (tâches qui relèvent de l’axe « expliciter
un savoir ») peuvent, selon les circonstances, constituer des tâches plus ou moins complexes. Par
ailleurs, résoudre un problème n’est pas obligatoirement difficile…
Certains savoirs ou savoir-faire qui installent ou confortent des acquis de base de type calculatoire ne
prennent sens que lorsqu’ils sont intégrés comme outils mathématiques en situation de résolution
de problèmes. C’est pour cette raison que le troisième axe est particulièrement valorisé dans les
10
Décret définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire
et organisant les structures propres à les atteindre, article 5, 1° ; Gouvernement de la Communauté française,
24-07-1997.
11
Humanités générales et technologiques, deuxième degré : D/2008/7362/3/38 et troisième degré :
D/2008/7362/3/39.
12
Humanités professionnelles et techniques, deuxième degré technique de qualification : D/2002/7362/3117
et troisième degré technique de qualification : 4 périodes D/2004/7362/3/16a et 2 périodes
D/2004/7362/3/16b.
Elle constitue une balise pour que l’appréciation globale de l’élève soit construite sur base de
compétences réparties de manière équilibrée sur l’ensemble du parcours scolaire.
Cet axe d’évaluation concerne les savoirs et les procédures qui constituent le « squelette » de la
formation.
Ces savoirs et procédures auront fait l’objet d’un travail de conceptualisation avec les élèves et
seront présentés le plus souvent sous la forme de « synthèses ». Ces dernières servent de référence,
montrent en quoi les concepts mis en place permettent de résoudre certaines catégories de
problèmes, expliquent certains « phénomènes » numériques ou géométriques.
Pour l’élève, expliciter un savoir ou une procédure, c’est évoquer les connaissances qui s’y
rapportent, montrer qu’il en saisit le sens et la portée.
Il s’agit selon les cas, de citer un énoncé et de l’illustrer par un exemple ou un dessin, d’énoncer la
définition qui correspond à l’usage qui en est fait dans un contexte donné, de justifier certaines
étapes d'un calcul, de faire un schéma.
Pour évaluer la façon dont l’élève explicite les savoirs et les procédures dans une matière précise,
l’enseignant repère, par exemple, si l’élève sait :
On le voit : explicitation n’est pas synonyme de restitution ! L’axe « expliciter les savoirs et les
procédures » ne doit pas servir de prétexte pour faire étudier des définitions et des énoncés qui ne
servent pas directement à la compréhension.
Cet axe d’évaluation privilégie les savoir-faire en mobilisant des réflexes réfléchis. Au moment où
l’élève apprend une procédure, il opère des raisonnements et construit des enchainements qui ne
sont pas d’emblée des automatismes. À son niveau, ces techniques sont parfois complexes. Il s’agit
pour lui d’acquérir des « réflexes réfléchis ».
Dans le domaine « Nombres et Grandeurs », la maitrise de procédures requiert d’articuler une bonne
connaissance de diverses propriétés avec une habileté calculatoire. C’est le cas par exemple, d’une
équation qu’il faut résoudre en combinant plusieurs techniques : les règles de signes, les règles de
calcul avec les fractions, les propriétés des égalités, le calcul algébrique. Les tâches qui relèvent de
cet axe seront tantôt évaluées pour elles-mêmes, tantôt dans le cadre de tâches plus amples.
Pour évaluer comment l’élève applique une procédure, l’enseignant vérifie par exemple si dans un
domaine précis, l'élève sait :
- organiser un calcul c'est-à-dire choisir les règles et les appliquer dans un certain ordre ;
- réaliser un graphique, un diagramme ou un tableau qui éclaire ou résume une situation ;
- construire une figure qui requiert d’organiser des étapes.
Résoudre un problème
Ce qu'il importe d'évaluer ici, c'est le travail de modélisation qui consiste à dégager dans un énoncé
les aspects qui se prêtent à un traitement mathématique. Le « problème » place l’élève dans un
contexte qui n’est pas déjà mathématisé. Outre les énoncés que l’on classe spontanément dans cette
rubrique, on y inclura les applications géométriques et les problèmes de construction nécessitant un
enchainement de procédés techniques. Ces questions impliquent le passage d’un langage à un autre :
entre énoncés, figures, relations d’égalité, …
L’apprentissage doit articuler les aspects suivants : dégager et codifier des méthodes de résolution à
partir des problèmes traités en classe, exercer les élèves à résoudre seuls des problèmes du même
type, classer les problèmes selon les méthodes de résolution appropriées.
Résoudre un problème n’est pas nécessairement plus difficile qu’expliciter un savoir ou appliquer
une procédure. La complexité tient à la nature du problème, à sa proximité par rapport à ceux qui
ont été traités en classe et à la façon dont on a dégagé et exercé les méthodes de résolution. Il serait
fâcheux que les élèves imaginent que dans cet axe, il s’agit de tâches nécessairement pointues,
réservées aux meilleurs ! Il y a des problèmes de tous niveaux, ceux que l’on pose lors de l’évaluation
doivent refléter cette diversité.
Les tâches d’évaluation de cet axe présenteront des situations complexes et inédites dans le
prolongement des situations exploitées en cours d’apprentissage. Les outils proposés par la
Pour évaluer comment l’élève résout un problème, l’enseignant peut vérifier, si l’élève :
Ce type d’évaluation est basé sur le double principe du « droit à l’erreur » et de « l’erreur, source de
progrès ». Cela signifie que les différentes productions seront analysées en vue :
Sans préjuger d’un résultat final ni pénaliser l’élève, l’évaluation à valeur formative doit permettre à
l’élève et à ses parents de prendre conscience du niveau de maitrise par rapport à celui attendu pour
réussir et, le cas échéant, d’être avertis d’éventuelles lacunes qui pourraient le pénaliser lors de
l’évaluation à valeur certificative. Pour l’enseignant, elle sert aussi de guide à l’apprentissage. En
effet, c’est à travers l’évaluation à valeur formative que se mettent en place, si nécessaire, un
apprentissage individualisé et une remédiation ciblée sur les difficultés réelles de l’élève. C’est ainsi
qu’elle devient source de progrès et d’évolution 14.
L'évaluation à valeur certificative doit se rapporter aux quatre domaines et aux trois axes. À titre
indicatif, il convient que ces derniers soient pris en compte chacun pour 25% au moins. Ce dispositif
permet une adaptation selon les années, les types d'élèves et les matières. Il évite de donner un
poids démesuré à des carences partielles.
L’évaluation de la résolution de problèmes doit être en relation avec la place qui lui est faite lors des
apprentissages. Les tâches doivent d’abord s’articuler autour d’une même famille de problèmes, puis
13
Disponible sur le site « enseignement.be », page 24345.
14
Voir « Balises pour évaluer », outils pédagogiques « FESeC », D/2010/7362/3/15.
L’évaluation à valeur certificative doit porter sur l’essentiel : le cadre de référence est celui de la
rubrique « compétences » relative à chacun des chapitres. Chaque liste cerne ce que l’élève doit
savoir dire, faire, expliquer, exploiter. Il faut donc développer toutes ces compétences mais chacune
ne doit pas nécessairement faire l’objet d’une question d’évaluation : un contrôle reste un
« sondage », il ne doit pas être exhaustif. Évaluer un tout ne signifie pas tout évaluer !
S’il est nécessaire de tester isolément certaines connaissances et certaines procédures, il faut aussi
soumettre aux élèves, plusieurs fois au cours d’une année, des tâches plus vastes qui mobilisent des
aptitudes différentes et qui portent sur plusieurs matières. Les questions d’évaluation doivent
refléter la cohérence des choix didactiques et être rédigées de façon à ce qu’un lecteur extérieur
compétent puisse en saisir la portée.
Lorsque, dans une matière précise, le professeur dépasse les objectifs prévus par le programme, il
doit veiller à ce que le temps qu’il y consacre ne porte pas préjudice à l’assimilation des autres
matières par l’ensemble des élèves. Ces dépassements ne peuvent pas intervenir dans les
évaluations à valeur certificative. Cependant, la façon dont les élèves assimilent ou non ces
dépassements peuvent contribuer à donner des conseils d’orientation.
Il faut éviter que les épreuves ne comportent que des questions pointues. Dans ce cas, l’évaluation se
fait par défaut et ne permet pas de repérer où en est l’élève ni de valoriser ce qu’il a acquis. Chaque
évaluation doit comporter plusieurs questions dont les niveaux de difficultés diffèrent. Cette
diversité s’entend sur l’ensemble d’un trimestre, d’un semestre, voire d’une année.
Et les bulletins ?
La grille d'évaluation 15 peut être utilisée quel que soit le mode d’évaluation pratiqué dans
l’établissement scolaire. Beaucoup d’enseignants formulent des remarques sur les travaux d’élèves
qui s’apparentent de manière plus ou moins explicite à la grille proposée. Il leur suffit de consigner
ces observations de façon à cerner l’évolution de l’élève dans chacun des domaines et selon ces trois
axes d’évaluation.
Ce programme est illustré par des situations d’apprentissage et d’évaluation. Ces situations sont
proposées à titre d’exemples et ne sont pas limitatives.
D’autres tâches sont publiées par la Commission des Outils d’Évaluation sur le site
enseignement.be 16. Des références à certains de ces outils sont mentionnées dans ce programme en
note de bas de page.
15
Voir le tableau des axes et domaines page 8 de ce document.
16
Disponibles sur le site « enseignement.be », page 24345.
Les situations qui conduisent l’élève à s’approprier une même notion sont multiples et leur efficacité
tient autant du choix du problème qu’à l’art de l’enseignant. Ces situations doivent mettre en
perspective la démarche d’apprentissage choisie.
À l’entrée du degré, les niveaux des élèves en mathématiques sont parfois très variés. Alimenter ceux
qui « en veulent » sans décourager ceux qui ne se sentent pas à l’aise ou s’impliquent peu est un vrai
défi pour les enseignants.
Mathématiques et citoyenneté
La compétence mathématique implique, à des degrés différents, la capacité et la volonté d’utiliser
des modes mathématiques de pensée (réflexion logique et spatiale) et de représentation (formules,
modèles, constructions, graphiques, diagrammes).
Au-delà de la connaissance des nombres, des mesures, des structures, des opérations fondamentales
et des présentations mathématiques de base, l’élève devra développer une sensibilité aux problèmes
auxquels les mathématiques peuvent apporter une solution.
Comme le souligne le cadre de référence européen17, un citoyen « doit avoir la capacité d’appliquer
les principes et processus mathématiques de base dans la vie quotidienne, à la maison et plus tard au
travail, et de suivre et d’évaluer les différentes étapes d’une argumentation. Un citoyen doit être en
mesure d’adopter un raisonnement mathématique, de comprendre une démonstration
mathématique et de communiquer en langage mathématique, ainsi que d’employer des aides
appropriées ».
Mathématiques et culture
Les connaissances mathématiques, même très élémentaires, appartiennent à la culture : elles
servent à exprimer la structure logique des choses et des phénomènes et sont par là un instrument
du sens critique ; elles développent le gout des raisonnements qui allient la sobriété, l’intuition et la
généralité, ou en termes plus brefs, des raisonnements élégants. L’enseignant doit donc porter une
attention particulière à la portée culturelle des connaissances enseignées, c’est-à-dire la possibilité
qu’on y trouve de développer le sens critique, le gout et le jugement.
Le terme culture 18 renvoie aussi aux conquêtes intellectuelles de nos ancêtres. Nous les avons reçues
en héritage et nous en sommes redevables à nos descendants. Il ne faut pas laisser croire aux jeunes
que les mathématiques sont un monument intemporel : il ne manque pas d’occasions de leur
montrer que certaines des connaissances aujourd’hui les plus familières, par exemple les nombres
17
Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie – Cadre de référence européen,
Journal officiel de l’Union européenne, 30-12-2006.
18
Les mathématiques de la maternelle jusqu’à 18 ans, CREM, 1995.
C’est en replongeant certaines notions fondamentales dans leur contexte historique, que l’on peut
espérer apporter une réponse à une question posée par de nombreux élèves « À quoi cela peut-il
bien servir ? ». Il y a un certain réconfort pour l’élève à resituer ses propres difficultés dans une
continuité historique : d’autres avant lui ont dû faire face à des problèmes, surmonter des défis ; ils y
sont arrivés. Par ailleurs, les seuils épistémologiques que doit franchir l’élève pour acquérir un
concept sont souvent ceux-là mêmes qui ont fait obstacle dans le passé 24.
19
Papyrus écrit par le scribe AHMES vers 1650 av. J.-C., source importante de nos connaissances des
mathématiques égyptiennes.
20
EUCLIDE enseignait à Alexandrie vers 300 av. J.-C. ; ses Éléments ont exercé une énorme influence sur la
pensée scientifique occidentale.
21
Mathématicien égyptien vivant vers 900 ap. J.-C. ; il a étudié des équations dont les coefficients étaient des
rationnels.
22
Ce mathématicien persan, mort à Bagdad en 998 ap. J.-C., a établi les règles du calcul des fractions.
23
Ingénieur et mathématicien brugeois (1548-1620) ; il a vulgarisé l’emploi des fractions décimales en
Occident.
24
Pour une culture mathématique accessible à tous, CREM, 2004.
Nombres
Plusieurs compétences socles peuvent être exercées sur les différents types de nombres que les élèves seront
amenés à rencontrer en première année : c’est ainsi que le respect des priorités des opérations et l’utilisation à
bon escient des conventions d’écriture mathématique s’exerceront aussi bien avec les nombres naturels, entiers et
rationnels, que lors de la manipulation des premières expressions littérales.
Le découpage du programme suivant les quatre chapitres qui viennent d’être évoqués ne peut pas être un
obstacle à l’apprentissage de compétences communes. Celles-ci sont regroupées dans une liste unique en fin du
troisième chapitre. Les compétences particulières à chaque chapitre sont proposées à la fin de chacun de ceux-ci.
Les principes qui régissent les techniques opératoires et qui s’acquièrent au départ des intuitions acquises dans le
calcul mental avec de petits nombres naturels, seront réactivés lors de la découverte des extensions successives
des nombres naturels. Toutefois, l’utilisation raisonnable de la calculatrice donnera un souffle nouveau au calcul
en permettant de vérifier la plausibilité des résultats et d’aborder des situations contextualisées.
D’OÙ VIENT-ON ?
Les enfants rencontrent les nombres naturels dans leur univers quotidien. Au fondamental, lors d’activités de
comptage et de classement, ils apprennent à les lire, les écrire, s’en servir pour faire des calculs et pour les ranger
sur la droite des nombres.
Les tableaux de nombres (les calendriers par exemple), les tables d’additions et de multiplications introduisent
des rythmes, des régularités qui stimulent la pensée. L’élaboration et l’observation de ces tables donnent sens
aux propriétés de calcul, notamment à celles des opérations inverses que sont la soustraction et la division.
OÙ VA-T-ON ?
Les naturels servent tantôt de modèle, tantôt de contraste dans la construction de nombres nouveaux. On le sait,
les lois du calcul algébrique sont fondées sur l’expression formelle des propriétés du calcul numérique.
L’exploration de phénomènes arithmétiques liés aux diviseurs et aux multiples conduit non seulement à une
bonne connaissance des nombres usuels mais aussi à des activités de preuve. Les justifications que l’on établit
dans ce contexte peuvent prendre des formes diverses :
- exhiber une structure visuelle (montrer qu’un nombre peut se représenter par des points répartis en 𝑛𝑛
rangées égales, revient à montrer que ce nombre est divisible par 𝑛𝑛) ;
- raisonner à partir d’un exemple en veillant à ce que les arguments n’utilisent aucune particularité du
nombre (un exemple traité de manière assez générale pour que ces particularités n’interviennent pas,
joue ici le même rôle que la figure dans une démonstration géométrique) ;
- utiliser l’écriture littérale et les premières règles du calcul algébrique.
COMPÉTENCES PARTICULIÈRES
D’OÙ VIENT-ON ?
Les enfants ont rencontré et ont appris à situer quelques nombres négatifs qui se présentent dans le quotidien :
températures sur un thermomètre, indication d’étage dans un ascenseur, profondeur marine sur une carte de
géographie.
OÙ VA-T-ON ?
On s’appuie sur ces intuitions pour construire la droite numérique des entiers. On réalise que, dans l’ensemble
des entiers, toutes les soustractions entre deux nombres naturels sont désormais possibles. On étend les champs
d’action des opérateurs à ces nouveaux nombres.
L’extension de la notion d’ordre aux nombres munis d’un signe est un passage délicat, car la notion d’ordre issue
des grandeurs (distance à zéro plus petite ou plus grande) est remplacée par une autre notion d’ordre : venir avant
ou après dans un parcours qui va des négatifs aux positifs sur une droite graduée.
3 × (−3) = −9
2 × (−3) = −6
1 × (−3) = −3
0 × (−3) = 0
(−1) × (−3) = 3.
D’OÙ VIENT-ON ?
L’enfant rencontre les nombres « non-entiers » dans les écritures de mesures avec virgule. Il établit des égalités
1
d’écriture de mêmes grandeurs découvertes par manipulation : ainsi 0,5 m = m. Il a appris à formuler des
2
pourcentages en recourant à des modèles géométriques : 50% de l’aire 𝐴𝐴 d’un rectangle s’écrit également 0,5 𝐴𝐴
1
ou encore de 𝐴𝐴. La fraction rend compte du partage équitable d’une grandeur, mais elle reste habitée d’une
2
1
dynamique opératoire vécue et racontée : « colorie 2 fois de ce rectangle ».
3
OÙ VA-T-ON ?
Les activités de mesurage et de fractionnement enrichissent progressivement l’univers des nombres. Ceux-ci
rendent de plus en plus complexes les techniques de calcul. La fraction dépasse le stade où elle exprime un
fractionnement d’une grandeur. Elle représente désormais un nombre qui exprime le quotient de deux nombres,
le rapport ou le taux reliant deux grandeurs, l’abscisse d’un point sur une droite et, dans le chapitre du traitement
de données, la fréquence d’un évènement. On intercale des fractions et des décimaux entre deux naturels
consécutifs sur une droite graduée. On réalise également que plusieurs fractions peuvent désigner l’abscisse d’un
même point de la droite.
20 × 4 = 80 8 × 100 = 800
20 × 2 = 40 8 × 10 = 80
20 × 1 = 20 8×1=8
1
20 × = 10 8 × 0,1 = 0,8
2
20 ∶ 4 = 5 8 ∶ 100 = 0,08
20 ∶ 2 = 10 8 ∶ 10 = 0,8
20 ∶ 1 = 20 8∶1=8
1
20 ∶ = 40 8 ∶ 0,1 = 80
2
Représentation de fractions simples sur une On précise les notions d’origine, de repère et
droite graduée. d’abscisse.
La représentation permet de montrer que les
fractions simples peuvent être considérées
comme des nombres, au même titre que les
naturels et les décimaux.
1 2
Les fractions équivalentes et représentent le
2 4
même nombre et proposent d’autres écritures
de l’abscisse 0,5 sur la droite graduée.
1
La fraction 3 nomme précisément une abscisse
de la droite graduée.
COMPÉTENCES PARTICULIÈRES
COMPÉTENCES COMMUNES
D’OÙ VIENT-ON ?
Au fondamental, la lettre représente généralement un objet (comme 𝐿𝐿 et dans la formule de l’aire d’un
rectangle). Elle n’est pas considérée comme un élément d’un ensemble au sein duquel sont définies des
opérations clairement explicitées.
À ce niveau, le signe d’égalité dans une expression est le plus souvent l’annonce d’un résultat ; ce n’est que
rarement le symbole d’une relation symétrique.
OÙ VA-T-ON ?
Les problèmes de dénombrement qui portent sur des régularités dans des suites de motifs sont une source
d’activités stimulantes pour le raisonnement : les configurations de figures et parfois de nombres figurés
constituent un champ expérimental qui se prête à l’observation, à la généralisation, à l’argumentation et à la
vérification.
En ce domaine, on se limite à l’observation méthodique des régularités, à la construction d’un tableau de
nombres et à la modélisation par une formule. On n’envisage pas la mémorisation des formules découvertes. La
lettre est successivement considérée comme une indéterminée (lorsqu’on rédige des identités), comme une
variable (les formules dans le cadre de dénombrements) et comme une inconnue (dans le cadre de la résolution
d’une équation).
Ces différents sens de la lettre ne doivent pas faire l’objet d’une théorisation ; ils doivent être un fil conducteur
pour démêler les difficultés d’apprentissage et d’images mentales que s’en font les élèves. Le calcul littéral
attribue aussi au signe d’égalité un nouveau sens (la relation symétrique) qui s’illustre dans les identités
remarquables et dans la résolution d’équations simples.
De nombreux contenus et compétences décrits ci-dessous trouvent un éclairage significatif dans les chapitres sur
les nombres naturels, rationnels ou entiers, ainsi que dans le domaine de la géométrie.
En première année, on évite de soumettre aux élèves des expressions trop complexes (quant au degré, au nombre
de parenthèses, de termes ou de facteurs) comportant plus d’une variable.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Élaborer une formule qui traduit une régularité dans des suites de motifs (ou de nombres).
• Construire des expressions littérales où la lettre a le statut d’indéterminée, de variable ou
d’inconnue.
• Résoudre un problème simple modélisé par une équation de la forme 𝑎𝑎 + 𝑥𝑥 = 𝑏𝑏 ou 𝑎𝑎𝑎𝑎 = 𝑏𝑏
ou 𝑎𝑎𝑎𝑎 + 𝑏𝑏 = 𝑐𝑐.
• Traduire une expression littérale ou exploiter un programme de calcul.
D’OÙ VIENT-ON ?
Dans un contexte de pliage, de découpage, de pavage et de reproduction de dessins, les élèves ont appris à
distinguer les figures superposables de celles qui ne le sont pas. L’observation de ces figures leur a permis de
conjecturer des propriétés. Au moyen de la règle graduée, de l’équerre et du compas, ils ont tracé ces figures. En
s’appuyant sur des quadrillages, ils ont construit le symétrique d’une figure et ont reconnu la présence d’un axe
de symétrie dans des figures géométriques simples.
OÙ VA-T-ON ?
En première, on utilise des papiers transparents pour distinguer les figures superposables. On privilégie les
directions naturelles que sont les verticales et les horizontales pour introduire les premiers mouvements dans le
plan. On apprend ensuite à reconnaitre toutes les isométries et à les décrire en termes de mouvements tels que
« glisser », « retourner » ou « tourner ». On installe les premières notions relatives aux isométries dans deux
contextes : à partir de l’analyse des mouvements dans l’espace (ceux du papier transparent, d’une porte autour de
sa charnière, …) pour analyser leurs correspondants dans le plan à partir de frises, de papiers peints, de pavages
et de rosaces.
Il existe une relation entre l’art et la géométrie : là où il y a harmonie, rythme, unité, la géométrie voit symétrie,
loi, ordre. Ces deux visions se complètent et s’éclairent.
D’OÙ VIENT-ON ?
L’enfant vit et se meut dans l’espace : se situer, situer un objet dans l’espace et sur des représentations planes de
l’espace sont des apprentissages essentiels qui jalonnent toutes les étapes de la formation.
Dans l’enseignement fondamental, il étudie d’abord les objets qui lui sont familiers : les cubes, les blocs,
les boites, les maisonnettes, etc. Les traces laissées dans le sable par des blocs, les papiers qui emballent les
boites, … alimentent le stock des figures planes qu’on étudie ensuite.
Il analyse et construit les développements de cubes et de parallélépipèdes rectangles. Il apprend à repérer, à partir
du développement, une face ou une arête du solide.
La notion de volume est étudiée à partir de remplissage : elle reste liée à des objets qu’il manipule. La maitrise
des formules de volume et leur utilisation ne sont rencontrées que pour le cube et le parallélépipède rectangle.
OÙ VA-T-ON ?
On associe un solide à ses représentations planes : les développements, les vues coordonnées, les traces et la
perspective cavalière. Ces observations servent de contexte pour parler des points, des droites, des plans, des
angles, … et apprendre à les déterminer. Les solides resteront un domaine d’activités et de problèmes
explorés en deuxième année même si aucun contenu nouveau ne sera abordé à ce niveau.
L’apport de certains logiciels permet aux élèves de mieux visualiser les différentes représentations planes d’un
objet.
Les images mentales développées par ce travail sur les solides serviront plus tard de support à l’étude de la
géométrie de l’espace, tant synthétique qu’analytique.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Résoudre des problèmes d’aires, de volumes, de développement.
• Dans une représentation en perspective d’un objet de l’espace, repérer les éléments en vraie
grandeur.
• En utilisant une représentation en perspective d’un objet de l’espace, dessiner en vraie
grandeur certains éléments déformés par la projection.
25
Voir l’outil d’évaluation : Miroir (Site enseignement.be, page 24514).
D’OÙ VIENT-ON ?
Dans l’enseignement fondamental, l’élève amorce de manière dynamique l’étude des propriétés des figures
planes : quadrilatères construits avec des tiges articulées, bandes de papier à côtés parallèles qu’il superpose ou
qu’il coupe, ficelles fermées tendues avec les doigts, élastiques sur un géoplan, …
Il développe la capacité d’établir des liens logiques. Il apprend progressivement (dans des situations, à l’intérieur
de défis, …) à utiliser de manière adéquate les mots comme : tous, quelques-uns, un seul, … et recourt à des
mots-liens comme : et, ou, si… alors, donc, parce que.
Il acquiert une certaine habilité dans le maniement de la règle graduée, de l’équerre simple et du compas. Le
compas est utilisé uniquement pour tracer des cercles et pour partager le disque en trois ou six parties. L’équerre
conventionnelle (ou celle que l’on fabrique par pliage) lui permet de distinguer les angles aigus, droits ou obtus.
OÙ VA-T-ON ?
On aborde l’étude des figures en utilisant de manière coordonnée les acquis du fondamental et les propriétés des
transformations. On rédige des énoncés de propriétés de façon à les rendre disponibles pour les justifications
ultérieures.
On attire l’attention sur les liens de parenté entre divers énoncés (par exemple entre des propriétés des isométries
et des propriétés de figures) ce qui conduit progressivement à élaborer une théorie.
Une compétence réelle en géométrie doit passer par les mains : les contraintes liées aux instruments requièrent
une analyse de la figure à construire et mettent en évidence ses propriétés. C’est pourquoi des problèmes de
construction s’articulent à toutes les notions que l’on travaille.
Si l’utilisation de logiciels peut contribuer efficacement à la formation géométrique, elle ne peut cependant pas
se substituer complètement aux constructions manuelles.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Résoudre des problèmes de construction à propos de triangles, de cercles ou de
quadrilatères.
• Résoudre des problèmes faisant intervenir des longueurs ou des aires de figures planes.
26
Voir l’outil d’évaluation : Alignement de points (Site enseignement.be, page 24514).
D’OÙ VIENT-ON ?
Au fondamental, l’élève découvre et observe l’angle droit, il distingue les angles aigus et obtus dans les surfaces
planes, il fabrique un rapporteur gradué en angles droits et fractions de l’angle droit par pliage. Il apprend à
utiliser le rapporteur, mais son usage n’est pas entièrement maitrisé.
OÙ VA-T-ON ?
L’élève construit une procédure d’utilisation du rapporteur pour mesurer un angle d’une figure, pour comparer
des angles qu’on ne peut superposer, pour tracer ou reporter des angles d’amplitudes données. Il est intéressant
de confronter les différentes techniques possibles et le choix des instruments (compas, équerre graduée,
rapporteur) pour une même construction.
Résoudre un problème
• Résoudre des problèmes de construction à propos d’angles de mesures particulières 27.
27
Voir l’outil d’évaluation : Construction (Site enseignement.be, page 24514).
D’OÙ VIENT-ON ?
Dans l’enseignement fondamental, on manipule des objets ou des représentations des objets ainsi que des
situations qui mettent en présence des grandeurs proportionnelles. Il s’agit souvent de tableaux verticaux qui
présentent face à face ces grandeurs. Une représentation sagittale montre explicitement le passage d’une ligne du
tableau à une autre.
OÙ VA-T-ON ?
La proportionnalité est travaillée à partir des notions d’échelle, de vitesse, de prix unitaire, de pourcentage. On
étudie les régularités dans des tableaux donnés, on étend des tableaux de proportionnalité en utilisant le rapport
interne.
Résoudre un problème
• Dans une situation de proportionnalité directe, compléter, construire, étendre, exploiter un
tableau de nombres.
• Interpréter un énoncé mettant en œuvre deux grandeurs proportionnelles28.
28
Voir les outils d’évaluation : Abri de jardin et Prix de l’image (Site enseignement.be, page 24514).
D’OÙ VIENT-ON ?
Dans l’enseignement fondamental, les enfants argumentent à partir de données issues de contextes divers. Ils
apprennent à lire divers supports de l’information chiffrée : un graphique, un tableau, un diagramme. Ils
calculent des moyennes arithmétiques de nombres naturels.
OÙ VA-T-ON ?
Les données chiffrées que l’on apprend à présenter et à analyser sont souvent liées à des observations
statistiques. À partir de données « en vrac », on établit des comparaisons, on exprime les avantages et les limites
de diverses représentations.
La réalisation de ces diagrammes développe un recours fréquent aux rapports, aux pourcentages et aux nombres
décimaux. Ces champs conceptuels trouvent ici de nombreuses contextualisations, surtout si les sujets d’étude
sont choisis en fonction de l’actualité ou de leur utilisation dans les cours de sciences et d’étude du milieu.
Résoudre un problème
• Établir des liens entre les informations fournies par un tableau de nombres et un diagramme
exploitant le même ensemble de données 29.
29
Voir les outils d’évaluation : Sport à l’école et Sécurité routière (Site enseignement.be, page 24514).
Nombres
Des compétences de base du calcul des nombres comme le respect des priorités des opérations et l’utilisation à
bon escient des conventions d’écriture mathématique s’exercent aussi bien avec les nombres naturels, rationnels
et entiers, que lors de la manipulation d’expressions littérales plus complexes.
Le découpage du programme suivant les quatre chapitres qui viennent d’être évoqués ne peut pas être un
obstacle à l’apprentissage de compétences communes. Celles-ci sont regroupées dans une liste unique en fin du
troisième chapitre. Les compétences particulières à chaque chapitre sont proposées à la fin de chacun de ceux-ci.
D’OÙ VIENT-ON ?
On a appris les procédures, les propriétés et les priorités des opérations sur les nombres. Dans le cadre du
produit, on a observé l’existence des nombres premiers.
OÙ VA-T-ON ?
On prolonge le travail arithmétique de la première année en préparant les outils nécessaires pour opérer sur les
rationnels.
La division euclidienne intervient dans de nombreux raisonnements. Elle sera réactivée en troisième pour diviser
des polynômes et pour simplifier des fractions algébriques.
COMPÉTENCES PARTICULIÈRES
Résoudre un problème
• Résoudre un problème faisant appel à la division euclidienne.
• Résoudre un problème qui utilise un PGCD ou un PPCM.
30
Cette façon de s’exprimer est un abus de langage. On devrait dire : … avec la somme des nombres formés par
chacun des chiffres d’un nombre...
D’OÙ VIENT-ON ?
Les élèves peuvent opérer sur les nombres négatifs. Ils ont appris à les situer dans un repère, dans un quadrillage.
OÙ VA-T-ON ?
Les puissances de nombres entiers apparaissent comme des écritures simplifiées de produit de facteurs égaux.
Cette notation est utilisée essentiellement sur des nombres et pas sur les écritures littérales. Le produit d’un
nombre décimal et d’une puissance entière de 10 permet de découvrir l’écriture (ou la notation) scientifique d’un
nombre. Les élèves la rencontrent dans les cours de sciences, d’étude du milieu et d’éducation par la technologie.
D’OÙ VIENT-ON ?
Les rationnels sont à présent connus sous toutes leurs formes : rapport, fréquence et nombres. On a appris à les
repérer et les classer sur un axe gradué.
OÙ VA-T-ON ?
On utilise les propriétés opératoires des fractions. Il ne faut pas perdre de vue que les fractions sont des outils
pour résoudre des problèmes et non des concepts qui ne seraient manipulés que pour eux-mêmes. L’intuition doit
continuer à jouer un rôle important.
Résoudre un problème
• Résoudre un problème simple conduisant à une équation avec éventuellement des
coefficients fractionnaires.
COMPÉTENCES COMMUNES
D’OÙ VIENT-ON ?
En première année, les égalités d’expressions littérales utilisent des propriétés caractéristiques comme la
réduction de termes semblables ou la simple distributivité. D’autres égalités montrent des relations entre
éléments géométriques ou traduisent des énoncés et des propriétés relatifs aux nombres.
Les formules liées au dénombrement sont exprimées en fonction du rang du motif.
OÙ VA-T-ON ?
Les conventions et les règles qui régissent les transformations d’écritures littérales sont développées. On insiste
également sur une utilisation plus rigoureuse du signe d’égalité. Certaines propriétés des égalités peuvent
s’étendre aux inégalités et sont illustrées la plupart du temps dans un contexte géométrique.
On veille à ne pas utiliser de lettres dans des dénominateurs lors de l’apprentissage des transformations
d’expressions algébriques qui donnent un sens à la distribution et à la réduction de termes.
Dans tous les cas, on ne dépasse pas le niveau de complexité nécessaire au traitement d’expressions algébriques
courantes qui se rencontrent naturellement dans le cadre de problèmes contextualisés.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Modéliser un problème par une expression littérale 31.
• Résoudre un problème simple modélisé par une équation de la forme 𝑎𝑎 + 𝑏𝑏𝑏𝑏 = 𝑐𝑐 + 𝑑𝑑𝑑𝑑.
31
Voir l’outil d’évaluation : Construire un carré (Site enseignement.be, page 24514).
D’OÙ VIENT-ON ?
L’élève reconnait les isométries étudiées par la désignation de leurs éléments caractéristiques. Il sait construire
aux instruments l’image d’un point, d’une figure simple, par une symétrie orthogonale, une symétrie centrale ou
une translation. Ces transformations du plan décrivent les actions suggérées par les verbes « retourner »,
« glisser » et « tourner d’un demi-tour ». Les élèves ont découvert et utilisé les invariants fondamentaux.
Les actions suggérées par les verbes « tourner » et « agrandir » n’ont été qu’évoquées dans le cadre d’une
découverte des transformations du plan.
OÙ VA-T-ON ?
De nouvelles transformations du plan vont enrichir le bagage instrumental des élèves. On approche les
agrandissements et les réductions. Les projections parallèles sont introduites par le partage d’un segment en
parties égales ou par l’observation de quelques propriétés des ombres au soleil.
L’étude des transformations du plan se poursuit plus tard par les similitudes, le théorème de THALÈS, le calcul
vectoriel, les manipulations de graphiques, l’étude de la parité et de la réciproque d’une fonction.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Résoudre des problèmes qui mettent en évidence l’utilité des invariants.
D’OÙ VIENT-ON ?
De nombreux éléments fondamentaux de la géométrie ont été découverts (droite, segment, …), construits aux
instruments (médiatrice, angle, bissectrice, …), classés (type de triangles, arbre des quadrilatères, …).
Les liens de parenté entre divers énoncés ou propriétés ont familiarisé l’élève à la nécessité d’ordonner ses
connaissances.
OÙ VA-T-ON ?
Les problèmes de construction, l’étude de « phénomènes » géométriques comme les symétries internes de
certaines figures planes conduisent à des énoncés non évidents que l’on explique : on aborde ainsi le
raisonnement déductif.
La longueur n’est plus seulement liée à un report d’étalon conventionnel, elle l’est désormais à la caractérisation
d’ensembles de points répondant à une condition de distance. Les inégalités triangulaires peuvent introduire le
débat entre conditions nécessaires et suffisantes.
Ainsi, par exemple, le compas, l’équerre géométrique et la règle graduée éclairent différentes facettes de la
notion de distance ; la construction de la médiatrice avec une équerre et une règle graduée ou à l’aide d’un
compas et d’une règle graduée mettent en œuvre des propriétés distinctes ; la construction d’un rectangle en
repérant les données minimales nécessaires, amène la notion de propriété suffisante.
Des représentations de solides étudiés en première permettent d’illustrer des contenus de ce chapitre.
On élabore avec les élèves des synthèses reprenant à la fois les méthodes de construction et les techniques de
justifications ; ébauche des outils de démonstration pour la troisième.
COMPÉTENCES
Résoudre un problème
• Résoudre un problème de construction d’ensemble de points vérifiant des conditions de
distance.
• Construire des figures simples répondant à des conditions données.
D’OÙ VIENT-ON ?
À partir d’un tableau de nombres, les élèves identifient une situation de proportionnalité parmi d’autres. Ils
analysent les avantages et les inconvénients des informations fournies par divers types de diagrammes et de
tableaux. Dans les tableaux de proportionnalité, ils ont travaillé les rapports internes.
OÙ VA-T-ON ?
On met en évidence un rapport externe liant deux grandeurs lorsque l’une de celle-ci évolue par rapport à l’autre,
ce qui peut conduire à envisager le lien inverse. Ces coefficients de proportionnalité seront plus tard un outil de
pensée fondamental dans l’étude des fonctions du premier degré, puis des approximations affines et finalement
dans tous les phénomènes linéaires.
Résoudre un problème
D’OÙ VIENT-ON ?
En première année, on acquiert des méthodes d’organisation et d’interprétation de données présentées sous
forme de tableaux ou de graphiques. Ces présentations « en vrac » ne permettent pas d’exprimer facilement le
caractère dominant de ces données.
OÙ VA-T-ON ?
Le calcul de valeurs centrales motivera la recherche du sens de celles-ci et permettra d’argumenter sur leurs
existences. Dans une situation simple et concrète (tirage de cartes, jets de dés), on pourra calculer la fréquence
d’un évènement sous forme de rapport.
Résoudre un problème
Plan de terrain
Niveau : 1re année.
Domaine : Nombres.
Axe : Expliciter les savoirs et les procédures.
Compétences : - Maitriser les conventions d’écriture mathématique des expressions littérales.
- Reconnaitre la nature d’une expression littérale.
- Passer d’un langage courant au langage algébrique et réciproquement.
Commentaire : On montre que la lettre peut être perçue comme une variable.
Contexte :
Voici le plan d’un terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴. Le propriétaire a construit un chalet représenté sur le plan par le
rectangle 𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵.
Tâche :
Que peut-on calculer à partir des expressions suivantes ?
a) 𝑥𝑥 + 5
b) 5𝑎𝑎
c) 2 ∙ (5 + 𝑎𝑎)
d) 2𝑥𝑥 + 2𝑦𝑦 + 10
e) 𝑦𝑦 − 𝑎𝑎
f) 𝑦𝑦 ⋅ (𝑥𝑥 + 5)
Note :
Les élèves utilisent l’écriture 2 ∙ (5 + 𝑎𝑎) ou 2(5 + 𝑎𝑎) suivant leurs habitudes.
Contexte :
Voici trois rectangles A, B et C dont on a précisé les dimensions des cotés :
4
B
6
Tâche :
Vérifie si l’aire du rectangle C est égale à la somme des aires des rectangles A et B .
Contexte :
Mon voisin est propriétaire du terrain représenté par le plan ci-dessous. Ce terrain se compose d’un
rectangle de 80 m sur 70 m auquel est accolé un carré de 35 m de côté. On a noté 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 les coins
de ce terrain.
Mon voisin veut partager son terrain entre ces deux fils par une séparation qui joindrait le coin 𝐶𝐶 à
un point 𝑃𝑃 situé sur le côté 𝐴𝐴𝐴𝐴.
Il souhaite évidemment que le partage soit honnête et que les deux parcelles aient la même aire.
Tâche :
Où doit-il placer le point 𝑃𝑃 ?
Notes :
1. Une exploration numérique est possible en décrétant une position du point 𝑃𝑃.
Par exemple, l’élève décrète que le point 𝑃𝑃 est situé à 10 m du coin 𝐴𝐴 du terrain. Il se pose ensuite
les questions :
• Quelle est la forme du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 ? Quelle est son aire ?
• Comment décomposer la forme du terrain 𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶 ? Quelle est son aire ?
• Les deux aires sont-elles égales ?
Il trouve pour l’aire du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 : 3150 m² et pour l’aire du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 : 6825 m² .
Puisque 3150 est inférieur à la moitié de 6825, l’élève en déduit que le point 𝑃𝑃 est situé à plus de
10 m du coin 𝐴𝐴 du terrain. Il décrète à présent que la distance est de 20 m et teste cette valeur.
Cette approche empirique purement numérique montre l’intérêt (et les limites) d’un calcul
automatisé. Elle peut être illustrée en utilisant un tableur.
2. Montrer que les deux aires du terrain partagé sont égales peut se faire de trois manières
• calculer les deux aires « partielles » et montrer leur égalité ;
• calculer l’une des deux aires « partielles » et vérifier qu’elle est la moitié de l’aire totale.
La forme du terrain avant le partage peut être vue sous deux optiques
• un rectangle + un carré ;
• un rectangle – un carré.
Les formes des terrains après le partage peuvent également être vues sous deux optiques
• un trapèze et un trapèze – un carré ;
• un trapèze et un triangle + un carré.
3. Résolution en 1re année (l’inconnue apparait dans un seul des membres de l’équation).
Exprimer que l’aire du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 est moitié de l’aire du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 se traduit par :
80+𝑥𝑥 6825
× 70 = ,
2 2
équation qui se réduit à 80 + 𝑥𝑥 = 97,5.
Exprimer que l’aire du terrain 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 est égale à celle du terrain 𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶𝐶 se traduit par :
80+𝑥𝑥 (80−𝑥𝑥)×70
× 70 = + 352 ,
2 2
équation qui se réduit à 2800 + 35𝑥𝑥 = −35𝑥𝑥 + 4025.
Contexte :
Joseph prétend que lorsqu’un quadrilatère a deux côtés de même longueur et deux côtés parallèles,
c’est un parallélogramme.
Tâche :
Joseph a-t-il raison ? Justifie ta réponse.
Déroulement de l’activité :
La conjecture proposée vise notamment à faire émerger des conceptions, naturelles pour les élèves,
mais parfois erronées. Des réactions telles que « Joseph a tort car un rectangle (ou un carré ou un
losange) a aussi deux côtés de même longueur et deux côtés parallèles » devraient apparaitre. Il est
souhaitable que ces conceptions erronées soient exprimées à un moment de l’apprentissage, si elles
existent dans la tête des élèves, pour que l’enseignant puisse rebondir sur ces réactions. On pourra
alors revenir sur l’inclusion entre les différents ensembles de figures géométriques.
Tout ce travail préliminaire pourrait pousser les élèves à conclure, trop rapidement, que Joseph a
raison. Beaucoup risquent en effet d’être attirés par les deux groupes de mots importants : « côtés
de même longueur » et « côtés parallèles ».
Si c’est le cas, l’enseignant peut lancer un défi : « Personne ne peut me dessiner une figure
géométrique qui vérifie la proposition de Joseph et n’est pas un parallélogramme ? ».
Avec un peu d’aide éventuellement, l’un ou l’autre contre-exemple devrait apparaitre.
Tout ce travail permet de faire prendre conscience aux élèves de l’importance de la précision et de
tous les mots dans une définition. L’objectif est ici plus vaste que simplement une révision de la
définition du parallélogramme.
Extension :
Les élèves sont invités à examiner les diverses manières de modifier la conjecture pour la rendre
correcte.
Contexte :
Dans la figure ci-contre, l’amplitude de l’angle en 𝑃𝑃 est de 40°.
De plus |𝑃𝑃𝑃𝑃| = |𝑄𝑄𝑄𝑄| = |𝐼𝐼𝐼𝐼| et 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∕∕ 𝑃𝑃𝑃𝑃.
Tâches :
1. Calcule l’amplitude de 𝐼𝐼̂ .
2. Justifie les étapes.
Note :
Il y a plusieurs démarches possibles ; voici les étapes de l’une d’entre elles.
Observation 1 :
Puisque 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∕∕ 𝑃𝑃𝑃𝑃 , la sécante 𝑃𝑃𝑃𝑃 de ces deux droites donne des angles alternes inscrits égaux :
� = 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃
𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄 �
� = 40°.
Comme l’amplitude de l’angle en 𝑃𝑃 est connue et vaut 40°, on a donc 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃
Observation 2 :
Puisque |𝑃𝑃𝑃𝑃| = |𝑄𝑄𝑄𝑄|, le triangle 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃 est un triangle isocèle de sommet principal 𝑄𝑄 : les angles à la
� et 𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄
base 𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄 � ont même amplitude.
� = 40°.
Comme l’amplitude de l’angle en 𝑃𝑃 est connue et vaut 40°, on a donc 𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄
Observation 4 :
Puisque |𝑄𝑄𝑄𝑄| = |𝐼𝐼𝐼𝐼|, le triangle 𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄𝑄 est un triangle isocèle de sommet principal 𝑅𝑅 : les angles à la
� et 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅
base 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 � ont même amplitude.
Contexte :
La position de trois points 𝐴𝐴, 𝐵𝐵 et 𝐶𝐶 t’est donnée.
Tâche :
Situe le point 𝐷𝐷 pour que le triangle 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 soit isocèle de base [𝐴𝐴𝐴𝐴] et que le triangle 𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵 soit
rectangle en 𝐶𝐶.
N’efface pas tes constructions et exprime avec tes mots ta démarche.
Notes :
- Puisque le triangle 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 est isocèle, son troisième sommet se trouve sur la médiatrice de
la base [𝐴𝐴𝐴𝐴].
- Comme le triangle 𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵𝐵 est rectangle en 𝐶𝐶, il faut tracer la perpendiculaire à [𝐵𝐵𝐵𝐵] en 𝐶𝐶.
- Le point d’intersection de ses 2 droites est le point 𝐷𝐷 recherché.
Niveau : 2e année.
Domaine de savoir : Grandeurs.
Axe : Expliciter les savoirs et les procédures.
Compétence : - Reconnaitre dans un énoncé une situation de proportionnalité directe.
Contexte :
On ne peut fabriquer un bijou avec de l’or pur. Lorsqu’un bijou porte l’indication « or 18 carats », cela
signifie que ce bijou est réalisé à partir d’un alliage et que 24 g de cet alliage contiennent 18 g d’or
pur. Les autres éléments de l’alliage donnent la couleur et la résistance au bijou.
Tâche :
L’indication « or 18 carats » est parfois remplacée par l’indication « or 750 millièmes ». Explique
pourquoi.
Note :
On construit un tableau de proportionnalité.
alliage en g or pur en g
24 18
18
× 24
18 750 75
Comme = = = 0,75, alors on peut dire que l’expression « or 18 carats » exprime la
24 1000 100
même chose que « or 750 millièmes ».
18
Le nombre est le rapport de proportionnalité exprimé par une écriture fractionnaire.
24
Le nombre qui se lit 750 millièmes est le rapport de proportionnalité exprimé par l’écriture décimale.
Cet exercice peut être abordé en première année dans le cadre des fractions.
Contexte :
Une famille trie ses déchets dans des sacs poubelles
- jaunes pour les papiers et cartons ;
- bleus pour les plastiques, métaux et cartons à boissons ;
- verts pour les déchets de jardin ;
- blancs pour les déchets ménagers non triés.
La société chargée de l'enlèvement et du traitement des immondices a reporté dans un diagramme
semi-circulaire la répartition des sacs récoltés sur une année dans cette famille.
Tâche :
La famille a utilisé 240 sacs au total.
Complète le tableau.
Niveau : 2e année.
Domaine : Grandeurs.
Axe : Résoudre un problème.
Compétence : - Dans une situation de proportionnalité directe, compléter et exploiter un tableau de
nombres.
Contexte :
La préparation d’un dosage correct d’un engrais liquide nécessite de diluer 20 g d’engrais en poudre
dans 5 litres d’eau.
Tâche :
Dans une bassine d’une capacité de 50 litres, Claude a, par mégarde, dilué 110 g d’engrais en poudre
dans 20 litres d’eau. Que doit-il faire pour obtenir un dosage correct ?
Déroulement de l’activité :
Il n’est évidemment pas possible pour Claude de récupérer les 30 g d’engrais dilué « en trop ». La
seule stratégie possible est donc l’ajout d’une quantité d’eau pour rétablir le dosage.
L’élève utilise le rapport inverse et se demande quel volume d’eau diluerait les 110 g d’engrais déjà
présent dans la bassine.
L’utilisation d’un tableau de proportionnalité montre que Claude doit utiliser 27,5 litres d’eau.
Puisque la bassine contient déjà 20 litres d’eau, Claude doit ajouter 7,5 litres d’eau pour rétablir le
dosage correct du mélange.
Contexte :
Une école organise trois activités complémentaires pour les élèves de première. Chaque élève doit
en choisir une parmi le sport, l’informatique et les arts.
Le diagramme en bâtonnets ci-dessous représente la répartition des élèves.
40%
20%
Tâche :
Un élève trouve que ce diagramme n’est pas correct. A-t-il raison ? Justifie ta réponse.
Contexte :
Lors d’une émission télévisée, on a attribué une note sur 10 à chaque candidat.
Les résultats sont les suivants :
3 candidats ont obtenu 2 points ;
2 candidats ont obtenu 4 points ;
4 candidats ont obtenu 5 points ;
8 candidats ont obtenu 6 points ;
3 candidats ont obtenu 7 points ;
1 candidat a obtenu 8 points ;
4 candidats ont obtenu 9 points.
Tâche :
Construis le diagramme en bâtonnets qui illustre les résultats de cette émission.
Contexte :
Dans deux entreprises de taille identique (même nombre de travailleurs), on a interrogé le personnel
pour savoir quel moyen de transport ils utilisent pour venir travailler :
Entreprise A
Auto/moto
20%
Bus
40%
Vélo
5%
Train Pied
25% 10%
Nombre de Entreprise B
travailleurs 20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Bus Pied Train Vélo Auto/moto
Tâche :
Dans quelle entreprise y-a-t-il le plus de travailleurs qui viennent travailler à pied ? Explique ton
raisonnement.
Cazzaro Jean-Pierre, Noël Guy, Pourbaix Fédéric, Tilleul Philippe, Structurer l’enseignement des
mathématiques par des problèmes, De Boeck, 2001.
Charrière Gérard, L’algèbre, mode d’emploi, Édition Loisirs et Pédagogie, Lausanne, 1995.
Chevalier Anne, Degen Danielle, Docq Christine, Krysinska Mariza & al., Référentiel de
mathématiques, De Boeck, 2002.
Colette Jean-Paul, Histoire des mathématiques, (2 tomes), Édition du renouveau pédagogique, 1979.
Honclaire Bernard, Lambelin Nicole, Noël Guy et Noël-Rosh Yolande, Enseignons en jouant, SBPMef,
2007.
Noirfalise Annie, Matheron Yves, Enseigner les mathématiques à l’école primaire, formation initiale
et continuée des professeurs des écoles, 2 tomes, Vuibert, 2009.
Rouche Nicolas, Pourquoi ont-ils inventé les fractions ? Collection Ellipses, 1998.
Van Dieren Françoise, Rouche Nicolas & al. De questions en questions, 3 tomes, Didier Hatier, 1993.
Vlassis Joëlle, Demonty Isabelle, L’algèbre par des situations-problèmes au début du secondaire,
guide méthodologique et CD-Rom, De Boeck, 2002.
Ouvrages collectifs
Histoire des sciences arabes – Mathématiques et physique (2), sous la direction de Roshdi Rashed,
édition du Seuil, 1997.
Rallye Mathématique Transalpin : Livrets des questions et réflexions pédagogiques, publiés par la
SBPMef, depuis 2003.
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